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| Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] | |
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Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mar 7 Jan 2020 - 22:21 | |
| [31 octobre, heure indéterminée] Elle ne savait même plus combien de temps était passé depuis qu'elle était rentrée, une, deux heures, plus ? Tout autant de temps qu'elle tournait en rond dans l'appartement avec Aedhan dans ses bras qui s'était calmé quelques minutes plus tôt. Une fois celui-ci endormi, la jeune femme le déposa dans son berceau tel un morceau de sucre, pauvre petit. Si seulement elle avait su ? Non. Comment aurait-elle pu savoir qu'une telle chose allait se produire ? Les Détraqueurs. Elle était terriblement inquiète pour Moran, que pouvait-il bien se passer dans cette immense gare ? Les aurors étaient-ils arrivés à temps ? Et si ...? Non. Moran était fort, elle n'en doutait pas un seul instant, mais des détraqueurs... Gardenia avait l'impression d'avoir pris dix ans, d'un seul coup, les yeux creusés par le stress, les traces de mascara sur les joues et ses cheveux ébouriffés d'avoir failli les arrachés pour passer ses nerfs : tout lui donnait cette impression. « Merlin, faites qu'il aille bien... » marmonnait-elle encore et encore, la gorge sèche depuis trop longtemps. - Citation :
Manon, auteur de ce magnifique titre, rendons grâce.
Dernière édition par Gardenia E. Powell le Lun 13 Jan 2020 - 21:17, édité 1 fois |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mar 7 Jan 2020 - 22:35 | |
| « Avez-vous vu quelqu'un aider les détraqueurs sur place ? ».
...
« Quelle a été leur première réaction ? ».
...
« Avez-vous remarqué une coordination de la part des créatures ? ».
« Je ne sais pas ».
Éreinté, Moran avait l'impression d'être en zone de guerre, et d'avoir évité un obus de justesse. Les oreilles bourdonnantes, une trace de noir sur la joue lorsqu'il était tombé par terre avec les cheveux en pétard, il regardait, hagard, les hommes de la brigade magique d'intervention et les oubliators faire leur travail. On l'avait interrogé plus tôt sans qu'il ne soit réellement capable de répondre. Il n'avait rien vu, seulement réagit. L'adrénaline du moment laissait place à la peur profonde et viscérale, et l'image de Gardenia avec Aedhan dans les bras, face à un détraqueur, s'était gravée dans sa rétine. Il réalisa que ses mains tremblaient alors qu'il tenait sa baguette encore fermement, lorsqu'un gamin passa à côté de lui, en pleurs. Moran aperçu, un peu plus loin, une femme d'une trentaine d'années qui ne réagissait plus, victime de la folie avare des gardiens d'Azkaban. Il y avait autour du jeune homme un brouhaha qu'il n'entendait quasiment pas, son regard se posait sur des visages effrayés, sur des visages professionnels et des visages vides de toute trace d'émotion. Moran avait cru que sa vie venait de s'arrêter lorsque, devant un détraqueur, il s'était trouvé incapable de former correctement sa pie bavarde. Sentir tous ses souvenirs être siphonnés par cette créature démoniaque était une sensation qu'il espérait ne plus jamais ressentir. L'angoisse lancinante, le cœur lourd et les pensées embrouillées par la panique, était l'équivalent d'un cauchemar terrible. L'Écossais ne devait son salut qu'à un patronus grenouille. Il transplana brusquement sans chercher quelqu'un de particulier, et il arriva devant la porte d'entrée. Le calme de l'appartement londonien détonnait face à la fureur qui planait dans King's Cross, et le jeune homme ne sut rien faire d'autre que de s'asseoir contre la porte pour se mettre à pleurer. |
| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mar 7 Jan 2020 - 23:01 | |
| Tourne. Tourne. Tourne. Toute notion du temps avait disparu dès le moment où le froid s'était glissé dans ses os. Elle revoyait cette scène, encore et encore. Les enfants hurlant, Moran se précipitant vers elle, des corps qui tombaient, amorphe, Aedhan se cramponant à elle comme si sa vie en dépendait. Elle voulait que ces images disparaissent de sa tête, sans pour autant y arriver. Qu'était il arrivé à Moran ? Moran qu'elle avait lâchement abandonné en l'embrassant comme si elle n'allait jamais le revoir, elle ne voulait pas le perdre, ni le voir dans cet état second de dépression. Son coeur fit un bon dans sa poitrine lorsqu'un "plop" sonore qu'elle identifia comme un bruit de transplanage retentit dans l'appartement. « Moran ? » tenta-t-elle, la voix tremblante, sans pour autant obtenir de réponse. Que se passait-il bon sang ? La jeune femme, le pas peu assuré avança doucement dans l'appartement jusqu'à faire face à la porte. Un spectacle qu'elle n'aurait jamais voulu voir lui brisa le coeur. Elle se précipita à terre pour enlacer le jeune homme de tout son coeur. « Merlin soit loué. » murmura-t-elle en passant les mains dans ses cheveux, le berçant comme son fils, quelques minutes plus tôt. « Bidh a h-uile dad gu math, Moran.*» chantonna-t-elle doucement à son époux. Gardenia avait définitivement le coeur brisé de voir son homme dans cet état, jamais, jamais, elle ne l'avait vu pleurer, cela avait il peut-être du bon en un sens — évacuant tout ce que le jeune homme avait retenu depuis septembre — mais il aurait du mal à se remettre, tout comme Aedhan à qui elle avait du donner une potion pour l'endormir. Elle le serra plus fort contre elle, tentant de ne pas pleurer à son tour, elle devait le soutenir, elle pleurerait plus tard. - Citation :
- *Tout va bien se passer, Moran.
Dernière édition par Gardenia E. Powell le Mer 8 Jan 2020 - 0:33, édité 1 fois |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mar 7 Jan 2020 - 23:48 | |
| Moran n'avait plus franchement de notion de la réalité à cet instant précis. Assit par terre, la tête dans ses genoux, le jeune homme pleurait comme s'il pleurait pour tout ce qui était arrivé depuis trois ans. Il pleurait pour tout ce que les détraqueurs lui avaient rappelé, tous les mauvais moments, toutes les angoisses et les craintes. Le jeune homme sentait ses larmes couler sur ses joues pour son désespoir lorsqu'il avait rompu avec Daisy, pour son malheur après avoir appris qu'il allait être père, pour son mariage dont il ne gardait que des bribes. Maintenant que sa vie allait mieux, maintenant qu'il se sentait libéré d'un poids déraisonnable, le voici face à des détraqueurs pour qu'ils lui rappellent tout cela. Il avait l'impression d'être incapable de sortir d'un labyrinthe infernal, et maintenant qu'il était à l'appartement, il avait l'impression que loin d'être sorti du tunnel, un autre l'attendait. Le souvenir de cette fameuse soirée à base de haggis lui effleura l'esprit alors qu'il relevait ses yeux bleus pleins de larmes pour regarder Gardenia le prendre dans ses bras. Sa langue maternelle sonna doux à ses oreilles, un souvenir plus vieux encore de sa mère qui le calmait alors qu'il était enfant lui revînt en mémoire. Ses mots gaéliques se superposaient à ceux de sa femme qui le berçait comme un enfant, et le jeune homme enfouit son visage dans le creux de son épaule pour continuer de pleurer. « Bha e uamhasach » se plaignit-il en version originale - Moran ne savait même pas si elle comprennait ce qu'il disait, mais il avait besoin que sa sorte sans se trouver capable, à cet instant, de parler anglais, « Bha e uamhasach ». Moran ne savait pas très bien, à cet instant où il n'avait pas l'esprit bien clair, s'il arriverait à expliquer ce qu'il avait ressentit lorsque le détraqueur avait commencé à lui aspirer ses souvenirs. Serait-il capable de poser des mots sur ce qu'il avait vécu ? Jamais la dignité du jeune homme n'avait été si basse, jamais il n'avait ressenti autant de honte qu'à ce moment. Mais pleurer dans les bras de sa femme était quelque chose dont il avait besoin, et ce n'était que maintenant et après cette attaque qu'il le réalisait enfin. |
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| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mer 8 Jan 2020 - 0:10 | |
| Le jour de leur mariage n'avait pas été le meilleur souvenir de sa vie, certes, mais elle se rendait compte aujourd'hui à quel point avoir besoin d'une traduction approximative de ce que lui disait son mari avait été bénéfique, la poussant à apprendre la langue pour lui faire une surprise. Surprise qui était tombé à l'eau, mais qui lui permettait de communiquer avec cet âme brisé qu'elle tenait dans ses bras. « Tha mi an seo a-nis. » chuchota la blonde, continuant de bercer son époux. Qu'avait-il pu bien vivre là bas ? Que s'était-il passé pour qu'il lui revienne dans cet état ci ? Loin d'arriver à retenir ses larmes, quelques unes coulèrent en silence sur ses joues. Quelques minutes, ou peut-être une heure, passèrent sans qu'ils ne bougent de devant la porte d'entrée de l'appartement londonien. La blonde décida de prendre les devant et s'éloigna légèrement de Moran, lui permettant de voir son visage morne — quoiqu'elle ne devait être guère mieux. Elle essuya le sillon des larmes du visage de l'écossais avec de lui prendre la main, ils devaient sortir de devant cette porte. « Tu viens ? » lui chuchota-t-elle avec une voix presque maternelle, elle ne voulait pas le brusquer au risque d'aggraver la situation, parce qu'à ce moment là : elle ne serait plus capable de gérer. - Citation :
- *Je suis là maintenant.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mer 8 Jan 2020 - 0:57 | |
| Jamais le jeune homme n'aurait pu imaginer que la présence de Gardenia puisse le bercer à ce point et le calmer ainsi. La peur qu'il avait ressenti autant que le désespoir qui était toujours puissant dans ses veines tendaient à s'amenuiser pour laisser place, non pas à de la sérénité, mais à un calme certain. La douce voix de l'ancienne Serdaigle glissait sur ses tympans qui ne bourdonnaient plus ni de peur ni de la présence froide et morbide des détraqueurs. Il ne sut combien de temps elle le garda dans ses bras, à le réconforter et le bercer, mais ses mains étonnamment fraîches sur son visage lui firent l'effet d'une gifle et il sembla revenir à lui : « Aedhan va bien ? ». L'exclamation était sortie du plus profond de son âme. Il n'aurait jamais pu se pardonner si quelque chose était arrivé à son fils, tout comme il n'arrivait pas à se retirer du crâne la terrible image qui le hantait depuis que l'attaque avait été repoussée. Le jeune homme avait vu des enfants tomber en cette soirée d'Halloween, et la terrible peur qu'il arrive la même chose au sien le détruisait profondément. Tout comme il ne pourrait vivre s'il arrivait quelque chose à Gardenia. Les yeux rivés sur elle, il se releva péniblement, les joues séchées par le sel des larmes. Le jeune homme s'essuya d'un revers de manche pour constater qu'il venait de tâcher son pull d'une trace noire qu'il avait sur la joue. Il n'en fit guère cas. Ses gestes étaient lents, mais il suivit tout de même Gardenia jusqu'à la salle de bain. Il était pitoyable à voir. « J'étais allé là-bas pour réfléchir » souffla-t-il de cette voix blanche de personne qui avait vu la mort en face, « j'y étais... ». Il ne sut continuer sa phrase, parce qu'il ne savait pas quoi dire. Que dire d'autre ? Le jeune homme porta correctement son regard sur le visage de sa femme pour le décortiquer, comme s'il cherchait à voir si elle allait mal. Moran serra fort ses mains comme s'il était un attrapeur qui s'était saisit du vif d'or en pleine finale de coupe du monde : « Mais toi, vas-tu bien ? ». |
| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mer 8 Jan 2020 - 2:10 | |
| Les tremblements cessaient, s'estompaient et elle su, à ce moment-là, qu'il était temps pour eux de se reprendre. Ils avaient l'air de deux moldus vivants dans la rue et n'ayant pas pris de douches depuis des semaines, mais le visage de Moran lui rappelait sans cesse que la cause était plus grande. Lui, tout comme son fils, bien qu'en bas âge, et elle auraient du mal à se remettre des images qu'ils avaient vu la soir de la fête des morts. Pour sa part, elle était vaccinée pour les prochaines années. « J'ai dû lui donner une potion de sommeil sans rêves allégée, il a pleuré pendant des heures. » fit la jeune femme la gorge nouée par la culpabilité d'avoir eu l'idée de sortir un soir d'Halloween, d'avoir mêlé son fils à tout cela. Main dans la main, les deux adultes déambulaient tels deux fantômes dans le loft, d'une lenteur à en faire pâlir certains. Arrivés dans la salle de bain, elle ne put que constater une énième fois son état désastreux et son propre maquillage sur le visage de Moran, l'anglaise se laissa tomber sur le rebord de la baignoire ne tenant plus debout d'avoir tourné en rond pendant des heures dans leur salon. Elle sera doucement la main de son époux tandis qu'il tentait d'articuler la raison de sa présence à la gare, entendre cette voix blanche, cette voix qui lui semblait inatteignable la toucha un peu plus. Il s'agrippait à elle comme si elle allait s'envoler tel un souvenir fugace emporté par les Détraqueurs, et la question déverrouilla son propre mal-être face à cette situation. « Je n'aurais pas dû l'emmener là bas, Moran. » fit elle en tentant de garder son calme, ils ne pouvaient sombrer tout les deux. « Je... je m'en veux tellement, si il lui était arrivé quelque chose je... » Elle ne pouvait finir sa phrase, par peur d'imaginer ce qu'il aurait pu se passer, Aedhan était devenu l'une de ses raisons de vivre et si elle le perdait, la conséquence serait très certainement dramatique. « J'ai... » souffla-t-elle la gorge serrée. « J'ai vraiment eu peur de te perdre. » finit-elle par dire les lèvres serrées en regardant celui qui était devenu sa famille. Les longues heures d'attentes interminables étaient enfin terminées, il était rentré à la maison. |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mer 8 Jan 2020 - 2:36 | |
| La simple idée de savoir que son fils avait pleuré pendant des heures - à son image, quoique plus jeune de dix-huit années quand même - tordit l'estomac de Moran qui avait envie de pleurer encore. Les larmes pourtant s'étaient arrêtées comme s'il n'en avait plus à gaspiller, comme si la raison lui revenait pour lui rappeler que cela ne servait à rien de pleurer. Il rêvait à cet instant d'une potion pour un sommeil de mort, pour oublier les tristes images qui semblaient gravées pour toujours dans sa mémoire. Le jeune homme, qui suivit Gardenia jusque dans la salle de bain où sa femme s'affaissa sur le bord de la baignoire, pour lui confier, d'une voix presque chevrotante où transperçait encore la crainte de l'impossible, qu'elle regrettait d'avoir emmené le petit garçon à la gare. Le soupir qui s'échappa des lèvres de Moran semblait si lourd qu'il se mit à genou devant elle pour la regarder dans les yeux sans qu'elle n'ait à lever la tête pour le regarder lui. « Tu ne pouvais pas imaginer... » tenta-t-il de la réconforter maladroitement alors que lui même se sentait mal d'avoir eu l'idée d'aller à la gare, « Je... je m'en veux tellement, si il lui était arrivé quelque chose je... ». Il baissa la tête alors qu'il prenait ses mains pour les serrer fort et se raccrocher à la réalité. « Tu ne pouvais pas savoir, Gardenia. Je ne pouvais pas savoir, personne n'aurait pu imagier ça ». Avec ses pouces il caressa les dos des mains de la jeune femme d'un air pensif. Personne n'aurait pu s'attendre à pareille attaque et maintenant que le calme revenait dans l'esprit de Moran, c'était sa femme qui commençait à dérailler de peur, de stress et à cause du contre-coup. Le contre-coup était-il arrivé pour lui ou allait-il arriver le lendemain ? Lire sur la Gazette du sorcier un titre accrocheur et racoleur ne lui donnait pas envie de se lever. Finalement, il releva les yeux vers le visage de Gardenia lorsqu'elle lui avoua qu'elle avait eu peur qu'il ne rentre pas. L'Écossais la regarda longtemps, pour analyser ses traits et les ancrer dans sa tête, pour guetter la moindre lueur dans le fond de ses yeux, elle semblait éreintée, épuisée, à son image, sans doute formaient-ils pour une fois un couple en parfaite harmonie. « Je suis là » dit-il comme pour se donner une assurance supplémentaire, « je suis là, et je vais bien ». Devait-il lui avouer combien il avait lui-même eu peur ? Sans doute qu'elle le savait déjà. Il ne voulait pas retourner la baguette dans la plaie tout comme il ne voulait certainement pas revoir dans sa tête l'image terrible qui s'était imposée à lui face à un détraqueur désireux de lui aspirer l'âme. Revoir le visage tordu de Gardenia et d'Aedhan en proie à la folie destructrice de ces créatures le conduirait à la folie. Silencieusement, le jeune homme embrassa les mains de la fabricante de baguettes et se releva pour ouvrir l'eau afin qu'elle remplisse la baignoire. Ils avaient tristement besoin d'un bain. |
| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mer 8 Jan 2020 - 3:15 | |
| Elle ne pouvait pas l'imaginer, non, c'était certain. Personne ne l'aurait pu, si ce n'était la personne qui se cachait derrière cette folie, car elle ne doutait pas un instant que quelqu'un se trouvait derrière cette folie. Azkaban était l'un des endroits les plus effrayants et sécurisés de la Grande Bretagne, comment ces créatures auraient pu filés ainsi si personne ne les y avaient invitées ? Un réconfort certain émanait de Moran, si la situation avait été autre, elle aurait peut-être même fait une petite blague sur l'inversement de leurs états respectifs. Mais ce n'était pas le moment et cela ne le serait certainement jamais. Des temps sombres approchaient et elle avait peur, comme tout un chacun. Il avait raison, elle n'aurait rien pu y faire et ne pouvait changer les choses qui étaient arrivées, ils devaient être fort, pour Aedhan et voir son homme ainsi l'avait bouleversé, cela passerait. Le contre-coup d'heures de stress et d'inquiétude pour elle et d'heures de combats et d'interrogatoires pour lui s'annonçaient dans les prochains jours, et si le sien avait probablement commencé ceux des deux hommes de sa vie s'avèreraient peut-être compliqués. « J'espère que celui qui l'a imaginé s'en fera broyer les citrouilles » fit froidement la jeune femme, sans colère ni amertume, une simple voix glaciale, et ce malgré les caresses de son mari sur ses mains. Le froid présent dans son regard s'estompa au bout de quelques secondes pour laisser place à cette inquiétude infinie qu'elle avait eu de ne jamais le voir revenir, de voir un agent du ministère devant sa porte. Ils se regardèrent là, pendant un instant qui lui sembla une éternité, elle posa une main sur sa joue la caressant, comme si elle voulait ne pas oublier la moindre parcelle de son visage. Un visage qu'elle avait temps vu par le passé mais qu'elle n'avait jamais aussi bien découvert que pendant ces quelques minutes. Elle avait ancré son visage dans sa mémoire. « J'irai acheté un balais demain. » déclara-t-elle de but en blanc. « Je ne veux plus rien voir d'aspiré dans cet appartement avant un bon bout de temps. » fit-elle tandis que son époux faisait couler de l'eau dans la baignoire. La blonde se leva de la baignoire pour lui laisser libre espace pour atteindre son but, se déshabillant sans gêne pour se faufiler dans la baignoire, laissant une place à Moran. Des images continuaient à défiler sous ses paupières, des images qu'elle imaginait pourtant moins affreuses que celles qu'il avait du apercevoir.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Mer 8 Jan 2020 - 13:54 | |
| Moran avait l'impression que quoiqu'ils fassent, où qu'ils aillent, il y aurait toujours une attaque pour les surprendre, voire les tuer, comme si un destin funeste n'attendait que cela pour enrouler ses tentacules autour de leurs cous. Il ne saurait supporter que quoique ce soit arrive à Gardenia ou à son fils, tout en ne désirant pas que la paranoïa empiète sur son caractère naturellement bon et expressif. Pourtant, toute leur société semblait les pousser à s'inquiéter, à regarder toujours derrière leurs épaules. Le mal s'infiltrait par toutes les rues et était présent dans toutes les boutiques. Même à la gare... Il n'aurait pu imaginer qu'une telle abomination arrive et il aurait sans doute mieux vécu de devoir se battre avec ses maigres moyens de défense contre des mangemorts que contre des détraqueurs. Le froid et la sensation de désespoir qui les suivait étaient pire que la mort que pouvait infliger un ennemi, il en était persuadé. Sans doute que son contre-coup aurait été moins virulent s'il avait dû se battre. Que serait-il advenu de Gardenia s'il était mort ? Alors que ses yeux bleus se promenaient sur son visage fatigué par la soirée, il ne douta pas un seul instant qu'elle soit capable de se débrouiller. Elle n'était pas dépendante de lui et il l'était sans doute d'elle pourtant. Moran afficha un sourire ironique à la demi-plaisanterie qu'elle lui dit. « Je doute qu'ils soient un jour inquiétés, même si nous savons tous les deux de quelle partie de la population il s'agit » répondit-il d'une voix sourde en se relevant pour ouvrir l'eau de la baignoire. Tous les deux avaient de la famille dans les rangs des mangemorts, et la simple idée que l'oncle de la jeune femme, ou son propre oncle à lui ait participé à cette folie lui retourna l'estomac. Gardenia se déshabilla pour entrer dans la baignoire en lâchant une phrase qu'il n'attendait pas. Et toute l'angoisse qu'il avait retenu, tout le choc qui sommeillait en lui le poussa à avoir une réaction débile qui consista à le faire exploser de rire. Réellement, sincèrement. Et tout le poids qu'il portait dans son ventre semblait s'évaporer au même moment, alors qu'il se tenait au lavabo pour encaisser l'humour noir de Gardenia Ollivander. « Ils seraient plus utiles s'ils pouvaient aspirer la poussière » répondit-il. Il se déshabilla à son tour pour rentrer dans la baignoire et s'aspergea le visage. « Je suppose que l'on en saura plus demain matin dans le journal » fit-il à sa femme, « mais je crois que nous avons surtout besoin de dormir ». |
| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Jeu 9 Jan 2020 - 0:47 | |
| Allait-on un jour en finir avec la haine et les injures ? Avec la sang de chacun ? Ils entraient dans une ère de discrimination invisible qui ne pouvait être prouvée, la Grande-Bretagne lui faisait peur, tout comme l'avenir qui les attendait. Aedhan devrait il baisser la tête toute sa vie, portant le doux sobriquet de traître à son sang ? Parce que oui, c'est ce qu'il serait, ce serait le doux surnom qu'il hériterait des fréquentations de ses deux parents. Elle avait peur du futur qui s'annonçait, oui, mais elle avait encore plus peur de ce que deviendrait son fils, une fleur poussant entre deux pierres, travestissant sa personnalité, baissant la tête devant ceux qui voulait prendre la tête de la société. Si Moran et Gardenia avaient vécu une enfance relativement heureuse dans les murs du château, elle voyait déjà leur enfant raser les murs. La haine et les injures étaient une chose, mais l'extermination d'une soi-disante espèce et l'utilisation de détraqueurs en était une autre, radicalement différente. Elle n'accepterait pas de perdre une nouvelle fois un proche dans cette guerre face à une cause sans espoir. Si Gardenia n'était pas une femme dépendant de qui que ce soit en règle général, en terme de famille, c'était autre chose. Si elle perdait ne serait-ce qu'une seule personne de plus, elle ne se relèverait peut-être plus, elle vivrait, pour ceux qui restaient, mais elle seraient définitivement éteinte. Moran et Aedhan faisaient désormais sa pluie et son beau temps, sa vie gravitait littéralement autour d'eux, même si son époux ne s'en rendait pas forcément compte. La jeune femme le regarda ouvrit la vanne de la baignoire tendit que son propre point se serrait. « Un jour, leur chute ne sera que plus grande. A ce moment-là, j'espère que ces aspirateurs vivants n'oublieront pas leur rôle.» marmonna-t-elle en serrant les dents. La douceur n'était pas l'une de ses caractéristiques a contrario de sa langue de vipère qui ressortait dans les pires moments. Elle avait abandonné depuis longtemps l'espoir de voir sa famille réunie dans un seul et même camp, elle avait arrêté d'essayer de convaincre son cousin que sa cause n'était peut-être pas la bonne.
Déconnectant complètement de la situation, elle continua son parallélisme entre les Détraqueurs et les aspirateurs moldus. Après tout, les aspirateurs aspiraient, or les Détraqueurs aspiraient et donc : les Détraqueurs étaient des aspirateurs. Cela allait de soit, non ? Un syllogisme parfait. Un II B parfait. Le fou rire de son époux la fit sourire, comme quoi ! Elle n'avait pas perdu la main tant que ça. « J'enverrai un hibou pour voir si on peut ajouter des fonctionnalités, pour moderniser la chose ! » déclara-t-elle avec malice en entrant dans l'eau chaude de la baignoire qui détendit presque immédiatement ses muscles. Elle passa de l'eau dans son cou qu'elle ne sentait plus. Une fois Moran entré dans la baignoire, elle posa sa tête contre son torse et soupira, se félicitant au passage d'avoir choisi une baignoire si grande lors de l'achat du mobilier. « Espérons que les nouvelles ne soient pas trop mauvaises pour une journée de repos. » fit elle en jouant doucement avec l'eau d'une main, s'amusant à faire s'écouler l'eau. « Je pense qu'on a surtout besoin de camomille et d'une bonne douche. » sourit-elle en levant légèrement la tête pour le voir a peu près correctement, ayant une vue sur son menton, elle se laissa glisser légèrement pour pouvoir voir son visage et frotter légèrement le masacara qui avait atterri sur la joue de Moran. |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Jeu 9 Jan 2020 - 23:33 | |
| Moran n'avait pour l'instant, perdu personne dans cette guerre. Il espérait ne perdre personne. Mais Gardenia, elle avait déjà tant souffert. Elle ne méritait aucune des craintes qu'elle pouvait ressentir actuellement. Pour son âge, elle avait vécu tellement pire que la plupart des gens. Pourtant, elle était toujours souriante, toujours heureuse et radieuse et le jeune homme ne savait pas comment sa nature solaire à elle ne pouvait pas le rendre plus joyeux aussi. En comparaison, et il en était conscient, il était bien terne à ses côtés. S'il n'était pas amoureux d'elle, il pourrait comprendre qu'un autre garçon ressente des sentiments pour elle. Sa femme était belle, c'était un fait, son sourire illuminait autant une pièce qu'un astre solaire. Elle était loyale, c'était une vraie amie, tout en étant dotée d'un grand sens de l'humour et de la plaisanterie qui la rendait facilement abordable. Moran avait toujours eu ses qualités sous le nez, et ce n'était véritablement que ce soir, alors qu'il avait failli la perdre d'une certaine manière, qu'il se rendit compte combien il avait de la chance de l'avoir à ses côtés. Ils n'étaient certes pas le couple le plus idyllique du monde. Ils n'étaient certes sans doute pas faits l'un pour l'autre. Mais il restait chanceux de l'avoir, même s'il ne portait pas à son égard de sentiments amoureux. L'écossais ne répondit pas à son souhait de les voir tomber, il le partageait déjà. Leur statut à tous les deux de traîtres à leur sang, les rendait vulnérables, il s'en rendait bien compte. Quelle vie Aedhan allait-il avoir à Poudlard ? La question tourmentait déjà le père qui avait toujours été un paria dans sa maison. L'affront de sa mère, déjà, de se marier avec un rustre écossais au sang soit disant pur, avait fait tousser quelques familles en Angleterre. Une fois tous les deux dans la baignoire, c'était finalement comme si le temps s'était arrêté, réellement, pour leur donner du répit. Elle lui essuya le résidu de mascara qu'il avait sur les joues, et il marmonna : « J'aimerais ne plus jamais entendre parler de cette histoire ». Cet aveu soulignait profondément la soirée de merde qu'il avait eu. Moran ne voulait plus entendre parler de patronus, de détraqueur, de morts ni de guerres. Pourquoi ne partaient-ils pas ? Aedhan était-il destiné à grandir là-dedans ? « Je ne sais pas dans quel monde va grandir Aedhan » dit-il d'une voix prudente, « mais j'aimerais mieux que ce ne soit pas dans un monde où l'on risque une attaque à chaque coin de rues, et dans un monde où l'on part de chez soi sans savoir si on va rentrer le lendemain ». Il déglutit, les bras autour de sa femme, fixant un point dans le vide en face d'eux qui n'existait que dans ses pupilles. C'était aussi pour se battre contre cette société que Moran désirait devenir journaliste. Il ne faisait pas dans le gossip. Il ne faisait pas dans les rumeurs. Sa grande passion restait la politique, et il comptait bien, une fois devenu journaliste agréé, publier des articles qui feraient regretter à certains d'être nés. Sans doute était-il d'une certaine manière très naïf de croire qu'il n'y aurait aucune représailles. Mais pour faire triompher le plus grand bien, ne fallait-il pas faire des sacrifices ? |
| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Sam 11 Jan 2020 - 0:45 | |
| Moran était l'une des personnes les plus importante de sa vie. Elle l'aimait, certes, pas dans le sens amoureux du terme. Mais qu'était-ce réellement que l'amour après tout ? Il était tout simplement l'un des deux hommes de sa vie, sa famille et elle ne voulait le perdre pour rien au monde. Si elle pouvait être le soleil dans leur relation il était la Lune, plus effacé, certes, mais intelligent, rusé et charmant. Dans leur malheur, elle avait eu de la chance d'avoir échappée vivante au fan-club du joueur de quidditch qui le considérait comme un dieu vivant. L'ancien serpentard illuminait ses soirées par son rire quand il la laissait l'entendre. Aedhan, lui, était la colision de ses deux astres. Le coucher de soleil qui unissait les deux astres en un même paysage. Casse-cou, mais déjà rusé, plein de joie et de charme. Tout était une question d'équilibre, un équilibre fragile qui pouvait être rompu à tout instant, comme cet instant de sérénité qu'elle ressentait contre lui, comme le calme dont l'écossais faisait preuve depuis qu'elle l'avait emmené dans la salle de bain. Le futur marchait dans le vide, comme un funambule sans filet de sécurité. Le futur était incertain, la vie était incertaine, et elle voulait que sa famille puisse vivre en paix.
« Je ne sais pas où va le monde.» soupira-t-elle en réponse aux pensées de Moran, l'équilibre n'était qu'un moustique dans les mains de l'Homme. « Mais j'aimerai qu'il puisse rire sans avoir peur de ce que peuvent penser les autres, qu'il puisse aimer librement, que la femme qu'il aimera ne lui soit pas enlevée par des obligations.» fit-elle d'une voix rêveuse, leur monde ne laissait, pour certain, que peu de place à l'amour, d'une certaine façon, elle plaignaient celles qui devaient obéir à leur parents trop conservateurs. Lys Malefoy était certainement l'un des exemple les plus parlants avec les enchaînements de fiançailles récurrents. Une pensée funeste arriva jusqu'à la tête de la blonde. « Si...» hésita la blonde en se raclant la gorge. Le monde était incertain, les dispositions devaient être prises. Ils ne savaient pas de quoi demain était fait, la preuve avec la libération des Détraqueurs. « Est ce que je peux te demander de me promettre une seule et unique chose ?» fit-elle en resserrant les bras de son mari contre elle, s'y sentant davantage en sécurité. Devait-elle aller jusqu'au bout de sa pensée ? |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Sam 11 Jan 2020 - 1:42 | |
| Finir avec Gardenia n'avait jamais été prévu, jamais Moran ne l'avait envisagé parce qu'il ne l'avait jamais vu autrement que comme sa meilleure amie, celle avec qui il pouvait rire, faire des bêtises, et tout confier. Et pourtant, le temps faisant son oeuvre, il en était venu à lui cacher des choses, à taire des hontes autant que des secrets, même maintenant qu'ils étaient mariés et parents. Elle n'avait jamais su qu'il aimait Daisy tout comme elle n'avait jamais su qu'il était sorti avec elle, tout comme elle ne savait pas qu'il la fréquentait à nouveau. Il n'osait pas lui dire, parce qu'ils avaient convenus d'une union libre et qu'il n'en trahissait pas les règles en la fréquentant ainsi. Mais finalement, c'était comme si elle ne le connaissait plus. Car Moran n'était plus ce petit garçon timide qui baissait toujours le regard. S'il se taisait, s'il restait réservé en comparaison d'elle, fréquenter Daisy Blackstone avait sans doute été sa plus grande audace. Et désormais, sa plus grande folie. Et comme si elle lisait en lui, elle dit qu'elle espérait qu'Aedhan puisse fréquenter quelqu'un qui ne lui soit pas enlevé par des obligations. Sans le vouloir, il se raidit, mais ne dit rien en réponse à sa volonté. Elle avait raison, ce serait merveilleux. Le jeune homme n'y croyait pourtant pas. Comme il aurait voulu aimer sans se soucier de rien, comme il aurait voulu, profondément que tout se passe bien... Ses insultes au père de Daisy n'était pourtant pas une bonne manière de rencontrer son beau-père. Et c'est pensif que ces mots lui échappèrent : « J'espère qu'il n'aura pas à souffrir des mêmes douleurs que moi ». Il se rendit compte de son impair et pinça les lèvres en rebondissant immédiatement sur la suite des paroles de Gardenia, empressé, comme pour qu'elle ne le questionne pas : « Ce qui est en mon pouvoir est quelque chose que je peux promettre oui, Gardenia ». Moran avait un honneur, il tenait toujours ses promesses. Du moins, s'il pouvait les tenir. |
| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] Sam 11 Jan 2020 - 2:23 | |
| Incompréhensible a qui ne sait pas, la phrase de Moran l'était, et Gardenia la tourna dans sa tête pendant quelques secondes dans un certain nombre de sens. Un nombre multiple de possibilités. Elle ne savait pas si par là il parlait de leur propre relation, ou si quelque chose de plus profond s'y cachait, et honnêtement, elle partait sur la seconde option. Leurs dernières années à Poudlard avaient été mouvementées, différentes, à part des cinq autres : les secrets, les amours, ils n'avaient rien su l'un de l'autre. Cela faisait plus d'un an maintenant que les anciens capitaines étaient mariés et bientôt un an qu'Aedhan était arrivé dans leur vie, pour autant, ils n'avaient jamais parlé de ces fameuses deux dernières années. Et autant pour elle - si elle avouait avoir bécoté toridement Xander dans le jacuzzi, elle s'enterrerait sous le parquet - protéger certaines parties de leur vie était important, tout comme parler était important. Mais ni l'un, ni l'autre, apparemment, n'était prêt à faire le premier pas et ne le serait pas visiblement avant longtemps si elle se fiait à la soudaine raideur du corps de Moran. Elle ne releva pas, pensant à Aedhan et au futur sombre qui les attendaient si le monde continuait sur cette voie. « Si il arrivait quoique ce soit à l'un d'entre nous... » commença-t-elle, hésitante. « ... l'autre ne commettra aucune imprudence et partira avec Aedhan, sans se retourner, jusqu'à ce que cette guerre prenne fin.» termina-t-elle complètement sérieuse, pour une fois. Gardenia pressentait que quelque chose ne tournait pas rond, qu'un problème surviendrait, leur petit cocon était trop calme pour qu'il ne s'y passe rien. Qu'il s'agisse des enviens meurtrière de son oncle, ou des parti-pris politiques de Moran. « J'ai caché la clé d'un compte pour Aedhan dans ta batte de Poudlard, alors si il arrive quoique ce soit, prend la clé et part, d'accord ? » Cela valait autant pour lui que pour elle. Aedhan devait avoir un parent, il ne devait pas en perdre deux par ego ou par sentiment. |
| | | | Sujet: Re: Je préfère que tu passes l'aspirateur plutôt que l'on aspire ton âme — Moran [TERMINE] | |
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