Amela avait toujours apprécié la compagnie de Marlene et n'avait jamais imaginé un seul moment que travailler avec elle serait une mauvaise idée. A vrai dire, la possibilité de bosser avec une amie était très certainement l'une des raisons de sa présence chez Harpile poil. Avec ses talents en tant que couturière, elle aurait pu tenter sa chance auprès des boutiques de prêt à porter. Devenir esthétimage n'était pas l'un de ses grands rêves, mais elle écoutait avec grande attention tout ce que pouvait lui raconter son amie, notant aussi bien les ragots que les conseils. Le premier client de la journée était un dragonnier qui avait sur le visage... la peau des fesses de sa femme. Amelia retint une grimace à cette idée. C'était à la fois écœurant et... touchant à sa manière. Un geste d'une épouse à l'homme de sa vie pour lui rendre un semblant de "normalité" - si l'on pouvait dire ainsi. Quand à ce dragonnier en question, il souhaitait entretenir cette peau tout à fait spéciale pour lui. Elle eut envie de répondre quand Marlene reprit la parole presque immédiatement après lui avait posé la question. Elle réalisa rapidement que ces petits monologues lui avaient manqué. En dehors de Nora ou de sa mère, elle ne connaissait pas grand-monde avec qui discuter de manière aussi animée. “ J'ai envie de dire que tout le monde fait comme il veut... Mais c'est assez perturbant quand même. Une peau de fesses. ” A vrai dire, elle ne se voyait pas sacrifier son épiderme pour qui que ce soit. “ Mais bon tout le monde voit midi à sa cheminette, tant qu'il est heureux comme ça. Red House, je note. ” Elle remerciait silencieusement Marlene de ne pas l'avoir laissé toucher à ce visage... reconstitué.

Toujours sans dire un mot, elle la suivit à travers le salon, se demandant quelle autre étrangeté, elle allait découvrir. Elle aimait assez le pitch de la boite : accueillir toutes sortes de clients, et pas seulement des sorciers. En plus, cette petite entreprise s'assurait de ne pas employer des elfes de maison - ce qui convenait à ses idéologies qui pouvaient s'avérer idéalistes aux yeux de certains. Elle fit un sourire à l'autre esthétimage, Agnes lui semblait-il - pour le coup, elle allait devoir monopoliser sa mémoire et se souvenir des noms de ses collègues. En cette première journée, Amelia découvrait beaucoup de choses sur les différents soins pratiqués ici. Elle avait toujours pris soin de sa peau, de ses cheveux elle-même sans fréquenter aucun institut. C'était là tout l'avantage d'être la fille d'une sorcière qui s'y connaissait jusqu'au bout de sa baguette en terme de beauté. Elle écoutait donc attentivement tout ce que son amie pouvait bien lui raconter. Le soin des vérécrasse semblait tout à fait prodigieux, simple, mais prodigieux. Cependant, elle se doutait qu'elles ne pouvaient pas l'utiliser systématiquement. Elle eut un rire lorsque Marlene lui donna un dernier conseil sur le soin en question.  “ C'est certainement un conseil fort intéressant pour les esthétimages célibataires, mais...   ” Elle marqua une pause réalisant qu'elle n'en avait jamais parlé à son amie ou à n'importe qui en dehors de sa famille. Kalia et autres personnes qui les avaient aperçus au festival de musique ne comptaient pas réellement. Alors Marlene était garnie, elle allait avoir l'exclusivité. “ Je ne crois pas que mon petit ami actuel apprécierait que je drague des clients.   ” Pour dire la vérité, elle n'aimerait pas non plus qu'il se mette à flirter avec d'autres filles, donc question de sincérité, elle n'allait pas se le permettre. “ Mais je note le conseil pour les clients aux orteils peu ragoûtants et qui en plus n'ont pas le luxe d'être mignons. Cela me sera très utile, très, très utile.  ” Dit-elle en attendant les questions sur son petit ami. Car voyez-vous, elle savait que Marlene avait une certaine curiosité également.

Marlene comptait parmi ces personnes que vous aviez envie de côtoyer régulièrement. Et pour cause, elle se montrait aimable - et bavarde - à l'écoute et amusante. Il avait semblé à Amelia que cette dernière ne la décevrait jamais. Elle sourit à la question de son amie et surtout au regard noir qu'elle lui lançait.  “ Tu semblais si bien lancée... ” Rit-elle doucement en posant son arrière train sur le siège que sa collègue - cela lui paraissait étrange, mais fort appréciable - lui présentait. Se vernir les ongles était une chose qu'elle faisait bien volontiers, seule, avec sa mère ou ses amies, cela lui importait peu. Elle regarda ses ongles encore vierges de tout vernis. Alors paillettes ou pas ? Bleu ou rouge ? Quelque chose qui changeait de couleur au grès de ses humeurs peut-être ? Toutes ces petites questions tournaient dans sa tête alors qu'elle écoutait d'une oreille son aînée - d'un an seulement - lui demandait quelque chose qui semblait manifestement à ses yeux. La Bones aurait pu imaginer tout un tas de choses : A quoi ressemble-t-il ? Depuis quand êtes-vous ensemble ? Le prénom arrivait en troisième ou quatrième position dans l'ordre des interrogations qu'elle avait envisagé. Et elle roula des yeux à la remarque suivant. Sincèrement, elle n'était pas certaine de pouvoir "draguer" qui que ce soit. Observer ? Pourquoi pas ? Lancer des sourires et des regards malicieux, elle savait le faire évidemment. Mais séduire était une action qu'elle n'avait jamais faite... enfin pas intentionnellement en tout cas. Elle ignorait toujours ce qu'elle avait bien pu faire pour attirer Gauwain.

Du coin de l’œil, elle vit Marlene arrêter de secouer le flacon et se figer sur place comme si elle avait vu une chose horrible. La serdaigle se pencha légèrement vers elle et claqua des doigts juste devant son visage afin de la "réveiller". “ Tu aurais dû voir la tête que tu faisais Marlene, tu m'aurais presque fait peur. ” Dit-elle lorsque l'effet escompté fut accompli. Pendant un instant, elle se demanda si son amie s'était soudainement immobilisée de la sorte pour "l'encourager" à dévoiler toutes les informations qu'elle avait. Mais en même temps, son amie était beaucoup trop honnête pour lui faire un coup pareil. “ J'ignore ce qui t'est arrivé il y a même pas quelques secondes, mais j'espère que tu vas bien. ” Elle s'empara elle-aussi d'un vernis turquoise à paillettes et le secoua doucement tandis qu'elle observait Marlene avec attention. Elle espérait tout de même que des petits événements comme ceci ne se produisaient pas souvent, car mine de rien, c'était inquiétant sur le coup.

A peu près certaine qu'elle ne pourrait pas tenir son amie dans l'obscurité encore longtemps, elle choisit finalement de lui révéler ce qui les avait poussé à s'installer dans ces deux fauteuils relativement confortables... plus que l'idée de rester debout toute la journée. “ Je ne crois pas que tu le connaisses. Il s'appelle Gauwain. Nous étions dans la même année à Poudlard.  ” Elle-même n'avait pas toujours fait attention à ce serpentard un peu différent des autres garçons de sa maison. Ils n'étaient devenus amis qu'en cinquième année. Dans sa tête, elle résumait leur relation pour déterminer ce qui pourrait intriguer son amie. A vrai dire, elle était à peu près certaine que tout détail serait accueilli avec un sourire et une pointe de curiosité non dissimulée. “ Cela ne fait pas longtemps que nous sommes ensemble, depuis mai, tu vois ?   ” Pas début du mois, mais plutôt fin mai... Elle comptait bien le formuler à voix haute. “ Tu préfères lequel ?  ” Demanda-t-elle au milieu de la conversation en ouvrant sa main pour lui laisser découvrir le vernis qu'elle avait pris elle-même. En attendant sa réponse, elle reprit la parole : “ Il m'a avoué ses sentiments début mai, le premier pour être exacte, mais je l'ai fait poireauté quelques temps avant de revenir vers lui.  ” Ce n'était pas réellement un exploit. Ou peut-être que si. Mine de rien s'il avait bien voulu attendre près de trois semaines sans faire du forcing, ça voulait bien dire quelque chose sur la personne qu'il était, n'est-ce pas ? “ Donc dis toi que ça remonte plutôt à fin mai. ” Pour le coup, la Amelia n'avait pas fait dans la dentelle. Loin de là.   

Que Marlene se plante de nom de famille ne l'étonnait pas vraiment. Gauwain était un serpentard un an plus jeune qui ne se sociabilisait pas trop avec les autres gryffondors. “ Robards. Mais t'étais pas loin. ” A deux lettres près, elle ne lui tiendrait certainement pas rigueur. L'arrière train bien vissé dans sa chaise, Amelia écoutait son amie et collègue avec intérêt jusqu'à ce qu'elle prononce le nom de Reginald Diggory. Sérieusement ? Elle serait tombée sur le cul si elle n'avait pas été assise. Elle regarda le vernis que sa collègue lui conseillait et s'apprêta à l'utiliser afin de se laisser le temps de la réflexion. Elle appréciait beaucoup Reggie et ce depuis un certain nombre de temps, mais ô grand jamais, elle ne l'envisagerait comme autre chose qu'un petit frère. Moggy et lui étaient la famille de coeur qu'elle se composait au fil du temps, Svetlana et Aurora ses deux jumelles - dans leur cas, on parlerait davantage de triplettes.. Non vraiment pas. “ Je connais Reggie depuis mon enfance, Marlene, voyons. ” Elle en serait presque outrée si cela n'avait pas été Marlene McKinnon qui en avait eu l'idée farfelue.

Elle commença donc à peindre ses ongles. Les manucures elle aimait bien, vous voyez. Cela rendait ses doigts plus jolis et les habillait aussi. Son cou portait un collier et parfois plusieurs. A ses oreilles, elle accrochait quelques boucles. A ses poignets, elle enfilait des bracelets en argent. Mais elle n'ajoutait que très rarement des bagues pour finir son look. Allez savoir pourquoi. Puis finalement, l'ancienne gryffondor l'interrogea sur une question plus qu'importante. Enfin mine de rien. Elle releva la tête pour l'observer avec attention et chercher une réponse à cette demande. Elle n'en avait parlé qu'avec l'intéressé et encore, ne croyait pas lui avoir tout expliqué. Mais elle pouvait tout révéler à Marlene. Cette dernière saisirait tout, elle supposait. Après tout n'était-il pas elle-même assez réfléchie et raisonnable sur ce sujet ? “ Un peu des deux pour dire la vérité. Je ne suis pas une grande romantique. Loin de là d'ailleurs. Je n'envisageais pas ma vie en couple. Je pensais la passer seule. Et quand il m'a dit que je lui plaisais, j'ai tout simplement pris la fuite. C'était très nouveau car je ne me souviens pas que quiconque ait essayé de sortir avec moi avant. ” Elle ne se croyait pas tout à fait intéressante pour un garçon. Elle passait du temps derrière ses livres à travailler avec acharnement. Elle était bien loin de la petite amie idéale n'est-ce pas ? “ J'avais besoin de réfléchir et j'ai pris le temps nécessaire. ” Dit-elle en reprenant ses ongles et son vernis.

Ses cheveux étaient devenus à nouveau raides et Dolores détestait cela. Malgré les mauvaises langues qui l'accusaient constamment de mauvais goût, la directrice de cabinet composait son look avec beaucoup de précision des pieds à la tête. Elle favorisait toujours une robe ou un tailleur et agrémentait ses tenues d'un manteau toujours finement choisi. Autant dire que sa crinière à l'état naturel la rendait d'une humeur exécrable et elle devait arranger ceci de toute urgence. Pour ce faire, elle se dirigeait à petites enjambées vers le salon de beauté qu'elle fréquentait : Harpile Poil. Si elle désapprouvait certaines de leurs politiques - et ne rechignait pas à partager son point de vue aux esthétimages présentes sur place lors de ses visites - elle appréciait grandement que des jeunes femmes répondent à ses moindres désirs et prennent soin pour elle de ses cheveux, sa peau et ses ongles quelques fois.

Avant de franchir le seuil de la porte, elle releva la tête avec fierté et afficha son sourire de minaude. Les couleurs et l'ambiance générale de la boutique lui plaisaient énormément. On aurait pu croire qu'avec sa belle robe rose - rose pêche ce jour - elle faisait partie du décor, mais il n'en était rien. Dolores Ombrage était une personne haut placée au ministère et ne manquait jamais de montrer sa supériorité évidente. Ses petits talons claquaient sur le sol et annonçaient déjà sa venue à la sorcière qui se trouvait derrière le comptoir. D'après l'étiquette sur son uniforme, elle s'appelait Agnes. Et après avoir jeté un regard à son visage, il lui semblait la reconnaître. De son sac, elle sortit sa carte de fidélité et la plaqua sous le nez de la jeune femme avec toute l'élégance dont elle pouvait faire preuve. « Je suis Dolores Ombrage. » Dit-elle de sa voix fluette. Elle accompagna ses propos d'un petit rire enfantin. Cette dernière n'eut guère le temps de répondre puisqu'une blonde apparut à ses côtés. Une grande perche qu'il lui était malheureusement impossible de dominer par la taille, mais elle saurait imposer ses volontés. Peu importait l'esthétimage qui s'occupait d'elle.

Elle fit un mouvement de tête en sa direction et prit la parole : « Je suis venue pour un soin pour mes cheveux. » Et elle ne repartirait sans doute pas sans. Elle saurait se faire entendre si on le lui refusait de toute façon. « J'attends à ce qu'ils soient bouclés comme d'habitude. Et enfin lorsque j'obtiendrai satisfaction, il faudra ajouter ce nœud. » Dolores Ombrage était une femme de pouvoir qui obtenait toujours ce qu'elle voulait. Jamais on ne lui disait non. Tout en parlant, elle avait sorti un nœud de son sac tout aussi parfaitement choisi et qui la mettait très bien en valeur. Toutes les nuances de rose lui convenaient à merveille. Son regard se posa ensuite sur le visage d'une autre fille - une autre grande perche décidément - dont elle ne connaissait guère le visage. Une nouvelle personne à qui elle devait montrer sa prestance et son influence ? Cela ne lui faisait pas peur. « Est-ce une nouvelle ? » Demanda-t-elle à Marlene comme si la seconde n'était pas réellement là.   

Amelia n'avait pas voulu suivre son amie et collègue de suite. Mais cette nouvelle client attirait de suite l'attention. En haussant un sourcil, elle l'observait... Son cou quasiment inexistant et ses vêtements roses avaient forcément de quoi attirer l'œil. Quelle étrange faute de goût. En constatant le soulagement d'Agnes, elle ne put s'empêcher de rejoindre les trois femmes. L'employée du ministère faisait preuve de beaucoup d'arrogance et était si hautaine que la blonde en fut révulsée. Elle écoutait doucement les piques que son amie et cette miss Ombrage s'échangeaient.

L'horrible crapaud montra rapidement un intérêt certain pour sa personne. Elle était en effet la nouvelle, la remplaçante d'une certaine Lauren. On lui avait dit qu'elle avait pris la place d'une ancienne employée sans lui préciser le prénom. Elle garda donc le silence et ne fit aucun commentaire sur cette information. Elle se contenta d'adresser un sourire poli et gracieux à cette femme étrange qui laissait planer un certain malaise dans la boutique. Amelia pouvait sentir que Marlene n'appréciait pas cette personne. Un regard en biais à Agnes lui confirma tout à fait cette première impression. Elle l'accompagna alors vers les robinets afin de lui laver les cheveux.

Elle voulait un shampoing et un soin. Elle l'installa dans un des sièges et prit la petite douchette afin d'entamer la séance.  “ Comme je suis nouvelle, je ne connais pas encore vos habitudes. Pouvez-vous m'indiquer si vous préférez de l'eau chaude ou froide pour le shampoing ? De l'eau tiède peut-être ? ” Courtoise et polie jusqu'aux bouts des ongles. Elle avait reconnu son ignorance, mais ne devrait-elle pas justement le faire ? Quand cette dernière répondit, elle enclencha le jet afin de mouiller ses cheveux. Une de ses collègues lui tendit le shampoing qui était utilisé le plus souvent pour Dolores Ombrage. “ Des mouvements lents vous conviennent-ils ? ” Elle avait l'impression de marcher sur des oeufs, mais tant pis. Elle n'était pas à l'aise, cela allait de soit. Elle ressentit totalement la différence entre sa discussion avec Marlene et ce soin à cheveux pour Dolores Ombrage...

Cette première rencontre avec Dolores Ombrage laissait une impression en demi-teintes. Elle ne savait pas si elle détestait cette femme ou si elle la plaignait. Cette dernière savait ce qu'elle voulait et pourtant ses demandes se révélaient quelque peu hasardeuses... Preuve à l'appui : l'eau tiède qu'elle demandait qu'elle avait fini par être trop chaude au final. La petite femme brune semblait la toiser comme si elle essayait de se faire une idée à son sujet... une idée assurément négative. Amelia voyait bien dans son regard le jugement, entendait dans sa voix le dédain qu'elle éprouvait à son égard et à celui de toute le monde dans l'établissement. En vérité, cela la perturbait moins que les paroles de Marlene. Elle s'était en fait attendu à pire... Etait-ce possible qu'il ne s'agissait que de l'ouverture ? Comme si cette Dolores ne faisait que s'échauffer et deviendrait particulièrement acerbe plus tard... Quand elle aurait quelque chose qui ne lui plairait pas.  “ Je m'appelle Amelia Bones, miss. ” Ses bonnes manières... toujours. Impeccables toujours. Elle se souviendrait toujours ses courtoisies. Sa mère l'avait bien éduqué. Il ne faisait aucun doute.

Elle accompagna ensuite la femme vers le siège du salon. Elle ne pompa pas un mot pour lui éviter de s'attirer les foudres. Elle savait où elle allait, ça Amelia n'en doutait pas. Mais elle avait tendu le bras comme pour lui montrer le chemin, comme si elle ne savait pas déjà où se rendre. Elles se retrouvèrent plus tard auprès de Marlene et Agnes qui discutaient tranquillement. Une conversation assurément passionnante. Comme pour détourner l'attention sur les deux jeunes femmes - car elle avait remarqué que cette dernière semblait satisfaite de son interruption - elle lui demanda avec le sourire :  “ Souhaitez-vous un thé ou un café miss ? ” Il ne faisait aucun doute qu'une femme comme elle aimait être servie et bien servie. Qu'on lui offre les choses avant qu'elle ne les demande. Cela ne dérangeait pas Amelia plus que cela. Elle avait appris à repérer les signes... les signes d'une telle personnalité. Elle n'avait plus qu'à espérer que cette dernière ait envie d'une boisson chaude. Même en été, on buvait du thé. Toujours.