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La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS

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Shannon O'Mahony

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ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

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MessageSujet: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Jeu 23 Juil 2020 - 1:17

Juillet 1979


Ce week-end improvisé à la dernière minute s'était finalement avéré parfait pour se changer les idées. Les côtes irlandaises avaient cela de beau qu'elles permettaient d'assister tous les jours à des spectacles extraordinaires. Les ports, lumineux tout autant que colorés, attribuaient toujours aux lieux une étrange gaieté toute celte. Shannon n'avait jamais été très bien accueillit dans son pays. Pourtant, c'était dans celui-ci qu'il y trouvait généralement les plus beaux ports. Aussi avait-il proposé à Magdaleentje de l'accompagner pour le week-end. L'enfermement d'un appartement pouvait être étouffant, surtout sachant que son colocataire partait un week-end entier pour s'amuser en mer. Puis... La néerlandaise avait cette passion si peu commune de l'eau qui les réunissait curieusement, c'était précieux autant que rafraîchissant. Et Shannon ne l'admettra jamais, mais passer non seulement un week end avec quelqu'un qu'il appréciait particulièrement - hum hum - mais également avec quelqu'un qui comprenait lorsqu'il parlait avec sa voix vibrante de passion de sa journée sur l'eau, ça lui faisait du bien. Exit le boulot, les petits drames entre joueurs et arbitres de Quidditch, exit les obligations envers l'Ordre du Phénix. Ce week-end arrivait comme une parenthèse méritée et ça faisait du bien.

L'on pouvait aisément dire que du chemin avait été parcouru entre Magda et Shannon puisqu'ils ne s'étaient rencontrés que l'année précédente sur une simple demande d'indication devant le Chaudron Baveur. Le jeune homme avait l'impression que l'horrible année 1978 avait défilé à la vitesse de l'éclair, tant et si bien que maintenant, en 1979, plus aucune des relations qu'il entretenait de façon générale ne ressemblaient au spectre de ce qu'elles étaient auparavant. Shannon ne comprenait même pas comment il était moralement possible qu'il ressente à ce point de sentiments contradictoires pour Magdaleentje désormais. L'irlandais oscillait dangereusement entre attirance franche et regrets épouvantables de ce qui faisait de lui le pire meilleur ami qu'on pouvait trouver. Merde quoi. On pouvait généralement reprocher à Shannon tous les défauts possibles et imaginables, c'était néanmoins quelqu'un de profondément loyal envers les gens qu'il respectait et appréciait. Savoir qu'il manquait lui-même à cela par les sentiments qu'il ne pouvait ignorer pour Magda, ça le gonflait copieusement. Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'afficher toujours ce sourire attendrit lorsqu'il la voyait rire, ou sourire, parce que la néerlandaise avait cette capacité à communiquer beaucoup trop facilement ses sentiments à ceux qui savaient les écouter. Assit en face d'elle dans un restaurant portuaire où ils avaient décidé de dîner finalement, Shannon passa une main dans ses cheveux encore humides de la journée qu'ils avaient passé sur l'eau en souriant à ses propos. C'est que Magdaleentje, entre deux plaisanteries, semblait avoir toujours la place d'engloutir une profiterole supplémentaire.
« Ça me rappelle un truc, je devais avoir six ans ou sept... J'étais vraiment un sale gosse » rebondit-il naturellement sur ses propos  sur leurs plus belles conneries d'enfance, en baissant les yeux vers la serviette qu'il avait pliée dans le repas pour s'amuser avec ses rebords, « je m'ennuyais tellement, qu'à deux semaines des côtes les plus proches, j'ai décidé que si on allégeait le bateau, on atteindrait plus vite le port tu vois. C'était imbattable comme logique. J'en avais vraiment marre de la mer à ce moment. Alors j'ai patiemment attendu que la nuit tombe, je me suis faufilé dans les cuisines et j'ai volé les derniers sacs de patates qu'on avait pour les jeter à l'eau. J'ai eu droit à une sacrée correction après ça ». Avec le temps, ça le faisait quand même rire ces histoires de sale gosse qui veut trouver une occupation parce qu'il s'ennuie. Ils n'en étaient pas morts, mais bon sang, ils avaient eu faim pendant les deux semaines suivantes. Quant à sa ration à lui, elle avait été amputée d'un tiers. Shannon affichait un sourire à mi-pas entre cet air affligé de sa propre bêtise et amusé de l'idée de génie qu'il avait eu à l'époque.Il secoua la tête. Il mourrait d'avoir un gosse pareil - il mourrait d'avoir un gosse tout court, même. Heureusement, ou malheureusement selon les points de vue, ce n'était pas prêt d'arriver de toute manière. Ses pensées résolument tournées vers la moldue dont il ne parvenait à se défaire, l'irlandais ne pensait à rien d'autre, pour l'instant, qu'à profiter de sa fin de semaine avec elle. Et sans prise de tête.


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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Jeu 23 Juil 2020 - 5:01

Magda sentait encore l’air marin lui chatouiller les narines. Elle avait les yeux pétillants et le regard amoureux, amoureux de ces vagues, de ces océans, de ce bleu infini. Rien de plus, évidemment. Rien à voir avec le capitaine du bateau, non. Elle était heureuse, ça se voyait. Elle faisait son âge, pour une fois. Ses pommettes étaient rougies par le soleil qui avait tapé toute la journée, en mer et ses cheveux étaient ébouriffé par le vent qui les avait propulsés jusqu’en Irlande, dans ce port merveilleux et cette auberge coquette. Elle souriait et riait en écoutant son colocataire gesticuler et raconter toutes sortes d’histoires. C’était tout un conteur, ce Shannon. Et aussi triste était-ce le fait d’avoir une enfance dénuée d’enfants, il avait vécu tant de choses inusités, qui faisaient qu’il était palpitant de l’écouter les réciter. En tout cas, la néerlandaise ne se fatiguait jamais de ses épopées, qu’il arrivait même à renouveler en tant qu’adulte.  Lorsqu’elle avait rencontré cet homme, ou ce proxénète, comme elle l’avait pensé à tort et à travers, elle n’aurait jamais cru qu’il était aussi fougueux, aventureux, lui qui semblait aux premiers abords plutôt réservé, voir effacé. Au fil des mois, la jeune femme avait bien compris qu’il choisissait de s’effacer, il ne l’était pas. Loin des gens avec qui il n’avait pas à se casser la tête, Shannon brillait. Magdaleenjte le trouvait beau quand il brillait. Son franc parlé et ses sourires sincères étaient séduisant. Et son côté rebelle – qui ressortait à chaque histoire – était carrément sexy. C’était problématique. Elle le considérait comme son meilleur ami, mais surtout, il était le meilleur ami de Gayson, le père de son enfant, il était aussi le parrain de son fils et son colocataire. Pour une femme simple, il fallait reconnaitre que la néerlandaise avait le don de faire compliquer. D’abord Athos, ensuite Shannon. L’amitié des deux hommes était telle que le prénom du premier apparaissait sur le biceps du deuxième, et vice-versa. Son regard chocolat distinguait d’ailleurs les premières lettres de ce tatouage qui pointait timidement le bout de son nez sous la manche du T-shirt de son compagnon. Impossible de l’oublier. Impossible de se laisser aller pour Shannon, pas pour une simple soirée chaude. Non. Magda avait trop de respect pour lui, et trop d’amour pour Gayson. Pas de l’amour amoureux, non, c’était terminer cette époque. Elle y avait mis fin, raison de plus pour lui laisser son meilleur ami. Elle allait toujours aimer son américain : ils avaient fondé une famille ensemble et cette famille était encore bien vivante. C’était précieux à ses yeux. Elle n’oserait pas rebondir avec Shannon, même si ce n’était pas toujours que le soleil qui lui donnait chaud au milieu de l’océan.

« Tu es le pire génie! Je ne comprends pas pourquoi ils ne t’ont pas jeté à la mer » commenta-t-elle entre deux rires, « ou mangé! T’aurais pu finir dans une soupe! » Desfois, Magda se disait qu’elle devait surveiller d’un peu plus près le temps que Tobias passait avec Shannon…histoire qu’il ne lui partage pas trop de mauvaise idée. Disons que la brunette n’aurait pas aimé être sa mère…oh non. Non. Non. Comme cette pensé était déplacée. « Tu étais vraiment un sale gosse » acquiesça-t-elle en portant sa pinte de Guiness à sa bouche – quoi, ils étaient bien en Irlande. Elle avait les yeux brillants, tellement elle se marrait. Les deux complices étaient sur la fin de leur repas, sirotant leur deuxième night cap, incapables de se résigner à briser leur moment pour regagner leur lit, séparément. Tous deux étiraient inconsciemment ou consciemment la sauce. La propriétaire de l’auberge – une dame rondelette chaleureuse à outrance et qui parlait trop fort – vint déposer une énorme pointe de gâteau au chocolat accompagné de deux cuillères. Ils n’avaient rien demandé. « Mes beaux enfants, cela fait longtemps que cette auberge n’a pas accueillie de jeunes gens si amoureux, vous êtes délicieux…régalez-vous, c’est sur la maison. » Elle avait cet attachant ton de la grande tante qui te pince les joues et te questionne sur ton dernier copain au beau milieu d’un souper de famille élargie. Le visage de Magda ne pu s’empêcher de se fendre d’un énorme sourire – et de s’empourprer un peu, ou était-ce tout ce soleil? – « oh, ma chère madame, vous vous trompez, nous ne sommes que de bons amis! » la corrigea-t-elle, si l’on pouvait corriger quelqu’un qui pointait simplement la vérité. « Baliverne! » La tenancière fit signe qu’elle n’en était pas à son premier barbecue. « N’arrêtez jamais de la regarder comme cela » dit-elle en pointant un index plutôt sévère vers le latino avant de disparaitre en un clin d’œil coquin. Magda pouffa de rire, plus nerveux qu’hilare, parce qu’elle avait passé la journée à s’imaginer les mains prises dans un cordage, à la merci d’un certain marin. Le soleil avait tapé fort. « Si ça peut nous donner un gâteau, ce n’est pas moi qui vais me plaindre » dit-elle en haussant des épaules avant d’enfourner une bouchée bien trop grosse. « oups » rigola-t-elle, la bouche pleine, en tentant sans succès d’empêcher le gâteau de dépasser de sa bouche. C’était très chic. Le crémage chocolaté qui lui tachait le coin des lèvres aussi.
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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Jeu 23 Juil 2020 - 14:35

Probablement que ce n'était que le juste retour de l'enclume ce qui se passait ce soir. Une douce, mais insidieuse torture que celle de dîner avec la moldue, pour une fin de semaine à la mer. Elle était heureuse, et ça le rendait heureux de voir cette illumination joyeuse dans ses beaux yeux verts. Shannon avait commencé à comprendre qu'il n'avait pas seulement des sentiments amicaux envers Magdaleentje bien avant qu'elle ne mette fin à sa relation avec Athos. C'était finalement bien fait pour lui. Ça lui avait crevé le coeur de voir que son meilleur ami et son ex se remettaient ensemble, bien qu'il ne puisse s'empêcher d'être heureux pour eux lorsque c'était arrivé. Il n'était pas jaloux, cela n'avait jamais été son tempérament et cela ne pouvait l'être. Puisqu'en effet, ce n'était que de sa faute, tout ce qu'il avait ressenti à la fin de l'année précédente. C'était de sa faute s'il avait commencé à développer des sentiments amoureux pour elle alors qu'elle était si proche encore d'Athos. Et c'était à lui de démêler le problème. Dire qu'il avait été satisfait, toutefois, lorsqu'elle avait rompu avec lui, était faux. Shannon ne se satisfaisait jamais du malheur des autres, mais sans doute que d'un point de vue extérieur, le soutient qu'il avait apporté, tant à Athos qu'à Magda après cela - car il se retrouvait bien mal-à-l'aise, les fesses entre deux chaises - pouvait paraître hypocrite. Pourtant, il ne l'était pas, le jeune homme aurait peut-être même applaudit sincèrement des deux mains si finalement, ils avaient continué l'aventure ensemble au lieu de se séparer tel qu'ils l'avaient fait. L'arbitre de Quidditch avait toujours eu la fâcheuse tendance, de façon générale, à s'effacer derrière le portrait de son meilleur ami lorsqu'il était dans les parages. Probablement héritage d'un complexe d'infériorité qu'il avait développé à Poudlard. Quoiqu'il en soit, auquel cas, il aurait simplement ravalé ses sentiments, la moldue n'étant plus sa colocataire et vivant avec son compagnon. Six mois plus tard, pourtant, Athos et Magda n'étaient pas de nouveau ensemble et elle et Shannon partageaient de nouveau le même appartement. Point mort. Et c'était mieux comme cela, se répétait-il à chaque fois qu'il avait le malheur d'égarer son regard pensif et amoureux, sur les traits de la jeune femme. Mais peut-être valait-il mieux ne pas se prendre la tête ce soir et se contenter de la regarder avec cet intérêt qu'il ne saurait cacher à chaque fois qu'elle parlait. Il lui paraissait étrange, pour lui qui avait généralement du mal à se concentrer, de parvenir pourtant à rester concentré sur elle à chaque fois qu'elle parlait, ou à chaque fois qu'elle apparaissait dans une pièce. C'en était presque affolant, ce pouvoir étrange qu'elle avait sur lui malgré elle. « Attend tu ne connais pas la suite » lui dit-il lorsqu'elle eut finit et qu'elle avançait sa main pour reprendre une gorgée de bière, « j'ai été pris la main dans le sac, sans mauvais jeu de mot. On m'a saucissonné et enfermé dans la réserve pour le reste de la nuit ». Des fois qu'il lui prenne l'envie de faire une autre bêtise.

C'est le sourire naturellement lumineux de Magda qui en attirait un tout à fait similaire sur ses traits au point de souligner ses pattes d'oies. La tenancière choisit ce moment précis pour ramener une énorme part de gâteau au chocolat, comme si elle savait que Magdaleentje était un ventre sur patte. Néanmoins, néanmoins, son sourire se figea aux paroles de la bonne femme, sans doute remplie de bonnes intentions mais tellement pas au courant de ce qui se passait dans l'esprit de l'un et de l'autre. Bons amis, c'était le mot. Shannon se contenta d'hocher la tête aux paroles de la néerlandaise, avant d'être crucifié sur place par la tenancière. Hum... L'irlandais n'était pas assez ivre pour ne pas se sentir exposé ridiculement à cette table, aussi il ne surprendra personne de savoir que ses joues prirent une teinte rosée sous sa barbe. Comme celles de Magda. La jeune femme se fendit néanmoins d'un rire qui eut au moins le mérite d'en attirer un miroir sur le visage de Shannon qui répondit : « Ma foi, je ne sais pas comment je te regarde » lui lança-t-il d'un ton plaisantin en commençant à plisser les yeux d'un air qu'il savait ridicule : « Peut-être comme ça ? ». La néerlandaise, toutefois, était ranimée par l'appel de la faim et il suivit du regard ses gestes avec, justement, ce regard qu'il ne connaissait pas mais qu'avait très bien désigné la tenancière avec la sévérité de son doigt : « Tu sais, je pense que t'as un super pouvoir » lui dit l'irlandais en plantant sa cuillère dans le gâteau après elle, « je ne comprends pas comment il est humainement possible que tu sois capable de manger autant. Je suis admiratif, parce que je commence à caler ». Et ça le faisait rire. Elle lui avait déjà prouvé son talent face à un pot de glace - même plusieurs en fait - mais il avait maintenant la preuve que l'estomac de la moldue était fait de béton armé, prêt à encaisser tous les aliments et peu importe leur quantité. Il avala sa portion en détaillant le visage de Magdaleentje, avant finalement d'afficher un sourire légèrement résigné. Il étendit son bras par dessus la table pour essuyer du bout du pouce le chocolat qui s'était échoué à la commissure des lèvres de la néerlandaise en affichant, malgré lui, cet espèce de sourire tendre qu'il ne s'expliquera jamais.


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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Ven 24 Juil 2020 - 4:34

Les yeux de Magdaleenjte s’arrondir de plaisir et elle hocha la tête pour communiquer le fait que ce gâteau était tombé du ciel, carrément. Il était moelleux,  goûteux, le crémage était abondant… un orgasme en bouche, rien de moins « Mmmm ». Sous le regard plissé de son ‘bon ami’, la jeune femme rigolait maladroitement – elle avait la bouche vachement pleine – et arriva enfin à avaler le tout. « Alors ça veut dire que tu ne réclameras pas ta demie du gâteau? » demanda-t-elle en haussant les sourcils de manière suggestive. C’était plus pour elle! Elle allait probablement se claquer un mal de tête au beau milieu de la nuit avec tout ce sucre qu’elle s’apprêtait à ingurgiter, mais le goût en valait la peine. « Et bien sûr que j’ai un super pouvoir, c’est évident ». La néerlandaise lui décocha un clin d’œil. Pouvoir s’emplir le gosier de sucrerie était une chance : ça lui empêchait de s’égarer trop sur les commentaires de la tenancière. Magda n’était pas amoureuse de Shannon, non. Bien sur que non. Elle le trouvait simplement bien excitant, ces dernier temps – une histoire d’hormones et de manque, certainement – et extrêmement agréable à côtoyer, parler. Elle reconnaissait que leur complicité était impressionnante, c’était certainement ce qui avait floué la tenancière. Son coloc avait cependant la dent tout aussi sucrée qu’elle et il s’enfila sa portion comme un bon gourmant, c’était mieux ainsi, son ventre à elle aurait peut-être fini par craquer. Une fois qu’elle eut posé sa fourchette, son devoir accompli, Shannon s’étira vers elle pour lui essuyer le coin des lèvres dans un geste tout naturel. « oh » échappa-t-elle tout bas, alors que sa tête faisait ‘oh-oh’. Ses yeux tombèrent dans ceux du marin qui la captivèrent le temps d’un instant – sans parler de son doux sourire. Le pouce du latino était rugueux contre sa fine peau de son visage – abimé par les cordages qu’il maniait d’une main de maître – mais son touché n’en n’était pas moins agréable pour autant. Au contraire, l’esprit de la brunette s’autorisa à vagabonder vers des eaux chaudes où les mains calleuses de l’homme s’aventuraient ailleurs sur sa peau. Cette fois-ci, elle se permit de ne pas chasser ces pensées : ils allaient bientôt se quitter pour faire chambre à part, de toute façon. Magda eût l’impression qu’il s’y attarda un peu… se pouvait-il qu’il se perdre, lui aussi, dans ses yeux à elle? Non, surement pas. La néerlandaise eût enfin le réflexe de porter sa main à sa bouche, histoire de terminer le travail – il serait gênant que Shannon lui frotte à répétition le coin des lèvres comme elle le faisait pour Tobias – et accrocha doucement celle de son colocataire au passage. Ce ne fut pas une brûlure qu’elle ressentit, mais un choc électrique. Magda sursauta et sembla enfin sortir de son rêve éveillé. « Oh, merci! J’en ai encore? » demande-t-elle après avoir humidifié son pouce (à elle, franchement, calmez vos esprits) entre ses lèvres et frotté avec vigueur. C’était quand même gênant de manger aussi mal…mais Shannon avait l’habitude de son empressement quand les sucreries étaient au menu. Le visage de la néerlandaise était écarlate et ce n’était pas que de la gêne. Il était l’heure d’aller se réfugier sous les draps – seule – avant qu’ils ne s’abandonnent à une autre Guiness et que la table qui les séparait devienne facilement franchissable. Malgré tout, Magdaleenjte pris le temps de terminer sa bière – elle était trop bien élevée pour gaspiller de la Guiness en Irlande (et elle tenait à sa vie – en deux trop longues gorgées, puis se leva en raclant sa chaise. « Je sais pas toi, mais le soleil m’a tapé…on va se coucher? » non, pas ensemble, promis, ce n'était qu'une manière de parler. « Je vais aller demander à la tenancière le numéro de nos chambres, tu m’accompagnes? » Elle l’attendit, puis se fraya un chemin entre les tables trop collées et trois quatre couples qui dansaient maladroitement au rythme de la bière et de la musique folklorique. Magda se laissa déconcentrée un bref instant – se demandant notamment si elle allait oser demander une danse à Shannon (dansait-il seulement? Probablement pas) – et une irlandaise dans la quarantaine la percuta à l’issue d’une vrille. « Oh! » s’exclama la plus jeune en vacillant un peu, mais en riant néanmoins avant d’écraser fermement les orteils de son pauvre ami qui la suivait de près. La brunette bondit encore pour libérer ses orteils et se tourner vers lui pour s’excuser, mais c’est que l’endroit était petit et chargé et elle s’emmêla les pieds, perdant dangereusement l’équilibre vers l’arrière, ses iris surpris attrapant ceux du sorcier au passage.

(Donc, Shannon la rattrape svp, j’ai pas envie de lui mettre plein de bleus, bisous)
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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Ven 24 Juil 2020 - 15:33

On pouvait dire ce qu'on voulait, Magda et Shannon avaient au moins le mérite d'être très complémentaires lorsqu'il était question de sucreries. Ils avaient largement eu le temps de le constater quand ils s'étaient fait la guerre sur les pots de glace à l'appartement qu'ils avaient brièvement partagé l'année précédente. Aussi était-il clairement trop gourmand pour abandonner totalement sa portion à la néerlandaise, quoiqu'il lui en laissa une moitié plus importante parce que vraiment, il calait. Et comme souvent, la moldue réussissait à s'en mettre partout dans son empressement. C'était mignon, en un sens, il ne saurait le nier, c'était d'ailleurs probablement pour cela qu'il affichait ce sourire en lui essuyant du bout du pouce le coin de la bouche. Il lui devenait de plus en plus difficile de retenir certains gestes tendres envers Magdaleentje. Il se trouvait presque surprit d'avoir constamment envie de poser ses mains sur elle, et ça le gênait. Elle n'avait rien demandé. Le problème, c'était le sien. Le problème, c'était qu'elle exerçait sans le savoir une attraction forte - vraiment très forte - et physique sur lui sans qu'il ne sache vraiment si sa volonté saurait rester intacte jusqu'à ce que ça lui passe. Ça allait lui passer, hein ? Bien sûr que ça allait lui passer. Ou pas, remarquez. Son regard croisa celui de la jeune femme alors qu'elle lui brûlait la main en la lui frôlant. Sérieusement, il avait l'impression d'être un adolescent. Comment était-il humainement possible qu'il soit à ce point torturé par une simple proximité physique avec elle ? Il la regarda finir de se débarbouiller avant de lui confirmer qu'elle était bien propre. Shannon finit le fond de sa bière d'un trait, à regret il fallait bien l'admettre, pour la suivre alors qu'elle proposait justement d'aller récupérer les clés de leurs chambres.

Il y avait tout de même du monde dans l'auberge et Shannon se surprit à réaliser qu'il avait eu tellement toute son attention rivée sur la moldue, qu'il n'avait même pas fait attention au bruit de la musique irlandaise de la salle d'à côté. L'atmosphère folklorique donnait un certain attrait à la petite auberge typiquement irlandaise. Le jeune homme avait justement les yeux posés sur un couple qui dansait lorsque Magdaleentje lui écrasa violemment les pieds, détournant toute son attention vers elle. La suite fut chaotique mais heureusement pour elle, elle traînait avec un homme formé au poste de poursuiveur de Quidditch, autant dire qu'il avait de très bon réflexes. Alors qu'elle faisait des moulinets avec ses bras en essayant de garder son équilibre, Shannon la rattrapa vivement, d'une main attrapant son avant-bras, une main se glissant sur ses épaules pour la stabiliser en se fendant néanmoins, d'une vanne dont il ne pouvait s'empêcher : « Hoplà Mademoiselle Debusschere, vous êtes plus plus adroite sur un voilier que sur la terre ferme ». Il n'attarda pas, bien malgré lui, ses mains sur elle. Il avait l'impression terrible de soumettre son propre physique à une torture qui ne s'étendait que trop sur la durée. Et maintenant que la jeune femme était de nouveau stable sur ses pieds, et qu'elle marchait devant lui, il lui fallait toute la force de sa volonté pour regarder ailleurs et ne pas la regarder elle. Sur un bateau, il lui était plus simple de trouver une occupation pour ne pas laisser ses yeux chocolats vagabonder sur le corps de Magda, bien que cela ne l'empêchait pas, quelques fois, de se faire la réflexion terrible qu'elle était définitivement encore plus attirante lorsqu'elle était trempée par l'eau de mer. Et pourquoi il avait si chaud, tient ? Shannon se rendit compte que ses joues étaient toujours bouillantes alors même que la gêne de la tenancière était passée depuis un moment, et que ses cheveux étaient toujours humides de l'eau saline qu'ils avaient accumulés.

Finalement, finalement, ils arrivèrent sans encombre à l'accueil où la tenancière donnait cette fâcheuse impression qu'elle les attendait de pied ferme. « Ah vous voici mes enfants ! » - Shannon afficha un sourire poli et allait s'exprimer avant qu'elle ne continue sur sa lancée - « nous vous avons préparé une chambre rien que pour vous ! ». Croyant avoir mal compris - parce qu'il ne pouvait qu'avoir mal compris, n'est-ce pas, le destin n'allait pas se tuer à la tâche à essayer de le torturer toute une nuit dans la même chambre que Magda - il répondit : « Mm, une chambre chacun vous voulez dire » ; « Non non ! ». Comment ça "non non" ? Si le teint de l'irlandais était rouge, il devînt quasiment livide en une fraction de seconde. Hélas, il sentait que ça ne servait à rien de discuter. Non pas qu'il n'en ait pas envie - d'avoir une chambre loin loin loin de la néerlandaise - mais il savait qu'elle ne changerait pas d'avis pour un iota. La journée avait été éprouvante, telles que l'étaient toutes les journées en mer, et il ne se sentait juste pas le courage de débattre à ce sujet. S'il lui fallait dormir dans la baignoire, il dormira dans la baignoire, fin de la discussion. Et s'il fallait qu'il se prenne une douche glaciale pour se calmer, il le ferait aussi. L'irlandais ne savait pas quelle bêtise il avait pu faire dans une vie antérieure, mais elle devait être sacrément grosse pour qu'il se retrouve dans cette situation maintenant. La tenancière leur souriait d'un air profondément ravi et, résigné, il se saisit de la clé en soupirant. La nuit allait être dure.


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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Ven 24 Juil 2020 - 18:13

La main de Shannon se referma sur son avant-bras, lui permettant ainsi de retrouver son centre de gravité, qui fut sécurisé par l’autre main qui se glissa sur son épaule, mais repartie un peu trop vite, tristement. Le passage fugace de cette main volage ne fut pas vite oublié et Magda se dit à regret qu’elle se sentirait bien plus solide sur ses pieds s’il l’y avait laissé un peu plus longtemps ou s’il l’aurait pris par la taille, pourquoi pas. Dans la lancé, l’une de ses mains à elle se referma sur l’avant-bras de son sauveur pour terminer de se stabiliser. Un rire cristallin s’échappa de ses lèvres, riant de sa propre bêtise, heureuse de revoir le visage du latino qu’elle avait laissé derrière elle. C’était d’un ridicule à se demander si la tenancière avait raison. La néerlandaise avait le rire facile, surtout avec son colocataire, mais là, vraiment? « C’est un beau compliment que tu me fais » décida-t-elle de renvoyer à sa vanne, les yeux pétillants. C’était vraiment qu’elle se débrouillait plutôt bien pour rester debout malgré les vagues qui faisaient tanguer le voilier. Elle ne faisait pas particulièrement d’effort, c’était plutôt naturel. Avec un clin d’œil – oui un autre – Magdaleenjte repris les devant en se gardant bien de ne pas laisser son attention dériver vers les danseurs cette fois-ci. Elle affichait un sourire intuable et involontaire. « Bonjour » chantonna-t-elle inutilement alors que la ronde dame s’excitait déjà de leur arriver en tendant les clefs à Shannon et en s’exprimant encore de cette voix si chaleureuse. D’ailleurs, un souvenir percuta le cerveau de la brunette. « Oh! Votre gâteau était l’un des plus divin que j’ai mangé de toute ma vie, vraiment, c’était très gentil, merci ». C’était mignon : ses iris dansaient avec autant de passion lorsqu’elle parlait de ce gâteau que lorsqu’elle posait le regard sur le latino. Dans l’empressement de ses remerciements, la néerlandaise n’avait pas trop compris le sens des paroles de la tenancière et ce fut qu’à la demande de précision de son colocataire qu’elle comprit qu’il y avait anguille sous roche. Oh-oh. Sans s’en rendre compte et pour aucune raison, vraiment, Magdaleenjte posa sa main sur le biceps de son ami tout en concentrant son attention sur la coquine dame. « Mais, je pense nous avions demandé deux chambres? » intervint-elle poliment. Se pouvait-il qu’ils n’aient pas été suffisamment clairs lors de leur arrivée? Non, Magda ne le croyait pas. « Ce n’est pas nécessaire ma jolie » se fit-elle répondre avec un clin d’œil bien trop appuyé. Si son visage n’avait pas déjà été cramoisie, il se serait coloré d’un coup, sous l’effet de la gêne, mais surtout de l’agacement. La jeune mère n’appréciait pas se faire imposer quelque chose ou dire quoi faire. Elle décidait ce qui était nécessaire. Néanmoins, la brunette se mordit la langue et n’en fit pas un plat, de toute évidence Shannon ne s’en faisait pas, ce qui était tout à fait normal, puisqu’ils n’étaient que de bons amis. Des bons amis, ça ne se sautaient pas dessus. Des bons amis, ça rigolaient de la situation et ça s’endormaient sans trop s’en faire. Elle était capable d’être une bonne amie, pas vrai? C’était ce que Shann attendait d’elle de toute manière. Elle allait contrôler ses envies déplacées. Magda jeta un regard à son colocataire – ou roommate désormais – et nota son visage étrangement impassible. Résignée, la néerlandaise accorda un dernier sourire à cette traitre de tenancière, puis pris la main du latino pour lui subtiliser la clef de leur chambre… « C’est la numéro 14 ». Direction leur chambre.

Une fois arrivée devant la chambre, la jeune femme débarra et ouvrit la porte. Avec horreur, elle réalisa que ce n’était pas une chambre, c’était un nid d’amour. Eh merde. Magda laissa échapper un rire nerveux à la vue des pétales de roses – oui oui, des pétales de roses – qui recouvrait le plancher de bois et la couette rose pâle du petit lit double qui les attendait sournoisement. Un bain sur pattes se dressait juste en face du lit – laissant une minuscule salle de bain contenant seulement une toilette – et une chaudière de glaces avait été déposée au pied du lit pour y garder au froid une bouteille de mousseux. Magda s’étrangla. Le pire n’était pas le tout flafla, mais bien les cinq chandelles qui brulaient un peu partout en libérant un étouffant parfum de vanille. La néerlandaise n’avait jamais été aussi rouge de sa vie. « Wow, elle ne fait pas les choses à moitié cette dame » se força-t-elle à blaguer tout en s’empressant de souffler les écœurantes chandelles et ouvrit grand la fenêtre. La brise fraiche qui entra la fit frissonner, mais c’était nécessaire, l’odeur sucré lui leva le cœur. Elle s’était retournée vers son compagnon seulement pour y redécouvrir son visage basané plus attirant encore que la dernière fois que ses iris s’étaient posés sur son visage. Magda déglutit difficilement. L’air s’était chargé. S.O.S. « Je n’ai plus de place pour ça… » s’excusa-t-elle en pointa la bouteille d’alcool qui baignait dans la glace pour se dérober au risque de déraper. Elle. Ne. S’autoriserait. Pas. À. Rebondir. Sur. Shannon. Il était trop important pour elle. Elle n’allait pas non plus jeter un froid sur leur amitié avec des avances non désirées. « Ils vont être déçus. » ajouta-t-elle avec un rire bien nerveux. Allaient-ils vraiment l’être? Son regard glissa une nouvelle fois vers le bain à patte qui saurait très bien les accueillir tous les deux. Magdaleenjte! Cesse.
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Shannon O'Mahony

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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Ven 24 Juil 2020 - 21:04

Les gens autour d'eux, qui affichaient une joie sincère et profonde de ce moment qu'ils partageaient entre eux, n'avaient rien à envier au lumineux sourire de Magdaleentje lorsque celle-ci le remercia du compliment qu'il venait de lui attribuer. Et Shannon était toujours d'une certaine façon stupéfait de voir cet air simplement ravi de la néerlandaise sur ses traits, là où elle aurait pu se sentir humiliée, comme d'autres, d'avoir manqué de tomber devant tout le monde. Le jeune homme cru que son ventre allait se liquéfier comme à chaque fois qu'elle lui balançait ces clins d'oeils dont elle avait étrangement le secret. Il se serait bien laissé aller à la rattraper en posant avec justesse une main dans le dos de la néerlandaise, mais vraiment, la seule chose qui le retenait encore, c'était sa volonté de ne pas plier sous les demandes capricieuses de son propre corps. Toucher la jeune femme plus qu'il n'était nécessaire, c'aurait été quelque chose qui l'empêcherait de dormir pour le reste de la soirée. Et il ne désirait pas s'emplir la tête de trop de malicieuses pensées pour elle. Malheureusement, malgré toutes les bonnes volontés du monde, il semblait que toute sa bonne volonté méritait d'être ravagée par d'autres. Un peu comme lorsqu'on ravage le travail érigé avec soin par un ouvrier, Shannon ressentit le même poids lui clouer le ventre lorsque la tenancière les força à accepter une chambre pour deux. Et à dire vrai, il était si concentré à ne rien laisser paraître qu'il ne sentit même pas les mains de la moldue se poser sur son biceps. Quelle fumisterie. Lui qui pensait pouvoir souffler seul, essayer de se calmer seul, se retrouvait maintenant à devoir tenir la course toute la nuit parce qu'il n'allait pas pouvoir se soustraire à l'envoûtante présence de Magdaleentje Debusschere. Cette dernière glissa sa main sur la sienne pour lui prendre la clé et l'irlandais se mordit l'intérieur de la joue sans rien dire.

La réalité était pire que prévue.

Shannon, qui avait perdu toutes ses couleurs à l'annonce de la "surprise" de la tenancière, aurait sans doute pu passer pour un irlandais pur jus tellement il était devenu blanc. Son regard hagard se posait sur la pièce tandis que Magda semblait au moins aussi mal-à-l'aise que lui. Il s'agissait maintenant de la jouer cool, parce qu'après tout, de "bons amis" n'en feraient pas tout un plat. Au contraire. Si ça lui était arrivé avec Athos, vous pouviez être sûrs qu'ils en auraient beaucoup ri. Mais là... Shannon suivit la néerlandaise du regard alors qu'elle ouvrait les vitres en grand et qu'elle éteignait, fort heureusement, les épouvantables bougies qui étaient allumées. Une douche, pitié. « C'est une vraie mamie irlandaise » commenta Shannon comme s'il n'était pas franchement étonné - l'était-il ? - « toujours à en faire trop, et à en donner trop. Ça ne part pas d'un mauvais sentiment ». Sans doute. Mais il était tellement tellement mal-à-l'aise. Il égara son regard sur sa roommate et afficha un sourire un peu crispé à sa réflexion sur la bouteille : « Moi non plus » - qu'il y touche pour ne pas arriver à se contrôler ensuite ? Vous pouvez rêver ! - « j'peux dormir dans la baignoire si ça te gêne. Parce qu'il est vachement petit, ce lit quand même ». Comme pour se donner un soupçon de contenance, il fourra ses grandes mains dans ses poches. Magda sembla le crucifier sur place en croyant qu'il était de bon ton d'ajouter qu'ils seraient déçus. Oui. Ils seraient déçus. Malheureusement. La chambre était carrément trop petite pour qu'il puisse se soustraire correctement au regard de la néerlandaise, aussi, la seule fuite qu'il restait c'était... « J'vais me doucher ». Bravo Shannon, du grand talent, beaucoup de courage aussi. Mais là, ce n'était plus possible.
Si vous pensez que l'eau froide sur sa nuque allait changer quelque chose, eh bien vous avez raison. Sauf qu'en sortant de la douche, c'était pire. Tellement tellement pire. N'ayant pas du tout prévu que la nuit allait se passer de cette manière-là, bien entendu, Shannon n'avait pas prévu d'emporter plus de vêtements pour la passer. Aussi n'avait-il qu'un boxer et... Et rien du tout. C'est la tête avec ses mèches brunes bien mouillées qu'il sortit de la salle d'eau en priant pour que Magda soit déjà endormie. Parce que vraiment, il aurait du mal à cacher sa honte de voir que, eh bien, forcément, il se sentait tristement à l'étroit dans son boxer de nuit.

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Magda Debusschere

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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Mar 28 Juil 2020 - 2:04

Donc, Magdaleenjte Debusschere mourrait d’envie de se taper son colocataire. Elle en avait des chaleurs et en ressentait un peu trop de culpabilité. Ça se sentait tellement que les propriétaires de l’auberge l’avaient prise en pitié et les forçaient désormais à partager le même minuscule lit, dans une chambre romantique à outrance qui sentait le sucre à lui donner mal au cœur. Ça allait être la nuit la plus difficile de sa vie, certainement. Expulser un gamin de son vagin pendant seize heures c’était de la petite bière à côté de dormir coude à coude avec l’homme qu’on ne devait surtout pas se faire, à demi vêtue, à l’issue d’une journée à le regarder manier les cordages de son voilier, sous le soleil qui mettait encore plus en valeur les muscles saillant de ses bras forts et sa peau couleur caramel. Debusschere! La néerlandaise était on ne peut plus soulagé que Shannon n’insiste pas pour partager la bouteille de mousseux, autrement sa volonté et ses vêtements auraient volés aussi vite que le bouchon de liège qui surmontait la vieille bouteille. Ses regrets auraient été aussi criant que son mal de tête du lendemain. Perdue dans ses souvenirs mettant en vedette Shannon, en sueur, sous le chaud soleil d’été, Magda s’était contentée de marmonner un « ouais » et un « Mmh » lorsqu’il excusa les bonnes intentions de la mamie irlandaise, trop distraite pour déballer qu’elle trouvait complètement déplacer de forcer une femme à partager la chambre d’un homme avec qui elle indiquait ne pas être impliqué romantiquement. C’était vraiment choquant, à bien y penser. Par chance ils se connaissaient si bien. Imaginez s’il avait été un pur inconnu, ç’aurait été fortement malaisant. Quoiqu’à bien y penser, être embarré et forcer à passer une nuit avec un inconnu aussi agréable à parler qu’à regarder, comme l’était Shannon, elle n’y aurait peut-être pas pensé douze fois avant de se jeter sur lui. La néerlandaise chassa ses oh-combien-indécentes-pensées d’un coup de tête en notant que son ami avait balancé un truc complètement stupide. « Mais, non, franchement tu ne vas pas dormir dans la baignoire! Ça ne me gêne pas du tout qu’on partage le lit (MENSONGE), on se connait assez pour ça, c’est normal (PAS DU TOUT)…et puis, sans vouloir te vexer, on est tout deux pas très grands. On devrait s’en sortir sans trop de courbature (PARCE QU’ILS N’ALLAIENT PAS S’ADDONNER À UN SPORT NOCTURNE). » Merci seigneur que Shannon s’échappe dans la salle de bain et mettre fin à son supplice de babillage qui ne fait aucun sens. La brunette ne voulait pas que son colocataire réalise le feu qui lui brulait dans le fond du ventre. Elle le savait trop polie pour s’imposer dans leur lit, mais entre amis c’était normal et si elle le faisait dormir dans la baignoire, elle en ferait des tas et se dévoilerait. Logique implacable. D’ailleurs, l’image du latino se prélassant dans le bain n’allait pas nécessairement l’aider à dormir. Il valait mieux qu’un d’entre eux puisse trouver les bras de Morphée. Ça n’allait pas être elle.

Évidemment, à entendre le son de la douche, la jeune femme pensa à l’eau qui coulait sur le corps brulant du latino et elle se répondit d’une baffe. Ouais, littéralement, une petite claque sur la gueule, ça aidait parfois. Ça lui fit d’ailleurs réalisé qu’elle n’avait pas du tout prévu partager son lit, et que, conséquemment, n’avait absolument pas apporter de pyjama, et que, bien qu’elle voulait également se doucher, elle n’avait pas envie de sortir de la salle de bain pour ensuite se dévêtir et se cacher sous les draps où Shannon allait déjà s’y trouver. Non. Valait mieux faire ça tout de suite. Et puis, être à demi lavé devrait l’aider à se contenir. La jeune mère s’activa donc à se laver brièvement à la débarbouillette – vous voyez, c’était pratique un bain au pied du lit – puis plia ses shorts de jeans et son soutien-gorge sur une chaise. Elle pouvait dormir en t-shirt. Oui. Même si elle avait eu chaud dedans, toute la journée. Elle n’allait pas dormir sans haut, fallait pas trop chatouiller sa chance, déjà que le string en dentelle bleu n’était pas la culotte la plus conservatrice. Rouge comme une tomate, Magda sauta dans le lit au moment où elle entendit l’eau couper et tapota les draps autour d’elle, nerveusement. Il faisait trop chaud. Un regard furtif vers la porte fermée de la salle de bain…vite comme l’éclair elle couru ouvrir la fenêtre encore plus grande et sauta dans le lit, juste à temps. Le lit l’accueilli d’un bruyant craquement qui allait certainement faire sourire la tenancière. La brunette tassa une folle mèche brune qui s’était invité dans son champ de vision, ce qui lui permis de découvrir quelque chose d’encore plus excitant que Shannon sous le soleil : Shannon qui sortait de la salle de bain, dans un nuage de buée (presque), les cheveux encore humides lui dégoutant sur son corps dévêtu, faisant briller sa peau mate. Les yeux chocolat de la jeune femme scannèrent doucement le corps de son ami – qu’elle avait déjà vu en maillot de toute manière – et s’arrêtèrent sa seule petite pièce de vêtement : ses boxer. « merde » murmura-t-elle pour elle-même. Merde, indeed. Magdaleenjte leva le menton vers le plafond pour s’arracher de cette vision et clouer son crâne contre l’oreiller. Sa respiration était trop rapide et ses yeux trop grands, son corps était trop crispé, elle aurait pu défaillir. Lorsque le lit bougea et craqua sous le poids de Shannon, Magda déglutit difficilement. Il n’avait pas fermé la lumière. « Oh…tu peux fermer? » elle avait couiné difficilement. C’était lui le sorcier après tout, qu’il brandisse sa baguette, s’il l’avait seulement, sinon elle lui exposerait son cul et, valait mieux éviter.
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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Mar 28 Juil 2020 - 15:51

L'eau sur la peau mate de Shannon faisait de la douche un théâtre pour ses idées les plus vagabondes, toutes tournées, malheureusement vers sa charmante colocataire qui ne se doutait de rien. Il n'avait pas le droit d'imaginer Magdaleentje partager la même cabine de douche que lui. Oh que non, il n'avait pas le droit, quand bien même ces pensées étaient douces et agréables et quand bien même il aurait pu s'y adonner pendant des lustres s'il n'était pas fatigué. Empêcher son regard de couler sur le corps de la néerlandaise lorsqu'ils étaient sur le bateau, il pouvait. Difficilement mais il y arrivait. Réfreiner toutes ses pensées - et envies - dans une douche en revanche, c'était impossible. Quand bien même il y mettait du coeur. A chaque fois qu'il éloignait un tant soit peu son attention d'elle, le jolie visage de sa colocataire lui revenait à l'esprit et embrasait de nouveau sa peau. Cette douche était terriblement intense, la nuit allait être atroce. Alors qu'il coupait l'eau, Shannon s'en venait à prier pour que Magda ait un pyjama digne de ce nom et ne soit pas rendue comme lui. La voir en culotte, ce serait trop. Le jeune homme mit bien cinq minutes à sortir de la salle d'eau, comme si cinq minutes allaient être suffisantes à calmer son propre corps qui trahissait ouvertement son désir de faire des choses pas très catholiques à la moldue. Si elle était déjà endormie, il allait dormir par terre. Il le fallait.

Hélas.

Encore une fois la réalité était pire que prévue. Shannon ne manqua pas le regard qu'elle posa sur lui et supposa, à juste raison, qu'elle avait remarqué disons, son léger problème physique. Il se sentit tellement mal. Il eut tellement honte d'être à ce point soumit à son propre corps alors qu'elle n'avait rien demandé. Ça devait être horrible de voir ce genre de réaction sur son colocataire, surtout lorsqu'on avait que des sentiments platoniques pour lui. Parce que oui, Magdaleentje n'avait que des sentiments amicaux à son égard, c'était évident. Ils n'étaient pas faits pour être ensemble et pire, comment pourrait-elle vouloir de quelqu'un comme lui ?
Rarement, très rarement, il avait eu le corps en feu de cette manière, malgré la douche froide qu'il avait prise pour se remettre les idées en place. Et le lit terriblement étroit ne l'aidait pas. Bien entendu qu'il fallait que le lit soit étroit. En s'y couchant, l'irlandais cru qu'il allait s'embraser le bras lorsque celui-ci frôla celui de la néerlandaise. Pire, se glisser sous les draps lui donna une vue en contre-plongée sur la culotte bleue de la jeune femme et c'était clairement trop pour ne pas stimuler encore toutes les pensées qu'il avait à son égard. Sainte Mère de Dieu. Shannon mourrait d'envie de la lui arracher. Il mourrait d'envie de faire glisser ses mains sur sa peau et de passer toute la nuit à respirer l'odeur de l'iode qui s'était déposé sur elle. Mais il avait trop de respect pour sa colocataire pour se laisser aller à ce point à ce genre de pensées de manière générale. Les sentiments qu'il nourrissaient pour la néerlandaise dépassaient immensément leur seul cadre physique. Seulement là, c'était son physique qui le mettait à l'épreuve d'une trop longue nuit qu'il ne saurait passer tranquille. La boule dans son ventre était tellement énorme qu'il se sentait presque mal. C'était un coup à dégobiller ses patates fièrement avalées tantôt. Les tympans bourdonnants, Magda les lui creva en lui demandant d'éteindre la lumière. Et parce qu'il était un sorcier en carton, il avait laissé sa baguette sur le lavabo. Il allait devoir se relever pour traverser la chambre. C'était quel supplice ça encore ? « Bien sûr » - il s'était étranglé en disant cela. Étranglé. Il n'avait même pas remarqué le couinement de la moldue quand elle lui avait fait la demande. Oh que non il n'allait pas lui dire d'y aller. Oh que non il n'allait pas le faire vu son pyjama. Il fit réellement de son mieux pour ne pas montrer l'inspiration qu'il venait de prendre avant de se lever. Marcher jusqu'à l'interrupteur fut une épreuve supplémentaire mais ce n'était rien en comparaison de la luminosité de leur chambre une fois qu'il l'avait éteinte. Elle n'était pas tant que ça dans le noir. C'était forcément une nuit avec une jolie lune bien en face de la fenêtre. Et il voyait, malheureusement que trop bien, les formes du corps de la moldue dans le lit où il devait se coucher aussi. Sans qu'il ne sache trop comment, il parvint à revenir au lit sans avoir une démarche trop raide - hum hum - et allongé sur le côté, le dos face à Magda, bien entendu, tout au bord, il ne pouvait empêcher ses oreilles d'écouter la respiration de la néerlandaise en se calant sur le sienne.


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Spoiler:
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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Mar 28 Juil 2020 - 17:35

Magda ne savait plus si elle devait rire ou pleurer. C’était une torture. Cette chambre était une torture. Ce minuscule lit était une torture. Sa presque nudité était une torture. Celle de Shannon était une torture. Réapercevoir son cul – joli fessier en passant – lorsqu’il s’était levé pour éteindre en bon gentlemen avait été une torture. Sentir ce derrière callipyge effleurer son avant-bras au rythme de leur respiration était une torture. Les doigts de la néerlandaise frémissait d’envie de lui mettre la main au cul, et autres. Brillante, elle les coinça donc sous ses fesses à elle. Ce serait indécent de toucher son colocataire. Totalement inacceptable et certainement pas bienvenu. Certainement pas. Elle aurait vraiment dû faire une crise à la tenancière. La néerlandaise se serait ridiculiser en dévoilant la passion de ses idées à son ami, mais au moins elle ne lui sauterait pas dessus. Elle tentait tant bien que mal de se contenir, mais rien n’était moins certain. Les chances étaient qu’elle s’évanouisse au lieu de s’endormir, probablement par manque d’air. La brunette avait l’impression de sentir chaque pore de sa peau. Chacun de ses poils était bien dressé, la mâchoire lui picotait, la peau des cuisses lui fourmillait, la tête lui tournait. Elle essaya tout pour s’endormir : compter les moutons. Ce fût un échec, puisque trop rapidement le comptes des moutons changea pour le compte des Shannons. Elle tenta de méditer, en focussant toute son attention pour détendre chaque partie de son corps, une à une, lentement. Or, il n’en fallut pas long pour son colocataire se mêle à la détente de chaque partie de son corps, ce qui ne fit qu’empirer le problème. Le corps raide, Magda avait finalement décidé de se tourner de côté. Mauvaise idée. Abord mission. Son derrière avait rencontré celui du marin et un violent frisson passa dans tout son corps, entrant par les fesses, évidemment. Elle se replaça sur le dos, résignée aux courbatures. Éreintée, elle s’autorisa à laisser vagabonder son esprit, abandonnant la lutte inutile.
Ce fut une nuit haute en mal de crâne, mais gorgée de réalisation. Elle n’avait pensé qu’à Shannon, sous toute ses coutures, dans tous les angles, dont certains ne pouvaient être décrits tant ils frôlaient l’indécence. Les yeux grands ouverts et le regard perdu vers le reflet de la lune, Magdaleenjte compris qu’elle n’avait pas simplement envie de s’envoyer en l’air avec celui qu’elle considérait comme étant son meilleur ami. Non. Elle avait envie de lui prendre la main, alors qu’ils marchaient sur le chemin de traverse. Elle avait envie de lui déposer un baiser sur l’omoplate, plusieurs fois par jour, et de l’enserrer de ses petits bras. Elle avait envie de partager des quantités industrielles de glace avec lui, pour les années à venir et d’agrémenter ces moments de confidences de baisers sucrés. Elle avait envie de le rejoindre dans son lit à tous les soirs – assumant que son lit était un peu plus grand que celui qu’ils partageaient à présent. Elle avait même envie de lui donner un bisou, sur les lèvres, le matin, avant même qu’ils se soient brossé les dents. Elle réalisa qu’elle n’aimait pas seulement sa personnalité: sa manière de raconter des histoires et d’être un moulin à paroles en sa compagnie; sa douceur avec elle et son humour franc avec Tobias; sa générosité; sa compréhension; sa patience et son impatience – qui la faisait bien sourire lorsqu’il grimpait dans les rideaux pour des futilités - ; elle aimait aussi sa manière d’agir avec elle. De cette nuit sans sommeil, la jeune mère compris qu’elle aimait Shannon. Tout simplement. Et c’était extrêmement problématique, puisqu’il n’était pas seulement son plus proche ami à elle, mais également à Athos, son ex, le père de son gamin, un autre homme qu’elle aimait profondément et qu’elle savait rancunier. Au bout de ce qui lui paru des heures, Magdaleenjte s’endormie, quelque part au milieu d’une réflexion pourtant importante : pouvait-elle se permettre de jeter son dévolu sur Shannon O’Mahonny? Avait-t-elle le droit de choisir et de tenter d’être heureuse avec lui? Cette question allait devoir trouver réponse lors d’une autre nuit sans sommeil, de préférence passée seule.

Les rayons du soleil passaient entre les rideaux et lui léchaient le visage, la tirant lentement de ce sommeil si difficilement trouvé. L’air était frais contre sa peau, ce qui expliquait qu’elle soit toute emmitouflée dans les couvertures, confortablement plaquée contre le torse nu de son compagnon, qui la réchauffait aussi bien qu’une fournaise. Encore somnolant, la brunette gémit doucement, comme pour protester contre ce réveil qui venait trop vite. Elle était bien, ainsi réfugiée entre les bras de Shannon qui l’enserrait naturellement. Leurs corps s’épousaient parfaitement et leurs jambes s’emmêlaient même. Le souffle de l’homme était chaud contre son cou, mais régulier. Ça la chatouilla finalement et fini de la ramener à la réalité : elle était prise en cuillère avec son colocataire. Et elle sentait très bien chaque détails de son corps à lui, contre le sien à elle. Une bouffé de chaleur l’envahit d’un coup et elle rougit probablement des pieds à la tête. En tentant de ne pas le réveiller, la jeune mère s’afférant à soulever son bras, le plus délicatement possible. Sauf que. Shann-endormit décida de lutter et de resserrer son emprise, se collant naturellement plus, si seulement c’était possible. Une partie d’elle eût envie de s’abandonner au moment, mais ce ne serait pas raisonnable. Elle opta donc pour le comportement adulte : « Shann’ ». Elle n’eût pas à en dire plus, l’emprise du latino se desserra tristement aussitôt et Magda s’empressa de bondir du lit, exhibant du même coup son arrière-train. Elle le réalisa trop tard. « merde » jura-t-elle dans sa langue maternelle en se jetant sur ses shorts et en offrant son sourire le plus gêné à son coloc. Jamais n’eut-elle autant de difficulté à enfiler des shorts, elle les mis à l’envers, puis deux jambes dans le même trou, manqua embrasser le sol, pour enfin les remonter sur ses hanches, s’emparer de son soutien-gorge et se cacher à la course dans la salle de bain, où elle s’aspergea le visage d’eau froide, sans ménagement. Elle remarqua au passage que Shannon avait laissé son linge de la veille dans la salle de bain – super il allait encore être à poil, ayez pitié d’elle saint seigneur. Au bout d’un moment, elle sortit, correctement habillée et eût à peine un regard pour son ami (c’était plus prudent ainsi). « Je vais aller au village nous chercher café et croissants, ok, à toute ». Lire : je vais errer trop longtemps dans les rues histoire de mettre suffisamment de distance physique entre nous pour éviter que je t’enfourche. Elle avait bien l’intention de feindre s’être perdue, histoire d’étirer un peu leur séparation.


HJ:
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MessageSujet: Re: La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS La tenture humide de nos voiles | FLASHFOWARD 1979 | CLOS 129196351Mer 29 Juil 2020 - 13:37

Il fallu quelques heures à Shannon pour arriver à fermer l'oeil. Il ne se rendit même pas compte lorsqu'il sombra, trop occupé à laisser ses pensées virevolter aux côtés de la néerlandaise. Tout du long, il prenait appuis sur sa respiration qu'il entendait comme s'il s'agissait d'un métronome pour calmer ses ardeurs. Cela ne le calmait pas tant. Leurs respirations se calquaient l'une sur l'autre, à l'unisson, et dans cette chambre trop petite pour deux âmes réfugiées dans le corps de deux malheureux, la nuit fut atroce. Lui qui avait son corps si fatigué par l'absorbsion du sel marin, peinait pour la première fois de sa vie à s'endormir après une journée pourtant si éprouvante.

L'effet Magda, probablement.

Du reste, ses pensées vagabondaient dans un semi sommeil, au bord du lit, mal installé, courbaturé, les cheveux presque dressés sur son crâne. C'est peut-être parce que ses rêveries tournaient autour de sa colocataire qu'ils avaient fini tous les deux installés en cuillère. Et c'était, bien entendu, depuis lors qu'il dormait bien. Vraiment bien. Il aurait pu rester des heures et des heures comme cela et qui sait, peut-être que c'était ce qu'ils avaient fait tous les deux. Le visage enfouit contre le cou de la moldue, il respirait son odeur, sa bouche contre sa peau, et c'était un sentiment de béatitude folle que de se retrouver dans cette position inconsciemment. Si Shannon s'était réveillé avant, il se serait décollé d'elle, difficilement. Mais il l'aurait fait. Là pourtant, il dormait paisiblement alors que ses bras la tenaient fermement, quoiqu'avec douceur contre lui. Lorsque pourtant, la voix lointaine de Magdaleentje émergea, il se rendit compte de l'endroit où il avait enfouit son visage, tout comme il se rendit compte de l'endroit où étaient posées ses deux mains et il se recula brusquement, à moitié endormit, tant et si bien que de ce lit minuscule, il manqua de tomber par terre. Mais Shannon était vraiment fatigué, et il ne se rendit pas bien compte de ce qui se passait ensuite. Dans un léger grognement, il ramena la couverture sous son nez et continua sa nuit, pour quelques minutes au moins.

Il commença à émerger alors qu'elle était dans la douche. La gêne le saisit autant que la satisfaction d'un léger souvenir. Cette gêne se trouva accentuée néanmoins lorsqu'elle sortie de la salle d'eau pour s'adresser à lui d'un ton qui ne laissait rien présager de bon, sans un regard ou presque. Il la regarda sortir, relevé sur ses coudes, les cheveux en bataille, complètement démuni. Il soupira finalement lorsque la porte se referma sur elle et consenti à sortir du lit, la tête bourdonnante. Avait-il besoin d'une nouvelle douche ? Complètement. Celle-ci eut le mérite d'être plus efficace que celle de la veille. Une fois sa baguette dans sa poche, le visage bien débarbouillé plusieurs fois à l'eau froide, Shannon pu constater la mine épouvantable qu'il avait. Il était tellement cerné que la tenancière se ferait des idées, de mauvaises idées, sur la raison de sa fatigue. Il aurait aimé que ce soit pour ça. Malheureusement, c'était précisément parce qu'il ne pouvait se laisser aller à ses idées indécentes pour Magdaleentje qu'il tirait cette tête. Il eut le bonheur, toutefois, de ne croiser personne en quittant la chambre et il sortit pour aller en direction du port. Rien de tel que l'air marin pour respirer un bon coup. Il n'y avait pas encore grand monde à cette heure dehors. Quelques vieux qui partaient pêcher. Des personnes qui allaient ouvrir leur boutique. Un couple de touristes plus loin qui se tenaient la main dans ce port typique d'Irlande. Les mains dans les poches, Shannon regarda pensivement la mer pendant un moment, en accueillant le vent qui lui fouettait légèrement le visage et faisait doucement tourbillonner ses cheveux bruns. Il ne se sentait pas le courage de revenir à la chambre. Là, dehors au moins, il se sentait bien.


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