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Tâche de café au coin du journal | LIBRE

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Phil Crook

Phil Crook


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
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MessageSujet: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Mar 22 Sep 2020 - 0:56

Attablé au Ragtag & Bobtail, ce haut lieu de débauche, Phil Crook lisait la Gazette du sorcier, un café "stretto stretto" comme il l'appelait si bien, servit juste en face de lui par un tenancier blasé de si bon matin. C'est que les gens commençaient à devenir plus vigilants dans l'Allée des Embrumes, au grand détriment de notre escroc qui se trouvait à court de bourses à dérober sous leur nez. Tim, le tenancier - certains prétendaient que c'était le frère de Tom du Chaudron Baveur, enfin bref - avait son torchon mouillé sur l'épaule tel un restaurateur italien, et attendait que Phil réagisse à la une. Des meurtres toujours des meurtres, mais des meurtres différents de d'habitude. Un climat de terreur s'installait sur Londres. Lui voyait cela avec le froid détachement de l'escroc qui a déjà tout vécu. Un cure dent entre les dents, Phil s'esclaffait en lisant l'article. Bah ! Des gens crevaient tous les jours, pas de quoi remuer le bide d'un gobelin. L'escroc à l'accent cockney traînait une réputation si sale que certains prétendaient qu'il avait déjà tué quelqu'un. Peut-être que c'était vrai. Peut-être que non. Phillipus a-do-rait entretenir le flou artistique sur sa personne, ça lui donnait l'impression d'être important. C'est qu'il souffrait d'un franc complexe à ce sujet, ses parents l'ayant presque renié lorsqu'il avait eu sa petite crise d'adolescence. Son père, son pauvre père, avait eut des mots si durs à son égard. Et sa mère, sa pauvre mère, tellement d'indifférence. Enfin ! « Ils sont amusants à la Gazette à se prendre pour Sherlock Holmes » lança Phil d'une voix amusée à l'attention de Tim, qui n'eut pas d'autre réaction qu'un magnifique : « J'sais pas c'est qui Sherlock Holmes ». Crook leva les yeux au plafond et se saisit de son café pour en boire une gorgée. Pour une fois, ce n'était pas de la pisse de cheval.
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Marius Draven

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Ce n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique.

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MessageSujet: Re: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Lun 12 Oct 2020 - 13:23

Les gentleman ne sortent jamais sans canne ni sans chapeau, lui disait Marcellus Draven, l'homme que Marius avait choisi pour père à celui qu'il avait choisi pour fils. Cette petite phrase revenait souvent dans la tête du vieux cracmol quand il se regardait dans la glace avant de sortir dehors. Marius réajusta la cravate noir de son élégant costume trois-pièce beige devant la glace de son bureau puis mit le long manteau qu'un de ses gardes du corps lui tendait avant de prendre le chapeau et la canne qui attendait sur le porte-manteau et de sortir de ses appartements. Il quitta le pub en le laissant sous la direction de René, Marius traversa le Chemin de Traverse avec ses deux gardes du corps. Il soufflait sur l'endroit une brise fraîche, Marius s'arrêta quelques instant pour en profiter les yeux fermés puis reprit son chemin. Le parrain de Londres avait une destination en tête, où plutôt la personne à qui il voulait parler dans ce lieu où il allait. De son propre chef, il ne serait jamais allé dans ce rade minable et miteux qu'était le Ragtag & Bobtail bien qu'il l'ait fréquenté à l'époque du précédent propriétaire. A l'époque, il n'était qu'un adolescent qui faisait ses classes de voyous en participant à des combats de boxe et ses souvent au Ragtag que les organisateurs de ces combats se trouvait. L'endroit était déjà à l'époque ce repaire miteux où se côtoyaient la faune bigarrée des capons et autres malingreux avec les  déclassées de la société magique britannique.

Marius avait sous-estimé le temps de trajet, non qu'il ne soit plus capable de se repérer dans ce quartier qu'il fréquentait depuis plusieurs décénnies maintenant mais il avait une tendance à minimiser le fait que tout le monde le « connaissait » ici. Ainsi, il s'arrêtait fréquemment pour répondre au bonjour des commerçants et des habitués et ne pouvait passer outre la courte conversation sur la pluie et le beau temps avec chacun. Enfin il pénétra dans l'allée des embrumes, saluant du chapeau ceux qu'ils connaissaient et rassurant d'un sourire ceux qui trouvait étrange le fait qu'un grand gaillard âgé et habillé très élégamment traîne dans la rue la plus mal famé du Chemin de Traverse. Il était tôt quand il passa devant la Red House dont la porte s'ouvrit pour lâcher ses derniers clients et éteindre la lanterne rouge, il en profita pour saluer la dame de l'accueil et lui demander de transmettre ses sentiments à la tenancière. Il promit de passer la voir une fois qu'il aurait fini ses affaires, il le savait, Morticia serait très vexée d'apprendre qu'il était passé devant chez elle sans rien dire.

Enfin il arriva devant la façade du Ragtag & Bobtails, difficile de voir au travers tant la crasse semblait s'être accumulée pour transformer les vénérables carreaux de fenêtres de l'endroit en triple vitrage. Il aperçut néanmoins l'homme qu'il voulait voir, Phil Crook, qui buvait un café à l'italienne en lisant le journal d'un air blasé. Une première question lui effleura l'esprit : depuis quand ce rade servait autre chose qu'un café trop dilué ? Il rit tout seul et poussa la porte de l'endroit, Tim le gratifia d'un morne salut sans le regarder, trop occupé à essuyer un verre que Marius aurait juré n'avoir jamais été lavé, avant d'arrêter quelques secondes son geste et de lui adresser un nouveau regard plein de surprise puis d'une voix presque obséquieuse :

- Bonjour Mr Draven
- Bonjour, Tim. Tu vas bien ? Répondit le cracmol avec un sourire bienveillant
- Très bien Mr Draven, et vous Mr Draven ?
- On ne peut mieux...Mr Tim

Tim hésita quelques secondes, ne sachant si Marius se moquait de lui ou plaisantait réellement puis eut un rire de nez peu gracieux quand il vit le sourire de Marius. Le cracmol s'assit à la table de Phil, demanda à Tim s'il servait toujours le full english breakfast avec les recettes de sa mère et en commanda un quand le patron acquiesça en souriant avec un builder's tea, ce thé noir bon marché servi aux ouvriers anglais dans un grand mug. D'expérience, demander plus à Tim relevait de l’inconscience ou alors de la perte absolue du goût, non le petit-déjeuner était sûrement la seule chose que ce rade faisait...pas forcément bien mais acceptable disons. Il se tourna enfin vers Phil et prit la parole :

- De tous les pubs du quartier, je dois aller te chercher dans le pire pour prendre de tes nouvelles. Phil, tu me ferais presque croire que tu évites mon pub...

Marius adressa un sourire malicieux à cet escroc qui était presque un ami et les yeux du cracmol semblait se réjouir de sa boutade. Certes il avait sans doute des idées derrière la tête le mafieux mais Phil faisait également partie de cercle restreint de personnes que Marius fréquentait aussi pour le plaisir.
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Phil Crook

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MessageSujet: Re: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Dim 25 Oct 2020 - 19:58

Phil Crook ne leva pas les yeux du journal lorsque la voix de Marius se fit entendre dans son dos, comme s'il s'y attendait, alors que ce n'était pas le cas. Le vieil homme se plaisait à contenir ses émotions pour n'afficher que son insupportable assurance. Pour autant, cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas vu son ami malfrat, il fallait bien dire que l'escroc avait été bien occupé ces derniers mois. Prenez par exemple le festival. Ah ça, Phil était ravi d'être allé au festival. Il avait vidé quelques poches, s'était allègrement amusé avec Freya - bien que cette dernière pensait trop à sa psychomage alors que c'était lui qui avait besoin d'une sexothérapie - et bien entendu, son esprit ne s'était pas nécessairement attardé sur Marius Draven. Phillipus leva les yeux de son journal pour les poser sur l'homme qui s'asseyait à sa table avec décidément de très bons goûts en matière de petit déjeuné, l'air pépère mais dont l'expression faciale était présentement plutôt proche de celle d'un lémurien. Un sourire un peu narquois, mais non pas moins satisfait de voir qu'il manquait enfin à quelqu'un, se peignit naturellement sur les traits vieillis du quarantenaire pour dessiner aux coins de ses yeux de belles et profondes rides d'expression : « Moi t'éviter ? Alors même que tu parviens à me trouver par hasard ? » plaisanta Crook en portant sa tasse à ses lèvres pour en engloutir une gorgée, « ce serait une bien piètre tentative de ma part ». Il reposa la tasse de café sur le coin de son journal, non loin de son chapeau noir et rapiécé par le temps. « Alors Marius » lança-t-il à la volée sans lui laisser le temps d'en placer une, « pourquoi diable as-tu balancé ces corps dans le lac ? ». Phil lui fit un sourire goguenard en tapotant du bout de son index la première page de la Gazette qu'il avait sous le nez. Il ne pensait pas qu'il soit derrière ces meurtres pour la simple et bonne raison qu'il était trop intelligent pour laisser de la sorte des corps à un festival, « dans tes jeunes années, tu étais plus prudent ».
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MessageSujet: Re: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Mar 10 Nov 2020 - 18:02

De l'avis de tous Phil Crook n'était pas un homme de confiance, ni même un homme facile à trouver. Marius était relativement d'accord avec ces deux affirmations dans la mesure où elle ne le concernait pas ou peu. Le vieux cracmol et le vieil escroc devait sans doute entretenir ce qui était le plus proche d'une relation de confiance entre deux malfrats et si personne ne pouvait trouver Phil, Marius avait suffisamment d'yeux et d'oreilles pour savoir les déplacements de ceux qu'ils considéraient comme importants. En vieux chat rusé, Marius ne l'aurait jamais avoué face au principal intéressé autant par fierté que par la certitude qu'il serait capable de s'en vanter.

- Moi t'éviter ? Alors même que tu parviens à me trouver par hasard ? Ce serait une bien piètre tentative de ma part, rétorqua Phil tout en buvant une gorgée de café

A voir le mouvement des rides d'expression du vieil escroc, Marius se dit qu'il n'avait pas tort quand à sa réflexion. Un petit rire mystérieux sortit des lèvres du cracmol alors qu'il remerciat Tim qui lui posa un imposant mug de thé au lait (en regardant bien il devait s'agir d'une chope de bière d'ailleurs). Marius but une gorgée du breuvage presque brûlant, tiqua un peu quand à la qualité et s'apprêtait à répondre à Phil quand ce dernier reprit la parole  en tapotant du doigt la une du journal sur la table

- Alors Marius, pourquoi diable as-tu balancé ces corps dans le lac ? Dans tes jeunes années, tu étais plus prudent.

Le parrain du crime réagit au sourire goguenard de son ami par un sourire de façade et un petit rire moqueur. Il lut en diagonale la une sur la découverte en plein festival du corps de Don Da Valle, un événement dont il était déjà au courant par certaines de ses sources, notamment par le fait qu'il avait été un des mécènes du festival via sa société d’événementiel. Cette nouvelle faisait partie de ses plus gros sujets d'inquiétude de ces derniers jours, déjà pour la perte d'argent considérable qu'elle avait entraînée mais surtout parce que personne n'était capable de lui donner des pistes. Don Da Valle n'était ni un de ses lieutenants ni même un allié, mais la mort du chef des italiens menaçait la paix. La seule chose dont il était certain c'est que ça ne venait pas de lui, même pas une brebis égaré de son gang qui aurait pu vouloir l'impressionner pour prendre du galon. Marius but une nouvelle gorgée de thé :

- Je ne perce jamais Phil tu le sais bien, mes ennemis disparaissent...nuance, dit-il à voix basse et en mélangeant l'argot et le parler normal.

En effet Marius avait une procédure bien rôdé pour se débarrasser des corps de ses adversaires. Il n'avait jamais été accusé d'un seul meurtre de toute sa carrière de voyou, outre les potions pour dissoudre les corps et jeter les restes dans la Tamise, le vieux cracmol gardait l'habitude d'envoyer les cadavres du côté moldu en ayant préalablement effacé toutes les identifications possibles. Le monde criminel savait que le « cuisinier » pouvait non seulement vous faire tout avouer mais aussi vous faire disparaître à tout jamais. Son sourire de façade se transforma en un sourire gentiment moqueur quand il enchaîna :

- Ca, c'est un travail de branque, soit c'est quelqu'un qu'a fouillé les mauvaises boulines et qu'a pétocher soit on a voulu signer le perçage...et personne ne signe ce genre de caveries chez nous.

A demi-mots et cette fois en argot complet, Marius retournait l'accusation contre Phil dans la même veine que ce dernier. Le vieux cracmol savait bien que Phil n'aurait jamais volé la mauvaise bourse et de toute façon n'était pas un meurtrier dans l'âme. Dans leur métier, les vieux loups comme eux ne faisait pas dans ce genre de meurtres, c'était mauvais pour les affaires.
Définitions des termes d'argot si nécessaire^^:
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MessageSujet: Re: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Mer 25 Nov 2020 - 14:15

Phil était assurément le plus exubérant des deux malfrats assis à la table. Pour la simple et bonne raison, aussi, qu'ils ne jouaient pas dans la même cour. Oh, le quarantenaire était conscient qu'ils ne jouaient pas au même jeu - lui sa spécialité étant de voler, escroquer - alors que l'autre... Bon. Des chemins plus violents s'étalaient devant ses pas, et Crook était bien ravi de ne pas faire parti de ce monde-là. Cela ne signifiait pas non plus qu'il n'avait jamais été en prison - Azkaban, il s'en souvenait, quand bien même il était beaucoup plus jeune - et il avait peut-être déjà tué par inadvertance quelqu'un. On ne se refait pas. L'escroc eut un sourire un peu ironique à l'entente du jargon tout mafieux de son interlocuteur et lui répondit de prime abord par un simple hochement de tête avant de boire une gorgée supplémentaire de son café qui n'était définitivement pas napolitain. Marius rebondit à son accusation en l'accusant à demi-mot. Cela attira naturellement, non pas de la méfiance parce que le mafieux serait bien mal-placé pour l'accuser de quoique ce soit, mais un sourire goguenard sur le visage émacié de Phillipus Crook. « Je me sens insulté que tu me crois si stupide » fit-il d'un ton prétendument outré, « surtout que laisser flotter non pas un mais deux corps, cela relève plus de la stupidité que du génie... Et nous savons tous les deux que je ne me trouve pas dans la première catégorie ». Phil se mit à rire, c'est qu'il avait un humour qui lui correspondait et qu'il trouvait tout à fait décapant, aidez-le, de grâce.

Phil tourna la page pour voir en seconde les résultats de la Ligue de Quidditch et cela ne l'intéressait pas. Alors, pas grand chose sur les meurtres, hein ? « Ils en parlent de plus en plus dans ce torchon » fit-il d'un ton pensif, « les journalistes de la Gazette doivent vraiment commencer à avoir peur ». Et pas que les journalistes. Les conversations sur ce fameux tueur se formaient dans toutes les bouches, celles des hautes sphères autant que celles d'en bas. Phil lui-même, en parlait, mais de cet air tranquille parce qu'il savait bien qu'il ne risquait rien. Quoiqu'il en soit, il s'inquiétait plutôt pour Glinda, qui travaillait à Pré-au-Lard et à qui il devrait en réalité payer une visite pour s'assurer qu'elle ne risquait rien. Depuis qu'un corps avait été retrouvé là-bas, l'escroc se faisait plus inquiet quant à ce qui pourrait se passer si sa princesse tombait dessus. « La mort d'un mafieux n'arrange-t-il pas tes affaires ? ».
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MessageSujet: Re: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Sam 19 Déc 2020 - 20:44

Pour le néophyte, le monde criminel était une forme de tout où s’agitait pêle-mêle les rebuts de la société sous toutes ses formes. Une infime partie de cette pensée était vrai. Le monde criminel sorcier était le reflet de celui des moldus et les déclassés, les citoyens de seconde zone et les oubliés y vivotait de la même manière. Pourtant, n'importe quel personne qui y mettait les pieds pouvait vous confirmer que la pègre sorcière était une suite de hiérarchies complexes, de spécialités et de monde qui se mélaient plus ou moins voire parfois ne se croisaient pas. Phil et Marius évoluaient dans ce monde comme les habitués de longue date qu'ils étaient mais c'est seulement le hasard qui les avait réunis car ils ne jouaient pas dans la même cour. Pour Marius, son ami était certes un escroc de la pire espère mais dans un monde où les valeurs sont inversées, Phil faisait figure de gentil. Et ça Marius n'aurait pas l'outrecuidance de s'apposer cette adjectif sur lui, le cracmol avait beaucoup de sang sur les mains et pas peur d'en rajouter.

Tim apporta une grande assiette dans laquelle deux saucisses, des beans, quatre œufs sur le plat, du bacon et du black pudding s'entassaient sur un fond de graisse luisante. Il apporta également une petite corbeille de pain grillé orné d'un nœud rose à pois d'un incongruité comique dans son pub. Phil réagit  sur un ton prétendument outrée alors que Marius attaquait son petit-déjeuner, meilleur qu'attendu si on aime le goût de la graisse.

- Je me sens insulté que tu me crois si stupide, surtout que laisser flotter non pas un mais deux corps, cela relève plus de la stupidité que du génie... Et nous savons tous les deux que je ne me trouve pas dans la première catégorie.

Marius suivit Phil dans son rire. Phil avait un sens de l'humour...particulier et sans doute que Marius était un des rares à l'apprécier mais pour le coup il fallait lui reconnaître du génie. L'escroc cokney était vieux dans un métier où on est traditionnellement jeune, vivant dans un métier où la probabilité de finir étalé dans le caniveau parce qu'on a tiré la mauvaise bourse (ou forcer sa chance) est élevé et rien que ça relevait d'une forme de génie. Le vieux cracmol ne doutait pas une seule seconde de l'innocence de Phil car il savait mieux que personne que l'homme n'était pas un tueur, pris sur le fait il filait à l'anglaise mais il ne perçait une personne qu'acculé et pris au piège...alors deux ? Impossible.

- A ton crédit, il faut plus de génie que de folie pour atteindre ton âge, et encore plus le mien, dans notre milieu.

Après s'être sans vergogne envoyé des fleurs, Marius continua de manger son copieux petit-déjeuner, faisant passer le goût graisseux des aliments par le goût âcre d'un thé noir de mauvaise qualité trop infusé que du lait n'adoucissait qu'à moitié. Il vit Phil ne pas s'attarder sur les résultats de la Ligue de Quidditch, Marius les connaissait déjà. Il n'était pas un grand passionné de ce sport mais toucherait un copieux pactole si une des équipes qu'il possédait remportait la coupe.

- Ils en parlent de plus en plus dans ce torchon, les journalistes de la Gazette doivent vraiment commencer à avoir peur

Phil était pensif et Marius était surpris. Pas de ce que Phil lui lisait de la Gazette, après tout comme toute personne évoluant chez les sorciers britanniques il était abonné à ce torchon gouvernemental qu'était la Gazette. Non, ce qui étonnait le cracmol était l'attention porté à ces meurtres alors que Voldemort et ses sbires éliminaient des aurors et des familles entières d’opposants par brouette. Rien qu'hier il avait eu l'écho d'un famille massacré dans leur maison d'Edimbourgh et  il savait que la sous-chef des Aurors était portée disparue depuis plusieurs jours.

- Ça doit changer des disparitions de familles et de la liste des bananes donnés à titre posthume à des Aurors tombés au combat, finit-il par répondre sur un ton cynique.

Qui alimentait qui dans cette affaire ? La Gazette alimentait-elle la peur des gens ? Ou l'inverse ? Voilà les question que se posait Marius sans avoir de réponses convaincantes à donner. De toute façon il avait déjà peur pour certains de ses proches avant l'arrivée de ce meurtrier. Peur pour Soyle  enceinte d'un auror et déjà plusieurs fois victime des mangemorts. Il avait peur de ne plus revoir Yelena à un de leurs entraînements dominicale et avait déjà une liste de clients et d'employés qui n'était plus venu du jour ou lendemain et que parfois (pas toujours) on retrouvait mort chez eux ou dans une ruelle.

- La mort d'un mafieux n'arrange-t-il pas tes affaires ?

Marius lâcha un petit rire jaune, la mort de Don Da Valle ne changeait pas grand-chose aux affaires du « Cuisinier » mais le monde criminel s'agitait car ne sachant pas sur quel pied danser. On avait touché à une personne importante et personne ne pouvait dire d'où le coup était parti, ce qui contribuait à raviver les tensions mais en soi tout les trafics continuaient comme à l'habitude. Il commença sa réponse en haussant les épaules d'un air neutre :

- Tout continue comme si de rien n'était mais on ne sait pas qui a lancé le Diffindo alors ça met tout le monde à cran et se regarde un peu en gobelins de porcelaine, continua-t-il comme s'il racontait les aléas d'une entreprise de bonbons, et toi ? T’arrive encore à tâter avec tout ça ? Les gens sursautent facilement ces derniers temps...

Dictionnaire d'argot si nécessaire:
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Phil Crook

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MessageSujet: Re: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Mar 22 Déc 2020 - 11:44

La baguette de Phil Crook contenait un cheveux de farfadet. Il avait souvent plaisanté - et très tôt sur le sujet - qu'avec un tel coeur, il ne pourrait jamais lui arriver de bêtise bien grave. Bon, en soit, il s'était trompé, même copieusement. Phillipus avait fait un tour à Azkaban, quand même, lorsque sa Glinda était à Poudlard. Et si la peine avait été courte en raison d'un délit commun, il pouvait se réclamer comme survivant de l'île aux détraqueurs - rien que ça ! Alors en effet, il était d'accord avec Marius, il fallait assurément du génie pour être encore vivant à son âge. « Je compte bien fêter avec exubérance mon demi-siècle » commenta-t-il d'un ton tranquille la réponse de son ami, qui était plus vieux que lui. Alors le mafieux pouvait bien lui dire qu'il était un génie, lui-même n'était pas en reste. Mais bon, un tel compliment aurait peut-être un peu écorché les lèvres de notre escroc, qu'est-ce qu'il y pouvait ?

Une conversation sur les faits divers était peut-être moins intéressante mais elle avait le mérite d'être instructive. Le cynisme ouvertement affiché de Marius eut le don d'arracher un ricanement à Phil. Cela faisait vendre sans doute plus de papier de disserter sur un nouveau Jack L'éventreur plutôt que de parler du vrai problème de société qui se jouait. Pour lui qui traînait dans la rue en se curant les dents, il était en danger n'importe quand. Alors ça ne changeait pas trop. A quarante-neuf ans et après des décennies passées à vivre en ne dormant que d'une oreille distraite, on avait pas plus peur d'un mage noir que d'un éventreur. Son sang souillé était dangereux pour lui de façon générale, tandis que son chemin de vie l'était dans la période actuelle. Et il n'y pouvait pas grand chose. Les petites gens s'effrayaient pour un rien sans se rendre compte qu'elles croisaient des tueurs tous les jours. C'était d'un risible ! Phillipus accueillit les paroles du plus vieil homme avec un hochement de tête concerné, en prenant sa petite tasse sale entre ses doigts habitués à voler. « J'imagine que ce ne doit pas être trop l'ambiance, en effet » commenta-t-il avec un certain humour la première partie des paroles de Marius, avant d'enchaîner en souriant ouvertement : « les gens sursautent mais s'il y a une chose qui ne change pas, c'est leur crédulité. On se réinvente dans pareilles situations. Dérober devient marchander... Je suis un homme qui s'adapte ». Ces aveux prononcés sans aucune gêne ne l'inquiétaient pas. Et oui, Phil marchandait plutôt que de laisser traîner ses dix doigts. Même s'il était toujours aussi facile de voler aux vieilles mégères au manteau de fourrure. Le quarantenaire se tourna de demi pour regarder les clients de ce pub miteux. « Voulais-tu me dire quelque chose de particulier, d'ailleurs ? Je crois que tu me cherchais ? ».
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Marius Draven

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MessageSujet: Re: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Dim 24 Jan 2021 - 23:33

Tout en écoutant son vieux compère, Marius mangeait son petit-déjeuner et ne pouvait s'empêcher de faire ses commentaires intérieurs de cuisinier et de concurrent. Lui-même mélangeait l'idée que ce qui était servi valait le prix, pour peu qu'on cherche la quantité plutôt que la qualité mais il se disait qu'il valait mieux aller chez lui où les deux était alliés. Ses pensées internes ne le détournaient pas de ce que son interlocuteur lui disait, bien au contraire il était toujours aussi concentré sur  Phil.

- Je veux bien même te prêter mon pub pour fêter ton demi-siècle, il paraît qu'on gagne en sagesse à partir de cet âge, répliqua-t-il en riant.

Ou en tout cas c'est ce qu'on disait, ni lui ni René n'avait réellement eu cette sensation. A ses plus proches, il avait l'habitude de dire que si la sagesse arrivait à cet âge il aurait pris sa retraite criminel et se serait occupé de légaliser les activités de White Raven pour se retirer tranquillement. Seulement voilà, il ne l'avait pas fait et même il avait gravi les derniers échelons du pouvoir criminel à cette période. Est-ce que cela en valait la peine ? Une question à laquelle Marius n'avait aucune réponse.
Marius et Phil avait ça en commun que d'être en danger tout le temps, ils avaient vécu toute leur vie avec le mépris du sang au-dessus d'eux en plus d'une épée de Damoclès. Le ricanement de l'escroc réveilla un sourire aussi doux qu'inquiétant, celui qui disait que le vieux cracmol était d'accord avec le cheminement interne du quinquagénaire.
Phil résuma en un mot ce qui était son plus grand talent, il était sans nul doute un pickpocket d'exception mais Marius pensait sincèrement que Phil était plus marchandeur qu'escroc, que c'était bien plus son bagout que ses doigts de fées qu'il l'avait amené à vivre vieux dans un domaine où était jeune, voire très jeune. C'était sans doute ça qu'était venue chercher Marius auprès de Phil, l'expérience alliée à sa roublardise saurait faire la différence.

- Voulais-tu me dire quelque chose de particulier, d'ailleurs ? Je crois que tu me cherchais ?

Marius laissa un léger silence parfaitement calculé s'installer, il engloutit une fourchette de beans et bacon avec un morceau de pain grillé et but une longue gorgée du builder's tea chaud pour faire passer le tout. Il répondit :

- Pour être honnête et bien que je t'apprécie énormément, oui je te cherchais pour quelque chose en particulier. On vient de loin toi et moi on connaît les règles du Milieu. Un de mes oiseaux m'a appris que tu étais sur place quand ils ont découvert le cané-lloni, tu as vu quelque chose de particulier ?

Un léger rire amusé secoua le vieux cracmol à sa propre blague, douteuse et un peu mauvaise mais que lui trouvait très drôle . Un petit jeu de mots entre la première partie du mot pour désigner la fameuse spécialité italienne et le mot argot pour désigner un mort qui aurait fait lever les yeux de Morticia au ciel mais aurait sans doute beaucoup fait rire René. Marius cachait à peine sa demande, il faisait confiance à Phil pour reconnaître si l'assassinat était le fait de quelqu'un du Milieu ou d'un autre.
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Phil Crook

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MessageSujet: Re: Tâche de café au coin du journal | LIBRE Tâche de café au coin du journal | LIBRE 129196351Dim 14 Fév 2021 - 21:58

Phil n'était pas né de la dernière pluie, bien entendu. Il commençait à connaître Marius depuis les décennies qu'il le connaissait. Et il était assez malin pour rester suffisamment dans ses bonnes grâces pour ne pas se faire tuer. Tout le pragmatisme du monde dans un seul homme, donc ! Et puisqu'il était doué d'un très bon pragmatisme, le Phil, il avait de la même façon qu'il gardait l'amitié du mafieux, décidé de changer quelque peu ses méthodes pour ne pas se retrouver de nouveau en prison. C'est que, son petit séjour à Azkaban l'avait quand même marqué - tout Homme est faillible il paraît - et il n'avait pas franchement envie d'y retrouver. Les têtes à têtes avec les détraqueurs, trop peu pour lui. Ces êtres sans âmes qui aspiraient pourtant celle des autres lui avaient longtemps fait faire des cauchemars.

Pour beaucoup de personnes, pourtant, le cauchemar était l'homme qui se tenait devant lui, avec son petit-déjeuné, son air paternel de grand-père sympathique. Phil ne se faisait guère plus avoir depuis qu'il se considérait lui-même comme un vieux. Il écouta dans un premier temps le silence répondre à sa question avec l'air tranquille qu'ont les gens qui n'ont rien à perdre de toute manière. Marius pouvait bien le chercher pour lui mettre une grosse balle entre les deux yeux que ça n'animait pas le presque cinquantenaire pour autant. La question finit par tomber et Phil, qui avait le regard ailleurs, reposa ses yeux sombres sur le cracmol : « Bah ! » fit-il en accompagnant son exclamation d'un geste inutile, « c'est sans doute plus à ton oiseau que tu devrais poser des questions. Une petite fouine m'a fait expulser de la soirée. J'ai été reconduit gentiment dehors avant qu'on ne découvre les corps ». Peut-être que c'était une bonne chose, après tout. Glinda était apparemment présente et la croiser aurait pu réveiller de vieilles rancœurs. « Il y avait pas mal de monde ». Laisser traîner des corps à tout bout de champ pour qu'on les découvre pendant des festivités musicales, si ça, c'est pas une volonté de choquer ! « Tu devrais aller toquer à la porte de la starlette qui avait organisé la soirée. Il ne me paraît pas net » ajouta-t-il avant de poser brutalement ses grandes mains sur la table pour prendre appuie sur celle-ci et se relever avec toute la prétendue force de son âge. « Il est temps pour moi de disparaître, mon ami » lui dit-il en souriant en coin. Phil, pour une fois, sortit de sa poche de quoi payer son café et le petit-déjeuné copieux de Marius, « à la prochaine ». Phil lui fit un clin d'oeil avant de transplaner.

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