|
| Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE | |
| Auteur | Message |
---|
Svetlana Vassiliev NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 542 | AVATARS / CRÉDITS : Amanda Seyfried — Galaad | SANG : Pur
| Sujet: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Ven 1 Mar 2019 - 9:59 | |
| Une enfance gâchée par la dictature Vassiliev. Oui, la jeunesse de Svetlana n’avait été qu’un orage sombre et ténébreux, traversé parfois par des brillants soleils. Heureuse ? Elle l’avait été, ou elle croyait l’avoir été. Tout se mélangeait dans sa tête. L’annonce de cette malédiction avait résonné tel le tonnerre et l’averse orageuse avait fait de tel ravage qu’il ne restait en son jardin spirituel bien peu de fruits vermeils. Parfois, elle l’oubliait et alors elle profitait pleinement de sa journée, et parfois elle s’enfermait dans sa triste, l’angoisse et la mélancolie, souvent le soir lorsqu’elle se retrouvait seule derrière les rideaux de son lit à baldaquin. Ce soir là, elle était dans un bon mood. Un autre souvenir la faisait souvent relativiser : celui du banquet de la nouvel année, tenu à Poudlard lors de leur rentrée ( Sujet ici). Elle s’était vue, adulte, dans un appartement londonien, resplendissante et pleine de vie. Et puis elle avait couru à l’extérieur en entendant la chute de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Et puis, elle avait vu une voiture, plein phares, fonçant dans sa direction, prête à la percuter. Puis elle s’était réveillée. Est-ce que c’était une vision du futur ? Rien n’était sûr mais Svetlana s’attachait à cette idée. Cela l’aidait beaucoup. La nuit était bien avancée. Il devait être plus ou moins deux heures du matin. Dans la salle commune des Serdaigle, elle observait le parc de Poudlard depuis une grande fenêtre. Elle avait besoin d’air frais, aussi l’ouvrit-elle en grand. Svetlana lâcha un soupir de plaisir en sentant le vent glacial s’engouffrer. Heureusement, elle était seule. Combien de fois ses camarades l’avait maudis pour avoir ouvert la fenêtre en plein hiver. Mais elle aimait ça, le froid. Elle s’avança sur le petit balcon puis, curieuse, elle se pencha, appuyé contre la balustrade. On y voyait à peine. C’était la nuit, la nuit noire, assoupie et profonde. Seul un mince croissant de lune éclairait faiblement les lieux. Son regard se porta sur la gauche. Le château se déployait, masse sombre et inquiétante. Alors, Svetlana sentit grandir en elle en envie, comme une poussée d’adrénaline. Appuyée contre la balustrade, elle l’agrippa, fermement puis passa une jambe par dessus. Elle était à califourchon sur le petit muret de pierre, puis elle passa l’autre jambe. Ses pieds reposaient sur un petit bout de toit qu’elle longea jusqu’à atteindre une autre partie de toit. Il était un peu plus bas, aussi fallait-il faire un petit saut pour l’atteindre. Mais étrangement, elle n’avait pas peur. Si vraiment cette vision était réelle, alors elle ne mourra pas aujourd’hui. Alors elle sauta. Parfaite réception. Commença une belle aventure sur les hauteurs de Poudlard. Sans peur, elle se baladait de toit en tour, contournant les majestueuses tours. Elle atteignit alors un point du château , non loin de la tour des Gryffondor qui était légèrement en contrebas. D’ailleurs, elle pouvait voir les multiples fenêtres des dortoirs. L’une d’elle était encore allumé. Un insomniaque ? Mais son regard se détourna bien rapidement et alors le spectacle la laissa sans voix. Elle avait le monde à ses pieds. « Qui peut voir ce spectacle en dehors des oiseaux et des étoiles. » murmura-t-elle pour elle même, émerveillée. Le toit n’était point trop en pente, la belle put s’assoir et se perdre dans sa contemplation du splendide empyrée, de ses constellations, hydres étoilées, astres de diamant. La nuit avait beau être noire, elle n’était que lumière. Une étoile fila. Elle se sentait seule. Seule avec sa malédiction. Cette nuit, elle aurait tant voulu que quelqu’un l’accompagne et rêve avec elle sous le firmament. Elle sourit… voila que son imagination lui jouait des tours. Elle entendait son nom. Quand il résonna une deuxième fois, elle se surpris à trouver cela étrange. Troisième fois, elle se redressa et embrassa les environs. Une forme se détachait près de la tour de Gryffondor.
Dernière édition par Svetlana Vassiliev le Mer 9 Oct 2019 - 20:17, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Mar 5 Mar 2019 - 20:58 | |
| Il faisait nuit. Nuit noire. Éclaboussée d'étoiles. Et Farell ne dormait pas, loin de là. Depuis de nombreuses heures, les rideaux de son lit à baldaquin étaient tirés afin que la lueur de sa baguette ne dérange pas ses autres camarades de chambre, qui dormaient tous profondément. Le Gryffondor entendait d'ici leur souffle profond, leurs légers ronflements, malgré les épaisses tentures qui l'isolait du reste du dortoir. Farell était absorbé par le livre dans lequel il était plongé. C'était pour cela qu'il ne dormait pas à cette heure pourtant tardive, et qu'il en avait même oublié d'aller manger son dîner dans la Grande Salle. Oublié de manger. Pour un jeune homme de quinze ans en pleine croissance, il fallait admettre que c'était là un oubli assez inhabituel. Mais Farell se rattrapait désormais, seul dans son lit et dans la nuit silencieuse, en piochant machinalement dans l'énorme paquet de Chocogrenouilles qu'il avait acheté lors de sa dernière visite à Pré-au-Lard. Le faible éclat de sa baguette diffusait juste assez de luminosité pour qu'il puisse distinguer les runes qui noircissaient les pages de l'énorme ouvrage qu'il avait emprunté à la Bibliothèque sans qu'il ne se fasse mal aux yeux. Farell aimait cet atmosphère. Calme, paisible. Il se sentait à sa place ici, en sécurité. D'ailleurs, la totale absence des dragons Noir des Hébrides du sein de l'école devait y être pour quelque chose... Il n'était pas étonnant que Farell se sente plus en sécurité alors qu'il avait enfin la chance de pouvoir être éloigné de la créature qu'il craignait le plus au monde et qui, de surcroît, avait failli lui ôter la vie. Encore devait-il s'estimer heureux de n'y avoir laissé que son bras. C'était là du moins ce que ne cessait de répéter Beolagh, son père, depuis que l'accident s'était produit. Pourtant, Farell savait que sa mort n'aurait certainement pas dérangé son géniteur outre-mesure. Et, pour cause, quel chef de Clan pourrait se vanter d'être le père d'un fils handicapé, incapable de prendre le pouvoir, incapable de dresser un dragon – incapable, même, de monter sur un balai ? Aucun. Et certainement pas un MacFusty. D'une certaine façon, Farell savait qu'il était mort aux yeux de son père dès lors que son bras avait été calciné ; dès lors que tous les espoirs de son père avaient été réduits en cendres par sa faute. Avait-il été heureux avec les MacFusty ? Sans nul doute. Il y avait grandi, et vécu des choses que personne d'autre ne vivrait jamais. Il y avait été plus proche que jamais de son jumeau, Elmyr, et du reste de sa famille. Mais, désormais, Farell ne songeait plus à l'île où il avait grandi qu'avec un pincement au cœur. Un pincement au cœur à l'idée qu'il lui faudrait y retourner, qu'il lui faudrait peut être y passer le restant de ses jours alors que le monde qui s'ouvrait à lui lui offrait tant de choses à voir, tant de choses à découvrir... Farell soupira. Sans s'en rendre compte, il avait laissé ses pensées dériver jusqu'à le détourner de son ouvrage de runes. Il n'avait plus faim maintenant : sa gorge était sèche. Farell rassembla ses paquets de Chocogrenouilles en un tas informe qu'il glissa sous son lit, puis, il se leva et se saisit de la cruche d'argent posée près de la fenêtre pour se servir un verre d'eau, qu'il vida d'une traite. Au dehors, le ciel s'étendait face à lui, immense et sombre, tapissé d'étoiles. Une étoile filante passa. Farell songea aux nuits qu'il passait à dormir dehors avec Elmyr, alors qu'il était encore un enfant. Aux nuits passées à faire des vœux qui, il le savait pertinemment qu'aucun d'entre eux ne se réaliserait jamais. Mais, alors qu'il était occupé à scruter le ciel nocturne, Farell plissa les yeux. Il lui semblait avoir aperçu un mouvement, certes furtif, mais un mouvement tout de même, près de la tour de Gryffondor. Il colla presque son nez au carreau de la fenêtre du dortoir et, avec un sursaut, il se rendit compte qu'il y avait quelqu'un sur le sommet de la tour. Une jeune fille, d'autant qu'il pouvait en juger. Que faisait-elle là, à cette heure tardive ? Peut être, pour une raison X ou Y, s'était-elle retrouvée là par hasard, et qu'elle n'arrivait maintenant plus à redescendre ? Peut être même était-elle en danger ? Farell frémit à cette idée. Ni une, ni deux, il enfila un pull-over rouge par dessus son tee-shirt trop large et son pantalon de pyjama à rayures, et, tout en s'efforçant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ses camarades, il ouvrit la fenêtre. La bise glacée de la nuit le fit frissoner à nouveau, alors qu'il tentait de trouver un équilibre sur le toit en pente du château. Une fois stabilisé, il entreprit d'avancer lentement. - Eh ! Il avait essayé d'attirer l'attention de la fille, mais celle-ci ne paraissait pas l'avoir entendu. C'est alors que le clair de lune illumina son visage. Ou, plutôt, ses cheveux blonds. - Svetlana ? Farell fut si surpris qu'il manqua de relâcher sa prise et de glisser le long des ardoises. Heureusement, ses réflexes de MacFusty, malgré son bras endommagé, restaient intacts, et il lui fallait bien plus que la simple escalade du toit de Poudlard pour le mettre en danger. Quoique... - Lana ! Il avait crié plus fort cette fois-ci, et elle tourna la tête vers lui, visiblement aussi surprise de le voir là que lui l'était de la trouver perchée sur le toit. - Qu'est ce que tu fais ici ? C'est dangereux ! Tu pourrais glisser ! Tu veux que je t'aide à descendre ? Il était suffisamment loin de la fenêtre du dortoir pour s'exprimer sans avoir peur d'être entendu par les autres Gryffondor, à présent. Alors qu'il s'approchait lentement de la jeune fille tout en lui parlant, une vive douleur transperça son bras brûlé, sur lequel il avait pris appui, et il glissa brusquement, en se retrouvant les pieds dans le vide. Heureusement, sa main valide agrippa fermement le rebord du toit, l'empêchant de justesse de vaciller davantage. Et dire que c'était lui qui craignait pour la sécurité de Svetlana alors que lui venait de mettre stupidement la sienne en danger... Farell leva les yeux vers le ciel et, en voyant une étoile filante passer, il pria de toutes ses forces pour que quelqu'un, quelque part, puisse au moins exaucer ce vœu là, parmi tous ceux qui ne l'avaient pas été. J'ai survécu aux Noirs des Hébrides, j'ai survécu aux MacFusty, s'il vous plaît faites encore que je survive à ce stupide toit et qu'on sorte vivant de ce merdier.
- Rp :
Voilà la p'tite réponse ! J'espère qu'elle t'ira, qu'elle n'est pas trop longue ni rien, et désolée, ça faisait longtemps que je n'ai pas écrit donc je suis un peu rouillée niveau Rp, n'hésite pas à me dire si tu veux que je change quoique ce soit ! Je pense que j'écrirai un peu moins la prochaine fois
|
| | | Svetlana Vassiliev NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 542 | AVATARS / CRÉDITS : Amanda Seyfried — Galaad | SANG : Pur
| Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Mer 6 Mar 2019 - 20:41 | |
| Une forme sombre mais qui se rapprochait, petit à petit. Tout en fronçant les sourcils, Svetlana se redressa, avec prudence. Il venait de la tour des Gryffondor, il devait être de la maison, forcément. Et puis, elle comprit. Ces cheveux, cette taille, cette stature. « Farell », souffla-t-elle, surprise. Il avançait avec une prudente lenteur. « Qu'est ce que tu fais ici ? C'est dangereux ! Tu pourrais glisser ! Tu veux que je t'aide à descendre ? » L’aider, dangereux. Pour elle non… mais pour lui… « Farell ! Ne bouge pas je… » cria-t-elle avant de s’interrompre brusquement. Et pour cause, le garçon venait de glisser brusquement. D’horreur, la tsarevna poussa un cri, aigu, horrifié, les mains sur la bouche comme si ce simple geste aurait pu retenir cette voix effrayée. Son souffle se coupa lorsqu’il parvint à accrocher le rebord du toit. Il était là, à se balancer au-dessus du vide. Ni une ni deux, elle se mit à courir sur les ardoises vieillies. Toute peur s’était envolée, pour elle en tout cas. Elle ne craignait pas de mourir maintenant. Elle s’était vue. Elle en était certaine. Elle se revoyait encore et encore, dans cet appartement, adulte. Non, elle ne mourrait pas ce soir, cependant s’il arrivait quelque chose à Farell, jamais elle ne pourrait se le pardonner. Dans sa course, elle sortit sa baguette et lança un Leviosa afin de faire retrouver à son ami non pas la terre ferme mais tout au moins le toit de Poudlard. La magie opérant, Farell vola un instant avant de toucher les tuiles et aussitôt Svetlana le prit par les épaules, ancrant son regard aux reflets changeants du spleen et de l'azur des cieux. Cet océan, habituellement calme et glacé, était à présent agité, tumultueux, submergeant celui qu’elle fixait d’une colère due à la frayeur qu’il venait de lui causer. « Tu es fou, ma parole. » Ou peut être, était-ce elle, la folle ? Jamais il ne se serait aventuré sur ces toit s’il ne l’avait pas vu. Cette idée fit redescendre sa ire, instantanément. Il était venu pour elle et cette attention, aussi insouciante fut-elle, lui donna du baume au coeur. Elle eut alors un petit rire, légèrement encore tendu suite à cette glissade. « M’aider à descendre ? De cette façon ? » Elle indiqua le vide d’un mouvement de la tête et sur la courbure de sa lèvre se dessinait un sourire moqueur, léger mais bien présent. Elle ne le lâchait pas, gardant ses mains sur ses épaules. Ses doigts s’étaient crispés et encore maintenant, ils restaient bien accrochés, comme si Svetlana avait peur qu’il ne tombe, qu’il lui échappe… qu’il s’en aille, tout simplement. Puis, dans le ciel, une nouvelle étoile filante. La russe rejeta la tête en arrière, contemplant le manteau obscure parsemé de diamants. Une passait encore, mais deux ? Son visage s’éclaira. « Viens », dit-elle à l’enfant de dragon, mais sans réellement lui laisser le choix puisque la frêle menotte de la blonde vint agripper la main de Farell, l’emportant dans sa fugue sur les hauteurs Poudlarienne. Avec aisance, sans peur, elle grimpait. Elle voulait atteindre le plus haut point. Et lorsqu’il fut atteint, le spectacle commença. Ce fut un trait de lumière, puis cinq, puis vingt. Un essai d’étoiles tombait sur eux, eux seul spectateur d’une pluie étonnante. Svetlana ne pouvait détourner le regard de cette pluie de lumière. Et alors, peut être à cause du froid, de la fatigue, elle aimerait tant s’en convaincre, son regard se voila. En ses yeux nagèrent une ondine légère qui s’écoula doucement sur ses joues pâles. Depuis qu’elle savait pour la malédiction, pas une seule fois elle n’avait pleuré. D’abord, la colère avait éclaté, puis le déni, puis l’espoir à travers ses nombreuses recherches et aussi sa nouvelle liberté, mais ce soir, sa tristesse enfin éclatait. « Farell… » Sa voix était chevrotante, semblant aux sanglots long du violon. « Je n’ai pas envie de mourir. » Enfin, c’était sorti. Enfin, elle l’avait dit. Le poids qui pesait sur ses épaules se retira et les larmes coulèrent de plus belle sans qu’elle ne puisse en arrêter de flot. - RP:
Sorry, j'ai pas fait plus court XD
|
| | | | Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Sam 23 Mar 2019 - 18:42 | |
| Par Merlin, par Merlin, par Merlin... Si Farell n'avait pas passé autant de temps à chevaucher des dragons et à devoir exécuter toutes les sortes de tâches qui lui avaient permis de développer sa musculature, il serait déjà tombé bien bas ce soir. Son bras droit le faisait horriblement souffrir, mais il parvint tout de même à serrer les dents jusqu'à les entendre crisser au fond de sa mâchoire pour éviter de hurler. Il avait peur que quelqu'un ne l'entende. Et puis, à supposer qu'il crie vraiment, qu'est ce que que cela aurait pu changer à la situation actuelle ? Soudain, sans qu'il comprenne trop ce qu'il se passe et alors que des minuscules étoiles colorées commençaient à danser devant ses yeux du fait de la douleur, Farell se trouva légèrement soulevé, comme si une brise légère l'enveloppait, le portait, et le reposait doucement sur le toit d'ardoise. Le jeune homme était encore tellement désorienté qu'il ne se rendit pas immédiatement compte qu'il devait ce sauvetage miraculeux à Svetlana, qui avait désormais ses yeux d'azur plantés dans les siens. Visiblement, elle avait eu aussi peur que lui - si ce n'est plus. - Tu es fou, ma parole. Farell ne répondit pas tout de suite, le cœur battant, toujours haletant après ce qu'il venait de se passer. Mais il ne lui fallut pas longtemps pour se ressaisir, irrité notamment par l'élancement qui continuait de lui vriller le bras droit. - Moi, fou ? Attends qui est ce qui est montée toute seule ici en pleine nuit ? Je n'aurais jamais eu l'idée de venir me tordre le coup ici ! Conscient de son ton agressif, Farell soupira en se passant la main dans les cheveux, repoussant ainsi les mèches humides de sueur qui tombaient sur son front. Il détestait cette sensation. Il détestait perdre le contrôle, et se montrer odieux alors que la souffrance prenait le dessus sur lui. Mais, surtout, il détestait avoir l'air ridicule. - M’aider à descendre ? De cette façon ? Svetlana eut un signe du menton discret en direction du vide qui s'étalait sous leurs pieds, tandis qu'un léger sourire moqueur étirait ses lèvres, et qu'un rire cristallin résonnait doucement dans l'air. Le Gryffondor rougit légèrement, soudain honteux. - Je voulais juste t'aider... Il avait marmonné ces mots de façon à peine audible, conscient qu'il avait agi sans réfléchir. Ce n'était certes pas son aide qui aurait pu permettre à la jeune fille de descendre saine et sauve, et, plutôt que d'être la seule en danger, Farell les avait mis, inutilement, à deux dans le même pétrin. Peut être aurait-il dû aller chercher de l'aide ? Il chassa rapidement cette idée néanmoins. Leur escapade nocturne, peu importe ses raisons, se retrouverait sévèrement sanctionnée si elle venait à être découverte. Et Farell, et bon élève soucieux de la réussite de sa Maison, ne tenait pas à faire perdre de points aux Rouges et Or. - Comment est-ce qu'on va faire pour descendre tous les deux, maintenant ? Et puis, qu'est ce que tu es montée faire ici ? À cette heure ci, en plus ! Tu imagines si c'était toi qui étais tombée et que personne n'ait été là pour te rattraper ? Farell était habitué aux "bêtises" et par le fait de prendre des risques. Toute sa vie, avant son arrivée à Poudlard, n'avait été qu'une prise de risques perpétuelles. Et, d'ailleurs, elle l'était toujours aujourd'hui, lorsqu'Elmyr lui soumettait quelques unes de ses brillantes idées pour pimenter leur quotidien. Farell n'avait, de toute façon, jamais su dire non à son frère. En revanche, il était surpris que Svetlana, habituellement si réservée, si respectueuse des règles et de sa réputation familiale, puisse être à l'origine d'une telle initiative. La Serdaigle ne lui répondit pas tout de suite. Elle se contentait de le dévorer des yeux, à croire qu'elle cherchait presque à lire en lui. Puis, tout à coup, elle lui agrippa fermement le poignet. - Viens. - Où tu... Mais Farell n'eut pas le temps de finir sa phrase. Déjà, Svetlana avait commencé sa folle ascension sur les toits, se mouvant avec des gestes sûrs, experts, sans jamais lâcher le jeune homme, probablement de peur qu'il ne tombe encore une fois. À croire qu'elle savait exactement où elle se rendait, et qu'elle avait fait cela toute sa vie. Ce n'est qu'une fois arrivé au sommet que Farell comprit. Là, au dessus de lui, dans le noir du ciel, une explosion de lumière provoquait des gerbes argentées dans l'obscurité. Une myriades d'étoiles filantes cascadaient, filaient, illuminaient les ténèbres. Il n'en avait jamais vu autant. Avec une pensée un peu puérile, Farell se dit qu'avec autant d'étoiles, il y aurait là de quoi réaliser le vœu le plus cher de toutes les personnes du monde réunies. - Waouh... Le jeune homme avait lâché un souffle à peine audible. Son visage brillait de mille feux dans l'obscurité, à présent, en fragmentant ses traits entre ombres et lumières. Je comprends mieux pourquoi tu voulais venir ici. On n'aurait sûrement même pas pu voir ça du haut de la tour d'astronomie... Lana, c'est magnifique ! Il se tourna, émerveillé, un sourire béat lui étirant les lèvres, vers la jeune Serdaigle qui se tenait à ses côtés. Ce n'est que là, avec un sentiment proche de surprise extrême, qu'il remarqua les larmes qui roulaient sur ses joues rosées par le froid nocturne. - Farell…Je n’ai pas envie de mourir. - Euh... Ce fut tout ce que le Gryffondor trouva à répondre. Il était totalement perdu, pris au dépourvu. Que lui arrivait-il ? Un court instant, il fut tenté, pour détendre l'atmosphère, de lui répliquer que lui non plus n'avait aucune envie de mourir, qu'il avait bien failli y passer tout à l'heure et que cela lui avait suffi pour la journée. Mais il se doutait que la réponse n'aurait guère été appropriée à la circonstance. À la place, il se rapprocha maladroitement de la jeune fille, et passa une main autour de ses épaules tout en lui tapotant légèrement le dos. N'était-ce pas ce qu'on était sensé faire, dans les cas comme celui-ci ? Farell n'en avait aucune idée. Même s'il lui été arrivé de pleurer à de nombreuses reprises, personne, dans sa famille, ne l'avait jamais consolé, les MacFusty jugeant des larmes comme une marque de faiblesse. Depuis lors, Farell s'était bien gardé de pleurer devant qui que ce soit. - Tu sais, tout le monde doit mourir un jour... Farell se gifla mentalement. Par Merlin, mais quelle remarque de Troll ! C'était sûrement là la dernière chose qu'avait besoin d'entendre la jeune fille pour être consolée ! - Enfin je veux dire... Il tenta tant bien que mal de se rattraper. Il n'y a aucune raison pour que tu meures maintenant. Tu es jeune, intelligente, en bonne santé. Tu as toute la vie devant toi ! Et en plus, tu sais que si un jour, tu venais à te trouver en danger, je serais toujours quelque part pour essayer de te tirer d'affaire. Il espéra lui tirer un sourire en faisant indirectement référence à son arrivée impromptue sur les toits, qui s'était d'ailleurs révélée pire qu'inefficace. Mais, en voyant que le flot de larmes de Svetlana ne s'arrêtait pas, et semblait même s'accentuer, Farell s'adoucit, soudain véritablement inquiet. - Lana, qu'est ce qui ne va pas ? Pourquoi est ce que tu penses à ça, maintenant ? Tu sais que tu peux me dire tout ce que tu veux, s'il y a quoique ce soit que je puisse faire pour t'aider... Il n'acheva pas sa phrase. C'était inutile. À la place, il resserra doucement son étreinte autour des frêles épaules de la jeune fille, tout en lui laissant le temps de se calmer, de s'apaiser et de reprendre son souffle. Il voulait simplement lui montrer qu'il était là, qu'il était et resterait présent pour elle. Toujours. Au dessus d'eux, la voûte céleste continuait à les illuminer d'une pluie d'étoiles argentées.
|
| | | Svetlana Vassiliev NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 542 | AVATARS / CRÉDITS : Amanda Seyfried — Galaad | SANG : Pur
| Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Jeu 25 Avr 2019 - 11:58 | |
| Oui, peut être était-elle folle. Tout cela n’était que le fruit de son imagination, comme une petite voix dans sa tête qui lui murmurait sournoisement dans le creux de l’oreille ‘condamnée’. Quelle sotte idée de venir ici sur les toits mais elle n’allait pas mourir maintenant de toute façon. Comment descendre ? Non, elle n’avait pas envie de partir de ces hauteurs, elle voulait restait là, encore un peu. Juste un peu. Encore… vivre encore.
Oui c’était magnifique. Cette myriade d’étoile filant sous leurs regards émerveillés. Malgré les larmes, elle les voyait. Elles coulaient, sans qu’elle ne puisse les arrêter. Et ces mots, qui s’étaient échappés de ses lèvres.Elle n’avait pu les retenir. Toute cette angoisse, cette tristesse, ce sentiment d’être abandonné, tout cela surgissait du plus profond de son être.
Farell essaya de la rassurer. Son regard ne quittait pas la voute céleste. « Et en plus, tu sais que si un jour, tu venais à te trouver en danger, je serais toujours quelque part pour essayer de te tirer d’affaire. » Svetlana eut un rire étranglé tandis que les larmes redoublèrent d’intensité. Elle sentit la main de son ami se poser dans son dos, rassurante, chaleureuse, sincère. Et l’étreinte se resserra et Svetlana se laissa porter doucement. Elle cala son front contre son épaule et laissa ses yeux se vider de toutes ces larmes accumulées depuis tant d’année. Ces perles translucides avaient un goût d’amertume, de rancoeur, de question et de désespoir. Lentement, elle se laissa bercer par le bras de Farell, le vent qui soufflait doucement et les chants des oiseaux nocturnes.
Combien de temps resta-t-elle ainsi ? Elle ne saurait le dire mais à un moment, le flot de ses larmes se tarit. Toujours contre son épaule, le visage caché par ses cheveux blonds, tombant de part et d’autre de son visage, Svetlana s’attacha à essayer les sillons creusés par ce torrent. Aussi discrètement que possible, trace de son éducation mais aussi honteuse de s’être ainsi livrée à une aussi pathétique scène. La soviétique était digne des tragédies grecques, la nouvelle Phèdre des temps modernes.
Le visage à présent sec, Lana releva la tête mais en évitant soigneusement le regard du fils de dragons. Seuls ses traits tirés et son regard rougis attestés de cet élan de tristesse, soudaine panique incontrôlable. « Désolée, je… » Un soupir lasse. « ridicule. » Elle releva le regard et plongea son regard dans le sien. Farell… oui elle pouvait lui dire tellement de chose. Il avait une certaine douceur chez lui mais aussi une douleur, sourde et muette. Il ressemblait tellement à Elmyr, trait pour trait. Seul différait chez eux cette étincelle au fond des yeux.
« Quelque chose que tu puisses faire ? » répéta la slave doucement, pensive. « Être là, avec moi ce soir, c’est déjà bien non ? » dit-elle avec un demi sourire. Il n’y avait que lui pour venir la rejoindre sur les hauteurs, malgré la peur, malgré son bras. Devait-elle lui dire ? Longuement elle le contempla en se mordillant les lèvres, nerveuse. Elle n’avait pas envie de lui inspirer de la pitié, qu’il la plaigne ou autre. Mais… « Mais si tu sais rompre une malédiction, je ne dis pas non. » Sa voix était teintée d’ironie. Après tout, elle connaissait la réponse. Personne ici, étudiant à Poudlard n’était capable d’une telle chose. Et si sa famille n’avait pas réussi en un siècle de temps à rompre cette épée de Damoclès… |
| | | | Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Sam 4 Mai 2019 - 21:38 | |
| Svetlana pleurait tellement que Farell sentait les larmes tremper son épaule et la laine de son pull. Il avait un peu froid désormais, assis là, complètement immobile, dans la nuit glacée. La seule source de chaleur un tant soit peu réconfortante émanait du corps de Svetlana. Il resserra doucement son étreinte, en lui laissant le temps de sa calmer, sans savoir qu'ajouter de plus. De toute façon, Farell était bien placé pour savoir que, dans certaines situations, les mots manquaient aux émotions. À la place, il laissa la brise nocturne, le chant des oiseaux - le hululement des chouettes et des hiboux - combler le silence environnant. Son souffle chaud formait un nuage blanc dans l'air froid, qui s'élevait si haut qu'il allait jusqu'à se perdre dans les étoiles. Enfin, après un moment, Svetlana se calma, et les larmes se tarirent. D'un mouvement qu'elle espérait discret, mais que Farell remarque néanmoins, elle essuya ses joues de ses doigts fins, essayant de masquer ses yeux rougis sous son rideau de cheveux blonds. - Désolée, je... Elle évitait soigneusement le regard de Farell, prenant soin de tâcher de reprendre une contenance, de chasser toute trace de faiblesse de son visage. - Ridicule. Le Gryffondor tourna brusquement la tête. - Eh ! Tu n'es pas ridicule ! Il n'y a pas de quoi s'excuser. Tu n'as pas à être désolée. Vraiment. Difficile de la réconforter avec des mots plus bateau... Il le pensait réellement, pourtant. Combien de fois lui-même n'avait-il pas eu peur de la mort ? Combien de fois lui-même n'avait-il pas pleuré, en dépit de la force dont il était supposé faire preuve, en tant que représentant de la grande famille MacFusty ? - Quelque chose que tu puisses faire ? Être là, avec moi ce soir, c’est déjà bien non ? Farell esquissa un sourire. - Ouais, j'imagine que c'est déjà pas mal. Surtout si on considère que j'ai presque dû risquer ma vie pour y arriver. Il espérait au moins pouvoir lui tirer un sourire, à défaut d'un petit rire. Mais Svetlana l'observait, presque comme si elle le dévorait des yeux. Elle se mordait la lèvre, une étincelle un peu songeuse au fond des yeux, elle paraissant un peu hésitante. Mais hésitante pourquoi ? - Mais si tu sais rompre une malédiction, je ne dis pas non. Farell se redressa si soudainement qu'il en glissa presque, et que son épaule percuta légèrement celle de Svetlana, les faisant chanceler tous les deux. Heureusement, il réussit, cette fois rapidement, à se rattraper. Il considéra son amie d'un regard incrédule, puis, éclata de rire. - Une malédiction ? Attends, tu me fais marcher là, non ? Et puis, qu'est ce qui te fait croire que je saurais rompre une malédiction ? À la rigueur, ma grand mère le pourrait, mais moi... Il secoua la tête, encore secoué par son fou rire. Mais, en avisant l'expression de son amie, il se calma, jusqu'à ce que son hilarité le quitte progressivement. Le silence plana un instant. - Attends... Pourquoi tu me parles d'une malédiction ? Tu... Enfin, c'est impossible. Tu ne peux pas être touchée par une malédiction. Quel genre de malédiction en plus ? Enfin, c'est une blague. Sa voix était incertaine. Comme si lui-même tentait de s'en assurer. Cette fois, il parvint à croiser le regard de Svetlana, et ne s'en détourna pas. - Non ? |
| | | Svetlana Vassiliev NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 542 | AVATARS / CRÉDITS : Amanda Seyfried — Galaad | SANG : Pur
| Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Jeu 25 Juil 2019 - 14:25 | |
| Pas à être désolée ? Au fond, Farell avait raison. Mais on lui avait tant dit que montrer ces sentiments, ses émotions était une marque de faiblesse que même encore aujourd’hui, après avoir fui sa famille, cette idée ne quitte pas son esprit. Néanmoins, ces mots embaumèrent son coeur meurtri.
A peine eut-elle abordé le sujet de la malédiction que Svetlana le regretta aussitôt. La réaction de Farell ne se fit pas attendre et son mouvement brusque es fit chanceler vous les deux. La gryffondor se rattrapa et la serdaigle s’accroche au bras de son ami pour regagner en stabilité. Puis, il se mit à rire. Svetlana le regarda, les yeux ronds. Etait-ce si insensé que cela ? La soviétique devait bien avouer que cette révélation devait paraitre bien saugrenue. Elle-même avait eu bien du mal à y croire jusqu’à ce que son père lui montre cette prédiction conservée génération après génération, un sortilège puissant lancé il y a des siècles de cela. Alors quand Farell évoqua le fait que sa grand mère pourrait la libérer du maléfice, son coeur manqua un battement puis prit un rythme un peu plus rapide grâce à cet espoir soudain. « Attends... Pourquoi tu me parles d'une malédiction ? Tu... Enfin, c'est impossible. Tu ne peux pas être touchée par une malédiction. Quel genre de malédiction en plus ? Enfin, c'est une blague. » Svetlana se mordit légèrement la lèvre en baissant la tête. Lorsqu’elle la releva, Farell ancra fermement son regard dans le sien. « Non ? » Lentement, la jeune femme hocha la tête de gauche à droite sans le quitter des yeux.
Quel genre de malédiction ? Comment lui expliquer ? Svetlana chercha ses mots pendant un instant. « Elle touche les filles de la famille. Aucune ne survit au delà de son trente-cinquième anniversaire. Et plus les années passent, plus l’âge se réduit. » D’un geste de la main, elle replaça ses cheveux blonds qui s’envolaient au grès d’une légère bise. « Ma cousine Ekatherina venait de fêter ses dix-sept ans. » Et Svetlana les avaient fêté il y a peu. Le compte à rebours était lancé. Devait-elle lui parler également de cette vision qu’elle avait eu leur du repas de la nouvelle année ? N’était-ce pas trop d’information ? Trop de folie ? « Je ne suis pas folle, Farell. Crois-moi, je t’en prie. » |
| | | | Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Dim 28 Juil 2019 - 21:06 | |
| Farell eut l'impression que son sang se figeait dans ses veines, alors que Svetana secouait lentement la tête, pour lui signifier que non, ce n'était pas une plaisanterie de mauvais goût. C'était la triste vérité, et il n'y avait certainement pas de quoi en rire. Farell était si désemparé, si horrifié qu'il était comme paralysé. Le fantôme de son dernier rire restait gravé sur son visage, mais son hilarité avait désormais laissé la place à l'inquiétude. Pire, à une angoisse sourde. - Elle touche les filles de la famille. Aucune ne survit au delà de son trente-cinquième anniversaire. Et plus les années passent, plus l’âge se réduit. Ma cousine Ekatherina venait de fêter ses dix-sept ans. Elle venait de fêter ses dix-sept ans. L'emploi de ce verbe au passé souleva le cœur du jeune MacFusty, à tel point qu'il se crut sur le point de vomir. Il inspira une longue goulée d'air glacé, tachant de se remettre de ses esprits et du choc que cette révélation venait de lui procurer. - Mais... Tu as dit que la durée de vie des filles de ta famille ne cessait de diminuer. Et ta cousine est morte à 17 ans... Alors que tu as un peu plus de 17 ans. Peut être que tu as échappé à la malédiction ? Peut être que tu vas vivre une longue et belle vie. Peut être... L'infini de possibilités qui venaient à l'esprit de Farell ne parvinrent pas à franchir ses lèvres. Ce n'était que des mots vides de sens. Il essayait de s'en persuader lui-même, et il s'en rendait compte. Elle aussi, devait s'en rendre compte. - Je ne suis pas folle Farell. Crois-moi je t'en prie. Elle, folle ? Farell secoua la tête. Il avait grandi au sein du clan MacFusty. Autant dire qu'il avait côtoyé de vrais fous, des illuminés, des originaux loin d'être sains d'esprit. Il avait vu d'assez près à quoi pouvait ressembler la folie pour être certain que Svetlana n'en souffrait pas. Et puis, il la connaissait bien. Il lui faisait confiance. - Bien sûr que je te crois, Lana. Je sais que tu n'es pas folle. Mais... Tu comprends, c'est tellement... Énorme. Il marqua une pause, autant pour reprendre ses esprits que pour réussir à trouver les mots justes, susceptibles de la réconforter. Mais j'ai besoin de savoir. À quoi est dûe cette malédiction ? C'est forcément quelque chose qui l'a provoqué. On ne peut pas être maudit sans raison. Et s'il y a une raison, alors c'est que le sort peut être réversible. Encore un ''peut être''. Mais, cette fois, Farell était convaincu par ses propres propos. Dans un élan de sauvage détermination, il attrapa la main de Svetlana et la serra entre ses doigts brûlants. Ses yeux luisaient d'un éclat ardent dans l'obscurité de la nuit. Il n'avait jamais autant ressemblé à un MacFusty, à un digne fils de dragons, qu'en cet instant. - Tu vas vivre Lana. Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ça. On va venir à bout de cette malédiction, et montrer au monde entier qu'on se fout u destin. Quel qu'il soit. D'accord ? Il lui serrait la main si fort qu'il devait lui faire mal. Ses mots vibraient d'une ardeur à peine maîtrisée. Il n'avait aucune idée de ce dans quoi il se lançait, mais une chose était certaine : il y fonçait tête baissée.
|
| | | Svetlana Vassiliev NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 542 | AVATARS / CRÉDITS : Amanda Seyfried — Galaad | SANG : Pur
| Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Lun 29 Juil 2019 - 19:12 | |
| Oui, c’était énorme.
Elle-même avait eu du mal à y croire avant d’en avoir la preuve, cette sphère à l’image des prophéties, recueillant les paroles de cette vieille sorcière à une époque lointaine. Svetlana baissa les yeux, partagée entre espoir et honte, tristesse et désespoir. Mais s’il la croyait, c’était le principal. Son coeur s’allégeait d’un poids même si l’épée de Damoclès était encore bien présente au-dessus de sa tête. « Mais j'ai besoin de savoir. À quoi est due cette malédiction ? C'est forcément quelque chose qui l'a provoqué. On ne peut pas être maudit sans raison. » Oui la raison, elle la connaissait. Une histoire de jalousie… comme toujours hélas. « Et s'il y a une raison, alors c'est que le sort peut être réversible. » Dans son esprit, il y eut comme un tilt.
Mais la soviétique n’eut guère le temps de réagir que Farell lui saisissait la main d’une pulsion soudaine et la serrant avec une puissance qui lui fit écarquiller les yeux de surprise. Alors, elle ancra son regard dans le sien et ce qu’elle y vit la fascina. Elle ne pouvait détacher ses yeux de lui. Les mots qui sortaient de sa bouche était divin, elle ne pouvait qu’y croire. ‘On’ disait-il. Il lui faisait une lourde promesse. Il serrait fortement sa main. Elle devrait avoir mal mais elle ne sentait rien tant son coeur battait à la chamade. Ses paroles et son regard l’hypnotisait. « Farell » souffla-t-elle. Elle était incapable de dire autre chose.
Alors, à son tour, elle serra ses doigts, scellant cette promesse avec la même ardeur. Puis, elle fit un pas, se rapprocha du gryffondor, son bras libre passa autour de son cou et elle calla sa tête dans le creux de son cou.
« Merci ».
Ses lèvres se posèrent sur sa joue.
Elle avait chaud. Est-ce que cela provenait seulement de la main de son amie, brulée par le feu du dragon ? En tout cas, il réchauffait son coeur sibérien.
Puis, elle se sépara de lui. A regret ? Oui, mais elle n’osait pas y penser. « On devrait rentrer. On va finir par geler sur place. » dit-elle d’une voix encore enrouée par les pleurs. Toujours en tenant sa main, et avec précaution, elle se déplaça sur les tuiles en direction de la tour des gryffondors. |
| | | | Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE Mer 31 Juil 2019 - 23:44 | |
| - Farell. La voix de Svetlana était un souffle, qui se perdit dans le vent telle une bise, à peine expirée du bout des lèvres. Pourtant, Farell eut le sentiment qu'elle venait de hurler son nom à l'immensité noire et étoilée qui drapait l'école autour d'eux. Elle avait juste prononcé son nom, mais celui-ci vibrait d'une intensité nouvelle : oscillant entre angoisse et lassitude, tristesse et - était-ce vraiment cela ? - espoir. Peut être que son petit discours enflammé avait fini par porter ses fruits, finalement. - Merci. Cette fois-ci, plus aucun doute n'était possible. C'était la gratitude qui émanait de sa voix, une gratitude pure et sincère. Farell cligna des yeux, comme abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. C'était probablement l'une des seules fois de son existence que quelqu'un daignait lui dire "merci" pour quoique ce soit. D'autant que là, il n'avait vraiment rien fait. Hormis parler, et écouter. Mais il était déterminé à faire beaucoup plus que cela pour réellement venir à bout des problèmes de la jeune femme. Farell était tellement surpris par ce remerciement, pourtant tout simple, qu'il ne remarqua pas tout de suite que la chaleur qui l'envahissait soudain n'était pas due à la gratitude débordante qui émanait de la voix de son amie, mais des bras que celle-ci avait entourés autour de lui, et de son visage niché au creux de son cou. Il sentait son souffle chaud sur sa peau, alors que sa propre respiration s'envolait de sa bouche pour former des nuages blancs dans l'air glacé. - Euh... De rien. Il n'y a pas vraiment de quoi me remercier, tu sais. L'adolescent avait marmonné ces mots de façon à peine distincte. Son esprit était trop occupé à se demander ce qu'il fallait faire de ses bras. Il se sentait stupide, à les laisser baller ainsi de chaque côté de son corps, tel un grand singe. Alors, pris d'une soudaine impulsion, il tapota légèrement le dos de son amie, avant de réaliser que ce n'était peut être pas la chose à faire, et qu'il risquait de lui faire mal. Il se contenta donc de garder ses bras enroulés autour de son dos, tandis qu'elle posait ses lèvres, douces comme une pétale, sur sa joue. Par le sang du Dragon, pourquoi faut-il qu'elle soit si près ?! Cette proximité hérissait le jeune MacFusty, qui ne savait plus où se mettre pour s'échapper de cette étreinte. Mais, finalement, il n'était pas si sûr que cela d'avoir envie que cela cesse. Enfin, après un moment qui lui parut à la fois une éternité et une poignée de secondes, Svetlana se sépara de lui, et Farell, une fois privé de la chaleur de sa présence, prit à nouveau brutalement conscience du froid qui les entouraient. - On devrait rentrer. On va finir par geler sur place. Le sang battant aux tempes, Farell mit un moment avant de comprendre ce qu'elle venait de lui dire. Il hocha simplement la tête, et, toujours en gardant sa paume entre les doigts, se dirigea à ses côtés vers la tour qui pointait dans l'obscurité. Ils progressèrent en silence, et, enfin, arrivèrent sous la fenêtre du dortoir, encore faiblement éclairée depuis son départ. - Bon... Je crois que nos chemins se séparent ici... Pour cette nuit, je veux dire. Il se racla la gorge, mal à l'aise. Il ne voulait pas lui laisser penser que ce qu'il venait de se passer sur les toits n'était que l'affaire d'une nuit, et que, dès le lendemain, il l'oublierait et passerait à autre chose. - Sinon... Ça ira pour rentrer ? Je veux dire, je sais que tu connais le chemin, mais fais gaffe à ne pas prendre froid, ou à ne pas te faire choper. Tais toi tais toi tais toi. Farell s'enfonçait bizarrement dans son propre malaise. Il était conscient que le temps des au revoir était venu, d'une parce qu'il se sentait soudain épuisé, et de deux parce que la soirée leur avait déjà réservé un lot d'émotions suffisant pour un temps. Mais il ne parvenait pas à s'y résoudre, à accepter l'idée de laisser cette frêle silhouette blonde s'enfoncer seule dans les ténèbres environnants jusqu'à disparaître complètement. Une sourde angoisse lui monta à la gorge à cette seule pensée. - Sinon, ça te dirait qu'on mange ensemble, un de ces quatre ? Demain ? Non, pas demain, tu as peut être des trucs de prévu, j'en sais rien, mais... Manger ensemble quoi. Pour discuter. De ça. Et d'autres choses, si tu veux. J'imagine que tu ne veux pas t'enfermer en n'arrêtant pas de penser à un truc aussi nul. Il inspira profondément. Ce n'était pas un rendez-vous. Loin de là. Juste un moyen de s'assurer qu'elle ne resterait pas seule. Que quelqu'un l'aiderait. - Bon, eh bien... Je vais monter. Il fit un vague signe de la main vers la fenêtre, et pressa ses doigts sur la paume de la jeune fille avant de la lâcher. Il grimpa péniblement à la fenêtre, se hissant tant bien que mal, essayant de ne pas perdre son pyjama pour ne pas être ridicule. Une fois arrivé en haut, il esquissa un vague signe d'au revoir, en articulant silencieusement : - À bientôt ! Il ferma silencieusement la fenêtre, tâchant de ne pas éveiller ses camarades de chambre, et s'affaissa sur son matelas, le cœur battant, la tête prête à exploser face au trop plein d'émotions de le soirée. Il ne réalisa qu'une bonne demie heure plus tard, alors que le sommeil continuait de le fuir, que Svetlana ne lui avait en rien révélé la nature de la malédiction qui la touchait.
- Rp :
Heyyy ! Voilà ma "petite" réponse aha, du coup je me disais qu'on pouvait arrêter le Rp après ce post, sauf si tu veux y répondre aha, pour en commencer un autre après si tu es partante ? Selon tes envies bien sûr
|
| | | | Sujet: Re: Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE | |
| |
| | | | Sous les étoiles filantes // Farell TERMINE | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |