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Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS

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Ronan Malone

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COTÉ DU MAL
La méchanceté s'apprend sans maître.

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MessageSujet: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Sam 21 Nov 2020 - 20:21

Bien entendu, la réponse à sa lettre ne s'était pas faite attendre. Mrs Reed avait même été rapide à y répondre, pour le plus grand plaisir de son ego de la taille d'une montgolfière. Et elle n'avait pas oublié d'y ajouter la senteur qu'elle avait au poignet. Tendre torture que celle qu'elle lui infligeait. Alors, Ronan avait tranquillement attendu mardi. Il avait peint en une nuit une toile d'une belle couleur violine. Et il avait passé le reste de sa journée à regarder le plafond de son atelier en cherchant l'inspiration dans le bois. Dans ses pupilles se peignaient diverses couleurs, diverses nuances et teintes utilisables. Mais au fond, peut-être que son esprit dérivait déjà un peu trop au mardi après-midi. Elle hantait un peu ses pensées, Mrs Reed. Et pas que parce qu'elle avait répondu à ses sous-entendus par d'autres. La profondeur de son regard parlait à l'artiste qu'il était et qui se plaisait à se perdre dans les tréfonds de l'âme des gens avec qui il discutait. La beauté ne pouvait pas être que physique, ce serait réducteur de ne parler que de cela. Toutefois, lorsque beauté physique et beauté mentale se conjuguaient, cela créait un tableau parfait. L'artiste ne savait pas encore à quel point il était sensible à l'âme de Mrs Reed, mais il gageait qu'il le découvrirait bien vite de toute façon.

Lorsque le jour J arriva, Ronan étant ce qu'il était, il n'arriva pas à l'heure. Il prit même un plaisir particulièrement cruel à se prendre un retard d'un bon quart d'heure. Faire venir un peintre comme lui à son bureau avait son prix. Et il ne parlait pas seulement en gallions. Quatre heures de l'après-midi, pourquoi attendre si tard ? Allez savoir. Mrs Reed ne devait pas avoir une journée si chargée que cela pour finir la sienne avec sa présence à lui. Quoiqu'il en soit, il se pointa tranquillement à l'immeuble où elle travaillait, le même que celui où il avait laissé sa lettre, avant de grimper les étages, marches deux à deux, pour arriver devant le bureau qui portait le sombre nom de "Billie Reed". Ronan eut un sourire satisfait d'y lire enfin le prénom de la femme. Billie, hein ? C'était l'ouverture à des plaisanteries sans fin. Et pour l'américain qu'il était, 'Billy The Kid' était bien entendu la première référence qui lui venait à l'esprit. Elle mériterait de toute façon une plaisanterie à ce sujet, étant donné son insupportable satisfaction de l'appeler par son prénom à lui. Ronan ne toqua pas à la porte pour y entrer de lui même, comme s'il était en terrain conquis, avec cette assurance insupportable qui semblait habiter ses traits en toutes circonstances. « Mrs Billie Reed, alors ? » - il lui envoya un regard accompagné d'un sourire foutrement amusé. Billie, Billie, Billie...
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Ce n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique.

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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Sam 21 Nov 2020 - 21:16

C’était une journée particulièrement couverte, même pour Londres. Aussi, dès le milieu de l’après-midi, la nuit semblait s’être déjà abattue sur la capitale. Assise à son bureau, Billie essayait de trouver le moyen de caser un énième rendez-vous avant la fin de sa semaine bien chargée. C'est qu'elle était demandée, Billie. Sur les murs, les portraits des égéries des campagnes dont elle était particulièrement fière semblaient subjuguées par son air sérieux et l’observaient tranquillement, comme toujours. Parfois, quand elle n’était pas là, elles bavardaient entre elles. Mais là, l’heure était au silence. Billie était pressée de trouver une solution car après, elle avait à faire. Et elle préférait ne pas avoir l’esprit encombré par des futilités telles que son agenda. Il fallait dire qu’aujourd’hui, elle s’était trouvé bien peu efficace. Maudit peintre. L’impatience de la rencontre se mêlait à un certain agacement, non pas dû à son retard, mais au fait qu’elle y avait pensé toute la journée, voire même la veille. Ce matin-là, elle avait choisi sa tenue avec un soin tout particulier, plus encore que d’habitude. Son haut en satin bleu faisait ressortir ses yeux, et sa jupe noire dévoilait de justesse ses genoux. Aiden s’était même fendu d’un compliment, chose qu’il ne faisait plus tellement ces derniers temps. Sentiment trouble quand elle l’entendit.

Agacée par son incapacité à résoudre ce problème si simple, Billie griffonna de son écriture soignée un mot à son assistante pour qu’elle gère ça à sa place. Le parchemin se plia magiquement et s’envola jusqu’à l’extérieur, quasiment au même instant où la porte s’ouvrit sur le visage au charme ravageur qu’elle attendait. Malone. Ses yeux d’océan se dirigèrent vers lui, et elle lui rendit un sourire tout à fait conquérant. Billie était effectivement en son domaine ici, et le mot était bien choisi car il fallait la voir trôner sur son fauteuil, en terrain conquis, dans cette pièce boisée et luxueuse, parfaitement ordonnée. Oui, Billie était une reine et sorti de sa tanière, l’artiste n’avait pas perdu de sa superbe pour autant. Il avait toujours ce regard farouche, déterminé, qui avait hanté certaines de ses nuits. « Mr Malone… » l’accueillit-elle d’un ton assez peu professionnel. Lui déjà s’amusait de connaître l’information qu’elle lui avait refusé l’autre jour. Si cela pouvait lui faire plaisir… « J’espère que cette énigme ne vous a pas empêché de dormir. » répondit-elle, amusée, déjà trop joueuse. Billie se félicita mentalement d’avoir choisi ce lieu car ici, il n’y avait pas de lit. Il y avait bien d’autres supports, quand on avait un peu d’imagination, mais pas de lit. Toutes les précautions étaient bonnes à prendre.

« Fermez la porte je vous prie. Si votre art a besoin d’un public, je préfère pour ma part les tête-à-tête. » Mieux valait, en effet, car par l’embrasure de la porte, elle voyait déjà la tête de la curieuse Sophie qui lui lançait un waouh silencieux et bien peu discret. Si elle avait eu une baguette, elle l’aurait claquée sans ménagement. La porte, pas son assistante. D’un geste, elle lui fit signe de s’assoir face à elle, sur l’un des fauteuils clubs hors de prix. De son autre main, elle attrapa un paquet de ses cigarettes et lui en proposa une, avant d’en glisser une entre ses lèvres et l’allumer. Elle prit une légère pause, le temps de tirer sa bouffée de nicotine, et s’appuya légèrement sur le dossier, tout à fait à son aise. « Je vous écoute. Qu’aviez-vous à me dire qui ne pouvait se coucher sur du papier ? » Le choix du mot était tout à fait réfléchi. Et parfaitement déraisonnable, considérant que l’effet qu’il lui avait fait la première fois ne semblait pas s’être tout à fait estompé. Merde.
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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Sam 21 Nov 2020 - 21:43

Difficile de dire à quel moment ils étaient passés de piques à provocations à double-sens. Quoiqu'il en soit, Billie Reed semblait continuer sur la même lancée que celle sur laquelle ils s'étaient quittés. De la façon à dire son nom à la suite de ses paroles. Ronan ne la perdit pas un instant du regard alors qu'un sourire amusé se peignait sur ses traits. « Il y a bien d'autres choses qui me maintiennent éveillé ». Oui, mais quoi ? Libre à l'imagination de son interlocutrice de le savoir. Des gens avec qui il échangeait sans savoir le nom, il y en avait des dizaines, des centaines par ans. L'artiste se fichait souvent de l'existence des autres parce que ces dits autres n'avaient pas souvent d'intérêt à ses yeux. La majorité de la population n'attirait pas son regard, c'était comme cela. L'intensité avec laquelle il accueillait la vie le rendait plus à même de s'intéresser à d'autres personnes, bien, bien différentes des autres. Il remarqua bien vite la manière dont elle se tenait derrière son bureau, maîtresse en sa demeure. Maîtresse, vraiment ? L'assurance de l'homme aurait pu le faire passer maître n'importe où. Mais pourquoi braquer donc ce bout de femme indépendante, hum ? Ronan ferma docilement la porte et se fendit d'un sourire un peu charmeur à l'attention de la secrétaire qui ressemblait, au moment où il fermait la porte, à une tomate cœur de bœuf.

Une fois assit confortablement, jambes croisées et cigarette allumée entre les lèvres, Ronan se fendit d'un léger rire à l'entente de la phrase de Billie Reed. Elle allait vite en besogne, donc. Etait-elle pressée de voir son contrat signé ? Ou pressée de le voir partir ? Ou bien autre chose...? Ronan tira une large bouffée de fumée en fermant les yeux pour la laisser pénétrer correctement ses poumons, avant de la recracher, tranquillement, sans se presser, vers le plafond. « Allons, Mrs Reed » fit-il mine de la reprendre d'un air réprobateur, « pourquoi faire fi des préliminaires ? ». Toujours en souriant de son air provocant, il se pencha légèrement pour faire tomber la cendre dans le cendrier qui était entre eux. Ronan détourna brièvement le regard pour regarder le bureau et sa décoration. Il trouva vaguement que cela manquait de goût mais c'était probablement parce qu'il n'y avait pas au mur de tableau peint par son génie. Mais cela en disait sans doute beaucoup de la personnalité de Billie. Les accessoires étaient luxueux, elle devait être douée dans ce qu'elle faisait. Sinon, elle aurait été reléguée au cagibi. « Votre bureau manque de peinture » dit-il sans détour en replantant ses yeux noisettes dans les siens, « peut-être ai-je mal compris et le contrat vous concerne en réalité ». Non content de sa remarque, il reporta sa cigarette à ses lèvres en guettant tranquillement sa réaction.
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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Dim 22 Nov 2020 - 1:14

Ronan Malone, par sa lettre, son attitude, ses mots, avait clairement annoncé la couleur. Ca n’aurait pas du inquiéter la jeune femme outre mesure, elle qui avait l’habitude de gérer des énergumènes bien pires que celui-là. Mais voilà, le problème… C’était que Ronan Malone était dans sa tête depuis cette fameuse après-midi dans l’Atelier, et que ça la faisait chier. Pas suffisamment pour calmer le jeu toutefois, mais tout de même. Quand vous vous brossiez les dents à côté de l’amour de votre vie, et que les constellations de dentifrice dans le lavabo vous faisaient penser à quelqu’un d’autre, quelqu’un qui ne vous déclenchait pas que de chastes pensées, c’était quand même problématique. Et quand ce matin-là, elle avait passé en revue sa garde-robe et choisi tout à fait exprès un haut qui mettait en valeur ses yeux, elle s’était pourtant promis d’arrêter là. D'arrêter de jouer avec le feu parce qu’Aidan était en arrière-plan dans le miroir, et qu’il se devait pourtant d’être le centre de sa vie. C’était ce qu’elle voulait. Malgré ce que le monde entier pensait, au vu de sa position, de sa féminité parfaitement assumée, Billie était une femme fidèle. Et entendait bien le rester, quoique sa tête lui envoie comme message. Certes, Ronan Malone était un bel homme, ce qui en soit courrait les rues quand on savait bien regarder. Mais il n’y avait pas que ça, non. Et c’était là que ça clochait sérieusement. C’était bien la première fois qu’elle trouvait quelqu’un avec autant de répondant qu’elle, du moins sur l’exact même registre. D’égal à égale. Foutu artiste, vraiment.

Et malgré ses belles promesses, Billie continuait à flirter outrageusement, à attiser le feu qu’elle lisait presque dans le brun de ses yeux tandis qu’il sous-entendait d’une telle manière que c’était à la limite de l’explicite. Avait-elle vraiment hanté un peu son esprit ? Et pourquoi voulait-elle savoir la réponse à cette question, après tout ? Elle avait eu ce qu’elle désirait, à savoir une seconde entrevue et il était temps maintenant de se focaliser sur le contrat, et rien d’autre. Aussi ne répondit-elle rien, rien d’autre que cet ordre de les laisser seul, pour parler affaires et rien que ça. Vraiment ? Elle céda elle-même aux démons qui se battaient en duel dans sa tête, comme depuis les dernières semaines, quand elle tentait de les faire taire. Et lui qui utilisait des mots, ces mots qui pouvaient avoir un autre sens mais n’en avait qu’un. Elle soutint son regard, déterminée à ne pas se laisser démonter par ses paroles. Ni tout court d’ailleurs. « Je pensais que votre temps était précieux… » répondit-elle du tac-au-tac pour éteindre un feu qu’elle avait elle-même allumé. Comme si ça allait suffire.

Ronan détourna son regard d’elle, et elle l’observa juger, oui juger son bureau. Elle attendait une phrase type, en obtint une qui lui fit légèrement hausser un sourcil tandis qu’elle faisait tomber négligemment la cendre dans le cendrier, comme faisaient ces gens qui n’en avaient rien à faire de rien. Pourquoi accrocher une peinture alors qu’elle jetait à peine un oeil sur ces murs ? « Qui sait, peut-être que l'une de nos collaborations y figurera bientôt ? Cela ne tient qu’à vous. » S’ils faisaient affaire, alors peut-être… peut-être accrocherait-elle son oeuvre au mur, et la regarderait de temps à autre en regrettant alors de n’avoir pas franchi le pas, d’un air las, quand son mariage partirait vraiment à vol-l’eau. Pourquoi pensait-elle à ça avec une pointe de regret ? Reculant dans son fauteuil, elle croisa lentement les jambes et posa son coude sur l’accoudoir de son fauteuil, le poignet cassé dans un geste de désinvolture absolu. « Il y a bien un contrat, Monsieur Malone. » commença-t-elle d’une voix moins sèche que ce qu’elle aurait aimé. « Je ne rentre pas avec fracas dans la vie des gens pour autre chose que cela, sachez-le. » Et personne n’entrait jamais avec fracas dans la sienne, parce qu’elle était dans le contrôle. Tout le temps, ou presque. La raison de ce presque était assis en face d’elle. « Donc en ce qui me concerne, les choses sont très claires. Je vous veux, parce que mon client vous veut. » Ah oui, Billie ? « Et vous, que voulez-vous, Mr Malone ? » Elle tira avec délectation sur sa cigarette, ravie de retrouver un peu de professionnalisme même si au fond d’elle, les démons entendaient ce qu’ils voulaient. Et avaient allumé une étincelle dans son cerveau, qui ne pouvait que s’embraser s’il répondait sur le même ton que depuis le début de cette très courte, mais déjà fort intense conversation.
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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Dim 22 Nov 2020 - 1:49

Qu'est-ce que fait un peintre pendant son temps libre ? Il peut faire ce qu'il veut. La beauté du métier fait que l'inspiration apparaît à chaque coin de pages, à chaque détour de rue, à chaque pupilles dans laquelle on peut se plonger. Ronan était particulièrement créatif, souvent inspiré, parfois trop. Cela faisait de lui un des peintres les plus prolifiques de sa génération. Une nuit pour une toile, c'était sa moyenne et considérant le prix de la toile, imaginez les revenus... Mais Ronan ne vendait pas tout, non, il en gardait beaucoup, exposait, se faisait connaître, reconnaître, répondait à des entretiens, faisait un vague sourire pour les photographes de certains magasines de telle sorte que son ego pouvait encore gonfler gonfler gonfler comme une montgolfière jusqu'à atteindre les nuages, peut-être. Et certes, son temps était précieux. Mais il n'avait pas dit qu'il le gaspillait présentement. « L'inspiration se trouve partout, vous savez » répondit-il tranquillement, « et dès lors ce n'est pas du temps perdu ». Certainement pas, même. Signer un contrat bien cher, repartir l'esprit plein d'une centaine d'idées, ce n'était pas perdre son temps. Et qui sait, peut-être que la conclusion de cette discussion serait plus heureuse qu'une simple poignée de mains.
Billie semblait d'autant plus d'humeur à recentrer la conversation que cela l'amusait grandement. Et forcément, sa nonchalance semblait se décupler, uniquement par soucis de l'agacer. « Une de nos collaborations ? » fit-il mine de faussement s'étonner, « vous êtes bien présomptueuse ». Oh que oui, elle l'était. Il n'était pas facile de faire signer Ronan pour la simple et bonne raison qu'il avait généralement une liste de conditions absolues qui déprimaient tout le monde. Il se complaisait dans l'exposition dans les galeries et les ventes aux enchères. Regarder les prix s'envoler le rendait heureux - après tout, chacun son petit plaisir. Ronan reprit une gorgée de nicotine en la regardant s'enfoncer dans son siège, sûre d'elle. Billie semblait essayer de mettre des garde-fous sans se rendre compte que c'était inutile. La digue ne serait qu'à moitié construite lors de la marrée haute.

Il la regarda attentivement dans les yeux alors qu'elle s'exprimait, hocha la tête aussi, comme à chaque fois qu'il allait épingler quelqu'un avec son insupportable sourire goguenard. « C'est également ce que vous vous êtes dit ce matin en choisissant votre tenue, je suppose ? » rebondit-il, le sourire tranquille, sans répondre à la question de ce qu'il voulait, à dessein. Ce qu'il voulait se trouvait précisément en face de lui. L'artiste n'était pas venu dans le seul soucis d'apposer sa signature, ni dans le seul soucis de juger la décoration de ce bureau. C'était évident. Mais avait-elle répondu favorablement uniquement pour parler affaires ? Oh, le bleu de ce haut lui avait pour ainsi dire sauté aux yeux. Et ce n'était pas un hasard, il était prêt à mettre sa main à couper, qu'elle ait choisi une teinte qui mette tant en valeur ses yeux. Voulait-elle qu'il se plonge dedans à s'en damner et voulait-elle aussi plonger dans les siens ? Peut-être que les désirs de cette femme relevaient du domaine de l'inconscience bien qu'il ne puisse croire qu'elle faisait cela sans se rendre compte des conséquences. Elle ne lui avait rien promis, c'était vrai. Il n'attendait peut-être rien aussi. « C'est vous qui avez besoin de ma signature sur votre contrat, vous qui avez besoin de satisfaire votre client. Je n'ai pas besoin de tout cela » - bien entendu, qu'il n'en avait pas besoin, puisqu'il faisait la une des magasines spécialisés une fois tous les deux mois au grand minimum - « alors convainquez-moi, Mrs Reed. Vous n'avez probablement rien à perdre et tout à gagner ».


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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Lun 23 Nov 2020 - 21:17

Dans chaque partie de chaque jeu, il existait un risque qu’il fallait accepter : celui de perdre. Et Billie était très mauvaise perdante, qu’on se le dise. Chaque action était calculée, chaque mot qui sortait de sa bouche était savamment réfléchi dès lors qu’elle avait une intention derrière la tête. Son instinct était fort, mais sa raison reprenait toujours, toujours le dessus. L’homme qui lui faisait face était tout l’inverse, comme bien des hommes d’ailleurs, mais cet instinct là était autre que ceux auxquels elle était habituellement confrontée. Ainsi donc se réfugiait-il derrière ses histoires d’inspiration pour justifier cet échange, où pourtant se cachaient d’autres enjeux. Elle le savait. Il le savait. Et s’il semblait être déterminé à ne pas perdre son temps, Billie pouvait se vanter d’avoir le même objectif. Le temps, c’était de l’argent, surtout dans ce bureau. Sa vie était rythmée par les agendas, les rendez-vous. Chaque minute comptait. Et là, chaque seconde pourtant lui faisait perdre pied. « Espérons donc que cette conversation vous inspire. » Et mène quelque part, surtout. Idéalement, là où elle le souhaitait avant d’avoir poussé la porte de son Atelier.

Son air je-m’en-foutiste lui ajoutait un charme fou, qu’elle refusait pourtant de reconnaître parce qu’il fallait penser avec sa tête. Et rien d’autre. Présomptueuse ? Peut-être. Il y avait bien des adjectifs pour qualifier Billie Reed, et pas tous flatteurs, il était vrai. Cette certitude qui émanait d’elle, cette assurance, désarmait bon nombre de ses interlocuteurs. Pas lui, évidemment. Voyez ce monstre d’ego qu’elle devait affronter. « Nous sommes faits pour nous entendre… » souffla-t-elle en même temps que sa fumée. Bien sûr qu’ils étaient faits pour ça. Bien sûr que leurs vanités respectives trouvaient une sorte de résonance dans l’autre. Là où ils auraient pu se confronter, ils semblaient au contraire résolus à se rejoindre dans une sorte de danse étrange où chaque mot était un pas. Un espèce de tango dangereux. Et le rythme de la conversation semblait lent, pourtant… un métronome aurait pu s’affoler en suivant les battements du coeur de Billie.

Ainsi donc avait-elle fait son speech, et bien sûr qu’elle savait qu’elle n’obtiendrait rien de clair après ça. Il voulait jouer, jusqu’à la faire plier sans doute, qu’elle expose ses cartes à vue alors que lui cachait son jeu à demi. Tricheur ? Même pas. Le bluff n‘était même pas de rigueur. La perspicacité de chacun était évidente, en témoignait sa remarque sur sa tenue. Chacune d’entre elles semblait lui taper dans l’oeil, et elle esquissa un sourire. « Je vois que mes tenues vous inspirent… au moins des remarques. » Nouvelle bouffée de sa cigarette, qu’elle fumait avec délice. Billie fumait trop, surtout dans des moments importants. N’était-ce pas ce qui se déroulait là ?

Alors comme ça, il pensait qu’elle avait besoin de lui ? Hum, intéressant… Plus qu’un besoin, c’était un désir. De son client, évidemment, qu’allez-vous croire ? Et les désirs étaient toujours fort déraisonnables. S’il le fallait, elle saurait convaincre son client qu’un homme tel que Malone ne collait pas à sa marque, elle ne lui avait d’ailleurs même pas dit qu’elle allait le contacter. Toujours avoir un plan de secours, en cas de défaite. Même si une telle option n’était pas envisageable. Rien à perdre, tout à gagner ? Ca lui parlait. Ils parlaient la même langue, c’était indécent. Billie fit rouler légèrement son fauteuil et appuya son coude sur son bureau, légèrement penchée en avant. Convaincre alors ? « Vous êtes un homme de défi, Monsieur Malone. Sinon, cela fait longtemps que vous m’auriez laissé avoir le dernier mot. » La cendre tomba dans le cendrier à nouveau, d’une pichenette désinvolte tandis que son regard restait rivé sur Ronan. « Vous régalez déjà les yeux. » Et elle en savait quelque chose. « Il vous reste aujourd’hui tout un empire des sens à conquérir. Imaginez cette femme qui porte une fragrance que vous aurez inspirée. Imaginez-la chaque matin, ses doigts qui étreignent ce flacon que vous aurez pensé. Ses yeux se régalent que la touche visuelle que vous y aurez apporté. Vous ne serez plus seulement accroché à un mur, ou imprégné dans une rétine. Vous serez avec elle, à chaque minute de sa vie, à chaque tête qu’elle fera tourner sur son passage. À chaque soupir qu’elle poussera. Aujourd’hui, votre signature est en bas de vos tableaux. » Petite pause dramatique, le temps d’aspirer une nouvelle bouffée. « Demain, vous serez la signature de milliers de sillages... » Sa voix chaude, légèrement suave, se tut enfin pour laisser place à la réaction de l’ego démesuré qu’elle avait flatté tout du long. Elle y avait mis du baume au coeur. Ce fut peut-être là son discours le plus convaincant depuis longtemps. Sans doute pour des raisons qui dépassaient, justement, le prisme de la sienne.
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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Lun 23 Nov 2020 - 21:45

Bien entendu que Billie Reed en avait vu d'autres. Des ego démesurés comme Ronan, cela courrait plus les rues qu'on ne pourrait le croire. Surtout chez les artistes - quels qu'ils soient. Savoir qu'on est bon presque naturellement à quelque chose, c'est important. Primordial. Ronan savait qu'il était spécial dès l'enfance, c'est dire combien il était gratiné. Alors forcément, dès qu'il était question d'inspiration, de talent, vous frappiez à la bonne porte. L'homme pouvait passer des heures à lire des articles le glorifiant, des heures à discuter avec des gens qui le caressaient dans le sens du poil - sans mauvaise blague lycanthropique. Et c'était sans nul doute son plus grand défaut, celui d'être généralement désagréable aussi. Mais être désagréable était un problème pour les autres, pas pour lui. Sa vanité, toutefois, pouvait lui faire prendre des chemins dangereux. N'était-ce pas parce qu'elle l'avait flatté qu'il était venu ce mardi après-midi ? En partie. Aussi pour d'autres raisons qu'il ne cachait même pas réellement. Sa désinvolture trouvait son point de chute dans le personnage en face de lui qui s'amusait à lui renvoyer la même. Et que Billie s'en rende compte ou non, cela exerçait un grand, très grand, pouvoir d'attraction sur lui. Ce n'était pas difficile à saisir si tant est que l'on sait lire dans le regard de son interlocuteur. Il semblait que sa tenue prouvait bien qu'elle lisait très bien le livre de ses yeux bruns. Ronan ne répondit pas à sa remarque autrement que par un simple sourire. Sa tenue ne lui inspirait pas que des remarques mais aussi certaines pensées qu'il était trop poli pour formuler à voix haute. Ce n'était que le petit peuple qui se laissait aller à ce genre d'invitations désobligeantes là où les gens comme lui se complaisaient dans le sous-entendu, quitte à parfois ne rien obtenir non plus. L'artiste suivit son mouvement alors qu'elle s'accoudait à son bureau mais ne laissa pas son regard glisser jusqu'à son décolleté qu'il ne pouvait pas rater, bien qu'il ne soit absolument pas vulgaire. Elle ne semblait pas l'être, d'ailleurs, et c'était sans doute pour cela aussi que cette femme titillait autant sa curiosité. Croyez-le ou non, Ronan aimait aussi la simplicité.

Cela ne signifiait pas que sa simplicité ne pouvait pas flatter son ego. Outre le fait qu'il considère qu'elle avait mis cette tenue pour lui faire plaisir - non mais vraiment - maintenant elle se lançait dans un discours qui aurait pu faire exploser le melon qu'il avait à la place de la tête, si en tout cas, il ne savait pas qu'il s'agissait surtout là d'une stratégie d'argumentation. Billie Reed lisait bel et bien dans ses yeux, parce qu'elle avait déchiffré dans son regard ce besoin viscéral qu'il avait qu'on le glorifie à chaque instant. Et c'était la meilleure stratégie pour le convaincre. Heureusement, Ronan connaissait ses faiblesses, depuis le temps. Il l'écouta de son air naturellement amusé et tranquille, faisant coup à coup tomber la cendre dans le cendrier, comme si c'était une course à qui finirait le premier la cigarette enflammée. Lorsqu'elle eut finit sur une note un peu mystérieuse mais dont la métaphore parlait magnifiquement bien à l'homme, Ronan prit quelques secondes pour savourer sa propre réponse : « Et combien de temps vous a-t-il fallu pour préparer ce petit discours flatteur d'ego ? » demanda-t-il en la regardant bien correctement dans les yeux, « très joli discours, par ailleurs, très convaincant ». Donner, pour mieux reprendre derrière. Oui, c'était un discours convaincant, c'était indéniable. Ne serait-ce que parce qu'elle posait les mots justes sur quelque chose de vrai. Oui, il n'avait pas conquit tous les sens parce que la peinture se laissait aller uniquement au plaisir de la vue et de l'esprit pour les plus imaginatifs. Ronan finit sa cigarette, tranquillement, l'écrasa dans le cendrier de Madame avant de se lever pour passer outre la barrière naturelle d'autorité qu'était le bureau. Il s'approcha d'elle, toujours de façon flegmatique, avant de s'asseoir à demi-contre lui, bras croisés, juste à côté d'elle. « Imaginons que j'accepte » lui dit-il en choisissant correctement ses mots : « Vous savez que j'ai un prix ». Il afficha un sourire amusé avant d'ajouter : « Et je ne parle pas d'une quelconque invitation déplacée, ne vous faîtes pas d'idées. Mais outre cela, j'ai besoin d'une totale liberté artistique. Je refuse catégoriquement que mon génie soit entravé par l'idiotie d'un homme qui ne connaît rien à l'art ».


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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Mar 24 Nov 2020 - 2:27

Billie aimait séduire les gens avec ses discours. Elle était douée pour ça, sachant parfaitement quelle corde sensible elle devait faire vibrer chez l’autre pour obtenir ce qu’elle désirait. Souvent, c’était elle, l’objet des désirs. Elle le sentait dans le regard des hommes, comme chaque femme qui se savait belle. Elle le sentait aussi chez Ronan Malone. Mais comme toujours, elle savait aussi parler à d’autres sensibilités pour détourner, au moins un peu, l’attention d’elle. La tâche était cette fois plus difficile, car le regard du peintre était tout attiré par elle. Il fallait dire que le vocabulaire des sens n’aidait pas à calmer un imaginaire fertile. Elle n’était pas la femme la plus créative qui soit et pourtant, la sienne s’en donnait à coeur joie alors celle d’un artiste, imaginez…

Mais voilà, la flatteur était flatté, et se fendit même d’un compliment après une pique qui la fit sourire et anéantir l’air sérieux qu’elle avait arboré tout le long de son monologue. « Me croyez-vous incapable d’improviser ? » s’amusa-t-elle. Elle avait bien imaginé les lignes de ce qu’elle pourrait lui dire mais à vrai dire, c’était la spontanéité qui avait guidé ses paroles. « Vous n’avez pas le monopole de l’inspiration. » le provoqua-t-elle, toujours dans ce sourire qui en disait long. Oui, elle s’était imaginée, elle, porter cette fragrance empreinte de Malone, et sentir cette odeur l’accompagner partout où elle allait. Elle s’était imaginée être cette femme qu’elle décrivait. Avait-il fait de même ? Décidément, cet homme lui faisait se poser beaucoup de questions, des questions dont elle avait presque peur de connaître les réponses.

Les cigarettes étaient désormais éteintes, mais pas tellement ce qui se logeait dans le ventre de Billie alors qu’elle ne pouvait détacher son regard de l’intriguant personnage. Ça n’allait pas s’arranger. Ça non. Désolée Billie. Dans un élan d’audace qu’elle lui reconnaissait bien là, Malone passa de son côté du bureau, attitude qu’elle aurait méprisé de la part de n’importe quelle autre personne. Sa posture emplie d’assurance avait tout d’agaçant, mais Billie ne put s’empêcher d’admirer l’indéniable classe qui émanait de lui alors que sa tenue était bien plus simple que n’importe quel riche partenaire qu’elle avait approché. Il avait la posture des hommes qui pensaient que tout leur était dû. Le simple fait qu’il soit debout, elle assise, en disait long sur les rapports qui semblaient s’établir, du moins le croyait-il peut-être. Mais loin d’être impressionnée, quoique légèrement plus troublée qu’avant, Bille recula dans son dossier qui bascula légèrement tandis qu’elle croisait les jambes, les mains posées sur son accoudoir telle une reine sur son trône. Le regarder d’en bas ne la gênait pas. Si cela pouvait lui faire croire qu’il avait l’ascendant sur elle, qu’il fasse. Peut-être était-ce d’ailleurs le cas, pas en ce qui concernait le contrat cela dit. Car Malone avait fait plus qu’un pas vers elle, physiquement et dans sa réflexion. Son discours avait évidemment fait son effet. Bien joué Billie. « Allons, Monsieur Malone, je croyais que vous aimiez les préliminaires. Et dans pareil moment, on ne parle pas argent. » L’argent ne serait pas un problème, son client avait été clair. Evidemment, Billie se chargerait de rendre la négociation viable, mais sa marge de manoeuvre était immense. Hors de question que le vaniteux soit au courant. « Mon client est un de vos fervents admirateurs. » reprit-elle, plus professionnelle. « Vous jugerez ses connaissances en art si vous le souhaitez, mais vous ne pourrez du moins critiquer ses goûts. » Un minimum de cohérence, tout de même. « Vous m’aviez associé le carmin, pas vrai ? » reprit-elle sur un terrain bien plus dangereux. Ses lèvres étaient, heureux hasard, de cette exacte même teinte. « Mon client pense lui aussi que chaque femme a sa couleur. Et il a besoin de la vision d’un peintre pour compléter la sienne. C’est une collaboration que je vous propose. » Entre Zellner, et Malone. Zellner, et Malone, et rien de plus. « Et chacun y aura sur sa part de liberté, soyez-en assuré. Le tout est de savoir si la perspective d’un tandem vous intéresse… » acheva-t-elle, une étincelle de défi dans le regard, ses ongles manucurés tapotant légèrement sur le cuir de l’accoudoir.
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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Mar 24 Nov 2020 - 18:05

« Ou peut-être en ai-je le monopole parce que je vous inspire... ».

Voilà, tout simplement, la phrase qu'il répondit à la jeune femme, d'un ton naturellement hautain, mais ravi de répondre à ses piques. Il se jouaient des joutes verbales qui étaient intéressantes dans ce bureau. Mais son esprit à l'imagination fertile ne pouvait s'empêcher de dévier à d'autres types d'affrontements. C'est peut-être précisément parce qu'il avait cela en tête qu'il s'était levé pour contourner le bureau et se mettre non loin d'elle. Peut-être aussi pour fabuler une quelconque supériorité. Bien qu'il n'ait pas besoin du physique pour se sentir supérieur, même si l'homme faisait quand même plus d'un mètre quatre vingt cinq. Appuyé contre le bureau, le regard tourné vers elle, son sourire narquois réapparu sur ses traits lorsqu'elle ré-évoqua, fidèle au double-langage, leurs préliminaires. Oh Ronan pour une fois aurait voulu être vulgaire et lui répondre la phrase qui se promenait dans sa tête, mais il n'en fit rien. Non non, il la laissa continuer alors que sans le savoir, Billie lui donnait toutes les raisons de ne pas signer. Que son client soit un admirateur, soit, tant mieux, il aimait en avoir. Mais qu'elle les pose comme deux pions sur un échiquiers en partenaires, cela, il ne l'acceptait pas. Le mot "collaboration" était étranger à son langage, du moins lorsqu'il était question d'affaires. Et pourtant, pourtant, des idées pullulaient déjà dans son esprit créatif, des explosions de fumées colorées qu'il visualisait très bien dans son esprit. Une peinture dont la couleur changerait pour chaque femme afin de s'accorder à sa couleur. Il ne doutait pas une seule seconde que celle de Mrs Reed serait carmin, de cette couleur très précise qu'elle portait sur les lèvres. « Cela ne m'intéresse pas et une "part de liberté" encore moins » lui répondit-il de but en blanc, souriant, « si vous aviez mieux fait vos recherches sur moi, vous sauriez que je suis plutôt un loup solitaire. J'ai déjà l'idée sur ce projet mais je ne la partagerai pas tant que je n'aurais pas la certitude de ma liberté absolue. Pas partielle. C'est tout, ou rien, Mrs Reed ». Tout ou rien, réellement ? Oui. Ronan préférait perdre éventuellement l'espoir de passer une douce fin d'après-midi avec elle plutôt que de voir son talent entravé d'une quelconque manière que ce soit. L'artiste plongea son regard dans le sien comme si cela seulement allait la convaincre. C'était déjà miraculeux qu'elle l'ait fait venir jusqu'à son bureau. Alors espérer de lui qu'il fasse des concessions, c'était inimaginable. L'homme ne faisait pas de concessions, il en faisait faire aux autres. Nuance. « Deal ? ». Ronan décroisa ses bras pour lui tendre la main, comme pour sceller ce pacte qu'il n'attendait que cela de sceller, au fond, afin de ne plus en parler et discuter de choses plus agréables et qui pour le coup, l'intéressaient davantage.
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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Mer 25 Nov 2020 - 18:12

Ronan faisait partie de ces insupportables personnages qui ressentaient l’absolu besoin de toujours, toujours avoir le dernier mot. Qui rebondissaient sur tout pour s’assurer d’avoir marqué le point de la victoire, et c’était aussi horripilant que charmant dans son cas. Son ego taille XXL couplé à cette envie de gagner à tout prix le rendait d’une arrogance rare, presque revêche. Mais sur ce point-là, Billie n’aurait pu le contredire. Il avait effectivement inspiré son discours, ce qui expliquait qu’il ait été aussi empreint de conviction. Billie était vraiment, vraiment dans la merde, parce qu’il aurait été plus simple qu’il soit si auto-centré qu’il ne remarque pas le trouble qu’il lui provoquait. Ca n’était pas le cas. Il fallait dire que la tension dans le bureau était palpable, et n’avait fait que s’intensifier un peu plus lorsqu’il s’était approché d’elle. Il se dégageait de lui quelque chose d’animal qu’elle n’arrivait pas à expliquer, et qui la déstabilisait. Elle aurait pu répondre que c’était le projet qui l’inspirait. Elle aurait pu…

Billie ne réalisa son erreur qu’une fois qu’elle fut commise, et qu’il la releva avec le flair d’un chien truffier. Merde, Reed, ressaisis-toi. Oh, elle avait fait ses recherches, et même sans ça, il paraissait évident que l’artiste était de ceux qui n’aimaient pas travailler en équipe. C’était là le plus dur à lui faire accepter, et il fallait tout de même être clair sur les termes. Mais elle avait merdé, avec l’histoire de la liberté. Une toute petite faille dans laquelle il s’était engouffré, mais qui ne fit que la piquer au vif et lui donner plus encore envie de faire ployer ce monstre d’ego. Qui était-il pour croire qu’il était libre à ce point ? Fallait-il avoir de belles oeillères pour ne pas réaliser que sans son public, il serait réduit à peindre des croûtes dans une chambre de bonne, et le seul lit qui s’y serait trouvé serait un lit de camp de nécessité, par un piège à filles de confort. Comme toute personnalité publique, Ronan Malone n’était pas libre. Soumis à la critique, exposant ses oeuvres pour pouvoir en vivre. Exposer… Le mot en disait long.

Billie observa d’un air dédaigneux la main qu’il lui tendit. Lui proposait-il vraiment un marché qui ne le satisfaisait que lui ? « Pensez-vous vraiment que je vais sceller un deal qui n’arrange que vous ? » lui répondit-elle en se levant et en ignorant son geste, se dirigeant vers la large fenêtre pour contempler la ville qui s’étendait en bas. Dans le reflet, elle gardait toutefois toujours un oeil sur lui. « À moins que vous ne soyez le nez le plus fin de tout Londres, ce dont je doute, vous ne pouvez pas mener ce projet à bien seul. Alors oui, vous aurez une liberté absolue… » Elle appuya délibérément sur le mot pour être bien, bien claire. « … sur le domaine dont vous êtes passé maître. » Elle se retourna, s’adossant à la vitre pour lui faire face. Il était plus proche que ce qu’elle pensait, un mètre à tout casser. « Je pense que vous serez d’accord pour dire que nous avons tous nos talents. Laissez à mon client l’opportunité de vous présenter le sien. » La rencontre des deux personnalités promettait d’être explosive, et elle devrait sans doute être là pour tempérer quelques ardeurs. « Et laissez au reste du monde la possibilité de se délecter du vôtre. » Hop, un petit coup de brosse sur la fourrure du loup solitaire histoire de ne pas complètement le braquer, quand même. Se faisant telle remarque, son regard glissa sur ses épais cheveux débarrassés de la peinture, et elle eut la furieuse envie de les empoigner tout à coup pour l’attirer à elle. « Alors, me partagerez-vous cette idée, ou dois-je déployer d’autres talents pour vous délier la langue ? » Billie se fustigea la seconde qui suivit pour avoir prononcé pareille phrase. Sans doute était-ce ce regard brun qui la faisait perdre ses moyens, même si d’apparence, elle contrôlait parfaitement la situation. D’apparence seulement. Elle croisa les bras sous sa poitrine pour retrouver un peu de contenance, et décida de maintenir son regard pour ne rien montrer de ce qui se jouait à l’intérieur d’elle, et qui prenait la forme d’une tempête dévastatrice pour son self-control.
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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Jeu 26 Nov 2020 - 0:43

Billie Reed devait probablement penser que tout lui était dû. C'était en tout cas le sens que Ronan donna à ses paroles. "Sceller un deal qui n'arrangeait que lui" ? Ne réalisait-elle même pas la fleur qu'il lui faisait en venant la voir, lui qui ne signait jamais de partenariat mais seulement des ventes aux montants faramineux ? Apparemment non, elle ne réalisait pas. Et l'américain fut réellement, réellement, à deux doigts de contourner simplement le bureau pour s'en aller à l'entente de cette phrase, comme un artiste maudit que personne ne comprenait. Ce qui le poussa à rester fut finalement la curiosité d'entendre la suite de ses paroles et de voir à quoi allait déboucher l'entrevue. Et il eut raison de rester, parce que la remarque sur son nez fin lui attira un rictus qu'elle ne pourrait jamais comprendre. Merci la lycanthropie mais il avait un nez excellent. Ce qu'elle ne pouvait pas savoir. Billie s'était échappée à sa présence et maintenant adossée contre la vitre, Ronan eut tout le loisir de la détailler dans la lumière qui perçait autour d'elle. S'il avait été croyant, il aurait peut-être vu là l'arrivée d'un ange, mais l'artiste qu'il était voyait surtout le mélange agréable de couleurs et contrastes. Mais puisqu'elle avait bougé, pourquoi pas lui aussi ? Tout naturellement et avec ce flegme qui définitivement le caractérisait si bien, il se laissa tomber dans le siège vacant de son interlocutrice, qu'il observait tranquillement en se balançant négligemment d'avant en arrière. Il n'était pas d'accord avec elle, bien entendu. Tout le monde n'avait pas de talent. Certains étaient d'un vide absolu, intersidéral, jusqu'à l'intérieur de leur caboche. Mais bon, il fallait sans doute de tout pour faire un monde — c'était en tout cas ce dont il se persuadait toujours pour ne pas être ravagé du spleen des plus grands artistes.

Mais là, , Billie lui donnait définitivement une raison de rester. Sans cette petite phrase, Ronan serait peut-être parti, en lui disant qu'elle devrait s'estimer heureuse qu'il lui ait fait la fleur de venir. Mais non, elle avait été plus loin, plus loin dans la taquinerie et plus loin dans le jeu. Il n'en fallait guère davantage pour effleurer l'imaginaire d'un homme imaginatif. Néanmoins, il ne bougea pas d'un centimètre. « Vous savez ce qui vous reste à faire, Mrs Reed » répondit-il en souriant de toutes ses dents, « sinon, laissez moi partir ». Laissez-moi partir, oui, avec regrets, peut-être avec remords. Pas d'être passé à côté d'un contrat, ça non. L'américain ne regrettait pas ce genre de choses, il aurait tôt fait de trouver quelqu'un à qui vendre une toile si chère qu'il aurait assez de revenus pour l'année. Non, réellement, le contrat, il s'en fichait — ce qui était peut-être inimaginable pour la jeune femme en face de lui qui ne devait vivre que par tableaux et chiffres. Une vie ennuyante. Entêtante. Pleine de prises de tête. Et brusquement... « Vous ne vous ennuyez pas trop dans la vie ? » demanda-t-il avec toute la brusquerie qui le caractérisait toujours. C'était comme s'il n'avait pas pu s'en empêcher. Il avait bien remarqué l'anneau à son doigt, en concluait qu'elle était mariée. Sans doute à un gentilhomme. Elle avait un travail stable, qui lui assurait des revenus. Prenait-elle le temps de voir la vie comme lui la voyait ? Il n'en était pas sûr. Et c'est vers cette innocente et curieuse pensée que dérivait son esprit au delà de la seule barrière de ses cils.


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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Jeu 26 Nov 2020 - 21:52

Regardez cet homme. Regardez-le, conquérant, fier de s’assoir dans le trône de la reine de ce bureau. Bille ne comprenait pas, en réalité, cet effet qu'il lui faisait. Pourquoi diable se permettait-elle des phrases à double sens avec lui, alors qu’il n’était qu’un séducteur affiché ? Pourquoi le laissait-elle gagner du terrain là où seul son mari avait le droit de mettre les pieds ? Ronan Malone la désarçonnait, et c’était une faiblesse qu’elle ne pouvait se permettre. Pas quand elle parlait contrat, argent, business. Pas quand elle s’était promis d’être à jamais fidèle à l’homme qui la comblait. Certes, un peu moins ces temps-ci, mais ainsi allait la vie, non ?

Billie avait dit la phrase de trop. Elle le savait, en la prononçant. Pourtant, entre les mots et les actes, il existait un fossé. Et elle n’était pas prête à le franchir. C’était un jeu tout ça, pas vrai ? Il le savait lui aussi, non ? Non ? Vraiment ? Sa réplique en disait long, quoique, elle ne savait plus. Comment penser quand il était si près, si sûr de lui… Il fallait qu’elle retrouve son flegme. Elle était soumise à des tentatives de séduction à longueur de semaines. Mais jamais elle ne répondait, elle esquivait toujours. Mais là, c’était différent, mais pourquoi ? Cet homme faisait flancher les barrières de sa volonté, qu’elle essayait de tenir comme elle pouvait. Le laisser partir… Pourtant, jamais elle ne l’avait retenu contre son gré, alors quoi ? Ne restait-il que dans l’optique d’obtenir ce qu’il voulait, pour mieux la snober ensuite ? Malotru. Séduisant malotru. Pensées indécentes qui l’assaillaient, il fallait qu’elle trouve la force de contrer ça, mais comment ? Des semaines que cela la travaillait. Ronan semblait avoir laissé sur elle une marque dont elle n’arrivait à se défaire.

Fébrile, incapable de penser convenablement, l’indécent se permit la remarque de trop. Mais comment osait-il ? Le jugement de sa phrase était tel que Billie sentit un mélange de colère et d’excitation la submerger. Bille ne s’ennuyait pas. La vie était trop courte pour ça. Elle multipliait les défis, les provoquait si besoin car non, impossible de se contenter de la routine. Mais pourtant, son quotidien en était de plus en plus empreint. Pourquoi ? Elle essayait pourtant. Femme d’affaires, mais femme aussi, elle donnait ce qu’elle pouvait pour que sa vie conjugale soit à la hauteur du frisson de sa vie professionnelle. Ca ne marchait pas, plus. Le compliment de ce matin, son impact en disait long. Est-ce qu’Aidan la regardait encore, au moins ? Du moins, il ne la regardait pas comme Ronan le faisait. Comme tous les autres ou presque le faisaient, d’ailleurs, mais Ronan avait le mérite d’attirer suffisamment son attention. D’attiser son désir.

Affolée, hantée par l’écho de sa dernière phrase, Billie se dirigea vers le fauteuil, son fauteuil à elle. Il voulait qu’elle le fasse rester ? Il voulait un échec et mat ? Elle ne perdrait pas si facilement. Ca non. Consciente de toute sa féminité, comme souvent, Billie se pencha, appuyée sur les accoudoirs jusqu’à frôler Malone, ou presque. Suffisamment pour l’aguicher, pas assez pour que ça soit à lui reprocher. « Comment m’ennuyer avec un homme comme vous, Ronan ? » Le prénom avait ressurgi, c’était ainsi. Elle aurait aimé généraliser sur son métier, mais non, impossible. Il était le centre de son attention, là, maintenant. Il aurait suffi d’un rien, oh oui d’un rien pour basculer mais elle s’abstint, par amour pour celui à qui elle avait tout promis. Tout à coup, elle se redressa, refusant à cet odieux Casanova le plaisir d’obtenir ce qu’il voulait. Pourtant, elle en avait envie. Mais non. Surtout pas. « Rien ne vous retient, et vous le savez. » Elle fit un pas, pas plus, et s’assit sur son bureau en croisant les jambes d’une façon, elle le savait, suggestive. « Si vous restez, c’est parce que quelque chose retient votre intérêt. » Il fallait expliciter, Billie, revenir sur le contrat. Mais elle n’y arrivait pas. Cette tension ne se coupait plus au couteau, vu la densité. Il aurait fallu une machette. « Une certaine curiosité… » acheva-t-elle dans un souffle. Elle se retint de se mordre la lèvre, parce que merde. C’était plus à elle qu’elle se parlait là. Les barrières fondaient. Il fallait être forte, mais elle n’en avait plus envie.
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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Ven 27 Nov 2020 - 12:38

Ronan aurait pu partir, plusieurs fois, touché dans sa fierté démesurée de personne à l'ego surdimensionné. Mais non non, il restait, parce que cette étrange créature lui donnait une envie furieuse de rester. Il n'était généralement pas très difficile pour lui de trouver quelqu'un à mettre dans son lit. Il fallait bien dire qu'il savait y faire, en général, quelques phrases et elles étaient toutes emballées. Mais Billie n'était pas n'importe quelle femme, cela se sentait dans tous les gestes et tous les regards qu'elle lui lançait. Et que dire de ses paroles ? Ces dernières coulaient dans ses oreilles bourdonnantes, il s'était rarement mis autant de retenue qu'à ce moment-là. Ronan était un instinctif, il l'avait toujours été. Imaginez alors depuis qu'il était loup-garou, combien c'était pire. Il s'entravait à une laisse par fierté de ne pas être le premier à craquer et elle devait faire de même. La tension dans cette pièce lui donnait envie de déboutonner sa chemise, mais c'eut été probablement une victoire pour elle et il n'était pas vraiment d'humeur à la laisser gagner.  Tout n'était plus réellement question de contrat, les sous-entendus ne l'étaient plus réellement. Ce contrat avait été une excuse pour lui afin de revenir la voir sans paraître obsédé par elle alors même qu'elle semblait avoir laissé une marque indélébile dans ses yeux. Sa propre phrase revêche n'avait pour but que de la provoquer encore et elle lui rendit la provocation au centuple. Il suivit du regard son pas félin avec toute l'assurance dont il était capable bien que la seule chose à laquelle il pensait à ce moment-là, c'était de rester les fesses vissées dans sa chaise. Mrs Reed se pencha outrageusement vers lui et Ronan qui avait toujours pris soin de la regarder dans les yeux ne pu empêcher son trouble de s'afficher plus violemment encore, puisqu'il baissa les yeux dans ce qu'elle prenait sans doute plaisir à lui montrer. Quelle allumeuse. Il entendit vaguement son prénom prononcé à nouveau, en conclu finalement qu'ils n'en étaient plus tous les deux à un certain degré de politesse.

Billie se releva avec toute la force de sa féminité pour s'asseoir sur le bureau, jambes croisées - belles jambes, par ailleurs - et le regard noisette de l'artiste prit son temps pour remonter jusqu'à son visage. Il y avait plus que de l'intérêt qui retenait son attention. Bien plus que de l'intérêt mais il se serait damné plutôt que de l'admettre. Finalement, finalement, il se leva à son tour pour se mettre en face d'elle avant d'appuyer ses bras de part et d'autres de son corps. Il prit soin, bien entendu, de faire glisser doucement une des main sur la cuisse dénudée de Billie en se penchant de la sorte, son visage à quelques centimètres du sien, le regard planté dans celui intense de la britannique. « Je ne l'ai jamais nié » répondit-il d'une voix plus rauque que d'habitude, « sans cette curiosité, je ne serais peut-être pas venu ». Peut-être, peut-être pas... Ronan marchait à l'instinct, peut-être que pour ce contrat, il aurait fini par venir. Beaucoup plus tard, beaucoup beaucoup plus tard. Ici pourtant, avec cette femme assise de façon lascive sur son propre bureau, il avait l'impression que les trois semaines d'attente avaient été les plus longues de sa vie.

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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Sam 28 Nov 2020 - 3:51

Elle avait bien remarqué la façon dont son regard s’était perdu. Pourtant, depuis le début de cette conversation, Ronan Malone avait fait preuve d’une volonté rare chez les hommes qui la côtoyaient, à savoir la regarder dans les yeux et rien d’autre. Mais elle l’avait voulu, pas vrai ? Elle avait provoqué cette fuite des perles brunes, s’en était réjouie même avant de lui arracher pareille vision pour remettre un peu de distance. Il commençait à faire salement chaud dans ce bureau, et Billie n’était pas étrangère à cette montée de la température soudaine. Les sous-entendus, les double-sens, le moindre mot se faisait de plus en plus explicite et elle ignorait si elle aurait la force de tenir encore longtemps comme ça. Perchée sur son bureau, elle ne le lâchait pas du regard et un certain scénario se déroula dans sa tête, elle se glissant sur ses genoux et empoignant ses cheveux pour lui délivrer un baiser fougueux, enroulant son corps autour du sien pour enfin obtenir ce qu'il lui réclamait depuis des semaines. Ce n’était qu’un fantasme, après tout. Un simple fantasme.

Son regard d’azur ne le lâcha pas une seconde alors qu’il se levait et comme s’il savait, son coeur s’affola avant même que l’artiste ne fasse quoi que ce soit. Elle le vit, non pire, le sentit s’approcher d’elle et craignit d’avoir peut-être un peu trop attisé cette curiosité qu’elle évoquait. Etrange mélange, entre le regret et l’impatience de voir ce que ça allait donner. Ce qu’il allait faire. Plongée dans son regard intense, Billie laissa échapper un soupir en sentant la main de cet homme qu’elle désirait si fort se poser sur la peau nue de sa cuisse. La lenteur du geste lui déclencha un frisson dans toute la colonne alors que dans son ventre, quelque chose qui s’éveillait doucement venait désormais de se réveiller brutalement. C’est à peine si elle entendit ce qu’il lui dit alors qu’elle sentait presque encore sa main sur elle alors qu’il l’avait posée sur le bureau. Billie était prisonnière, encadrée de ses bras mais aussi et surtout, prisonnière de ce qu’elle ressentait à cet instant précis. Pourtant, aurait-elle voulu être ailleurs ? Céder maintenant, ce serait devenir à ce qu’elle s’était toujours refusé d’être. Ce serait manquer à son devoir, renier ses principes, écouter la voix dans sa tête qui la tourmentait depuis cet après-midi à l’Atelier. Mais Billie était désormais incapable de penser.

Alors qu’elle aurait pu franchir les quelques centimètres qui les séparaient, Billie attrapa le col de la chemise de Malone et l’attira à elle pour sceller ce baiser qu’elle avait imaginé mille fois. Trop tard désormais, la ligne était franchie. Alors que ses lèvres, sa langue, se mêlaient furieusement à celles du séduisant peintre, sa main tenait toujours fermement son col tandis que l’autre alla se loger dans ses cheveux qu’elle agrippa, laissant pleinement son désir s’exprimer. Elle eut envie qu’il la prenne là, maintenant, sur ce bureau. Qu’il mette le bordel dans ses affaires comme il avait mis le bordel dans sa tête depuis leur rencontre. Il n’y avait désormais plus une seule pensée raisonnable chez elle. Le corps et ses désirs avait pris le pas sur le reste et sentir cette façon qu’avait Ronan de l’embrasser, cette envie qu’il avait de la posséder, la fit se sentir plus vivante que jamais. Sans doute aurait-elle dut ressentir le poids des remords, se décrocher de lui et admettre que c’était un moment d’égarement, rien de plus. Le foutre à la porte. Comment aurait-elle pu, alors qu’elle était incapable de défaire la bouche de son emprise ? Billie avait perdu. Billie avait cédé. Mais alors qu’elle vivait pour la première fois depuis longtemps un réel moment de passion, la jeune femme se demanda si finalement, elle n’avait pas gagné quelque chose.
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Ronan Malone

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MessageSujet: Re: Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS Le jour qui décline en fin d'après-midi | CLOS 129196351Dim 29 Nov 2020 - 1:58

Le corps de Ronan venait de s'embraser vitesse grand V lorsque Billie l'attrapa par le col pour le happer d'un bien intense baiser. Et c'est à ce dernier que le trentenaire se laissa complètement aller, en lui rendant ses assauts, l'esprit bourdonnant et le corps collé à la table, en quête de proximité. L'artiste avait attendu trois foutues semaines pour que ça se finisse comme cela. Et le temps était long, en trois semaines. Alors certes, c'était lui qui n'était pas venu plus tôt. Il avait espéré qu'elle craquerait la première, parce que l'homme n'avait pas fantasmé la tension déjà présente entre eux à leur rencontre. Mais non, la femme qu'il embrassait maintenant avait tenu bond, bien plus que lui, mais là, c'était elle qui rendait les armes. De quoi définitivement lui faire plaisir, cela va sans dire. Ronan, qui avait toujours les mains appuyées sur le bureau dont la fonction principale se trouvait modifiée par destination, se releva sans rompre le contact fougueux de leurs lèvres pour poser ses mains sur les cuisses de Billie et les lui écarter afin de les enrouler autour de sa taille à lui. Il aurait pu avoir l'idée lumineuse de transplaner, ou même d'aller ailleurs, dans un endroit avec plus d'intimité. Mais il était définitivement particulièrement excitant de faire ce genre de choses dans un bureau, à la vue de tous - y compris de l'assistante à qui il avait délivré tantôt, son fameux sourire charmeur. Le peintre glissa finalement ses mains dans le creux des reins de sa future amante pour la rapprocher encore, comme si c'était possible. Aux assauts répétés de leurs langues s'en succédèrent d'autres plus sensuels et c'est ainsi, de cette façon bien peu orthodoxe qu'ils signèrent ensemble, leur première collaboration.

   C'est le souffle saccadé que Ronan se décolla finalement, brisant presque à contrecoeur leur étreinte et séparant leurs lèvres qui n'avaient fait que s'unir et se désunir dans un ballet désorganisé. Combien de temps s'était-il écoulé ? Aucune idée. Quoiqu'il en soit, l'artiste voulu quand même donner un dernier coup de pinceau à son œuvre et arracha finalement, un dernier langoureux baiser à Mrs Billie Reed. Il n'avait aucune idée de comment il tenait encore debout. Mais le pauvre avait les oreilles décidément toujours bourdonnantes et il se laissa tomber dans le fauteuil derrière lui une fois son pantalon remit. Les mains sur les accoudoirs, enfoncé dans le siège, il dansait dans son regard toujours cette lueur sauvage qui avait été celle qui l'habitait depuis qu'il était entré dans ce bureau. Sitôt terminé, Ronan savait qu'il développait déjà les tristes prémices d'une terrible addiction. « Laissez moi dix minutes » fit-il le souffle décidément court, « et nous pourrons reprendre notre conversation ». Il disait dix minutes en étant décidément très optimiste. L'américain avait l'impression qu'il ne saurait jamais se remettre de ce qu'il venait de vivre.
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