|
| Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC | |
| Auteur | Message |
---|
Marlene McKinnon* ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 1201 | AVATARS / CRÉDITS : © Thx Agathe | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Ven 3 Mai 2019 - 15:36 | |
| « Oh, un courrier du département des transports magiques ! » Marlene parvint-elle à distinguer l’écriture du destinataire de la lettre qui, après un saut dans son bol de gaspacho, avait sacrément bavé. Elle adressa un large sourire à Amadeus, Phoebus et Caradoc qui confirmèrent tout à fait leur parenté en feignant tour à tour de ne pas l’avoir entendue. La belle brochette de gryffondors avait certes deviné la teneur négative de ce courrier après le récit de son examen de transplanage que la cadette leur en avait fait. Cette dernière ne se laissa pourtant pas démonter en déchiquetant l’enveloppe. « Alors ? » une voix enrouée résonna finalement dans le cuisine. « J’ai réussi mes ASPIC ! - sa manière de leur signifier qu’elle serait en rattrapage de transplanage à la rentrée … mais tous n’étaient pas également réveillés à l’heure du brunch apparemment - Rattrapages en septembre, cette fois-ci je n’oublierai pas le troisième C ! » précisa-t-elle enfin. Marlene, qui voyait toujours le chaudron à moitié plein, était plutôt contente de ce prétexte pour passer le reste de l’été à Loutry Ste Chaspoule. Son père et elle rattrapaient de nombreuses années perdues, les deux frères leur rendaient souvent visite. Même quand Caradoc ne passait pas ses week-ends ici avec Phoebus, il avait pris l’habitude de l’accueillir dans son appartement à Londres après ses longues journées (ou avant ses longues nuit de travail) à Sainte-Mangouste. Un colis s’écrasa bientôt dans une poêle où crépitaient des œufs au plat, porteur d’une nouvelle qui remplirait entièrement son chaudron (faute de remplir son assiette). « Ils ont retrouvé mon petit doigt ! ». Et en effet, c’était bien à cela que ressemblait le ver qui gigotait au fond du carton. A moins que ? Caradoc lui avait ressoudé le doigt d’un seul tour indolore de baguette mais Marlene redoutait qu’il ne s’agisse pas du sien. Il lui semblait qu’il était aussi rabougri que s’il sortait d’une bouteille de vinaigre des elfes … Il ressemblait plutôt au petit-doigt de sa grand-mère. Cela expliquait que, quelques jours plus tard, Marlene demeure toujours à Loutry Ste Chaspoule (pas de cheminette dans son pays natal pour arriver à l'heure à son nouveau boulot). Si elle n’était pas encore officiellement une Dearborn, assurément après ces vacances elle le serait. La famille recomposée profitait que la lumière déclinante du jour balaie encore les champs pour profiter d'une tardive partie de quidditch. Cela expliqua encore sa réception royalement ratée de la passe que lui fit Caradoc (toute occupée qu’elle était à contempler son petit doigt qui était décidément sacrément ridé !). Le souafle rebondit sur sa tête, aussi solide que si un duro l’avait transformée en pierre, avant de disparaître derrière la haie en friche d’une maison voisine. « J’ai ! » s’exclama-t-elle naturellement, avant que son frère ne l’ait alerté, pour filer le ventre au manche vers la tragique demeure qui avait essuyé le meurtre des Prewett. La sorcière retrouva la balle rouge sous un siège de jardin rouillé et, un drôle de sentiment au creux de l’estomac, releva la tête vers la maison qui avait été photographiée, depuis ce même spot, dans la gazette du sorcier. L'image en noir et blanc de la marque des ténèbres flottait alors, éclairant le toit de sa lueur macabre, juste au-dessus de la cheminée. - dragées:
• Ouvrir un Sujet ▬ 2 dragées • Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées (soit 503 mots).
Dernière édition par Marlene McKinnon le Mar 10 Sep 2019 - 22:03, édité 3 fois |
| | | Caradoc A. Dearborn ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hardy (avengedinchains) | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Ven 5 Juil 2019 - 15:47 | |
| Rentrer chez son père avait toujours été pour Caradoc un plaisir, mais depuis quelques semaines maintenant c'était devenu un besoin vital. L'adversité à laquelle le père Deaborn et ses fils avaient dû faire face, au moment de la perte prématurée de leur épouse et mère, avait forgé entre eux un lien indéfectible : pour autant, si à sa sortie de Poudlard Caradoc avait été séduit par la vie londonienne et était parvenu à doucement se détacher de son père, autant ces derniers temps il avait la capitale en horreur et profitait de la moindre occasion pour s'échapper rejoindre Amadeus, Phoebus qui avait de nouveau quitté son emploi et profitait de vacances "bien méritées" selon lui à Loutry, mais aussi sa jeune demi-soeur Marlene, qui semblait bien décidée à bousculer leurs vieilles habitudes et s'intégrer pour de bon dans la famille. Force était de constater qu'elle y parvenait à merveille, et qu'elle se révélait redoutable pour convaincre Amadeus de faire des activités que le sorcier refusait pourtant d'accorder à ses grands fils, à commencer par la sacro-sainte partie de Quidditch... Mais Caradoc comprenait son retournement de cape à ce sujet : après avoir vu Marlene jouer une fois, il avait bien compris qu'il était bien plus drôle de l'observer depuis les hauteurs du terrain plutôt que depuis la fenêtre de la cuisine. Et puis on n'allait pas se mentir, le manque d'exercice physique que lui reprochait le vieux Pius, le médecin de la famille, commençait à lui donner la même allure que les trolls de sécurité qu'il était chargé de dresser... Tous les quatre en étaient donc rendus à se livrer une bataille féroce dans le jardin, Amadeus et Phoebus contre Caradoc et Marlene, lorsque le jeune Médicomage tenta le tout pour le tout et lança de manière fort audacieuse le Souafle vers sa complice... Plus occupée à inspecter ce doigt ressoudé suite à un malencontreux accident de transplanage et dont elle était convaincue qu'il appartenait à quelqu'un d'autre. La balle rebondit de manière particulièrement sonore contre la tête blonde de la jeune McKinnon, arrachant un joyeux éclat de rire à Phoebus, mais avant même que Caradoc ne lui propose son aide, comme si de rien n'était, la jeune fille avait naturellement filé chercher la balle... Logée chez les Prewett. Caradoc sentit qu'un désagréable frisson le traversait, et un léger coup d'oeil en direction de son père et de son frère, tous deux restés sur leurs balais, la mine soudain fermée, lui confirma que l'ambiance bon enfant qui régnait quelques instants plus tôt dans le jardin s'était évaporée et ne reviendrait pas tout de suite. Les mois avaient passé, mais l'horreur était restée la même et personne n'osait plus s'arrêter devant la maison de cette famille qui avait toujours compté parmi les plus appréciées du village. Et Marlene ne revenait pas. « Bouge pas, je vais voir. » Amadeus, qui avait à contre-cœur entamé à son tour sa descente en direction de la trouée dans la haie reliant le jardin des Dearborn à celui des voisins, se ravisa et laissa Caradoc rejoindre Marlene de l'autre côté. La jeune fille se tenait silencieuse, le Souafle sous le bras, à observer la maison siège de ce drame dont le voisinage ne se remettait pas. « Ils étaient extraordinaires. Extraordinaires d'intelligence, de simplicité et de bienveillance. » Caradoc au moment d'ouvrir la bouche avait été persuadé de pouvoir en parler sans émotion, mais les trémolos dans sa voix le trahirent instantanément : il ne pouvait pas encore évoquer ceux qui avaient été pour lui une sorte d'oncle et de tante de substitution sans sentir son coeur glisser brusquement au fond de son estomac. |
| | | Marlene McKinnon* ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 1201 | AVATARS / CRÉDITS : © Thx Agathe | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Mar 10 Sep 2019 - 23:14 | |
| La maison avait été abandonnée avec tout son mobilier ; l’intruse s’attendait presque à ce que l’un de ses habitants pousse d’un seul coup la porte arrière pour la chasser du bon côté de la clôture. Et peut-être était-ce bien cet évènement irréalisable que Marlene attendait désespérément lorsque Caradoc la retrouva le souafle sous le bras. Son grand frère aurait pu avoir le pas d’un chat en tapinois, elle l’aurait encore entendu dans cet opaque silence. L’hommage qu’il partagea pour les Prewett perça enfin sa torpeur pour lui gonfler le coeur de cette drôle d’émotion qu’elle avait déjà ressentie lors des funérailles des parents d’une autre de ses camarades de classe. Les McLeon. Encore à cause du Seigneur des Ténèbres. L’émotion avait été insoutenable ce jour-là et la sorcière s’interdisait de flancher encore. Elle ne baissa pas les yeux vers ses souliers ni ne pleura à chaudes larmes cette nouvelle fois. « J’en suis sûre - répondit-elle droitement en continuant à fixer la pierre du vestige pour s’imprégner de sa solidité - Fabian était à Poudlard ». Il répondait parfaitement à la description aussi voulait-elle bien croire qu’il n’était que le fils de ses parents. L’élève était un peu plus âgé qu’elle mais fréquentait la même maison des lions et leur amitié s’était aussi rapidement tissée qu’elle avait éclatée. Lors de sa dernière année, l’orphelin ne souffrait plus ses idées - certes bruyamment partagées - de paix dans le monde. En réponse, le plus beau signé de respect qu’elle avait su lui accorder, ça avait été de finir par l’éviter. Elle le regrettait affreusement en cet instant. « Il n’a plus jamais été le même quand c’est arrivé ». La sorcière resserra la balle rouge contre son ventre. « Je deviendrais complétement folle si ça arrivait à maman - elle trouva imperceptiblement un meilleur réconfort en pressant son bras contre celui de son grand frère - ou bien à toi ou papa ». Il s’agissait de la première fois qu’elle l’appelait ainsi. Et cette dénomination était aussi naturelle que le timide geste d’affection qu’elle offrait à son frère.
Caradoc avait cette drôle de particularité - aux yeux de sa cadette et qu’elle lui enviait - d’être un roc. Lorsqu’ils avaient ensemble fait la découverte de leur parenté, il n’avait pas cédé à l’hystérie, il avait même commis l’exploit d’absorber la sienne en l’invitant tout simplement à prendre l’air. Lorsqu’il l’avait déposée moins d’une heure plus tard sur le quai 9 3/4, il avait transformé sa figure de larmoyante à souriante. Le caractère de Marlene se trouvait peut-être plus proche de celui de Phoebus, mais c’était envers Caradoc qu’elle vouait sa plus tendre admiration. Caradoc était ce médicomage qui lui faisait toujours oublier sa tristesse. « Est-ce que tu le vois encore ? Lui ou bien Gideon ? ». Et lui faisait toujours retrouver toute sa curiosité. |
| | | Caradoc A. Dearborn ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hardy (avengedinchains) | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Ven 18 Oct 2019 - 18:52 | |
| Le regard de Caradoc quitta Marlene pour glisser vers la maison vide devant laquelle ils étaient tous les deux plantés, et dont les fenêtres ne s'illuminaient plus depuis il ne savait déjà plus combien de temps. Cet odieux assassinat lui paraissait s'être déroulé la semaine dernière tant le chagrin et la colère était encore vifs, et pourtant la vision de désolation qui s'offrait à eux en lieu et place du jardin dont Mrs Prewett prenait tant soin replaçait implacablement ce drame dans un temps plus ancien. Des mois avaient déjà passés et aucun des enfants Prewett ne paraissait avoir pris de décision au sujet de cette maison, et Caradoc ne pouvait que trop bien s'imaginer leurs raisons : comment d'habiter ici et arpenter tous les jours le salon qui a vu périr ses parents ? Et dans le même temps, comment se résoudre à vendre la demeure qui avait abrité tous leurs plus beaux souvenirs ? Un profond soupir échappa au Médicomage lorsque Marlene aborda le sujet de Fabian, le benjamin de la famille, qu'elle avait côtoyé à Poudlard dans ses dernières années. Caradoc ne savait même pas quel âge avait le jeune homme, sans doute un ou deux ans de plus que Marlene... En tous cas quelques-uns de moins que lui, qui avait le même âge que Molly Prewett, la soeur aînée de Fabian. « Ça prend du temps, de se remettre d'un traumatisme pareil... répondit-il comme à lui-même, mais non, il ne sera plus jamais le même. » Caradoc avait vécu la perte d'un parent, ce qui lui offrait un aperçu de ce que les trois rejetons Prewett avaient pu traverser... A la différence que sa mère n'avait pas été assassinée, et qu'il n'avait dès lors nourri aucune rancune envers personne pour ce drame qui relevait d'un malheureux coup du sort. « J'ai du mal à croire que tu puisses être plus folle que tu ne l'es déjà, soeurette, affirma malicieusement Caradoc en passant son bras autour de Marlene pour la serrer contre lui, avant de lui ébouriffer gentiment les cheveux, mais nous n'aurons pas le loisir de le découvrir puisqu'il n'arrivera rien à personne. » Il avait l'intime et sotte conviction que s'il le disait d'une voix suffisamment ferme, ce qui sonnait à l'oreille comme une promesse deviendrait une réalité, ce qui était évidemment un vœu pieux mais qu'il était prêt à faire si cela pouvait lui permettre de redessiner un sourire sur les lèvres de sa sœur. « Je les vois de temps en temps aux réunions, oui, répondit-il le plus naturellement du monde à la question de Marlene, Gideon plus souvent que Fabian, ceci d... » Le jeune homme s'interrompit brusquement en réalisant son erreur, mais le mal était fait, et il n'y avait plus qu'à prier pour que sa maligne petite compagne ne relève pas sa bourde. « Enfin ça arrive, de temps en temps, on se croise, dans la rue, tu sais ce que c'est... » Son mensonge s'étirait comme un vieux ballongomme du bullard, aussi Caradoc décida-t-il de changer radicalement de sujet. « Tiens, j'entends le vieux qui nous appelle ! » Et Caradoc de faire volte-face pour se diriger vers le trou dans la haie qui permettait de rejoindre le jardin de la maison Dearborn. |
| | | Marlene McKinnon* ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 1201 | AVATARS / CRÉDITS : © Thx Agathe | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Mer 23 Oct 2019 - 12:29 | |
| Caradoc parvint enfin à tirer au visage grave de sa cadette l’esquisse d’un sourire lorsqu’il challengea sa folie. Assurément, il ne l’avait jamais vue en train de se prendre la tête avec Azelma Travers ou Bertha Jorkins à l’époque de Poudlard. Ce fut affectueusement qu’elle se réfugia dans ses bras … pour mieux le fuir lorsqu’il s’attaqua à ses boucles blondes si durement entretenues. « Ah noooon ! » se recoiffa-t-elle aussi pompeusement que l’adolescente qu’elle était encore un peu, le regard sévère mais le rire au bord des lèvres. Elle croyait bien volontiers son grand frère lorsqu’il affirmait que le drame subi ici ne franchirait pas la clôture de leur maison voisine. Comme toutes les personnes qui n’avaient jamais été confrontées au moindre drame au sein de leur propre foyer, elle entretenait cette crâne pensée que cela n’arrivait toujours qu’aux autres. Le monde était un endroit de plus en plus sombre - et pas uniquement le monde magique pour qui dardait un oeil curieux sur les gros titres des journaux moldus - mais la bienveillance naturelle dans laquelle elle se trouvait lovée depuis sa plus enfance l’empêchait toujours de trop longtemps s’en inquiéter.
Et puis sa curiosité était déjà toute concentrée en un autre endroit … quelles étaient les réunions auxquelles son grand frère participait ? Cette question, qui flottait paresseusement dans sa tête, serait peut-être restée dans les limbes de son esprit si Caradoc ne s’était pas trouvé si prompt à vouloir changer le sujet de leur discussion. Il lui tourna le dos mais ne trouva personne pour lui emboîter le pas. « Attend une minute … » la sorcière réagit-elle enfin en cessant de faire tourner le souafle dans ses mains - C’est pour ça que tu rentres aussi tard le soir ? Bus se plaignait hier que tu l’avais planté au match de quidditch à cause de ton planning de médicomage … mais quand je suis passée te voir à Sainte-Mangouste, tu n’étais pas au travail ». C’était la première fois que Marlene passait autant de temps avec Caradoc. Elle commençait à mettre bout à bout plusieurs évènements qui n’étaient anodins que lorsqu’on ne les corrélait pas entre eux. Ses moindres doutes ne pesaient pourtant pas lourd face aux réels soupçons que Phoebus entretenait. « Je ne lui ai rien raconté mais il se pose des questions » précisa-t-elle naturellement sans toutefois oser avouer que elle aussi commençait à s’en poser. L’indécrottable romantique qu’elle était avait toujours pensé que les absences répétées de son grand frère s’expliquaient par quelque rencontre amoureuse. Phoebus se trouvait plus sceptique et peut-être avait-il raison. Caradoc n’avait jamais évoqué avant aucune réunion avec les frères Prewett, ni ne s'était jamais montré aussi prompt à changer de sujet. |
| | | Caradoc A. Dearborn ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hardy (avengedinchains) | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Sam 2 Nov 2019 - 11:49 | |
| Une grimace catastrophée déforma le visage de Caradoc lorsque Marlene lui enjoignit d'attendre une minute, et il s'arrêta dans sa course pour réfléchir à une solution pour se sortir du pétrin dans lequel il venait de se fourrer. Le Médicomage avait toujours été sujet aux maladresses, en particulier quand il était en présence de personnes en lesquelles il avait une confiance absolue, mais il n'en restait pas moins qu'il venait de faire une lourde bêtise qui menaçait l'Ordre dans son intégralité. Il devait trouver une parade, très vite, car il ne tenait pas à subir le courroux de Maugrey et surtout la déception de Dumbledore s'ils venaient à apprendre qu'il n'était pas en mesure de tenir sa langue : mais ses efforts pour se calmer furent balayés par la réflexion de Marlene, qui lui révéla qu'elle avait pointé les incohérences de son calendrier, et que même le si distrait Phoebus avait remarqué qu'il était moins présent. Comment avait-il pu être aussi confiant en sa capacité à duper son monde ? « Il n'y a de toute façon rien à raconter, rétorqua-t-il d'une voix prudente en faisant de nouveau face à sa demi-sœur, scrutant soigneusement son visage pour essayer de déterminer le degré de suspicion de cette dernière, j'étais fatigué, j'avais pas envie d'aller au Quidditch, et voilà. » Il avait tenté de garder une voix égale en délivrant ce petit mensonge, car il y avait du vrai dans cette parade : tous les sorciers savaient combien le métier de Médicomage était prenant et fatiguant, par conséquent il n'y avait rien d'incohérent à ce qu'il ait préféré passer une soirée tranquille chez lui plutôt que d'aller s'époumoner dans un stade. « Pourquoi es-tu venue à Sainte-Mangouste ? » s'enquit-il plutôt, car c'était bien là ce qui l'interpellait le plus dans ce que Marlene venait de lui révéler. Devait-il commencer à se méfier de sa curieuse demi-sœur et de ses talents d'enquêtrice ? |
| | | Marlene McKinnon* ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 1201 | AVATARS / CRÉDITS : © Thx Agathe | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Lun 11 Nov 2019 - 18:13 | |
| Rien à raconter ? Marlene continuait à scruter son grand-frère avec une incrédulité qui devenait assez dérangeante. Dès leur première rencontre, elle lui avait accordé sa confiance. Son bon sens lui indiquait pourtant que ce soudain changement de conversation n’était pas naturel du tout. Et bien que aucun lien du sang ne les ait réunis, il lui rappelait en cet instant Conan. Son petit-frère moldu était un menteur invétéré ! Elle ne remettait pas la fatigue du médicomage en cause (elle l'avait toujours connue avec cet air exténué sur le visage) mais se remémorait des propos du jumeau pour qui même pendant sa première année de médicomage, il avait une meilleure tête. Elle se trouvait donc silencieuse pour une fois tandis qu'elle étudiait enfin toutes les inquiétudes dont leur frère lui avait fait part. La sorcière ne rouvrit la bouche que pour s’insurger de se trouver à son tour questionnée sur la raison de sa venue à Sainte-Mangouste. Il ne croyait tout de même pas qu’elle l’espionnait ? « Je passais juste changer mon pansement » brandit-elle pour rappel son petit doigt désartibulé tout juste retrouvé. « Je ne me serai jamais permise de t’espionner, on est supposés se faire confiance en famille » lui passa-t-elle finalement devant avec une mine passablement vexée pour refermer la main sur son balai. « Je m’abstiendrai des visites impromptues à l’avenir si ça peut te rassurer ». C’est que, avant de le rencontrer, elle avait déjà un frère. Et elle avait employé ces quinze précédentes années à s’entraîner à le faire culpabiliser et craquer …
Le balai dans une main et le souafle toujours sous le bras, elle lui donna le fin mot de l’histoire. « Mais je ne mentirai pas aux garçons - pointa-t-elle du doigt la direction du champ où les attendait toujours le reste de la famille Dearborn - S'il n'y a rien à raconter, Phoebus sera de toute façon ravi de se joindre à tes ‘réunions' avec les frères Prewett » haussa-t-elle des épaules magnanimes. Maintenant qu’elle se trouvait également persuadée que Caradoc lui faisait des cachotteries qui n’avaient rien à voir avec quelque romance, elle était bien déterminée à raconter cette drôle de conversation à Phoebus pour qu’ils lèvent ensemble le mystère. Les deux frères se connaissaient par coeur, elle ne doutait pas que ce dernier joindrait plus efficacement que elle tous les bouts de l'histoire. Tous les détails qui surgissaient présentement sous ses boucles blondes paraissaient sans rapport avec les deux orphelins devenus aurors. Et puis surtout, elle ne trouvait aucune raison pour expliquer que le médicomage préfère mentir à sa famille plutôt que de leur dévoiler, sinon la vérité, une droite explication sur sa volonté de ne pas la révéler. C'était bien ce dernier point qui la rendait, à son tour, plus inquiète que curieuse. |
| | | Caradoc A. Dearborn ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hardy (avengedinchains) | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Ven 22 Nov 2019 - 18:49 | |
| Caradoc n'aimait pas le regard d'incompréhension profonde que Marlene jetait sur lui, il n'aimait l'idée de causer chez elle la moindre suspicion, et encore moins d'être un sujet de potentielle inquiétude pour elle. Il n'aimait pas son regard, mais il n'avait pas d'autre solution que de lui mentir, car il était pieds et poings liés et dans l'interdiction la plus totale de lui révéler la vérité. La sécurité de l'Ordre était sans cesse mise en péril à mesure que les rangs de la société secrète s'étoffaient, et que plus grand était le nombre de sorciers dans le secret. Et s'il haïssait l'idée de mentir à sa propre famille, il ne pouvait pas se permettre d'être celui qui trahirait Dumbledore et tous ceux aux côtés desquels il se battait désormais. « On se fait confiance en famille, corrigea-t-il machinalement la jeune fille dont il n'appréciait pas le sous-entendu à peine évident, tandis que cette dernière s'approchait de lui pour attraper son balai laissé dans l'herbe, je demandais, c'est tout. Si tu veux me voir, envoie-moi un hibou, la prochaine fois, tu seras sûre de ne pas me manquer. » Il conclut son conseil fraternel par un petit sourire crispé et un clin d’œil qui se voulait complice, désireux d'effacer la mine offusquée qui déformait le visage de Marlene et conclure cette conversation on ne pouvait plus périlleuse pour rejoindre un terrain moins glissant. Pendant une courte seconde, il pensa avoir réussi, jusqu'à ce que sa demi-sœur lui affirme n'avoir aucune intention de mentir à Phoebus et son père, et vouloir leur révéler la teneur de sa boulette. Le sang de Caradoc ne fit qu'un tour, et il s'empara vivement du bras de Marlene pour l'empêcher de s'éloigner. « Ne fais pas ça, lui enjoignit-il d'une voix pressante mais ferme en plongeant son regard déterminé dans les yeux clairs de Marlene, je suis tout à fait sérieux Marlene, tu ne peux pas en parler. Fais-moi confiance, laisse Phoebus en-dehors de ça. » Caradoc était désespérément conscient de trop en dire sans en dire assez, et qu'il allait piquer la curiosité de Marlene plus qu'il n'allait la convaincre de tenir sa langue. Mais quelle autre solution avait-il ?
Dernière édition par Caradoc A. Dearborn le Mar 24 Déc 2019 - 9:23, édité 3 fois |
| | | Marlene McKinnon* ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 1201 | AVATARS / CRÉDITS : © Thx Agathe | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Mar 26 Nov 2019 - 22:39 | |
| Une chose pour laquelle Marlene n’était pas douée, c’était d’être en désaccord sans créer de disputes. Les altercations les plus futiles, sa bêtise passionnelle avait le don de les transformer en montagnes. La sorcière n’avait pourtant pas envie d’entrer dans le lard de son grand frère, pas comme elle le faisait avec tous les autres, car il était bien le seul qu’elle respectait de cette étrange manière … Elle s’apprêtait à enfourcher son balai, la mine peu fière, c’était bien la première fois qu’elle battait en retraite même si ce n'était que le temps d'une enquête. Caradoc lui retint pourtant le bras et, baissant ses yeux vers les siens, fit exploser dans son estomac l’inquiétude latente qui s’y était logée. Il ne lui avait jamais parlée aussi sérieusement et la maison des Prewett lui flanquait soudainement la frousse. « Je ne peux pas en parler - répéta-t-elle calmement en intégrant enfin la gravité de ses propos avant de mieux bafouiller confusément - et même si je ne comprends pas … je te connais et je… je n’ai aucune idée … aucun début d’idée pour justifier le fait que tu préfères mentir plutôt que de me dire de quoi il s’agit … ». Son front ne pouvait s’empêcher de se plisser comme pour mieux essorer les neurones qu’il y avait là-dessous. En vain, mais son coeur demeurait enclin à la confiance. « Ni même m'expliquer pourquoi ? » l’interrogea-t-elle du regard dans une question qu’elle savait pourtant résolument rhétorique. « Je te fais confiance, d'accord ! » arriva-t-elle enfin à son point dans un soupir à fendre les pierres mais pas le roc dans lequel la raison de son grand-frère s’était emmuré. « Tu dois avoir une bonne raison alors d’accord, je te promets que je ne dirai rien ».
Les confuses pérégrinations mentales de la sorcière n’avaient toutefois pas été totalement futiles. Elles révélaient une évidence. Caradoc n’aurait jamais laissé Phoebus de côté, jamais sinon pour le protéger. Il était protecteur par-dessus ses autres qualités et aimait sa famille et son jumeau par-dessus tout. Marlene continua à le considérer, elle avait laissé retomber son balai dans les mauvaises herbes qui envahissaient le jardin, ce qui laissait présager que la conversation n’était pas encore terminée. « Mais est-ce que tu peux me donner ta parole que, quelle que soit la chose que tu traficotes avec Fabian et Gideon, ce n’est rien de dangereux ? ». A son tour, elle ne le lâchait plus du regard. |
| | | Caradoc A. Dearborn ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hardy (avengedinchains) | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Mar 24 Déc 2019 - 10:06 | |
| Au grand soulagement de Caradoc, Marlene ne chercha pas à se dégager de son étreinte et garda son calme, quand il s'était attendu à ce qu'elle explose et reparte comme une furie vers la maison achever le fiasco qu'il avait provoqué en répétant toute la teneur de leur conversation à Phoebus et Amadeus. Il lisait sans peine la confusion mêlée de crainte qui s'épanouissait dans le regard de sa jeune soeur à mesure qu'elle devinait la portée et l'importance de ce qu'il lui cachait, et qu'il se refusait à partager avec elle. A présent sûr qu'elle ne partirait pas, il relâcha son bras et fit quelques pas dans le jardin des Prewett en s'efforçant de rassembler quelques mots susceptibles de la rassurer sans trahir son secret. Peut-être prenait-il le risque de la blesser en agissant de cette manière, lui qui avait toujours mis un point d'honneur à se montrer franc et droit, mais il n'avait d'autre choix que de protéger ce secret qui n'était pas le sien, quand bien même cela menaçait de fissurer le ciment familial auquel il tenait tant. Les premiers mots qui s'extirpèrent à grand-peine de la bouche tremblante de Marlene manquèrent de lui briser le cœur, mais il secoua la tête en signe de dénégation lorsqu'elle tenta de nouveau d'obtenir des explications. « Je ne peux rien dire, Marlene. » Quand bien même il en mourait d'envie, quand bien même l'Ordre du Phénix représentait maintenant une part importante de sa vie, quand bien même il risquait à présent d'en mourir. Sa route avait maintenant à plusieurs reprise croisé celle de Mangemorts, et peut-être ses heures étaient-elles comptées. « Je te fais confiance, d'accord ! » Le soupir de Marlene ne parvint qu'à lui arracher un petit sourire triste mais reconnaissant et Caradoc enferma sa jeune soeur dans ses bras pour poser un baiser sur son front, car il ne pouvait utiliser les mots pour la rassurer tandis qu'elle lui promettait de ne rien répéter. Le Médicomage était toutefois bien sot de croire que la conversation était terminée, car Marlene n'en avait visiblement pas terminé avec lui et Caradoc desserra son étreinte avec une grimace ennuyée pour retrouver le regard inquisiteur de Marlene posé sur lui. Elle allait finir par le rendre dingue. « Marlene... » Il soupira fortement avant de s'éloigner de quelques pas pour s'accorder le bénéfice de la réflexion, au moins pour quelques secondes. « Je ne traficote rien avec Fabian et Gideon, affirma-t-il à peu près fermement en faisant de nouveau face à sa demi-soeur, mais je ne peux pas te promettre que ça n'est pas dangereux. » Telle n'était pas la bonne réponse à la question de Marlene, Caradoc le savait, mais à défaut de se résoudre à lui mentir complètement, il pouvait au moins essayer de brouiller les pistes et convaincre la jeune femme que les frères Prewett n'avaient aucune réponse à lui apporter non plus. Son petit mensonge avait peut-être plus de chances de passer inaperçu, caché derrière une grande vérité terrifiante. |
| | | Marlene McKinnon* ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 1201 | AVATARS / CRÉDITS : © Thx Agathe | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Mar 7 Jan 2020 - 10:57 | |
| C’était la guerre et d’autres victimes avaient suivis les parents Prewett. Poudlard préservait les élèves de beaucoup de choses mais pas de la perte de leurs parents. Les McLeon, la mère de Dowey … L’époque était dangereuse pour les sorciers qui conservaient des secrets. En interrogeant Caradoc, c’était bien évidemment à la guerre que pensait Marlene. Et il ne pouvait pas à ce sujet la rassurer d’une simple étreinte, elle n’était plus une enfant. Elle avait découvert la communauté magique en même temps que le conflit qui la divisait. Dès que son grand frère s’éloigna d’elle, prenant le temps de réfléchir, elle pressentit qu’elle n’apprécierait pas sa réponse. Et elle la reçut en effet en expiant un soupir difficile, pire qu’un cognard dans l’estomac. « Alors ne me dis rien mais arrête … quoi que tu fasses ! - lâcha-t-elle instantanément d’une voix chevrotante - Je ne suis ni sourde ni idiote, je sais que tu as parlé des frères Prewett et je sais que tous deux sont des Aurors … » . La sorcière détourna ainsi le coeur de la conversation, en même temps que son regard, de son frère qu’elle ne pouvait plus regarder sans apercevoir l’épée de damoclès au-dessus de la tête. Il s’agissait d’avantage d’un rempart pour ne pas éclater en sanglots, mais cette détresse l’amenait pourtant à des réflexions qui se rapprochaient de la vérité. Caradoc devait aider, d’une manière ou d’une autre, les Aurors et leur Ministère dans la guerre. Il en avait eu marre de voir défiler les victimes, avait fini par considérer qu’il ne faisait pas « assez » en tant que médicomage. C’était lui le grand-frère qu’elle connaissait, celui qui voulait toujours aider plus au détriment de tout le reste, pas celui qui lui mentait. Elle était maintenant intimement persuadée d’avoir mis son doigt sur la vérité, et d’une certaine façon, elle en était en effet assez proche.
« Je ne sais pas s’il y a de bons camps dans cette guerre mais je suis sûre et certaine que aucun ne mérite que tu risques ta vie … - elle releva finalement un regard vif vers son frère et lui attrapa à son tour la main pour le raisonner comme si elle avait pris la position de l’aînée - Le Ministère n’est pas différent des mages noirs qu’il combat quand il s’agit d’exploiter la peur de la communauté ! ». L’institution d’un jury populaire pour juger des crimes de guerre, le renforcement du nombre de détraqueurs, un projet pour autoriser l’usage des impardonnables … tout cela était dangereusement démagogique. Et la seule idée que son frère puisse risquer sa vie pour un système dont elle était persuadée que jamais il n’aboutirait à la paix, cela lui brisait le coeur. « Tu le sais, non ? » demanda-t-elle enfin suppliante, le rempart que sa raison venait de bâtir était à deux doigts de céder sous une émotion grossissante. |
| | | Caradoc A. Dearborn ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hardy (avengedinchains) | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Sam 25 Avr 2020 - 16:08 | |
| Caradoc dévisagea longuement le beau visage de sa demi-sœur, incapable de déterminer si elle venait juste de lui faire une nouvelle fois la preuve de sa brillante intuition, si elle en savait plus que ce qu'elle prétendait ou s'il était simplement bien trop transparent pour parvenir à garder un secret au sein de sa propre famille. Son emploi du temps, déjà bien rempli du fait des gardes qu'il réalisait comme Médicomage, s'était encore complexifié depuis qu'il avait rejoint l'Ordre du Phénix et le temps qu'il consacrait auparavant exclusivement à ses proches se réduisait au profit des réunions et missions de surveillance qu'il réalisait pour le compte de l'organisation de Dumbledore... Et c'était sans même parler de Raven, avec laquelle il passait de plus en plus de temps, mais avec laquelle il avait convenu qu'ils resteraient discrets, au moins dans un premier temps... Quel sot avait-il été de croire que personne ne remarquerait rien à la situation, alors même que celle-ci avait été si chamboulée ! Il devait se montrer plus prudent à l'avenir, en particulier avec Phoebus, qui visiblement nourrissait des soupçons.... Pour Marlene, Caradoc avait malheureusement le sentiment qu'il était trop tard, en témoigna son allusion à la guerre en cours et à l'intuition qu'elle avait qu'il y prenait désormais part. « Je le sais, Marlene. Je n'apprécie pas plus que toi les agissements du Ministère, et je peux t'assurer que je n'ai rien à voir avec ça. » Le scandale retentissant qui avait entouré l'arrestation de Kieran Graves, et les remords dont Raven ne parvenaient pas à se défaire au regard de la gestion de cette affaire avaient achevé de le convaincre que quelque chose ne tournait pas rond, et que le règne de Croupton sur le Département de la Justice Magique ne faisait que rapprocher la ligne de conduite du Ministère de celle des Mangemorts qu'il entendait pourtant combattre... « Mais je ne suis pas d'accord avec toi. Il est selon moi des causes pour lesquelles on doit être prêt à mourir, et la paix en est une, si ce n'est la plus importante. » Il ne servait à rien de nier plus longtemps ce que Marlene avait déjà deviné, et après tout il ne lui révélait rien de bien compromettant en partageant avec elle son opinion sur le sujet... Le plus important pour lui étant qu'elle ne se mette pas dans la tête qu'il travaillait à la solde du Ministère, alors même que l'Ordre du Phénix avait pour objectif de poursuivre un but dont le Ministère refusait de se saisir : éliminer la menace représentée par Voldemort et ses Mangemorts. « Je ne te demande évidemment pas d'être d'accord avec moi, simplement de respecter mon opinion à ce sujet... et surtout, et je sais que c'est beaucoup te demander et j'en suis désolé, mais tu dois n'en parler à personne. C'est vraiment important. » Caradoc avait hésité à utiliser le terme de vital, mais se ravisa finalement... Il ne servait à rien de paniquer Marlene plus qu'il ne l'avait déjà fait jusqu'à présent. Il commençait à bien connaître le bon coeur de sa demi-soeur, son caractère impulsif et sa fascinante aptitude à faire du bruit pour dénoncer les injustices et défendre les opprimés... ce qui était bien la dernière chose dont il avait besoin présentement. « Et j'ai ta promesse. » jugea-t-il bon de rappeler afin de tenter de clore la discussion. |
| | | Marlene McKinnon* ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque | HIBOUX POSTÉS : 1201 | AVATARS / CRÉDITS : © Thx Agathe | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC Lun 27 Avr 2020 - 11:34 | |
| Merlin soit loué, Caradoc ne soutenait pas le Ministère. L’idée qu’il puisse avoir quoi que ce soit à faire avec les mangemorts, c’était grotesque. Qui alors ? C’était la dernière question que Marlene se posait tandis que son aîné lui confirmait ses pires craintes. Il prenait part dans cette guerre, et pas uniquement en tant que médicomage. Pour l’idéaliste qu’elle était, la paix et la liberté étaient des causes qui méritaient d’être défendues jusqu’au dernier souffle. En tant que petite soeur, c’était différent, beaucoup plus complexe. La sorcière ne savait pas de quoi il parlait, elle craignait qu’il se fasse manipuler, se soit mis dans une dinguerie. Il n’était qu’un seul homme entre une armée de mages noirs et un ministère qui n’avait cesse de brader le prix de leur justice. Qu’est-ce qu’il pouvait faire ? Seul ou avec deux Prewett ? « Arrête, s’il te plaît, arrête ce que tu fais … ». Elle ne voulait pas être à la place de Delilah et de Dowey. S’inquiéter pour sa famille moldue, elle en avait l’habitude. Pour Caradoc également, ça alourdissait considérablement la balance. Mais la détermination de son grand frère était un mur qu’elle n’avait pas présentement le courage d’exploser à coup d’arguments. Elle essuya instinctivement ses premières larmes dans ses manches. « Tu m’as dit, tu viens de me dire, qu’il n’arriverait rien à personne … mais c’est faux ! ». Il ne pouvait pas lui promettre que à lui, il ne lui arriverait rien ? Pour qui pouvait-il d’ailleurs le promettre ?
Marlene regrettait d’un coup cette discussion, la nuit commençait à tomber et le jardin de la maison redevenait oppressant. La colère commençait à se mêler à la tristesse, comme trop souvent avec son mauvais caractère. Elle resserra sa main sur le manche de son balai et l’enfourcha enfin. « Et tu as ma promesse mais oui, tu demandes beaucoup ! ». Plus tard dans la nuit, elle plierait ses bagages et rentrerait chez sa mère dans l’incompréhension, presque générale, de la famille Dearborn. |
| | | | Sujet: Re: Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC | |
| |
| | | | Like the legend of the phoenix, all ends with beginnings | CARADOC | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |