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Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA

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Anselmus Spudmore

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Le silence est une opinion.

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MessageSujet: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Mer 29 Avr 2020 - 12:30

Du Ministère de la Magie, Anselmus connaissait la torture d’y mener une vie de petit fonctionnaire du sixième niveau. Cette nuit, il en avait découvert une autre sorte en garde à vue, qui lui faisait regretter la première. Il portait encore son hoodie tâché de sang, pas le sien comme il faisait partie des rares passants que l’attaque avait épargné, mais les muscles de tout son corps étaient endoloris. Il se sentait terriblement las, avec sa sale gueule, en errant dans le couloir de la justice magique. Il avait remis sa capuche pour éviter les regards de travers. Un auror pas trop con - moins en tout cas que celui qui l’avait interrogé - lui avait indiqué que son ami Shannon s’en était sorti. Il ne lui accorda pas de réponse, pas de politesse, pas de regard. Il ne ressentait rien sinon l’envie de prendre une douche et de se coucher.

Sa belle-soeur, dont l’idée l’entêtait trop souvent, ne lui traversait pour une fois pas l’esprit. Et il fut surpris de reconnaître sa voix agitée à l’angle d’un couloir. Alizea était devenue tout à la fois la première et la dernière personne qu’il voulait voir et Spud hésita vraiment entre tracer sa route ou s’arrêter pour lui parler. Il appuya son épaule contre le mur et s’adressa à elle au moment où on lui claquait une porte au nez. « Qu’est-ce que tu fous là ? ». La question était un peu con, d’ailleurs il n’était pas sûr de vouloir l’entendre lui dire ce qu’il savait déjà. Ca ne lui plaisait pas vraiment que les chiens de garde de la haute institution puissent avoir l’idée qu’il fassent la paire. Ils portaient peut-être le même nom mais pour des raisons différentes. C’était le nom de son frère qu’elle avait choisi. Et cela aurait été bête de la part de l'épouse du chevalier blanc de venir soutenir le loser de la famille jusqu’ici, surtout par les temps qui courraient. Il la toisait durement sous ses sourcils froncés, et lui lâcha finalement une vacherie. « Je suis surpris, je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe quand je fais une connerie ».
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Alizea J. Spudmore

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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Mer 6 Mai 2020 - 0:23

Une si belle journée d'Avril qui s'était transformée en véritable cauchemar pour tant de personnes. Aujourd'hui la jeune femme ne travaillait pas, elle avait passé une journée détente à la maison avec son époux, chose assez rare ces derniers temps. Bon d'accord, Randolf avait caché un dossier derrière le magazine qu'il était censé feuilleter mais son épouse ferma les yeux, trop heureuse de pouvoir profiter d'une journée farniente. Et puis tout avait basculé.
Un ami de Randy était apparu dans leur cheminée avait expliqué en coup de vent qu'il y avait eu une attaque sur le chemin de Traverse. Le couple bouleversé s'était rué vers les lieux du drame.

Aujourd'hui c'est Anselmus qui était à la boutique. Lorsqu'ils arrivèrent et qu'elle vit que la moitié de la devanture s'était effondrée, Ali sentit son coeur se serrer. Merlin, pourvu qu'il n'ait rien !
S'étant mis d'accord pour se séparer, la plupart des blessés ayant déjà été évacués, Alizea se précipita à Ste Mangouste. La dame de l'accueil était débordée et Ali fut contrainte d'attendre un moment avant de pouvoir enfin lui demander à brûle-pourpoint.
"Spudmore ! Anselmus Spudmore !"
"Je n'ai personne de ce nom" lui asséna la bonne femme assise.
"Vous êtes certaine ? Ni même à Spud ou..."
"Ecoutez madame ! Il y a encore énormément de personnes qui attendent... et je vous dis qu'il n'y a pas de Spudmore dans nos services."

Alizea recula, les larmes aux yeux. S'il n'était pas à l'hôpital, où est-ce qu'il était cet idiot ? Elle ne se pardonnerait jamais si il lui était arrivé quelque chose.
"...après des suspects ont été embarqués..." entendit-elle alors un homme expliquer, plus patiemment que sa collègue à une dame derrière elle.

Aussitôt la jeune femme ressortit et envoya un message par patronus à son mari. "Spud pas trouvé hôpital. Je continue à le chercher." avant de transplaner pour le ministère de la magie. La jeune femme parcourut trois étages avant de trouver quelqu'un qui lui confirma la présence de son beau-frère. Sérieusement ? Il avait été arrêté ?
Sous le stress, Alizea ne put empêcher les larmes de couler. Elle était soulagée de l'avoir trouvé mais il fallait dire que la situation laissait tout de même à désirer. Qui se faisait arrêter après un événement comme ça !

Ali fit les cent pas dans le petit couloir avant de finalement se laisser tomber épuisée sur une chaise. L'attente la rongeait ! Randolf était loin dans son esprit, elle ne pensait qu'à cet imbécile d'Ansel. Son meilleur ami qui faisait toujours n'importe quoi. Celui qui l'avait laissé pour finalement revenir comme une fleur, en parfait étranger. Elle ne supportait plus cette situation entre eux ! Elle se sentait terriblement secouée par la situation. Et s'il avait été blessé ? Et si ça avait été pire et qu'elle ne lui ai jamais dit à quel point il comptait dans sa vie ! Pourquoi tout ne pouvait être aussi simple que lorsqu'ils étaient à Poudlard ?

"Anselmus Spudmore, remis en liberté." annonça le guichetier qui l'avait accueilli plus tôt, dans ce qui lui semblait une éternité.
Une porte s'ouvrit et Ali vit le jeune homme.
"ANSEL !" hurla-t-elle en se précipitant à sa rencontre.
"Tu vas bien ? est-ce que..." dit elle levant la main, pour vérifier par elle-même qu'il n'avait rien de cassé, mais elle fut brutalement interrompu par l'intéressé. « Qu’est-ce que tu fous là ? »
Ali ressentit l'effet d'une claque ! Son bras retomba mollement le long de son corps, n'osant soudain plus le toucher.

"Je t'ai cherché partout idiot ! J'étais morte d'inquiétude !" s'écria-t-elle luttant pour ne pas se remettre à pleurer. Ces idiots de Spudmore et leur froideur polaire !
Mais le jeune homme avait décidé de se montrer sous son plus mauvais jour semblait-il, sans prendre en compte les sentiments de sa belle-soeur.
"Désolée ! l'elfe était occupé à préparer le repas. Tes parents ne souffrent aucun retard !" asséna-t-elle sèchement avant de lui prendre d'office le bras. "Et ne compte pas sur le fait que je te laisse filer comme ça" dit-elle d'un ton sans réplique en resserrant sa prise tout en l'entraînant hors de ce fichu endroit.
Il avait une mine affreuse et les vêtements tachés de sang mais il ne semblait pas avoir de blessures graves au grand soulagement de la brune. Et puis, s'il avait été dans un état critique on l'aurait emmené à l'hôpital de toute façon, se rassura-t-elle comme elle le pouvait.
"Tu as une mine affreuse." ajouta-t-elle, avant de regardant droit devant elle,  dents serrées, ignorant pourquoi elle se mettait à jouer sur la même corde que lui.
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Mer 6 Mai 2020 - 11:02

Anselmus avait beau avoir enduré le doloris, il lui semblait que cette torture n’était rien par rapport à celle qu’il ressentait quand Alizea lui touchait le visage. Il ne pouvait pas contempler son visage, si proche du sien, sans avoir envie de l’embrasser. L'affaiblissement physique et mental qu'il éprouvait n'allaient pas dans le sens d'une solide résistance à sa délicatesse. La force de lui attraper les mains pour l’en empêcher il l’aurait sûrement eu, pas celle de la relâcher ensuite. Le sorcier détourna donc son regard en même temps qu’il se dégagea d’un bref mouvement de nuque, comme si le contact doux des mains de sa meilleure amie sur ses traits avait été désagréable. La culpabilité le pressait depuis qu’il travaillait de nouveau avec Randolf, leur collaboration ressemblait à s’y méprendre à un début de réconciliation parfois. Il ne pouvait plus être stupidement amoureux de l'épouse de son frère, et pourtant ! « Je vais bien - et se disant il revoyait les corps, morceaux de corps, qui jonchaient les pavés de la rue - Je t’assure que je vais bien ». Alizea avait en effet l’air morte d’inquiétude, paradoxalement plus fébrile et moins apaisée que lui. Anselmus n’aimait pas la voir dans cet état et regretta sa pique au moment même où il la prononça.

Le regret fut de courte durée lorsque la sorcière sut, comme toujours, rebondir là-dessus pour ne plus du tout le faire culpabiliser. Enfin, uniquement sur ce point-là. L’évocation de ses parents, même banale, projeta une nouvelle ombre au-dessus de la tête de l’ensorceleur. Il espérait que son père n’apprenne pas qu’il avait été en garde à vue, c’est qu’il aurait été encore plus prompt que leur ministère à le déclarer coupable en l’absence de preuve. Spud ne voulait pas s’entendre reprocher, si son nom apparaissait dans la gazette, de faire une mauvaise pub à leur compagnie. Demander à Alizea de se montrer discrète sur l’endroit où elle l’avait trouvé, celui lui paraissait néanmoins abrupt. Surtout après leur dernière conversation où il lui avait demandé de ne plus l’approcher, et les longs mois d’ignorance qui avaient suivis depuis. Les yeux de sa belle-sœur étaient encore gonflés de larmes. « J’ai déjà vu des goules plus fraîches que toi aussi ». Il retint un rire qui réveilla aussitôt une douleur dans ses côtes et grimaça. Cela lui rappela le dangereux endroit où ils étaient. Il fallait au moins la suivre pour qu’ils sortent tous les deux de ce satané niveau. « C’mon Ali - il dégagea son bras de celui la sorcière pour mieux l’attraper par les épaules et la faire avancer au même pas que lui - je suis content de te voir, c’est juste que traîner par ici n’est pas l’idée du siècle … ». La coriace garde à vue qu’il venait de subir le rendait sans doute un peu paranoïaque mais il n’aimait pas le regard que certains aurors coulaient en direction de sa belle-sœur. S’ils le prenaient encore pour un complice des mangemorts, qu’est-ce que ça faisait d’elle à leurs yeux ? Il avait appris à ses dépends qu’il ne fallait pas grand chose pour subir un impardonnable aujourd'hui. C’était bien la dernière chose qu’il souhaitait pour elle et pour lui. Non seulement il n’aurait pas su se pardonner de la mettre dans une sale situation, mais Randolf non plus ne le lui aurait jamais pardonné. Et il ne savait pas vraiment ce qui était le pire ...
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Jeu 7 Mai 2020 - 17:24

Anselmus la repoussa aussitôt, refusant même de la laisser s'approcher. ça faisait atrocement mal de la part de quelqu'un qu'elle avait si longtemps considérée comme son frère. Elle l'avait cru mourant en voyant l'état de la boutique et venait de passer des heures à sa recherche, morte d'inquiétude. Et lui, et lui ! Lui, restait fidèle à lui-même. Enfin, celui qu'elle connaissait depuis ces derniers mois. Lointain, fuyant, cassant.
Peut-être que c'était les larmes séchées sur ses joues ou bien juste la peine qu'il pouvait lire dans son regard mais il lui assura qu'il allait bien.

Alizea sentit sa main trembler légèrement. Elle ne savait même plus s'il lui disait la vérité ou s'il tentait juste de la rassurer. Ils se connaissaient si peu désormais. Ali tenta d'esquisser un pauvre sourire comme pour dire qu'elle le croyait mais sentant elle-même à quel point, il ne lui ressemblait pas, elle tourna la tête, agrippant son bras pour le faire sortir de là. Avec elle.

Il voulait jouer à l'idiot ? Elle le pouvait aussi ! Ali répondit à son tour, cassante alors que son coeur était serré au possible. Une ombre passa sur le visage de son beau-frère.
"Pour qui tu me prends ? J'ai rien dit à ta famille ! J'étais même pas sûre que t'étais là de toute façon...c'est juste qu'à Ste Mangouste ils ont dit que des gens avaient été embarqué. Et vu que t'étais nulle part..." La jeune femme jouait les indifférentes alors que rien le fait de repenser au Chemin de Traverse lui donnait des hauts le coeur. Elle n'arrivait pas à comprendre cette attitude, surtout pendant cette situation.

« J’ai déjà vu des goules plus fraîches que toi aussi ».
"Je t'emmerde Ansel !" marmonna-t-elle en ralentissant, le fusillant du regard, enfin sa capuche tachée de sang, faut de pouvoir mieux le voir
. Elle aurait mieux fait de le laisser croupir en taule tiens ! Sauf, qu'elle n'aurait jamais pu le faire et elle le savait bien. Elle tenait trop à lui ! Si elle ne l'avait pas trouvé, elle serait probablement en train de pleurer en refusant d'arrêter ses recherches.

Alizea releva la tête en entendant son surnom dans sa bouche. Il faut dire qu'il ne l'appelait plus trop. C'était plutôt l'inverse en fait. Et le fait de travailler au même endroit n'y changeait rien.

« je suis content de te voir, c’est juste que traîner par ici n’est pas l’idée du siècle … »
"Ah ouai on aurait pas dit !" marmonna-t-elle pas rancunière pour deux sous." ça tombe bien je comptais pas rester là à prendre racine."
Les deux rejoignirent l'ascenseur en silence. C'est seulement lorsque les lourdes portes se refermèrent sur eux et seulement quelques notes volantes en raison de l'heure tardive qu'Alizea proposa :
" Tu veux passer à la maison ? ... ou aller boire un verre quelque part, si c'est de voir ton frère qui te gêne. Mais il n'est pas à la maison.
Comme tu veux mais je peux pas te laisser partir comme ça, c'est tout. S'il te plait Ansel. Steu'plait !"


Elle posa un regard suppliant sur lui. De toute façon, dans cet état où comptait-il aller ? Elle ne voulait pas le laisser partir. Et surtout, même si l'instant ne semblait pas le mieux choisi, elle était prête à enfin avoir les réponses à ses questions. Cela fait trop longtemps qu'ils repoussaient l'instant.
Ils avaient été meilleurs amis. Ils faisaient désormais partis de la même famille. Ils ne pouvaient plus s'ignorer de la sorte. L'un et l'autre en souffrait, elle en était persuadée, même s'il ne voulait pas l'admettre.
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Mar 12 Mai 2020 - 11:26

Le soulagement que Ansel ressentit en s’engouffrant dans l’ascenseur, loin de ce sordide niveau, fut de courte durée. L’invitation de sa belle-sœur lui rappela, avec la violence d’un coup de fouet, qu’il n’avait plus sa baguette. Lorsque John Dawlish l’avait interpellé en lui attachant les mains dans le dos, il avait lâché son fidèle bois d’aubépine. Le bureau des aurors lui avait assuré que, si elle était retrouvée parmi les débris du chemin de traverse, elle lui serait restituée. Le coeur de l’ensorceleur se meurtrissait déjà que cela ne puisse pas être le cas. Comme tout sorcier, il entretenait un lien fort et indissoluble avec sa baguette. Et cela signifiait plus banalement qu’il ne pouvait rentrer par voie magique à son appartement : pas de transplanage sans baguette et sa cheminée n’était pas encore raccordée au réseau magique. Les procédures étaient devenues longues et fastidieuses à la régie autonome des transports par cheminée, comme ils craignaient être l’objet d’une future attaque des mangemorts. Spud avait bien ses deux pieds valides, malgré une secousse de l'ascenseur qui faillit le renverser. « C’est juste que je suis à dix minutes de chez moi mais - avec son hoodie rouge de sang, il était bon pour se faire interpeller par la police moldue dès qu’il aurait posé son premier pied sur le pont de Westminster - Ouais pourquoi pas … ». Il ne se voyait pas demander à Alizea de lui lancer un recurvit avant de l’abandonner comme une chaussette, son joli regard noisette était suppliant. « J’ai perdu ma baguette pendant l’attaque ». Elle s’en serait de toute façon bien rendue compte dès qu’ils auraient atteint la zone de transplanage de l’atrium.

Tout ce que Spud désirait en cet instant, c’était de prendre une douche, changer de vêtements, fumer du péteuforik. En tâtant la poche de son sweat avec sa main sans trouver le petit sachet, il se rendit compte que cette dernière chose ne serait pas possible. Il soupira franchement. Heureusement, le parfait couple Spudmore devait a minima être équipé d'une salle de bain et d'une penderie. La sorcière et le sorcier sortirent bientôt de l’ascenseur pour marcher dans l’atrium quasi-désert en ce dimanche. Tout au contraire du bureau des aurors qui fourmillait de chapeaux pointus donc. Une dernière réserve retint le pas de Spud. « Tu es sûre qu’il n’est pas là ? ». Finalement, il préférait encore se faire envoyer au trou chez les moldus plutôt que de tenir une small-talk à son frère aîné.


Dernière édition par Anselmus Spudmore le Lun 13 Juil 2020 - 19:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Jeu 9 Juil 2020 - 17:42

Alizea avait son regard rivé sur lui, priant secrètement qu'il accepte son invitation. Le jeune homme était plus qu'hésitant. Après tout ce qu'il venait d'endurer, ça devenait n'importe quoi ! Qu'est-ce qui le bloquait tant à rester avec elle ? Ils faisaient partie de la même famille. Ils avaient été meilleurs amis du monde pendant toute leur scolarité. Et aujourd'hui le simple fait de passer dix minutes dans la même pièce qu'elle semblait être un martyr.
« C’est juste que je suis à dix minutes de chez moi mais..."
Alors qu'elle allait lui proposer de l'accompagner jusque chez lui-ce qui lui aurait permis d'apprendre par la même occasion où est-ce qu'il habitait en ce moment- il avait brusquement changé d'avis en acceptant. Surprise, qu'il se laisse finalement convaincre, la jeune femme se tut quelques instants, le dévisageant. Elle craignait presque, qu'il ne change aussitôt d'avis.

Alors que l'ascenseur les libérait, Ansel lui avoua qu'il n'avait plus sa baguette. Ah. Voilà qui expliquait tout. Ali hocha la tête sans rien dire de plus. C'était presque une première que de la voir si silencieuse. En fait, elle se demandait tristement si c'était juste le fait de ne plus avoir de baguette qui lui avait fait accepté sa proposition. Parce qu'il était au pied du mur.

"Tiens toi à mon bras." dit-elle dès qu'ils furent dans l'atrium réservé aux transplanages.
Son beau-frère s'arrêta et lui demanda s'il elle était sûre de l'absence de Randolf.
Alizea ne put s'empêcher d'être un peu sèche. "Evidemment ! Nous étions tous partis à ta recherche ! Tu le connais, il ne rentrera pas, sans être certain que tu es sain et sauf."
Puis attrapant d'elle-même son bras pour le serrer autour du sien, elle reprit, plus doucement.
"Ecoute. Je lui ai juste dit que je te cherchais encore. Il ne sait pas où tu es. Il n'a aucune idée que je suis venue jusqu'ici. Et je crois qu'il vaut mieux pour nous deux qu'il n'en sache rien.
Je déteste être encore ici à parlementer avec toi alors qu'il se fait un sang d'encre. Mais je peux te promettre un instant de répit à la maison. Mais je ne veux pas le laisser dans l'ignorance trop longtemps alors ne traînons pas."


Et je me soucie de toi, même si tu n'es qu'une tête de mule et que tu te mures dans le silence, aurait-elle voulu rajouter mais ne le fit pas.
"C'est bon Ansel ?" demanda-t-elle encore. Et après avoir reçu un signe de sa part, elle ferma les yeux et les fit transplaner dans la rue devant chez eux.

"Allez, ne reste pas là." chuchota-t-elle en le faisant rentrer rapidement. Il avait une mine plus qu'affreuse et elle imaginait qu'elle-même ne devait pas être des plus reluisantes.
Ali déverrouilla la porte et le précéda afin d'allumer les lumières.

"La salle de bain est sur la droite si tu veux prendre une douche, donne moi deux minutes que je t'amène une serviette. Ou..tu préfères peut-être boire quelque chose ?" demanda-t-elle alors, soudain consciente de ne pas savoir grand-chose de ce qu'il convenait de faire après avoir survécu à une telle situation.

"Ou juste parler...je ne sais pas ce que tu veux." avoua-t-elle, un peu dépassée. Cela faisait tellement longtemps qu'ils ne s'étaient pas trouvés tous les deux seuls de la sorte. Et il fallait qu'une rue de Londres se fasse dévaster pour que son beau-frère mette enfin un pied chez eux. Une bien piètre famille !

Ali soupira.
"Bon, je pense qu'il vaut peut-être mieux commencer par la douche. attends moi là, je vais te chercher une serviette propre. J'en profiterai pour laver tes vêtements." dit-elle avant de s'éclipser dans la pièce à côté, le temps de se reprendre.
"Tiens, voilà". dit-elle en lui tendant une grande serviette bleue et moelleuse, ainsi qu'un pull et un pantalon emprunté à Randolf. "Juste le temps... que tu récupères les tiens." expliqua-t-elle du bout des lèvres, craignant de se voir opposer un nouveau refus.
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Lun 13 Juil 2020 - 20:20

Le silence pouvait être plus accablant que n’importe quelle suite de mots. Alizea l’avait sans doute compris au contact des Spudmore. Car à son tour elle le mania brutalement. Ansel se sentit comme un connard après lui avoir confessé avoir perdu sa baguette. L’atrium était silencieuse, il se tenait tout près d’elle pour transplaner, entendait trop distinctement les pensées qui se répercutaient dans sa tête.

Prend-la dans tes bras, arschloch.

Heureusement, la sorcière parla à nouveau et un mince sourire trahit le soulagement que son escorte ressentait. Rien à foutre que le reste de sa famille le recherche, il y croyait d’ailleurs à peine. Il aimait au contraire égoïstement filer à l’anglaise avec elle sans que personne ne soit dans la confidence. Un peu comme s’ils avaient retrouvé leur secret, l’étrange intimité de leur duo. A l’époque de l’école, avant que tout capote. Alizea lui rappela en même temps que cet instant serait éphémère. Et comme si le simple fait qu’il ne soit pas éternel le rendait superficiel, l’ensorceleur retrouva sa rigidité en remettant les pieds sur terre. Il s’éloigna de son amie d’enfance dès qu’ils firent leur apparition sous le porche de sa maison. Et considérant bizarrement la porte qu’elle ouvrait, il se demanda s’il était jamais venu chez eux avant. Si c’était le cas, l’époque était suffisamment lointaine pour qu’il ne s’en souvienne pas.

Alizea non plus comme, répondant sans le savoir à ses pensées, elle lui indiquait la direction de la salle de bain. S’il voulait boire quelque chose ? « Je ne sais pas, quel est ton alcool le plus fort ? ». L’attentat sur le chemin de traverse, la garde à vue sous doloris, l’errance dans la maison de son frère et de sa belle-soeur, le verre qui parviendrait à le réveiller devait être férocement chargé. Mais jamais au point de le faire parler. « N’importe laquelle de tes bouteilles fera l’affaire, Ali. Te prend pas la tête. Et tu n’as pas besoin de … ». Elle repartait déjà en le laissant persuadé que, quoi qu’il puisse dire, elle s’était de toute façon mis en tête de laver ses vêtements. C’était l’une des choses qu’il aimait le plus chez elle, pas qu’elle récupère son linge, mais qu’elle n’en fasse toujours qu’à sa tête. Elle était la personne la plus têtue qu’il connaissait, peut-être plus que son mari, et certainement plus que lui.

C’était étrange que, après tout ce qu’ils aient enduré, elle paraisse encore plus fébrile que lui. Il déposa sa main sur la serviette moelleuse qu’elle lui tendait, sentit les cheveux de sa nuque se dresser en lui frôlant par mégarde les doigts, puis lui aussi du bout des lèvres. « Merci ». Il était sincère, non pas pour la serviette, ni pour les vêtements de rechange. Elle le reconnectait à sa façon, et en dépit de sa meilleure volonté, au royaume des vivants. Il glissa sa main dans sa nuque, laissa ses doigts s’emmêler dans ses cheveux fins et soyeux, et avec un naturel dont il était le premier décontenancé, appuya ses lèvres contre son front. « Et désolé ». CLAC ! La porte de la salle de bain s’était refermée aussi simplement. Spud retint un franc soupir jusqu’à entendre les pas de la jeune femme s’éloigner puis, une fois déshabillé, laissa longtemps l’eau chaude couler sur son corps. Il aurait aimé que ses souvenirs disparaissent comme cette eau teinté de ce sang, qui n’était pas le sien, par le siphon.

Son allure, si elle n’était pas meilleure, était au moins un peu comique, lorsqu’il ressortit de la douche. Son frère ne faisait peut-être que neuf centimètres de plus que lui mais il était tout en jambes, quand le cadet était au contraire court sur pattes. Lui qui s’était toujours senti symboliquement si petit par rapport à son grand frère, il pouvait le sentir aujourd’hui de manière bien littérale en remontant grossièrement les ourlets de son pantalon. Le pull s'arrêtait au contraire au niveau de son nombril. « Je suis pas convaincu par ce nouveau style » lâcha-t-il penaud pour cacher son embarras en retrouvant finalement le regard noisette de sa belle-sœur.
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Mer 15 Juil 2020 - 12:57

Après toutes ces années, Anselmus venait de mettre la première fois les pieds chez eux. C’en était dingue ! Que lui avaient-ils donc fait pour qu’il leur tourne ainsi le dos sans regarder en arrière ? Elle avait connu Ansel proche et cette distance qui s’était installé entre eux était des plus difficiles à vivre.
La situation était si inhabituelle que la jeune femme ne semblait plus vraiment savoir que faire. Heureusement que son côté pratique prenait le dessus. Alors…du linge, du linge. Et une serviette aussi !

« Notre alcool le plus fort ? Euh…je vais regarder ça quand tu seras sous l’eau. » répondit-elle de la chambre d’à côté. Rester en mouvement. Rester occupée. C’était ce qu’elle savait faire le mieux lorsqu’elle était déstabilisée. De quoi maintenir une distance nécessaire le temps qu’elle remette ses idées en place. Elle avait des frissons rien qu’en repensant à la rue dévastée.
« …Et tu n’as pas besoin de… » protesta-t-il mais déjà Ali réapparaissait avec une serviette et des vêtements propres.
« Allons Ansel’. C’est la moindre des choses. »

Même s’il était parti, même s’il la fuyait et même si elle ne comprenait pas bien ses changements de comportement, il était son ami. Et elle serait toujours là pour lui. C’était comme ça tout simplement. Il était même son beau-frère ! Mais bon, elle avait l’impression qu’avec Spud, ce n’était pas forcément la carte « famille » qu’il fallait jouer en priorité. Ça avait même tendance à le faire se fermer davantage. Si seulement c’était possible.

Alizea lui sourit gentiment tandis qu’il la remerciait du bout des lèvres. Elle sentit soudain sa main sur sa nuque. Ils étaient vraiment très proches tout les deux. Plus proches qu’ils ne l’avaient été depuis une éternité. Ali l’observa, surprise. Les lèvres d’Ansel se posèrent soudain sur son front.
« Et désolé. »
Alors qu’elle allait se laisser aller à le prendre enfin dans ses bras, c’est le bruit de la porte de la salle de bain qui lui répondit.

Idiot.

Ali observa un instant la porte fermée devant elle, sonnée. Que venait-il donc de se passer. Secouant la tête de droite à gauche, la jeune femme s’éloigna vers le salon, une larme roulant silencieusement le long de sa joue. Le pire aurait encore été qu’il la trouve plantée là en train de pleurer.
Alizea attrapa une bouteille de whisky de son époux qui ferait parfaitement l’affaire. D’un rapide geste de la main, elle essuya les quelques larmes qui étaient venues rejoindre la première. Ne manquerait plus qu’elle se mette vraiment à pleurer et qu’il ne la retrouve les yeux bouffis.

Elle versa un grand verre de whisky pour son beau frère, s’attrapa elle-même un verre qu’elle remplit du même liquide ambré. Juste un doigt. Elle n’était pas du genre à boire ce genre d’alcool, trop fort à son goût. Mais les émotions contraires qui l’animaient en avaient bien besoin ce soir. L’alcool fort lui brula la gorge tandis qu’elle vidait son verre d’une traite avant de le poser sur la table basse.

Pendant un court instant, elle avait cru que les choses étaient redevenues comme avant. Comme au temps de Poudlard. Ali soupira tristement. Son ami lui manquait. Il n’avait plus été le même depuis qu’ils s’étaient mariés. Et lui qui leur avait juré qu’il était en faveur de ce mariage. Elle n’était pas stupide, elle savait bien alors qu’il y avait des différents entre les deux frères mais jusque là, leur relation n’avait pas semblé mettre de frein à leur amitié. Pourquoi donc tout à coup ? Alizea continuait de s’interroger mais rien ne semblait expliquer son attitude. Et puis, depuis son retour ce n’était jamais le moment de le confronter et…
La jeune femme était fatiguée de marcher sur des œufs avec lui.

Elle se sentait étrangement seule dans ce salon pourtant aménagé par ses soins. Elle aurait voulu pouvoir se blottir contre Randy, fermer les yeux et ne plus penser à tout ça. Les hommes de la famille Spudmore n’étaient pas les plus bavards, c’était le moins que l’on puisse dire.

Ali n’avait pas pris garde que l’eau avait arrêté de couler. C’est seulement lorsqu’elle entendit la porte de la salle de bain s’ouvrir qu’elle sortit de ses pensées.
« Je suis là ! » l’appela-t-elle, l'invitant à la rejoindre au salon.
Alizea put difficilement cacher un sourire en le voyant entrer. « Passe moi tes fringues, que tu puisses vite les récupérer alors. » dit-elle en se levant d’un bond pour s’en emparer. « Je t’ai servi un verre, il est sur la table basse, installe-toi j’arrive » proposa-t-elle tandis qu’elle allait dans la buanderie, mettre les vêtements à tremper dans l’eau froide.

« Voilà. Alors, mis à part la taille des vêtements…ça va un peu mieux ? » demanda-t-elle d’une petite voix car elle sentait très bien la bêtise de cette question. Mais entre la froideur et son petit baiser discret, elle ne savait plus trop ce qui était normal ou pas entre eux.
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Lun 31 Aoû 2020 - 13:57

Tout au contraire de l’hôtesse qui bondissait d’une pièce à l’autre avec la célérité d’un vif d’or, Spud se laissa tomber avec mollesse dans le fauteuil le plus proche de la bouteille de whisky pur-feu. Son verre avait déjà été descendu de moitié lorsque Alizea le retrouva. « Je dirais que ces vêtements ne sont pas à exclure de ta question, ils sont aussi absurdes que tout le reste ». Il força un sourire sous son regard éteint. Il ne savait pas exactement combien de temps s’était écoulé entre l’attentat sur le chemin de traverse et la fin de sa garde à vue. Tous ses souvenirs étaient entourés de brouillard, comme s’ils ne lui appartenaient pas, provenaient de la pensine d'un inconnu. Et même en tenant ces quelques mots avec Alizea en cet instant, il avait l’impression de les voir d’un point de vue extérieur. Elle aussi resplendissante qu’elle lui était toujours apparue, malgré ses traits tirés par la fatigue et la tristesse. Lui apathique dans ce large fauteuil, mal engoncé et ridicule dans les vêtements de son aîné. Toutes ces existences qui avaient été annihilés sous le feu des bombes, toutes ces personnes … elles étaient mortes pour quoi ? Il semblait en cet instant au sorcier que sa présence dans ses vêtements était aussi absurde que sa présence dans cette maison et dans le monde alentour. L’existence de chacune et chacun constituaient autant de pièces de puzzle qui ne s’emboîtaient pas ou plus. La magnifique femme qui lui faisait face avait été pendant longtemps cette autre pièce qui le complétait. Il l’aimait encore et comme un dingue, et tout le reste n’avait aucun sens.

Il se pencha pour servir à sa belle-sœur un autre fond de whisky, sans lui-même savoir ce que son geste cachait. Cette simple et lâche volonté de la désinhiber en même temps que lui. Peut-être qu’il lui dirait enfin ce qu’il ressentait et que abandonnant toute défense, elle lui dévisserait enfin la tête avec la claque qu’il méritait. Ou bien peut-être qu’elle se laisserait prendre sur son divan, il aurait été mentir de dire que le fantasme ne traversait pas l’esprit de notre homme. Celui-ci pourtant était bien plus certain qu’il ne lui dirait rien et qu’il ne se passerait rien. « Et toi, ça va un peu mieux ? - Piètre question - Je veux dire par rapport à notre dernière conversation ». Et piètre contexte. Il lui avait plus ou moins rudement demandé de ne plus venir le faire chier. Avec la notification bien hypocrite ne plus vouloir rien avoir à faire avec elle comme avec tout le reste de la famille. Alors même qu'il se rabibochait pourtant avec sa mère dans le plus grand secret. Mais il n’était pas sadique au point de vouloir l’entendre s’épancher sur la manière dont elle avait vécu ce râteau. Ni suffisamment masochiste pour s'entendre lister et reprocher les torts qu'il méritait. Ce n’était pas à la fin de leur dernière conversation que l’ensorceleur faisait référence mais au début, lorsque son amie lui avait avoué ne pas se sentir accueillie par ses beaux-parents. Ni dans leur famille ni dans leurs affaires, mais il faut dire que chez eux, l’un n’allait jamais sans l’autre. « Tu trouves ta place ? ». Voilà qui était demandé plus droitement.

Quant à savoir la réponse qu’il espérait lui entendre professer, c’était le noeud de notre paradoxe. Spud était heureux quand Alizea était heureuse. Mais malheureux qu’elle devienne Spudmore. Il avait donc l’assurance de ne tirer aucune joie de la réponse qu’elle lui apporterait, qu’elle soit une heureuse épouse ou une triste bru.
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Mer 11 Nov 2020 - 17:14

Ali lui offrit un triste sourire devant sa remarque sur les vêtements. Elle se doutait que ce n'était pas le mieux pour lui mais pour l'instant c'était tout ce qu'elle pouvait offrir. Le silence s'installa entre eux tandis qu'ils s'asseyaient chacun, leur verre à la main.

Alizea, elle-même ne se sentait pas de coeur à le briser, trop obnibulée par toutes ces émotions contraires qui s'agitaient en elle. Elle avait eu tellement peur ! Là tout de suite, elle aurait juste voulu pouvoir s'effondrer enfin et lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. Qu'il la traitait comme une moins que rien alors qu'elle l'avait cherché partout la boule au ventre. Elle ne pouvait bien sûr pas s'imaginer tout ce qu'il venait de vivre. Elle avait vu cette rue dévastée. Le magasin...

La jeune femme ne fit pas un mouvement lorsqu'il la resservit de whisky. Oui, c'était peut-être encore la meilleure option. Le levant légèrement vers lui en un semblant de toast, Ali descendit la moitié de son verre d'une traite, essayant de ne pas trop grimacer sous la brûlure de l'alcool.
"Oh oui, ça va on ne peut mieux !" rétorqua-t-elle, un brin amère.
Après tout, il était là et ils pouvaient un peu passer du temps ensemble non ? N'était-ce pas ce qu'elle lui avait toujours réclamé ? Et il fallait que ça arrive maintenant.

Son regard se promena sur la pièce, le souvenir de son époux revenant à son esprit. Il allait s'énerver du fait même que son frère soit venu ici sans qu'il ne le sache ! Elle ne savait même pas si elle allait lui dire d'ailleurs. Il faisait des histoires d'un rien, c'était toujours pareil ! Et en même temps, ils étaient tous comme ça chez les Spudmore.
Alizea soupira en reposant son regard sur lui.

"Tu veux vraiment reparler de notre dernière "vraie" conversation ? Parce qu'il y en aurait beaucoup à dire."

Il était parti sans rien dire. Il était revenu comme une fleur...sans rien dire, toujours ! Et quand elle avait l'audace de demander des explications, elle se faisait enguirlander en lui demandant de ne plus l'approcher, comme le reste de sa famille. Famille. Dans la bouche d'Anselmus ce mot virait à l'insulte.

"Qu'est-ce que tu veux vraiment savoir Ansel ? Tu travailles tous les jours au magasin, tu le vois. Evidemment que je n'ai pas ma place ! Si c'était le cas, tu ne serais déjà pas ici !
Si j'avais, comme tu dis, trouvé ma place auprès d'eux, tu ne daignerais même pas m'adresser le moindre mot ! Ce qui est assez ironique étant donné qu'entre nous deux, c'est bien toi qui partage avec eux le sang qui coule dans tes veines."
finit-elle, avec un regard assassin avant de vider ce qui restait de son verre.

"Evidemment que tout ne va pas bien..." murmura-t-elle.
Son meilleur ami ne lui parlait plus, son mari ne vivait plus que pour son travail et sa belle-famille la détestait. Et si tout cela ne suffisait pas, la ville était à feu et à sang à cause des mangemorts. Non, e soir-là rien ne semblait vraiment aller.

"Je pourrais te retourner la question. ça va mieux ? ça va mieux maintenant que tu t'es débarrassé de tous ces "poids morts" pour qui tu comptes ?"

Peut-être que c'était dû à l'alcool, peut-être dû à la peur ou tout simplement la colère qui revenait maintenant qu'il lui faisait repenser à tout ça... en tous les cas, là tout de suite cela faisait du bien.
Dans cette famille de taiseux, même la gentille et souriante Alizea avait besoin de s'exprimer et de s'épancher.

Quelle ironie que ce soit de nouveau avec Spud.
Celui qui l'avait abandonnée.  
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Lun 16 Nov 2020 - 15:26

Alizea et Anselmus ne faisaient plus la paire chez Ellerby et Spudmore Cie comme autrefois à Poudlard. Mais l’ensorceleur conservait intacts tous les souvenirs qu’il avait d’elle. La jolie poufsouffle cachait derrière son regard chatoyant un tempérament de feu. Il l’avait vue résoudre ses adversaires au silence, et pas uniquement sur un terrain de quidditch. La colère lui rougissait les joues plus rapidement qu’une potion de pimentine. Et il était tombé bêtement amoureux de ses colères avant de ses sourires.

Spud allongea donc le bras pour se servir une autre lampée de pur feu, désireux de faire profil bas, en s’échauffant lui-même les nerfs. Il restait encore froid et se crispa imperceptiblement dans l’assise du fauteuil. Son sourire s’assombrit quelque peu tandis que, signe de gêne chez lui, son pouce gratta son arcade sourcilière. « Je n’y tiens pas particulièrement ». Il ne voulait parler de rien de ce qui s’était passé entre eux depuis le jour où elle avait épousé son aîné, justement car il ne se passait plus rien, il n’y avait donc plus rien à en dire. La complicité qui les avait unis depuis l’enfance s’était évanouie en un coup de baguette, avait vidé de toute leur intimité leur lien, privé le décorum de leur école de sa magie.

Alizea ne lui avait jamais gueulé dessus comme elle se mit alors à lui gueuler dessus. Et la forme prise par leur discussion, plus que aucun mot, ça le fit réagir. Il avait eu le temps d’avaler d’un trait son second verre et se leva pour lui lâcher un regard interdit. Elle lui en mettait plein la patate, il parlait plus fort, même pour dire n’importe quoi, simplement pour couvrir le son de sa voix. Il ne toléra pas qu'elle lui rappelle un sang qu'il n'avait pas choisi, ça ne se choisissait pas comme un nom d'épouse. « Va te faire foutre ! Toi et Randolf, allez bien vous faire foutre ! ». Rire sans joie quand la sorcière lui avoua, entre deux mots, qu’elle n’allait pas bien. « Non ça va pas mieux, ta vie te saute à la tronche comme une sale bombabouse ? Parfait ! La mienne aussi ! La seule différence, c’est que toi tu l’as choisi en l’épousant ! ». Il la pointait du doigt aussi agressivement qu’avec une baguette et lui poussa le sternum comme si elle n’était pas plus que l’elfe de la maison. Et qu’il était redevenu ce gamin capricieux qu’il avait été à l'époque. Elle était bien devenue une vraie Spudmore pour l'emmerder si profondément ! Son index s'était posé à l'endroit où, quelques années auparavant, elle avait porté à l’encolure de sa cape de mariage des branches de muguet. Ce parfum capiteux n’était jamais sorti de son crâne. Les clochettes blanches lui montaient à la tête dès qu’elle était proche, le torturaient avec plus d’acuité en se mélangeant à la violence de l’après-midi qu’il venait de subir. Spud s’éloigna en se passant une main lasse sur le crâne. Il était plus fâché contre elle que contre lui-même pour la première fois de son existence. Et il n’aimait pas ça. Il aurait aimé arrêté de lui parler tout simplement. Mais la haine lui brisait le crâne comme un cognard.

Alizea avait toujours su, comme il lui disait tout, à quel point sa famille le rendait misérable. Et elle était tombée amoureuse de son grand frère qui en était le pur héritier. Plus connement encore que le petit-frère était tombé amoureux d'elle. Elle avait accepté de le prendre pour époux devant son regard à lui qui se tenait au premier rang. Il ne voulait plus entendre que le malheur de sa belle-sœur était de sa faute. Il aurait presque voulu lui cracher à la gueule qu’il était amoureux d’elle, juste pour qu’elle se rende compte à quel point elle se plantait, puis se la ferme. « Pourquoi ? Pourquoi tu as épousé ce dummkopf ? ». Il tergiversait maintenant pour lui-même, ne la regardait plus, se défaussait déjà à l’ancienne …
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Lun 16 Nov 2020 - 20:55

L'émotion, la peur, la fatigue mêlaient à l'alcool ne faisaient pas bon ménage. Et pourtant, il fallait au moins tout ça pour tenter d'abattre les murs qui s'étaient dressés entre eux. De son ami le plus proche, il était presque devenu un étranger.

Le regard que lui lança Ansel lui glaça les veines. Elle ne l'avait jamais vu comme ça !
« Va te faire foutre ! Toi et Randolf, allez bien vous faire foutre ! ».

Alizea accusa le coup. Difficilement. Son cri lui était parvenu en plein coeur. La jeune femme se leva à son tour lui faisant face. Une larme roula le long de sa joue sans qu'elle ne le réalise vraiment, ses yeux lançaient des éclairs à son tour.

"Qu'est-ce que j'ai bien pu te faire, hein ?! Qu'est-ce que je t'ai fais pour que tu me rejettes comme ça ? C'est ce nom ? C'est que je m'appelle Spudmore qui te dérange ? Oui, je l'ai choisi ! Et alors ? Qu'est-ce que ça peut te foutre de toute façon ?!"
Le cadet Spudmore s'avançait menaçant vers elle sans qu'elle n'esquisse plus un geste. Elle savait qu'il avait toujours détesté sa famille mais elle ne s'était pas imaginé qu'il la haïrait à son tour si elle devenait l'une des leurs. Son absence soudaine et puis le fait qu'il l'évite. Elle avait toujours cru à autre chose mais dans ses prunelles, c'était bel et bien de la haine qu'elle voyait à l'instant et ça faisait fichtrement mal.

Ali le défia du regard tandis qu'il posait un index sur son torse, la martelant physiquement après l'avoir anéantie de l'intérieur, laissant libre cours à ses larmes. Elle ne savait pas vraiment si c'était dû à la colère ou à la tristesse. Peut-être tout simplement à la triste constatation que tout était brisé, que tout était fini entre eux. Et pour de bon.

Sitôt qu'il s'éloigna, elle se laissa tomber au sol dans un bruit mat, comme si sa seule présence avait suffit à la maintenir debout jusque là. Son verre se brisa entre ses doigts au passage.
"Je t'ai demandé..." répondit-elle dans un souffle à sa question. "Je t'ai demandé !" répéta-t-elle plus fort comme un dernier cri désespéré. "Je t'ai demandé si ça te dérangeait que je sorte avec ton frère ! Et tu as dit que ça ne te faisait rien ! Je t'ai encore demandé après sa demande, tu le sais ! Tu as souri !" glapit-elle dans un nouveau sanglot.

"Je n'aurais jamais pris toutes ces décisions sans toi ! Je n'aurais jamais rien fait pour briser notre amitié !"

Ali se baissa sur le sol, laissant vraiment libre court à sa peine.
"Je ne voulais pas te perdre ! Je te promets que j'aurai dit non, si seulement tu me l'avais dit !"
La jeune femme redressa un tout petit peu sa tête, au visage ravagé par les larmes, pour se tourner vers lui.
"Je te promets Ansel... je n'aurais rien fait. Si j'ai accepté de rentrer dans cette famille, aussi difficile soit-elle, c'est parce que je pensais que tu serais à mes côtés."
Elle chercha son regard comme pour le convaincre de sa sincérité.
Elle n'avait jamais demandé ça.
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Mar 24 Nov 2020 - 11:36

Le petit-frère commençait à s’en aller dans son pantalon trop large et dans son pull trop serré. Puis il s’arrêta en entendant un bruit mat suivi d’un sanglot désespéré avant de quitter le salon. La porte de la maison était au bout du couloir et sa belle-sœur n’avait lancé aucun sortilège pour le retenir. Il aurait pourtant mieux réagi à un stupefix. Ce sortilège ne nécessitait pas de baguette et laissait l'ensorceleur démuni, c'était le fil avec lequel ils avaient joué depuis leur rencontre. Un peu comme ce jeu dans lequel un moldu entortille une ficelle autour de ses doigts et demande à un autre moldu de placer sa main dans la toile tendue entre ses deux mains. Et puis on tire sur les ficelles. Soit la main est libre de tout noeud, on gagne ; soit la main est coincée dans un noeud, on perd. Les deux amis d’enfance avaient joué beaucoup trop longtemps ensemble et à leur dépends. Et la vision de sa plus tendre amie, plus que de la femme qu’il aimait, en train de pleurer à genoux, ça lui brisa la voix au moment de lui répondre. « J’ai souri … j’ai putain de souri … mais tu voulais quoi … que je choisisse qui tu peux ou ne peux pas épouser ? - elle n’avait pas choisi de tomber amoureuse, lui non plus, et ça rendait amer - Rien n'aurait sauvé notre amitié, Alizea ».

Et puis l’homme qu’il était devenu entendit de nouveau la femme qu’il aimait l’appeler à l’aide. Elle ne comprenait pas ce qui leur arrivait, et il ne s’était jamais trouvé aussi près de lui dire qu’il l’aimait. Sauf que ce n’était pas la clé qui manquait à l'épouse pour pouvoir comprendre la grotesque situation. Son aîné possédait la clé et il lui paraissait qu'il était celui qu'elle déplorait, ou bien qu'elle aurait dû déplorer en tout cas. « Hör auf zu reden ! ». Pas contre elle, mais contre son aîné, dont il portait déjà les vêtements d’une manière absolument ridicule. L’ensorceleur ne lui fit donc aucun aveu enflammé, mais lui rappela plus faiblement les sacrements du mariage qu’elle avait embrassé. « Ce n’est pas moi qui ai juré d’être à tes côtés quand tu l'as épousé, tu blâmes peut-être le mauvais frère … ». Alizea avait perdu un ami ce jour-là. Cette perte aurait certainement été plus tolérable si elle avait gagné un vrai époux en retour. Randolf étant Randolf, il ne pouvait être que Ansel étant Ansel. Le gars aux piteuses excuses. « C’était une erreur de te suivre, excuse-moi … ». Le sorcier décrocha finalement son regard de sa belle-sœur, puis son épaule du chambranle. Il repartit en se sentant encore plus mal et perdu que la dernière fois. Alizea, il ne l'avait jamais vue aller aussi mal. Elle avait déjà dû l'entendre de la bouche de son frère, probablement de leur père s'il parlait encore de lui, qu'il était un fuyard égoïste. Mais il ne croyait pas qu'elle l'avait déjà éprouvé par elle-même.
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MessageSujet: Re: Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA Je suis plutôt habitué à ce que ma famille envoie l’elfe | ALIZEA 129196351Dim 9 Mai 2021 - 21:57

Alizea pleurait toutes les larmes de son corps, effondrée sur le sol de son propre salon. Elle avait tellement essayé ! Essayé de satisfaire les deux frères, de prendre en compte chacun de leur point de vue. Mais elle comprenait aujourd'hui pleinement ce qu'elle n'avait pas voulu voir jusqu'alors. Elle avait perdu Anselmus pour de bon.
Et elle se demandait encore à quel moment précis, cela lui était arrivé.

Il avait toujours été là. C'était son roc et son soutien. Il était son confident. Son meilleur ami.
Au fond, elle n'avait pas vraiment réalisé ce qui la frappait désormais, de la plus dure des manières : rien ne serait jamais plus comme avant.
Après son mariage, il s'était montré plus distant. Mais elle avait d'abord cru qu'il s'agissait d'autre chose. Mais chaque fois qu'elle avait tenté de s'approcher d'un pas, il en reculait de deux.

Désespérée, elle lui reprochait ces non-dits, ces absences. Mais au fond, elle comprenait qu'elle était tout aussi fautive d'avoir été si aveugle. S'il n'était pas d'accord avec cette relation, n'était-ce pas à elle de le voir ? Ne l'avait-elle pas deviné et décidé délibérement de l'ignorer ? A ce stade, elle ne savait même plus elle-même, ce qu'elle avait cru.

"J’ai souri … j’ai putain de souri … mais tu voulais quoi … que je choisisse qui tu peux ou ne peux pas épouser ?"

Alizea redressa la tête pour plonger son regard dans le sien. Elle ne savait même pas quoi lui dire. N'importe quoi qui eut pu le retenir ! Tout en sachant déjà à son expression que c'était inutile.
Un sanglot un peu plus fort s'échappa de ses lèvres. Elle aurait aimé juste savoir à quoi elle s'engageait vraiment en épousant Randolf.

Mais ce sont ses derniers mots qui l'achevèrent.

"Rien n'aurait sauvé notre amitié, Alizea"

"Mais..." croassa-t-elle vainement, mais son regard sur elle la fit taire. Elle aurait donné n'importe quoi pour changer tout ça. Comment leurs vies avaient-elles pu passer de si simples à si compliquées d'un seul coup ?

« Ce n’est pas moi qui ai juré d’être à tes côtés quand tu l'as épousé, tu blâmes peut-être le mauvais frère … ».

Ali avait craqué, elle ne se sentait plus d'humeur à se battre. La jeune femme en pleurs ne ressemblait plus guère au petit rayon de soleil qu'elle se vantait être habituellement. Elle l'avait toujours considéré comme son plus proche atout et n'avait jamais songé qu'il puisse un jour devenir celle qui lui ferait si mal.
Il n'y avait pas que du faux dans le discours de son beau-frère mais elle n'était pas en mesure de l'assimiler tout de suite. Pour sûr que cette simple pique la garderait longuement éveillée dans les nuits prochaines.

Alizea se releva doucement, la tête baissée, ne se sentant plus vraiment de riposter face à lui. Ses mains tremblaient mais elle n'y prêtait guère attention. Les émotions étaient trop denses autour d'elle. Elle voulait que cela cesse, pourtant alors qu'Ansel regrettait d'être venu.

"Ne dis pas ça ! Je...je suis désolée. Je voulais juste..." t'aider après ces évènements traumatisants. T'apporter un peu de réconfort. Mais je crois que j'ai tout fait foiré, comme je le fais toujours avec toi ces dernières années.

Les mots se turent, comme coincés dans sa gorge. Son presque frère d'alors semblait si froid, si loin d'elle qu'elle ne l'avait jamais connu.
"Je vais chercher tes vêtements." dit-elle alors doucement, essuyant ses larmes d'un revers de manche.

Alizea se précipita à la buanderie pour les récupérer. "Tiens voilà..." dit-elle mais lorsqu'elle revint dans la pièce, cette dernière était belle et bien vide.
"Ansel ?" appela-t-elle tandis que ses yeux se remplissaient de nouveau de larmes.

Il était parti. Sans même un au revoir.
Et quelque chose lui disait qu'elle ne le verrait pas de sitôt.
Ali enfouit son visage dans le pull qu'elle tenait toujours à la main et se remit à pleurer. Elle ne s'était jamais sentie aussi abandonnée.
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