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Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan

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Neolina Siankov

Neolina Siankov


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MessageSujet: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mer 9 Sep 2020 - 13:32

Au Ministère, il y avait bon nombre d’escaliers, c’était un fait. Mais au Ministère, il y avait aussi Neolina, et ses deux pieds gauches. La journée avait été longue, un peu trop d’ailleurs : ces derniers temps, Neolina avait cumulé les heures supplémentaires sans broncher pour éviter à son cerveau de cogiter un peu trop. Aussi, tous les paramètres avait été réunis pour une magnifique chute. De la pénombre, de la fatigue, beaucoup, beaucoup de marches. Et dire qu’elle était sur le point de rentrer chez elle, et qu’elle avait eu envie de marcher. Triste idée. Ce fut son talon qui lui fit défaut, glissant sur le marbre comme si une flaque d’eau imaginaire le recouvrait. Dégringolade foireuse, et fort heureusement solitaire car le Ministère était désert à une heure pareille. Personne donc pour assister au triste spectacle de Neo en contrebas, les quatre fers en l’air, une grimace sur le visage. Ouch. Ça voulait dire aussi, personne pour l’aider, vous imaginez.

Alors qu’elle se redressait péniblement après de longues, longues minutes, paralysée par une douleur lancinante dans les flancs, un brave concierge passa par là et paniqua presque plus qu’elle. Sa tête lui tournait, la pauvre, ayant claqué au sol à l’atterrissage. Mais c’était du côté de ses cotes que la douleur était la pire. « Ça va, ça va… » tenta-t-elle de rassurer le pauvre homme qui courait en tout sens comme un personnage de dessin animé. Son souffle était bien court, et ses idées embrouillées. Finalement, son sauveur improvisé trouva quelqu’un de plus censé pour prendre les choses en main, et elle fut transplanée sans encombre jusqu’à Sainte-Mangouste, embarquée dans les bras solides d’un inconnu.

L’hôpital était désert, ou presque. Elle fut bien vite confiée aux mains expertes des infirmières qui la déplacèrent très soigneusement jusqu’à un lit, aux urgences magiques. Même si, vraiment, ce bête incident n’avait rien à voir avec la magie. Juste, avec sa maladresse légendaire. Mais voilà, Neo était tellement habituée à vivre des petits accidents qu’elle ne ressentait plus aucune gêne à les évoquer. À quoi bon, après tout ? Les gens étaient là pour la soigner, pas la juger. « Le médicomage de garde va venir s’occuper de vous, mademoiselle. » La douce et jeune infirmière s’éclipsa derrière le rideau, l’air un peu inquiet. Elle avait tenté de remplir le formulaire avec Neolina pour son admission, mais sans doute à cause d’une petite commotion, la roumaine n’avait pas les idées très claires. On verrait ça plus tard, lui avait-on dit. Très bien.

Allongée le lit, Neolina fixait le plafond mal éclairé. Ses mains protégeaient naturellement ses cotes meurtries, et elle songea que ça n’était pourtant pas la première fois qu’elle s’en cassait une ou deux. Mais ça faisait toujours aussi mal, que voulez-vous, on ne s’habitue pas. Un peu dans les vappes, son esprit s’égara et pensa, comme souvent ces derniers temps, à Razvan. Sans doute était-il quelques étages plus haut, à s’occuper des effets de certains sortilèges. Sans doute ignorerait-il tout de sa venue, absent désormais tristement de sa vie parce qu’elle n’avait pas la force de le confronter pour le moment. Pour le moment, bien sûr.

Au loin, elle entendit quelqu’un crier un peu fort. Heureusement, les hôpitaux ne l’angoissaient pas. Il fallait dire qu’elle aurait presque pu avoir une carte de fidélité, même si cette fois, c’était sa première visite à l’hôpital londonien depuis son arrivée dans la capitale. À part l’incident de fléchettes malheureux, elle se débrouillait pas mal pour éviter les bobos, bizarrement. Les douleurs extérieures, en tout cas. Le rideau s'ouvrit alors, et son coeur rata un battement. Appelez le service des coeurs brisés, car un court instant, le sien cessa de fonctionner.
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mer 9 Sep 2020 - 14:20

Svetlana avait gentiment accepté de garder Mihaela ce soir-là pour qu'il fasse sa garde de nuit à l'hôpital. Il s'était tôt éclipsé après l'avoir mise au lit, son petit démon avait été étonnamment - et suspicieusement - calme ce soir-là. Quoiqu'il en soit, il était donc à l'hôpital pour son service de nuit. Il ne l'admettrait sans doute jamais à voix haute, mais il préférait mille fois les gardes de nuit que les services de jour. Pas tant parce qu'il y avait moins de patients - c'était même plutôt la nuit que les cas les plus exotiques se pointaient à l'hôpital pour des blessures sans queue ni tête - mais parce que tout était calme et tranquille. Peu de monde, peu de collègues, un silence presque de plomb selon les services pendant que les patients dormaient tranquillement dans leurs lits. Razvan, qui avait une personnalité assez réservée, se complaisait forcément de ces silences et de ce calme. Probablement qu'après cette nuit, il reviendra sur son avis. Le roumain était à son étage en train de remplir sa paperasse - toujours, toujours de la paperasse - la porte grande ouverte, lorsqu'une infirmière, qui n'était pas là depuis bien longtemps, vînt le chercher pour une urgence. "J'arrive, j'arrive" lui dit-il en délaissant le papier qu'il allait signer pour descendre de quelques étages jusqu'au service des urgences. Il passait bien peu son temps ici, pour être honnête. Il avait souvent à faire, ne serait-ce que pour dispenser quelques soins à des patients particuliers à son étage. Et les urgences ne faisaient pas foule, la nuit. Quelques bras cassés, parfois. La morsure d'un croup à la dentition douteuse, bon. Sales bêtes.

   Razvan ne s'attendit pas vraiment à ce qu'il vit en tirant le rideau de l'urgence, justement. Stupéfait de voir Neolina, mais surtout de la voir dans cet état, il dû tirer tout son sang-froid de médicomage pour ne pas lui montrer qu'il était inquiet : "Neolina ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ?". Il voyait bien qu'elle se tenait les côtes et qu'elle n'allait pas bien. La jeune infirmière, par ailleurs, lui avait précisé, un peu paniquée, qu'elle n'était pas en état de faire ses papiers. Ce n'était pas trop grave ça encore. Le médicomage incanta un Lumos pour regarder ses pupilles et claqua des doigts à côté de son visage pour voir si elle était réactive. Bon. C'était pas fou, tout ça quand même. "Tu es née quel jour, Neo ?" demanda-t-il en la regardant fixement, "je veux le jour, le mois et l'année". Toujours le même protocole pour une commotion. La médecine changeait, mais parfois pas la base. Elle n'avait pas l'air franchement très alerte.
Il contourna le lit pour se mettre de l'autre côté et poser ses mains sur celle de la trentenaire : "Tu me laisses voir ?" lui demanda-t-il doucement. Razvan ne voulait pas la brusquer, elle n'était pas en état. Il ne pensait pas qu'ils se reverraient de cette façon-là, pour être tout à fait honnête et il aurait préféré qu'ils se retrouvent en d'autres circonstances aussi. Le roumain releva doucement le haut de son amie d'enfance pour y découvrir de vilains hématomes et et et… L'exact même soutif que celui qu'elle portait ce fameux matin-là. Perturbé, il pointa son Lumos sur son flan sans y toucher, finit par incanter un autre sortilège en effleurant sa peau du bout de sa baguette. Deux côtes cassées, une fêlée, bravo Neo. Ce n'était pas nécessairement ça qui l'inquiétait cela dit, ni même les vestiges de leur relation qu'elle traînait cette nuit-là avec elle dans ce lit d'urgence.


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mer 9 Sep 2020 - 14:54

Razvan. Il avait fallu que ce soit Razvan. Un bref instant, Neolina se demanda si elle n’était pas en train de rêver, ou d’halluciner, vu que tout de même, elle s’était bien claqué la tête. C’était sans doute bien plus sérieux que ce qu’elle pensait. Mais hélas, non. C’était bel et bien son ami roumain qu’elle évitait en ce moment qui se tenait là, dans sa blouse, l’air sérieux et austère comme toujours. Enfin, pas toujours, lui rappela un souvenir tout à coup. Non, non, non, pas ça. Sa voix l’attira un peu plus sur terre tandis qu’il prononçait son prénom, comme il l’avait déjà fait milles fois avant mais ça ne sonnait plus pareil. Déjà, ça résonnait dans sa tête, étrangement. Et puis, il y avait le reste. « Je suis tombée, tu me connais… » souffla-t-elle, grimaçant à nouveau car  le moindre mot provoquait une douleur sourde dans ses flancs, comme si on lui enfonçait une lame chauffée à blanc.

Neolina n’avait pas souvent vu Razvan exercer ses talents, encore moins sur elle. Un ou deux petits Episkey à l’occasion, mais depuis qu’il était médicomage, ils étaient moins proches, ne serait-ce que géographiquement, alors… C’était étrange de le voir évoluer dans un milieu qu’il maîtrisait tant, avec ces gestes d’une précision certaine. Ses yeux eurent de la peine à suivre la lumière, ne serait-ce que parce qu’elle cherchait inconsciemment à capter son regard. Le claquement de ses doigts la rappela à nouveau, et elle secoua la tête un peu pour essayer de remettre son cerveau droit. Quelle étrange question il lui posait. Déroutée, sans doute parce que c’était lui, elle se fendit d’une petite blague. « Pourquoi, tu as peur d’oublier mon anniversaire ? » Elle tenta de rire, mais ça faisait si mal qu’elle s’arrêta bien vite afin de reprendre son sérieux. « En septembre. 1943. Le… » Blanc. Elle ne se rappelait pas. Néant sur le chiffre. Cela l’inquiéta, tout à coup, alors qu’elle était presque sereine quelques minutes plus tôt. Oh non, son corps pouvait subir bien des choses, elle avait l’habitude. Mais pas sa tête, s’il vous plait, non. « Je ne me rappelle pas, Razvan. Je… Je crois que je suis fatiguée. » Bien ça Neo, minimiser les dégâts et surtout, ne même pas dire qu’elle s’était éclaté la tête sur le marbre, merveilleux. Parfait moment pour faire de la rétention d'informations. Surtout. À. Un. Médicomage.

Poli, ou bien c’était tout simplement le protocole, Razvan lui demanda la permission de regarder ses plaies. Elle opina doucement, car bouger son cou était douloureux aussi. Sentir ses mains sur les siennes la troubla plus que prévu, et si elle avait été dans son état normal, ça aurait pu être bien pire. Lorsque le tissu frôla sa peau, des flashs de cette fameuse matinée lui revinrent, qu’elle tenta de chasser en fermant les yeux, mais c’était pire. Elle craignit qu’il ne doive la toucher, vraiment, à cet endroit qu’il avait exploré dans un bien autre contexte. Au lieu de ça, elle sentit le contact de sa baguette, et ne put retenir un petit soupir qu’elle se détesta d’avoir poussé. Alors que l’autre fois, elle avait eu si chaud, cette fois, elle était gelée. Un frisson la parcourut tout à coup, tandis qu’elle se souvenait de la chaleur de sa peau et du reste. Par Merlin, c’était de la torture. Le regard fuyant, elle focalisa son attention sur une tache jaunâtre sur le rideau, comme si c’était là sa seule chance de salut. « Alors, verdict ? J’ai battu mon record ? » Un jour, elle s’était cassé… Oh non. Même ça elle ne se rappelait plus. Alors que pourtant, c’était une histoire que sa mère adorait raconter à chaque fois. Était-ce 6 ? 8 ? Sa mémoire lui faisait défaut, sans doute tout à fait affairée à lui rappeler cette matinée où tout avait basculé plutôt que des choses parfaitement innocentes. Maudit cerveau…
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mer 9 Sep 2020 - 15:44

Razvan n'appréciait pas particulièrement d'être le médecin de gens à qui il tenait particulièrement. Et il tenait beaucoup à Neolina. Beaucoup trop, sans doute. Trente ans d'amitié pour quelques instants volés, sachant très bien comment ça finirait entre eux. Ils n'auraient pas dû faire ça. Le regret, pourtant si essentiel à la vie du roumain, n'avait malgré tout pas totalement sa place. Les deux amis ne s'étaient pas vraiment revus après cette fois-là, lorsqu'elle avait quitté son appartement. Ils n'en étaient sans doute pas réellement prêts, aussi. Alors, les retrouvailles forcées maintenant, alors qu'elle allait mal, le roumain s'en serait passé. Il n'avait pas le temps de s'appesantir sur ses sentiments, sur ce qu'il ressentait pour elle et sur ce qu'il ressentait de la voir ainsi. Il était médicomage avant tout. "Tu es tombée ?" - la précision était particulièrement importante. Ce n'était pas une simple chute qui avait provoqué cet air hagard, ce n'était pas possible. Ou alors elle lui mentait et elle n'était pas tombée. Il la connaissait cependant assez pour savoir que oui, Neolina était capable de se faire très mal en chutant. La tentative de plaisanterie de la jeune femme ne lui arracha pas un rire toutefois, elle avait mal. Et forcément, elle ne se souvenait pas de sa date de naissance. Avec précaution, il glissa ses mains à la base de la tête de la jeune femme, les doigts à moitié dans ses cheveux. Juste pour être sûr.

   "...Et ton croup, il s'appelle comment ?" ajouta-t-il, sachant pertinemment qu'elle n'oublierait jamais le nom de son horrible bestiole. Il était déjà à peu près certain qu'elle avait une commotion mais, on est plus à ça près. Une incantation plus tard lui confirma qu'elle n'avait qu'une commotion et rien de plus grave, heureusement. Alors qu'il poussait ses mains de son flanc, il constata qu'elles étaient congelées, sans doute un héritage de son choc. En bon médicomage qu'il était, il l'inspecta quand même totalement. Ses jambes, à part un bleu sur une cuisse, allaient bien. Le bas de son dos également. C'est malheureusement pendant cette manipulation que des souvenirs qu'il avait banni de sa mémoire lui éclatèrent dans la rétine. Il aurait assurément préféré glisser de nouveau ses mains sur sa peau comme la dernière fois, et non dans ce contexte-ci. Mais qu'y pouvait-il ? Razvan la laissa vite tranquille pour rabattre la couverture sur elle et se détourner pour fouiner dans ses étagères. Elle n'avait heureusement rien de plus. "Tu as deux côtes cassées, une fêlée. C'est pas trop grave, tu as connu pire" - c'était peut-être un peu froid comme formulation, mais il avait dit la chose de façon mécanique. Les yeux perdus sur ses fioles, il finit par trouver ce qu'il cherchait. Le roumain en vida la moitié de deux différentes dans un petit verre, la mixture, très fluide, avait une couleur turquoise : "Allez, c'est pas de la tuica, mais d'ici demain matin, tes côtes seront ressoudées" lui dit-il en s'approchant de nouveau d'elle. Était-elle seulement capable d'avaler le contenu de ce verre ? Ciel, il n'aimait pas la voir dans cet état-là, il n'aimait pas ça, du tout. Mais pour une commotion, il n'y avait, hélas, pas grand chose à faire, sinon se reposer, longtemps. "Tu as une petite commotion. Tu as surtout besoin de repos". Il tira la chaise, prit le formulaire sur la table de chevet et un crayon pour le remplir machinalement. Tant qu'à faire. Elle n'était pas franchement en état de se rappeler de quoique ce soit qui attenait à son identité de toute manière.


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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mer 9 Sep 2020 - 18:20

Où, quand, comment ? Déjà une question, et Neo se sentait submergée. Des questions, ces derniers temps, elle s’en posait déjà bien trop. Pourtant celle-ci était simple, facile. Factuelle. Il y avait une bonne réponse, pour une fois. « Au Ministère. » Ça n’allait pas aider, mais hé, elle était sonnée. Pardonnez-la. Et par le choc, et par la révélation du visage connu du médicomage. « Dans les escaliers. J’ai dévalé pas mal de marches. » Impossible d’être plus précise. Il ne fallait tout de même pas trop lui en demander. Mais les questions ne s’arrêtèrent pas là, et celle concernant sa date de naissance l’avait hautement perturbée. Pourquoi ne parvenait-elle pas à se souvenir ? Soudain, Razvan l’attrapa, calant ses mains sur sa nuque. Un geste doux, mais elle ne s’y attendait pas. La dernière fois, ça avait donné quoi, hein ? Elle s’en rappelait bien. « Gabi. C’est Gabi. » Impossible pour elle de se tromper là-dessus. Razvan la connaissait vraiment par coeur. Et pourtant… Oh…

Les manipulations ne s’arrêtèrent pas là, et Neo, docile, se laissait faire comme une poupée de chiffon. Cet examen médical était l’exact opposé de ce qui s’était passé l’autre fois, qui laissait désormais flotter un voile de malaise. Toutefois, elle eut l’étrange impression d’être la seule chez qui il s’était invitée, Razvan était totalement maître en sa demeure hospitalière, imperturbable, professionnel. Rassurant, comme toujours. Sans se l’expliquer, elle eut tout à coup envie de pleurer, mais se retint. Elle aurait pu faire passer ça sur le compte de la douleur, mais c’était tout autre chose. Finalement, l’examen prit fin, et elle put retourner sous le drap qui ne la réchauffa pas. Elle était vraiment gelée, bien que la température de la pièce était clémente quand on y pensait. Le roumain balança le verdict, sans y mettre une once d’émotions et c’était très bien comme ça. Ok, elle s’y attendait, elle allait survivre. Comme toujours. « Pire, oui… » confirma-t-elle avant d’appuyer sa tête au fond du coussin moelleux et surélevé. Ca faisait tout de même un mal de croup, qu’on se le dise.

Sans réfléchir, en toute confiance, Neolina attrapa le verre qu’il lui tendit, appréciant son effort pour la détendre à base de référence à la Roumanie. La boisson était avenante, en réalité, avec ce joli bleu, et elle la but d’une traite. La couleur était trompeuse : c’était infect. La grimace était aussi bien due au fait qu’elle ait du pencher la tête qu’au goût âpre de la potion. « Merci. » finit-elle par lâcher quand il eut terminé de délivrer son diagnostic. Rien de bien méchant, en effet. « Je vais devoir passer la nuit ici ? » Non pas que ça la dérangeait, mais elle était ennuyée à l’idée de laisser Gabi tout seul. Son appartement allait être ravagé le lendemain matin. C’est que ça avait un sacré appétit, ces bêtes là.

Dans le silence de la nuit, Neolina observa Razvan du coin de l’oeil, qui s’occupait visiblement de ses papiers. Après tout, qui mieux que lui pour réussir cet exercice quand elle-même n’était pas en état ? Il la connaissait presque mieux qu’elle-même. Ça faisait du bien, mine de rien, de l’avoir près d’elle, et elle réalisa plus que jamais combien il lui avait manqué. Mais voilà, le début de leurs étranges retrouvailles avait été facile, en soi, suivant un scénario bien précis que les études de Razvan lui avait appris à gérer. Et maintenant ? Il y eut quelques minutes, et son regard ne parvenait pas à se décrocher de la beauté brute de Razvan, qu’elle ne pouvait plus ignorer désormais. « Et toi, comment tu vas, dis-moi ? » C’était une question dangereuse, et pourtant, elle ressentait le besoin de la poser. En sachant pertinemment qu’il allait lui mentir. Elle et lui souffraient du même mal : celui de ne jamais vouloir inquiéter l’autre. Mais Neo n’avait jamais fait semblant avec Razvan. Jusqu’à présent.
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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mer 9 Sep 2020 - 21:06

Lorsque Neolina avoua être tombée dans les escaliers, l'expression de Razvan se fit plus renfermée. C'était un coup à se briser la nuque, pareilles maladresses. Il la savait maladroite, depuis le temps, mais si là, comme elle le disait, elle avait "dévalé pas mal de marches" elle avait surtout de la chance de ne pas être à la morgue. Le roumain ne lui fit cependant aucune réflexion, pas plus qu'il lui conseilla de faire attention. Elle le savait, depuis le temps. Le lui répéter ne servirait à rien, il le savait très bien. Il lui tendit le petit verre de mixture turquoise en grimaçant presque en même temps qu'elle lorsqu'elle l'avala. L'air un peu compatissant il lui répondit : "Je préférerais que tu restes ici pour la nuit, oui" lui dit-il en la détaillant d'un air pensif, "ne serait-ce que pour être certain que tes côtes se ressoudent bien". Neolina avait l'air fatiguée et il ne pouvait pas lui en vouloir. Alors qu'il remplissait son formulaire, passant par les traditionnels "nom, prénom(s), âge, ville de naissance" et tutti quanti, son amie d'enfance le saisit par une question à laquelle il espérait qu'elle ne pense pas. Comment il allait ?
   Bien, si on se fiait à son état physique. Il n'était pas en mauvaise santé. Il avait certes des cernes qui ne semblaient pas capables de disparaître, c'était mentalement que ça n'allait pas. Ca n'allait jamais de toute manière. "Je vais mieux que toi" - il la désigna d'un signe de tête, signifiant surtout "moi au moins je ne suis pas dans un lit d'hôpital parce que je ne sais pas mettre un pied devant l'autre". "Mais ça va, sinon" répondit-il en lui offrant un léger sourire. Il ne le pensait pas. Mais il n'allait pas lui dire que non, ça n'allait pas, que la voir allongée là le rendait quand même nerveux, et qu'il avait un peu trop tendance à repenser à leur dernière discussion qui s'était soldée disons, par quelque chose qu'il ne parvenait pas à regretter réellement. Il avait redouté de la revoir, c'était le moins que l'on puisse dire. C'était aussi pour cela qu'il avait été stupéfait de la voir allongée-là. Peut-être, finalement, était-ce du pain béni. La glace brisée, il leur serait sans doute plus facile de reprendre leurs petites habitudes entre amis.

   Le médicomage étendit quand même le bras pour poser sa main sur son front et évaluer sa température. "Tu as encore froid ?" lui demanda-t-il en fronçant les sourcils. Il avait quand même l'impression qu'elle était légèrement en deçà de la température qu'il fallait. Il se pencha pour voir, dans un filet sous le lit, une couverture supplémentaire et l'étendit sur elle. Tous les papiers remplis, il se releva finalement et les mis sous son bras. "Tu devrais essayer de dormir, on en reparle demain" - reparler de quoi, exactement ? Razvan lui fit un léger sourire avant de se pencher pour lui embrasser le front. Il tira le rideau et éteignit la lumière de la salle des urgences pour aller au secrétariat déposer le fameux formulaire que la secrétaire attendait tant.

Spoiler:


(554)

P-S | t'es mon 600ème message, sois fière.
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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Lun 14 Sep 2020 - 22:52

La nuit avait été longue, ou courte, c’était selon. Fiévreuse, agitée, et entrecoupée de réveils brutaux entre deux phases de sommeil sans rêve. Du moins, son cerveau ne parvenait plus à se souvenir de quoi elle avait rêvé. Chaque fois qu’elle émergeait, toutefois, toutes les trente minutes lui semblait-il, elle sentait encore les lèvres brûlantes du roumain sur son front glacé. Empêtrée dans ses rêveries étranges, elle revoyait son regard tendre posé sur elle, ses gestes protecteurs, comme si rien de tout ce qu’ils avaient vécu quelques semaines plus tôt n’avait existé. Aussi, lorsque le jour perça doucement le rideau et la réveilla pour de bon, Neo se sentait presque apaisée. Peut-être était-ce la potion qui lui avait fait cet effet. En tout cas, du côté de ses cotes, tout allait mieux.

Emergeant doucement, Neo s’étira comme un fléreur en se redressant dans le lit, baillant bouche grande ouverte comme elle le faisait tous les matins. Ne lui manquait que… Gabi ! Oh non, son pauvre Croup avait passé la nuit tout seul, et la veille, quand elle avait appris qu’elle devrait passer la nuit ici, elle n’avait pas osé déranger Razvan avec cette histoire, puis avait sombré dans son demi-sommeil. Essayant de poser un pied au sol pour déguerpir au plus vite et retrouver l’amour de sa vie, Neo fut happée par la plume posée sur la table de chevet. C’était une bête plume, rien de particulier, si ce n’était que c’était celle que son ami d’enfance avait utilisé la veille pour remplir le formulaire. Sans se l’expliquer, la roumaine sentit son coeur se serrer, car l’attitude qu’il avait eu était aussi bien proche de celle d’un grand frère que d’un amour, un amant attentionné… Et son coeur réalisait avec difficulté qu’elle aurait bien largement préféré cette deuxième option.

Tandis qu’elle parvenait enfin à se mettre sur pied, une infirmière pointa le bout de son nez curieux et la stoppa tout net dans son élan. « Hop hop hop, qu’est-ce que vous faites ? Le médecin va passer vous examiner. On ne se met pas debout comme ça, jeune fille ! » Neolina lui coula un regard surpris. Elle devait avoir le même âge qu’elle, mais Neo souffrait souvent de son visage enfantin qui la rajeunissait terriblement, et poussait les autres à l’infantiliser alors qu’elle était tout de même une femme accomplie. « Pouvez-vous aller le chercher ? Je dois rentrer chez moi au plus vite… » Posant docilement ses fesses sur le rebord du lit, les pieds dans le vide, Neo attendit tandis que l’infirmière quittait les lieux en lui assurant qu’elle faisait son maximum. Nerveuse sans se l’expliquer, ses doigts battaient sur le matelas. En réalité, elle craignait pour Gabi, d’abord. Et aussi, que la garde de Razvan se soit prolongée jusqu’à ce matin, et qu’ils n’aient une nouvelle conversation, cette fois-ci un peu plus empreinte de malaise. Pire, qu’il doive la réexaminer. Ça, ça serait dur. Son petit coeur n’était pas prêt à vivre ça 2 fois en 24 heures, s’il vous plait. Mais ainsi allait le monde et après quelques minutes, Neolina vit pour la seconde fois le visage mat et extrêmement séduisant - remarque qu’elle ne pouvait s’empêcher de se faire désormais - du médicomage Vacaresco.

La gêne revint aussi vite qu’elle était partie, et Neolina lui adressa un petit sourire gentil, mais pas aussi solaire que d’habitude. « Cotes ressoudées, chef ! » lâcha-t-elle tout de même d’un ton qui se voulait enjoué, en sachant très bien que cela n’empêcherait en rien un examen de vérification. Oh non… Elle portait les mêmes vêtements que la veille, avait eu semblait-il un peu de fièvre durant la nuit et sentait la moiteur de son corps à travers son haut. En temps normal, ça ne l’aurait pas dérangé. Mais plus rien n’était normal, semblait-il. La dernière fois qu’elle s’était levée d’un lit aussi nimbée de sueur, c’était à côté de celui qui lui faisait face. Et qui la mettait désormais dans un état qu’ils cherchaient pourtant tous deux à éviter.
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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mar 15 Sep 2020 - 0:19

La nuit fut particulièrement longue, comme toutes les gardes qu'il avait à faire semblait-il. Il arriva à Razvan de passer une tête dans la salle des urgences pour s'assurer que Neolina allait bien. Mais discret comme à son habitude, elle ne l'avait pas vu. Perdu pendant une partie de la nuit dans des dossiers de paperasse à remplir et une grosse opération vers deux heures et demi du matin, il n'avait pas eu grand chose à faire et beaucoup trop de temps pour penser. Les papiers qu'il remplissait se noircissaient machinalement, connaissances basiques, simples formalités qu'il remplissait de toute façon toutes les semaines. Et pendant ce temps, sa conscience divaguait, trop, vers son amie d'enfance. Ça avait été moins pire que prévu, après tout. Même s'ils n'avaient pas eu le temps de parler comme il fallait. Concentré sur son travail et elle dans les vapes, il était plus facile de ne pas se laisser envahir par la gêne du sujet tabou. Comment ce qui s'était passé, si doux et si agréable, pouvait-il être un sujet dont ils ne voulaient plus parler ? Parce que c'était la condition qu'il avait lui-même posé, comme un imbécile bien pensant. C'est l'esprit tourmenté par ce sujet qu'il passa sa nuit de garde.

Le roumain fut appelé à sept heures vingt par une infirmière. Neolina était réveillée.

Il ne tarda pas à descendre les étages pour aller pointer dans la salle des urgences, ses yeux sombres tombant sur elle, assise au bord du lit, prête à prendre la poudre de cheminette. Le roumain était fatigué. Ses traits étaient tirés, non seulement de ne pas avoir dormi - et d'avoir avalé trois cafés pour tenir - mais aussi à cause du casse-tête auquel il avait pensé pendant la nuit. Un léger sourire pourtant, naquît peut-être malgré lui sur ses traits et il la salua : « Bonjour Neo. Bien dormi ? ». Elle lui répondit avec enthousiasme que ses côtes étaient ressoudées et il hocha la tête en sortant sa baguette. Même protocole que la veille, lumière devant les yeux. « Tu as mal à la tête ? » demanda le médicomage en regardant attentivement les yeux noisettes de son amie d'enfance. Elle avait un joli regard. Une joli couleur dans ses iris. C'était quelque chose qu'il avait remarqué depuis longtemps, pour s'en être fait souvent la réflexion. Il aurait préféré s'y perdre plutôt que de guetter sa réactivité, qu'on soit honnête. Pourquoi fallait-il qu'il s'inflige cela ?
« Tu risques d'avoir des migraines dans les prochains jours. Évite les activités sportives et évite le stress, si tu peux » lui dit-il en s'approchant de la pharmacie pour en ressortir un petit pot avec une pipette : « Deux fois par jours, deux gouttes sous la langue pendant une semaine. Tu dormiras mieux ». Il avait bien remarqué cette nuit qu'elle était parfois agitée. Mais il ne l'avait pas dérangé. Des côtes qui se ressoudaient, ce n'était pas très agréable. En la détaillant pendant quelques secondes, Razvan déglutit. Maintenant, le moment gênant : « Tu relèves ton haut, s'il-te-plaît ? ». Qu'il était étrange de lui demander la permission alors qu'il avait entièrement déshabillée quelques semaines auparavant, comme un grand. Toute cette situation était bizarre, de toute manière. Cette gêne était insupportable pour des gens qui se connaissaient depuis trente ans. Légèrement courbé, il regarda le flan de son amie d'enfance sans le toucher. Il ne portait même plus de trace de bleu. La magie des potions sorcières aux dizaines de propriétés différentes. Et quitte à faire la totale… Le roumain voulait s'assurer qu'elle soit en parfait état pour sortir de l'hôpital. Il espérait ne pas l'y revoir tout en sachant que tous les deux ne se reverraient pas pendant un moment, sans doute. L'esprit déchiré par ses propres pensées, il mit son stéthoscope et se mit à écouter les battements de son cœur.

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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mar 15 Sep 2020 - 1:22

Bien dormi, bien dormi… C’était une question compliquée ça ! Raison pour laquelle Neo l’éluda comme elle put en jouant les femmes fortes, ce qu’elle était le cas bien sûr, sauf peut-être à cet instant précis. Et ça n’avait pas tellement à voir avec son accident de la veille, pour sûr. Razvan se rapprocha dangereusement, tout affairé qu’il était à plonger son regard dans le sien. Si proche qu’il aurait pu s’en passer, des choses. « Un peu, mais ça va. Je crois que j’ai à nouveau les idées claires. » Tellement claires qu’elle s’embrouillait à nouveau. Niveau paradoxe, c’était absolument magnifique. Un ange ou deux passèrent entre eux, jusqu’à ce qu’il ne s’éloigne pour endosser à nouveau sa blouse de médicomage et lui donner un remède qu’elle oublierait probablement de prendre au bout de deux jours, Neo étant Neo. Pour le stress et les activités physiques par contre, elle ne releva pas. Il s’agissait là de terrains bien trop glissants, voire minés, voire les deux. Vu la maladresse de Neo, c’était la catastrophe assurée si elle s’y risquait. « Je ne serais pas contre un peu de sommeil, c’est vrai… » Triste aveu de son incapacité à aller rejoindre Morphée ces derniers temps. Mais il pouvait y avoir milles raisons à ça, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ?

La suite toutefois n’allait pas tellement l’aider à se sentir mieux. Pourtant, c’était un examen classique, celui là même qu’elle avait redouté quelques secondes plus tôt. « Euh, oui… » Neolina s’exécuta, relevant le tissu pour dévoiler sa peau légèrement nimbée de sueur. Comme c’était étrange, encore plus que la veille car la veille, il y avait une sorte d’urgence. Et aussi, ses pensées embrumées. Là, dévoilant sa poitrine enserrée dans son soutien-gorge qu’elle n’avait même pas dégrafé pour dormir, Neolina se sentait vulnérable alors qu’elle était en présence même de la personne en qui elle avait le plus confiance au monde. Ça, ça n’avait pas changé, ne changerait jamais. Mais là où il y a encore un mois, elle aurait pu se balader à moitié nue devant lui sans ressentir la moindre gêne, c’était désormais bien différent. « Tout réparé, je t’ai dit… » glissa-t-elle pour essayer d’écourter la torture. Mais pauvre Neo… C’était sans compter sur le professionnalisme de Razvan.

Le froid du stéthoscope contrastait drôlement avec sa peau désormais bien plus chaude que la veille. 1000 fois on l’avait auscultée auparavant et pourtant, c’était la première fois qu’elle trouvait cet acte aussi intime. Sans doute parce que Razvan avait alors accès à ce qui posait problème entre eux en ce moment, à savoir, son coeur. Et c’était là une chose bien étrange. Evidemment, sous le coup de l’émotion et du trouble, ledit coeur se mit à battre la chamade, comme dix milles tambours hurlants sur un champ de bataille. Neo le sentit, bien sûr, ce qui n’aida pas son coeur à se calmer. Oh non, non, non, non, panique à bord ! « C’est bon, il ne s’est pas cassé dans les escaliers lui ? » Piètre tentative d’humour, vraiment. Il s’était cassé d’une bien différente manière, surtout. « Est-ce que je peux bientôt rentrer Razvan ? Gabi est tout seul, alors je m’inquiète, tu comprends… » Tu as une fille, faillit-elle dire, mais ça aurait été horrible pour deux raisons, la principale étant que l’enfant n’était même pas auprès de son père. L’autre étant que les parents vivaient souvent mal le fait qu’on compare leur progéniture à un chien. Encore plus Razvan, forcément. En tout cas, elle espérait que son inquiétude pour Gabi justifierait les battements saccadés et frénétiques dans sa poitrine.
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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mar 15 Sep 2020 - 1:59

On avait souvent prédit à Neolina Siankov et Razvan Vacaresco qu'il y aurait nécessairement quelque chose qui se passerait un jour entre eux. Tout le monde le savait, sauf eux. Mais comme d'un commun accord alors qu'ils n'en avaient même pas parlé, ils avaient décidé de ne pas voir la vérité. Ils avaient continué leur petite vie chacun de leur côté. Ils s'étaient mariés. S'étaient même payés le luxe d'être le témoins de l'autre. Alors pour soigner ce qui s'était passé, existait-il un remède autre que le temps ? Razvan ne le pensait pas. Agir "comme avant", tel qu'il l'avait demandé lui-même ce matin-là, maintenant, ça n'avait plus de sens à ses yeux. Les semaines avaient passées, il avait cogité. Un peu trop, peut-être qu'elle aussi, ou alors était-il le seul à penser trop, comme d'habitude. Neolina était une femme du futur, il était un homme du passé. Et alors qu'il attardait brièvement son regard dans les yeux de son amie d'enfance, cela lui sautait d'autant plus aux yeux. Elle n'avait pas, comme lui, des nuages dans les iris. « Tu as des problèmes ? » s'inquiéta-t-il de son manque de sommeil - sans songer que peut-être, elle ne dormait pas à cause de lui. C'eut été présomptueux de penser une telle chose et Razvan n'était pas présomptueux.
Il n'échappa pas au regard du médicomage, que la peau de son amie était transpirante de sa nuit difficile, mais il ne releva pas. Le roumain eut la terrible impression qu'elle était gênée et s'il s'en voulu de la soumettre à pareil exercice, il ne le faisait pas pour le plaisir, ne profitait pas de sa position non plus. L'expression de Neolina le blessa même un peu, à dire vrai. Ils s'étaient côtoyés bien différemment, lui faisait-il peur maintenant qu'il n'était plus qu'un ami et non un amant ? Avaient-ils gâché ce qu'ils voulaient préserver par leur décision ? S'ils s'étaient contentés de ça - du sexe et uniquement du sexe - il n'y aurait pas cette gêne entre eux. Mais ils avaient décidé - ou plutôt, il avait initié le mouvement et elle avait suivi - de ne pas se laisser aller à ce genre de choses. Une belle bande d'imbéciles, toujours sur la même longueur d'onde apparemment. Et voir son amie d'enfance dans un lit d'hôpital la veille l'avait plus inquiété qu'il ne l'avait laissé voir. Il entendit pendant une dizaine de secondes les "boum boum boum" effrénés du cœur de son amie mais il comprit bien que ce n'était pas une crise de tachycardie qu'elle lui faisait-là. Il rangea son instrument et s'assit sur le lit à côté d'elle, silencieux pendant quelques secondes, comme s'il voulait étirer inutilement l'instant.

Razvan finit par tourner la tête pour la regarder : « Tu as mon aval pour rentrer t'occuper de ton croup, Neo » - il lui tendit la paume de sa main pour qu'elle la lui saisisse. Oui, il étirait peut-être inconsciemment l'instant : « Essaie de faire attention, d'accord ? Je n'aime pas te voir dans un lit d'hôpital et encore moins pendant mes nuits de garde ». Il jeta un coup d'oeil à sa montre, huit heures. Vingt-six heures sans sommeil, génial. Lui, il allait rentrer et se jeter dans son lit pour dormir, ou pour cogiter encore. Il se méfiait des méfaits de son cerveau de toute manière. Il ne savait que trop comment le tourmenter lorsqu'il n'en avait pas besoin.


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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mar 15 Sep 2020 - 13:22

Si elle avait des problèmes ? Oh, qu’il était difficile d’entendre ça dans la bouche de celui-là même qui occupait tellement ses pensées qu’elle peinait à s’endormir, ce qui ne lui avait jamais posé de souci jusqu’à présent, sauf dans les plus sombres moments de sa vie. « Rien de grave, ne t’inquiète pas. » Ne t’inquiète pas… Effectivement, la dernière chose que Neolina désirait à cet instant précis, c’était l’inquiéter sur le fait qu’il était loin d’être le cadet de ses soucis, au contraire. Elle ne voulait pas être un poids, pour lui. Pour Neo, Razvan allait vite tourner la page, et pour Razvan, c’était l’inverse. Oh, les idiots, si vous voulez mon avis…

Sitôt que Razvan décolla l’instrument de son corps brûlant, Neo abaissa son haut, comme on se rhabillait avec empressement après avoir passé la nuit dans des bras qu’on regrettait. Ce qui, encore une fois, n’avait pas été le cas mais… chaque fois qu’elle sentait le roumain proche d’elle, elle craignait sans doute de déraper une fois de plus, une fois de trop, de tout compliquer plus encore peut-être. Alors que tout aurait pu, dû, être si simple. Comme la société actuelle avait rendu tout ça complexe alors qu’il fut un temps où les pulsions ne s’embarrassaient pas de telles complications… Mais c’était aussi un temps où on pouvait se faire dévorer par un dinosaure, alors… La peste, le choléra. Toujours était-il que cette tension était là, invisible mais presque tangible, et elle était persuadée qu’elle n’était pas la seule à la ressentir. Ça n’était pas possible, sinon, quoi ?

Délaissant donc le corps de Neo pour leur propre bien à tous les deux, Razvan eut alors une bien étrange attitude. Alors qu’il autorisait la jeune femme à partir, dans son rôle de médicomage, une autre part de lui semblait avoir envie de la retenir un peu. Sans réfléchir, Neo attrapa la paume de son ami, car c’était ainsi qu’ils l’avaient décidé, et la serra doucement, comme un remerciement silencieux d’avoir été là pour elle. À cet instant, tandis qu’il était assis à côté d’elle, et qu’ils se touchaient à nouveau d’une bien étrange façon, Neolina eut l’envie absurde de faire marche arrière ce qui, en soit, était totalement contre ses principes. Elle eut envie de caler sa main minuscule contre la joue mal rasée du médicomage fatigué, et lui dire qu’ils étaient ridicules, franchement, à agir ainsi alors que tout leur hurlait qu’il fallait sauter le pas. Mais Neo ne dit rien, et passa machinalement son pouce sur la peau abimée de la grande main qui enveloppait la sienne. « Je vais essayer… » promit-elle à demi-mots, se sachant totalement incapable de tenir cette promesse là. Elle aurait aimé, savoir mettre un pied devant l’autre, mais c’était une vraie difficulté quotidienne. Plus encore quand elle était dans un tel état. « Et toi, essaye de ne plus me mentir, d’accord ? » Elle sut que Razvan allait être étonné de pareille franchise, aussi capta-t-elle son regard pour s’expliquer. Neo était comme ça, toujours. A dire les choses que les autres voulaient qu’on taise. Et même si cette fois, c’était un peu plus dur que d’habitude, elle était prête à franchir le pas. « Je sais quand ça ne va pas. N’oublie jamais que je te connais presque mieux que toi. » Et pourtant, elle était là, à ignorer l’évidence. « Et je te connais suffisamment pour savoir que tu n’as pas envie d’en parler. Mais quand ça sera le moment… » Elle lui adressa un doux sourire, et serra un peu plus sa main. Elle même n’était pas prête. Il devait le sentir aussi. « Tu sais où me trouver. »
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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mar 15 Sep 2020 - 15:37

Neolina et Razvan, le temps passant, se voyaient moins. C'était comme cela, ils étaient adultes, trentenaires, pris dans leurs habitudes et leurs occupations qui n'impliquaient pas l'autre. Cela ne dérangeait pas particulièrement le roumain de ne pas voir son amie d'enfance pendant quelques temps. C'étaient des choses de la vie, ils n'y pouvaient rien, se contentaient parfois d'une discussion de quelques heures avant de ne plus se voir pendant des semaines. Ils ne s'étaient pas vu depuis des années, tout ce temps où elle avait été en Russie, lui en Roumanie puis en Angleterre. Et le médicomage n'avait jamais autant ressentit le manque que maintenant, alors qu'ils savaient plus que jamais qu'ils allaient se séparer pour retourner à leur petite vie. Les moments volés dans un plumard ou dans une cuisine, ils ne comptaient plus, ils appartenaient au passé et il se devait de regarder vers le futur… Où elle n'était qu'une amie pour lui. Tourner la page, oui, mais à quel prix ? Razvan avait rarement été amoureux aussi savait-il pertinemment comment il se sentait lorsqu'il l'était. Il n'appréciait pas cette situation, où l'un comme l'autre faisait l'autruche en attendant que ça passe. Peut-être que pour son propre bien, il devrait mettre plus de distance ; cette pensée s'évapora au moment où il s'assit à côté d'elle pour lui tendre la main. Peut-être avait-il toujours été amoureux d'elle, après tout. Ou en tout cas, peut-être avait-il toujours ressentit une attirance qu'il avait camouflé avec brio sous de l'amitié. Razvan s'en voulait que cette situation se produise maintenant alors qu'il n'avait aucune marge de manoeuvre. Il ne pouvait pas se laisser aller à ses sentiments, non pas parce qu'il avait peur d'eux, mais parce qu'il craignait ce que certaines personnes pourraient faire en les utilisant à mauvais escient. Tout comme il n'avait pas de marge de manoeuvre pour élever Mihaela, il n'en avait pas plus pour accepter d'avoir une vie sentimentale. L'homme était un individu brisé sous le poids de la culpabilité, brisé sous le poids de ce qu'il subissait presque quotidiennement. Neolina méritait quelqu'un de sain et il n'était pas cette personne-là. Ou en tout cas, il ne l'était plus. La demande de son amie d'enfance l'alpagua au fil de ses pensées qui s'évanouirent brièvement de ses yeux pour afficher toujours plus cette couleur sombre qui définissait les siens. En serrant davantage la main de la sorcière, il écouta ses paroles. Elle ne savait pas combien elles étaient véridiques. Si ça ne tenait qu'à lui, il ne lui aurait jamais sorti le numéro de "je ne veux pas gâcher notre amitié". Bien sûr qu'elle pouvait lire en lui comme s'il était un livre ouvert mais elle était ici pourtant tellement en deçà de la réalité. Il n'avait plus rien à voir avec ce gamin de dix-sept ans de qui elle avait été la témoin à son mariage. Il n'avait plus rien de l'adolescent tranquille et studieux, de l'étudiant calme et posé. Le roumain était malgré lui devenu un tueur et ça, elle ne pourrait jamais le savoir.

   Il se releva, sans que leurs mains ne se délient pourtant, comme si, inconsciemment, ils ne le voulaient pas : « Allez viens, je vais te faire signer tes papiers de sortie. J'ai fini ma garde ». Razvan l'entraîna à sa suite, l'abandonna brièvement à l'accueil le temps qu'elle remplisse le formulaire pour aller déposer sa blouse dans son bureau. De nouveau en civil, il résista à l'envie de s'allumer un cigare et sorti avec elle de l'hôpital. « J'allais oublier » dit-il en se tournant vers elle, « il ne vaudrait mieux pas que tu transplanes avec une commotion. Au moins pendant les deux prochaines semaines. Mais tu peux prendre le réseau des cheminées si tu le souhaites ». Razvan marqua une pause pour détailler son visage. Il était certes fatigué mais… « Tu veux que je te raccompagne ? ».


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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mar 15 Sep 2020 - 18:36

Quand il s’agissait d’amour, Neolina avait tendance à fuir. Le sujet, mais pas seulement, bien sûr. Pourtant, loin de la naïveté qu’on lui attribuait, la roumaine savait bien qu’on pouvait en vivre plusieurs dans sa vie. Les histoires d’âmes soeurs, tout ça, ça n’était rien d’autres que des croyances éculées désormais, en tout cas l’espérait-elle - les petites filles étaient plus intelligentes que ça, non ? Mais voilà, Neo ne s’autorisait plus, aujourd’hui, l’accès à l’amour. Sans doute parce que son premier échec avait été une telle douleur qu’elle était presque encore là, comme un fantôme, pour lui rappeler ce que ça faisait, de le perdre.

Et c’était bien ça le problème. Si le dérapage charnel avec Razvan - pardon, les dérapages - s’étaient simplement limités à du sexe, alors les choses auraient été simples. Peut-être gênantes une semaine, deux, un mois allez, mais pas plus. Sauf que là, il ne s’agissait pas de ça, en tout cas pas du côté de Neo. Et si ce qu’elle ressentait s’avérait exact, alors c’était réciproque. C’était dire le niveau d’idiotie de leur décision mutuelle. Mais voilà, l’amour avait blessé les deux roumains de façons bien différentes, et pourtant, bien permanentes il fallait croire. À tel point qu’aucun des deux n’osait prendre le risque qui aurait pu tout changer, en bien comme en mal, évidemment. La peur, émotion glaçante, qui paralysait même les plus braves.

Pourtant, il suffisait de voir cette façon qu’ils avaient de prendre la main de l’autre pour comprendre. N’importe qui l’aurait vu. Sauf eux, quoique. En réalité, Neolina était bien consciente de ce qu’elle s’infligeait, ce qu’elle leur infligeait, en n’osant pas avouer ce que son coeur mourrait d’envie de hurler. Et elle s’accrochait à sa main comme si c’était là la dernière chance qu’elle avait de prolonger un peu ce moment de bonheur fugace qu’elle avait vécu. C’était étrange, comme étreinte. Mais étrangement réconfortant, aussi. Aussi son coeur s’emballa un peu quand Razvan se leva, l’entraînant avec elle sans la lâcher. Neo attrapa son sac à la volée, se laissant faire docilement, car il y avait dans ce geste quelque chose auquel elle avait furieusement envie de se raccrocher sans se, leur avouer. Qu’il n’ait pas répondu à ce qu’elle avait dit importait peu, elle savait bien que son silence ne voulait pas dire qu’il n’avait pas entendu, bien au contraire. Mais la fuite en avant était une façon pour Razvan de passer à autre chose sans s’appesantir sur les mots, comme toujours, et elle respectait. Tout comme elle avait besoin de verbaliser les choses plutôt que les taire, que voulez-vous. À leurs âges, on ne se refaisait pas.

Aussi, le trajet jusqu’à l’accueil lui parut bien trop court, car sa main dans celle de Razvan, Neo se sentit plus à sa place que jamais. En tout cas, plus en phase avec elle-même qu’elle ne l’avait été ces derniers temps. Machinalement, ses doigts s’étaient entremêlés aux siens, comme on faisait avec la personne qu’on aimait. Et quand il s’éloigna, Neolina attendit patiemment, vivant la séparation comme un étrange déchirement car, quoi, que se passait-il encore, là ? Est-ce qu’ils n’étaient pas en train de se faire plus de mal que de bien, finalement ? Sans réfléchir, Neo signa ce qu’on lui dit de signer avant de poser à nouveau ses yeux sur Razvan, le vrai, celui qui n’avait plus sa blouse de médicomage derrière laquelle se cacher. Comme il lui fut difficile de se retenir d’attraper à nouveau sa main, mais elle y parvint. Bravo Neo.

La lumière du jour agressa sa rétine habituée à la demie obscurité. Heureusement qu’il n’y avait pas d’escalier qui l’attendait. Leurs chemins allaient se séparer, mais visiblement, la blouse ne faisait pas le médicomage, et Razvan lui délivra un dernier conseil. Oh, bien sûr, ne pas transplaner. Ca n’était pas tellement dans ses habitudes de toute façon. « Aucun souci, je préfère largement marcher… Même si mes pieds ne sont pas le moyen de transport le plus sûr du monde ! » La gêne n’était pas totalement dissimulée, mais au moins, les traits d’humour étaient de retour. Et son sourire, un peu, quand il lui proposa de faire un bout de chemin avec elle. Oh, comme elle était ravie de le garder encore un peu avec elle. « Comment refuser ? » lui répondit-elle, vraiment tout sourire, tandis que la tête lui tournait mais qu’évidemment, elle n’osa pas le dire.

Sous le doux soleil de septembre, Neo et Razvan marchèrent donc tranquillement, dans un silence que la roumaine ne trouvait pas pesant. A tel point qu’elle ne se sentit pas le besoin de le briser avec une bêtise, au début. « 28 septembre. » L’air malicieux, Neolina regarda son ami du coin de l’oeil. « Tu as vu, je me souviens maintenant. Et il s’avère que c’est bientôt. » Voilà quelques années que Neo ne l’avait pas fêté. « Tu travailleras, ce soir là ? » La gêne s’était réinvitée. Avant, Neo aurait presque d’autorité invité le médicomage à passer la soirée en sa compagnie. Mais voilà, un tête à tête lui semblait maintenant bien étrange, en tout cas à proposer. Même si l’idée, au fond, l’enchantait autant qu'elle la terrifiait.
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Razvan Vacaresco

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mar 15 Sep 2020 - 21:17

C'était là une belle journée qui se levait sur le Royaume-Uni. L'air était doucement frais sur ses joues, le soleil se levait tendrement sur la capitale anglaise. Un bon moment pour une marche matinale. Razvan prit grand soin de mettre ses mains dans ses poches pour ne pas risquer l'envie de se saisir à nouveau de la main de son amie d'enfance. Mais vraiment, pourquoi lui avait-il proposé de la raccompagner ? Etirer l'instant ou se torturer davantage, la limite entre les deux était beaucoup trop fine pour qu'il sache faire la différence. A ce stade, il était peut-être mieux de ne plus se poser de questions, de se contenter de retenir ses premiers instincts. Ils marchaient là, dans la rue. Comme deux adultes matures. Et surtout, comme deux amis. « Peut-être te faudrait-il un déambulateur » plaisanta-t-il sur le même ton qu'elle, « quoique tu trouverais sans doute un moyen de tomber quand même ». Combien de fois l'avait-il rattrapé alors qu'elle trébuchait, que ce soit lorsqu'elle marchait, ou lorsqu'elle dansait dans ces soirées dansantes que connaissent toutes les petites villes ? Combien de fois avait-il attrapé sa main en se moquant un peu de sa maladresse alors qu'elle illuminait tout le monde de son sourire solaire ? Razvan ne comptait plus ces situations qui le faisaient toujours sourire. Il avait beau la prévenir, savoir qu'elle allait tomber, Neolina n'en faisait toujours qu'à sa tête. Elle avait toujours été un esprit libre. Ce dernier, pourtant, semblait s'enchaîner tout seul devant la réalité qu'il tentait d'ignorer.

« 28 septembre » - il tourna la tête vers elle en continuant à marcher, afficha un sourire lorsqu'elle lui demanda s'il était libre. Le roumain n'était pas certain de devoir accepter. En avait-il envie ? Oh cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas passé de temps ensemble et la dernière fois que c'était arrivé, ils avaient fini sur la table de la cuisine. Il savait bien que ce n'était pas une invitation à autre chose, Neolina voulait sans doute passer un peu de temps avec son ami d'enfance. Comme avant. Et avant il aurait accepté sans réfléchir, avec enthousiasme. N'avaient-ils pas convenu ensemble de ne plus parler de cette histoire et de faire comme si rien n'était arrivé ? « Comme si je pouvais oublier » - il n'oubliait jamais son anniversaire. C'était une fête qu'il avait toujours apprécié passer avec elle, depuis qu'ils étaient enfants. Il avait souvent été invités au repas de famille, il n'avait jamais manqué l'occasion de lui offrir quelque chose. Quelque chose de toujours simple, mais toujours sincère et symboliquement fort. Qu'elle soit en Russie, en Roumanie ou en Angleterre, son amie d'enfance avait toujours pu trouver un hibou avec un petit paquet enveloppé à sa patte s'il ne pouvait rien lui offrir en main propre. C'était comme ça. « Je me libérerai » lui dit-il en hochant la tête positivement, « ne me suis-je pas toujours libéré pour ton anniversaire ? ». C'était vrai. S'il ne pouvait être présent, ce n'était jamais à cause de son propre emploi du temps, jamais.
Ils continuèrent leur route un petit moment, leurs moments entrecoupés de silences et de coups d'oeil fugaces. Moment volé au milieu d'un tourbillon de contradictions et de gêne : « Je ne t'ai jamais demandé si tu étais heureuse d'être revenue en Angleterre » - la réponse valait de soi, non ?


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan Existe-t-il un remède pour nous ? w/ Razvan 129196351Mer 16 Sep 2020 - 4:49

Sous le soleil de ce début de matinée, pour un oeil extérieur, Razvan et Neo étaient de simples amis qui partageaient un bout de trajet, une conversation, un sourire partagé car hé, le roumain avait fait une blague ! Comme quoi, les miracles arrivaient, et peut-être était-ce là un super-pouvoir que la jolie blonde possédait. À savoir le dérider en toute circonstance, même quand tout autour partait à la dérive. L’humour était son bouclier, en toute circonstance. Dans son métier, avec sa mère, des inconnus, tout pour détourner le sujet parfois gênant vers les chemins plus légers, toujours. Affronter, quand il le fallait, sinon trouver des parades. Il était facile de comprendre pourquoi peu de gens détestaient la roumaine. « Tu m’as pris pour Mamaie Siankov, c’est ça ? » Elle eut envie de lui taper l’épaule de son petit poing, mais jugea qu’il était dangereux pour eux, à cet instant précis de tenter un quelconque rapprochement physique. Toujours était-il que Razvan avait plaisanté, et c’était une petite victoire, mais peut-être la plus belle finalement.

La discussion anniversaire était plus risquée. Bien plus risquée. Qu’est-ce qui lui avait pris ? L’envie, sans doute, de retrouver cette petite tradition qui s’était instaurée entre eux. Vous savez, ce genre de choses qui s’installent sans vraiment en parler. Ça commençait avec un petit geste, un rien, et puis ça devenait quelque chose qui était tout ou presque. Plus qu’une habitude, un rituel. Neolina n’attendait pas les cadeaux de Razvan, parce qu’elle savait tout simplement qu’ils allaient arriver. Bon, d’accord, le matin elle était excitée comme un enfant moldu le matin de Noël, mais ça, c’était du Neo. Alors bien sûr qu’il n’oublierait pas. L’entendre dire lui réchauffa le coeur pourtant, comme une confirmation de ce qu’ils savaient tous les deux, et dont pourtant elle doutait tellement ces derniers temps. Leur amitié était toujours là, et elle était plus forte que tout. Que le malaise, que leurs peurs, leurs failles presque exposées en plein jour.

La suite était plus inattendue, car en réalité, Neolina n’attendait rien vraiment en ce qui concernait sa réponse. Dans un cas pareil, il valait mieux ne rien espérer, car toute déception serait bien trop dure à encaisser pour son pauvre coeur. Mais l’entendre dire qu’il se libérerait en toute circonstance - car c’était là ce qu’elle comprit - lui fit un bien fou, vraiment. Lui sauter dans les bras fut son instinct premier, car Neo la joyeuse aurait manifesté son bonheur ainsi mais n’osait plus. Comme si une barrière invisible les séparait désormais. Aussi se contenta-t-elle d’un large sourire, franc, sincère, beau. Elle ne répondit pas. Il n’y avait pas besoin d’autre réponse à ça. « Je suppose que c’est à moi de prévoir le programme. » blagua-t-elle finalement, faisant référence à leurs retrouvailles à la gare où le roumain l’avait surprise, une fois de plus, comme si Londres l’avait si profondément changé qu’il était désormais enclin à toutes les instabilités, même les plus adorables.

Le chemin tout tracé guida leurs pas, machinalement, et Neo semblait retrouver son Razvan, ne s’embarassant pas le temps de quelques minutes des troubles qui la torturaient tant. Pour un peu, elle lui aurait saisi le bras, juste, comme deux amis qui battent le pavé sans se poser de questions. Mais ça, ça n’était plus possible, et ça ne le serait sans doute plus avant un long moment. Mais ce fut avant qu’il ne lui pose une question qui semblait bien anodine, et pourtant. Sans le réaliser, Neolina s’arrêta tout à coup, son regard perdu comme toujours sur les façades de la capitale capitaliste qui l’émerveillait tant. Ses grands yeux noisette délaissèrent pourtant le paysage urbain pour se poser sur Razvan. « Je pense que ça a été une des meilleures décisions de ma vie. » Pas tant pour la ville, pour ses amis qu’elle avait retrouvés avec plaisir. Mais parce que c’était ici que leurs chemins s’étaient recroisés, et que malgré tout ce qui se passait dans sa tête en ce moment, elle n’en regrettait pas un seul instant. Le moment aurait été parfait pour échanger un baiser, et sceller ainsi sa phrase lourde de sens. Mais… Non. Pas cette fois. Cela aurait sans doute été la fois de trop. Et c’était d’autant plus douloureux qu’elle savait que la réciproque n’était pas vraie, et que Razvan souffrait de sa vie ici. Lui avait-elle rendu les choses plus agréables, ne fut-ce qu’un temps ? « Il y a comme des heureux hasards, tu ne crois pas ? » Neolina n’avait pas choisi Londres pour y retrouver Razvan. Mais comme ce matin-là où ses pas l’avaient conduits chez lui, il semblait y avoir comme une force invisible qui les amenait à se retrouver. Et ils étaient sans doute les deux seuls à ne pas voir où tout ça pourrait bien les mener.
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