Vipères et spiritisme | ENTRE FILLES DE SALAZAR

Sujet: Vipères et spiritisme | ENTRE FILLES DE SALAZAR Mer 21 Nov 2018 - 15:32

L’atmosphère qui régnait dans les cachots des élèves de serpentard se trouvait plus glauque que dans nulle autre maison. Les timides rayons du soleil qui perçaient la surface du lac éclairaient d’une lumière verdâtre sans parvenir à les réchauffer les pierres des murs. Et les chandelles qui se mourraient dans des bougeoirs en forme de crâne consacraient les seuls éléments futiles du décor en vanités. Cette curieuse aura avait fini par pousser Vespyr Wilkes à ouvrir le présent que sa défunte mère lui avait légué. La jeune fille pour une fois précautionneuse retrouva son sourire disparu en découvrant une planche ouija. Sa mère - dont les origines moldus avaient été maintenues secrètes jusque dans le tombeau - avait transmis à sa fille la passion des arts divinatoires. Vespyr s’était sentie honorée de recevoir ce cadeau jusqu’à ce que l’une de ses camarades pousse d’un seul coup la porte de sa chambre. « Qu’est-ce que tu caches sous le revers de ta couette ? ». Et la gamine de piquer un phare et d’admettre la vérité. « Une tablette ouija, c’est hum … - Comment expliquer à ses camarades ce qu’un artefact moldu fichait entre ses mains ? - C’est un instrument de divination très rare qui m’a été offert par une tante très puissante qui descend de la communauté de Salem alors … euh … ce n’est connu qu’aux Etats-Unis ! » retrouva-t-elle toute sa hauteur dans un grandiloquent mensonge. Et elle haussa les épaules, l’air de dire, et toc ! « Ca prédit l’avenir ? » « Hum … en quelque sorte … la ouija permet de communiquer avec les esprits … mais tu ne sais jamais vraiment sur qui tu peux tomber » fronça-t-elle gravement les sourcils tandis que les lèvres de sa comparse s’étiraient en un large sourire. Et la rumeur s’était répandue comme une traînée de poudre chez les filles de la maison des serpents que se tiendrait ce soir-là une séance de spiritisme dans le dortoir de quatrième année.

Les tableaux présents dans le dortoir s’étaient vus recouverts de draps noirs et seules quelques chandelles étaient encore allumés pour projeter les ombres tremblantes des joueuses contre les tentures vertes et argents des lits à baldaquin. Imitant le Professeure Bakke, l’apprentie élève avait disséminé dans la pièce bâtons d’encens et branches de sauge incandescentes. L’horloge de l’école venait de sonner vingt heures tapantes et dans l’opaque silence du dortoir, on pouvait presque entendre les pierres vibrer. Est-ce que cette séance de spiritisme se trouvait une vaste blague ou une terrible idée ? Il semblait être trop tard pour se poser la question. Assise en tailleur dans son confortable pyjama de coton, Vespyr porta son regard vert sur chacune de ses camarades (certaines étaient des amies, d’autres des rivales ou même d'illustres inconnues). « Pour que ça fonctionne - les informa-t-elle en joignant son geste à l’explication - il faut que nous posions chacune deux doigts sur la goutte ».

dragées:

Je n'ai pas été dupe sur la tablette ouija et, une nouvelle fois, Vespyr a bien de la chance qu'on est passées un serment inviolable il y a de ça quelques années. Je ne suis même pas d'accord pour le petit rassemblement grotesque qui doit avoir lieu dans le dortoir que nous partageons. – T'as pas à prendre les décisions pour nous deux, c'est aussi MA chambre ! J'incendie ma camarade de maison qui prépare notre lieu de vie commune pour l'évènement spiritisme. Tu vas nous ramener des démons dans la pièce et après tu chouineras quand tu feras des cauchemars. T'as plus qu'intérêt à tout remettre en ordre quand t'auras terminé de jouer à la voyante. Je lui conseille en désignant le dortoir aux allures encore plus glauques que d'ordinaire. Et qu'elles parlent pas trop fort, tes invités, je veux me reposer. Je ferme les rideaux de mon lit à baldaquins d'un coup sec. Vespyr fait tout pour me pousser à bout, j'en suis sûre.

Pourtant, lorsque j'entends un peu plus tard l'animation qui a lieu dans le dortoir, je ne peux m'empêcher de jeter un petit coup d'oeil. Trop curieuse et vexée de ne pas être mêlée au groupe - comment ça personne n'est venu insister pour que je participe ? - je termine finalement par rejoindre le cercle des filles serpentard et poser mes doigts sur la tablette comme Vespyr le montre. – C'est juste pour voir si ça fonctionne, c'est tout. Je justifie en lui lançant un regard noir.

NEUTRE

Katrine aimait beaucoup l'atmosphère de la salle commune de serpentard, la lumière était peu présente, les fenêtre donnant sur les profondeurs du lac ne laissant passé que très peu les rayons du soleil, le feu allumé le soir donnait un peu de chaleur aux murs pierre et cette allure de sépulture lugubre n'attirait pas grand monde pour longtemps, il y avait ainsi un silence reposant et pas grand monde. Tout ce qui pouvait attiré la serpentarde à rester ici, toute seule, près du feu pour se réchauffer. Profitant qu'il n'était pas encore trop tard mais presque l'heure où tout le monde devait être rentrer dans sa maison, Kat sorti du repère des verts pour aller faire un petit tour dans le château. Très vite la cloche résonna pour vingt heure et la jeune fille se trouvait encore dans les couloirs devenu aussi lugubre que la salle commune d'où elle était sorti un peu plus tôt, elle se dépêcha un petit peu histoire de ne pas se faire prendre par Picott ou un professeur comme McGonagall, tout deux serait intransigeant et la verte n'avait pas envie de passer une seule minutes en retenue dans le bureau du concierge.

Enfin de retour dans le sanctuaire des serpentards, Kat décida de se jeter dans la canapé où personne ne se trouvait et qu'elle avait quitté il n'y a pas si longtemps, le feu était toujours allumé mais presque éteint et deux garçons étaient là à présent à faire une parti d'échec version sorcier. Lançant un incendio sur la cheminée, Kat chercha son pull qu'elle avait laissé ici pour se réchauffer et fermé les yeux tranquillement près du feu pendant quelques temps, étant bien ici et en silence. Bien sûr, celui-ci avait disparu entre temps et mit la 5e année en colère, avant qu'elle ne sautent sur les deux garçons qui n'étaient pour rien dans cette histoire, ils lui dirent d'aller voir dans le dortoir des filles des 4e année, il y avait une sorte réunion de filles dont Katrine avait entendu parler mais elle en avait rien à faire. Ni une ni deux, elle se dirigea avec dynamisme dans le dortoir, elle ouvra la porte d'un coup, faisait presque éteindre les quelques chandelles qui illuminait la pièce et de sa voix demanda « C'est qui la sale vipère qui m'a pris mon pull ? » en les regardant toute.

HJ:

Après s’était plaint toute l’après-midi de la cérémonie qui se déroulerait dans leur chambre, l’inconstante colocataire fut sans surprise la première à poser ses doigts sur la goutte du ouija. Vespyr répondit au regard noir de Louisa par un bref tirage de langue. Elles n’étaient plus du tout copines depuis la fin de leur deuxième année, période à laquelle la brunette s’était mise à traîner avec (ou plutôt derrière !) l’héritière Travers et son autrement plus glorieux entourage. Le puéril échange prit brusquement fin lorsque une fille de l’année du dessus pénétra comme une tornade dans leur temple sacré à la recherche de son chandail. Vespyr se fendit d’un petit rire de peste avant de désigner Louisa du regard. « Il n’y a pas vraiment besoin d’interroger les esprits pour deviner qui est la coupable … ». Son ancienne amie était en effet devenue une spécialiste de l’emprunt des vêtements de toute leur maisonnée. Elle espérait, avec un peu de chance, que Katrine se vengerait sur la concernée du bout de sa baguette pour la faire exploser comme elle avait bien manqué de le faire avec Gabin lors du club de duel. Vespyr aurait grandement aimé avoir la chambre pour elle toute seule. Mais l’heure ne se trouvait pas à la sortie des baguettes mais à la communication avec les esprits. « Si tu décides de te joindre à nous, ferme la porte derrière toi » fit-elle banalement remarquer à leur camarade plantée comme un mandragore sur le seuil de la porte. Elle ne voulait pas qu’un courant d’air éteigne la flamme des bougies ou emporte loin les esprits. Celui de l’hôtesse de la cérémonie s’ouvrit aussi grand qu’il le put lorsqu’elle proposa avec un sourire malicieux à l’ensemble de ses camarades : « Et si on posait des questions vraiment existentielles pour savoir qui sera notre cavalier de bal ou bien même notre futur mari ? ».

C'est au moment où je vais répondre au tirage de langue de Vespyr par un geste encore plus déplacé que la porte s'ouvre avec fracas pour qu'apparaisse Katrine Grant dans notre dortoir. Je me sens blemir et, tandis que les deux serpentardes présentes semblent se liguer contre moi, je jette un coup d'oeil à mon lit où se trouve le-dit pull. La vérité c'est que je trouve qu'il nous manque cruellement d'affaires dans nos paquetages si bien que, lorsque je tombe sur un vêtement apparemment oublié, je ne peux pas m'empêcher de le conserver jusqu'à ce que l'on me le réclame. Je ne suis pas une voleuse, je sais simplement tirer profit d'une situation. Comme le petit rendez-vous spiritisme de ce soir, par exemple. Avant que Katrine n'ait le temps de récupérer son bien, je me relève rapidement pour l'attraper entre mes mains. – Je te rends ton pull si tu restes pour notre petite soirée. Je me rassois immédiatement en tenant le chandail, invitant d'un geste de la tête et avec un grand sourire notre camarade à nous rejoindre. En réalité je n'ai qu'une envie : en apprendre un peu plus sur la vie sentimentale de Katrine. Et, comme si Vespyr lisait dans mes pensées - et comme quoi nous n'avons pas été amies pour rien -, elle aborde LE sujet qui j'espère occupera une bonne partie de la soirée : les garçons.

-Hé, y parait qu’y’a une petite soirée dans le dortoir de Vespyr et Louisa !

Ce fut les premiers mots qu’Nkiru entendit lorsqu’elle pénétra dans les dortoirs des filles, ce soir là. Comme elle revenait tout juste de la salle de bain, elle prit tout d’abord la direction de sa chambre pour y déposer ses affaires. Elle tendit néanmoins l’oreille, pour essayer de deviner qui répondait présent à cette fameuse soirée… Devant elle, Katrine, une fille de 5éme année déboula comme une furie en leur intimant de lui rendre son pull. Dans l'entrebâillement de la porte elle n’aperçut que les deux filles.
Ce petit comité fut l’élément qui la poussa à les rejoindre. Si la présence de Katrine et de Louisa la laissa assez indifférente, celle de Vespyr lui était déjà plus appréciable. Elle adressa d’ailleurs un sourire discret à celle ci alors qu’elle se glissait dans la pièce à la suite de Katrine.

-Tient, tient, une planche de ouija… Fit-elle en songeant à ses parents qui l’aurait à nouveau targué d’hérétique en sachant ce qu’elle s'apprêtait à faire. Mais qu’elle y touche ou pas, cela ne changerait jamais l'opinion qu’ils avaient d’elle, de toute façon.
Alors, elle prit place aux côtés de Vespyr, en posant son index sur la goutte.

-Vous permettez ? Lanca t-elle avec un sourire en coin.

NEUTRE

Katrine se rappela très rapidement qui était en quatrième année à serpentard, Vespyr cette sale traître qui avait préféré la popularité et un groupe de filles à qui ont ne peux pas vraiment se fié à la serpentard au cœur de pierre et sa solitude. La cinquième année se sera sa baguette du bout des doigts qu'elle sentait dans sa poche, cela faisait très longtemps qu'elle ne lui avait rien fait au détour d'un couloir mais après l'histoire du club de duel, la jeune fille devait éviter les problèmes qui ferait du raffut et pointerait dans sa direction. Le professeur Slughorn qui était le directeur des serpentard n'avait pas vraiment apprécié l'attitude de Kat, enfin surtout les sorts dont elle avait fait usage pour un simple premier entraînement ce qui avait coûté vingts points à sa propre maison et elle avait dû quitter les lieux pour se dirigé -normalement selon les consignes de celui-ci- dans son dortoir, celui-ci était habituellement souple mais pas cette fois alors il valait mieux qu'elle se fasse oublié pendant un petit moment. La fille avait même décider de se rendre dans un de ses cours pour une fois histoire de faire bonne impression.

Très vite Katrine eut la réponse à la disparition de son pull à l'aide de celle-ci qui indiqua sa camarade d'un simple regard, qui ni une ni deux se dépêcha de sauter sur son lit pour attraper le dit vêtement et le garda entre ses mains en s'asseyant autour de la table. La jeune remarqua très vite qu'il devait y avoir un truc entre son ancienne amie et celle-ci, cela l'intriguait alors qu'elle allait ouvrir la bouche pour accepter le compromis proposer, une camarade de sa promotion rentra dans la pièce pour participer à cette réunion et s'installa tout simplement. Nkiru si elle ne se trompait pas. « Très bien, j'accepte mais j'espère que vous avez des questions plus intéressante que ça pour la suite ! » dit-elle simplement en s'asseyant à son tour. Les questions comme ça elle en avait déjà supporter à l'orphelinat de Londres lors des séances ouija fait en secret, les moldus et sorciers n'avaient-ils pas de meilleurs questions à poser aux esprits et démons. « Et pas de baguette ! » ajout-t-elle en regardant Vespyr droit dans les yeux.

C'est avec quelques minutes de retard qu'Azelma poussa la porte du dortoir de Vespyr, pas complètement certaine de faire le bon choix mais trop dévorée par la curiosité pour résister à l'envie de venir jeter un œil. Quand la jeune Wilkes lui avait soufflé son projet de sortir sa planche de divination dont Azelma n'avait pas daigné retenir le nom, la benjamine Travers avait joué l'indifférente et prétendu que sa ronde de Préfète allait l'empêcher de participer à cette petite sauterie qu'elle prédisait (parce que oui, elle aussi savait faire ça !) fort ennuyeuse. Et puis finalement, l'heure de la séance approchant, elle avait changé d'avis et avait finalement planté Mulciber au milieu de leur promenade pour s'empresser de retourner dans les cachots retrouver Vespyr. Elle affecta cependant une mine sévère et désintéressée en entrant dans le dortoir de filles, grimaça ostensiblement en découvrant la piètre qualité des représentantes Serpentard rassemblées, et alla s'asseoir le plus loin possible des trois compagnes de Vespyr et s'efforçant de n'avoir aucun contact avec elles.
— Je viens juste surveiller qu'il ne se passe rien de répréhensible, prétendit-elle d'une voix sans réplique en défiant du regard cette bande de gamines de la confronter. Elle était plus âgée, elle était Préfète, et surtout, c'était une Travers. Que la moindre d'entre elle ouvre son caquet et Azelma se promettait de finir sa soirée beaucoup plus agréablement qu'elle n'avait commencé. S'apercevant que ses compagnes avaient les doigts posés sur la planche, la Serpentard s'empressa de les imiter. Bon, on y va ou quoi ? J'ai pas que ça à faire, figurez-vous ! Comment ça marche ? demanda-t-elle à Vespyr d'une voix impatiente.

Dernière édition par Vespyr Wilkes le Lun 7 Jan 2019 - 11:36, édité 2 fois

Tandis que Katrine hésitait encore sur le pas de la porte, Nkiru la devança pour se joindre à leur petit groupe. « Oh ! Viens à côté de moi ! » demanda Vespyr en tapotant le coussin vacant à côté d’elle. Leur camarade irrésolue les rejoignit à son tour et l’ombre d’un sourire calculateur traversa le visage de l’hôtesse de la soirée. Elle aurait mis sa baguette à couper que, à côté d’elle, son ancienne meilleure amie devait penser à la même chose … Si d’aventure Katrine Grant cessait de critiquer la nature de leurs questions, peut-être pourraient-elles en apprendre davantage sur sa vie bien mystérieuse. Quoi que les rumeurs circulaient vite au château et que ses camarades aient déjà eu vent de ce qui s’était passé lors du stand à baisers. « Ni de baisers passionnés - prévint-elle de crainte que la présence d’autant de filles en pyjama ne lui insuffle quelque idée déplacée - ce n’est pas une soirée expérimentale ! ». Vespyr n’était pas d’une grande curiosité pour l’autre sexe et aurait préféré finir brûlée dans l’âtre de la cheminée plutôt que d’embrasser elle-même une fille. Elle n’avait pas partagé sa pensée d’une trop violente manière et commença même à plaisanter comme une gamine indisciplinée en mimant des baisers dans le vide. Elle s’arrêta net dès que la porte se rouvrit pour laisser apparaître leur préfète et, la concernant, son nouveau maître à penser depuis quelques années. « Oh ! Azelma ! - se tendit-elle en un claquement de doigts pour cesser toute plaisanterie - Euh oui … oui … bien sûr ! ». Et elle se décala si prestement contre Louisa qu’elle manqua de justesse de lui flanquer son épaule dans le menton. « Pousse-toi Louisa, tu veux ?! ».

Toutes les filles avaient maintenant une place autour de la table ouija et deux doigts sur la goutte. « Esprit, es-tu là ? ». Quelques secondes s’écoulèrent avant que la goutte ne glisse dans le coin qui indiquait oui. Vespyr avisa le cercle qu’elles formaient en jetant un coup d’oeil de la gauche vers la droite - Louisa, Katrine, Nkiru et Azelma - en espérant qu’aucune d’elle ne se trouve l’auteure d’une vilaine farce. « Est-ce que nous ferons toutes un bon mariage ? » interrogea de nouveau la plus jeune en avisant le plafond, et la goutte de glisser vers le non. « Je veux dire … avec un sang pur ? ». La goutte resta vissée sur sa réponse. « OMB ! » Oh Merlin’s Beard ! Sa main trembla légèrement mais elle ne lâcha pas la goutte. Considérant les personnes qui composaient leur petit-groupe, ça ne pouvait pas être elle qui était visée, si ? « Qui ? Je veux dire … qui ne fera pas un bon mariage ? ».

1 : L
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4 : A
5 : V
6 : ...

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'le dé ' : 4

La jeune Flint avait tenté de passer une très bonne bonne soirée : elle avait piqué du chocolat chaud dans les cuisines, avait emprunté l'un des rares livres de Wilda et voulait oublié le fait que sa meilleure amie l'avait complètement humilié lors du stand à bisous. Sirius Black. Eurk. Jamais ça n'arriverait. Jamais. Le baiser qu'elle lui avait donné la dégoûtait encore. Mais bref ! Quoiqu'il puisse en être, elle avait seulement tenté de passer une bonne soirée. En effet, elle s'était faite bousculée dans l'escalier par une troisième année qui méritait de se réveiller avec des pustules et avait donc renversé l'intégralité de son chocolat chaud au sol. Tandis que le livre s'était noyé dans la mare de boisson qui s'écoulait dans l'escalier comme une cascade. « Saleté de gosse. » jura-t-elle entre ses dents avant de tout nettoyer d'un coup de baguette . « Recurvit' » prononça-t-elle nonchalamment avant de commencer à monter au plus haut dortoir pour rejoindre Azelma Travers, sa seule et unique colocataire... qui n'était pas là. Étrange. Préparait-elle un mauvais coup avec le reste de ses sbires ou suivait-elle encore son cousin comme un Botruc ? Phœnix descendit l'escalier dans lequel elle s'arrêta, entendant lors des phrases étranges suivit de diverses exclamations venant du dortoir Wilkes-Hurley. Elle se décida à entrer, trouvant des jeunes filles attroupée autour d'... «... une tablette de Ouija ? Sérieusement ? » fit la demoiselle avant de voir la lettre touchée par la goutte et de faire le lien avec les personnes présentes. « Outch ! Je suis désolée pour toi, Azelma. » fit-elle sincèrement. Elle s'était habituée à la présence et au caractère de la Travers après ces sept années de colocation, elle la trouvait sympathique au fond, cette jeune fille.

Je roule des yeux encore et encore devant le comportement si puéril de celle qui fut une alliée autrefois. Vespyr est ridicule et la voir si soumise me fait même lâcher un petit ricanement. – Mais ! Je m'exclame tandis que ma cruche de voisine me bouscule pour laisser la place à son maître. Je me décale pour que la préfète puisse s'installer non sans lâcher un long soupir d'exaspération. De mieux en mieux cette histoire. C'est qu'en plus la Travers la joue arrogante, grandiose ! C'est mon instinct de survie plus que mon intelligence qui retient deux trois phrases ponctuées au bord de mes lèvres.
Bien que le monde des sorciers et tout ce qu'il comprend n'est plus quelque chose de surprenant - des fantômes qui se baladent dans les couloirs, les petits moldus en feraient pipi dans leur pyjama - lorsque la goutte se dirige vers le oui suite à la question sur la présence d'un esprit mon corps se raidit sans que je le contrôle. Quel genre d'entité peut bien se cacher derrière cette tablette ? Mon coeur bat à la chamade quand Vespyr s'attaque à notre avenir sentimental et, intérieurement, je prie très fort de ne pas être concerné quand la goutte se met à nouveau à bouger... pour se diriger vers le A. A comme Azelma. L'arrivée de Phoenix Flint, une autre septième année, ne m'empêche pas de poser une main sur ma poitrine, soulagée de n'avoir pas été désignée. – Ouf. Je n'éprouve, dans tous les cas, aucune peine pour Azelma, karma karma.

Azelma ne croyait pas à toutes ces sottises, sa froide raison refusait de prêter le moindre crédit à ce qu'une vulgaire planche de bois pouvait bien prétendre. N'étaient-elles pas toutes des sorcières ? Si elle le voulait, elle poussait cette goutte d'elle ne savait même pas quoi où elle voulait, elle pouvait la faire danser, elle pouvait la faire brûler, si l'envie lui en prenait. Pourtant, lorsque celle-ci se dirigea sans hésiter vers son auguste personne pour la désigner comme celle qui ne ferait pas un bon mariage, Azelma sentit son coeur ralentir et le sang déserter son visage. Savait-elle pour la rupture de ses fiançailles ? Pour son écart avec Rosier ? Ses chances de faire un beau mariage étaient-elles réduites à néant par son comportement inconsidéré de l'été dernier ? Autant de questions qu'Azelma ne pouvait décemment pas poser en présence de toutes ces gourdes, aussi tenta-t-elle très vite de retrouver une contenance, et s'empressa de s'en prendre à celle qui tentait pourtant de la réconforter :
— Epargne-moi tes mandragores Flint, rétorqua-t-elle sèchement en tournant son visage glacial vers la Serpentard, je suis bien la seule dans cette pièce à pouvoir prétendre faire un beau mariage, et c'est pas une bande de sottes dans votre genre qui me convaincra du contraire. Alors amusez-vous bien, conclut-elle en se relevant de sa place, j'ai mieux à faire que d'écouter une planche débiter des inepties pareilles. Et la Préfète de sortir de la chambre en claquant la porte derrière elle.

Lorsque la goutte du ouija désigna l’héritière des vingt-huit sacrés comme celle de leur groupe dont l’honneur ne serait pas consacré par un mariage princier, l’instigatrice du jeu retira le bout de ses doigts du jeu aussi prestement que si le morceau de bois avait été en feu. Phoenix adressa ses sincères condoléances à l’intéressée, Louisa son franc soulagement. La bouche entrouverte, Vespyr était muette comme une carpe. Elle ne s’inquiétait par pour Azelma, elle s’inquiétait plutôt que Azelma la blâme elle … Fort heureusement, elle les insulta toutes ! « Non mais qui a osé pousser la goutte ? » s’insurgea enfin la gamine avant que la porte du dortoir ne claque derrière la sixième année. Vespyr s’était trouvée honorée de la présence de son illustre modèle lors de sa sauterie et elle se trouvait maintenant bien fâchée que l’une des élèves présentes ait profité de l’occasion pour l’insulter. La possibilité existait que la tablette n’ait pas été truquée par quelque malveillant esprit mortel, mais elle préférait ignorer cette possibilité et rester fidèle à sa maîtresse selon les meilleures apparences. « Je suis sûre que c’est toi Louisa, tout ça parce que tu es - née moldue ? - jalouse ! » finit-elle de calmer son ardeur dans un soupir blasé. Elle jeta un coup d’oeil aux filles encore présentes pour guetter leur réaction … car elle avait bien envie de continuer. Si la tablette ouija disait la vérité, cela signifiait qu’elle ferait un meilleur mariage que Azelma Travers. Avec qui ? Ohlalala peut-être son cousin Thomas Avery !

NEUTRE

Katrine ayant pris place à côté de Vespyr quand celle-ci tapota le coussin à côté d'elle pour que son ancienne amie vienne la rejoindre, elle posa les doigts sur la goutte tout en regardant très clairement ses camarades de maison présent dans la pièces tandis que Vespyr faisait une réflexion sur ce qu'il s'était passé au stand à bisous en début d'année et précisant que ce n'était pas une soirée expérimentale, Kat n'y aurait jamais songé sans cela. Elle avait beau être attiré plus par les filles que les garçons, les relations humaine n'ont jamais été son point fort et était là uniquement car son pull si était retrouvé mystérieusement dans les bras de Louisa. Aussitôt, Azelma la préfète de Serpentard entra dans la pièce pour se joindre au petit comité qui s'agrandissait au fur et à mesure bien que peu de personne semblait être venu avec grande joie à part l'auteure de cette petite sauterie.

Finalement le groupe de jeune fille lequel Miss Grant avait rejoint, commença à appeler les esprits comme des moldus avec la planche de ouija et Katrine souffla de soupire à la suite de la première question qui avait été posé, et la suite n'était pas mieux. « Sérieusement ? » dit-elle à voix basse plus pour elle que pour les autres filles, histoire de montrer qu'elle était exaspéré, la cinquième année se demandait vraiment pourquoi elle était là, pourquoi elle était resté, pourquoi elle n'avait pas simplement sorti sa baguette histoire de récupérer son pull. Peut-être à cause du professeur Slughorn et du club de duel, va savoir. La serpentarde devait se faire discrète un minimum pendant un petit peu de temps histoire qu'il oublie cette affaire ridicule. Soudain la préfète parti, elle n'avait pas apprécié la réponse aux questions et les querelles apparurent très vite, cette soirée pouvait être sympa finalement pensa Katrine en affichant un petit sourire au coin des lèvres. « Toujours une bonne ambiance chez les serpentard » conclut-elle.

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