Un problème ? Péripatétigoule ! — WILDA & LYS

Honnêtement ! Qui avait eu la stupide idée de créer cette matière ? Laquelle ? N'est-ce pas évident ? B-O-T-A-N-I-Q-U-E. Easy ! Quoi qu'il en était la jeune fille s'était fait mordre par une de ses saletés de plantes et ne comptais pas y remettre un pied avant la fin de l'année. Preuve était qu'elle venait de fuir sans avoir eu le temps de compter jusqu'à quatre. Elle irait sans doute faire les yeux doux à Pomfresh pour avoir une dispense pour traumatisme sévère. Arrêtez de faire ces yeux là. Stop. C'est une chose tout à fait normal. Quoi que...
« J'ai maaaallll !» fit-elle théâtralement à sa meilleure amie qui l'avait accompagné en lui mettant sa main où se trouvait la trace de six dents tout à fait bien insérées dans sa peau. « Wildaaaaaa ! » renifla-t-elle. « Sauve moiiiii ! »

Exagéré ? Mais non, voyons ! Ja-mais. toujours pleine de justesse dans son rôle. Tou-jours. Bon l'histoire était en réalité tout à fait différente. Il se pouvait qu'elle ait fait les yeux doux au lieu professeur après s'être faite mordre pour pouvoir sortir. Le charme avait quelques avantages, dont celui-ci. Mais bien des inconvénients. Notamment celui d'attirer les mauvaises personnes au mauvais endroit, puisque devant la serre numéro deux se trouvait... Malefoy. Cette idiote de blonde décolorée se croyant tout permis du fait de son ascendance qui, soit dit au passage, était certainement bien moins flatteuse que la sienne.

ORDRE DU PHÉNIX

S.O.S. cours endormant débilitant, HELP! Wilda se tenait bien droite devant une poignée de plantes magiques qu’elle ne pourrait nommer et tentait vainement de décoller ses yeux, de garder son regard droit et ses paupières ouvertes. Aucun autre cours n’avait le mérite de lui rendre difficile la tâche de rester éveiller alors qu’elle se tenait debout. Les plantes, c’était la tasse de thé de Darius, pas la sienne, elle en avait aucun intérêt et aucun talent, nada. C’était probablement ce qui l’avait le plus rapprocher de sa meilleure amie, Phoenix, toute deux empotées et complètement incapables de dépoter une mandragore sans finir à l’infirmerie. Avant qu’elle ne succombe à l’endormitoire qui l’assaillait, le couinement de douleur de sa dite meilleure amie – maintenant renommée sa sauveuse – la remmena sur terre et la bleue emboita le pas de la verte en livrant une performance digne d’un oscar, avant de s’enfuir sans plus de cérémonie : ‘Oh Merlin, Professeur c’est incroyablement profond! Je l’amène à l’infirmerie’.

Aussitôt sortie de la serre, la jeune femme pouffa de rire sans aucune compassion pour la ‘blessure’ de son amie, « Flint, c’était du grand art! » la remercia-t-elle grassement. Celle-ci lui fourra sa main sous le nez pour lui montrer de bien près la morsure de la vile plante, qui n’en n’était pas une fausse mesdames et messieurs, mais qui ne méritait pas non plus d’être si dramatisée. « Une jeune femme si jolie… j’en prendrais bien une croqué moi aussi! » fit la capitaine des bleus en empruntant le ton d’un grand oncle cochon et en multipliant les clins d’œil exagérés.

Si un sorcier allait toujours de pair avec sa baguette. Phœnix allait toujours de pair avec Wilda.
Les deux jeunes femmes avaient été crées l'une pour l'autre et se complétait d'une façon assez extrême. Qu'il s'agisse du Quidditch ou l'une jouait et l'autre encourageait, ou encore de leurs performances théâtrales, elles arrivaient toujours à leur fin. La victoire. Et en l'occurence, la victoire avait eu lieu contre le Professeur et son cours barbant. Loin d'être une mauvaise élève, elle était dans la moyenne, mais cela n'empêchait pas à la jeune fille de trouver ce cours mortellement ennuyeux. D'où fait qu'il était légèrement, très légèrement probable que sa main ait glissé dans le pot de fleur, écrasant une racine conduisant à une morsure.
Une morsure pour pas grand chose au final, n'est-ce pas ? Pourquoi tant de haine ?

En sortant de la scène, elle fut heureuse de voir sa performance saluée par une grande artiste, mais il fallait dire que si la blessure était bénigne... La douleur ne l'était pas. « Mais j'ai vraiment mal, Griffiths ! » répondit la jeune fille en riant presque aux éclats. Ou peut-être qu'elle l'était, finalement. Le regard de la Griffiths lui aurait fait froid dans le dos si elle ne la connaissait pas sur le bout des doigts, tant de perversité dans un si petit cerv... corps. « Non merci jeune demoiselle, vos muscles ne sont pas à mon propre goût. » dit-elle en prenant un air effarouché qui ne correspondait absolument pas à son comportement. habituel. En même temps... Les jeunes filles passèrent devant l'héritière Malefoy qu'elles ignorèrent royalement.

ORDRE DU PHÉNIX

« Ohé, t’es sérieuse? Avec tout le temps que je mets dans l’entrainement tu trouveras pas plus musclée sur le marché ma belle ! » fit la capitaine des bleues mi-outrée mi-hilare tout en flexant ses biceps tel un mâle souhaitant les mettre bien en évidence. Au bout de quelques gloussements dédiés à sa propre blague, Wilda repris contenance et coula un regard en direction de la main blessée de son amie. « Faut aller à l’infirmerie ou pas? Je suis pas certaine que ce soit une bonne idée que je t’y accompagne, si Pompom me voit encore entré dans son infirmerie ce mois-ci elle va faire une syncope…mais si tu crois pouvoir cesser de pleurnicher, Pop m’a envoyé un énorme paquet de chocolat pour la Saint-Valentin…il est dans ma chambre » déblatéra la jeune femme en terminant son discours d’un énième clin d’œil appuyé. Quelques bouchées de sucrerie, en tailleur sur son lit, accompagnée de sa meilleure amie lui semblait être un plan tout à fait merveilleux. S’il n’était pas si tôt elles auraient même pu sortir cette bouteille de tequila dragon que Phoenix et elle avait dérobé des réserves du casino, qu’elle conservait sous son lit. Cette bouteille-là même que la verte avait menacé la bleue de boire avec Malefoy…qu’elle tromperie ç'aurait été...! Si un jour Wilda surprenait Pheonix Flint à se bidonner en compagnie de Lys L'indésirable Malefoy, elle croirait surement qu'on a glisser des herbes hallucinogènes dans sa soupe. La serdaigle ne connaissait pas particulièrement la blondasse, mais son rôle de meilleure amie l'obligeait à l’haïr tout autant que l'héritière Flint.

« É-cœu-rant ! » fit l'héritière Malefoy en interpellant les deux idiotes l'ayant royalement ignorée quelques secondes plutôt. Elles osaient l'ignorer ? Elle ? La vengeance serait un plat qui se mange froid. Phœnix Flint était l'ennemi à abattre, mais trop peu attaquable puisque ne fréquentait en règle générale que des sang-purs et ce malgré leurs idéologies pro-moldus répugnante, idéologie qu'elle n'avait jamais revendiquée en public non plus. Aucune faille si ce n'était son poufsouffle de cadet et cela l'énervait profondément, mais tout venait à qui savait attendre. Elle l'aurait. Mais ce n'était pas pour Flint que son monde tournait, mais bien pour Griffiths. Ou devrait-elle dire Nott ?

En effet, elle était tombée sur des albums de famille il avait de cela quelques semaines lors des vacances de Noël ou elle avait vu un visage qu'elle n'avait jamais connu. Curiosité naturelle de Serpentard obligeant, elle avait posé la question à sa mère. Roderic Nott. Son oncle. Recherches faites pendant de nombreuses semaines elle avait découvert la vie secrète de son oncle, traitre-à-sang. Roderic Griffiths, père de Wilda Griffiths, capitaine de l'équipe des Serdaigle. Et accessoirement sa cousine qui trainait avec Flint. Coïncidence ou malchance ?

Voyant Flint se retourner vers elle avec toute la dignité qui lui restait, la sixième année lui lança un regard mauvais. « Même pas capable de se défendre devant une plante ? » dit-elle avec un sourire mauvais. « Il semblerait que tout les Flint soient plus incapable que des elfes de maison. »

La demoiselle sourit à la réplique de sa meilleure amie. Elle n'était décidément pas croyable, elle avait l'impression de faire face à l'un des bellâtres qu'elle avait pu recaler à Poudlard, vous savez, ce genre de garçon musclé et sans cervelle ? Ceux-là même. « Retournez voir vos joueurs, Mademoiselle. Ils seront certainement plus disposés ! » fit-elle en riant. Elle n'en pouvait décidément plus, néanmoins il semblait qu'elle ait eu de la chance d'avoir joué son tournoi fraternel de bavboules le matin même. Il aurait été compliqué de tenter de vaincre son frère avec une main dans cet état. Flint posa un regard sur sa main pour évaluer les dégâts, la morsure n'était pas si profonde, mais il y avait tout de même une possibilité d'infection si elle n'allait pas voir Pomfresh pour vérifier que tout était en ordre. « Moi pleurnicher ? Jamais. » dit-elle en levant les yeux au ciel comme pour signifier qu'elle ne voyait pas de quoi elle parlait. « Mais même si je suis une fan des chocolats aux noisettes que ton père t'envoie chaque année... Je préfère aller à l'infirmerie, ça me permettra d'éviter les sauvages qui tentent de m'inviter à sortir ou de m'offrir des chocolats. » fit-elle sincèrement. Si la Serpentarde aimait séduire, elle aimait aussi être libre de ses mouvements et détestait qu'on la colle toute la journée comme l'avait fait Barjow le matin même, ce qui l'avait conduite à se réfugier vers Ambrosius. Elle en avait encore des frissons. « J'irai seule histoire de t'éviter un énième sermon de Pompom ! » dit-elle en sourire, moqueuse. Wilde passait décidément trop de temps à l'infirmerie. comme tout les joueurs de Quidditch en fin de compte. Il sembla néanmoins qu'une certaine personne, qu'elle avait volontairement ignorée, décide de gâcher sa bonne humeur en faisant son apparition. « Malefoy. Que nous vaut l'i-mmen-se honneur de voir ta tête de troll aujourd'hui ? » fit-elle avec une fausse joie tout à fait exagérer. L'ennemi numéro un. Elle ne se souvenait plus de quand datait leur rancune, mais chacune rappelait à l'autre le grand déplaisir qu'était les moments où elles se croisaient. Mais cette fois-ci cela partait trop loin. Et si elle avait failli être répartie à Gryffondor et savait être une chaleur incontestable, il semblait parfois que les gens oublient qu'elle était bel-et-bien une Serpentard. « Ma famille n'a rien à voir là-dedans, Malefoy. » dit-elle d'un ton qui pourrait faire frissonner n'importe quel passant. « Tu devrais retourner lécher les bottes d'Avery avant qu'il ne te laisse tomber comme un jouet trop usé. »

ORDRE DU PHÉNIX

Phoenix Flint qui refusait les chocolats de son père? Wow. C’était peut-être mieux ainsi…il n’en restait déjà que trop peu. « J’aurais essayé » rétorqua-t-elle en haussant les épaules, résignée. Wilda s’apprêtait à proposer à son amie de flâner quelque part non loin de l’infirmerie le temps qu’elle se fasse soigner, lorsque Lys Malefoy trouva bienvenu de les interpeller. La serdaigle ne comprendrait jamais l’intérêt démesurer que portait la blonde pour son amie…non mais sérieusement, il fallait vachement vouloir de l’attention pour prendre la peine de sortir de sa routine et de s’incruster dans le quotidien d’une meuf qu’on n’aimait même pas. Ça devait être épuisant de chercher sans cesse des noises à tout le monde… d’autant plus que les Malefoy n’étaient pas démunis. Wilda ferma les yeux un bref instant, ennuyée, car elle savait pertinemment que sa fougueuse meilleure amie n’allait pas continuer son chemin sans réagir, malheureusement, et qu’elle serait témoin d’une énième altercation. La bleue eu envie de corriger la vile serpentarde en lui soulignant qu’il n’existait pas de créature ou d’humain plus capable que les elfes de maison, mais elle s’en empêcha en se mordillant l’intérieur des joues, elle n’avait rien à gagner à s’immiscer dans leur guérilla. À la place, elle décida de faire un peu d’humour dans l’espoir de désamorcer son amie, « Nix…t’entends un truc? J’aurais rêvé avoir entendu une première pleurnicher ». Bon, commentaire pas complètement neutre et pacifique, me dites-vous? C’est que bien que la jeune femme n’ait aucun intérêt à plonger tête première dans un puéril conflit, elle se devait être du côté de Flint et en tout honnêteté, les incessantes et non désirées attaques de Malefoy l’agaçaient. Come on fille, t’es rendu en sixième année, vieillie un peu.

Sa tentative d'humour ne désamorça pas sa meilleure amie qui s'élança dans une réplique acide. La bleue croisa donc les bras et shifta son poids sur sa jambe droite, prête à assister à la joute entre serpents qui s'en suivrait.

« La traitre-à-son-sang devrait aller s'enterrer plus loin.» fit-elle moqueuse avant de se rencontrer sur la brune qui commençait à la chercher si tôt dans l'après-midi. Elle n'avouerai jamais avoir commencer, mais la personne qu'elle attendait à la sortie des serres n'était autre que la Serdaigle à moitié sourde lui servant de cousine et non la pimbêche qui lui tenait compagnie. « La volonté de faire un concours entre un troll et une prostituée. » finit-elle par dire, hautaine sans chercher à camoufler ses mots.
Lys se rapprocha quelque peu de la brune en l'humiliant tout simplement avec la grâce qui lui était propre, allait-elle réellement se laisser faire par une septième année qui ne pouvait s'empêcher d'aller à droite et à gauche. Certainement pas. Il semblait que Flint ait oublié sa place dans la hiérarchie établie par Teignons Nott. « Il me semble ma chère, que ta dernière conquête parmi les Poufsouffle t'a abandonné au petit matin, non ? » fit-elle faussement désolée. « Peu étonnant que tu ne sois pas bonne à marier, après tout les hommes passés dans ton lit... ». Aïe. Qu'elle était fière de sa réplique. Du grand art.

ORDRE DU PHÉNIX

‘La traite-à-son-sang’ devrait aller s’enterrer plus loin. Wilda ne put retenir un bref gloussement. Premièrement, c’était assez farfelu de s’imaginer couché au sol, une pelle au bout d’un bras à tenter maladroitement de se verser un peu de terre sur les genoux. Deuxièmement, si Lys pensait l’insulté elle était aussi près du but qu’un souaffle au sol. Wilda était bien heureuse d’être considérée comme une traite à son sang, même si pour être tout à fait correcte elle était une sang-mêlée, donc ne pouvait pas vraiment porter le titre de traitre à son sang puisque ses ascendances n’étaient pas pures et qu’elle ne pouvait donc trahir quelque chose qui était le résultat d’une soi-disant trahison. Mais bon, autant se jeter dans le lac noir en décembre que de faire un cours de rhétorique à Malefoy. D’ailleurs, si se reproduire avec quelqu’un d’autre que son cousin, défendre la dignité et la liberté de tout être vivant et ne pas péter plus haut que le trou faisait d’un sorcier un traite à son sang, et bien Merlin merci qu’elle entre dans cette catégorie. Le clapet ouvert une fois de plus, la blondasse arriva à tirer un sourire malicieux de la part de la serdaigle. « Dit Flint, je peux être la prostituée? Siouplait » blagua-t-elle pour souligner à quel point elle trouvait la situation ridicule. Troll, blablabla, prostituée, blablabla, peut-être que si Malefoy faisait connaissance avec la sexualité elle se concentrerait sur autre chose et leur ficherait enfin la paix, après six longues années. Tenace la petite.

C’est alors que la cadette des vertes attaqua sa meilleure amie sur une expérience récente, une mauvaise expérience, qui, Wilda le savait, avait froissé Phoenix, peu importe ce que celle-ci pouvait bien dire. Personne – autant libérée soit-elle – n’aimait se faire abandonner de la sorte, en voleur. Une forte pointe de colère naquit dans l’estomac de la bleue et son regard se durcit. La poursuiveuse sorti une ou deux griffes et fit une exception à son habituel gentillesse. « Tu nous fais une crise de jalousie Malefoy? Je comprends pas comment tu ne peux pas avoir compris après six longues années, mais Phoenix n’est pas intéressée. Cesse de tenter désespérément d’avoir son attention, ça commence à faire pitier. Tu n’es pas son genre. Accepte-le et passe à autre chose. Autrement, ça devient creepy » lui dit-elle d’un ton empreint de dédain. Lesbo-Lys avait maintenant deux choix : 1) elle battait en retraite et on en parlait plus; 2) Wilda Griffiths sortirait sérieusement ses griffes, elle commençait déjà à se chauffer, après six ans, une fille s’écœure.

« Hm.. Je crois entendre un moustique indésirable voler dans le coin ? » dit-elle à sa meilleure amie en ignorant royalement les provocations de la périoxydée avant de répondre à celle-ci sur un ton plus que défensif. On ne s'en prenait pas à sa famille impunément. Ni à Wilda qu'elle considérait comme sa soeur, par la même occasion. Phoenix Flint n'avait jamais, au grand jamais supporté la fâcheuse habitude de Lys Malfoy à se mêler de ce qui ne la regardait en aucun point et ce depuis qu'elles étaient en âge de marcher. « Je serais toi, je lui laisserai ce rôle-là. Il lui va comme un gant. "La Prostituée des Serpents". » dit-elle amère. « Je suis certaine qu'Avery et sa bande adorerai. Tu ne penses pas, Malefoy ? » railla-t-elle en direction de sa cadette.

Elle n'eut néanmoins pas la possibilité de répondre à la provocation adressée par la blonde puisque la Serdaigle s'imposa étrangement dans cette dispute, ce qui n'était pas chose ordinaire. Pour elle qui avait pris l'habitude de ne faire qu'observer leurs querelles. Elle se retrouvait elle-même dans la position du spectateur, non pas que cela la dérangeait, après tout elle avait besoin d'un petit moment pour digérer le fait que la moitié des Serpents soit au courant de ses ébats. Ce n'était pas quelque chose qu'elle gardait secret, mais tout de même, elle avait le respect envers elle et ses partenaires de ne pas crier sous tout les toits qu'elle avait fait ceci ou cela avec Gerard ou Furonculus. Sa fierté venait d'en prendre un coup. C'était bas, très bas.

Un moustique. Un fichu moustique. La Serpentard laissa couler. Elle n'était pas là pour ça et ne comptait certainement pas s'abaisser à répondre à cette provocation plus qu'inutile pour atteindre son but. Mais plus sa volonté de ne pas jouxter avec les deux idiotes se trouvant en face d'elle prenait le dessus, plus ses arguments se révélaient terribles. Par Morgane, voilà qu'elle en devenait même la prostituée des Serpents, elle n'était pas venue la pour se battre, mais la colère commençait à monter. Elle en était venue à rappeler des parties de jambes en l'air. Un manque de classe que Cassiopeia n'aurait pas manqué de relever. Comme à son habitude. Elle leva les yeux en l'air au vu de la bonne répartie — cela faisait mal de l'avouer — de la Serdaigle. C'était au moins ça de potable chez elle. « Crise de jalousie ? Je ne crois pas non, il faudrait avoir des furoncles à la place des yeux pour accepter de sortir avec... ça. » dit-elle presque dégoûtée par la proposition. Cela ne faisait malheureusement pour elle pas six ans, mais bel et bien presque treize maudites années qu'elle fréquentait Flint dans les soirées mondaines. Et contrairement à ce qu'on aurait pu croire, ce n'était pas en trainent en couche culotte que l'on nouait des liens. Fort heureusement. La blonde croisa les bras et détailla sa cousine du regard avec mépris. « Néanmoins je constate que ta répartie est l'une des seules choses que mon bouseux d'oncle est réussi à te transmettre. » cracha-t-elle avant de sourire, l'air mauvais. Il était temps que Griffiths prenne conscience qu'elle était une Nott. Non ?

ORDRE DU PHÉNIX

La blondinette exécutait quelques saltos de mauvais goût – en d’autres termes elle patinait dans cette altercation qu’elle avait initiée – les classiques commentaires sur les prostituées (moins 150 points pour serpentard pour le manque d’originalité et pour l’attitude réductrice envers les femmes) et les furoncles, évidemment. Elle sortie cependant une étrange affirmation qui eut pour résultat de faire arquer les sourcils de la serdaigle. Éberluée, elle laissa sortir un léger ricanement. Ces sang pur se pensaient vraiment le nombril du Monde, c’en était fascinant. Comme si l’oncle de Lys pouvait avoir un rôle quelconque en sa répartie. Hilarant. La consanguinité ça te brûle des neurones. « Mais on aura vraiment tout vu! » dit-elle en ricanant, « ma belle, tu peux être certaine que ma répartie ne doit rien aux Malefoy… et Merlin merci! Parce que visiblement la tienne souffre clairement de multiples failles. » N’y croyant toujours pas ses oreilles, Wilda secoua la tête et pris son amie par l’avant-bras pour l’attirer avec elle, « Bon, ça fera, on a assez perdu de temps à écouter ses délires de princesse-ma-famille-a-créé-tout-ce-qui-a-de-bon-dans-ce-Monde. » Évidement, Wilda Griffiths n’avait pas tout du compris ce que les propos de la vipère sous-entendaient.

Un sourire mauvais apparut sur le visage de la Serpentard. Ainsi donc Wilda Griffiths n'avait pas conscience de l'identité réelle de son géniteur ? Mais quel plaisir cela était. Elle passa outre l'attaque de sa "cousine" sur sa répartie, après tout elle avait parfaitement conscience du fait qu'elle n'avait aucune répartie, elle préférait utiliser ses potions et surtout : ses poisons. Elle n'était pas une femme de s'encombrant de paroles directes, ce n'était pas ce qui la caractérisait et cela ne le serait probablement jamais. Une voix méprisante sortit de la bouche de la bouche de la jeune fille. « Pour une fille qui ne sait pas d'où son père vient, tu es bien condescendante, Griffiths. » fit-elle avant de sortir la photo de famille sur laquelle se trouvait sa mère, ses deux soeurs et un garçon de seize ans et la tendit à la Serdaigle. « Année 1945. » dit-elle d'un ton sans appel avant de commencer à présenter les personnes se trouvant sur le cliché de gauche à droite. « Fraterie Nott. Drusilla Nott, 17 ans. Martha Nott, 14 ans. Annabeth Nott, 9 ans. Et enfin, Roderic Nott, 16 ans, Marié aujourd'hui à Glynnis Griffiths et père... de Wilda Griffiths. » dit-elle d'une froideur sans faille, observant le visage de la Serdaigle avec attention. « Bienvenue dans la famille, chère cousine. » fit-elle en dépassant les deux jeune femmes, sans leur lancer un regard. La journée se terminait magnifiquement bien !

ORDRE DU PHÉNIX

Wilda tirait doucement sur le bras de son amie, dans l’espoir d’entrer au château et de pouvoir éclater de rire avec elle tout en commentant l’imbécillité de cette pompeuse de Malefoy, lorsque les évènements prirent une tournure complètement, mais complètement inattendue. Les paroles de la vipère eurent l’effet d’une douche glaciale sur l’aiglonne. Son cou se raidit et son visage se figea dans la dernière expression qu’il avait affichée. Il était vrai que Wilda ignorait le nom de famille de son père, soit celui qui aurait dû lui être attribué. Elle savait que son père venait d’une famille sang-pur et conservatrice, mais elle ne s’était jamais vraiment posée de questions à ce sujet. Elle l’avait appris, dans son enfance naïve, lorsqu’elle avait questionnée ses géniteurs sur le pourquoi avait-elle deux grands-parents alors que Gabin en avait quatre. Sa maman lui avait expliqué sommairement que la famille de papa n’était pas aimante et ne partageait pas les valeurs de celui-ci, qu’il les avait quitté et qu’on était très fière de lui, un truc du genre.

Lys Malefoy enfonça sa dague encore plus loin en lui tendant une photo de la fratrie Nott, dont Wilda s’empara machinalement, les yeux fixés sur le jeune visage sévère de son père. Ses traits ne reflétaient pas la joie qu’elle lui connaissait, ses cheveux étaient parfaitement coupés et placés et il n’y avait pas une graine de saleté sur sa robe de sorcier. Un frisson de dégoût lui courut le long de l’échine. Les paroles de bienvenue de la bondasse la tirèrent enfin de son effroi et la sorcière sorti vivement sa baguette de sa poche, sur le point de lancer je ne sais quel maléfice à sa cousine pour que celle-ci revienne et lui fournisse des explications ou lui avoue que tout ceci n’était qu’un numéro inventé. Heureusement, la capitaine des bleues ne lança aucun sortilège, et ne fit que rester immobile, la baguette en l’air en regardant la serpentard s’éloigner.

Une pointe de colère naissait à présent en Wilda : elle était une Nott, par Merlin, une Nott et ses parents n’avaient jamais cru bon de lui en glisser un mot? Surtout en temps de guerre? Ils étaient sérieux? Nott était probablement le nom de famille pur le plus prestigieux de la société consanguine…être une Nott traitre à son sang était probablement aussi dangereux que d’être une ‘sang-de-bourbe’. « On se rejoint plus tard » avisa la bleue à sa meilleure amie d’un ton cassant avant de tourner les talons en direction du terrain de Quidditch, la photo de ses tantes et de son père toujours en main. La serdaigle avait besoin de faire le vide dans sa tête, quoi de mieux que quelques heures de vol pour l’aider à y voir plus clair?

» CRACK ||Wilda||
» C'quoi ton problème ?! ELMYR MACFUSTY.
» C'est quoi ton problème la gobeline ? | SUJET CLOS
» Houston, nous avons un problème ! [Lily] ~END
» Ode to sleep ▬ PV Wilda

Un problème ? Péripatétigoule ! — WILDA & LYS

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