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[Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ]

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MessageSujet: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Dim 18 Oct 2020 - 19:00

Dernière année à Poudlard et dernier match dans les rangs des Serpentard.
On joue contre nos ennemis de toujours, les Gryffondor. Cette maison, dont je déteste tous les membres sans aucune exception. Face à moi, j’ai Phoebus et Shannon, deux têtes de nœud, pour qui ma précieuse batte possède un amour déraisonné. Tournant ma tête sur le côté, je vois mon acolyte et celui qui se trouve être mon meilleur ami, depuis ma première année au sein de Poudlard. Ares Zabini, est celui que je considère comme un « jumeau », un confident et un frère de cœur, mais pas de sang. On ne se ressemble nullement physiquement mais au niveau du caractère, je vois un miroir. Même, si au début cela m’a toujours effrayé, je me suis rendu compte que je ne peux pas être sans lui. Car, il me connait parfaitement et il en est de même pour moi.

Ça se ressent, lorsque nous sommes sur ce même terrain de Quidditch, affrontant durant de nombreuses saisons, nos adversaires. Bien que j’ai été suspendu quelques matches, car un peu trop violent envers Shannon O’Mahony, cet enfoiré qui est à l’origine de mon éviction. Alors, que j’ai voulu me présenter comme Capitaine, la place ne m’a pas été attribuée, dû à mes quelques déboires avec le Gryffondor. Mais, pour ce dernier match, je suis bien présent et je compte bien sur le jeu de mon homologue Ares, pour remporter la victoire. Du coin de l’œil, je surveille notre Attrapeur, lui évitant quelques Cognards de l’équipe adverse. Un large sourire orne mes lèvres, lorsque je m’aperçois de l’arrivée d’Ares à ma hauteur. Ainsi, qu’un petit rire entendu car je sais ce qu’il va advenir de l’équipe adverse.

Mais, tout au fond de mon être, je me sens bizarre. Parce que ce dernier match va conclure des années de promiscuité avec celui qui est mon meilleur ami et ça me fait mal. Je n’ai pas pour habitude de m’attacher et encore moins en amour et en amitié. Car, souffrir est atroce et je m’en rends compte maintenant. Me mordant l’intérieur des joues, j’hoche la tête vers mon « jumeau » pour lui signifier qu’il est réellement temps de jouer notre petite feinte pour briser l’assurance bien trop appuyée des Gryffondor. On est un duo de choc qui fait bien plus de dégâts, quand il est ensemble. Deux immenses armoires à glace qui se comprennent et qui se complètent. Levant le menton, je fais signe à mon meilleur ami d’armer sa propre batte, et je fais de même. La puissance de frappe est telle, qu’elle fusille de plein fouet, l’un des Poursuiveurs de l’équipe des Rouge et Or.

J’éclate de rire, de ce rire malsain qui me caractérise lorsque je suis sur le terrain. Mon adrénaline est boostée à son maximum, tant et si bien que l’on ne doit pas perdre ce match et terminer cette année en beauté. Je dévie un Cognard qui a eu pour idée de finir sa course vers l’un de nos Poursuiveurs et constate que notre Attrapeur va s’emparer du Vif d’Or. Lorsqu’il l’a enfin en main, je pousse une exclamation de félicité intense, les mains levées vers le ciel. Le temps a été clément avec nous aujourd’hui, la pluie froide et intense, ne s’étant pas invitée sur le terrain. De mon regard bleu clair, je cherche celui d'Ares et lorsque je capte le sien, je lui fais signe pour qu’on rejoigne le sol du terrain de Quidditch.

Je suis à la fois fourbu et fatigué mais heureux d’une telle prouesse. Enserrant mon meilleur ami par le cou, je lui adresse un large sourire las mais reconnaissant. Je l’aime plus que tout, et il est le seul à me comprendre. Tout en souriant, je l’entraîne avec moi, jusque dans nos vestiaires communs. Tandis que l’on y arrive, avec un pas des plus pressés, je me laisse choir sur l’un des bancs, jetant mon équipement sur le sol. Me massant les poignets, je jette une œillade à mon homologue et lui souris, alors que je retire ma robe. Pour finir, dans une nudité parfaite dans les douches.

J’attends qu’Ares prenne place dans celle à côté de la mienne pour lui parler et quand cela est fait, je me permets de lui chuchoter ces quelques mots, parce que je suis réellement fier de nous et de notre dernier match. Ce qui me laisse néanmoins, un goût amer de tristesse et de nostalgie au fond de ma bouche et dans tout mon être.

- Merci, pour ce dernier match Buddy.

Sous-entendu, tu vas me manquer Ares Zabini. Et, il n’y a bien que toi que j’aime en ce monde.


Dernière édition par Isaac Wellington le Dim 25 Oct 2020 - 9:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Lun 19 Oct 2020 - 23:17

Dernier match de l’année et de toute ma scolarité. Comme si cela ne suffisait pas à faire monter l’adrénaline dans mes veines, il fallait en plus que ce match nous oppose à nos pires rivaux, les gryffondors – ou comme je préfère à les appeler les bouffons d’or—. A peine avais-je tapoté mon pied sur le sol pour faire décoller mon balai que je sentais la rage envahir chaque millimètre de muscle de mon corps. La rage de vaincre m’enivrait. La défaite n’était pas une option. Seule la victoire était permise. Il me suffit de croiser le regard de celui qui était tout pour moi : plus qu’un co-équipier, plus qu’un ami, plus qu’un frère – Isaac— l’autre batteur de l’équipe pour trouver au fond de moi toute la puissance pour gagner ce match. Son regard allumait dans mon corps un feu ardent. Lorsque je croisais son regard, j’avais l’impression d’être invincible. Je me sentais comme un éruptif prêt à foncer dans le tas et à tout détruire sur mon passage.  Les Gryffondors en avait fait les frais pendant ce match.

Lui et moi, on était tout l’un pour l’autre. Un véritable duo qui n’avait pas besoin de parler pour se comprendre.  Ensemble, on ne faisait pas deux, on faisait plus qu’un. Jamais je n’avais ressenti une telle alchimie avec quelqu’un d’autre. D’ailleurs cela s’était ressenti à chaque fois qu’il avait été suspendu de l’équipe. J’étais beaucoup moins fort quand je jouais avec un autre co –équipier.  Je ne pouvais pas expliquer pourquoi il me donnait cette force surhumaine. Parce qu’aujourd’hui on était là tous les deux, je savais parfaitement qu’on allait gagner. Ensemble.  A chaque fois que j’arme ma batte, que je frappe et que je touche un poursuiveur, le sourire de mon compagnon de jeu, ses félicitations ou ses encouragements suffisent à me redonner la force de recommencer. Ensemble on épargne pas les poursuiveurs de l’équipe adverse surtout pas Shanon et Phoebus.  Et lorsque notre attrapeur s’empare du vif d’or, je me sens sur un nuage. Je vais pouvoir quitter Poudlard avec cette coupe à défaut de la coupe des 4 maisons qui reviendra aux aigles. J’hurle de joie en serrant le poing gauche, tout en faisant tourner ma batte en l’air dans la main droite. Je regarde mon meilleur ami et  regagne le sol comme il me l’indique. Puis je fonce droit vers lui avec mon balai dans la main plutôt que vers notre attrapeur et notre capitaine. C’est dans les bras l’un de l’autre que nous nous jetons mutuellement en premier pour célébrer cette victoire. Lorsque je suis contre lui, je sens les battements de mon cœur s’accélérer. La saveur de la victoire évidemment. Qu’est-ce que cela pourrait être d’autre ? Pourtant, je ne ressens pas la même intensité lorsque j’enlace mes autres co-équipiers mais je n’y prête pas vraiment attention.

Après la photo avec la coupe en main, je me laisse volontiers tirer par Isaac jusqu’à dans les vestiaires alors que nos camarades sont encore entrain de fêter la victoire sur le terrain. Les autres membres de notre maison ayant eux aussi regagné le sol du terrain de Quidditch pour l’occasion.  Tout comme Isaac, je me sens fatigué, et me laisse tomber sur le banc en face du sien porté  par les cris que j’entends sur le stade « vive Serpentard », « Serpentard Champion ». Je regarde mon meilleur ami avec des étoiles pleins des yeux, heureux de cette victoire. Notre victoire.  Je me surprends à le regarder retirer sa robe et observer son corps digne d’Apollon.  Ce n’est sûrement pas la première fois que je le vois nu, et pourtant c’est bien la première fois que mes yeux se posent de cette façon sur ses abdominaux, puis sur ses fesses lorsqu’il se lève pour se diriger vers la douche.  Je me mords la lèvre en l’observant se glisser sous la douche avant d’ôter à mon tour ma tenue de Quidditch et d’aller prendre place à ses côtés.

Une fois sous la douche, lorsqu’il s’approche de moi pour me chuchoter quelque chose à l’oreille, je sens la chaleur monter en moi. Je mets cela sur le compte de l’eau bouillonante qui coule sur mon corps, sans me rendre compte que c’est lui qui me fait cet effet. « Merci à toi- Budd » répondis-je à ses remerciements en le serrant dans mes bras, nos corps nus l’un contre l’autre, tout en lui tapotant dans le dos, amicalement bien sûr.
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MessageSujet: Re: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Mar 20 Oct 2020 - 10:22

La saveur de la Victoire.
On dit souvent qu’elle n’a aucun goût, mais tout ce dont je peux certifier, c’est qu’elle en a bien un. Celui de cette liesse générale qui envahit toute notre équipe à ce seul et unique moment où notre Attrapeur détient entre ses mains, le gage de notre victoire. La défaite, quant à elle, possède un relent âcre et pestilentiel. Dont j’ai une certaine hâte de m’en assurer en paradant autour de Shannon O’Mahony –ma petite victime adorée-, et de Phoebus Dearborn, celui qui va devenir ma Némésis ultime. Nous n’avons pas gagné la coupe des quatre Maison, cette dernière revenant aux Serdaigle, mais on a reçu la plus importante. Celle du Quidditch, celle où j’ai à cœur d’avoir mon meilleur ami sur et en-dehors du terrain. Ares Zabini, que j’enlace comme un frère, lorsqu’il pose le pied à terre. Je me fous cordialement de notre Capitaine et de notre Attrapeur, car celui qui m’importe réellement en ce moment, c’est lui et lui seul.

Je me prête volontiers au jeu de la photographie d’après match, où vu notre immense gabarit à tous les deux, on est placés tout derrière avec Ares, tenant et arborant fièrement la coupe au-dessus de nos têtes. Mon sourire triomphant et satisfait ne disparait pas de mon visage, tandis que j’entraîne mon acolyte au loin, dans nos vestiaires respectifs. Mon corps est meurtri et j’ai mal pratiquement partout, tant et si bien que tous mes muscles sont endoloris et qu’il n’existe qu’un seul remède pour pallier à cela. D’un geste fluide, je me glisse sous la douche et son eau que je veux brûlante et qui délie toutes mes tensions nerveuses. Je ferme mon regard bleu clair un court instant, savourant ce moment intimiste que je partage avec celui qui est réellement un frère, pour moi.

J’en viens même à lui murmurer ces quelques mots de remerciement, qui sont tragiquement sincères mais empreints d’un sentiment qui me dévaste. Ce match pourtant victorieux, sonne le glas de notre future séparation et ça me déchire en deux. Je suis partagé avec cette joie ressentie lors de notre triomphe sur le terrain et cette tristesse qui m’étouffe, soudainement et qui me dévore les entrailles. Pour autant, je n’ai pas le temps de me perdre en de telles considérations, car je sens le gigantesque corps de mon meilleur ami contre le mien. Interdit, -ce qui ne dure approximativement que quelques secondes-, je reçois son accolade amicale comme un réel présent. Un petit rire entendu s’échappe d’entre mes lèvres et bien plus encore, lorsque je reçois sa tape fraternelle dans mon dos.

Il n’y a bien qu’avec lui, que je m’autorise à un tel rapprochement. Et, quand notre étreinte prend fin, j’y décèle une sapidité pour le moins amère. Rejetant quelques secondes ma tête en arrière, j’inspire et expire longuement et lourdement avant d’attirer de nouveau Ares, contre moi. Je me rends compte que j’ai besoin de son essence. Parce qu’on est issu de la même engeance et j’ai cette douloureuse impression de perdre cette autre partie de moi, qui me fait exister à la face du monde. Ares Zabini, est tellement important pour moi, que j’en reviens à nous comparer à deux facettes identiques d’une même pièce. Un sourire triste m’anime alors, tandis que je l’empoigne fortement à nouveau. Pas de là, à lui briser les os mais cela reste assez puissant et similaire.

- Tu vas me manquer, putain. Je m’autorise même à un langage un peu trop familier en sa présence. Les matches, tout. Cette connivence sur le terrain. Tout.

Je le relâche enfin, après lui avoir murmuré tout ça et en affichant toujours ce même regard et sourire tristes. Je sais pertinemment et j’en reste même certain, qu’il va rejoindre Sinistra afin de fêter dignement cette gloire. J’ai toujours éprouvé un peu de cette jalousie néfaste envers elle, et n’en a jamais rien fait paraître à mon meilleur ami. L’impression fatale et malheureuse, qu’elle me « vole » celui qui est depuis notre première année ensemble, un frère. Mais avec le temps, j’ai eu l’impression de m’y faire. Du moins, j’essaye mais j’estime encore avoir quelques progrès à faire dans ce domaine.

- Ares, commence-je en laissant l’eau ruisseler dans ma chevelure foncée. On va fêter ensemble notre consécration, juste tous les deux, en dehors de Poudlard ? Le questionne-je en souriant, tout en le regardant du coin de l’œil.

Je marque néanmoins un temps d’arrêt, mon sourire s’effaçant.

- Ou, tu préfères avec Sinistra ?

Je le questionne en regardant le mur droit devant moi, tout en me frottant vigoureusement les cheveux.
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MessageSujet: Re: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Ven 23 Oct 2020 - 8:10

Lorsqu’Isaac était passé devant moi, ce sourire aux lèvres, pour se glisser sous la douche, je me sentis étrangement attiré par son corps nu dont je n’avais perdu aucune miette. Je ne pu m’empêcher d’admirer ce corps d’éphèbe. A cet instant, son corps était semblable à tous les chants des sirènes. Il m’attirait dangereusement, sans même que j’en ai conscience. Seul avec lui sous la douche bouillonnante, j’étais heureux. Heureux de partager un moment si intime avec celui qui était tout pour moi.  Je ne me rendais pas compte à quel point je tenais à lui. N’ayant jamais grandi avec l’idée qu’un homme pouvait aimé un autre homme, j’étais persuadé de l’aimer comme un frère aime une sœur, sans me douter que je l’aimais tout court.

Tout le monde savait que je n’étais pas un homme qui se laissait guider par son cerveau mais par ses émotions. Tout le monde savait que j’étais un homme plein de pulsions. C’était sans doute une de ces pulsions qui m’avait poussé à enlacer sous cette douche le désirable corps de mon meilleur ami. Là tout contre lui, je sentais les battements de mon cœur s’accélérer, comme toute à l’heure,  lorsque nous nous étions jetés l’un dans les bras de l’autre après la victoire. Mon cœur battait si fort que j’avais l’impression qu’il allait sortir de ma poitrine. Je n’avais aucune idée du temps qu’avait duré cette étreinte, cela m’avait semblé à la fois une éternité et un millième de seconde. Tout ce que je savais, c’était que tout contre lui, je me sentais bien. Très bien. Complet. Ce sentiment de bonheur envahit tout mon corps. Tout contre lui, j’avais senti mon organe de virilité s’allonger timidement de quelques centimètres.  L’avait-il senti aussi ? Allait-il avoir peur ? Me rejeter ? Non, ce n’était pas grave. Tout le monde savait que cela arrivait lorsqu’on était heureux.  Lorsque notre étreinte se brisa et que nous reculâmes chacun de quelques centimètres, je posai mon regard sur cette même partie de son corps pour voir si chez lui aussi elle avait subi les effets d’un sortilège d’extension, rien de plus évidemment.

Nous n’étions qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et  pourtant déjà je me sentais loin de lui. Trop loin. Je ressentais un sentiment de vide. Ce sentiment de satiété que j’avais ressenti contre lui venait de disparaître comme sous l’effet d’un « finite incantatem ». Je n’avais qu’une envie, le serrer, encore une fois dans mes bras. Etait-ce aussi, parce que je savais que cette victoire signait la fin de l’année et qu’avec elle, viendrait le temps de la séparation ? Nos routes allaient prendre des chemins différents. Si je savais, que nous resterions toujours amis, je savais aussi que cela ne serait plus comme avant.  Il était fini le temps où nous partagions tout, jusqu’à notre dortoir et même parfois, lorsque l’un de nous n’allait pas bien, notre lit.  Il était le seul qui avait toujours été là pour moi. Le seul, avec Ava, sur qui je savais que je  pourrai toujours compter. Il était le seul qui ne m’abandonnera jamais et pourtant nous allions devoir nous séparer. Ca me faisait peur. Ca me faisait mal.  Cette douleur  et cette angoisse s’apaisèrent soudainement lorsqu’il m’attira à nouveau tout contre son corps. J’aurais aimé y rester des heures.

« Tu vas me manquer, putain » ses mots résonnaient terriblement en moi. Lui aussi il allait me manquer. Il me manquait déjà. « Les matchs, tout. Cette connivence sur le terrain. Tout. » je me contentais de le serrer encore plus fort contre moi pour lui crier « toi aussi, tu vas me manquer pauvre con. ». Je devais le lui dire, mais j’avais peur de le dire. Peur qu’en le disant cela allait devenir réel. Tant que je ne le disais pas, je pouvais me bercer d’illusion et faire semblant de croire que rien n’allait changer entre nous.   « Toi aussi Isaac» finis-je par lui dire avant de mettre fin à notre étreinte.  Mes bras avaient glissé de son dos le long de ses bras et l’une de mes mains avait trouvé sa place dans la sienne «Terriblement»

Loin des yeux de nos collègues occupés à célébrer, nous venions de vivre un moment de complicité qui resterait à jamais gravé dans ma mémoire. Après ces confidences, un silence s’était installé entre nous. Nous restions tous les deux silencieux, sous la douche, seuls nos regards communiquaient. Le mien était plein de désir.

Ce fût Isaac qui rompit ce silence en m’appelant et me proposant d’aller fêter notre victoire, tous les deux. Rien que tous les deux. « On va fêter ensemble notre consécration, juste tous les deux, en dehors de Poudlard ? » cette idée m’enchantais. Je voulais profiter de chaque seconde avec lui avant de nous séparer. Je n’eu pas le temps de répondre qu’il poursuivit, sur un ton quelque peu amer : «- Ou, tu préfères avec Sinistra ?». Quelle drôle d’idée. Je laissai échapper un petit rire. J’avais beau avoir prévu de demander dans deux jours Sinistra en mariage, je voulais passer mes dernières 48 heures à Poudlard avec Isaac. Entre Sinistra et Isaac, cela serait toujours Isaac. Il était tout pour moi. «Bro before hoes budd !» répondis-je dans un sourire complice. C’était notre devise. On s’était toujours juré de ne jamais laisser passer une fille entre nous. Pourtant, j’avais bien remarqué que parfois, il était jaloux de ma relation avec Sinistra. Peut-être que j’avais failli à cette promesse parfois ces derniers temps et il était temps d’y remédier « Je veux profiter de chaque seconde avec toi avant notre départ.» conclus-je pour le rassurer sur le fait, qu’il était pour moi bien plus important que Sinistra.
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MessageSujet: Re: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Ven 23 Oct 2020 - 9:18

Buddy.
C’est le surnom que je donne à Ares et qui lui colle tellement à la peau. C’est la traduction littérale de ce que je ressens pour lui, lorsque je suis à ses côtés. Comme on tombe en amour, je suis tombé en amitié. De cette amitié si forte, qu’elle occulte tout sur son passage. Je sais, que si un jour prochain, je viens à le perdre pour telle ou telle raison, je ne m’en relèverais pas. J’aurais alors cette douloureuse sensation, de perdre cette partie de moi tellement importante et unique, qu’il me sera impossible de la remplacer. Ares Zabini, est un tout. Et, savoir que je vais « perdre » ce tout dans peu de temps, me met hors de moi.

C’est pour cela que j’ai voulu prolonger cette étreinte, gagnant malgré moi un léger sursis avec lui. Le temps s’est suspendu pendant cette douloureuse mais néanmoins accolade fraternelle et aimante. J’ai envie de planter mes mains dans son corps, de sentir ses muscles sous ma peau, pour ne faire qu’un. Je n’arrive pas à exprimer cette amitié puissante par des mots, alors je le fais avec des actes. Je suis reconnu comme tel, sanguin et violent, préférant les gestes aux mots. Et, de toute manière, il m’est quasiment impossible de mettre des termes sur cette relation que j’entretiens avec lui. Les « autres », ne la comprennent pas. En venant même à jalouser, cette union qui nous étreint si facilement tous les deux.

Combien de fois, me suis-je vu à discuter de longues heures avec lui, dans le dortoir des Serpentard ? Pour ensuite, me faire gagner par le sommeil et le rejoindre dans son lit. Ou l’inverse. On est de ce couple d’amis qui n’ont pas besoin de mots pour se comprendre, la preuve étant de notre connexité sur tous les matches passés ensemble. Il me connait autant que je le connais et sait pertinemment quand tout s’écroule et que rien ne va. Là, dans cette étreinte, je donne tout. Même, si ces quelques mots que je viens à prononcer, me torturent.  Mon cœur s’emballe et mes sens s’affolent, car je ne peux garder ce que je ressens. A l’intérieur de tout mon être, c’est un entrelacs de sensations et ça me frustre, car je ne peux décemment les exprimer que par un regard et un sourire des plus fatalistes.

J’ai à cœur de penser que je vais encore garder contact avec lui et que le temps ne va nullement altérer nos rapports adorés et aimants. Que, ce même temps ne va pas avoir d’emprise sur notre amitié et qu’elle va être, comme lors de notre première année. La toute première fois, où nous nous sommes parlés et que je me suis assis à côté de lui, après la cérémonie de répartition. Comprenant tout de suite que nous allons être amenés à produire de grandes choses sur cette terre. Ensemble et contre tous. Je me rappelle m’être présenté en lui tendant la main, le fixant de mon regard bleu clair et attendant qu’il scelle ce nouveau pacte tacite. Avec un mince sourire, il a accepté ce gage d’amitié que je lui ai offert et depuis, on est inséparables.

Ses paroles énoncées avec un certain aplomb mais nimbées de tristesse, parviennent néanmoins à m’apporter du réconfort et un léger sourire. Scrutant mon meilleur ami, je ressens ses gestes délicats dans mon dos et perçois qu’il en vient même à saisir l’une de mes mains dans l’une des siennes. Je reçois ce présent comme tel, tandis que mon autre main se saisit de l’avant-bras d’Ares pour s’y poser et maintenir une certaine pression dessus. Je reste ainsi quelques secondes, animé encore par l’idée de le garder avec moi, encore un peu. Silencieux, je contemple mon meilleur ami, dont le regard à la couleur d’onyx semble briller d’un feu ardent. Notre victoire étant encore présente dans son esprit, sans doute.

Toujours complices et toujours seuls, je profite de ce temps qui nous est imparti en lui proposant de venir fêter notre succès, ensemble. Rien que tous les deux, afin de nous donner encore un peu de temps. Même, si ce dernier s’écoule inexorablement et qu’il va faire en sorte, que tout va se terminer. Il me vient amèrement à l’idée que Sinistra peut capturer mon meilleur ami et faire en sorte, que je ne le vois plus du tout après ce moment intimiste passé dans nos vestiaires communs. Occupé sensiblement à me frotter vigoureusement les cheveux, je capte non sans aucun mal, le petit rire d’Ares, qui fait en sorte que je daigne lui lancer un regard et réponde à son sourire des plus complices.

Bro before hoes budd. Notre maxime.

A cette dernière, j’éclate de rire à mon tour, bien plus serein et soulagé. Soupirant exagérément, j’émets un sifflement entendu, rassuré. Et, pose mon regard clair sur tout son corps, dans son intégralité.

- Dès que tu es prêt, je te kidnappe. Pas besoin de l’expliquer aux autres, ils le comprennent parfaitement. Entame-je avant de poursuivre, avec un large sourire présent sur mes lèvres. Quioique leurs avis, je m’en contrefous. Dis-je avant d’éclater de rire et de sortir de la douche avant de m’emparer d’une serviette pour me sécher.

A vrai dire, j’en prends plutôt deux, une que je noue autour de ma taille et l’autre qui prend place sur ma tête. Me laissant de nouveau choir sur le banc, avec une résignation non feinte, je contemple Ares, encore une fois avant de me saisir d’une serviette afin de la lui tendre.

- Si on doit profiter de chaque seconde avant notre départ, je compte à ce qu’on passe une nuit blanche. Qu’on profite de chaque moment qui nous est encore alloué. Rien qu’à tous les deux. Tu vois l’idée ? Le questionne-je doucement, tout en me massant la nuque, vigoureusement.
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MessageSujet: Re: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Ven 23 Oct 2020 - 19:12

La relation qui m’unissait à Isaac était inexplicable et inégalable.  Une relation née au détour d’un hasard qui aurait pu rester sans lendemain mais qui était devenue la plus précieuse. La proximité de nos noms dans l’alphabet avait voulu que nous, les derniers appelés, nous assîmes côte à côte à la table des Serpentard à l’issue de notre répartition chez les verts et argent. Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus jamais quittés. Sans le savoir, nous venions de rencontrer en l’autre un double, un alter-ego. Il faut dire que tout nous rassemblait. Nous étions tous les deux des outsiders. Malgré la pureté implacable de mon sang, j’étais plutôt rejeté de mes camarades à cause de mon teint trop mat.  Lui, c’était la pureté pas si parfaite de son sang qui lui valait de ne pas être totalement intégré. Peut-être que son intégration aurait été facilitée, s’il n’avait pas été mon ami. Je n’en savais rien, mais une chose était certaine, cette légère infériorité que nous faisaient ressentir certains de nos congénères nous avait rapprochés. Nous avions fait de cette faiblesse notre force.  Ensemble, nous étions devenus invincibles. Vu nos carrures respectives, on ne risquait pas de s’en prendre à nous. Plus nous avions appris à nous connaître, plus nous avions compris à quel point nous étions semblables. Nous étions tous les deux impulsifs, violents.  Les autres aimaient nous utiliser pour aller taper sur les plus faibles, sur les sangs de bourbe. On avait tous les deux se besoin démesuré de plaire, de se sentir aimés, reconnus. On avait tous les deux peur, de faire confiance aux autres, de s’attacher, d’être abandonnés. On savait finalement qu’on ne pouvait compter que l’un sur l’autre. Il était mon tuteur de résilience et j’étais le sien. On serait toujours là, l’un pour l’autre, on se l’était promis, juré pour la vie. Comme des amants sacreraient cet engagement dans les lois de l’hymen, nous l’avions scellé l’an dernier dans un pacte du sang. Il était mon frère de sang, mon parabataï. Ce que nous partagions était plus fort qu’un lien d’amitié, qu’un lien fraternel ou même qu’un lien d’amour. En partageant ce sang, nous avions voulu faire plus qu’un. Nous savions chacun, même loin de l’autre quand l’autre souffrait.  Sans lui, je n’étais rien car il était tout pour moi et même un « je t’aime » n’était pas suffisant pour dire à quel point je l’aimais.

Nos étreintes étaient les plus efficaces des antidotes. Il m’était impossible d’expliquer que je ressentais. Même un felix felicis, ne vous ferait pas cet effet. J’avais savouré chaque secondes de ces moments où, à défaut de nos lèvres, nos peaux s’embrassèrent. Lorsqu’avant de sortir de la douche, il posa ses yeux sur mon corps, comme j’avais posé, les miens sur le sien lorsqu’il y était entré, je le gratifiai d’un sourire. Son regard ne trompait pas. Il m’aimait, comme moi je l’aimais et cela me rendait heureux. J’avais envie de rester là, sous cette douche avec lui.  A mon tour, je posai à nouveau mon regard sur l’intégralité de son corps, m’attardant quelque peu sur son entrejambes. Nous nous regardions, nous contemplions l’un et l’autre comme si nous étions devant un miroir. On se sentait beau parce qu’on se voyait à travers l’autre.  

Alors qu’il passa devant moi pour sortir de la douche, je ne pu retenir une légère tape sur le fessier du callipyge. Une pulsion incontrôlable qui se solda par un rire complice entre nous.   Alors que nous parlions de Sinistra, je repensai à sa relation avec Ava. J’avais tant voulu les voir ensemble et pourtant j’avais détesté cette relation.  Je n’avais jamais autant haït ma sœur que ces fois où je l’avais vue échanger un baiser avec MON Isaac.  Je la détestais parce que je voulais être. Je voulais être elle pour l’avoir lui tout à moi.


« Dès que tu es prêt, je te kidnappe. Pas besoin de l’expliquer aux autres, ils le comprennent parfaitement. Quioique leurs avis, je m’en contrefous » . Nouveaux rires complices entre nous. Le monde pouvait bien s’écrouler sous nos pieds, nous n’en avions rien à faire tant que nous étions là l’un pour l’autre.

Si on doit profiter de chaque seconde avant notre départ, je compte à ce qu’on passe une nuit blanche. Qu’on profite de chaque moment qui nous est encore alloué. Rien qu’à tous les deux. Tu vois l’idée ? me murmura-t-il tout en se massant la nuque. C’était naturellement, toujours vétu d’une seule serviette autour de la taille que j’e m’étais avancé pour me positionner derrière lui, et glisser mes mains à la place des siennes pour lui masser la nuque. « Laisse moi faire, ce sera plus efficace ». Si j’étais impatient de passer une nuit blanche en sa compagnie, je voulais aussi profiter de tous ces moments où je pouvais sentir sa peau contre la mienne. J’appuyais à la fois tendrement et vigoureusement sur ses nœuds. « Je vois parfaitement, et l’idée me plaît, mais laisse moi m’occuper de ces nœuds avant. Tu ne pourras pas t’amuser avec toute cette tension». Des tensions qui n’étaient rien à côté de la tension «sexuelle » qui régnait depuis quelques minutes dans ces vestiaires. 


Dernière édition par Ares Zabini le Sam 24 Oct 2020 - 18:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Sam 24 Oct 2020 - 10:08

On est réellement les deux côtés d’une même pièce.
Une même entité, divisée entre deux êtres distincts. Tout comme l’a pensé Platon dans son Banquet, les êtres humains à l’origine, auraient été constitués de quatre bras, quatre jambes et d’une seule tête à deux visages. Le dieu Zeus, qui aurait alors craint leur pouvoir grandissant, les aurait coupés en deux. Les condamnant à passer le reste de leur existence à rechercher la part manquante. C’est ce que je ressens, quand je ne suis pas à proximité de cette part absente de mon entité. Ares, c’est celle-là, celle qui a été plus ou moins récupérée lors de notre « première fois ». Lorsqu’après notre répartition, on s’est retrouvés dans la même maison. Celle qui nous a accueillis en son sein, durant sept années consécutives. Ces sept années, étant les plus merveilleuses.

Évidemment, avec notre immense stature et nos corps musculeux, on a été souvent mis à profit pour cogner les autres. Ceux, qui n’ont jamais eu le mérite d’être là, au sein de Poudlard. Ceux qui, par leur engeance putride et pourrie, salissent l’enceinte de Poudlard. Même, si je ne reste qu’un Sang-Mêlé, je possède cette fierté de Sang-Pur, qui pulse dans mes veines et qui me fait exister. Ares, est quant à lui un véritable Sang-Pur, rejeté à cause de son teint un peu trop mat pour la bienséance. Mais en ce qui me concerne, je le trouve parfait. Comment peut-il en être autrement de toute manière ? Cette complicité bien trop conséquente pour les autres, ne souffre d’ailleurs d’aucune part sombre. Mon meilleur ami, est un peu de cette lumière qui me fait être une meilleure personne en ce monde. Il y a bien Carina Hodgens, mais avec elle, c’est tellement différent.

Comme je l’ai toujours dit : on a pas besoin de grands discours pour parvenir à se comprendre. En plus d’être des âmes sœurs sur le terrain, on l’est en-dehors. Cette collaboration est encore perceptible tandis que je sens l’une de ses mains taper légèrement sur mon postérieur, ce qui me fait admirablement éclater de rire. Tout ceci, avant de m’emparer d’une serviette et de la nouer autour de ma taille. J’ai envie de lui parler à la fois de sa sœur Ava et de Carina. Mais, si je le fais, j’ai cette douloureuse impression que notre lien si fort va s’étioler et disparaître. Je préfère me taire, alors que je prends place sur le banc, en proie aux pires tensions nerveuses qui soient. Même si la douche est salvatrice et salutaire, j’ai encore mal. Toujours en proie à un boost d’adrénaline conséquent, je ne ressens pas la souffrance. C’est après qu’elle s’insinue et parcourt tout mon corps. Mes mains, ne sont pas tellement efficaces et c'est sans surprise que je sens celles de Buddy sur ma chair abîmée.

Ses doigts sont à la fois un délice et un supplice sur mon anatomie contusionnée. En même temps que j’ai mal, je prends du plaisir à avoir la dextérité d’Ares qui parvient à dénouer tous mes nœuds depuis bien trop longtemps enfouis. Soupirant lentement, je me laisse aller à basculer la tête en avant, pour que son accès soit plus facilité et que j’en apprécie le massage qui en résulte. Mon dos et mes muscles, ne sont qu’un champ de bataille lié au Quidditch. J’ai des bleus partout, ayant passé par quelques couleurs peu reluisantes. Malgré que l’infirmière de Poudlard ait fait son travail, j’en garde quelques séquelles. Or, si j’en fais mon métier, ce sera encore pire.

Basculant la tête en arrière, cette fois-ci, mon regard bleu clair accroche les orbes sombres d’Ares. Un petit sourire satisfait orne mes lèvres, l’incitant à apporter plus de pression quant à son massage que je trouve être d’une étrange délicatesse.

- N’hésite pas à appuyer Buddy, je ne suis pas vraiment en sucre, tu sais. Surtout si on doit fêter jusqu’au bout de la nuit ! M’exclame-je en riant, tout en ne me privant nullement de tapoter l’abdomen athlétique et robuste de mon meilleur ami.
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Le silence est une opinion.

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MessageSujet: Re: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Sam 24 Oct 2020 - 19:29



Le soir de la réparation, 7 ans plus tôt, nous n’avions pas eu besoin de parler pour savoir que nous allions nous entendre.  Il nous avait suffit de nous regarder pour nous apprivoiser.  Une reconnaissance mutuelle que nous étions, encore 7 ans plus tard, toujours bien incapables d’expliquer. Depuis ce jour là, nous ne nous étions plus jamais quittés. Mais l’heure de se quitter approchait et nous souhaitions l’un comme l’autre reculer éternellement ce moment. Les vacances loin de lui m’avaient toujours été insupportables. Les vacances n’étaient rien à côté de la séparation qui nous attendait. Dans ce vestiaire, silencieusement, en mon âme j’implorais Chronos lui demandant du temps: « Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices suspendez votre cours, laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours ! »

Cet instant dérobé symbolise toute notre amitié. De nos regards pleins d’admirations à nos rires lorsque je lui tape sur les fesses, l’instant présent est un résumé de notre relation. Cette relation que personne d’autre que nous ne peut comprendre. Cette relation qui tourne Aphrodite et Cupidon en dérision. L’amour est tellement faible, à côté de ce sentiment et de ce lien inqualifiable qui nous unit.

Ces derniers instants de ce château qui nous avait réunis, nous voulions les passer tous les deux. Rien que tous les deux.  S’il me tardait de m’enivrer de liquides qui me brûleraient la gorge et feraient tourner la tête, je me sentais déjà ivre. J’étais ivre de lui. Alors que je posais à nouveau mes mains sur sa peau nue, je ressentais une vague de chaleur envahir tout mon corps. Je me sentais chavirer totalement. Je voulais le posséder tout entier. Alors qu’il se courbait d’avantage pour laisser accéder davantage à sa nuque, je m’avançai davantage le bas de mon corps, collant ma serviette contre la peau nue de son dos. J’étais si proche de lui que j’étais certain qu’il pouvait sentir tous les détails de mon anatomie se frotter contre lui. Lorsqu’il bascula sa tête en arrière pour plonger son regard dans le mien, j’eus l’impression d’avoir bu un philtre d’amour. Je rêvais de poser mes lèvres sur les siennes. Avec la lèvre supérieure, je me pinçais la lèvre inférieure comme pour retenir cette pulsion inexpliquée.  Par ce petit geste, je me refusais, nous refusais ce baiser de peur qu’il vienne tout gâcher. Car notre amour était bien plus fort encore que celui de ceux qui s’échangent des baisers. L’embrasser, ce serait gâcher notre lien. Ce serait trouver une certaine altérité en l’autre alors que nous ne sommes qu’un.

Conservant ce regard qui allumait en moi un feu ardent incendiant tout mon être, il brisa le silence. N’hésite pas à appuyer Buddy, je ne suis pas vraiment en sucre, tu sais. Surtout si on doit fêter jusqu’au bout de la nuit ! Tout en laissant sa main se poser sur mon abdomen alors que je contractais mes abdominaux pour contenir une érection qui menaçait d’avoir raison de ma serviette.  Rompant la tendresse de ce moment,  j’enfonçai plus profondément mes doigts dans sa chair « Comme ça budd ? » lui demandais-je tout en rythmant mes mouvements au gré des petits cris de plaisir qu’il laissa échapper de sa bouche. Ce massage dura de longues minutes. L’occasion pour nous, en rapprochant ainsi nos corps de repousser loin de nous, en tout cas psychiquement, notre séparation. Cet instant de bonheur suprême finit par s’interrompre lorsqu’on entendit un brouhaha s’approcher des vestiaires. Il était fini de ce moment à nous.  De peur qu’on nous surprenne dans cette situation qui pourrait être mal interpété, je m’écata subitement de mon frère de sang et m’empressa d’enfiler un boxer, non sans laisser préalablement ma serviette tomber de lui. Nous nous  rhabillâmes, ou du moins en partie, tout en nous tenant bien plus à distance l’un de l’autre avant que nos camarades eurent rejoint le vestiaire. Si nos camarades semblaient heureux de nous retrouver pour savourer notre victoire, nous nous étions pressés de fuir loin d’eux pour être encore une fois, juste nous.


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MessageSujet: Re: [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] [Flash-back] Twin snakes | Ares [TERMINÉ] 129196351Dim 25 Oct 2020 - 9:02

Il dénoue avec une certaine habileté, les tensions présentes sur tout mon corps.
Ares Zabini est un magicien dans ce domaine et je ne peux qu’approuver. Ses longs doigts ondulent et serpentent sur mon corps, faisant disparaitre avec brio toutes les tensions accumulées, d’avant, pendant et après-match. Je me surprends même à soupirer et grogner quelque fois lorsque je l’intime de ne pas être doux et d’y aller avec toute cette force dont il peut être capable. Je savoure encore plus cet échange des plus intimistes, car il n’y a bien que lui qui peut prétendre à me toucher comme il le fait. Petit à petit, je me détends et constate qu’il est réellement efficace. Lorsque j’ai basculé ma tête en arrière et accroché son regard sombre, j’ai eu pour toute réponse, un seul et unique sourire. Celui qui dit tout. Qui est un pacte silencieux de cet « amour », un peu trop intense que je lui soumets.

Si je ne dois mettre qu’un seul et unique terme sur notre relation, c’est le Doppelgänger. Le Double. Mon meilleur ami, lui a choisi déjà un autre terme, aussi parlant que ce dernier. Les « autres », ceux qui veulent toujours ranger leurs semblables dans des cases, ne savent nullement où nous situer. Pour l’équipe de Quidditch de Serpentard, on se trouve être les deux Batteurs inséparables, jouant de leurs instruments avec passion et virtuosité. C’est toujours avec un recul des plus amers, que je me rappelle les quelques matches où je n’ai pu être en compagnie d’Ares, étant purement et simplement sur le banc de touche. Et la déception, de le voir jouer sans moi. De ne pas voler à ses côtés, et de perdre cette complicité tellement forte qu’on a établie durant sept années à être ensemble au sein de ce château.

Dans quelques jours, tout va s’effondrer car on va être amenés à prendre des traverses différentes. Instinctivement, je descends mon regard bleu clair sur la petite cicatrice ornant mon poignet gauche, là où notre pacte de sang a été établi. J’ai un petit sourire tandis que je lève mon poignet et contemple ce qui a été fait, il y a quelques temps de cela. Mon meilleur ami possède la même zébrure légèrement colorée qui orne elle aussi, son poignet. Fermant douloureusement le poing, je reste encore perdu dans mes pensées, celles-ci étant subitement interrompues par le décollement du derme d’Ares contre le mien et le bruit conséquent, témoignant de l’arrivée imminente de tout le restant de notre équipe. Avant que ces derniers arrivent, je me lève et adresse un sourire complice à mon « frère », l’être le plus important à mes yeux. Et, me rhabille à mon tour, juste au moment où le Capitaine fait irruption dans les vestiaires communs.

Tandis que ce dernier arrive à ma hauteur, suivi de l’Attrapeur et du reste de toute l’équipe, je les prends à parti et les embrasse tour à tour sur le front. Encore satisfait, de leurs prouesses sur le terrain. Du coin de l’œil, je regarde Ares avant de terminer de boutonner mon pantalon et d’enfiler un haut sec et propre. Je passe une dernière fois, la main dans mes cheveux sombres pour les discipliner et effacer toute trace d’eau encore présente à l’intérieur. Avec un petit rire, je remarque qu’Ares est prêt et cette fois-ci, je le kidnappe bel et bien. Si on se débrouille facilement, on peut terminer la soirée en apothéose et ce, hors de Poudlard. Alors que je l’entraîne bien loin de toute cette effervescence accumulée durant le dernier match, nous opposant à nos rivaux de toujours, je nous fais poser nos séants au Trois Balais. Où j’ai la sacro-sainte intention de vider une bonne partie de leur stock de bieraubeurre.

Alternant avec les verres de whisky Pur-Feu –pas beaucoup non plus- et les bouteilles de bieraubeurre, je remarque avec un rire assez soutenu par l’alcool que bon nombre de petits soldats sont tombés au combat. Encore jeune, je ne tiens pas réellement l’alcool mais ne peux me soustraire à encore boire, préférant noyer cette étrange sensation dans le liquide ambré aux vapeurs euphorisantes. Lorsque je n’arrive plus à tenir sur mes jambes correctement et que pour mon Buddy, c’est pareil, je me dis qu’il est grand temps de retourner dans les dortoirs communs de Serpentard. On se soutient alors que notre démarche est peu reluisante et légèrement branlante. Mais, il faut croire qu’on arrive au château sans encombre. Mon bras passé sur l’épaule d’Ares et lui, l’ayant fait dans un miroir parfait. Avec un soupir nimbé d’effluves d’alcool, je me laisse choir sur mon lit encore tout habillé, l’entraînant vers moi.

Il me rassure. Et, j’ai envie de lui dire tant de choses mais mon regard légèrement teinté d’ivresse parle pour moi. Il va me manquer atrocement ce grand con, comme si on m’amputait réellement d’une partie de mon corps pour ne plus jamais la retrouver.

- Je t’aime, espèce de con.

Ma façon à moi de lui dire, sans le lui dire vraiment. Puis, il me comprend de toute façon.





- FIN -
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