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Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu)

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Neolina Siankov

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MessageSujet: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Sam 15 Aoû 2020 - 5:15

L’air frais entrait à nouveau dans ses poumons. Inspirer. Expirer. Autour d’elle, les gens partaient rapidement, contents de retrouver leur liberté et sur les marches, elle restait comme figée. Etrange sensation, vraiment. Le jeune écossais et son fils s’éloignaient, tandis que la vie autour d’elle lui faisait l’effet d’un tourbillon. Pourtant, elle était dehors, elle pouvait rejoindre son chez-elle, son Gabi, se blottir dans un plaid et oublier cette désagréable aventure pour profiter de son jour de congés. Mais son coeur s’affolait toujours, elle n’arrivait pas à le calmer et il lui fallut cinq bonnes minutes avant de faire à nouveau fonctionner ses jambes.

Lorsqu’enfin elle put déambuler dans le Chemin de Traverse, ses pieds ne savaient même pas où ils allaient. Pas à son appartement en tout cas. Sa tête était ailleurs, loin, elle ne savait où, se remémorant des épisodes difficiles de sa vie en Russie alors qu’elle essayait de toujours laisser le passé là où il était. Avancer, avancer toujours et ne pas regarder en arrière, là où se cachaient les souvenirs douloureux. Elle savait qu’une personne pourrait la comprendre à cet instant précis, du moins, son inconscient le savait. Et elle le réalisa lorsque la lourde porte se trouva devant elle. Merlin bénisse parfois ses instincts.

Lorsqu’elle monta les marches, la douleur dans ses jambes lui fit réaliser qu’elle avait marché longtemps. Quelle heure était-il ? Serait-il chez lui ? Était-ce une bonne idée ? Arrivé à l’étage, Neo posa sa tête contre le mur frais, tandis que son coeur s’affolait toujours plus. Mais qu’est-ce qui lui arrivait ? C’était ridicule au possible, vraiment, elle ne comprenait pas et cela la mettait en colère contre elle. Sur le point de partir, une voisine passa devant elle en la saluant, posant un regard légèrement inquisiteur sur elle. Gênée, fatiguée d’être jugée depuis ce début de matinée, elle reprit contenance et frappa finalement à la porte à côté de laquelle trônait le nom Vacaresco au-dessus de la sonnette. Les secondes s’égrenèrent, lentement, et son souffle était saccadé comme jamais. Stupide, stupide crise d’angoisse. Il n’était pas là, c’était sûr, certain, il devait être si occupé à Sainte-Mangouste. Tournant les talons, elle entendit finalement le verrou et se retourna.

Razvan apparut dans l’entrebâillement de la porte, un air endormi solidement ancré sur ses traits fatigués. Le voir l’apaisa immédiatement sans qu’elle n’ait aucune explication. Ses pieds, son coeur savaient qu’il fallait venir ici. Elle s’en voulut de l’avoir réveillé, comme le prouvait sa tenue ou plutôt, son absence de tenue. Jamais de sa vie elle n’avait vu Razvan aussi dévêtu, et le rouge qui tinta ses joues tenait autant du fait qu’elle s’en voulait de l’avoir tiré des bras de Morphée qu’à son regard qui traina un peu trop sur des parties de son corps qu’elle n’avait jamais revues depuis l’époque du collège au moins. Pour la première fois depuis longtemps, Neolina se rendit compte que Razvan n’était pas juste son ami d’enfance, c’était un homme, et séduisant qui plus est. Aussitôt, elle s’en voulut d’avoir ce genre de pensées tandis qu’elle éloignait son regard de son torse qui était tellement sculpté - jamais elle n’aurait cru ! En même temps, jamais elle ne s’était posé la question non plus.  Mettant cela sur le compte de sa faiblesse passagère due à sa claustrophobie, Neo bredouilla quelques mots tout de même. « Oh, je t’ai réveillé, je… Razvan, pardon, j’ai… » Elle eut envie de s’effondrer dans ses bras et qu’il la serre fort pour éviter que ses jambes ne cèdent sous son poids. « J’ai passé une horrible, horrible matinée. Dans la banque, et une femme m’a insultée, et j’étais coincée, et je… » Son souffle était court, haletant. Ses yeux un peu humides révélaient sa panique, même si sa tension était redescendue un peu. Parler en roumain lui faisait du bien toutefois. Voir Razvan, plus encore.
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Sam 15 Aoû 2020 - 15:43

Mihaela en vacance chez ses grands-parents, Razvan était naturellement seul chez lui pour les vacances. Une chance, s'il en est, il pouvait récupérer quelques heures de sommeil volées par la petite fille puisqu'il avait dû faire adapter son emploi du temps. Le fait est que son sommeil s’égrainait lentement mais sûrement. Et ce matin là, où il n'avait pas à aller travailler puisqu'il était rentré particulièrement tard, il pensait sincèrement qu'il allait dormir. Que nenni. Des coups violents frappés à sa propre porte d'entrée le firent émerger avec une certaine violence d'un sommeil qu'il avait peiné à trouver. « Hum... » marmonna-t-il en accompagnant son gémissement d'un juron dans sa langue. Razvan se tourna une première fois dans l'idée d'ignorer simplement la personne qui frappait chez lui. Mais devant l'insistance des coups, il dû bien se résoudre à se lever. Il se demanda qui pouvait bien venir le voir si tôt dans la journée. Un coup d'oeil à sa montre pour se dire que définitivement, il aurait préféré dormir encore. Les cheveux complètement dressés sur le crâne, en épis, il ne prit pas la peine d'enfiler un pantalon parce que, eh bien, c'était sans doute juste quelqu'un qui s'était trompé d'appartement et il pourrait retourner dormir après.  

Pourtant, pourtant,

Ce n'était pas un inconnu qui l'attendait derrière la porte mais Neolina, et l'air qu'elle affichait sur son visage eut au moins le mérite de le réveiller davantage : « Neo ? Qu'est-ce que tu fais là ? ». Nullement gêné par le fait qu'il était simplement vêtu d'un boxer, ni même par le fait que la chaude nuit par laquelle était passée l'Angleterre avait déposé une fine pellicule de transpiration sur sa peau, il remarqua néanmoins que le regard de son amie d'enfance s'attardait un peu... Sans qu'il ne daigne faire de commentaire à ce sujet. Bon. Razvan ouvrit la porte et attrapa doucement le poignet de son amie d'enfance pour la tirer gentiment à l'intérieur de son appartement. Il n'avait pas franchement besoin que n'importe quel péquenaud qui passe dans le couloir les voit. « Juste deux minutes, je vais m'habiller » lui dit-il alors que sa voix chaude peinait à se réveiller complètement. Il partit pour au moins enfiler un pantalon, et seulement un pantalon - il crevait de chaud, c'était épouvantable - avant de revenir pour voir que Neolina n'avait même pas pris la liberté de s'asseoir. Mal-à-l'aise, comme s'ils ne se connaissaient pas alors qu'ils se connaissaient bien, le roumain passa une main à l'arrière de son crâne pour dresser un peu plus les épis noirs qui s'y étaient élevés. « Tu veux un thé...? ».


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Lun 9 Nov 2020 - 21:56, édité 1 fois
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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Sam 15 Aoû 2020 - 17:29

Il y avait bien des façons d’être perturbée, et à cet instant, Neo en rencontrait plusieurs. Tandis qu’il l’attirait à l’intérieur de son appartement, elle se surprit à frissonner au contact de sa peau contre son poignet. Mais enfin, que lui arrivait-il ? C’était Razvan, ni plus, ni moins, Razvan qui pourtant n’était pas l’homme le plus tactile au monde : aussi leurs étreintes étaient rares, et souvent empreintes d’une forte dose d’émotions. Cette fois, il n’en était rien. Certes, des sentiments la submergeaient tandis que son épreuve à la banque était encore très marquée dans son esprit et puis, pour la première fois depuis longtemps, elle se retrouvait en compagnie d’un homme - non, pardon, de Razvan - qui lui offrait une vision relativement intime.

Elle n’attendait qu’une chose : trouver refuge et réconfort dans ses bras, mais voilà que l’instant d’après, il s’était déjà éloigné. Sans doute était-ce pour le mieux, car avec une couche de vêtements, elle arrêterait de bêtement regarder ailleurs pour se trouver une contenance. « D’accord… » souffla-t-elle dans un murmure, coupée dans son élan de panique, rassurée de l’entendre parler leur langue natale tandis qu’il partait dans la chambre. Neo se trouva bête, un peu, et passa une main sur sa nuque glacée en cherchant des yeux un endroit où se poser. Ses jambes étaient lourdes et pourtant, elle ne les sentait plus vraiment, sensation étrange s’il en était. Aussi resta-t-elle plantée là, au milieu de l’appartement, attendant docilement le retour de son ami qui trouverait peut-être des mots pour la calmer un peu.

Elle s’en voulait un peu d’avoir débarqué comme ça à l’improviste, d’avoir troublé son sommeil probablement agité pour une bêtise pareille. Pour un peu, elle serait partie pour le laisser tranquille. « Je n’ai pas fait attention à l’heure, vraiment… Et je ne savais pas où aller, désolée. » dit-elle du plus fort que sa voix coupée pouvait tandis qu’il était ailleurs. Elle ne savait pas tellement quoi dire en réalité, si ce n’était qu’elle s’en voulait de le mettre dans pareille situation. Et elle aussi maintenant, était bien embrassée - non, embarrassée ! Lorsqu’il revint, vêtu d’un simple jean, le regard de Neo se fit fuyant encore. Pourquoi diable ne s’habillait-il pas ? C’était bien la première fois qu’il lui faisait un coup pareil, car jamais elle ne l’avait surpris dans pareille… tenue quand elle lui avait rendu visite. « Oh, tu... tu as mis un pantalon alors... » Et pas de t-shirt... Ces mots avaient preeeesque dépassé sa pensée, manquant d'exprimer tout haut ce qui se jouait en elle. Cela dit, sa remarque n'était pas tellement plus intelligente ni pertinente. Stupide Neo !

Elle décela une forme de malaise également chez son ami lorsqu’il se décoiffa maladroitement, alors qu’ils se connaissaient depuis près de 20 ans tout de même ! Le dérangeait-elle ? Le mettait-elle dans l’embarras avec ses remarques, ses regards ? « Un thé, euh, oui, ça sera parfait. Enfin, si tu en prends, ne te dérange pas pour moi. » Il était au moins aussi attentionné qu’elle quand il s’agissait de recevoir, mais sa politesse reprenait le dessus. Epuisée toutefois, elle s’assit sur le fauteuil le plus proche, repliant une jambe sous sa cuisse machinalement, tirant sur sa jupe à fleurs pour éviter de se retrouver dans une posture délicate à son tour. « Je peux te laisser dormir, tu sais. Ce n’était qu’une stupide petite angoisse, rien de plus. » Elle se défila, ayant trop peur de dire la vérité et de le faire se sentir mal à son tour, sa poitrine pourtant toujours enserrée par sa crainte récente, son coeur affolé par elle ne savait quelle raison.
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Sam 15 Aoû 2020 - 20:42

Si voir Neolina au réveil n'était pas une mauvaise surprise pour Razvan qui la considérait comme sa meilleure amie, sans doute qu'apparaître presque dans son plus simple appareil n'était pas la meilleure idée du siècle. Et il compris qu'il l'avait troublé en remarquant son regard disons, affecté. La faire entrer était la moindre des choses. Le roumain n'appréciait pas lorsque Neolina faisait cette tête-là, lorsqu'elle allait mal. C'était un crève-coeur profond que de la voir dans un mauvais état. Cela avait été un crève-coeur en Roumanie de lui annoncer qu'elle n'aurait pas d'enfant, alors qu'il en attendait un. Le spectre de cette discussion le hantait toujours, bien des années plus tard. Et son amie avait l'air si retournée maintenant qu'il ne pouvait que l'accueillir chez lui, peu importe l'heure de la journée. Il la quitta quelques instants pour enfiler un pantalon sans daigner, toutefois, mettre un t-shirt. Il partait du principe que ça ne changeait rien qu'elle le voit torse nu ou non. « Ce n'est pas un problème, Neolina » lui affirma-t-il en revenant, « tu peux venir quand tu veux, tu le sais ». Il avait beau lui sourire, son amie d'enfance semblait toujours particulièrement troublée. Elle lui fit une réflexion en ce sens et il afficha un sourire désolé : « Je ne pensais vraiment pas que ce serait toi. Je ne t'aurais pas ouvert comme ça sinon ». Toujours est-il qu'il n'est que torse nu et qu'il ne voyait absolument pas le problème. Mais il n'empêche que l'atmosphère qui régnait dans l'appartement était assez bizarre. Il avait chaud. La nuit avait été lourde. Aussi, lorsqu'elle accepta, bien maladroitement, qu'il lui fasse un thé, il obtempéra en hochant la tête et quitta le salon. Première chose qu'il fit ? Ouvrir en grand la vitre de la cuisine. Il avait tellement chaud qu'il aurait en réalité besoin d'un thé glacé, mais tant pis.

Lorsqu'il revînt en lui tendant une tasse, elle lui dit qu'elle pouvait repartir pour le laisser dormir. Un sourire un peu triste apparu vaguement sur ses traits avant de disparaître pour laisser place à son habituel profil fermé. « Ne dis pas de sottises » lui répondit-il en s'asseyant à côté d'elle, « ça me fait plaisir de te voir puisque l'on se voit bien peu. Raconte moi ce qui s'est passé à la banque ». Razvan avait toujours été l'épaule sur laquelle elle pouvait venir se perdre. Il avait toujours été là pour elle, dans ses problèmes comme dans ses joies. Il avait même été un de ses témoins à son mariage. Ils se connaissaient depuis trop longtemps pour qu'il la repousse uniquement parce qu'elle l'avait réveillé. Cela ne le dérangeait pas. Neolina ne le dérangeait jamais de toute manière.
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Sam 15 Aoû 2020 - 22:17

Venir quand elle voulait ? A vrai dire, Neo ne se permettait pas souvent de faire irruption dans sa vie, comme lui-même la laissait faire son petit chemin. Depuis qu’elle était partie à Londres, leur amitié s’était fait plus distante sans perdre de sa force. Leurs vies de couple ensuite, puis leurs chemins qui avaient déviés, c’était ainsi. Le savoir à Londres toutefois la faisait se sentir comme à la maison, et ce bien plus vite qu’elle n’aurait cru. Stubby n’y était pas étranger non plus, mais Razvan, c’était différent encore. Alors oui, elle savait qu’elle était toujours la bienvenue. Mais cela n’estompait pas sa gêne de l’avoir sorti d’un sommeil certain, et de l’avoir découvert si peu vêtu d’ailleurs. Sa phrase pour la détendre à ce sujet d’ailleurs n’eut pas tant l’effet escompté. Il ne pensait pas que c’était elle ? Mais qui alors ? La curiosité lui brûlait les lèvres, et elle eut envie de disparaître dans un trou de souris. On n’ouvrait pas ainsi la porte à son facteur. Alors quoi, Razvan attendait-il une charmante de compagnie, au lieu de quoi, il l’avait trouvé elle, déboussolée et rougissante ? Sans réfléchir, Neo dégaina la première phrase qui lui vint en tête. Peut-être aurait-elle mieux fait de tourner 7 fois sa langue de sa bouche avant de parler d’ailleurs. « Si ma mère savait ça, voilà qui aurait fait le tour du village ! » Ri-di-cule. Se mordant la lèvre inférieure, elle détourna le regard de celui de Razvan et réalisa qu’il faisait chaud ici, non ?

Finalement, une tasse de thé occuperait peut-être suffisamment sa bouche pour éviter de lui faire dire des bêtises pareilles. Des sottises, comme dirait Razvan, tandis qu’elle lui proposait de fuir, ce qui était peut-être le mieux vu le début calamiteux de cette conversation. Mais tout à coup, il s’assit près d’elle, et elle retrouva son ami, son Razvan habituel, rassurant et prévoyant comme toujours. Son trouble s’apaisa un peu. Comme elle était bête de se mettre dans pareil état pour rien, vraiment. Maudite crise d’angoisse ! Elle eut toutefois un peu de peine quand il admit qu’ils se voyaient peu. C’était vrai, si vrai. Elle n’avait pu lui parler des quelques changements de sa vie, d’ailleurs, l’aurait-elle fait ? Sa discussion avec Imani, sa troublante rencontre avec Natanaël… Razvan et elle abordaient bien peu des sujets de ce genre, vraiment. Il aurait d’ailleurs été probablement plus gêné qu’elle. Aussi se focalisa-t-elle sur sa question : la banque, oui, c’était bien pour ça qu’elle était venue, non ? « Oh, c’est une bête histoire tu sais… » La tasse de thé entre ses doigts était brûlante, mais elle fit tout son possible pour ne pas trembler car elle était jambes nues, et Razvan eh bien… ne revenons pas là-dessus. « Les banquiers londoniens ne sont pas très accueillants je dois dire. On nous a pris notre baguette, et puis mis dans une petite pièce. Tu vois, je t’ai dit, c’est bête… » Elle soupira, trempant ses lèvres dans le liquide encore trop chaud avant de se résigner. « Je ne crois pas t’avoir dit que mon divorce m’avait rendue claustrophobe ! » Elle rit tout à coup, c’était inattendu. Formulé comme ça, vraiment, c’était ridicule. Et incompréhensible surtout. Elle eut envie de poser sa tête sur son épaule, mais sans se l’expliquer, n’osa pas. La pudeur, peut-être. Surtout qu’elle abordait un sujet délicat, pour elle en tout cas. Alors que pourtant, elle savait que Razvan et elle pouvaient tout partager.
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Sam 15 Aoû 2020 - 23:00

Razvan n'était heureusement pas quelqu'un qui se vexait facilement. Avec Neolina et son tact, il aurait pu prendre la mouche des dizaines de fois. Aussi la phrase qu'elle lâcha à propos de sa mère le mit plus mal-à-l'aise qu'autre chose. Il n'y répondit donc pas. Qu'espérait-elle donc ? Elle le réveillait alors qu'il travaillait souvent de nuit, tôt le matin. Il n'allait carrément pas faire d'effort pour une visite si matinale, merci mais non merci. Alors oui, il lui avait ouvert en boxer. Et avait eu la décence d'enfiler un pantalon pour qu'elle ne soit pas mal-à-l'aise à la vue de ses formes masculines. Une fois qu'il l'eut rejointe, une tasse en main pour elle et une pour lui bien entendu, bien que ce ne fut pas une idée lumineuse pour faire baisser sa température, il se contenta de la relancer sur le pourquoi de sa présence ici. Il n'égara pas ses yeux ailleurs que sur son visage gêné, la regardant calmement. Neolina pouvait bien prendre son temps pour lui dire ce qu'elle avait à lui dire. Une fois encore, elle minimisa les choses, parvînt même à attirer une pointe d'agacement dans l'esprit du roumain qui n'en laissait rien paraître toutefois.

Il était fatigué, cela n'aidait pas.

Il prit une gorgée, puis une deuxième. Et elle s'exprimait, elle n'élaborait pas. Il fit tomber machinalement sa main chaude sur la jambe de son amie, sans arrière pensée, les yeux toujours posés sur elle. A dire vrai, il n'exprimait là qu'un contact physique pour la soutenir. Pas de sous-entendu quelconque, bien qu'il ne se rende pas compte de son point de vue extérieur combien il la mettait mal à l'aise en n'étant pas couvert d'un t-shirt. « Tu ne me l'avais pas dis, non » - et Razvan savait bien combien il était difficile de vivre au quotidien avec la claustrophobie. Les crises étaient violentes, difficiles, angoissantes. Et elle avait été bloquée à Gringotts. Il comprenait mieux pourquoi elle était venue le trouver lui, et toute trace d'agacement s'évapora aussi vite qu'elle était venue. Il ne lui en voulait pas, parce que le roumain ne lui en voulait jamais, c'était comme cela. Il n'y pouvait rien. Il posa sa tasse de thé et pris gentiment celle des mains de son amie avant d'ajouter : « Allez, viens-là » l'invita-t-il en écartant ses bras pour la serrer contre lui. Ils avaient l'habitude, curieusement, de davantage communiquer par des gestes physiques. Leurs étreintes étaient rares mais si fortes qu'elles valaient toutes les discussions qu'ils pouvaient avoir d'habitude. Peut-être que c'était la définition d'une amitié, finalement. Une vraie et profonde amitié.
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Dim 16 Aoû 2020 - 1:06

La situation était ridicule, vraiment. Toutes ces années où elle avait lutté, seule, comme une grande. Ce divorce qu’elle avait affronté sans personne à côté, cette douleur sourde qui la hantait encore. La solitude, l’absence, se reconstruire seule, régler ses problèmes par elle-même. Elle avait toujours fonctionné comme ça, toujours. Et voilà que maintenant elle avait besoin de chercher du réconfort pour se remettre d’une bête chose comme ça ? Et pourtant. Sa claustrophobie n’aurait sans doute pas été si exacerbée si elle avait partagé ces moments-là avec quelqu’un, si à la sortie des entretiens qui ressemblaient plus à des interrogatoires, elle avait eu une personne pour l’attendre, la serrer dans ses bras, lui apporter un geste bienveillant. Sa fierté l’avait sans doute mené là où elle était aujourd’hui.

En parlant de geste bienveillant, et très probablement extrêmement innocent, Neo ne put s’empêcher de frissonner au contact de la main de Razvan sur sa jambe. Heureusement qu’elle faisait minutieusement attention à sa tasse, auquel cas, au secours ! Pourtant, elle et lui s’étaient déjà effleuré de bien des manières tant de fois, sans que cela ne provoque rien. Mais l’apercevoir ainsi dans son intimité, nimbé de sueur, prévenant et surtout, posant une main à un endroit que peu d’amis s’autorisaient à frôler, voilà qui la faisait se sentir un peu étrange. Il émanait de lui une telle chaleur, alors qu’elle était pourtant habituée à sa froideur. C’était elle le rayon de soleil tombé du ciel de Roumanie, pas lui normalement. Ses yeux n’avaient pas quitté sa main tandis qu’elle confessait son étrange pathologie psychologique qu’elle ne s’expliquait pas, qu’elle n’arrivait même pas à aller soigner chez quelqu’un alors qu’il aurait peut-être fallu. « Désolée… Je ne parle pas de ça. C’est du passé, non, alors quoi ? » Sa philosophie de vie, à laquelle elle s’accrochait désespérément. Avancer, toujours, ne pas regarder derrière et pourtant, il y avait des traces indélébiles, des cicatrices qui étaient là. Mais minimiser les choses, faire comme si tout allait bien, c’était sa marque de fabrique, à elle. Et pourtant, elle était venue voir Razvan.

Elle devint plus docile quand Razvan lui prit la tasse des mains pour l’attirer jusqu’à lui. Elle ne se fit pas prier, se décalant légèrement sur le fauteuil pour se lover contre lui, au coeur de sa chaleur si réconfortante. Elle sentait l’odeur de la nuit encore collée à sa peau. Il avait le don de lui offrir des étreintes qui la faisaient se sentir mieux. Alors qu’elle était toute encerclée par lui, sa claustrophobie ne se manifesta pas. Les bras de Razvan, c’était comme être chez elle, au bon endroit. A cet instant, elle n’aurait eu envie d’être nul part ailleurs. Tellement de choses à lui dire, et pourtant les mots n’étaient pas nécessaires dans pareil moment. Ses bras blottis contre son torse, elle se nicha dans son cou, essayant de ne pas le déranger de son souffle encore un peu haletant. Elle sentait le battement de son coeur s’aligner sur le sien, et un instant, elle aurait pu s’endormir là. « Tu me manques, parfois… » C’était étrange de dire ça, alors qu’ils vivaient dans la même ville et qu’ils avaient pourtant été parfois bien plus longtemps séparés. Mais malgré tout, leur amitié avait changé, un peu, et elle aurait aimé le voir plus sans doute. Mais jamais elle n’aurait osé trop s’immiscer dans sa vie bien remplie. Et pourtant, elle aurait aimé y prendre encore un peu plus de place, égoïstement.
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Dim 16 Aoû 2020 - 13:16

Si Razvan avait été un peu plus éveillé, il ne se serait sans doute pas présenté à Neolina en boxer et n'aurait sans doute pas posé sa main chaude sur sa jambe. Mais est-ce qu'il avait réellement envie de se prendre la tête avec les conventions sociales alors qu'il était réveillé depuis, tout au plus, cinq minutes ? Pas vraiment. Le roumain regardait attentivement son amie alors qu'elle lui expliquait le noeud de son problème. Il était médicomage mais la claustrophobie était quelque chose qu'il ne savait pas soigner. C'était un psychomage qu'il fallait voir pour ce type de maux. Cela ne l'empêchait pas, toutefois, de l'écouter avec une particulière attention. S'il pouvait l'aider en l'écoutant, il le ferait volontiers. Razvan et Neolina ne considéraient pas le passé de la même manière. La seconde voulait s'en affranchir pour avancer là où le premier comprenait malheureusement que parfois, les tentacules de ce dernier s'enroulaient vicieusement autour du cou de ceux qui essayaient de s'en défaire. C'était probablement mieux de vivre comme la roumaine vivait. Sinon, l'on se regardait chaque jours dans le miroir en constatant que le reflet renvoyé n'était qu'une énumération de la bêtise humaine. C'était ce qu'il se disait la plupart du temps. Razvan ne supportait plus de regarder son image depuis qu'il était devenu un mangemort. Et cette pensée lui rappela, alors qu'il la prenait dans ses bras, qu'un odieux tatouage ornait son bras. Un coup d'oeil à celui-ci pour constater que le sortilège fonctionnait toujours particulièrement bien. Il devrait être prudent. Il ne s'en remettrait pas s'il venait à perdre une des seules personnes auxquelles il tenait en raison de son affiliation politique intolérable. « Je sais mieux que personne que le passé est souvent celui qui s'accroche le plus à nous faire du mal, Neo » lui dit-il alors qu'elle se calait correctement contre lui. Le médicomage la berça gentiment, un peu comme il le faisait avec Mihaela lorsqu'elle faisait un cauchemar et le réveillait pour s'en plaindre.

L'aveu suivant de la sorcière lui arracha un sourire triste qu'elle ne vit pas. Non, ils ne se voyaient plus. Le temps avait posé ses marques sur eux et plus rien n'était comme avant. Neolina n'était au courant que d'un millième de ses problèmes et quand bien même il aurait pu lui en parler, il ne l'aurait pas fait. Autant par prudence que par pudeur. Razvan était toujours l'oreille présente pour écouter l'autre mais demeurait bien peu la bouche qui se laissait aller à pareilles confidences. Ils ne se voyaient plus, se connaissaient-ils encore ? Il leur était arrivé de se disputer ou tout du moins, de s'accrocher. C'était normal dans les relations humaines, paraît-il. Mais rien n'avait jamais duré bien longtemps. Quelques minutes, tout au plus ? Avant que l'un d'eux ne verse de l'eau dans son vin pour ne pas les faire souffrir tous les deux. « Tu me manques aussi » admit-il du bout des lèvres sans se détacher d'elle, parce qu'il se sentait bien de la tenir dans ses bras, comme lorsqu'ils étaient plus jeunes, dans leur Roumanie natale. Le pays semblait si lointain qu'il lui torturait l'esprit de savoir s'il pourrait y retourner un jour. Le roumain craignait qu'il n'apprécie que le souvenir de ce pays de l'Est et que la réalité ne le rattrape, parce qu'il serait trop accoutumé à la mode anglaise... « Il faudrait que tu consultes pour ta claustrophobie » lui conseilla-t-il finalement en se détachant un peu, « sinon, cela risque de sérieusement te pourrir la vie, Neolina ».


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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Lun 17 Aoû 2020 - 1:18

Nostalgie, mélancolie et autres mots douloureux… Comme elle aurait aimé parfois lui apprendre à ne plus s’attacher à ce qui était pour mieux attendre ce qui allait venir. Mais sur ce point, ils étaient tellement différents qu’il aurait été peine perdue d’essayer de faire changer ou l’un, ou l’autre. Aussi lâcha-t-elle un petit soupir las quand il lui adressa sa phrase fataliste. Le passé qui s’attachait aux gens, c’était néfaste, elle le savait mieux que personne. Et Razvan avait vécu des moments bien plus durs qu’elle encore, du moins, c’était ainsi qu’elle voyait les choses. Sans doute était-il plus difficile de tourner la page quand votre enfant vous rappelait chaque jour la femme que vous aviez perdu, pire encore quand cet enfant se trouvait à des centaines de kilomètres. « Oui, mais à quoi bon se laisser tourmenter par quelque chose auquel on ne peut rien changer ? » Il était des choses inéluctables, c’était comme ça. Elle était stérile. Il était veuf. Elle était divorcée. Il était exilé. POINT. Le choc appartenait au passé, les adjectifs les définissaient dans le présent, et aussi leur futur, mais c’était à eux de décider de quoi celui-ci serait fait.

Et tandis qu’elle se laissait aller à exprimer ce manque de lui alors qu’il était si proche, son coeur sauta un peu plus dans sa poitrine en entendant sa réponse. Oh, Razvan… S’il avait autant besoin d’elle, alors pourquoi ne lui disait-il pas ? Elle avait pris de la distance pour ne pas déranger sa vie londonienne, mais il aurait suffi d’un mot, d’une phrase, comme celle-ci, pour que tout change. Une larme, et une seule, roula sur ses joues. « Qu’est-ce qu’on est bêtes ! » finit-elle par dire, dans un ton entre les larmes et le rire. « On est tout à côté maintenant, il va falloir remédier à ça ! » Tout en disant cela, elle s’était collée plus encore à lui, si c’était possible.

Finalement, le temps passa en silence jusqu’à ce que Razvan ne la sorte d’une forme de demi-sommeil très apaisé en la ramenant à la réalité. Elle se sentait tellement plus calme maintenant, comme si cet épisode douloureux à la banque n’était qu’un lointain souvenir, très lointain. Comme si elle émergeait d’un rêve, elle fit une petite moue à son attention, comme une enfant boudeuse qui refuse d’écouter. Elle savait pourtant qu’il avait raison. Razvan avait souvent raison, avec son attitude un chouia paternelle qu’elle ne lui reprochait jamais, parce que finalement, un père, elle n’en avait pas eu un longtemps. « Je vais trouver un peu de temps pour ça… Tu as un collègue à me conseiller ? » Au fond, Neo était terrifiée à l’idée de parler de ses problèmes avec quelqu’un, quelqu’un qui pourrait tellement gratter qu’il relèverait des problèmes plus profonds que ça encore. Déjà, elle n’avait su aller à un groupe de soutien, alors… En aurait-elle la force ? Mais au moins, en demandant à Razvan, elle aurait une forme d’obligation de le faire.

Finalement, elle changea de sujet car maintenant qu’elle se sentait mieux, à quoi bon continuer à parler d’une phobie ridicule, hein ? Attrapant la main de Razvan des deux siennes, qui semblaient minuscules à côté, elle joua à faire passer ses doigts sur ses phalanges abimées par endroit. « Il faudrait qu’on sorte un peu, tous les deux, un de ces jours. » Sa peau sous l'index, le majeur de la roumaine, était douce et rugueuse par moment. Des mains guérisseuses qui s’abimaient en quelques activités destructrices, devinait-elle. Peut-être fallait-il qu’elle soit plus présente. « Comme ça, moi, je te fais rire avec mes bêtises et toi, tu me sauves au cas où je me retrouve enfermée dans un placard. » Elle rit et lui décocha un regard joueur. « Tu sais très bien que ça pourrait arriver ! »
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Lun 17 Aoû 2020 - 15:47

Razvan n'avait jamais été un adepte des grandes déclarations. C'était un homme au naturel malheureusement taciturne, même lorsqu'il était encore en Roumanie. Si avant la mort de sa femme, il était plus ouvert, plus taquin, lorsqu'elle était décédée, cela lui avait un choc, tant et si bien qu'il s'était considérablement renfermé sur lui-même. Et ce qu'il avait vécu en Angleterre, les mangemorts, les meurtres, toute cette violence et la séparation avec Mihaela, cela n'avait pas pu l'aider à aller mieux. Il se traînait le malheur qu'il avait vécu et qu'il vivait comme un boulet de culpabilité qu'il portait jusque sur ses traits. Neolina ne le voyait peut-être pas, ou ne l'identifiait pas comme tel, mais le roumain en se regardant dans un miroir, ne voyait que le reflet désenchanté d'un homme dangereux qui tuait. Elle pensait sans doute être en sécurité avec lui et en l'espèce, elle n'avait pas tort. Que lui faudrait-il faire si, mettons elle se retrouvait en situation où il devait l'abattre ? Il avait été devant ce dilemme avec Octavius. La conclusion avait été d'obtempérer et de faire ce que l'on attendait de lui. Aurait-il la lâcheté de faire cela avec sa plus vieille amie ? C'était tout ce qu'il y avait dans son regard alors qu'il posait ses yeux à l'endroit où était supposée être la marque, marque qu'il cachait parce qu'il ne supportait plus de la voir. La phrase de Neolina était très réelle mais incompréhensible pour lui. Il n'y répondit pas, parce qu'il n'était pas d'humeur à argumenter avec fatalité sur les joutes entre la vie des Hommes et leur destin. Elle disait cela parce qu'elle n'avait que la moitié de l'histoire. S'il ne s'était agit que de sa femme et de l'éloignement de sa fille - qui en réalité, n'aurait pas lieu d'être sans les mangemorts - Razvan n'aurait pas cet austère visage. Mais elle ne comprenait pas ou ne voulait pas voir la réalité sous-jacente. Tant mieux pour elle, tant pis pour lui.

En l'entendant répondre avec une voix parsemée de trémolos, le médicomage se traita d'imbécile de lui avoir dit la vérité. Ils étaient à côté mais avaient-ils le temps de se voir ? Neolina avait dérangé un sommeil qui lui manquait grandement depuis qu'il travaillait essentiellement de nuit. Ses journées étaient passées, surtout, à garder sa fille. Il dormait tellement peu que c'en était intolérable, sans parler du fait qu'il s'occupait aussi de son éducation. Mihaela grandissait et elle savait lire. Mais tout ne s'arrêtait pas là en attendant qu'elle entre à l'école de magie. Désespérément seul et il ne pouvait rien lui dire. C'était terrible à penser, mais il n'avait pas de temps à lui consacrer. Mais que faire ? Encore une fois, il ne répondit pas. Il finit au contraire par se détacher un peu d'elle. Elle s'était calmée, au moins un peu. Il lui était plus facile de parler des autres que de parler de lui, c'était ainsi. Il n'appréciait pas déranger les autres. Razvan était un homme modeste et réservé qui employait davantage son temps à être l'oreille qui écoute plutôt que la bouche qui parle. « Pas particulièrement... » commença-t-il d'un ton hésitant. Il avait plutôt quelqu'un à lui déconseiller. En règle générale, Razvan n'était pas quelqu'un qui se plaignait des autres, mais le comportement de Nora l'avait véritablement bouleversé à l'hôpital. La manière dont elle avait insisté, alors même qu'il lui avait dit, quand même, qu'il connaissait quelqu'un qui y était mort, ne lui permettait pas de comprendre comment cette femme pouvait exercer la psychomagie. Non, Neolina ne devait surtout pas aller la voir : « J'ai une collègue qu'il vaut mieux que tu n'ailles pas voir, en fait » avoua-t-il du bout des lèvres - il se sentait tellement odieux - « Elle est un peu trop brusque, je trouve ». Il n'allait pas élaborer cela.
La roumaine réinvestit un contact physique entre eux en lui prenant une main. Il était assez impressionnant de voir combien la sienne faisait la taille presque des deux de la trentenaire. Le médicomage sentait les mains de son amie douces sur les siennes. Les siennes, qu'il détruisait particulièrement  plusieurs fois par semaines. Il ne retira pas sa main et l'écouta simplement, en gardant ses yeux posés sur les gestes que faisaient Neolina. Ses jointures étaient l'aveu de sa faiblesse et de sa souffrance, c'était dur à admettre. Il eut un léger sourire à la plaisanterie de son amie : « Sans doute oui. On avait quel âge, quand on a été chassés de chez ta mère, justement, parce qu'on s'était enfermés à la cave ? ». Longue histoire. Mais parfois, il s'agissait de se rappeler des plus jolis souvenirs pour ne pas faire face à la terrible réalité.

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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Lun 17 Aoû 2020 - 16:34

Les gens la voyaient souvent comme quelqu’un de courageuse, petit bout de femme indépendant qui menait sa vie fièrement, sans avoir besoin de qui que ce soit à ses côtés. Oui mais voilà, en réalité, il se cachait en Neo une part de lâcheté contre laquelle elle avait bien du mal à se battre. Avoir quitté Andrea, pour commencer, et ne pas s’être battue pour faire fonctionner son couple. Décider à sa place. Puis partir de la Roumanie où elle ne se sentait plus désirée, pour la froide Russie où les choses n’avaient finalement pas été beaucoup plus simples… Le regard des autres avait bien plus d’impact sur elle qu’elle ne l’aurait admis, sincèrement. Toutefois, elle fut soulagée que Razvan ne lui recommande aucun confrère, car elle aurait alors tout le loisir de reporter à demain, puis au surlendemain, et ainsi de suite, un rendez-vous dont il ne pourrait être au courant. Elle fut toutefois surprise de l’entendre dénigrer une consoeur. Haussant les sourcils, elle le dévisagea, curieuse. « Ah oui ? Ses patients t’en ont parlé ? » En réalité, Neolina ne pouvait imaginer Razvan, le taciturne Razvan, aller consulter de lui-même une psychomage. Impensable. Mais il était véritablement étonnant qu’il porte un tel jugement sur quelqu’un, lui si bienveillant et doux en général. Cela cachait quelque chose, elle en était persuadée.

Alors qu’elle était occupée à balader ses doigts le long de la main de Razvan, elle ne put s’empêcher de constater le gâchis tandis qu’elle frôlait ses plaies et blessures. Les mains en disaient long sur quelqu’un, bien au delà des lignes qui les sillonnaient. Et celles du médicomage révélaient tout le paradoxe qui se cachait en lui, homme qui soignait les autres et se détruisait lui-même… Elle aurait aimé mieux comprendre, mais il était difficile d’aborder certains sujets avec lui. Ils se soutenaient mutuellement, certes, mais n’arrivaient pas tellement à se dire les choses. Neo, plus que lui, c’était certain. Et pourtant, elle lui avait parfois caché des choses, le faisait encore d’ailleurs, malgré le fait qu’il lui ait dit un jour qu’il n’avait pas besoin d’être ménagé. Cette conversation, pénible, que le temps avait peu à peu estompée, était toujours gravée dans sa mémoire. Et lui, ne la ménageait-il pas finalement ?

Le voir sourire réchauffa tout de même son coeur, tandis qu’il évoquait un souvenir qui ressurgit tout à coup, comme s’il avait dormi tout ce temps et qu’il s’éveillait brusquement. « Oh, oui… » Ses yeux quittèrent Razvan, cherchant à se remémorer visuellement ce dont il parlait. Ses mains arrêtèrent leur petit manège et inconsciemment, serrèrent un peu plus la sienne, comme la petite Neolina l’avait fait à l’époque pour rassurer le jeune Razvan. « 7 ans, 8 ans ? Je ne sais plus. Papa n’était déjà plus là… » Son sourire se fit plus nostalgique, comme chaque fois que sa mémoire la faisait voyager vers le passé. « Tu ne voulais plus entendre l’orage, je me souviens… Et je t’ai emmené à la cave pour t’éloigner du bruit. » Ils en avaient vécu des aventures, à Sibiu. Neo et Razvan, inséparables, personne ne comprenait pourquoi. Ses soeurs étaient jalouses qu’il ait ainsi toute son attention. « Combien de temps on a été enfermés là-dedans ? Oh, c’était pire que tout, on entendait l’orage et il n’y avait même pas de lumière ! » Elle rit doucement alors que son elle du passé avait été terrorisée, essayant toutefois de ne rien en montrer à son ami d’un an plus jeune. « Maman a toujours dit qu’elle nous a cherché des heures, mais je crois qu’elle ment. » Posant sa tête contre son épaule nue et chaude, Neolina poussa un doux soupir. « Regarde-nous aujourd’hui ! Tu n’as plus peur de l’orage… » Et tu n’as plus vraiment besoin de moi, pensa-t-elle tout en le regrettant, son petit coeur enserré dans sa poitrine, ses mains ne voulant pas lâcher la sienne.
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Lun 17 Aoû 2020 - 17:22

Bien entendu, Razvan n'était pas connu pour être quelqu'un qui dénigrait ouvertement les autres. Il était au contraire, ce genre de personnes qui se jugeait avec plus de violence que n'importe qui d'autre. Son pire ennemi était sans doute lui-même. Il avait été moqué à Durmstrang. Il avait eut le malheur d'être le seul roumain de sa promotion. L'école magique du Grand Nord n'acceptant que les enfants de sang-pur ou de sang-mêlé, beaucoup étaient rejetés. Son sang était manifestement au moins mêlé pour qu'il puisse y entrer. Et pourtant, aussi difficile fut sa scolarité, Razvan n'avait pas gardé d'animosité particulière pour ces gens qui l'avaient tant harcelé. Ce n'était pas dans ses moeurs ni dans sa nature de le faire. Il était peut-être stupide, ou trop altruiste. Qu'importe. Aussi, ces critiques dirigées à l'encontre de sa consœur, il ne lui plaisait pas de les formuler. Mais son attitude alors qu'il la soignait l'avait glacé. « Non du tout » avoua-t-il simplement, « je n'ai simplement pas apprécié certaines de ses attitudes envers moi après avril ». Il espérait que Neolina n'allait pas insister. Il ne désirait pas évoquer le sujet, il ne voulait pas qu'on le plaigne d'y avoir perdu quelqu'un. Sa souffrance, il la méritait plus que n'importe qui. Razvan n'osait même pas parler d'attentat en sachant qu'il en était le terroriste. Ça le détruisait à petit feu. Effleurer le sujet le détruisait à petit feu. Y penser le détruisait à petit feu. Sa spécialité, semblait-il, était de tuer ou de devoir tuer ses amis. Un regard en direction de la roumaine pour lui rappeler qu'il se tuerait plutôt que de lui faire subir cela.

C'était aussi tout le sens des blessures qu'il avait et ne prenait pas la peine de soigner, sur la jointure de ses mains. En une fiole de potion qu'il avait dans sa mallette, il aurait pu guérir cela. Il ne le faisait pas toutefois, comme rappel constant et inébranlable qu'il était quelqu'un à la dualité profonde et violente. Le roumain voulait se rappeler pourquoi il faisait cela. Lorsqu'il s'était adonné déraisonnablement à la boxe, il l'avait fait parce qu'il souffrait profondément de son deuil. Le roumain avait simplement besoin de se défouler. Mais avec ce qui se passait à Londres, la boxe était devenue pour lui une punition qu'il s'infligeait sciemment. Il méritait cela. Il méritait de voir ses mains dans cet état et il méritait de souffrir des blessures qu'il s'était infligé. Le contact de Neolina apaisait néanmoins considérablement les pics de douleur qu'il ressentait parfois. Et de la même façon, elle apaisait ses pensées en enchaînant sur le souvenir qu'il avait brièvement évoqué. « Il est loin ce temps où j'étais un petit garçon qui avait peur de l'orage » soupira-t-il d'un ton pensif, « de lui, il ne reste sans doute que la peur des croups ». Oui, c'était un début de plaisanterie. Neo pouvait être fière d'avoir arraché cela de sa bouche. « Je crois qu'on est resté là... Trois bonnes heures au moins, si ce n'est plus » - il afficha un léger sourire, alors que son amie venait se lover contre lui. Il serra un peu plus ses mains, comme elle. Ce genre de souvenir était fort mais pas si rare à leur échelle. « On était toujours fourrés ensemble. Tes soeurs étaient un peu jalouses, ou j'ai toujours rêvé ? » demanda-t-il. Son léger sourire était audible dans sa voix alors que le regard perdu dans le vide, il se souvenait de cette douce époque où tout allait bien et où rien n'allait mal.


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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Lun 17 Aoû 2020 - 20:23

Le mois d’avril était désormais entaché d’une marque noire sur le calendrier sorcier. Neo était arrivée après la bataille, mais pouvait-on vraiment parler de bataille finalement, quand les gens n’avaient pu qu’être impuissants face à ce qui leur arrivait ? Neo ne pouvait qu’imaginer le poids de tout ça sur la communauté sorcière, qui en parlait encore, mais aussi sur son ami qui avait du voir défiler la complainte des grands blessés. Ainsi donc, une consoeur, psychomage de surcroit, l’avait tourmenté à ce sujet ? Elle ressentit une vague de compassion pour lui, qui était si doux, si prévenant… Comment avait-elle osé ? « Oh ! » Elle était trop épuisée pour se mettre en colère, mais cela ne lui plaisait pas d’imaginer Razvan ennuyé par sans doute des phrases trop insistantes. « Quoi qu’elle t’ait dit, quoi qu’elle t’ait fait… Je suis sûre que tu n’avais rien fait pour mériter ça, enfin ! Comment peut-on se dire psychomage si on irrite ses propres collègues ? » Elle eut envie de le prendre dans ses bras, ne le fit pas. Razvan était bien plus fort qu’elle, à bien des égards.

Leur voyage au coeur de leur souvenir fit vite retomber sa colère. Effectivement, tout ça était bien lointain, et pourtant, elle était fière d’être parvenue à conserver cette amitié forte, quoique bien différente aujourd’hui. Les rôles étaient inversés, même si elle restait toujours cette gamine enjouée qui avait le don de le faire rigoler. Sa blague sur sa peur terrible des bestioles lui arracha un sourire. « Et notre amitié, longtemps encore, j’espère. » Non, elle n’espérait pas. Elle savait. Ca, rien ne pourrait venir le briser. Il ferait sans doute un câlin à Gabi bien avant qu’elle n’ait plus envie de lui parler. Elle se perdit plus encore dans le souvenir, comme si elle le revivait presque, leurs deux corps d’enfants collés pour se tenir chaud dans l’humidité de cette cave, mais aussi et surtout parce qu’ils crevaient de trouille. Le fléreur familial les avait suivi, ce qui n’avait pas rassuré le jeune Razvan qui le décelait dans l’obscurité. « Trois heures, tu crois ? Je pense que la peur a étiré le temps, Razvan ! » Elle était bien, là, contre lui, et elle aurait sans doute pu y rester trois heures, plus même. Elle sentait l’emprise de sa main sur les siennes, eut envie que le temps s’arrête un peu plutôt que de courir, comme ça, et de les rattraper 20 ans plus tard. Ses cheveux blonds la séparaient de la sensation chaude sous sa joue, et elle glissa doucement pour se nicher sous sa mâchoire carrée. Elle n’eut même pas besoin de le voir pour sentir son sourire percer dans sa voix. Neo le connaissait définitivement par coeur.

Ses soeurs… Oh, comme elles lui manquaient ! « Oh ça oui qu’elles étaient jalouses ! » Elle rit doucement, se souvenant de leurs moues boudeuses quand elle enfilait ses bottes pour filer dehors le rejoindre. « Le nombre de stratagèmes qu’elles ont inventés pour me faire rester à la maison. Je crois même que Sissi te détestait !» La benjamine avait toujours été très attachée à Neo, et était d’une possessivité… Elle plaignait clairement son mari ! « Elle te déteste peut-être encore un peu... » Mais pas pour les mêmes raisons. Plutôt, pour ne pas l’avoir fait rester il y a de ça quelques années, comme sa mère l’aurait espéré…
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Lun 17 Aoû 2020 - 23:54

Razvan s'en voulait de se plaindre pour ce qui avait découlé du mois d'avril. Il était celui qui avait lâché les bombes. Il était celui qui les avait vu tomber. Et la tuile qui lui avait transpercé le flan, il s'en souvenait. Une fine cicatrice était d'ailleurs visible à cet endroit légèrement sensible. Il avait eu mal. Bien bien mal. Qu'était-ce en comparaison de ceux qui étaient morts ? De ceux qui avaient perdu des membres ? De ces gens qu'il avait lui-même soigné dans les jours qui avaient suivi ? Se plaindre de l'attitude de sa collègue lui paru brusquement tellement déplacé qu'il n'ajouta rien. Neolina, bien entendu, ne se rendit pas compte de la portée de ses paroles. Elle ne pouvait pas se rendre compte de ce qu'elle disait. Bien sûr qu'il méritait cela. Il le méritait tellement et il méritait tellement plus. Il se détestait que son amie ait une vision si parfaite de lui. Quel regard lui lancerait-elle si elle savait ? Une ancre sembla tomber dans son coeur. Neolina serait tellement choquée et déçue, il le savait. Le regard qu'elle lui jetterait le hanterait.

Leur amitié ne résisterait sans doute pas à cela. Neolina fit tomber une deuxième ancre dans son cœur à ce moment et encore une fois, il ne répondit pas. Razvan était tellement torturé par tout ce qu'il faisait qu'il se sentait indigne d'être son ami. Leur amitié ne résisterait pas à cela. Et alors qu'elle était blottit contre lui, le roumain se surprit à ne penser à rien. La culpabilité le rongeait depuis plus de deux ans. Il ne l'entendait même plus. Son amie ne se rendait sans doute pas compte de l'importance de sa présence dans sa vie. Elle avait été absente tellement longtemps. Lorsqu'elle bougea à nouveau comme pour se rapprocher de lui encore, le médicomage libéra l'une de ses mains pour la glisser machinalement dans le dos de la sorcière, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Calée finalement sur son flan, proche - sans doute trop proche - de son sein il l'écoutait lui parler de ses sœurs et de leur haine contre lui. « J'ai peut-être eu un peu trop tendance à t'accaparer » admit-il enfin en se déliant la langue, « ma foi, le principal, c'est plutôt que ta mère ne m'ait jamais considéré comme une menace ! ». Les mamies roumaines, Razvan ne connaissait que trop bien. Madame Lupescu lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres. Le menton sur la tête de la sorcière, il lui embrassa finalement le crâne d'un air pensif. La Roumanie, c'était bien lointain à présent.
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MessageSujet: Re: Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) Prête-moi tes bras w/ Razvan (à demi-nu) 129196351Mar 18 Aoû 2020 - 0:38

Neo et Razvan… Razvan et Neo… En Roumanie, personne n’avait jamais bien compris la teneur de leur relation. Amis d’enfance, même lorsque l’adolescence était passée par là, jamais ils n’avaient imaginé que quoi que ce soit d’autre puisse se passer entre eux. Sa mère en devenait folle. Ses soeurs la taquinaient en permanence à ce sujet, mais jamais, non jamais Neo n’avait cédé à leurs attentes ridicules. Razvan et Neo… Neo et Razvan… Toujours fourrés ensemble, à refaire le monde, vivre des aventures, parler - enfin ça, c’était surtout Neo. À chaque effusion de joie en public, où Neo se ruait dans les bras de son meilleur ami, la foule retenait son souffle. Enfin, enfin, était-ce le moment ? Et jamais ils ne leur donnaient raison. Jamais plus que de l’amitié, à chaque seconde.

Sibiu avait grondé quand Razvan et Mara s’étaient affichés une première fois. Oh, et Neo dans tout ça ? Neo était ravie, ravie pour son ami, ravi de son bonheur. Et puis, Neo et Andrea, ohlala, le village entier aurait pu s’écrouler à l’annonce des fiançailles. Autant dire que lorsqu’ils s’étaient retrouvés tristement célibataires, des années après, le souffle de tout le monde s’était à nouveau coupé. Un veuf, une divorcée, ils allaient trouver leur rédemption ensemble. Mais non, non, toujours pas. Elle était partie. Quelques temps après, lui aussi. Et maintenant, les yeux de Sibiu n’étaient pas braqués sur eux, car qu’auraient-ils dit, à les voir ainsi enlacés, plus proches encore que jamais ? « On s’est toujours accaparés l’un l’autre. » Sauf depuis ces dernières années, alors que peut-être, ils auraient eu plus besoin de l’autre que jamais. « Et puis on s’est laissés, quand il le fallait, peut-être… » Ou pas, elle n’aurait su dire. Elle ne comprenait pas pourquoi tout ça lui revenait en mémoire maintenant, alors que tout partait d’une innocente histoire dans une petite cave roumaine. Sans le réaliser, son pouce caressait la main de Razvan d’une façon qui lui était propre, comme elle le faisait autrefois avec Andrea.

« Oh, ma mère, qu’elle reste en Roumanie ! » Elle rit doucement, alors qu’au fond, elle lui manquait vraiment. Sa mère avait toujours voulu contrôler sa vie, jusqu’à la rendre folle. Elle l’aimait, ça oui, elles s’aimaient toutes les deux, mais n’avaient jamais su se comprendre. « Tu n’as jamais été une menace pour elle, tout juste… » Razvan avait déposé un baiser tendre sur le haut des cheveux de la douce roumaine, et elle releva la tête juste après. Timing étrange, moment qui flottait dans l’air. Ils avaient déjà été souvent bien proches, mais là, c’était différent. Leurs souffles s’emmêlaient, leurs regards semblaient se chercher un peu. « … un espoir. » Par un miracle, elle réussit à terminer sa phrase avant de retenir son souffle. A cet instant précis, elle réalisa l’étrangeté de leur posture. La caresse de sa main. Celle de Razvan à un endroit qu’il n’avait jamais frolé. Leurs lèvres, proches. Son coeur battait plus fort encore que dans cette minuscule pièce, quelques heures plus tôt.

Neo et Razvan… Razvan et Neo…
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