« Eh rentrez dans vos dortoirs » dit Marcus aux ombres qui passèrent devant lui dans le couloir. L’air nonchalant et désabusé, il ne semblait pas vraiment prendre son rôle au sérieux. Pourquoi l’avait-on choisit pour ça ? Il y avait sûrement, parmi les autres élèves Serdaigles, des personnes plus sérieuses et motivées que lui. Il continua sa ronde avec un haussement d’épaule. L’année avait a peine commencé et on lui assignait déjà du travail supplémentaire. Quelle plaie ! Depuis qu’il était préfet, il avait dû faire d’infinis tours de Poudlard pour présenter l’endroit aux nouveaux. Là, sa ronde avait à peine commencé qu’il ressemblait déjà à un vulgaire surveillant d’une quelconque école moldu. La ronde n’était pas compliquée, en soit. Tout ce qu’il avait à faire, c’était de parcourir Poudlard le soir pour raccompagner à leurs dortoirs les élèves qui se seraient « perdus » dans le château. Marcus n’a jamais particulièrement aimé les responsabilités. Lui, il était bien dans son coin, sans que personne ne lui de demande quoi que ce soit.

Ses errances dans les longs couloirs du château avaient au moins le mérite de lui changer les idées. Cette année s’annonçait tendue. Déjà, Wilda et Abe avaient quitté Poudlard. Si l’une était partie à la fin de ses études, l’autre avait des raisons encore plus légitimes pour ne plus jamais remettre les pieds dans l’école. Marcus s’en voulait à propos d’Abraham. Il aurait aimé être là pour lui, être capable de lui garantir que Poudlard allait être comme sa seconde famille et que tout irait pour le mieux tant qu’il se trouverait dans l’enceinte du château, mais il ne savait qu’au final, il ne pourrait lui promettre que des choses qu’il serait incapable de tenir.

Au loin, des rires et des bruits de pas tirèrent le jeune homme de sa rêverie. Il fronça les sourcils, se demandant qui pouvait être si agité à cette heure-là. Puis, nonchalamment, il se dirigea vers la source des bruits. Dans tous les cas, il n’irait pas leur courir après, donc autant les laisser filer. Il tourna à la première intersection qu’il croisa et, comme prévu, personne. Il haussa les épaules, se disant qu’il s’agissait sûrement d’un couple désireux de batifoler après le couvre feu. Il s’adossa alors contre l’un des murs, soupirant.

Ah ça, Marcus ne l’avait pas vu venir ! A peine Mary lui avait-elle touché le bras que le jeune homme avait fait un mouvement de recul, s’éloignant alors d’un pas en arrière. Surpris, il fixa la jeune femme en portant une main sur son cœur « Ah Mary ! Me fait pas ça, tu m’as fait peur ! » lança-t-il à la jeune femme alors qu’il tentait de se refaire une prestance. Il reporta alors son regard sur la gryffondore, l'expression sur son visage se transformant en une certaine douceur. Cela faisait plus d’un mois qu’ils ne s’étaient pas vu, leurs derniers moments ensemble datant du Cirque Arcanus. Ils avaient passé la journée tous les deux, avec la sœur de Mary constamment entre eux, certes. Si Marcus n’avait rien contre la petite sœur de son amie, il aurait cependant préféré partager quelques moments avec Mary, seuls à seuls.

« Ah oui ne m’en parle pas ! » se plaignit-il lorsque Mary évoqua ses nouvelles obligations. « C’est une véritable plaie d’être préfet … » fit-il en levant les yeux au ciel. « Je te laisse imaginer le nombre de tours du château que j’ai effectué depuis la rentrée ! » . Nul doute que d’ici quelques mois, le Serdaigle connaîtra Poudlard comme sa poche ! « Si tu sais pourquoi on m’a choisi moi plutôt qu’un autre, n’hésites pas à me le dire ! » conclua-t-il alors avec un sourire.

En portant son attention sur son amie, il sembla à Marcus que la jeune femme avait grandi. D’une certaine façon, il la trouvait plus grande, plus mature, plus « femme ». Il ne saurait expliquer quoi, mais quelque chose avait changé chez la rouge et or … à moins que ce quelque chose ne soit chez lui et dans la perception qu’il se faisait d’elle.

Marcus jeta alors un coup d’œil à l’heure sur son poignet, avant de ramener son regard dans celui de Mary. « Je dois terminer ma ronde, tu veux m’accompagner ? » .

1/2/3 : Avant de se mettre en route, le jeune homme tend son bras à la jeune femme, « Si Madame veut bien me suivre … » .

45/6 : Avant de se mettre en route, le jeune homme lève son bras vers une direction et indique simplement la marche à suivre. « On m’a demandé de jeter un œil à la tour d’astronomie ce soir » , ajoute-t-il ensuite en haussant simplement les épaules.

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'Le dé ' : 2

« Ah ? Je t'ai fait si peur que ça ? Je ne pensais pas être aussi terrifiante ! » le taquina Mary en riant après avoir constaté la réaction de Marcus.
Elle n'en attendait pas moins de lui. Elle l'écouta alors se plaindre de ses nouvelles responsabilités de préfet. Il était vrai qu'elle ne l'aurait pas vu à ce poste. C'était un choix curieux de la part de Dumbledore. Ce poste, bien que très apprécié dans un dossier, n'était pas désirable pour la plupart des élèves. En effet, il donnait à l'élève en bénéficiant plus de travail qu'un autre et cela demandait une grande responsabilité.
« Quoi, ça ne t'a pas plu de faire visiter le château aux premières années ? » continua-t-elle à le taquiner.
Quelque part, c'était une bonne chose que ce soit les élèves plus âgés qui faisaient visiter le château aux nouveaux arrivants. C'était moins austère que si c'était avec un professeur, les rapports étaient plus détendus. Lors de sa première année, Mary aurait été pétrifiée si le Professeure McGonagall avait fait la visite. Cette dame dégageait quelque chose d'intimidant quand on était petit. Aujourd'hui, Mary la trouvait d'avantage rassurante qu'intimidante.
Marcus lui proposa qu'elle lui tienne compagnie pour finir sa ronde. Elle afficha alors un grand sourire. « Mais ce sera avec plaisir ! C'est un honneur ! » accepta-t-elle. Le Serdaigle lui présenta son bras tel un parfait gentleman. Flattée et amusée, la jeune fille s'en empara et se mit à marcher à ses côtés.
« Alors tu as passé un bon mois d'août ? » demanda-t-elle avec curiosité.
Ils ne s'étaient pas envoyé de hiboux pendant l'été. Ils s'étaient vu en juillet, c'était quelque part suffisant. Et puis Mary n'avait pas eu grand chose à raconter.
« Au mois d'août, on a eu vraiment beaucoup de monde à l'auberge. Du coup j'ai dû aider mes parents à un peu tout faire. Certains vacanciers étaient tellement rudes. J'imagine qu'il y a des gens comme ça partout mais je me demandais pourquoi ils se comportaient comme ça. »
Les années précédentes, Mary n'avait pas vraiment aidé ses parents si ce n'était de façon très ponctuelle. Ses parents tenaient à ce qu'elle profite de ses vacances. C'était leur travail, pas celui de leur fille. Mais comme cet été avait été plus chargé que les autres, la Gryffondore s'était imposée pour les aider. Sinon, ils n'allaient jamais s'en sortir !

Bras dessus, bras dessous avec la jeune femme, Marcus poursuivit sa ronde dans les couloirs. Au départ franchement ennuyante, cette dernière avait pris un tournant fort intéressant à la venue de la gryffondore. A partir de maintenant, inutile de préciser que l’attention du bleu et bronze n’était plus du tout focalisée sur son devoir de préfet. La compagnie de Mary avait modifié les priorités de Marcus. « Mon mois d’Août ? Particulièrement long et éprouvant. On avait des derniers trucs à régler, vis-à-vis de Maman » . Avant de le vivre par lui-même, il n’aurait jamais pensé que le décès de quelqu’un ne demande autant de démarches administratives, encore plus lorsqu’il s’agissait d’un meurtre. Les vacances avaient été un défilé de fonctionnaires du Ministère et d’aurors. L’enquête avançait … pas assez vite selon les Barksdale. « Tout ça a pas mal affecté Papa, m’enfin, encore plus que d’habitude … » . Le serdaigle et son paternel ne se voyaient presque plus. Ils avaient beau vivre sous le même toit, leurs rencontres n’étaient que fortuites et il était rare qu’ils échangent quelques paroles.

D’une oreille attentive, il écouta le récit des vacances de Mary. Son nez se plissa par moment ; il n’aimait pas imaginer la jeune femme aux prises avec des sauvages. « Certaines personnes sont comme ça naturellement ; rudes, désagréables. Ils n’y peuvent rien, ils sont comme ça et ça change rarement » . Il haussa simplement les épaules. Lui, il se contentait d’éviter ce genre de personnes, préférant composer avec celles qui pourraient lui apporter – humainement – quelque chose. « Tu as pu gagner un peu d’argent au moins ? de la part de tes parents, ou des pourboires ? » .

S’il y avait quelqu’un dans les couloirs de Poudlard ce soir-là, il n’aurait eu aucun mal à s’en sortir indemne vu le boucan que faisaient Marcus et Mary en parlant. Par moments, ne serait-ce que par politesse pour l’insigne sur son torse, le jeune homme jetait un coup d’œil désintéressé à l’intérieur d’une pièce. « En tout cas ça me fait plaisir de te revoir » dit-il en souriant maladroitement. Les vacances avaient été longues pour lui, trop longues. Revenir au château et retrouver ses amis lui avait fait du bien. A Poudlard, Marcus se sentait chez lui.

« Mon parcours me fait passer par la tour d’astronomie. Il fait encore un peu chaud et on voit bien les étoiles, alors les professeurs pensent que certains élèves en profitent » . Cela les éloignait de leurs dortoirs respectifs, mais Marcus n’avait pas vraiment le choix.

Mary écoutait le bref et triste récit du mois d'août de Marcus. Il lui faisait de la peine. Elle sentait que s'ils continuaient comme ça, la conversation allait prendre un tournant peut-être assez déplaisant pour son ami. Alors elle renchérit directement en parlant de son mois d'août à elle dans l'improvisation la plus totale. Elle disait ce qui lui passait par la tête. Le mieux qu'elle trouvait, c'était de parler des clients de l'auberge de ses parents. Elle haussa les épaules quand Marcus lui dit que c'était la vie. Puis le Serdaigle lui demanda si elle avait gagner un peu d'argent. Elle fit oui de la tête.
« Je recevais quelques pourboires. Les américains sont particulièrement généreux. »
Mine de rien, les américains représentaient une large partie de leur clientèle en été. Cependant, pour beaucoup de touristes, ils étaient de passage et ne restaient guère plus que deux nuits. Mary et sa famille habitaient vraiment dans un petit bled écossais, charmant certes, mais dont on avait vite fait le tour.

Marcus manifesta le plaisir qu'il avait de la revoir après un mois. Un mois, cela paraissait énorme alors que dans une vie, ce n'était rien. En tout cas, cela faisait plaisir à Mary de savoir qu'elle lui avait manqué. Cela tenait qu'il tenait à elle, non ? A moins qu'il ne disait cela que pour lui plaire sans réellement le penser. Mais la jeune fille ne le croyait pas capable d'une telle chose. C'était Marcus. Pas un basique Serpentard. « A toi aussi, ça me fait très plaisir. J'ai l'impression que ça fait des années que je t'ai pas vu. T'as pas grandi, un peu ? »
Elle le remarquait tout juste. Il semblait plus grand. A moins que ce ne soit elle qui avait rétréci entre temps.
Elle afficha un sourire amusé quand le préfet lui dit qu'ils allaient devoir passé par la Tour d'Astronomie pour vérifier qu'il n'y avait pas des élèves qui batifolaient en haut. Elle trouvait ça rigolo.
« Bah ils auraient raison. Ce serait bête de ne pas en profiter ! » dit-elle, se mettant du côté des jeunes sorciers amoureux. « S'embrasser sous les étoiles. Quoi de moins romantique ? »
Elle-même n'y avait jamais songé. Cela lui semblait digne des plus beaux romans d'amour qu'elle avait lus. Et ce n'était pas peu dire. Eternelle rêveuse, elle dévorait ces histoires au même titre que les récits d'aventure. Le combo parfait selon elle ? Pirates et amour interdit.


1 - 2 - 3 : Rien de plus ne se passa.

4 - 5 - 6 : Tandis qu'elle réfléchissait, elle ralentit un peu le pas.
« Ce n'est pas un peu suspect que tu m'emmènes là-bas ? » fit-elle soudain avec un regard et un sourire taquins. « Devrais-je me méfier ? »
Bah quoi ? Qui lui disait que Marcus n'avait pas inventé cette histoire comme quoi les professeurs lui avaient demandé de vérifier ? Bien sûr, cette taquinerie était bon enfant. Elle plaisantait. Quoique...

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'Le dé ' : 5

« Moi ? Avoir grandi ? Je ne sais pas ... Sans doute oui ». Il n’y avait jamais réfléchi. Peut-être qu’il avait grandi oui, comme tout le monde ? « Ça doit être ça » dit-il en tapotant avec son index l’insigne violet orné d’un « P » sur son torse. « Les responsabilités, ça fait grandir les gens, et pas seulement en taille, enfin je pense ». Le jeune homme haussa naturellement les épaules avant de continuer, guidant sa partenaire à travers les couloirs de Poudlard. A force de patrouiller de la sorte deux à trois soirs par semaines, il commençait à bien connaître le château et ses nombreux couloirs.

Marcus senti la jeune femme ralentir parce qu’elle lui tenait encore le bras. Il tourna ensuite la tête vers elle en arquant un sourcil, soucieux de savoir ce qui lui traversait l’esprit. « Ce n’est pas un peu suspect que tu m’emmènes là-bas ? Devrais-je me méfier ? ». Le jeune homme ouvrit d’abord la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne vint à part « euh ... non ». Au fond, bien qu’il n’ait pas prévu de cette soirée, il ne pouvait pas nier que jouer les amoureux avec Mary sous les étoiles ne lui déplairait pas, au contraire. Il prit a son tour un sourire taquin et joueur, se ressaisissant. « Bon j’avoue, tu m’as hum ... pris la main dans le sac ! J’avais prévu de te rencontrer par hasard » commença le Serdaigle en accentuant ses derniers mots, «  pendant que je parcours la moitié du château à cause de ma ronde et alors que tu es censée être dans ton dortoir ». Il tentait là de démontrer l’incroyable concours de circonstance nécessaire pour que tel plan s’accomplisse. « Mais maintenant que mon plan est dévoilé, je vais devoir trouver autre chose ! » conclu-t-il avant de rire.

Les deux élèves continuèrent alors jusqu’à la Tour d’Astronomie. Dans les escaliers, Marcus passa devant Mary, se rappelant de l’éducation de sa mère quant au respect des règles de politesse vis à vis de la gente féminine. Au fur et à mesure qu’il montait, la lueur blanchâtre de la Lune se faisait de plus en plus visible. L’air se rafraîchissait un peu, la tour étant directement ouverte sur le ciel.

1-2-3 : Marcus arriva en haut, suivi par la jeune femme. Il parcouru la pièce d’un rapide coup d’œil. Il n’y avait personne à part Mary et lui. S’il y avait eut quelqu’un ici ce soir, il avait dû entendre le préfet et la gryffondore monter et en profiter pour fuir. « Bon, personne » dit simplement Marcu en soulignant l’évidence.

4-5-6 : Marcus arriva en haut, suivi par la jeune femme. Mais alors alors qu’il balaya l’endroit du regard, ses yeux croisèrent les yeux de deux poufsouffles, un garçon et une fille assis l’un à côté de l’autre et pris en flagrant délit de batifolage. « Euh ... les grands esprits se rencontrent on dirait ... » fit le garçon poufsouffle avec un sourire entendu à l’intention de Marcus. « Mais la place est prise ». Il n’avait pas vu l’insigne de préfet sur le torse de Marcus et pensait que ce dernier venait profiter des lieux avec Mary.

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'Le dé ' : 3

Si les responsabilités faisaient réellement grandir, Mary ne s'étonnait absolument pas de ne pas être plus grande que cela ! C'était peut-être son âge qui voulait cela. Elle était encore beaucoup trop frivole pour penser aux choses importantes.
« Il paraît. » dit-elle en haussant les épaules.
Elle était bien contente de ne pas être préfète. Beaucoup trop de pression sur ses petites épaules. Elle préférait laisser cette responsabilité à Lily et James qui, elle en était sûre, étaient bien mieux qualifiés qu'elle pour ce travail. Et puis ils faisaient un beau duo. Mary ne pouvait pas s'empêcher de les imaginer ensemble. Cela dit, c'était une tendance générale chez les Gryffondors ces derniers temps.

En parlant d'amourette, Marcus lui proposa qu'elle l'accompagne à la Tour d'astronomie pour vérifier qu'aucun élèves n'y étaient. Bien sûr, rien de romantique à cela. Néanmoins, Mary ne put s'empêcher de souligner le côté ambiguë de cette proposition non sans humour. Au fond, ne cherchait-elle pas à susciter une réaction chez son ami ? Au début, le Serdaigle parut un peu dérouté. Mais très rapidement, il se ressaisit et rebondit sur de l'humour qui fit rire Mary.
« C'était tout cramé d'avance ! T'es un super mauvais comédien. » renchérit-elle.
Ils poursuivirent leur chemin vers la Tour d'Astronomie, gravissant les nombreuses marches. Quand ils arrivèrent au sommet, il n'y avait personne. L'endroit était silencieux. La jeune fille aimait cette atmosphère. Peut-être qu'elle devrait venir là plus souvent à des heures peu fréquentées ?
« Peut-être que les gens qui étaient là ont fui ? En même temps, tu n'es pas un préfet très discret. Tu devrais être plus fourbe, te procurer une cape d'invisibilité et prendre les élèves par surprise. On te surnommerait Captain Prefet. »
Elle divaguait encore d'un air malicieux en regardant Marcus après s'être approche de la rambarde extérieure.
« Tous les élèves te détesteraient, par contre. » commenta-t-elle en haussant les épaules. « J'imagine que ce serait le revers de la médaille. Mais tu resterais mon super-héros préféré. Après Super-Woman, bien évidemment. On soutient le girl power avant tout. »
Si cette fiction venait à devenir vraie, Mary n'aurait pas à redouter la puissance implacable de Captain Prefet car elle serait dans ses bonnes grâces.

Il la regarda progresser sur la plateforme de la tour d’astronomie. Les leurs étoilées de la nuit se répercutaient contre les instruments métalliques d’astronomie présents un peu partout. Marcus inspecta rapidement un objet dont il ignorait parfaitement l’utilité, « et donc je devrais me promener en collants dans les couloirs du château ? Mais je vais avoir super froid ! » . C’était clairement une mauvaise idée, d’autant plus que l’étiquette du préfet sournois ne lui correspondait pas réellement. Marcus était bien content de n’avoir trouvé personne ce soir-là. Il détestait jouer le rôle du rabat-joie. En général, lorsqu’il surprenait des élèves hors de leurs dortoirs, le jeune homme se contenait simplement de les laisser regagner leur couchette sans réprimande ou passage dans le bureau d’un professeur. Toutes ces formalités l’ennuyaient en plus haut point.

Captain Préfet ? Marcus ne put s’empêcher de rire franchement. Il serait vraiment le pire super héros. A-t-on déjà vu un héros feignant et peureux qui fuit ses problèmes au lieu de les affronter ? Marcus passe son temps à écouter de la musique, et non à défendre la veuve et l’orphelin. « En plus c’est une mauvaise idée ... Tu connaîtrais mon identité secrète, tu ne serais plus en sécurité. Tous mes ennemis voudront ta peau » . A quoi bon jouer les héros si cela mettait en sécurité ceux auxquels le Serdaigle tenait.

Il se tourna ensuite vers elle au moment où elle s’approcha de la rembarre de la tour. Là, saisie entre entrebâillement du balcon, avec pour fond derrière elle une tapisserie d’étoiles, la jeune femme semblait tout droit sortie d’un rêve ou d’une peinture. Il s’approcha à son tour de la rembarre et s’appuya sur cette dernière en posant ses deux avants bras sur la barre supérieure. Le garçon tourna alors la tête vers sa camarade « Ce qui m’étonne, c’est que tu ne te dises pas que j’ai fais exprès de faire du bruit en montant pour les gens qui était là avant nous s’en aille afin de profiter des lieux avec toi ? » dit-il avec un sourire joueur au coin des lèvres. Il marqua une pause avant d’ajouter, « ou alors c’était ton plan depuis le début ... et tu as fais tout ça pour ne pas te faire réprimander par Captain Préfet alors que vagabondais hors de ton dortoir ? »