Les affaires reprennent ||| Aethelwold + tout ceux qui le veulent |||

NEUTRE

Gabin avait passé toute l'année suivant sa sortie de Poudlard à explorer le monde, ça lui a également permis de s'éloigner au maximum de son père dont les relations ne s'étaient pas tellement apaisées et puis oublier Nina qui était repartis en Norvège sans plus lui donner de nouvelles. Il avait gouté tous les alcools du monde et s'était fait plein de copains de beuverie. Il n'y avait pas à dire, il avait passé une soirée épique mais bon il y avait eu quelques petits trucs qui lui manquaient, sa Nia, Moran avec qui ça s'était terminé un peu bizarrement, sa vie, son quotidien. Il était donc revenu à Londres la tête rempli de souvenirs, sûrement quelques neurones en moins dû à l'ingurgitation de l'alcool un peu trop important et des connaissances dans le monde entier. Pour fêter dignement son retour, il avait organisé LA soirée du moment, alcool à flots, bonne musique, quelques suppléments pour faire planer ses invités, bref tout y était. Ca lui rappelait les soirées clandestines de Poudlard. Il espérait vraiment que le nom de Moran ainsi que le sien seraient sanctifiés à jamais pour tout ce qu'ils avaient apporté. Il esperait avec sa petite fête revoir de vieilles connaissances et lié un peu avec son passé. Et après il devrait songer sérieusement à discuter avec Moran, Nia et voir leur bébé (un bébé sérieusement, il avait encore du mal à s'en remettre !)
A 23h tout était prêt pour recevoir ses invités et à passer une nuit folle de débauche, d'alcool, de drogues et pourquoi pas de filles !

La fin de journée sonnait chez Sorcière Hebdo et tandis que Docteur Love se préparait à partir une note de service atterrit sur son bureau. Il l'a regarda un instant, se demandant si, vu l'heure, ça valait vraiment le coup de la lire. Ça pouvait être du travail en plus donné par la rédactrice en chef, ça pouvait être au contraire une remontrance ou simplement une note d'information... Il n'en serait rien tandis qu'il ne l'ouvrirait pas pour la lire c'était certain... La curiosité faisant partie intégrante de sa vie, l'ayant poussé à faire et voir tant de choses durant ces nombreux voyages il ne put résister à l'envie de savoir ce qui pouvait bien y avoir écrit dessus. Il l'ouvrit, priant intérieurement pour que ça ne soit pas du boulot en plus, mais fut agréablement surpris de voir qu'il s'agissait simplement d'un mot d'une de ces collègues disant : "Hey DL, ce soir y a une fête chez Olivander Jr , j'ai pensé que ça pouvait t’intéresser si tu n'aies pas déjà au courant bien sûr... voilà l'adresse [...] À bientôt ! Bises. Betty. "

Pheobus s'étonna, non pas de recevoir ce genre de note, ni de son autrice, mais plutôt du faite qu'il n'était pas au courant de cette fête. Fut un temps où le journaliste était au fait de tous les événements de type festif organisés à Londres ou ailleurs. C'était il aussi ramollie que ça pour qu'il ne soit pas renseigné de cette soûlerie ? La question resta en suspend, Bus n'ayant pas de réponse dans l'instant ni la tête à y réfléchir. Il plia le bout de papier et le mis dans la poche de sa veste prenant la décision d'y participer se prouvant à lui-même qu'il n'était pas si amorphe que ça !

Après être rentré chez lui via la poudre de cheminette, après avoir fait une petite sieste,mangé un morceau, pris une douche et s'être fait tout beau, enfilant un costume gris clair sur une chemise noire ouverte au col, il finit par se parfumer et se concentra pour transplaner jusqu'à chez Gabain Olivander. Il arriva quasi instantanément sur place et sans un accro, ce qui était logique pour lui qui avait tellement l'habitude de se déplacer comme ça... Il remit son veston correctement en tirant légèrement dessus et faisant l'un de ses plus beaux sourires il dit d'une voix claire :" bonsoir !"

Æthelwold ne travaillait pas au Tsarducks ce soir là. Son patron était venu le voir en plein service de l'après-midi pour lui dire de prendre sa soirée. Il s'y attendait. Cela faisait déjà plusieurs semaines que le propriétaire du Coffee Bar lui sommait de poser ses jours de congé. Le jeune homme n'en était pas tout à fait ravi, à vrai dire. Cela lui faisait toujours quelques précieux galions en moins sur son parchemin de paie. Dépité, il avait prévu de passer sa soirée dans son petit appartement à faire du ménage dans ses affaires.
Mais un certain ami ne fut pas de cet avis. Cet ami débarqua chez lui un peu à l'improviste en milieu de soirée pour le pousser à s'apprêter pour aller en soirée ! Æthelwold n'avait opposé que très peu de résistance et avait enfilé une chemise à carreaux et un jean taille haute. Une petite demi-heure plus tard, ils arrivèrent à cette soirée organisée par Gabin Ollivander.
Le serveur ne se sentait pas vraiment dans son élément. On ne pouvait pas dire qu'il se rendait à beaucoup de soirée contrairement à beaucoup de personnes de son âge. La soirée venait à peine de commencer et il arpentait les pièces de l'appartement tandis que son ami l'avait déjà abandonné au profit de la boisson et de la socialisation. Il se servit timidement un verre de jus de citrouille dans lequel il trempa ses lèvres. Il grimaça en constatant qu'on y avait versé du rhum. Bon bah tant pis. Il vit au loin l'organisateur de la soirée. Il se sentit obligé de s'approcher. Il le salua.
« Bonsoir. Cela ne dérange pas si j'emprunte les toilettes au cours de la soirée ? »
Æthelwold était en parfait décalage avec l'ambiance. Il jeta un œil à l'homme, Phœbus, qui venait de débarquer comme une star.

ORDRE DU PHÉNIX

La journée avait été terriblement longue pour les esthétimages du salon de beauté lorsqu'une employée du ministère, encore jeune et inconnue de la gazette, était venue refaire sa mise en pli. Elle s’appelait Dolores Ombrage et, pour le dire poliment, elle avait fini de faire vomir du rose à toutes les pauvres employées affairées autour d’elle… Marlene avait donc décidé, comme bien souvent après ses journées de travail les plus éreintantes, de se changer les idées en allant faire un tour chez Wilda et Hestia. Bien surprise, une fois là-bas, d'avoir les pieds en pleine soirée ! Il n’était pas difficile de deviner à son look (robe rose de boulot, chignon à moitié défait, profondes cernes et teint cireux) qu’elle n’avait pas spécialement reçu la bonne invitation par hibou qui allait bien …

Pas mal de sorciers étaient déjà agglutinés dans le couloir avant d’arriver à la porte et elle parvint en passant sous leurs aisselles, tâche peu aisée du haut de son presque mètre quatre-vingt, à atteindre l’entrée. C’était un peu bizarre de se retrouver en plein coeur de cette fête comme elle avait perdu le contact avec la plupart de ses anciens camarades, elle adressa à quelques uns qu’elle reconnut des sourires, on les lui rendait, ne les lui rendait pas, ça dépendait. Aucun sorcier ne l’empêcha en tout cas, et c’était heureux, de poursuivre son passage jusqu’à une bonne bièrraubeurre aussitôt décapsulée dans un pschitt salvateur. « J’ai besoin de me mettre une de ses races de goule - elle reconnut alors à quelques mètres la voix de son grand-frère - mouais ... ou pas ».

Æthelwold était en train de parler à Gabin, qu’elle connaissait bien mal et dont elle ignorait encore la qualité d’hôte de la soirée, et elle leur passa à côté sans s’inviter dans leur discussion. La sorcière avait maintenant dans les mains deux bièrraubeurres décapsulées, une qu’elle tendit à Phoebus, l’autre qu’elle conserva pour elle. « S'lut Bus ! ». Elle n’avait pas pu s’empêcher de lui décrocher un sourire légèrement amusé du fait de la situation, c’était la première fois que frère et soeur se retrouvaient dans une même soirée. Les barbecues en famille, aussi généreux en bièrraubeurres puissent-ils être, ça ne comptait pas vraiment. Elle trinqua naturellement avec lui avant de boire une première gorgée de sa boisson.

ORDRE DU PHÉNIX

Si Gabin avait osé lancer ce party une semaine auparavant, Wilda l’aurait tru-ci-dé. Par chance, il avait fait preuve de plus de jugeotte que d’inviter l’entièreté du chemin de traverse en pleine finale de la saison régulière. Il avait même tapé un coup incroyable en organisant une fiesta pile au début de la pause entre la saison régulière et éliminatoire, alors qu’elle en était à sa première saison dans ‘équipe des Harpies de Hollyhead – pas l’équipe de réserve, la vraie maintenant – et qu’elles s’étaient classées pour les éliminatoires! Bref, était-ce nécessaire de préciser que la poursuiveuse avait déjà un long verre dans le nez et qu’elle était prête pour que cette soirée dééééchiiiiireeeee!

Le verre de pur feu à la main, la brunette reconnue dans la foule le chignon de sa bonne amie Marlene, sur laquelle elle se jeta, surexcitée. « Mickinnon! » hurla-t-elle en passant son bras autour de ses épaules sans trop remarquer que son amie parlait déjà à un beau vieux monsieur, « ma belle, j’espère que tu es prête, car ce soir je te présente mon tout nouveau cousin. Range ton badge de vierge, tu vas voir, nom de Merlin, il est plus chaud qu’un feudeymon! » déblatéra-t-elle en poussant un soupir exagéré pour bien appuyer le drame qu’était leur appartenance à la lignée des Nott. « Bon, tu es d’une beauté naturelle éclatante mon amie, mais je remets en doute ton choix vestimentaire » continua-t-elle en pointant son uniforme de job, « hésite pas à aller piger dans mon garde-robe pour montrer ces belles boules » conclu-t-elle en lui poussant les deux boules vers le centre, sans gêne, sachant très bien que ça l’agacerait. La poursuiveuse remarqua alors que le grand homme n’avait pas bougé et les regardait encore. « Oh, vous êtes ici ensemble? » couina-t-elle en réalisant sa bêtise. Il n’y avait que Wilda pour s’imposait au milieu d’un couple et insister pour leur présenter un tiers. C’est ça, boit une gorgée l’Harpie.

COTÉ DU BIEN

Moran avait maintenant la réputation d'être un homme rangé, avec une femme et un enfant. Pour autant, Gabin donnait une soirée et il n'avait pas franchement laissé le choix à Moran ou Gardenia de venir. Aedhan était chez ses grands-parents à Callender et de ce fait, Gardenia et lui pouvaient y aller l'esprit tranquille. « J'te jure j'espère qu'il n'y aura personne d'indésirable » - un Amour ce Moran - « genre... Toi ». L'écossais afficha un sourire ouvertement provocateur à l'encontre de sa femme, avec ses dents de travers avant de se prendre un coussin lancé à toute vitesse dans la pièce. « On se retrouve là-bas, Pitiponk ! ».

Transplanage admirable pour quelqu'un qui avait eu son permis de justesse mais voilà. Moran venait d'arriver sur le pas de la porte et il toqua. La porte s'ouvrit sur Gabin et le jeune homme afficha un grand sourire : « Salut vieillard ! » - il lui serra la main avant de lui faire un hug pour rentrer dans l'appartement - « tu m'as tiré d'une soirée d'angoisse à batailler dans la cuisine avec ta cousine. Elle va pas tarder ». Il lui fit un clin d'oeil avant de s'avancer dans la pièce, il y avait déjà quelques personnes et de la musique en plus de cela. Moran aperçut quelques têtes connues, Gabin s'occupait d'accueillir le petit peuple aussi ne resta-t-il pas avec lui. Il s'aventura dans la pièce et là. Marlene McKinnon, la seule, la vraie l'unique. « Wilda ! » l'interpella-t-il en souriant largement de la même façon, « tu dates, ça fait un demi-siècle que je t'ai pas vu avec Darius ! ». Il se tourna vers Marlene en affichant son fameux sourire goguenard. Il se rappelait très bien de la dernière fois qu'il avait discuté avec elle, sans doute lui avait-il laissé un souvenir indélébile, d'ailleurs : « Salut McKinnon, toi aussi, ça fait longtemps ». Elle se rappelait probablement de la même manière que lui leur conversation sur la taille des baguettes dans une vieille salle de classe de Poudlard.

NEUTRE

23 heures étaient passées depuis un petit moment quand Athos se souvint tout à coup de l’invitation qu’il avait reçue. Avoir de la famille lui faisait toujours une sensation bizarre dans le ventre. Une famille qu’il avait, accessoirement, failli chambouler en écoutant ses pulsions de mâle. L’acte manqué était une bénédiction dans ce cas, et Athos ne saurait jamais assez remercier le fabuleux imprévu de Wilda. Wilda qui l’avait invité ce soir à passer une soirée chez elle, où l’alcool coulerait à flot et où ses vieux démons le hanteraient probablement, lui qui s’efforçait de ne plus prendre de substances illicites depuis un petit temps.

Pourtant, Athos avait sa soirée libre et une envie certaine de faire la fête. Cela faisait bien longtemps qu’on ne l’avait pas convié à ce genre d’événements, lui qui était plus habitué aux beuveries dans des bars insalubres. Était-ce sa place ? Ne devait-il pas laisser Wilda profiter de sa soirée, plutôt que de venir et regretter ne serait-ce qu’une seconde qu’ils partagent suffisamment d’ADN pour se refuser à commettre l’irréparable ? Mais au fond de lui, il crevait d’envie d’y passer une tête : la semaine avait été rude, et il méritait un peu de s’amuser finalement. Qui sait, il y aurait sans doute quelques filles à croquer, et de l’alcool gratuit, la garantie d’une soirée délicieuse?

Athos transplana donc chez Wilda sans trop réfléchir, le corps déjà imbibé de quelques verres qu’il avait partagé avec des compagnons d’infortune. La musique couvrait la majorité des conversations, et Athos ne prit pas tellement la peine de chercher Wilda. Du moins au début. Il préféra regarder alentours, et observer cette euphorie ambiante caractéristique des débuts de soirée. Les gens étaient déjà nombreux et il se remercia mentalement d’avoir oublié l’horaire indiqué, lui qui était si ponctuel d’ordinaire. Il pouvait évoluer en toute discrétion parmi la foule, invisible au milieu des gens qui ne tenaient pas suffisamment l’alcool pour garder un semblant de dignité.

Finalement, il aperçut au loin sa cousine en pleine conversation et jugea poli d’aller la saluer. Certes, Athos n’était pas le cousin idéal, mais il avait quelques manières. Attrapant au passage un verre d’un alcool inconnu que quelqu’un venait de servir, il le but d’une traite ou presque avant de rejoindre la joueuse de Quidditch. « Salut cousine » lui lança-t’il en trinquant avec elle. « Merci pour l’invitation. Ca me rajeunit de quelques années. » confia-t’il avec une honnêteté due à l’alcool qui coulait dans ses veines. Sa dernière soirée du genre remontait à Poudlard, avec Addison. Et à ses voyages d’exilé, mais il préférait ne pas y penser maintenant.

NEUTRE

Gabin pouvait être fier de lui ! Sa soirée était une réussite, il voyait défiler des visages, parfois connus, parfois plus vagues. Il commençait à avoir un petit coup dans le nez ce qui lui permettait encore plus d'apprécier la compagnie de ses convives. Un garçon à l'allure un peu déguigandé vint lui poser une question étrange. Est ce qu'il avait trop bu au point de ne pas les phrases correctement ? "Mes toilettes ? Mais non bien sûr, tu vas pas transplaner chez toi pour pisser !" Enfin ? peut-être bien que si ! Bref "Qu'est ce que tu bois ? Ca ne m'a pas l'air bien fort et ta l'air un peu trop sobre ! Tu veux pas un petit verre de Whisky pur feu ? Importé direct de mon meilleur pote en Ecosse ! Une vraie pépite"Il switcha les deux verres et embarqua l'autre qu'il gouta, un jus de pisse de golelins aurait été meilleur ! Il le laissa profiter de sa soirée et s'éloigna vers d'autres invités.

Il vit McKinnon arriver en drôle de tenue d'ailleurs ! Mais bon comme on dit chacun ses goûts et ses couleurs, il aurait été bien mal de juger cette dernière. Il la vit avaler un bière en voilà une qui avait soif, ca le fit un peu rire. Il se resservit un bon verre de whisky dont il s'enfila la moitié cul sec, voilà qui n'allait pas arranger sa soirée. Sa très chère coloc débarqua comme une tempête mais était-ce vraiment surprenant de sa part ??!! Elle était sublime dans sa robe ! Il la vit rejoindre sa copine et un inconnu, décidément il était temps qu'il se remette à la page, sa connaissance des gens laissait globalement à désirer mais bon il s'en fichait un peu là tout de suite ! Et là le plus beau arriva ! "Vieillard ? Tu t'es vu ? C'est quoi cette barbe ?!" dit-il en riant tout en lui rendant sa poignée de main. Son meilleur ami, celui qui avait entre autres coucher avec sa cousine chérie ce qui entraîna un super mignon neveu pour lui mais une situation légèrement bizarre, il faudrait bien qu'il s'y fasse un jour ou l'autre. Et puis il avait toujours trouvé qu'ils allaient bien ensemble même si c'était toujours bizarre ! "Je vois que c'est toujours aussi rose entre vous, félicitations pour le mariage d'ailleurs !" Il était content de savoir que sa cousine les rejoindraient bien qu'en différé, il avait un peu peur qu'elle reste à la maison pour s'occuper du petit, mais ils devaient avoir trouvé une solution ! Moran s'éloigna dans la pièce et lui se retrouva seul une fois de plus, c'était le chemin de croix des hôtes après tout.

Il alla se resservir pour la jenesaiscombientième fois de la soirée et décida de se mêler au gros groupe de la soirée dont deux têtes lui semblaient globalement inconnus, un barbu baroudeur et un petit jeune avec une tête de boys band. "Wilda ! T'es trop belle" dit-il pour entrer l'air de rien dans le groupe. "Vous faites un joli petit couple vous deux" dit-il à l'attention de Marlène et l'homme à ses côtés !

Il pensait faire sensation, il pensait être vu et reconnu, surtout avec son "bonsoir" si allègre et plein d'énergie, mais il remarqua bien vite qu'il n' y avait pas encore masse de monde dans la soirée. Il eut pour réponse quelques petits sourires et un ou deux saluts de la main pas vraiment très expressifs...

Le journaliste fit quelques pas dans l'appartement, lieux dans lesquels était organisée la petite, ou plutôt grosse fête, afin de se diriger vers l'endroit où l'on pouvait se servir à boire. Il prit une bouteille de bièrraubeurre et commença à la boire ... peut-être un peu trop rapidement puisqu'il ne lui fallut que trois gorgées pour la vider. La vitesse à laquelle il descendait sa bièrraubeurre était proportionnelle à la déception qu'il avait ressentie de ne pas avoir enjoué plus de monde que ça. Faut dire aussi que la soirée venait à peine de commencer et les invités arrivaient de plus en plus nombreux. Mauvais timing se dit-il se déplaçant un peu croisant sur son chemin un jeune homme semblant avoir une envie pressante ...

Docteur Love finit son chemin en se posant contre un rebord de porte, observant les personnes présentes, celles qui arrivaient tout en se demandant s'il n'allait pas finalement s'éclipser ... Une jeune femme passa devant lui et lui dit "bonsoir" avec un grand sourire... Ce n'était peut-être pas le bon moment pour partir. Il tourna la tête, déviant son regarde de la porte d'entrée pour répondre à la sorcière avec l'un de ses sourires charmeurs un "hello vous" qui se voulait accrocheur. Il allait prendre son élan pour rejoindre la donzelle qu'une très familière lui dit salut, ponctuant sa parole du surnom que seuls ses proches utilisaient pour lui. Bus tourna la tête et se trouva nez à nez avec sa petite soeur, Marlène, deux bièrraubeurres dans la main, en tendant une pour son frère.

Phoebus sourit naturellement en voyant sa cadette, lui rendant ainsi le sourire qu'elle lui avait adressé. Tout en prenant sa bouteille, il remarqua la tenue de cette dernière ainsi que son visage fatigué. Immédiatement il vint lui poser un baiser sur le front et lui répondit : Salut soeurette ! Je suis surpris, mais content de te voir ici, ça change des repas de famille à la maison ! Ca va toi ? Tu as l'air si ... il n'eut pas vraiment le temps de finir sa phrase qu'une jeune femme vint le couper d'abord en hurlant le nom de famille de Marlène puis en se jetant sur elle passant sa main autour de l'épaule de la blonde. L’excentrique ne s'arrêta pas là , disant à Marlène qu'elle allait lui présenter son cousin, qu'elle devait ranger son badge de vierge, car il était chaud comme la braise ... le tout devant Bus qui commençait à ressentir une gêne au fond de son ventre. Certes Marlène et lui étaient proches, mais il n'avaient pas encore parlé sexualité ensemble ce qui rendait le moment embarrassant... Ce n’était rien puisque, vraisemblablement l'amie de sa frangine, vint lui toucher la poitrine pour la faire devenir un peu plus ronde... Le moment était devenu clairement malaisant, si bien que Phoebus ne sut pas où se mettre pendant quelques secondes... La scène aurait pu être grisante voir même excitante, une femme qui en touche une autre, malheureusement la "peloté" était sa petite soeur , rendant la scène relativement malsaine pour le journaliste. La conclusion fut peut-être l’apothéose de la gêne quand la brune demanda si Phoebus et Marlène étaient ensemble ...

Immédiatement le sorcier s'offusqua, faisant un pas en arrière avec un visage plein de dégoût, ne pouvant s'imaginer être avec sa soeur, l'inceste lui donnant envie de rendre. "Nooon !" Beugla-t-il ... "c’est ma soeur par Merlin !" Il s'apprêtait à lui dire à quel point la situation était embarrassante, sûrement plus que s'ils avaient été ensemble, mais il fut frappé par une évidence qui ne lui avait pas sauté au visage avant, en regardant la jeune femme tripoter Marlène ... "attendez ... vous ... vous êtes Wilda Griffiths !! Vous êtes la poursuiveuse des Harpies !!!

Toute la gêne de la scène précédente s'envola en une fraction de seconde. Le visage décomposé de Bus changea du tout au tout, ses yeux s'écarquillèrent, un large sourire fendit ses lèvres et son coeur se mit à battre bien plus vite. "Ho my gad !" s'exclama-t-il surpris de ne pas l'avoir reconnus plus tôt. " je n'y crois pas ! Wilda Griffiths ! Si j'avais su, je me serais habillé bien mieux ! " bafouilla-t-il à moitié, encore étonné de cette rencontre. Il tapa le bras de soeur d'un léger revers de la main en lui disant sur un ton interloqué "t’aurais pu me dire que tu connaissais la jeune, talentueuse, et si jolie , Wilda Griffiths !" Sa main partit directement prendre celle de la poursuiveuse pour lui serrer, un peu trop d'ailleurs ... Je suis un grand fan des Harpies ! Je suis fan de Quidditch au départ, mais j'aime tout particulièrement l'équipe des Harpies. Vous avez fait une super saison régulière j'ai hâte de voir les éliminatoires ! continua-t-il ne lui lâchant la main qu'après avoir fini ses compliments.

Il aurait voulu lui en dire plus, l'accaparer, mais il fut coupé par un homme plus jeune que lui qui salua Wilda puis sa frangine. N'ayant pas de salutation de sa part Bubus leva juste le menton en guise de civilité. Puis ce fut autour d'un autre jeune homme de venir saluer Wilda comme sa cousine, sans se donner la peine de saluer les autres lui non plus. Phoebus ne dit rien et ne fit rien tout en comprenant que le cousin aussi chaud qu'un feudeymon que Wilda voulait présenter à Marlène était ce type. Il le reluqua, réflexe de grand frère, afin de juger si le prétendant était assez bien pour sa petite soeur ou non.

Pour finir ce fut Gabin, l'instigateur de la soirée qui vint se mêler au groupe, complimentant Wilda, qui était effectivement très belle avant de remettre sur le tapis le faux "couple" que Phoebus et Marlène formaient aux yeux des autres.

Docteur Love le reprit aussitôt d'un ton clair :" déjà bonsoir messieurs, la politesse ce n'est pas pour les trolls et ensuite non ! Juste non, Marlène et moi nous ne sommes pas en couple, on n’est pas ensemble. Ouvrez bien vos esgourdes, car je ne le répéterais pas, nous sommes frères et soeur !" par un geste très protecteur il prit sa cadette dans le creux de son épaule jetant son regard sur Athos et Gabain. "alors oui, cette jeune femme est très jolie, c'est clairement de famille, mais c'est ma frangine !

Il espérait avoir été clair une bonne fois pour toutes. Il espérait aussi s'éviter une autre situation gênante tout autant qu'avoir mis les points sur les i aux jeunes mâles, en leur montrant que son grand frère était là et qu'ils feraient mieux d'être prudents s'ils voulaient entreprendre quoi que ce soit avec Marlène.

Ceci étant fait, gardant sa soeurette dans le creux de son bras encore un peu, toute son attention se fixa à nouveau sur la Harpie avec laquelle il aurait bien aimé continuer la soirée ....

ORDRE DU PHÉNIX

C’était assez rare de voir une soirée dégénérer après une simple gorgée de bièrraubeurre, et c’est pourtant cela qui manqua de se passer. Marlene en avait connu tout un tas des moments gênants dans son existence vieille de dix-huit années mais déjà, la fête se hissait en bonne place. Les seules belles boules qui grossirent sous les doigts tripoteurs de sa meilleure amie furent ses yeux bleus (d’outrage, qu’on se le dise). Elle raccommoda bien vite sa robe de travail tandis que des échanges grotesques, pour une fois, se tenaient sans elle. La bonne nouvelle (pourvu qu’elle ne tourne pas en mauvaise) était que Phoebus et Wilda avaient l’air de bien accrocher. « Tu peux la tutoyer, Bus » lâcha-t-elle simplement en buvant une nouvelle gorgée de sa boisson avec un fin sourire. Caradoc et Phoebus s’amusaient trop souvent de l’exubérance de leur petite soeur, il était temps qu’ils constatent que cela n’était rien en comparaison à l’une en particulier de ses meilleures amies.

Moran Powell déboula à son tour et cela était bien étrange pour Marlene de constater qu’elle appréciait pour une fois le flegme qu’il apportait avec lui. « Salut Powell ! ». Dans son sillage, Athos. C’était lui le fameux cousin de Wilda ? Sacrée surprise ! Et quitte à rêver de perdre une seconde fois son badge de vierge, elle scanna plutôt le salon à la recherche de l’ami, commun, qui les avait fait se rencontrer. Comme elle ne savait pas encore quoi penser de cette rencontre par ailleurs, elle se contenta de lui adresser un sourire. Un ancien de l’école les rejoignit à son tour avec une blague qui n’était pas plus drôle la deuxième fois. Elle avait oublié son prénom mais pas qu’il avait à une époque léché la glotte de Bertha Jorkins. « Vous avez conscience que les stats à une soirée sorcière c’est que les invités partagent le même nom plutôt que le même lit, non ? Les deux à la fois à la limite si tu pointes dans le registre de Nott … » plaisanta-t-elle gentiment. Elle se laissa trimbaler par l’épaule comme un sac à patates par le solide steak que son frangin était et, une fois sa pleine liberté de mouvement retrouvée, eut un mot pour Moran, soufflé du bout des lèvres, à moitié perdu dans le goulot de sa bouteille. « C’est mieux que je ne vous présente pas … ». Qu’est-ce qu’elle en avait écrit des courriers personnels au fameux médico de l’amour pour lui raconter ses meilleurs moments avec l’ancien serpentard ! « Tu deviens quoi alors, papa chouette ? » dit-elle plus audiblement. Bien sûr, elle savait que ce surnom de ‘papa chouette’ avait depuis pris une autre dimension. Mais pour le reste, disons que les destins des diplômés autour lui étaient mieux connus que le sien.

ORDRE DU PHÉNIX

On aurait pu dire, qu’en sortant de sa chambre pour rejoindre la soirée Wilda était arrivée avec l’ambiance, À peine avait-elle pris d’asseau la poitrine de son amie, que tous les convives semblaient s’agglutiner auprès d’elle – d’un autre côté, les contacts entre femmes avaient toujours attirés les curieux. « Je date ! C’est Dada qui est devenu autant sorteux de mon père » se défendit-elle à la perche de Moran alors qu’elle était tout aussi coupable, engloutie par sa nouvelle carrière et ses études qu’elle mettait peu à peu de côté. Tout se passa en même temps, la pique de Moran, les gros yeux de Marlene, l’arrivé de son cousin, lequel gagna son attention. « Athos ! » cria-t-elle en lui sautant très brièvement dans les bras histoire de saluer sa famille comme il se devait. Wilda était certaine qu’il détesterait, ce qui la motiva encore plus à s’exécuter. « J’ai tellement de gens à te présenter… » commença-t-elle alors que Gabin arrivait en lui volant un compliment au passage – cela lui faisait toujours un peu étrange lorsque son ex, maintenant son coloc, la complimentait, d’autant plus qu’elle était vêtue d’un simple t-shirt de Quidditch trop grand et d’un short de sport, la soirée se déroulait dans le confort de son appartement après tout. « Merci Bine! » lui offrit-elle quand même en reportant son attention sur le duo que formait Marlene et le grand inconnu, qui eu la vivacité d’esprit de dissiper le quiproquo. Ohhhhh c’était un des frères de son amie, le timing de présenter un chaud lapin à cette dernière n’était peut-être pas le mieux choisi.

Contre toute attente, le grand frère de McKinnon perdit toute sa contenance et se transforma d’un coup de baguette en une groupie frôlant l’hystérie. « Euh » dit-elle perdue en lançant un regard amusé à l’esthémage avant de tourner son malaise en blague – la poursuiveuse n’était défensivement pas encore à l’aise avec quelconque forme de fame, ni ne pensait en mériter – « tu vois McKinnon, ton frère, lui, sait comment m’apprécier à ma juste valeur. Tu devrais prendre exemple sur lui ». Malgré sa gène, elle tendit sa main à son fan pour le saluer avec professionnalisme « Wilda, enchanté. Tu es ‘Doc ou ‘Bus? En tout cas, merci pour ton soutien, on a très hâte aux éliminatoire… on est prêtes à botter le derrière des Falcons! » s’enorgueilli-t-elle un brin en espérant qu’il y avait un fan de cette équipe dans la salle : les fans des Falcons avait cette réputation d’être susceptible…fallait que penser à Anselmus pour en avoir la preuve.

Marlene fit un commentaire trop à point sur les tendances consanguines des Nott – lequel était son nom de famille officiel rappelons-le et le nom de la mère d’Athos ici présent. « Tu serais surprise…semblerait que les Nott se découvre une conscience de nos jours » grommela-t-elle en buvant une gorgée de son Whisky et en observant à la dérobé son cousin, maudissant qu’ils partagent le même sang et le même « hot factor » définitivement. L’alcool lui poussa une sournoise réflexion selon laquelle les ébats entre cousins ce n’était pas la fin des citrouilles – c’était même une tradition familiale non? – et Wilda espéra que Galaad pointe son nez à cette soirée pour lui sauver une fois de plus la mise.

NEUTRE

Quand sa toute nouvelle cousine lui sauta dans les bras, Athos ne s’attendit pas à une telle réaction. À part dans ses relations charnelles, il n’était pas vraiment du genre… tactile. Et il ne pouvait décemment pas l’être avec Wilda, merci la génétique. L’enlacant maladroitement avec son verre à moitié vide, il essaya de maintenir une poker face quand elle lui parla de lui présenter du monde. Au fond de lui, il espérait vraiment qu’elle ne l’avait pas invité pour lui faire faire la tournée de ses potes. Comme souvent, Athos n’avait pas envie d’être le centre de l’attention. Encore moins dans une beuverie de teenagers ou presque. Pire, si elle commençait à lui présenter des filles, ça ne serait pas tellement pour le mettre à l’aise. Il fallait qu’il s’extraie de là rapidement, et s’alcoolise un peu si la soirée devait tourner comme ça.

Heureusement, un groupe se forma rapidement, et Athos passa en mode observateur. Il croisa du regard Marlène, et lui adressa un signe de tête en guise de salut. Le monde était si petit finalement. Elle sembla chercher quelqu’un du regard, peut-être Shannon, et Athos devait bien avouer que la compagnie de son pote de toujours lui ferait du bien. La jeune femme avait qui il avait eu une conversation fort amusante était accompagné d’un grand type qui se prenait pour le roi de la fête visiblement, et qui parlait fort, attirant tous les regards ou presque. Pathétique, jugea Athos mentalement. Le gars lui disait quelque chose, sans doute une connaissance de Poudlard. En tout cas, il semblait courroucé qu’on puisse le croire en couple avec sa soeur, Marlene donc. Et surtout, surtout, il semblait être un fan absolu de sa cousine. La scène qui suivit était d’une gêne sans nom, et Athos trouva refuge dans son verre pour éviter de montrer à quel point tout cela lui paraissait ridicule. Lui qui détestait tant le Quidditch… Il ne comprenait pas qu’on puisse à ce point être dans tous ses états. Mais l’enthousiasme de sa cousine prit le dessus, et il afficha un sourire de circonstance tandis que le grand type le regardait avec un air étrange. Un air protecteur, comprit-il.

La suite était encore plus triste à regarder. Certes, Athos n’avait pas salué le début de groupe en arrivant, parlant à sa cousine avant de se fondre dans la masse ensuite, c’était son plan. Il lui parut bon de repréciser qu’il n’était pas en couple avec sa soeur. OK buddy, on a compris… Athos fit un effort surhumain pour ne pas lever les yeux au ciel. Si tant est qu’il ait des vues sur Marlene, ce qui n’était clairement pas le cas au vu de leur dernier échange, Phoebus avait suffisamment marqué son territoire pour qu’il évite ce genre d’ennuis. Qu’il lève la patte sur elle aurait presque été aussi subtil. Paradoxal de la part d’un type qui reluquait sa cousine avec une insistance pareille. Un sourire sarcastique traversa son visage et il se mordit très fort la langue pour se retenir de lui balancer une vanne. Mais il ne voulait pas mettre sa cousine mal à l’aise, ni se prendre un pain minute 5 après son arrivée à la soirée.

La remarque de Marlène sur le registre des Nott arriva pile quand il eut terminé son verre, et heureusement. Wilda lui avait-elle parlé de l’étrange situation qu’ils avaient vécu quelques semaines plus tôt ? Il échangea un regard avec elle, un regard qui en disait long et sa réponse le fit rire. « Aux imprévus salvateurs... » lança-t’il en remplissant à nouveau son verre avec une bouteille qui trainait non loin, et levant son gobelet devant le groupe, faisant un petit clin d’oeil à Wilda qui serait la seule à comprendre son sous-entendu. Que Merlin bénisse cet imprévu, quel qu'il soit. Même si bon, l'ignorance aurait pu excuser un dérapage, non ?

Reportant à nouveau son attention sur Phoebus, la grande gueule de la soirée, Athos eut envie de s’amuser un peu. « J’ignorais que Marlène avait un frère… » commença-t’il, sous-entendant ainsi qu’il la connaissait, même si peu. Il n’en saurait rien. « Alors, Doc… » poursuivit-il en appuyant bien sur ce titre. « Qu’est-ce que tu fais de beau dans la vie, à part encourager l’équipe de ma charmante cousine ? » Il n’avait pas dit ça pour insister sur l’incident de la dernière fois. Il voulait juste faire remarquer à Phoebus que son regard n’était pas passé inaperçu, mais qu’il était suffisamment mature, et Wilda suffisamment grande, pour ne pas lui taper un sketch aussi ridicule. Mais sans doute ne remarquerait-il pas l'ironie de la situation.

COTÉ DU BIEN

Moran n'avait pas prévu qu'autant de monde se presse pour venir à une fête organisée par le cousin de Gardenia. Non pas qu'il n'avait pas confiance en ses capacités à rameuter du monde, mais disons que voir des individus d'un certain âge ça l'étonnait. Il était beaucoup moins surprit, en revanche, de voir Wilda et Marlene.
La première, cela faisait une éternité, malheureusement qu'ils ne s'étaient pas vu. Il se rappelait plutôt bien de la fête d'anniversaire de la jeune femme et il lui semblait qu'à l'époque, ils avaient fait une sacrée équipe de beuverie en beer-pong. Mais il était peut-être aussi trop saoul pour se souvenir réellement de quoique ce soit pendant cette soirée.
La seconde, eh bien, cela faisait aussi une éternité qu'il ne l'avait pas vu, pour la bonne et simple raison qu'elle ne faisait pas franchement partie de son cercle d'amis... En avait-il encore, des amis de toute manière ? Maintenant marié et papa, on ne pouvait pas dire qu'il avait du temps à perdre en soirée. Et d'ailleurs, où était Gardenia ? Le jeune homme la maudit de prendre tout son temps pour s'allonger les cils alors qu'ils faisaient déjà trois kilomètres. C'est que, un être vous manque et tout est dépeuplé, et l'écossais avait la fort bizarre impression de n'avoir rien à faire là. Gênance gênance... Le frère de Marlene semblait pourtant ravi d'être présent. Moran se dit que la politesse allait dans les deux sens, et que faire remarquer à quelqu'un qu'il ne l'était pas ne rendait pas le moralisateur plus poli. Il ne répondit donc pas à la leçon de morale pour qu'un sourire malgré tout éclaire le visage fatigué du jeune homme lorsqu'elle lui demanda ce qu'il devenait : « Je crois qu'il me faudrait plus qu'une soirée pour tout te raconter » répondit-il gentiment, « disons que je suis marié - et que j'attends ma femme qui met décidément des plombes à choisir la paire de basket qui suffit pour la soirée ». Il afficha un sourire qui montrait ses dents décalées. Il n'évoqua pas, délibérément, sa paternité. « Et toi alors ? Ton Rufus s'est trouvé une nouvelle chouette pour faire de toi la nouvelle marraine ? » - blague à part, Moran avait manqué d'étrangler la jeune femme lorsqu'elle le harcelait, il y a de ça quelques années, sur sa pseudo paternité. L'oeuf n'avait-il pas finit en omelette ?

NEUTRE

ft. young bloods ▬ Mai 1978

Ain't a party
til i walk in

Quand on était un professionnel de la désorganisation, arriver en retard était plus qu'une fatalité ; c'était un art. Seuls les débutants arrivaient en premier - se taper le malaise avant que le gros du groupe arrive, merci mais non merci. Arriver juste après, avec la majorité justement, c'était se fondre dans la masse. Pas mal. Mais ça demandait quand même de se préparer à temps. Donc pas la meilleure option non plus. Il s'agissait toutefois de ne pas arriver trop tard non plus, sinon les autres étaient déjà bien entamés, et à essayer de les rattraper on manquait quasi toute la soirée. Toute cette théorie, Galaad l'avait expliqué en long, en large et en travers à Aethelwold quand il avait essayé de le motiver à venir avec lui à la soirée de Gabin Ollivander.

Aethelwold et Galaad à la même soirée, alors qu'ils travaillaient tous les deux au Tsarducks ? Oui, le calcul était vite fait, il y avait comme un souci dans l'addition. Trop désireux d'aller à la soirée d'Ollivander, qui serait sans aucun doute the place to be ce soir à Londres, Galaad avait supplié sa petite sœur de prendre son shift pour la soirée. Un arrangement pas tout à fait dans les règles, mais eh, ça ne serait pas un problème si personne ne l'apprenait, pas vrai ? Malgré les efforts de lenteur de Galaad, son collègue était prêt si rapidement - comment diable faisait-il ? - qu'ils arrivèrent chez Gabin un peu trop tôt au goût de l'irlandais. Ce dernier eut vite fait de disparaître des yeux d'Aethelwold pour aller saluer plusieurs connaissance et, surtout, se descendre quelques verres. Si bien que ce fut avec une pinte à la main qu'il entendit la voix familière de Wilda. Il fallait bien qu'il vienne faire une soirée dans son appartement pour réussir à la croiser ces derniers temps ... Avec ses entraînements de Quidditch, elle était devenue plus overbookée qu'Antinéa elle-même. Un poil rancunier, Galaad fut tenté de l'ignorer, avant de repérer la personne qui l'accompagnait.

En reconnaissant le visage de Greyson, le jeune sorcier eut une grimace. Par Merlin, il espérait que ce n'était pas le date de Wilda ... Non qu'il soit possessif ou quoique ce soit, mais imaginer sa pote de beuverie fricoter avec ce type lui filait la nausée. Peu désireux cependant de déclencher un conflit ouvert, Galaad se contenta de passer à côté de Wilda en signalant sa présence d'une tape sur les fesses. Il lui adressa un clin d'oeil outrancier, leva son verre en direction de Greyson avec son sourire le plus faux cul, puis, profitant du fait que l'hôte de la soirée n'était pas bien loin, attrapa Gabin par les épaules pour le prendre à parti - ignorant au passage qu'il était déjà à demi engagé dans une discussion, car l'alcool ne l'avait jamais rendu subtil.
- Duuude, ça fait beaucoup trop longtemps ! Vas falloir que tu me racontes plein de choses ! Et je suis sûr que tu as une tonne de musique à me faire écouter, attaqua-t-il d'emblée, avec un débit et un enthousiasme à en faire rougir Wilda Griffiths. Leurs jours à Poudlard ne dataient certes pas d'hier, mais il avait toujours apprécié avoir Gabin pour discuter musique et guitare.

COTÉ DU BIEN

« Tu es sûr que tes parents vont réussir à gérer ? On sait jamais ? Tu sais des fois qu'il ne se sente pas bien et puis que tu vois quoi ! Tu m'imagines débarquer chez tes parents pour le récupérer, complètement HS. On va être beaux là à ... » Tais toi. Littéralement elle avait lu dans le regard de Moran qu'il fallait qu'elle apprenne à lâcher le chaudron, à laisser leur fils prendre son envol du haut de ses un an, surtout pour aller chez ses grands-parents. Il n'allait pas jouer au délinquant sous les ponts comme ses parents qui faisaient tout et n'importe quoi à Poudlard. Ce serait un ange. N'est-ce pas ? Elle priait Merlin pour que tout se passe bien. Et voilà qu'il en remettais une couche, elle lui ança un coussin à vive allure : elle ? une personne indésirable ? C'était Sainte-Mangouste qui se foutait de la charité ! Elle leva les yeux aux ciel. « Okay. J'ai compris. Je me tais et je vais chercher des chaussures, tu devrais y aller ! Je te rejoints, Dirico ! » cria-t-elle depuis la chambre tandis que son homme était dans l'entrée, elle entendit vaguement son surnom attitré avant de se concentré sur elle-même. Toute une histoire pour partir faire la fête, étrangement elle sentait que quelque chose allait mal tourner, restait à savoir quoi. Son gosse ou son mari ? Telle était la question. Quoi qu'il en soit, il était peut-être temps de se bouger, elle ne s'était même pas encore habillée et avait prévu une petite surprise pour Gabin et Moran. Elle s'empara de sa robe noire en cuir et enfila son collier en argent pour se donner un petit côté rock avant de s'attaquer à la surprise de la soirée. Gardenia Ollivander ressortirai ce soir, elle était définitivement de retour : d'un coup de baguette ses longs cheveux blonds se transformèrent en un joli rose bien tape à l’œil, pas au niveau de son bleu de toujours, mais le rose ce n'était pas si mal après tout ? Bottes en cuir aux pieds, elle transplana chez son cousin, lieu qui était presque chez elle, en soit.

Et si elle sentait que quelque chose allait mal se passer, heureusement il ne s'agissait pas de son fils, mais bel et bien de son époux. En effet, après s'être faufilée dans la foule sans avoir attendu qu'on lui ouvre - elle ne répéterait jamais assez mais entre cousins, les maisons c'était relatif - elle était tombé sur un échange plutôt intéressant entre celle a qui elle avait tout appris, celle qui la prenait pour une dévergondée, son mari, un type plutôt caliente et ce gars qui semblait pouvoir péter un câble d'une minute à l'aut... Ah ! Voilà. Un type qui pissait pas dans des bottes de cheval apparemment et si son époux ne réagissait pas, elle pour le coup en décida autrement. La Capitaine qu'elle avait été resurgit légèrement. « Bonsoir, bonsoiiiiiir ! Il y a du gaz dans l'air ? » déclara-t-elle au dit frangin de Marlène en débarquant au milieu de la conversation. Il était peut-être temps de passer une soirée calme et amusante, tout de même. « Il faut se détendre et s'amuser hm ? S'il vous plait ? » déclara-t-elle en lui faisant un immense sourire hypocrite. Ah, l'hypocrisie, cela lui avait manquer à un point. « Gardenia Ollivander Powell, enchantée. » fit-elle en tendant la main au bel inconnu qui se tenait aux côtés de Wilda. « Dis donc ma belle, tu m'avais cachée des connaissances si intéressante ! Comment tu vas ? » déclara-t-elle d'un clin d'oeil avant de saluer Marlene d'un coup de tête, ne sachant pas réellement si elle avait encore des a priori à son sujet. Autant tater le terrain d'abord.