Mesdames, messieurs, distingués professeurs, aujourd’hui est le grand jour : celui où je réussi enfin à séduire la si jolie Rosalyn Weasley et sa chevelure de feu. Je pousse un soupir en la regardant, elle qui est assise à l’autre bout de la table des rouges, à laquelle je me suis invité entre Moggy et Davey. C’est le dernier lundi de l’année, vendredi on se fait tous la malle direction la maison et si je ne vole pas le cœur de Rosalyn, je ne la reverrai jamais, elle qui gradue de Poudlard. Alors j’ai pensé à m’acheter une fiole de Felis Felicis pour mettre les chances de mon côté, mais vous savez combien ça coute ce truc? Ouais, la peau d’un cul de dragon et j’ai pas ces gallions. D’ailleurs, j’ai regardé, ça ne se vend pas chez Zonko et pas question que je le fasse moi-même. Malgré tout, je suis pas complètement sans ressource, mes yeux ont louché sur un autre fiole en forme de cœur qui indique une seule goutte et vous serez telle une vélane aux yeux de celui qui la boira. Gardez-vous bien d’en verser plus… C’était donc son plan, à peine une goutte, juste pour aider son look aux yeux de Rosa, pas plus, car il voulait quand même que son premier bisou soit consenti de part et d’autre. Une goutte c’tait pas plus mal que le maquillage dont s’affublaient les gonzesses, un brin trompeur, mais appréciable, y’avait pas d’mal pas vrai? Bref, le plan était en marche de toute manière, j’avais tout expliqué à ma fidèle Moggy qui était chargée de la mission de spike le jus de citrouilles de Rosalyn et j’avais été bien clair : une seule goutte ferait l’affaire, de toute manière, j’suis peut-être un peu maladroit, mais j’ai les mêmes géniteurs de mon frère, j’ressemble pas à un verracrasse. « C’t’aujourd’hui Dave que je fais le grand saut » j’lui balance alors qu’il bouffe son bacon à deux mains, un peu distrait. J’lai pas mis au courant de l’histoire du filtre d’amour, j’ai oublié de le mettre à jour sur le fait que le Felis Felicis c’est pour les gosses de riches. « À toi de jouer Mogg’, juste une goutte hein » je lui balance ensuite. Le stress s’empare de moi, j’ai un bouquet de fleurs dans les mains, j’lui laisse 10 minutes et après j’me lève pour aller les donner à Rosalyn et lui demander si son père est à Azkaban… vous savez, car il a volé toutes les étoiles pour les mettre dans ses beaux yeux. Dave à préapprouvé ma phrase que j’ai dégotée dans le Sorcière Hebdo, ça devrait faire l’affaire. Bon, j’fais tout mon possible pour pas observer Moggy s’exécuter, si je regarde trop Rosalyn et sa beauté frappante je vais me dégonfler. « Tu penses qu’elle va aimer mes fleurs » j’demande à Davey alors que j’me rend compte que les avoirs coincé dans ma poche de baguette n’avait peut-être pas été la meilleure idée : quelques pétales s’étaient détachés. C’est l’intention qui compte non?

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'Le dé ' : 2

Jyn, comme à chaque fois qu'il était temps de manger, s'empiffrait comme si elle avait quatre estomacs comme les chèvres. De toute manière, elle n'était que très rarement repue et elle était arrivée à l'idée, à force, qu'elle avait dans le ventre un puits sans fond lui permettant non seulement de manger à sa guise, mais également sans prendre un gramme. Quoiqu'il en soit, elle avait fini son plat énorme de rognons et s'attaquait désormais avec une joie certaine, à une tarte à la mélasse. Victoria avait disparu de la circulation quelques minutes auparavant pour une sombre affaire de devoir oublié en métamorphose, et la galloise n'avait carrément pas eu le coeur de la suivre. Elle préférait rester toute seule à la table des Poufsouffles à l'heure de pointe, pour manger comme si sa vie en dépendait. Elle coula un regard curieux vers Imogen Bubblington lorsque celle-ci apparu à ses côtés comme un patronus. « Elle est grave bonne » répondit Jyn avec enthousiasme, « tu devrais en prendre une part avant de ne plus en avoir ». La jeune fille se rappelait bien que Moggy avait les mêmes capacités gastriques qu'elle vu ce qu'elle lui avait montré comme compétence dans les cuisines quelques temps auparavant. En finissant sa tarte, elle avala une bonne grosse rasade de jus de citrouille.

Le goût était toujours le même mais la sensation d'évidence pure qu'elle ressentit en l'avalant lui fit prendre conscience d'une terrible chose : il fallait qu'elle voit Regginald Diggory. Ni une, ni deux, Jyn sauta sur ses pieds dans un étrange sentiment d'euphorie pure en cherchant le Poufsouffle du regard. Celui-ci avait les fesses vissées à côté de Davey Goujon à la table de Gryffondor. Elle évita le monde avec l'agilité d'un chat pour se planter devant son camarade de maison. Le voir de si près la convainquit totalement qu'il était l'homme parfait sous toutes les coutures. Il était drôlement beau, comment avait-elle pu passer à côté de lui toutes ces années ? « Coucou Reggie ! » fit-elle avec une joie qui ne lui ressemblait pas. Son regard était totalement vague, semblait absolument fascinée par Regginald et elle n'eut pas un regard pour Dave qui était à ses côtés. Une fois assise, elle planta son visage sur sa main pour admirer son camarade de maison de cet air lunaire qui n'appartenait définitivement pas à Jyn.
Quoiqu'il en soit, plus elle l'observait et plus elle était persuadée d'une chose : c'était définitivement l'amour de sa vie. « Ohlalalaaaaa Regginald on t'a déjà dit que tu es vraiment beau ? » le complimenta-t-elle, toujours obnubilée par les traits harmonieux de son faciès. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'en parlant, elle se rapprochait désespérément du visage de Reggie. Finalement, la pauvre Jyn Dawkins n'y résista pas, et elle soupira brusquement avant d'attraper le visage de Reg' pour l'embrasser à pleine bouche.

J’angoisse un brin…dans l’attente de l’exécution de Moggy, ma conscience me rattrape un peu et drôlement, elle prend la forme du visage d’Amelia affublé de sourcils très froncés. Une goutte c’est pas la fin du monde hein? C’est juste pour attirer l’attention pas vrai? J’arrive pas à mettre le doigt exactement sur le pourquoi, mais je commence à penser que cette fiole en forme de cœur c’était un plan foireux. V’là Davey qui délaisse son bacon et relève l’histoire de ‘goutte’, je pense que lui aussi il flair le plan foireux. Bombabouse. J’suis plein de culpabilité. « unegouttedeparfumdevélane » je marmonne pas très fier de moi. Je lui offre mon sourire le plus coupable avant de me mettre à vomir des explications qui me convainquaient beaucoup plus quand elles n’étaient pas formulées à voix haute : « c’est une petite potion, inoffensive hein, qui te fait avoir l’air plus beau au yeux de la personne qui le boit » je rêve ou ma voix devient un peu plus aigue à chaque mot, néanmoins je continues dans ma lancée, au cas où ça recommence à faire de son sens « c’t’un peu comme les gonzesses qui se maquillent tu comprends… » nah je pense pas qu’il comprenne, en tout cas il m’a pas l’air super impressionné. Pourtant, ses tentatives de séductions n’étaient pas les plus discrètes non plus, ni les plus réussies… « c’est surement un attrape-sorcières de toute manière…ça marchera jamais hein… » j’ai toujours été un mec qui parle, mais là on voit que je ne sais plus où mettre ma baguette. Pendant un moment j’me demande si on m’a pas jeté un reducto par derrière tellement je me sens devenir petit. J’ai les joues qui brûle, je suis un con, c’est con-firmé. « Pour Mcgo’ y’aurait fallu la fiole en entier… » je trouve quand même l’énergie de marmonner à la blague en pensant un bref instant à toute la haine qu’elle devait me porter pour l’avoir en plus affublé d’une sexy robe de soirée… « pour Rosalyn aussi à bien y penser…tu sais que c’est pour Rosalyn j’suis amoureux de cette déesse depuis le début des temps » et d’Alzema aussi, mais elle me faisait un peu plus peur que la rouquine. Je me calme un peu, y’a pas de dragon en cage, y’aurait fallu tout un chaudron pour attirer l’attention de la belle gryffone. Je relève les yeux vers elle pour la remarquer toute gracieuse à discuter avec ses amis les lèvres un peu pincées. Walla, je savais bien que ça ne marcherait pas. Étrangement, j’suis soulagé. Mon regard un peu déçu tombe sur mon bouquet de fleurs tristement fanées et j’me dis que je pourrais toujours tenter de lui remettre après le premier cours.

Alors il se passa un truc impossible, voire plusieurs trucs impossibles : Jyn Dawkins – oé j’vous jure cette belette farouche – vint s’asseoir à la place laissée vacante par le départ de Moggy et se mis à roucouler mon diminutif et me regarder comme si j’étais Amos seulement vêtu d’un pantalon. Incrédule je grimace et j’me retourne vers Gouj’ pour lui faire les gros yeux en mode ‘elle-est-pas-bien’ « euhhhh… yo? » je fini par la saluer. Elle se mets à chanter mes louages et comique comme je suis-je décide d’embarquer dans son jeu, convaincu qu’elle se fou de ma gueule – avec du recule j’aurais du savoir que Dawkins avait aucun sens de l’humour – bref j’lui offre mon plus beau clin d’œil « je sais bébé ». Merlin, ces paroles lui vont DIRECTEMENT au cœur car, SCANDAL, Jyn Dawkins, les hormones en puissance – probablement qu’elle refoule son amour pour moi depuis des années – me VOLE mon premier baiser. Son visage est trop près, ça me donne le tournis donc je ferme mes yeux et je me rends compte qu’elle a les lèvres vachement douces en fait, on croirait pas qu’elle a l’habitude de mordre. J’ai jamais trop pensé que Dawkins était une meuf, mais je le comprends maintenant et vu comment elle tente de me manger la figure je suis CARRÉMENT son type. Elle est pas mal en fait Jyn, elle a de beaux cheveux blonds, bon elle sourit pas trop, mais c’est plus la gamine sauvage qu’elle était. En tout cas, en bon mec je lui rends son bisou, j’vais pas passé à côté de l’occasion, c’pas comme si c’était Mimi Geignard. Bon du calme hein Jyn on est au beau milieu de la grande salle, je la repousse et lui sors ma plus belle ligne d’imbécile « garde ton énergie pour le placard à balais ma poule ». C’est à ce moment là que je vois un truc pas net au loin, un truc vraiment, mais vraiment pas net : Moggy Bubblington qui nous regarde nous bécoter de la table des Poufsouffles. DE LA TABLE DES POUFSOUFFLES, pas des Gryffondors. « Par le caleçon de Merlin » je m’exclame en me levant d’un bond et en attrapant la main de l’empoisonnée « vient on sort d’ici ». Avant d’partir je lance un regard qui cri à l’aide à Dave. J’ai merdé, j’ai merdé, j’ai merdé, j’ai merdé, j’ai merdé. En fait MOGGY a merdé. Sous les yeux de tous les ébahis du château, j’ai surement l’air du mec qui tire sa copine vers le placard à balais le plus prêt pour mieux lui explorer les dents avec sa langue, mais au fond je sais que je suis le mec le plus con du château.

beuglante à Goujon: