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Les effluves de fumée noire | FINI

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Razvan Vacaresco

Razvan Vacaresco


MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Lun 30 Mar 2020 - 19:44

La nuit s'était abattue sur Londres entraînant dans son sillage la sortie des individus les moins recommandables. Tous ces gens mis sur le côté par la société, moldus mais aussi sorciers, se retrouvaient dans ce bas monde pour arpenter des rues sales et immondes. Certains fumaient déjà, d'autres riaient encore de leurs amusements futiles, et Razvan qui marchait dans les rues humidifiées par la pluie à cette heure-là, se sentit comme un homme étranger non seulement dans ses gènes, mais aussi dans son âme. Le roumain, qui avait la conscience torturée un peu plus chaque jours, ne trouvait aucun réconfort dans son travail à l'hôpital. Les gens qu'il soignait seraient peut-être plus tard des gens à tuer, et le sursis qu'il leur permettait commençait à avoir en bouche le perfide goût de la trahison. Il resserra sur sa gorge son manteau. Les soirées du mois de mars étaient toujours les plus vicieuses s'était-il rappelé avant de sortir de son appartement lugubre. Maintenant, il marchait en ayant en tête le chemin précis pour passer une soirée, apparemment, mémorable. Les combats de boxe avaient cela de merveilleux qu'ils lui permettaient de se torturer le corps autant qu'il se torturait l'esprit. Razvan se punissait de tout ce qu'il faisait car c'était par la seule douleur physique qu'il se sentait légitime à expier ses pêchés. Mais outre cette rédemption forcée, la boxe rappelait surtout à sa mémoire ses mélancoliques soirées en Transylvanie. Le médicomage avait le mal du pays. Puissant, ravageur, il avait quitté la Roumanie par dépit et obligation, que serait-il advenu de lui s'il ne s'était rien passé là-bas ? Veuf, il aurait élevé sa fille tranquillement dans son petit village de trois cent âmes perdu au fond de ce pays d'Europe de l'Est. Il n'en serait jamais probablement sorti que pour transplaner jusqu'à la capitale et boxer pendant la soirée. Notre homme tourna dans une ruelle plus sombre que la rue principale et s'enfonça dans ses ténèbres. Une porte au bout du cul-de-sac, qu'il tapota avec sa baguette s'ouvrit sur un monde de débauche et de scandales. Sa morale n'était pas franchement en accord avec tout cela, mais avait-elle son mot à dire de toute manière, elle qui acceptait qu'il tue des personnes pour n'en sauver qu'une, Mihaela ? Une odeur entêtante de péteuforik et de cigarette moldue lui imprégna les narines. Il y avait déjà foule à seulement vingt-heures et Razvan se fraya un chemin à travers la foule dense majoritairement composée d'hommes pour pénétrer dans le vestiaire réservé aux sportifs.
Si Razvan venait ce soir-là, toutefois, ce n'était pas seulement par un besoin primaire de se défouler sur quelqu'un, ni même par un quelconque soucis de rédemption. Il avait une personne à trouver, mais vu le monde, il se demandait s'il lui serait possible d'y arriver.

Vers minuit, il y avait déjà beaucoup moins de peuple. Le gros de la foule était partie, ceux qui restaient étaient ceux qui avaient des affaires à régler de manière discrète. Dans les bas-fonds de Londres, personne ne jugeait franchement personne. Certains avaient des opinions politiques extrêmes, d'autres n'en avaient rien à faire. Certains étaient foncièrement violents, d'autres paisibles mais attirés par l'argent. Un demi-géant était même au bar en train d'avaler trois litres de blonde. Razvan quant à lui, était assit sur un banc, torse nu et se défaisait tranquillement le bandage de sa main droite. Son sortilège de désillusion pour cacher la funeste marque sur son bras était toujours aussi efficace. De toute façon ici, il n'y aurait personne pour le dénoncer aux autorités. Ils étaient tous des hommes que la société jugeait peu fréquentable et ils étaient tous associés, tristement parfois, à des parasites. Les yeux noirs du roumain étaient néanmoins toujours très alertes. Un gobelin vînt lui donner une petite bourse qu'il avait gagné pour bons services rendus ce soir-là et il le remercia d'un hochement simple de tête. Deux hommes passèrent à côté de lui et le prénom "Athos" surgit de l'ombre. Il les suivit du regard. Le plus jeune devait porter ce nom. C'était-là un visage qu'il lui semblait avoir souvent vu. Mais peut-être se trompait-il. En tout cas, il ne se dépêcha absolument pas, au contraire. Il se changea à sa cadence habituelle. Cet homme-là allait sans doute rester longtemps ici. Finalement, une fois qu'il se fut éclaboussé le visage et les cheveux d'eau claire, Razvan fut prêt à rentrer chez lui. Son manteau noir soulignait sa silhouette carrée mais lui donnait, à n'en point douter, un aspect particulièrement funeste. Les mains dans les poches, celle de droite néanmoins enserrée autour de sa baguette de noyer noir, le roumain s'approcha dudit individu d'un pas tranquille. Il était jeune. Mais lui-même n'était pas foncièrement vieux. La vie l'avait peut-être simplement davantage malmené que d'autres. « Monsieur Greyson ? » l'interpella-t-il de sa voix chaude, « puis-je vous parler, en privé ? ». Les accents de l'est du roumain rendaient sa voix encore plus dure et son ton encore plus dangereux. Il n'en était rien néanmoins. La marque qu'avait Razvan sur le bras n'était funeste que lorsqu'il recevait un ordre extérieur d'effectuer un meurtre.


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Athos Greyson

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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Mar 31 Mar 2020 - 0:56

La foule enveloppait Athos de sa ferveur rassurante et bruyante. Difficile d’imaginer qu’une personne aussi solitaire que lui puisse se sentir à l’aise dans un environnement si animé et vivant. Et pourtant, c’était une atmosphère dans laquelle le jeune sorcier se complaisait. La foule lui conférait un pouvoir d’invisibilité tel qu’une cape aurait été un artifice inutile. Adossé contre un mur, son Borsalino masquant partiellement son regard, Athos attendait patiemment le début du combat. Sa cigarette moldue, addiction dont il n’arrivait pas à se débarrasser, se consumait lentement entre ses lèvres tandis qu’il observait les alentours. Familier des lieux, il en connaissait tous les recoins, savait s’y déplacer les yeux fermés et repérait les visages des habitués en un coup d’oeil. À vrai dire, Athos aimait parier sur les affrontements, impressionné par la bestialité dont pouvait parfois faire preuve les hommes. Et puis, de l’argent facile était toujours le bienvenu. Son nouveau poste au casino exigeait un certain standing vestimentaire.

Mais c’était une toute autre raison qui amenait Athos en ces lieux. N’étant pas homme facile à trouver, il lui était indispensable d’apparaître parfois pour décrocher quelques contrats. Se faire trop rare n’était pas bon pour les affaires. Et il savait que ce lieu fourmillait de maris inquiets pour la fidélité de leurs femmes, ou prêts à espionner leur frère pour quelques sombres histoires d’héritage ou autres. Encore trop à jeun ou trop timides pour venir le voir, la patience serait ce soir sa meilleure alliée. Le combat le distrairait en attendant. Soulevant son chapeau d’une pichenette à l’apparition des combattants, Athos décrocha un léger sourire. Voilà qui était intéressant. Face à une montagne de muscle décérébrée, une silhouette qu’il connaissait s’échauffait tranquillement sous la clameur des supporters d’un soir. Razvan Vacaresco. Voilà qui rendait la soirée plus palpitante.

Cela faisait plusieurs fois qu’Athos assistait aux combats de cet homme. Son physique sec, mais musclé lui conférait une agilité sans égale, et il y avait cette rage en lui qui ne pouvait signifier qu’une seule chose. Il avait glané quelques infos par ci par là : l’homme travaillait à l’hôpital, semblait équilibré, bien sous tout rapport. Façade. Aucune personne prête à se faire rouer de coups dans cette ambiance moite et glauque n’était irréprochable. Aucune personne qui se battait comme il le faisait n’était exempte de tout soupçon. Razvan cachait sans nul doute de terribles choses, des choses dont il n’avait que faire tant qu’Athos pouvait remporter la mise. Au passage du gobelin, le jeune sorcier paria toute sa paye de la veille. Un rire sur sa gauche se fit entendre. « Ahah, t’es sûr de ton coup ? Il a se faire démollir, ton gringalet. » Il était vrai que l’adversaire était de taille. Pourtant, Athos suivit son instinct sans broncher. La toux grasse du combattant adverse sous-entendait une endurance trop faible, et sa lenteur ne pourrait rivaliser avec l’aisance sur le ring improvisé du médicomage enragé. Les gallions tombèrent lourdement dans la main de la créature. « Quoi, tu veux parier tes dernières clopes, Mosley ? » Son sourire s’accentua encore.

Le combat ne dura pas longtemps, et l’issue était sans appel. La foule s’en étonna, ayant sans doute parié son pécule sur le colosse. Bonne côte. Le Gobelin eut vite fait le tour pour payer es gagnants, et Athos quintupla sa mise, au minimum. Tendant la main vers son voisin, un paquet de cigarettes froissé apparut entre ses doigts et, provocateur, il en alluma une sous les yeux du mauvais perdant, qui quitta les lieux en grognant. Une autre silhouette se glissa à ses côtés. « Alors… ? » Il n’eut pas besoin de jeter un oeil pour savoir à qui il avait à faire. « Les 50% restants, et une choppe d’abord. » Se dirigeant vers le bar avec son “client“, Athos passa près du banc du vainqueur, tandis que l’excité à ses côtés n’arrêtait pas de le harceler de question. Athos, dis-moi. Athos, est-ce que tu sais ? Athos… Le jeune homme détestait ce genre d’attitude, encore plus quand elle impliquait qu’on ne répète 3 fois son prénom. À l’instant même où il fut servi - et payé - il coupa court aux supplications « Je ne sais pas si elle t’aime, Arius. Mais en tout cas, elle passe bien ses soirées dans votre taudis. » La petite pique finale, c’était pour lui faire payer ses gémissements. Rassuré, mais outré par l’insulte, Arius pointa sa baguette contre le flanc d’Athos. « Ne me manque pas de respect, sale serpent. » Cela n’eut pas l’effet escompté. « Et toi, respecte la discrétion qui m’est chère la prochaine fois. »

Quittant le bar, Athos s’apprêtait à rejoindre le reste de la foule qui était plus éparse, quand une voix inconnue l’arrêta. Une voix aux accents d’ailleurs, chaude et menaçante à la fois. Mais ce fut surtout la formulation qui retint son attention. Personne ici ne s’embrassait des mondanités qu’un monsieur impliquait. Avant même qu’il ne lui fasse complètement face, Athos devina qui se cachait derrière ce timbre des pays de l’est. « Monsieur Vacaresco. Votre victoire était plutôt impressionnante. » Mais Athos fréquentait ces lieux sordides depuis suffisamment longtemps pour savoir que le gagnant d’un soir n’était pas venu récolter des compliments. Répondant à sa demande d’un hochement de tête, Athos se dirigea silencieusement vers l’entrée de la salle, où la lumière était encore plus basse, et les oreilles moins indiscrètes, esquivant au passage les âmes alcoolisées qui erraient sur le chemin. Vérifiant d’un coup d’oeil que le champ était libre, il s’appuya contre le mur et fixa son interlocuteur. La noirceur de son regard était encore plus impressionnante de près. Montrant ses mains en gage de bonne foi, il afficha un visage neutre et poli. « Je ne suis pas une menace. Vous le savez. Sinon, vous ne seriez pas là. Alors sortez les vôtres de vos poches, et laissez-y votre baguette. » Athos ne connaissait que trop bien cette attitude méfiante. C’était bien souvent la sienne. Et un contrat requérait une confiance, ne serait-ce que minime, des deux côtés. « Je vous écoute. » Cet homme avait donc bien des secrets. Non pas que cela l’étonne. Mais qu’il vienne le voir, ça c’était intéressant. Intriguant. Son instinct lui dictait qu’il ne s’agissait pas là d’une énième filature envers une épouse soupçonnée.


Dernière édition par Athos Greyson le Jeu 4 Mar 2021 - 0:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Mar 31 Mar 2020 - 2:15

Razvan n'était peut-être pas un homme politiquement correct, mais il était un homme foncièrement, radicalement, poli. Sa scolarité, il ne l'avait pas fait à Poudlard,  mais à Durmstrang, l'école du Grand Nord, celle qui jouissait des pires réputations du monde. L'école qui avait osé former un tyran comme Gellert Grindelwald et interdisait aux nés-moldus de recevoir des cours de magie. La discipline, dans cette école, c'était quelque chose que le directeur prenait très au sérieux, à raison, peut-être. Les esprits étaient formés pour être durs, difficilement impressionnables. Ce n'était pas pour rien que beaucoup d'étudiants se penchaient de ce fait sur la magie noire. Razvan de ce point de vue là, ne s'était pas fondu dans la masse, il avait été un étudiant atypique. Seul roumain de sa promotion en plus de cela, tête de turc de tout le monde donc. Sa scolarité, il y repensait peu, mais elle l'avait forgé. Sa voix aux tons bas, chaude mais à la fois très dure correspondait tout à fait à l'atmosphère glaciale et impersonnelle de l'école de magie slave. Mais outre toutes ces qualités, et toutes les qualités magiques que dispensait l'école, la clairvoyance était également de mise. Les sorciers de cette école étaient des sorciers de qualité. Même si le plan humain pêchait parfois un peu. Le roumain était néanmoins beaucoup plus chaleureux que la plupart des élèves qui quittaient Durmstrang.

En tout cas, il fut ravi de voir qu'il ne s'était pas trompé de personne. Le flegmatisme d'Athos Greyson semblait être à toute épreuve, et c'était mieux ainsi. Avec des occupations comme les siennes, il fallait quelqu'un de calme, et froid, pour tout gérer sans imploser. Razvan lui même serait sans doute fait pour une occupation pareille et si peu recommandable. Les yeux noirs du médicomage ne quittaient pas ceux de son interlocuteur alors qu'il le complimentait sur le match de boxe : « J'espère que vous avez parié sur moi en ce cas » répondit-il de ses accents chatoyants d'Europe de l'Est. La voix de Razvan était dure mais ses paroles, elles, ne l'étaient certainement pas. Il y avait peut-être même une pointe d'amusement au fond de sa voix grave. Athos d'un signe de la tête, l'invita à le suivre et les mains toujours vissées dans les poches, Razvan le suivit. Il ne lui avait jamais parlé auparavant, alors comment lui faire confiance ? Ses déboires avec Antonin Dolohov avaient formé le roumain mieux que n'importe quel cours à Durmstrang. Maintenant, la méfiance était de mise, partout, avec tout le monde, dans n'importe quelle circonstance et pour les plus charmants visages. Il ne pouvait pas risquer ni sa vie ni celle de sa fille par une simple baisse de garde. Sa vie avait si radicalement changée depuis qu'il avait quitté son pays qu'il peinait à se reconnaître lui-même. Constater chaque jours devant le miroir que celui-ci lui renvoyait l'image horrible d'un meurtrier lui donnait la nausée. Mais il n'était pas planté devant Athos pour penser à ses remords. Pas du tout même. Le jeune homme lui demanda de sortir ses mains de ses poches, comme gage de confiance alors qu'il lui montrait les siennes. Razvan ne les regarda même pas, à dire vrai. Son regard noir était fixé dans les pupilles d'Athos pour y déceler du mensonge, ou de la fourberie. Il n'en vit pas. A priori, il ne risquait rien. Toutefois, il ne sortit pas ses mains vides.

Si sa baguette resta lovée au fond de sa poche, il extirpa de celle-ci un étui, et une boîte d'allumettes. Sans rien dire, le médicomage sortit un cigare qu'il coinça entre ses lèvres avant de l'allumer, silence. Il n'était pas du genre à user du temps des gens. Mais il était tard, il était fatigué, et sortait en plus d'une journée de travail chargée. Le roumain tira une taffe, expira la fumée loin du visage de son interlocuteur, et il dit enfin : « Vous êtes bon dans ce que vous faîtes. C'est en tout cas ce que j'ai entendu de vous » commença-t-il d'un ton paisible. Il baissa enfin ses yeux vers son cigare qu'il tenait entre ses doigts, d'un air pensif, « je ne vais pas passer par quatre chemins, parce que je suis fatigué » avoua le roumain, enfin, « j'ai une proposition à vous faire. Ai-je bien toute votre attention, ou non ? ». L'air inquisiteur, Razvan l'observa longuement, avant de porter de nouveau son cigare à ses lèvres pour en avaler une grande fumée. « A quel point êtes-vous doué en dissimulation, Monsieur Greyson ? ».


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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Mar 31 Mar 2020 - 22:33

L’homme l’intriguait au plus au point. Durant toutes ces années au service de l’illégalité, Athos avait eu l’occasion de faire affaire avec des gens de toutes sortes. Des pauvres hères capables de craquer leur bourse pour s’assurer que leur mariage signifiait encore quelque chose. Des bandits de bas étage prêts à tout pour obtenir des informations, et (essayer) de ne pas régler leur dû. Des tricheurs invétérés, des pères de bonne famille, des danseuses de cabaret, des hauts placés aux goûts très particuliers. Mais des hommes comme Razvan, c’était plutôt rare. L’aura de mystère qui l’entourait était à la fois effrayante et captivante. Habitué à déchiffrer les comportements des autres, le point d’interrogation auquel il faisait face avait comme des allures de défi.

Les quelques banalités et compliments formèrent de parfaits préliminaires auquel Athos ne répondit pas. Bien sûr qu’il était bon. Bien sûr que le boxeur amateur était crevé. Et bien sûr qu’il avait toute son attention. Athos hocha tout de même la tête, signe qu’il était à l’écoute. La fumée de cigare conférait à la scène une atmosphère particulière. Et lorsqu’enfin le slave lui posa la question intéressante. Athos ne put s’empêcher d’esquisser un sourire malicieux. En temps normal, quand on lui posait la question - et c’était rare - il lui suffisait de balancer quelques anecdotes et histoires vraies, comme celle du dragon d’argent ou de la botte perdue de Miss Hadaway. Vu le public qu’il fréquentait, c’était bien assez pour convaincre l’auditoire. Mais là, il fallait être malin. L’homme était médicomage donc, et à en juger par sa tenue, clairement pas dans le besoin. Un homme à l’esprit pratique, qui devait aimer le tangible et les preuves. Si son standing ne laissait pas deviner une mission à haute valeur ajoutée, Athos n’aurait sans doute fait aucun effort. Mais là, il aurait été dommage de s’en priver. Non seulement le paiement promettait d’être intéressant, mais la mission aussi. Ça valait le coup de se relever les manches. Enfin, au sens métaphorique.

« Si vous êtes ici, c’est qu’on vous a déjà raconté une partie de mes talents… Et j’ai comme l’impression qu’agrandir la liste ne suffirait pas à vous convaincre. Bien, suivez-moi je vous prie. »  Tout à coup, Athos termina sa choppe d’une traite et la glissa dans les mains d’un elfe de maison qui passait. Prenant la direction d’un escalier miteux au fond de la salle, il esquiva avec habileté tous les gens sur son passage. Y compris le demi-géant féroce qui semblait monter la garde tandis qu’il commençait à grimper les marches d’un pas calme, mais décidé. À l’étage, un immense molosse était allongé, les yeux grands ouverts, les dents longues. Se retournant, Athos plaça son index sur ses lèvres pour indiquer à son potentiel client de garder le silence. Les deux hommes passèrent sans encombres devant l’animal qui ne broncha pas et marchèrent jusqu’à une porte, quelques mètres plus loin. Athos marqua une pause, fixant son interlocuteur silencieux, lui chuchotant une question. « Vous permettez ? » Il désignait la poche de sa cape légère et quand il eut confirmation, attrapa sa baguette et formula un Assurdiato très bas en passant sa tête à travers l’entrebaillement de la porte. Des écriteaux brouillons en interdisaient l’accès et comme tout interdit, Athos le brava avec panache en se glissant de l’autre côté de la porte.

La pièce était éclairée d’une lumière trop vive, jaune. Plutôt spacieuse, très encombrée, elle était le repaire du maître des lieux : un Gobelin massif, affairé à compter ses pièces pour la soirée. Typique. Trônant derrière un bureau au fond de la pièce, son pécule retenait toute sa attention. Athos se planta devant le bureau avec désinvolture, juste à côté d’un capteur de dissimulation exposé en évidence sur le meuble qui avait trop vécu. La créature ne broncha pas, l’objet magique non plus. « Vous pouvez fumer votre cigare sans aucun problème, monsieur Vacaresco. Les gobelins n’ont le flair que pour l’argent. »

À vrai dire, Athos était plutôt satisfait de son petit effet, mais il ne le montra pas. Il était évident qu’une démonstration s’imposait à la minute où Razvan lui avait demandé de faire ses preuves. Il doutait que faire disparaître un ivrogne ou son cigare ne l’impressionne, il avait donc fallu sortir le grand jeu. Quitte à être un chouia théâtral. Le sortilège de dissimulation n’avait quasiment plus aucun secret pour lui, à tel point qu’il lui avait apporté quelques modifications. La sensation désagréable d’oeuf mouillé sur le haut du crâne lorsqu’il s’ensorcelait avait été la première chose qu’il avait cherché à faire disparaître. Le sortilège était désormais exempt de toute sensation physique. Raison pour laquelle, lorsqu’il l’avait lancé sans le formuler sur lui-même et Razvan, celui-ci n’avait absolument rien senti, inconscient de sa propre invisibilité sur le moment. Quelques ondoiements dans l’air trahissaient seulement le subterfuge, mais seuls des yeux avertis pouvaient les remarquer. Ensuite, il était parvenu à faire en sorte de pouvoir étendre le sortilège à deux personnes, qui pouvaient donc continuer à se voir, et se suivre, sans être visibles pour le monde extérieur. Et enfin, sa plus grande fierté, l’exploit qu’il avait mis des années à atteindre : être indétectable auprès des capteurs. À vrai dire, c’était un coup de chance : Athos ignorait que le Gobelin en possédait un. Sans doute sa dernière visite l’avait-il amené à prendre plus de précaution. Toujours était-il que le simple fait qu’ils puissent converser tranquillement dans cette pièce, auprès d’une créature si vile et cupide qu’elle aurait hurlé à la garde au moindre intrus, était une preuve plus que suffisante de ses talents.

Cela aurait pu passer pour de la vantardise. Pourtant, c’était une simple démonstration. L’effet de surprise avait surtout permis une chose : inconscient de ce qui se passait, Razvan ne l’avait pas assailli de questions. L’art de la dissimulation fonctionnait parfaitement quand on agissait le plus naturellement possible et surtout, elle avait le sens du spectacle. Fixant son interlocuteur, guettant sa réaction aussi, Athos enchaîna d’une voix inaudible pour le Gobelin qui faisait tinter ses gallions. « Maintenant, parlez-moi un peu de cette proposition...»


Dernière édition par Athos Greyson le Jeu 4 Mar 2021 - 0:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Mer 1 Avr 2020 - 1:05

Razvan affichait un air tout à fait flegmatique. Se prendre la tête, à minuit passée, après une longue journée et un match de boxe, ce n'était vraiment pas dans ses habitudes. Il était même plutôt détendu. Sa décontraction n'était pas absoute de méfiance, mais avec son cigare à la main, le roumain n'avait pas foncièrement peur. Il fallait dire que notre homme était plutôt un homme habitué à s'en faire pour les autres avant de s'en faire pour lui-même. Cela expliquait sans aucun doute qu'il s'adresse à Monsieur Athos Greyson ce soir. C'était pour Mihaela qu'il venait. Elle aimait la Roumanie, là n'était pas le soucis. Mais orpheline de mère, elle avait désespérément besoin de la présence de son père. Aussi avait-elle mis un plan d'action sur pied la dernière fois qu'il était allé la voir, le mois précédent. Mihaela avait tout simplement décidé, du haut de ses cinq petites années, de trouver un subterfuge pour rester accrochée à la jambe de son père. Et qu'il était dur de la faire lâcher prise alors qu'il devait partir, et qu'elle geignait en pleurnichant contre lui. Il se sentait indigne, tout comme il s'était senti minable de la séparer de lui. Razvan devait jongler avec des états d'esprits qui le rendaient malades, il alternait culpabilité morbide à culpabilité parentale et il sentait qu'un jour ou l'autre, il allait vriller. Les matchs de boxe étaient certes un bon défouloir, ils n'étaient cependant d'aucun secours pour un homme dont le seul désespoir se trouvait dans sa tête. La souffrance physique n'avait que ça de bon qu'elle rattrapait au moins celle qu'il devait infliger à ses victimes lorsqu'il les condamnait à mort. Quelle terrible tragédie pour un médecin que de devoir tuer, parfois quelques minutes après sauvé quelqu'un, un individu ! Il aurait aimé avoir le pouvoir de se dissimuler de ceux qui lui voulaient du mal. Mais ce n'était pas la solution, c'était trop flagrant. Encore une fois, qu'on le menace lui n'était pas un problème qui l'empêcherait de dormir. Toutefois, il mourrait de savoir que l'on faisait du mal à sa fille.

Il évacua ces pensées en même temps qu'il expira la fumée qu'il avait avalé pour se polluer les poumons et suivit poliment mais silencieusement Athos. Il ne fit guère attention au trajet qu'ils empruntèrent, la désinvolture de Razvan - qui relevait en réalité davantage de la fatigue physique - étant quelque chose derrière laquelle il avait tendance à se cacher lorsqu'il ne se sentait pas totalement à l'aise. Une partie de lui craignait que sa proposition soit ridicule et qu'on lui rit au nez. A l'étage, un assurdiato à peine lancé, et les voici tous les deux dans la même pièce qu'un gobelin qui ne les voyait pas. Et ne les entendait pas non plus. Le roumain retira son cigare de ses lèvres pour lui permettre de parler. C'était très impressionnant, il devait bien l'avouer : « Je vois que vous avez trafiqué vos sortilèges de désillusion » remarqua-t-il gentiment. Il n'avait pas senti la désagréable sensation d'oeuf mouillé sur le crâne, Athos Greyson s'était donc entraîné pour modifier quelque peu son sortilège. Son regard noir fut naturellement attiré par la machine du gobelin chargée de détecter les sortilèges de désillusion. La créature était prudente. Loin d'être vissé sur ses jambes, Razvan s'avança dans la pièce comme si c'était la sienne et se planta devant une vitre non loin pour regarder le bout de la nuit qui s'étendait dehors. Il était étonnant que le gobelin ne sente pas la fumée ni ne la voit. De toute façon, il n'avait pas peur de lui. Sa baguette dans sa poche, il pourrait transplaner bien vite de cet endroit pouilleux s'il le désirait. « Vous ne perdez pas le nord » s'esclaffa-t-il devant la piqûre de rappel du jeune homme : « un homme comme vous a déjà dû faire bien des recherches sur moi, vous savez donc ce qu'il y a à savoir. Dans le doute, toutefois... ». Razvan marqua une pause pour s'asseoir sur un bureau qui était vide à côté de lui. « Vous savez sans doute que je suis un médicomage. Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que j'ai pratiqué, fut un temps, la médecine moldue. Peut-être ne le savez-vous pas, mais les deux champs sont biens différents. Ma proposition est la suivante : je vous propose d'être disponible pour vous soigner, vous, ou tout autre connaissance que vous puissiez avoir, gratuitement, n'importe quel jour de la semaine, n'importe quand. Et discrètement. Sorciers, comme moldus ». Le regard de Razvan restait vissé sur la silhouette d'Athos sans qu'il ne se préoccupe guère plus du gobelin qui comptait son argent. Il porta de nouveau son cigare à ses lèvres et inspira. Il n'avait plus qu'à croiser les doigts.


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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Dim 5 Avr 2020 - 0:36

Athos ne s’attendait pas à une réaction démesurée, mais fut tout de même interpellé par le flegme de son interlocuteur. Bien sûr, la situation dans laquelle ils se trouvaient ne représentaient pas un danger important. Les deux hommes étaient bien capable de maîtriser un gobelin, ou de filer à l’autre bout de la ville en cas de problème. Mais tout de même, sa petite mise en scène improvisée méritait un peu plus qu’une simple remarque sur son habileté à trafiquer le sortilège de dissimulation. Mais Athos ne se formalisa pas, et scrutait Razvan de son regard perçant. Bien qu’il soit extrêmement patient quand il s’agissait des missions, il n’aimait pas qu’on fasse durer le suspense intentionnellement. Mais il ne montra rien de l’impatience grandissante qui l’habitait. Il fallait la jouer fine avec un homme de cette trempe, et sa réticence à aborder le sujet cachait sans nul doute une méfiance justifiée.

Toutefois, l’homme semblait avoir un certain orgueil. Des recherches, hein ? Mis à part son métier et ses capacités à la boxe, Athos ne savait rien de l’homme qui se tenait à la fenêtre. Il n’avait pas de temps à perdre à se renseigner sur des gens qui ne présentaient pas un intérêt immédiat à son profit. Mais s’il y avait bien un contrat tacite entre eux, le jeune homme n’hésiterait pas à s’informer un peu plus. S’attendant à une révélation croustillante, il fut déçu de ne rien apprendre de la bouche du sorcier slave. Même s’il ignorait tout de la médecine, qu’elle soit sorcière ou moldue, apprendre que les deux étaient complémentaires n’étaient ni une surprise, ni une information essentielle à sa survie. Malgré tout, il l’écouta attentivement, analysant le moindre mot qui sortait de sa bouche. Ainsi donc, Razvan ne lui proposait pas un paiement en argent, mais en service rendu.

Visiblement, c’était plutôt Vacaresco qui n’avait pas bien fait ses recherches. Maîtriser l’art de la dissimulation permettait bien des choses pour qui choisissait la voie de l’escroquerie mais surtout, elle avait un avantage indéniable : éviter les affrontements directs. Subtilité, discrétion, stratégie… Autant de façons de faire qu’appréciait le jeune Greyson, qui détestait se battre. Ses débuts dans le milieu ne lui avait toutefois pas permis d’y échapper, et il avait dû encaisser quelques coups avant de comprendre les règles du monde qui était désormais le sien. Et il avait découvert la difficulté de trouver un bon soigneur quand on ne pouvait pas se rendre à Sainte-Mangouste. La douleur physique avait été son quotidien un bon moment avant qu’il ne se fasse des relations, et qu’il apprenne à esquiver les bagarres plutôt que les coups. Il connaissait donc la valeur de la proposition de Razvan. C’était inestimable pour quelqu’un qui aimait s’attirer des ennuis. Mais Athos avait du mal à voir en quoi ce service pouvait lui être vraiment utile. Il pensa d’abord à refuser et demander à l’homme de lui proposer une véritable somme. Mais cela n’était pas une bonne idée : la dernière chose qu’il souhaitait, c’était de le vexer.

Et puis après tout, Athos se faisait pas mal d’argent en ce moment au casino, sans compter ses petites magouilles habituelles. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eu une telle forme de sécurité financière. Suffisamment bientôt pour quitter le taudis dans lequel il logeait actuellement et avoir un véritablement appartement qu’il ne partagerait pas avec une famille de rats. Alors finalement, un service de ce genre pouvait être un véritable plus. Tout d’abord, parce qu’il aurait été bien naïf de croire qu’il était intouchable. Et non seulement ses compétences en soin étaient bien trop limitées, mais surtout, il ne faisait absolument pas confiance au charlatan qu’il consultait quand il était blessé. Ensuite, un service pareil pouvait se monnayer auprès de ses connaissances. Et ça, c’était un business plan qui pouvait se travailler. Ne serait-ce qu’avec les imbéciles de l’étage du dessous et leurs nez de travers.

« C’est une offre extrêmement généreuse. » Autant dire que ce qu’il attendait d’Athos devait être vraiment conséquent. Et il mourrait d’envie de savoir de quoi il s’agissait d’ailleurs. « Et je ne doute pas que vous excelliez dans votre métier, mais voyez-vous… je vous ai montré mes talents. Cela me rassurerait de voir les vôtres à l’oeuvre. » Joignant le geste à la parole, il s’enfonça dans un canapé miteux dans un coin de la pièce. Le gobelin était toujours trop occupé avec ses pièces pour remarquer l’empreinte de ses fesses sur le tissu sale. Soulevant le bas de son pantalon, il dévoila sa cheville gauche. « C’est une vieille entorse. Mal soignée par un de vos… je dirai bien confrère, mais ça serait vous insulter. À l’époque, je ne pouvais pas me payer mieux et depuis, j’ai toujours cette petite gêne. Et j’aimerais être au maximum de mes capacités pour la mission hautement risquée que vous allez me proposer. » Comme l’avait si bien signalé Razvan, Athos ne perdait pas le nord. Détendu, il sortit une cigarette de sa poche et l’alluma du bout de sa baguette. « D’ailleurs, si vous m’en disiez un peu plus sur ce pourquoi vous êtes venu à moi, Monsieur Vacaresco ? » Une bouffée de fumée s'échappa de ses lèvres tandis qu'un léger sourire s'y dessinait.


Dernière édition par Athos Greyson le Jeu 4 Mar 2021 - 0:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Lun 6 Avr 2020 - 1:06

Razvan était en général, un homme assez brut qui allait droit au but. Mais il avait appris qu'au Royaume-Uni, les gens préféraient parfois la subtilité...Ce qu'il avait beaucoup de mal à accepter. Quoiqu'il en soit, il s'y exerçait avec une certaine prudence. Faire perdre du temps à toutes les parties n'était pas quelque chose qui l'intéressait particulièrement. En réalité, peu de choses l'intéressaient vraiment. Le roumain était surtout soucieux de garder sa fille en sécurité. Le reste... Ce n'était que de la fioriture pour les enfants. Les guerres fratricides entre sorciers, il y prenait part parce qu'il y était obligé. S'il avait pu s'en tenir longtemps éloigné, il l'aurait fait. Les relations sociales échappaient de ce fait de la même façon au médicomage. Individu solitaire, mais pas asocial, cela faisait sans doute de lui un homme que l'on classerait dans la catégorie ubuesque des "bizarres". Quoiqu'il en soit, avec son cigare - il adorait les cigares, ciel - dans une pièce à peine éclairée pour un gobelin qui comptait ses sous, Razvan avait fait sa proposition. Sans toutefois préciser ce qu'il attendait en retour pour l'instant. Il n'était pas fou non plus. Ce n'était pas une mission particulièrement compliquée pour lui. Lorsque le jeune homme reprit la parole, Razvan fronça les sourcils. Il n'avait pas franchement peur d'échouer, il était surprit. Cela dit, il était médicomage, un bon médicomage. Mais il le laissa finir, silencieux, par politesse. Il s'approcha de lui en deux enjambées et demanda clairement : « Je peux sortir ma baguette sans que vous ne tentiez de me désarmer ? ». Razvan n'attendit même pas vraiment la réponse pour se baisser et regarder la cheville du garçon avec sa baguette. Il eut un sourire. « Ah... Ça m'arrangerait que vous ne veniez me voir que pour cela, Monsieur Greyson » fit-il, avant de pointer sa baguette sur l'os du garçon. Il marmonna quelque chose en roumain et sous la peau d'Athos Greyson se replaça, bien naturellement... Un tendon. « Et voilà ». Razvan avala une grande bouffée de fumée et continua en rangea sa baguette : « Ne forcez pas trop dans les prochains jours pour que votre pied s'habitue de nouveau à avoir le tendon à cet endroit... Mais ça ira ». Le roumain lui tourna le dos et expira sa fumée. Il arrivait au bout de son cigare et il était de plus en plus fatigué : « Ce que je vous demande en retour n'est pas particulièrement risqué, en fait. Cela vous semblera sans doute ridicule à dire vrai. J'aimerais que vous fassiez venir ma fille de Roumanie, et que vous la dissimuliez aux yeux du monde. Vu votre petit tour de passe-passe face au gobelin, je crois que c'est dans vos cordes ».
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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Lun 6 Avr 2020 - 2:06

Athos était parfaitement conscient que sa requête ne constituait pas un défi pour tout médicomage qui se respectait. C’était plus une sorte de pied d’égalité - sans mauvais jeu de mots. Je te montre ce que je sais faire, j’attends la même chose de toi. Ce fut bien pour ça qu’il ne broncha pas quand l’homme sortit sa baguette, ni quand il lui fit remarquer que la tache était facile. À vrai dire, c’était tout bénéf’ pour le jeune homme, qui en avait assez de souffrir de cette entorse qui l’handicapait parfois quand il avait besoin de toute son agilité. L’incantation dans une langue étrangère le fascina légèrement, attisant sa curiosité, et il sentit un léger changement dans sa cheville. Désagréable au début puis… Il fit quelques cercles avec son pied afin de vérifier que tout était en place. Plus de douleur. Un sourire de soulagement apparut sur son visage. Voilà qui lui faisait un bien fou. « Je serais prudent. Je le suis toujours. » Histoire de le rassurer un peu plus encore sur son aptitude à répondre à la fameuse mission. « Merci. » ponctua-t’il, n’oubliant jamais les formules de politesse malgré sa vie dans les bas-fonds. Son éducation avait laissé des traces tout de même.

Toutefois, il délaissa rapidement sa cheville toute neuve pour porter toute son attention sur son interlocuteur. Le langage corporel parlait parfois plus que les mots, et lorsque Razvan lui tourna le dos, Athos put percevoir son malaise instantanément. Lui qui avait soutenu son regard depuis le début de cette conversation, voilà qui était étrange. Qu’allait-il bien pouvoir lui demander ? Une mission pas si risquée… mais qui malgré tout se paierait via un service extrêmement généreux. Athos fronça légèrement les sourcils lorsque l’homme lui confia trouver sa requête ridicule. Intéressant… Pourquoi tant de mystère dans ce cas ? Était-ce sa fierté qui l’empêchait de se confier ? Les quelques informations qui suivirent luis donnèrent quelques débuts de réponses, et des clés pour comprendre ce qui torturait l’homme. Il s’agissait donc d’une enfant. De son enfant. Athos avait bien trop de rancoeur pour savoir ce que le mot famille signifiait, mais il se félicitait parfois d’être dans cette situation. La famille était une faiblesse qu’il ne pouvait se permettre. Tenir à des gens, les aimer, c’était risquer de souffrir. Il l’avait appris à ses dépens autrefois. Et il eut une nouvelle fois la preuve que ce talon d’Achille pouvait ronger les hommes les plus forts en apparence.

Car si Razvan sollicitait ses services, c’était qu’il se tramait quelque chose de grave autour de cette enfant. Elle était loin, loin de lui, et cela devait lui crever le ventre. Aller la chercher n’était pas tant le problème. C’était l’après qui était plus risqué que ce que l’homme voulait bien lui faire croire. Ce besoin de la cacher aux yeux du monde dissimulait un secret, il en était certain. Et ça ne le regardait pas. Chacun ses problèmes, l’indiscrétion était contraire à ses règles de vie. Mais il fallait qu’il puisse estimer les risques. Que risquait la gosse si on la découvrait ? Et surtout, que risquait Athos si tout cela échouait ? La responsabilité lui semblait immense. Raison pour laquelle il mit un moment avant de répondre. Si cet homme venait à perdre la personne la plus importante au monde à ses yeux - la petite, de toute évidence - la suite des événements ne faisaient pas de doute : Athos jouait probablement sa vie. Et il était persuadé qu’un médicomage aussi accompli avait suffisamment de notions pour torturer un sorcier des jours durant.

Ses méninges fonctionnaient à toute vitesse. Athos marchait sur ses oeufs désormais, le sujet étant hautement sensible. Mais les informations n’étaient pas suffisantes en l’état pour accepter une mission aussi risquée, quoi qu’en dise le slave. « Effectivement, c’est le genre de choses que je sais faire. » Le meilleur exemple se tenait d’ailleurs sur ce canapé. Passer sous le radar de son père toutes ses années n’avaient pas été une tache facile. Mais il n’avait que très rarement dû cacher la présence d’un autre sorcier. Il planquait des marchandises, souvent. Mais une enfant… C’était une autre histoire. Ces petites choses là étaient imprévisibles. « Mais comme je vous le disais, je suis prudent, Monsieur Vacaresco. Et la vie de votre fille est extrêmement précieuse. Bien plus que ce à quoi j’ai à faire d’habitude. » Athos ne voulait pas instiller le doute dans l’esprit de Vacaresco. Juste bien lui faire remarquer qu’il avait conscience de l’enjeu. Au delà des risques qu’il éprouvait, il y avait autre chose. Si la moralité d’Athos était plutôt contestable, il était extrêmement respectueux de la vie en général. Il n’avait jamais tué, ni jamais mis la vie de personne en danger auparavant. C’était une règle à laquelle il se tenait.

Se levant du canapé, il reprit d’une voix plus grave. « Ça ne veut pas dire que je refuse de vous aider. Et je ne suis pas adepte des questions indiscrètes. Mais quel que soit le danger que court votre enfant, je dois le connaître pour la protéger. »  Il espérait que Razvan se retourne et lui fasse face, pour qu’il réalise à quel point il était sérieux. La mission était extrêmement intéressante. Dangereuse a priori, mais terriblement fascinante. « Et n’ayez pas peur d’être ridicule. Vous avez vos raisons, et je ne me permettrai jamais de les juger. » Ses moqueries, il les gardait pour ses clients ridicules et leurs infidélités notoires. Et encore, jamais il ne les formulait.
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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Lun 6 Avr 2020 - 20:34

Une fois la blessure d'Athos soignée, Razvan s'éloigna de lui en lui tournant le dos. Il n'avait pas particulièrement peur qu'il l'attaque. En fait, le roumain aurait trouvé ça particulièrement ridicule. Sûr de son niveau en magie, il avait étudié à Durmstrang, pas à Poudlard. Et l'éducation de l'Ecole du Grand Nord n'était certainement pas celle de l'école britannique. Le duel y avait une place toute privilégiée. Sans doute que cela avait aussi favorisé le choix d'Antonin Dolohov lorsqu'il l'avait choisi. Le médicomage s'était souvent demandé, depuis qu'il était un mangemort, pourquoi le choix s'était porté sur sa personne. Il avait trouvé trois raisons à cela : tout d'abord, il était médicomage, ce qui était tout de même très utile pour des gens amenés à être blessés par toute sortes de sortilèges. Et un médicomage spécialisé en soin de duels, c'était mieux. Ensuite, sa scolarité, il l'avait effectué dans une école qui lui permettait, il fallait le dire, d'avoir d'excellentes compétences en magie. Razvan était un très bon sorcier, très doué en la matière. Enfin, et surtout, ils avaient sur lui un moyen de pression. Et le meilleur moyen de s'assurer de la loyauté d'un homme, c'était de trouver son point faible. Il avait appris la leçon bien à ses dépends. Dos tourné, son cigare se consumait irrémédiablement vers sa propre fin. C'est à ce moment que la voix prudente de son interlocuteur s'éleva de nouveau dans la pièce. Et bien entendu, il lui en demanda plus. Un rire sans joie franchit les lèvres de notre homme qui releva la tête vers le plafond pour y expirer sa dernière bouchée de fumée. « Vous avez raison de vous montrer prudent » fit-il d'une voix sans ton, alors qu'il écrasait sans pitié son cigare contre la table. Razvan se pinça les lèvres. Que dire, que ne pas dire ? Il avait entendu du mouvement derrière lui mais ne se retourna pas. Sa méfiance naturelle, le forcerait à changer d'avis s'il regardait le visage d'Athos trop tôt. Le roumain n'avait pas toujours été comme cela, le Royaume-Uni d'une certaine façon, l'avait élevé à la dure. On lui avait appris que les sourires et les mots n'étaient pas toujours sincères, que les gens n'oubliaient aucune phrase lâchée au détour d'une conversation. Il avait entendu son premier glas en Roumanie lorsqu'on l'avait trahi, vendu pour quelques pécules aux soviétiques, le poussant de ce fait à fuir son propre pays. Réfugié politique, qui menait maintenant une guerre contre le gouvernement qui l'avait accueilli. Quelle indignité. « Que feriez-vous pour vous assurer de la loyauté d'un homme ? » demanda-t-il en se retournant, enfin, vers le jeune homme. Les mains dans les poches, Razvan le regarda attentivement pendant une à deux secondes avant de reprendre : « Des gens très dangereux ont besoin de mes services. Vous vous imaginez bien que je n'ai pas dit oui la première fois qu'on m'a demandé gentiment. Sans doute aurais-je dû ». Un rire ironique franchit la barrière des lèvres du roumain : « J'étais complètement stupide » - pourquoi mentir ? - « et naïf » - quelle dure vérité ! - « je vais répondre à votre place, quoiqu'il en soit. Lorsque l'on veut s'assurer de la loyauté d'un homme, l'argent ne suffit pas, c'est même la chose la plus ridicule à offrir. Non, pour s'assurer de la loyauté d'un homme on utilise ses faiblesses. Et ses faiblesses se regroupent souvent au sein de sa propre famille ».


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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Ven 10 Avr 2020 - 2:18

L’atmosphère était pesante, Athos légèrement mal à l’aise. Bien que sa demande était légitime, il n’aimait pas interférer dans des histoires personnelles. Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse, une sorte de crédo qu’il essayait de respecter au maximum malgré la malhonnêteté de ses activités. Être un malfrat ne voulait pas dire ne pas avoir de valeurs. Et la dernière chose qu’il souhaitait, c’était qu’on l’interroge. Mais là, c’était nécessaire. Il espérait juste que l’homme n’allait pas s’offusquer, et que cette raison n’était pas trop larmoyante, tragique, émotionnelle. Il n’aurait clairement pas su réagir.

Razvan se retourna finalement pour lui faire face, et lui répondre. Visiblement, il comprenait pourquoi Athos était obligé de satisfaire une certaine forme de curiosité. Il commença par une simple question, dont la réponse était pourtant complexe. Rhétorique, avait-il vite compris. La loyauté d’un homme s’assurait de bien des façons. Et les moyens de pression étaient les plus efficaces, comme il l’avait bien vite compris en arrivant dans ce monde cruel. Il se félicitait chaque jour de n’avoir rien d’autre à perdre que sa propre vie. Cette menace là, il savait la gérer. Il n’eut donc pas besoin de plus de quelques secondes pour comprendre que l’enfant était ce moyen de pression. La question était qui : qui était ces énigmatiques ennemis suffisamment lâches pour menacer la vie d’une gamine ? Il avait bien une petite idée…

Le slave n’osa pas les nommer. Ce n’était pas la peine, certes. Mais Athos fréquentait suffisamment de gens dangereux pour savoir de qui il parlait. Des gens avec qui il ne faisait jamais affaire. Prendre des risques, d’accord. Mais pas à n’importe quel prix. Et sa liberté était bien trop importante à son goût. Évidemment. Évidemment qu’ils avaient besoin de médicomages. Et évidemment qu’il était difficile de dire oui à ces gens, mais complètement inconscient de leur dire non. Le rire ironique montrait à quel point l’homme était lucide sur sa situation. Il continua donc de l’écouter silencieusement, tandis que ses méninges moulinaient pour évaluer les risques d’une telle opération. Encore une fois, il ne faisait pas affaire avec ces gens-là, en restait le plus éloigné possible. Mais pourtant, quelque chose l’intrigua. Quand Razvan lui confirma ses doutes sur le chantage qu’il subissait, cela lui apparut plus clairement.

Cet homme n’avait pas eu le choix. On l’avait privé de ce droit de prendre une décision, une vraie, et de l’assumer. Et cela lui rappelait quelqu’un. Quelqu’un qui avait découvert, dans la froideur de sa chambre misérable, qu’on lui arrachait son identité à tout jamais. Qu’on le forçait à devenir quelqu’un d’autre. Qu’on lui brisait tous ses rêves. Si Razvan présentait sa fille comme une faiblesse, c’était parce qu’il l’aimait tant qu’il ne pouvait imaginer vivre sans elle. Pour Alastor White, son fils était une faiblesse parce qu’il refusait d’accepter cet héritage ridicule, et il l’avait donc tué. Métaphoriquement. Situations bien peu similaires. Mais un point commun : l’absence de choix. Et malgré ses réticences à première vue, Athos devait bien admettre que cela le touchait, un peu.

« Je vais être franc avec vous, Razvan. » C’était la première fois qu’il l’appelait par son prénom. L’heure n’était plus aux mondanités. « Ces gens dangereux dont vous parlez, je ne traite pas avec eux. Ni de près, ni de loin. » Preuve, déjà, qu’il ne le trahirait pas, et ne retournerait pas sa veste. « Exactement pour les raisons que vous venez d‘énoncer, d’ailleurs. » Même si lui n’avait finalement rien d’autre à perdre que quelques biens matériels, et sa propre vie. « Vous ne m’avez pas l’air de quelqu’un de stupide, vous essayez simplement de survivre. » Et ça, il le comprenait plus que quiconque au monde. Athos White n’aurait jamais pensé devenir un jour un malfrat, obligé de voler pour s’en sortir.

Il se tut un instant avant d'annoncer sa décision. « Je vais vous ramener votre fille, Razvan. » Ayant cogité à toute vitesse, Athos avait déjà un plan tout tracé en tête, peu risqué, qui l’impliquait trop peu pour avoir de réels ennuis. Il tira une dernière fois sur sa cigarette avant de l’écraser sur la table. Entre temps, le Gobelin avait quitté la pièce, les enfermant à double tour. Dans un monde où un Alohomora suffisait à ouvrir une porte, il avait du mal à comprendre qu’on puisse prendre de telles précautions inutiles. Il revint ensuite à son interlocuteur, et à son regard si dur et froid. « Enfin, vous allez la ramener jusqu’ici. Elle sera plus docile si c’est vous qui gérez cette partie-là. Et puis… » Il marqua une légère pause. « Je ne quitte pas le pays. Enfin, pas en ce moment. » Surtout, ne pas poser de questions dont on ne voulait pas connaître les réponses. « Je vous fournirai ce qu’il faut pour que vous ne soyez pas suivi. » Un jeu d’enfant pour qui pouvait avoir accès aux Portoloins du Ministère. Ca n’était plus son cas. « Pour le reste, voilà ce que je vous propose. Un sortilège de dissimulation emprisonné dans un objet, disons, un bracelet. Lorsque votre fille le portera, personne ne la verra. Sauf celui portera son jumeau. » C’était une technique qu’il utilisait parfois quand il faisait des coups en duo. Jamais eu de failles à ce niveau là. « Il faudra juste que je réenchante régulièrement les bracelets. Je pense pouvoir les faire tenir une semaine. » Est-ce que Razvan arriverait à tenir sa petite pendant tout ce temps ? Il n’en savait rien. Être invisible ne voulait pas dire ne plus être visible du tout. L’enfant pourrait interagir avec son environnement. Le reste, à lui de le gérer. Il n’était pas nounou. « Vous avez ainsi une garantie fiable, notre marché est équitable. Tant que je vous rends visite et protège votre enfant, vous me garantissez le service. » Et inversement. Athos se protégeait ainsi de toute dérive. Si l’enfant était découverte, ça ne serait pas la faute des bracelets. Razvan serait le seul à détenir le jumeau. Impossible pour le jeune sorcier de le trahir donc. Le plan était parfait. Pour quelque chose échafaudé en si peu de temps, il était lui même impressionné.
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MessageSujet: Re: Les effluves de fumée noire | FINI Les effluves de fumée noire | FINI 129196351Ven 10 Avr 2020 - 22:03

Prit au piège d'un jeu qu'il avait lui-même commencé, Razvan Vacaresco n'eut d'autre choix que de parler. Alors il le fit certes au strict minimum, il ne s'étendit pas en détails inutiles qui auraient de toute façon fortement ennuyé Athos, il alla droit au but, sachant pertinemment que de toute manière, le jeune homme savait de qui il parlait. Il faudrait être fou pour ne pas voir de corrélation entre les dangereux sorciers auxquels faisait référence le roumain et la période troublée qu'ils connaissaient tous en raison de la guerre qui se menait silencieusement presque dans tout le pays. Razvan participait bien plus à cette guerre qu'il ne le laissait entendre, mais il ne pouvait pas le dire. Et au fur et à mesure qu'il prononçait ses mots, qu'il mettait en lumière une minuscule partie de son histoire, le médicomage se sentit presque ridicule. Il avait été profondément naïf de penser pouvoir dire "non" et avoir le choix de le faire. Tout comme il était probablement naïf de croire qu'Athos allait l'aider avec les éléments qu'il lui donnait. Qui serait assez fou pour aider un autre fou qui avait des problèmes ? Il fallait avoir la main sur le coeur pour faire une telle chose et il ne connaissait pas assez son interlocuteur pour savoir si c'était son cas, ou non. Maintenant dénué de tout cigare à fumer pour ravaler son angoisse, le roumain ne pouvait rien faire d'autre que de le fixer en attendant sa réaction, mains dans les poches, presque désinvolte. Il ne l'était pas du tout. Et il ne comptait pas argumenter d'ailleurs. Un refus d'Athos et Razvan se contenterait d'hocher la tête pour sortir de la pièce sans rien dire. Les premiers mots de l'homme ne valait rien de bon, d'ailleurs. Mais au moins, il faisait preuve d'honnêteté ce qui était la moindre des choses.

La tension dans le corps de Razvan semblait prête à exploser sans qu'il n'en montre rien toutefois. Sentir son futur et pire encore, celui de sa fille lui échapper pour ne laisser qu'un homme décider de leur vie à tous les deux, c'était dur pour le sorcier indépendant qu'il était. Il n'avait jamais eu besoin de personne pour survivre. Il faisait avec les obstacles que lui posait la vie de manière vicieuse, des branches de bois par terre pour le voir s'effondrer. Jamais il n'avait faibli toutefois. Il finissait toujours par trouver une solution, en réfléchissant calmement au problème. Céder à la panique ne ferait que repousser ce problème. Et il le repoussait depuis quelques années déjà. Son idée n'était peut-être pas lumineuse, mais il essayait de survivre, tel que le soulignait Athos. Lorsque ce dernier éleva de nouveau la voix pour lui confirmer son aide, le soulagement du roumain fut tel qu'il se serait assit sur une chaise s'il en avait une derrière lui. Dans ses poches, il serra les poings pour s'empêcher de réagir. Il acceptait. Cet homme était fou au point d'accepter. C'était sans doute un excellent point sur le présent moment. Après coup, peut-être que Razvan se dira qu'il est aussi fou que lui. Mutique, il l'écouta lui expliquer le déroulement des choses, sans qu'il n'essaie même d'intervenir. A quoi bon ? Il semblait avoir pensé à tout en quelques secondes à peine, et il devait bien admettre qu'il était, d'une certaine façon, bluffé. Lorsqu'il finit son monologue, pendant lequel les yeux noirs du roumain ne s'étaient pas détournés, ce dernier s'avança vers lui en lui tendant fermement la main : « Marché conclu dans ce cas, Monsieur Greyson » fit-il de de sa voix chaude, « merci ».

Des années que Mihaela était en Roumanie et des années qu'il ne pouvait venir la voir qu'une fois par mois au grand maximum. Des années qu'elle pleurnichait tous les mois en le suppliant de rester, et des années encore qu'il devait lui refuser cela. La gosse était orpheline de mère, et son père était presque aussi présent qu'un vieux fantôme. Il se trouvait désolé de constater, souvent, qu'elle oubliait parfois des choses à son sujet. Razvan s'était longtemps convaincu que c'était pour son bien qu'il faisait cela et ce n'était pas fondamentalement faux. Mais lui faisait-il vraiment du bien en la condamnant à rester chez ses grands parents, en Roumanie, alors qu'ils étaient vieux et n'avaient guère plus l'habitude d'avoir un enfant entre les pattes ? Et était-ce si lumineux de faire cela, alors qu'on l'avait pourchassé pour sa magie lui ? Il prenait le risque que des moldus découvrent la manifestation de ses pouvoirs à elle, et il ne pouvait supporter l'idée qu'on lui fasse du mal. En Angleterre, elle serait avec lui, au moins autant que possible. Trouver quelqu'un pour garder l'énergétique boule d'énergie qu'elle était ne serait pas un problème, il connaissait maintenant quelques personnes toutes indiquées pour remplir ce rôle. Pour la première fois depuis cinq ans, Razvan eut l'impression qu'il y avait au dessus de lui une éclaircie. Malheureusement, il se trouvait bien incapable de dire combien de temps elle allait durer.


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