Salle vide du 4e étage
Dans les livres on y retrouve le Miroir de Rised

HJ - note de la joueuse:

Moggy ne connaissait pas du tout Severus. Il l’avait aidé une fois mais rien ne lui disait qu’il recommencerait. Alors quand il sortit sa baguette et tenta de se lever sur ses deux pattes avec la maladresse d’un albatros, elle n’y réfléchit pas à deux fois avant de se cacher derrière la porte. Elle savait bien qu’il était plus fort que ce que sa posture laissait penser, et surtout plus fort qu'elle. Il n’y avait que la tête de la gamine qui en sortait, et elle l’aurait vite rentrée dans ses épaules en cas d’attaque. Les boucliers, elle ne savait pas encore les produire. Il n’y avait pas grand chose qu’elle sache encore faire en magie en réalité. C’était une mauvaise élève. Le plus grand ne l’attaqua pas et répara plutôt son livre sans causer (encore une fois). La gosse sortit donc de sa cachette pour répondre la vérité sans détour. « J’t’ai suivi ! ».

Elle l’écouta lui expliquer ce qu’était un sortilège informulé sans lâcher la poignée. La vaillance de la gamine ne s’encombrait pas spécialement d’un sens des règles ou de l’honneur, le plus grand avait donc raison à son sens. Et puis, avec son accent mancunien qui broyait certaines consonnes et avalait des voyelles comme une forge, elle n’avait pas une excellent diction. C’était l’un des problèmes qui la mettait bien souvent en échec et pour lequel elle recevait déjà l'aide de Amelia. Les sortilèges informulés l’intéressaient donc pour plusieurs raisons. L’idée que ce ne soit peut-être pas un apprentissage de son niveau ne lui traversa pas la caboche. « Un sortilège informulé … et ça marche avec tous les sortilèges ? ». Ca avait en tout cas marché pour la défendre contre son assaillant et pour réparer un livre.

« J’aimerais savoir faire pareil, j’veux me venger de ce qu’il m’a fait … il m’embêtera plus jamais comme ça ! ». Et se disant, elle referma la porte derrière elle. Severus lui inspirait plus de confiance que les autres élèves de sa maison. Elle se dirigea vers lui d’un pas tranquille pour s’asseoir à côté en tailleur sans le lâcher du regard. Il avait quelque chose qu’elle n’avait pas et qui la fascinait, du talent !

hors jeu:

Moggy ne s’arrêtait pas au physique ingrat de Severus, au contraire, elle l’écoutait avec plus d’intérêt que tous leurs maîtres d'école ! La gamine était encore à cet âge où la gueule des garçons passait très loin au-dessus de ses cheveux à elle (de toute façon pas peignés, mal lavés et plein de bouloches). Le talent que le sorcier dégageait la captivait plus que tout le reste. C’était la bouche entrouverte et avec des yeux brillants de curiosité qu’elle l’écoutait lui parler de la magie. Et comme il lui expliquait les théories qui l'irriguaient, elle gambergeait au sens que ça prenait pour elle. Moggy n’était pas certaine d’avoir une affinité particulière avec la magie, mais est-ce qu’elle voulait défoncer son ennemi, ça, ouais carrément !

Faire équipe avec sa baguette, ça la fit tiquer. La gosse captait mal ce que le grand voulait dire par là, comme justement, sa baguette et elle ne se faisaient pas confiance. Son bois était fait de frêne, pas l'arbre le plus facile à maîtriser. C'était tout comme le dicton : le sorbier cancane, le châtaignier est monotone, le frêne est entêté, le noisetier ronchonne. Monsieur Ollivander l’avait prévenue avec un regard appuyé, quand sa baguette l’avait choisie, que cette dernière n’aimait pas les rustres personnages. Moggy se demandait parfois si ce n’était pas pour ça que sa précieuse baguette refusait de lui obéir, la sorcière était peut-être trop rustre pour elle ? « Ma baguette est beaucoup trop têtue ! ». Autant prévenir l’adolescent tout de suite à ce sujet s’il acceptait de l’aider.

Mais c'était un peu trop simple de dire que sa baguette était le seul problème ... Les joues de Moggy, collantes à force de faire éclater des bulles de chuddy, rougirent comme un rapeltout. Son niveau en sortilèges n'était pas dingue, elle flippait qu’il lui demande de dégager quand il entendrait la vérité. « Euh … nulle … nulle comme dans à chier des bombabouses ... j'suis plus forte en botanique ou sur un balai … mais j’suis quand même plus forte en sortilèges qu’en histoire, hein … ». Lui qui était si doué avec sa baguette, il trouverait sûrement risible les deux seules classes où elle décrochait la moyenne. « Et toi ? ». Elle avait plutôt demandé ça pour changer de sujet et ne pas devoir l’achever avec le récit de ses pires bêtises et accidents dans la classe du Professeur Flitwick.