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Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI

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MessageSujet: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Ven 12 Avr 2019 - 11:14


Agatha était d'humeur radieuse, c'était le mot. Ra-dieu-se. Un intense sourire illuminait ses traits alors qu'elle tirait par la manche Marcus à travers tout Pré-Au-Lard. Elle lui répétait que tout allait très bien se passer, qu'il fallait vivre dans la vie pour ne pas avoir de regrets. Car les remords valaient mieux pensait-elle justement, alors qu'elle s'avançait énergiquement vers la sortie du petit village sorcier qui jouxtait le château dans lequel ils étudiaient. La sorcière avait vraiment envie de faire quelque chose de fou, sans aucun doute pour oublier qu'elle aurait pu vivre une pareille aventure avec son ex petit-ami, James. C'est que le Gryffondor ne se serait ans doute pas fait prier pour la faire s'aventurer dans le mythe que devenait la Cabane Hurlante. Agatha, quelques mois auparavant, se serait abstenue et aurait simplement traîné son ami chez Scribenpenne pour s'acheter un stock de plumes et d'encres - puisqu'elle écrivait tellement en cours qu'elle cassait presque une plume par semaine. « Ça va être drôle ! » assura-t-elle au garçon sans cesser de le traîner avec une énergie débordante, tandis qu'ils passaient le grillage qui limitait Pré-Au-Lard de la fameuse Cabane de tous les fantasmes.
Agatha décida de faire la conversation pour rassurer le garçon - quelle ironie que ce soit à elle de le faire et que ce soit elle qu l'y traîne ! - et lui rappela très justement qu'ils avaient une montagne de devoirs à faire pour le Professeur chourave : « Tu t'es penché un peu sur les quarante parchemins à rendre pour le Professeur Chourave ? » demanda la jeune femme qui avait toujours bien du mal à ignorer son sens du travail acharné.  Elle avait toujours été une des élèves les plus studieuses du château et elle tenait son rang envers et contre tout, chaque années. « J'ai eu beaucoup de peine à trouver un ouvrage bien détaillé sur les Snargloufs, mais heureusement, mon frère en a un très bon exemplaire chez lui ! J'attends son hibou ! » s'égara-t-elle naturellement en des détails inutiles pour faire passer le temps.


Dernière édition par Agatha Lloyd le Dim 5 Mai 2019 - 18:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Ven 12 Avr 2019 - 20:00

Marcus n’avait aucune envie d’être là. Si la présence d’Agatha ne lui déplaisait pas, leur destination, quant à elle, l’effrayait. Pourquoi fallait-il qu’elle soit intrépide et non couarde comme lui ? Le jeune homme ne cessait de se répéter cette question au fur et à mesure qu’ils progressaient dans les rues de Pré-au-Lard. Il voyait défiler devant ses yeux les nombreuses enseignes d’établissements dans lesquels ils n’iraient pas aujourd’hui, malheureusement. Ah ! Le magasin de plumes ne lui avait jamais paru aussi accueillant … « Quarante ? Comment ça « Quarante » ? Elle n’avait pas dit quatre ? » répondit le jeune Serdaigle à sa camarade lorsqu’elle évoqua les devoirs à faire. Il leva les yeux au ciel en soupirant. S’il réussissait – par miracle - à s’en sortir de l’expédition du jour, voilà maintenant qu’une fois rentré, il devrait se pencher sur les trente-six parchemins qui lui manquaient.

Les deux Serdaigles foulèrent les derniers pavés de l’allée principale du village, la dernière trace de civilisation dont le dernier soupir s’étirait sur des campagnes à perte de vue. Seule tâche noire – et hantée – dans ce décor, la cabane hurlante. L’édifice, en bois assombri par l’épreuve du temps et aux portes et fenêtres barricadées, détonnait avec le cadre calme et serein des campagnes écossaises. Au fur et à mesure que la cabane hurlante grossissait dans le champ de vision du jeune homme, celui-vit ses espoirs rétrécir. « T’es vraiment sûre que tu veux aller là-dedans ? Je veux dire, sûre sûre ? »  fit-il comme pour tenter de ramener Agatha à la raison.

Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de la bâtisse. Le vent soufflait par brèves brises, et ces dernières s’engouffraient dans la cabane en faisant craquer les planches des parquets et des barricades aux fenêtres, comme si le bâtiment avait poussé un rugissement à l’approche des deux visiteurs.  Marcus plissa les yeux, scrutant alors le moindre détail qui lui était permis d’observer. Il ne connaissait que trop bien les rumeurs de Poudlard sur la Cabane Hurlante et si, de sa propre expérience, il n’avait jamais entendu le moindre bruit suspect – sûrement parce que jusqu’ici, il avait toujours fait attention de se trouver le plus loin possible de l’endroit – il ne doutait pas de la véracité de ces faits. « Si t’as peur, il est encore temps de faire demi-tour hein … » »   dit-il en regardant la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Mar 16 Avr 2019 - 23:25


Une étrange poussée aventurière venait de germer dans la tête studieuse d'Agatha Lloyd, de manière absolument surprenante et impromptue. On ne pouvait pas dire que ce serait quelque chose qu'on aurait pu prévoir, l'héritière étant tout à fait paisible et respectueuse du règlement... En soit, elle ne le violait pas en tirant par la manche Marcus Barksdale pour aller jusqu'à la Cabane Hurlante. Elle réalisait juste quelque chose qui sera sans aucun doute le rêve de centaines de générations après elle. Même son idiot de frère Ludvig ne la croira sans doute pas ! Et elle avait même prit son appareil photo pour immortaliser son exploit afin qu'il la croit. Elle pourra se pavaner devant lui comme il n'avait jamais eu le courage de faire de même. Agatha mourrait autant de hâte de voir sa future mine déconfite que de pénétrer dans l'étrange Cabane porteuse de tant de mythes : « Mmh, quatre, ça n'aurait pas grand sens » répondit-elle machinalement à son ami qui semblait surprit par la taille du devoir. Elle le sauvait sans aucun doute d'un "T" magistral. "Merci Agatha, que ferais-je sans toi !" s'attendait-elle presque à entendre, le jour J.

Ils quittèrent bien vite le village, sous l'impulsion davantage de la jeune femme que du jeune homme, qui semblait s'inquiéter de la réelle volonté de l'étudiante de sixième année. Ses questions poussives lui donnaient encore plus envie d'y aller ! Un étrange sentiment de quiétude s'était posé sur Agatha depuis qu'elle avait rencontré Evan Rosier en décembre et depuis qu'elle était sortie avec James. Cela lui faisait mal d'admettre que c'était à cause de ses déboires amoureux qu'elle agissait ainsi, mais c'était le cas : depuis leurs histoires, elle osait davantage. Merci les garçons, vraiment ! Mais ce n'était certainement pas grâce à celui qu'elle entraînait qu'elle se sentait plus courageuse. Si la Serdaigle avait été plus attentive à lui, elle aurait sans nul doute capté davantage sa peur et aurait fini par flipper aussi. Ce n'était absolument pas le cas, tandis que ses pupilles se dilataient à l'approche de la Cabane, comme à l'approche d'un plat dans la Grande Salle. Des bruits de hurlements dus aux fissures dans les vitres de la Cabane se faisaient entendre, et un frisson désagréable dévala malgré elle, le dos de la jeune femme. « Mais non je n'ai pas peur » assura-t-elle à demi-convaincue. Elle lâcha le bras de Marcus pour contourner la baraque en cherchant une porte : « Tu vois une porte, toi ? » demanda-t-elle absolument dubitative après avoir fait le tour complet pour en chercher une. Bizarre tout ça. Elle revînt vers le garçon en affichant une moue contrariée, une main sous son menton. Elle allait bien trouver une solution pour rent... Oh ! Eh bien voilà, Agatha Lloyd avait trouvé. Elle s'approcha d'un pas étonnamment déterminé pour essayer de grimper sur une espèce de vieille caisse qui tenait assez mal sur le sol. L'équilibre précaire l'aurait sans doute moins inquiété si elle avait été une joueuse de Quidditch, mais en tant que petite princesse, participer à un sport si trivial semblait improbable. Elle se baissa pour attraper une grosse pierre par terre et la balança sans prévenir à travers la vitre qui se trouvait en face d'elle, et qui explosa.

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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Mer 17 Avr 2019 - 22:34

Les mains dans les poches, Marcus regarda Agatha faire un petit tour des alentours. Lui, son inspection des lieux, il la fit à sa place, sans bouger. Il tordait son cou pour en apercevoir un peu plus, mais cela s’arrêtait là, « Non mais il n’y a vraiment aucune entrée » , fit-il en donnant un petit coup de pied dans un caillou, « on devrait rentrer hein, surtout que j’ai trente-six parchemins à é- » . Il n’avait pas eu le temps de terminer sa phrase qu’Agatha ponctua sa phrase en brisant l’une des vitres de l’édifice. Le corps du jeune Serdaigle se pétrifia, et il n’osa plus bouger. Là, pendant quelques secondes, il resta à l’affut de la moindre agitation qui proviendrait de l’intérieur de la cabane hurlante. A l’instant même où Agatha avait cassé cette vitre, l’instinct de Marcus avait pris le dessus et il s’était métamorphosé en proie, en animal qui se serait introduit sur le territoire d’un prédateur.

Mais il n’y avait pas le moindre bruit, pas même venant d’Agatha, ce qui surprit le jeune homme. « Agatha ? T’es où ? » . Sa voix avait monté que quelques octaves, alors il s’éclaircit la gorge. Il s’approcha de la fenêtre cassée, passant difficilement une tête à travers l’ouverture. Il scruta l’intérieur du bâtiment. La jeune femme avait cassé l’une des vitres de la chambre. L’endroit était particulièrement poussiéreux et il s’en dégageait une odeur de renfermé. La pièce était dans la pénombre et n’était éclairée que par les quelques rayons lumineux qui parvenaient à s’infiltrer au travers des planches clouées aux fenêtres. Aux quatre coins de la pièce, des meubles en piteux états semblaient lutter de toutes leurs forces pour résister à l’épreuve du temps ; un lit, donc le sommier s’était effondré sous le poids de l’usure, trônait au centre de la pièce et autour de ce dernier, les voiles –déchirés - de son baldaquin agissaient comme un filtre fantomatique. La jeune Serdaigle se trouvait à quelques pas de la fenêtre. Contre toute attente, Marcus enfourcha le rebord de l’ouverture et s’incrusta aux côtés de sa camarade. « Alors, j’veux pas faire le rabat-joie, mais s’il la cabane est barricadée, c’est peut-être qu’il y a une bonne raison ? » . Il avait parlé à voix basse, et ce bien qu’il n’y ait sans doute personnes à part eux deux dans la Cabane Hurlante.

Puis, d’un coup, à l’étage, le vent poussa un long hurlement, sans douté porté par le courant d’air que venait de créer Agatha. Marcus leva les yeux au ciel – vers le plafond – et attendit une réaction. Là, comme si la cabane répondait aux craintes du jeune homme, un objet tomba contre le plancher dans un fracas sourd. Marcus sursauta et porte son regard sur la jeune femme.  Là-haut, l’objet en question roula quelques mètres dans un roulement qui semblait infini.
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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Dim 21 Avr 2019 - 0:05

Agatha ne fit guère attention aux affirmations du garçon, qui faisait valoir qu'il n'y avait aucune entrée et qu'ils devaient, de ce fait, rentrer. Marcus plaida ajustement l'excuse des devoirs qui aurait pu faire plier la si studieuse sorcière en temps normal. Mais maintenant qu'elle était devant la Cabane Hurlante, l'autrichienne sentait qu'elle avait quelque chose à se prouver. Elle avait toujours été seulement la troisième de la fratrie, la seule fille. Celle qui devait appliquer si durement les règles, celle qui devait être si respectueuse et belle. Ses deux grands frères avaient aussi eu une éducation stricte, pour autant, celle qu'elle avait eu avait davantage laissé de marques sur elle. Peut-être parce qu'elle était plus sensible. Sans doute parce qu'elle était encore jeune. Agatha voulait prouver qu'elle était capable de penser par elle-même et de se détacher de l'aura de ses parents, malheureusement, son idée personnelle de rentrer dans l'édifice hanté ne se trouvait pas être son trait de génie le plus légendaire. La Serdaigle n'attendit pas que son ami la rejoigne pour exploser une vitre avec une pierre, comme elle craignait que son bon sens ne la rattrape et qu'elle ne rentre, bredouille. Elle pénétra dans le bâtiment, tous ses sens en éveil, sa baguette même dehors.
La jeune femme avait eu dix-sept ans et pouvait en théorie user de la magie. Mais ce n'était pas conseillé, car après tout, elle n'avait pas quitté Poudlard pour l'instant. La pièce dans laquelle elle entra semblait être une ancienne chambre, terriblement poussiéreuse, affreusement sale. Elle veilla à ne rien toucher pour ne pas avoir d'oeufs de doxys sur sa cape. Les rideaux devaient en regorger pensait-elle. Agatha ne fit pas attention si son ami la suivit et elle se posta devant une vitre. Elle était tout aussi poussiéreuse que le reste, mais n'était pas cassée : « Fais attention aux éclats de verre par terre » conseilla-t-elle sagement, « tu pourrais glisser » précisa-t-elle pour ignorer sciemment la question néanmoins très juste que venait de soulever le garçon. Elle se détourna pour inspecter correctement la pièce. La sorcière avait l'impression qu'un animal y avait été enfermé, et elle avait l'impression de sentir toute sa souffrance. La sorcière ponctua donc sa pensée à voix haute en tournant le dos à Marcus : « Tu n'as pas l'impression que quelque chose a souffert, ici ? ». Agatha sursauta lorsqu'un objet tomba au dessus de leurs têtes, dans la pièce du dessus. Ses pupilles venaient de se dilater brusquement et un souffle d'excitation parcouru malheureusement ses veines : « Viens donc ! » l'entraîna-t-elle cette fois-ci par ses mots et non pas par la manche.


PAIR > Agatha se précipite dans les escaliers, mais hélas, ceux-ci sont fragiles. De ce fait, elle manque de rouler en sens inverse lorsqu'une planche se brise après qu'elle eut sauté dessus. La jeune femme tombe les fesses dans la poussière, la jambe bloquée jusqu'aux genoux dans le trou. OUPS !

IMPAIR > La jeune femme monte les escaliers sans encombre avant de se trouver devant une porte apparemment close. Elle hésite à l'ouvrir. Le fera-t-elle ? Marcus le fera-t-il ?

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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Dim 21 Avr 2019 - 0:05

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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Lun 22 Avr 2019 - 12:29

Marcus était resté immobile et semblait essayer de se rendre invisible face à cette nouvelle menace non identifiée. Du coin de l’œil, il aperçut furtivement Agatha s’éloigner. Il tourna la tête vers elle, pensant tout d’abord qu’elle avait retrouvé la raison et qu’elle s’apprêtait à quitter les lieux. Mais, à son grand désarroi, la jeune femme s’était hâtée vers les escaliers. « Mais .. » commença-t-il avant d’être interrompu par le fracas qu’avait fait la Serdaigle en passant au travers des premières marches des escaliers. Le jeune homme sursauta. Pendant un très court instant, il eut peur de ne jamais revoir Agatha, dévorée vivante par les tréfonds de la Cabane Hurlante.  Mais quand il vit qu’elle était toujours et bien là, il se rua vers elle. « T’as rien ? » demanda Marcus en saisissant délicatement sa camarade par la taille, l’aidant par la suite à sortir sa jambe du trou dans lequel elle venait de tomber.

« C’est sans doute un signe ça, la Cabane ne veut pas de nous » dit-il en tapotant ses propres vêtements avec le plat de sa main pour enlever la poussière qui commençait déjà à s’incruster dans le tissu. « On devrait y a- » la bouche du jeune homme se referma alors qu’il pointa du doigt le mur face à eux, celui lui se trouvait sur le palier en haut des escaliers. Là, sur le mur et entre deux vieux motifs d’un papier peint à moitié déchiré, se trouvait une ombre. Cette dernière flottait sur le mur, elle dansait sur la surface à la manière d’un fantôme. Par moments, l’ombre en question grossissait et enveloppait alors une plus grande surface du mur et, au fur et à mesure que la forme sombre prenait de l’ampleur, Marcus, lui, fit ses espoirs de s’en tirer vivant partir en fumée. Par reflexe, il retient Agatha la manche, comme pour la protéger, comme pour se protéger lui.

1/2 : La forme est trop grossière et semble suivre un pattern précis. Après un temps à être resté regarder la forme bouger, Marcus plisse les yeux et comprend. « On dirait … un rideau » avoue-t-il à demi-mot. En y regardant avec davantage d’attention et d’esprit critique, il est vrai que la forme dansante sur le mur correspond à l’ombre projetée d’un rideau qui flotte à cause de l’action du vent. Marcus grimace un peu, conscient de la frayeur inutile qu’il s’est infligée, et les deux Serdaigles progressent vers l’étage. En montant, ils font attention où ils mettent les pieds pour ne pas passer une nouvelle fois au travers des escaliers.

3/4/5/6 : Marcus ne bouge pas. Peut-être que la vue du fantôme est basée sur le mouvement se dit-il. Paralysé par la peur, il sert un peu trop l’avant-bras de la jeune femme. « Vi-viens on s’en va » répète-t-il en reculant doucement, tentant d’attirer Agatha avec lui.

EDIT:


Dernière édition par Marcus Barksdale le Lun 22 Avr 2019 - 12:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Lun 22 Avr 2019 - 12:29

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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Mar 30 Avr 2019 - 13:35

Agatha n'avait pas perdu une seule seconde pour foncer dans les escaliers. Elle même ne savait pas très bien ce qui lui prenait. Elle n'agissait jamais avec autant d'empressement, elle était de ces âmes qui réfléchissaient à tout avant de se lancer. Qui aurait pu croire que sa rupture avec Potter aurait pu la conduire à prendre ce genre de décisions tortueuses ? Pas grand monde, en tout cas, pas les gens qui la connaissaient depuis longtemps et qui la fréquentaient souvent. Marcus lui-même semblait dubitatif devant ses folles envies, et il la suivit pour l'admirer traverser les escaliers. Agatha s'étouffa avec la poussière qui lui rentrait dans les yeux et dans sa gorge. « Merci... » parvint-elle difficilement à expier entre deux quintes de toux. Elle ne se formalisa pas de ce qu'il ajouta pour quitter la Cabane le plus vite possible. La jeune autrichienne n'était pas prête de partir tout de suite. Elle qui avait au départ les yeux focalisés sur lui, se tourna vers ce qu'il regardait alors qu'il la tirait par la manche. Elle se délivra de sa prise, obnubilée par ce qui dansait sur le mur. Danse macabre ou rideau qui se balançait au souffle du vent, elle était absolument incapable de le savoir. « Je n'ai jamais entendu parler de fantômes dans la Cabane Hurlante... » lui fit-elle gentiment, de sa voix rassurante. Elle grimpa les dernières marches en faisant attention où elle posait les pieds et en testant la marche préalablement. L'adolescente fit un geste à son ami pour qu'il la rejoigne, et elle sortit sa baguette, comme si cela allait la sauver de ce qui pouvait se trouver derrière. L'organe vital de l'autrichienne commençait à battre furieusement, autant dans sa cage thoracique que dans ses tempes. Peut-être y avait-il là quelque chose qui ne désirait pas être dérangé ? Ou même quelque chose de vivant enfermé ? Enfermé où, d'ailleurs ? Cette chose semblait envelopper le mur et Agatha se demanda même si elle ne courrait pas jusque dans la pièce fermée d'à côté.


PAIR > La jeune femme prend son courage à deux mains pour contourner doucement le mur à une distance raisonnable afin d'atteindre la porte et de l'ouvrir. Hélas, à peine celle-ci est-elle entrouverte que des centaines de scarabées se ruent sur elle. Son épouvantard est affreux, et son hurlement l'est tout autant.


IMPAIR > Agatha entre sans plus de cérémonies et s'exclame en repassant sa tête dans l’entrebâillement de la porte : « La voie est libre ici si tu as peur de l'ombre ! » lui fait-elle remarquer en disparaissant à nouveau pour se promener dans la pièce : « Ce n'est pas d'ici qu'à eu lieux le craquem... » ne peut-elle finir sa phrase alors que la porte se verouille brusquement derrière eux.


Dernière édition par Agatha Lloyd le Mar 30 Avr 2019 - 13:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Mar 30 Avr 2019 - 13:35

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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Mer 1 Mai 2019 - 11:14

En réalisant qu’il n’y avait aucun danger extérieur à son imagination, le jeune homme dû se résoudre à rejoindre sa camarade à l’étage. A son passage, les marches de l’escalier se mirent à grincer et le bois menaçait de se briser sur lui-même à chaque instant. Une ultime complainte de ce lieu qui semblait signaler son mécontentement vis-à-vis de l’intrusion des deux Serdaigles. Imitant sa camarade, Marcus dégaina sa baguette magique. Pour se rassurer, il repensa aux cours de défense contre les forces du mal, cours dans lequel il arrivait à tirer son épingle du jeu. Il était « prêt » à affronter le danger. Si Agatha n’avait pas peur, pourquoi lui aurait-il peur ?

Il arriva à l’étage et, au même moment, sa camarade poussa un cri qui le fit sursauter. Marcus tourna rapidement la tête vers elle, apercevant alors l’armée de scarabées qui se dirigeait vers elle. « F-faut partir ! » lanca-t-il alors, lui-même effrayé de voir autant d’insectes dans un espace si confiné. Il se rapprocha d’elle, saisissant le bras de la jeune femme pour l’inviter à quitter l’étage. Mais au moment où Marcus entra dans le champ d’action de l’armoire, l’armée de scarabées disparut. La porte du meuble se referma.  

Il y eut un moment de calme, de flottement. Puis, sortant de nulle part, le son d’un fouet qu’on abat dans le vent. Marcus n’avait pas réellement compris pourquoi tous les scarabées étaient rentrés dans cette armoire, il n’avait pas encore fait le rapprochement avec la nature même de l’objet. Machinalement, il se tourna vers l’armoire. Sur son visage, un air interrogateur, celui de l’homme qui a un mauvais pressentiment et qui sent que quelque chose d’anormal est en train de se produire. C’est alors que l’armoire s’ouvrit une seconde fois, destinant alors ses intentions pour le jeune sorcier. Là, dans l’entrebâillement de l’habitacle, une silhouette féminine apparut. La silhouette, d’abord constituées de fumées et d’ombres, se solidifia pour former Janet, la mère de Marcus. Elle avait les cheveux au vent, ils flottaient dans l’espace comme si elle était morte noyée. Le teint livide, presque blanc sur la peau pourtant colorée de la défunte. Son regard était vide de vie, elle avait les yeux révulsés en arrière. En reconnaissant sa mère, le visage du jeune homme se pétrifia et, quelques secondes plus tard, son corps aussi. Maman ? appela-t-il alors que ses yeux s’humidifièrent. « Maman » sorti lentement de l’armoire et fit un pas sur le sol à la manière de quelqu’un qui réapprendrait à marcher. Ses mouvements étaient hachés et désarticulés. Marcus lâcha sa baguette qui roula au sol.
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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Sam 4 Mai 2019 - 22:05

Les cafards, Agatha les avait en horreur depuis que son affreux grand frère Ludvig l'avait enfermé dans la cave et que l'un d'eux s'était logé dans ses cheveux blonds. Son hurlement avait même fait peur à son plus jeune frère, et Walter avait prit un teint si rouge de colère que la petite fille s'était demandée s'il ne s'était pas prit une grenade sur le visage. Aussi, le hurlement qu'elle poussa devant ce qui était en fait un épouvantard, fut extrêmement perçant, tant et si bien qu'il aurait pu rivaliser avec les prouesses de la Grosse Dame, le tableau qui cachait la salle commune des Gryffondors. La proposition de Marcus, qui était toujours la même depuis qu'ils étaient entrés dans la Cabane Hurlante, ne lui avait jamais paru aussi alléchante et elle se recula pour se cacher derrière lui. Sous ses yeux stupéfaits, les cafards se transformèrent en Homme, une femme, étrangement ressemblante à ce garçon qui était son ami. Elle tourna la tête vers le deuxième Serdaigle, qui semblait aussi choqué qu'elle. La bouche de l'autrichienne s'ouvrit pour ne former qu'un vulgaire "o" alors qu'elle continuait de reculer jusqu'à toucher la balustrade derrière eux. « RIDDIKULUS ! » s'écria-t-elle en direction de la chose qui se transforma brusquement en un serpentin pour Nouvel An.  Ni une, ni deux, elle se saisit fermement du poignet du garçon pour l'entraîner à sa suite. Il avait raison, ils n'avaient plus rien à faire ici.
Une fois sortis, haletants, Agatha n'osait pas poser ses yeux sur lui tant elle avait honte. Par son impétuosité, elle venait de faire vivre une expérience presque traumatique à son ami, elle s'en voulait. Assise sur un rondin de bois bien loin de l'entrée de la cabane, la jeune femme tenait sa tête dans ses mains. Comme une plainte misérable, un son franchit enfin ses lèvres à l'attention du garçon qui n'était pas encore parti : « Je suis tellement désolée... Je ne pensais pas... ». Mais si Agatha était très bavarde en cours pour donner toutes les réponses qu'attendait le professeur, elle se trouvait présentement bien incapable de formuler des excuses potables.
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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Sam 4 Mai 2019 - 23:30

Si le corps de Marcus était rendu à l’extérieur de la cabane, son esprit et ses souvenirs étaient encore à l’étage. Encore retourné par ce qu’il venait de lui arriver, il portait sur son visage les traces de ces retrouvailles avec sa « mère ». Ses yeux étaient rougis et son regard absent. Il n’osait pas regarder Agatha. Au lieu de ça, il avait les yeux rivés sur la cabane. Quel paradoxe. Lui qui avait passé la dernière à vouloir fuir loin de cet endroit, voilà maintenant qu’il ne pouvait plus en détourner le regard. Ses pensées étaient un champ de bataille où s’affrontaient colère et questions sans réponses.

Les excuses de la jeune femme le tirèrent de ses pensées, et il posa sur elle un neutre, distant. Elle ne regardait pas, mais tant mieux. Il n’aurait pas pu soutenir son regard ; cela n’aurait fait qu’aggraver les choses. Il regarda le château au loin, et ravala sa salive, bredouillant ses quelques paroles qui semblaient venir tout droit de ses entrailles : « Je vais rentrer, j’ai envie d’être seul » . Seul avec ses questions, seul avec ses pensées, seul avec sa mère.

Marcus traversa Pré-Au-Lard la tête baissée. Il ne voulait croiser le regard de personne ; ce serait trop difficile. Au fur et à mesure qu’il progressait dans les artères du village, le jeune homme sentait monter en lui quelques perles salées. Machinalement, il porta sa manche à ses joues, puis à ses yeux pour prévenir l’apparition des larmes. En se rapprochant de Poudlard, il fit le tour des éventuelles destinations prêtes à accueillir sa solitude et ses complaintes. Il élimina rapidement le dortoir des Serdaigles pour des raisons évidentes. Après un court instant d’hésitation, Marcus prit la direction du lac noir.
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MessageSujet: Re: Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI Aventurons nous où d'autres n'iront jamais | FINI 129196351Dim 5 Mai 2019 - 18:26

Agatha ne savait pas quoi dire pour arranger la situation, et elle pressentait qu'aucune parole ne pourrait le faire. Elle était surprise de ne pas voir son ami pleurer alors que les larmes avaient envahies ses propres paupières. Qu'avait-elle fait, par Merlin ? L'autrichienne regrettait comme rarement elle regrettait. Elle l'avait entraîné à sa suite pour le traumatiser, et lorsqu'il lui confia vouloir être seul, elle sentit son petit coeur se briser de peine. Néanmoins, elle respecta son besoin et le regarda partir, l'air défait. Finalement, avant qu'il ne soit trop loin et prise par le remord, elle se releva pour lui crier : « JE SUIS VRAIMENT DÉSOLÉE MARCUS ». Rarement les paroles de la jeune femme avaient été si honnêtes et réelles.
Agatha attendit qu'il soit bien loin d'elle pour essuyer rageusement une larme qui avait coulé de sa paupière, et elle s'éloigna de la Cabane Hurlante. Avant de partir, elle lui lança un dernier regard défiant, comme si elle lui promettait de revenir ou comme pour lu faire comprendre qu'elle lui en voulait. En réalité, la jeune femme ne voulait plus jamais s'approcher de cette horrible chose, et la colère la prit à l'attention de Dumbledore. Comment pouvait-il la laisser prospérer si proche du château ? La jeune femme remonta l'allée toute seule, traversa le village de manière tout aussi solitaire et n'eut pas le coeur de s'arrêter aux Trois Balais, car le monde qu'elle y verrait ne lui rappellerait qu'un peu plus la peine qu'elle avait causé. Une fois rentrée au château, Agatha s'enferma dans sa chambre, dans l'idée de se coucher tôt pour ne pas se montrer au dîner. Car la jeune femme, en effet, craignait de ne pas être encore capable de soutenir le regard sombre de Marcus Barksdale.
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