ϟ la fiche de recensement

NOM - Solitano PRENOMS - Nérita DATE DE NAISSANCE - 2 août 1957 AGE - 20 ans VILLE D'ORIGINE - la demeure familiale, proche de Valladolid, en Espagne SANG - sang pur ANCIENNE MAISON A POUDLARD - d’origine espagnole, Nérita a étudié à Beauxbâtons. Néanmoins, si elle avait été à Poudlard, elle aurait certainement été à Serpentard ORIENTATION - Actuellement neutre. L’Espagne ne connait pas de troubles obligeant les Solitano à choisir un camp, mais la famille étant en difficulté, elle songe à apporter son soutien à qui pourrait l’aider. C’est pour cela que Nérita est en Grande-Bretagne.

Nérita est une jeune femme ambitieuse qui assiste à la ruine de sa famille et a la volonté de redresser la situation. Intelligente, manipulatrice, charismatique, c’est une joueuse de ce que son père appelle « le jeu des trônes ». Et comme dans ce jeu, il n’y a pas de moyen terme, elle est prête à presque tout pour gagner. Quelle serait la victoire ? La réhabilitation de sa famille, principalement. Tous les efforts de Nérita tendant dans cette direction : la famille. Elle n’a pas d’amis : personne ne l’a assez aidée envers et contre tout pour qu’elle lui attribue ce titre. Elle n’a que des alliés et ennemis, déclarés ou potentiels. Un tel portrait pourrait faire penser que Nérita est un véritable serpent, absolument dénuée de loyauté. Ca n’est que partiellement vraie. Comme l’ancienne noblesse, elle a de l’honneur, et tient généralement sa parole. De plus, pour peu qu’elle donne sa loyauté, elle ne ménage ensuite pas ses efforts. Elle est aussi bonne meneuse, sachant inspirer par l’exemple : l’Espagnole est une personne dynamique, qui ne demandera jamais à quelqu’un qui la suit plus que ce qu’elle exigerait d’elle-même. Elle accorde une grande importance à ce lien du chef aux suiveurs, estimant que le premier n’est pas tant là pour ordonner aux seconds que pour les mener.
Non seulement l’Espagnole a de l’honneur, mais aussi une fierté orgueilleuse. Elle se sait douée, se sait redoutablement belle, et cela lui plait. Elle n’aime pas qu’on la rabaisse, bien qu’elle ait l’intelligence de conserver les sourires de façades quand il le faut pour mieux poignarder ensuite. Si elle n’aime pas être humiliée, elle ne se prive pas de faire cela aux autres : la jeune femme sait se montrer très provocante, et elle aime titiller l’orgueil de ses adversaires pour les énerver et les pousser à l’erreur. Elle est dans ces moments de contrôle comme un chat, qui joue avec sa proie avant de l’achever.
Croyante par tradition, Nérita a quelque peu perdu la foi. En effet, dans son orgueil, elle estime que Dieu paie bien mal la dévotion familiale, et ne répond que peu aux prières. Pourquoi donc en adresser à un Seigneur sourd ? Ceci, couplé avec son attrait pour la puissance, explique peut-être que la jeune femme éprouve un intérêt pour la magie noire. Elle ne l’a jamais pratiquée, et ses connaissances viennent de ses études, mais la puissance qu’une telle magie peut libérer ne la laisse pas totalement indifférente, aussi impie que cela soit.
A l’inverse de la plupart des Sorciers, Nérita n’a jamais dédaigné son corps et elle l’entretient. Sportive, elle pratique la danse, l’équitation, mais aussi l’escrime.

VOTRE PATRONUS - une jument
VOTRE EPOUVANTARD - les membres de sa famille, en feu
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – citron
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Sortilège de faux souvenirs, et plus généralement ceux qui touchent à la mémoire
VOTRE POTION PRÉFÉRÉE – Felix Felicis
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – Nérita n’est jamais allée à Londres, mais elle citerait sûrement une boutique comme Tissard et Brodette, car l’apparence est une chose importante dans ce monde
VOTRE SORCIER CÉLÈBRE PRÉFÉRÉ – Salazar Solitano, un de ses ancêtres
VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – phénix
L'ODEUR DE L'AMORTENTIA – L’odeur de la terre chaude écrasée de chaleur, avec une légère odeur de transpiration

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - réponse

RITA : Bien, installons-nous ici. Vous me paraissez être un sacré personnage ! Parlez-moi de votre job ! Je suis sûre que vous faites un métier formidable ! Laissez-moi deviner : vous sauvez des vies ? Non ? Une place au ministère peut-être ? Balayeur ?
Nérita s’installe dans le fauteuil lui étant destiné, les mains jointes et un sourire aimable sur le visage. Cet exercice d’être centre d’attention et de devoir bavasser, elle le connaît et le maîtrise bien.

« Tout d’abord Miss Skeeter,  je vous remercie pour cette attention. Aussitôt arrivée, c’est incroyable ! » déclare-t-elle avec un charmant accent espagnol. Non pas qu’elle ne sache pas parler sans accent, mais la jeune femme a l’habitude d’en utiliser un, pour pouvoir au mieux modifier sa voix quand elle doit se faire passer pour autrui. « Pour vous répondre », reprend avec un petit geste d’ouverture des mains, « à peine débarquée en Grande-Bretagne, je n’ai guère pu postuler où que ce soit, mais j’imagine m’orienter vers le Bureau des Aurors. C’est ce à quoi me destine ma formation d’Inquisitrice, notre équivalent espagnol. »

Ce travail, c’est une vocation familiale, pas une génération de Solitano n’est passée à côté depuis qu’un ordre combattant les mages noirs et les excès des Sorciers existent. Nérita a donc traditionnellement suivi la formation, bien qu’elle ait dû partir avant de la mener à son terme. A une année de la fin, c’en est ennuyeux.

RITA : Parlons d’amour. Une personne dans votre vie pour vous aider à avancer ? Vous avez la tête de quelqu'un qui a souffert en amour... Racontez-moi tout. Je veux des détails croustillants ! C'était qui, c'était quand ?
L’interviewée éclate d’un rire clair à la question. C’est avec un sourire et les yeux plissés d’amusement qu’elle répond.

« C’est davantage moi qui ait fait souffrir en amour que l’inverse ! Quant à une personne pour m’aider dans la vie à avancer, j’ai l’honneur d’être depuis peu fiancée à un jeune sang-pur gallois, dont je tairai le nom… Je ne voudrais pas faire de jaloux ! »

En vérité, Nérita n’est même pas sûre de convenablement prononcer ce nom, Rhian Cadfrawd… Le gallois est une langue si compliquée que les sons ne sont jamais ce qu’ils paraissent à la lecture, et il serait de très mauvais ton d’écorcher publiquement le nom de son fiancé avant même de le rencontrer, déjà que l’Espagnole n’envisage pas cette rencontre sous les meilleurs auspices… En effet, que penser de ce mariage arrangé conclu à la hâte et dont la future épouse elle-même devra finaliser les arrangements ? Il faut espérer que ces Cadfrawd soient de bonne composition et guère trop exigeants…

RITA : Quelle vie sentimentale trépidante ! On dit que nos choix futurs sont dictés par notre vie passée. Cela se confirme-t-il chez vous ? J’aimerais en savoir plus sur votre enfance et vos années Poudlard. Je veux du détail !
« A Beauxbâtons, vous voulez dire », corrige Nérita d’un air songeur, en penchant légèrement la tête sur le côté. « Une journaliste de votre talent n’est pas sans savoir que c’est à cette école que vont les Sorciers Espagnols. »

Cette question est typiquement celle que la jeune femme préfère éviter. Inutile d’aller crier sa vie sur les toits, pas maintenant. L’ambassadrice des Solitano préfère découvrir ce que les Sorciers Britanniques savent des siens avant, afin de savoir quel discours adopter. Personne n’a à savoir que toute sa vie Nérita a grandi dans l’ombre de complots menaçant sa famille, qu’à cause de cela elle a failli mourir d’empoisonnement à huit ans ou ce genre de choses. Alors l’Espagnole décide de broder sur une enfance imaginative qu’elle aurait pu avoir à Poudlard, puisque c’est la question de la journaliste.

« Je pense », reprend-t-elle en regardant en l’air et en portant son index droit sur sa lèvre inférieure, « que si j’avais été à Poudlard, ç’aurait été à Poufsouffle. Peu de choses me tiennent autant à cœur que la loyauté envers les siens et les devoirs sacrés envers la famille. »

C’est un gros mensonge, mais ça, personne n’a à le savoir. Malgré toute la loyauté dont elle peut faire preuve, Nérita sait qu’elle aurait été à Serpentard, mais inutile que l’on aille trop se méfier d’elle en affirmant qu’elle est capable de ruse et de duplicité.

RITA : Quelle vie peu commune ! J’espère que vous ne comptez pas vous contenter de cela. Parlez-moi de vos projets, de vos rêves.
Se penchant en avant avec un sourire, Nérita se lance dans un discours volontairement potiche.

« Comme je vous l’ai dit, j’accorde une grande importance à la famille. J’espère donc parvenir à bâtir quelque-chose de solide et durable avec mon futur époux. Je ne doute pas que ce faisant, je rendrai mon père fier de moi. »

C’est un discours niais au possible, mais les personnes intelligentes verront le message : la jeune femme accorde une grande importance à sa famille, et n’a pas tant d’autre projet que d’aider celle-ci… peut importe comment, au final. Pour le reste, venant de débarquer en Grande-Bretagne, Nérita préfère passer pour stupide et garder un atout que de dévoiler d’office ce dont elle est capable.

RITA : Humhum. Quels projets étranges. Enfin, après tout c’est votre vie, vous en faites bien ce que vous voulez… Abordons le sujet qui fâche. Parlez-moi de politique. Quelles sont vos opinions, votre orientation ? Etes-vous plutôt magie blanche ou magie noire ? Oh ! N’ayez aucune crainte, tout ce que vous pourrez me dire concernant ce sujet restera entre nous, bien entendu. *tousse-tousse*.
Ah, le grand sujet qui doit bien plus diviser qu’il n’y parait les Sorciers de l’île… Au moins autant que ne l’a été l’Europe pendant l’ère de Grindelwald. Nérita joue le jeu, cependant, opinant avec sérieux, avec un air presque inquiet. Hé, quoi ? C’est un sujet important dont on parle !

« Bien qu’Espagnole, j’ai effectivement entendu parler des troubles qui agitent votre contrée », commence-t-elle. « Hélas, l’écho que j’en ai eu dans ma lointaine Castille ne me donnent pas, je crois, tous les éléments pour répondre… Je ne manquerai pas de m’informer, je ne doute pas que vous avez écrit plus d’un article sur le sujet. »

Une réponse incomplète s’il en est, mais la curieuse Miss Skeeter devra s’en contenter. Nérita ne peut pas se permettre de se mettre à dos l’un des camps.

RITA : Bien, j’imagine que ce n’est pas si grave au final. Laissons désormais de côté toutes ces choses compliquées que sont le travail et la politique. Pour conclure enfin... Vous avez peut-être entendu parler de ce conte moldu, dans lequel un génie sort d'une lampe et propose d'exaucer trois vœux. Si un tel génie se présentait à vous, que demanderiez-vous ?
A réponse stupide, réponse stupide ! L’Espagnole sourit, se donnant volontairement l’air d’une jolie gourde pour minimiser l’impact de ses réponses.

« Eh bien, je pense que je lui demanderais le bonheur, l’épanouissement dans ma vie, et la bonne fortune des miens. »

Si elle rencontrait un tel être, elle ferait bien plus que ça, même si la dernière réponse donnée est sincère. Non, face à telle créature, elle demanderait le pouvoir. Le pouvoir, afin de ne plus dépendre d’un être sorti d’une lampe pour exaucer ses volontés.
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Ce début d’automne est triste. Le mois de septembre fut doux et doré, mais celui d’octobre fut globalement gris et humide, et novembre semble prendre le même chemin. Comme s’il préparait Nérita Solitano pour son excursion britannique. Confortablement installée dans son fauteuil près d’un feu de cheminée autant allumé pour chasser l’humidité que pour l’ambiance qu’il procure, la jeune femme lit encore une fois l’article malgré l’heure tardive. Puisqu’elle devait bientôt se rendre sur l’île, elle préférait se renseigner un maximum sur l’actualité politique locale, et avec des journaux de là-bas, qui traiteraient les sujets de manière plus approfondie.
Un Mage Noir recrutant en Grande-Bretagne pour se former une armée… Si peu d’années après l’ère de Grindelwald, seule la répétition des articles peuvent rendre crédible l’idée qu’il y ait bien des disparitions commises par une nouvelle secte sombre. Des événements isolés auraient pu être attribués à un souvenir encore vivace d’une époque trop marquante, mais trop de sources et trop d’éléments s’accordent pour dire qu’effectivement, un Mage Noir revoit le jour sur l’île de Bretagne. La jeune femme se passe pensivement un index sur la lèvre inférieure. Pour l’heure, il est encore trop tôt pour savoir si ce fameux « Mage Noir » a le potentiel de vraiment mettre à mal la communauté magique, ou s’il ne s’agit que d’un loqueteux voulant réclamer l’héritage du grand Gellert Grindelwald, sans lui arriver à la cheville. Et c’est sûrement ça : ils sont nombreux, les anciens partisans à vouloir achever l’œuvre de leur maître… Quoique le faire sur l’île de Bretagne, sous le nez barbu d’Albus Dumbledore, le Némésis du créateur de Nurmengard, la chose est osée.
Détachant son regard des petites lignes du journal, Nérita le perd dans le feu. Une île suffisamment déstabilisée par un fameux et inconnu Mage Noir pour que Luis Solitano estime qu’il y ait moyen d’aller courtiser les forces en présence afin d’obtenir du soutien en Espagne, voilà où se rend la jeune femme. Ne parvenant pas à en trouver dans les communautés voisines, le patriarche de la famille a décidé d’envoyer son aînée chercher des alliés là où il y a assez de difficultés pour que l’on accepte l’aide des Solitano sans trop regarder leur passé. Voilà où la famille, naguère puissante, en est rendue.
« Il n’y a plus qu’à espérer que ce Mage Noir tienne suffisamment longtemps pour que l’idée d’alliance intéresse qui que ce soit là-bas », songe l’ambassadrice en reposant le journal.
Demain, elle doit faire ses derniers préparatifs avant le voyage. Autant aller se coucher. Il y a trop de variables en jeu pour qu’elle s’amuse à résoudre l’équation.