Depuis toute jeune, Magdaleentje peut être décrite comme étant résiliente. Ayant grandie avec un père réducteur, qui favorisait clairement son ainé masculin, elle a compris très jeune qu’elle devrait travailler quatre fois plus fort pour obtenir ne serait-ce qu’un dixième des privilèges de son frère. Elle a donc construit son chemin en retirant obstacles après obstacles sans trop ronchonner, en acceptant que cette voie cahoteuse était la sienne. Praticien d’une vielle école, son géniteur refuse de considérer sa fille comme autre chose qu’une cuisinière à marier. Il s’obstine vertement à refuser de reconnaitre la vivacité d’esprit de sa cadette, sa débrouillardise et lui refuse l’accès à l’éducation supérieure, qu’elle souhaiterait tant, ce qui ne l’empêche pas de voler les livres de comptabilité de son fiancé et de gérer l’auberge familiale d’une main de maitre. Éclatante, Magda a le sourire tout aussi facile que sa franchise ce qui fait d’elle une jeune femme qui ne passe pas par quatre chemins pour partager le fond de sa pensé tout en conservant un certain souci de ne pas froisser les gens. Perspicace, elle cerne ceux qu’elle rencontre avec aise et discerne les entourloupes qu’on tente de lui glisser sous le nez, bien souvent en arquant ses sourcils, rarement impressionnée. Aventurière, il ne lui fallut pas plus qu’une rencontre avec un chenapan un peu perché pour la pousser a ouvrir enfin ses ailes et découvrir le monde loin du regard répressif de son paternel.