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L’arbre qui s’écroule fait beaucoup plus de bruit que la forêt qui pousse. (Soyle)

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Soyle Hoover

Soyle Hoover


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
| HIBOUX POSTÉS : 464
| AVATARS / CRÉDITS : Simone Simons
| SANG : Mêlé


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Un gouffre, sans fond, sombre...
| PATRONUS : Un ocelot
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: L’arbre qui s’écroule fait beaucoup plus de bruit que la forêt qui pousse. (Soyle) L’arbre qui s’écroule fait beaucoup plus de bruit que la forêt qui pousse. (Soyle) - Page 2 129196351Lun 28 Déc 2020 - 14:37

C’était un moment qui était aussi important qu’il était banal. Amelia et son ancien professeur, dans cette pièce à vivre chez la rouquine, une jeune femme perdue qui avait cherché de l’aide chez quelqu’un qu’elle connaissait. Echanger une étreinte rassurante, partager un café et un morceau de brioche, des banalités dans une vie. Venir prendre sa main pour la poser sur cette vie qui se développait, bien cachée, ce n’était pas la première fois que Soyle le faisait, mais elle avait senti un certain impact sur Amelia. Elle lui sourit largement en la voyant réagir, même si c’était par des larmes. Elles n’avaient bien évidemment jamais parlé des enfants, cela ne s’était jamais présenté et ce n’était absolument pas le rôle d’un professeur que de savoir si ses élèves se dirigeaient vers un choix ou un autre. Soyle aurait écouté si Amelia lui en avait parlé, mais ce n’était pas du tout leurs priorités à cette époque. La belle ne savait donc pas quelles étaient les envies d’Amelia sur le sujet. Et elle lui l’avait vu évoluer depuis sept ans maintenant, elle n’était pas certaine de pouvoir facilement l’entendre dire qu’elle en voulait un au plus vite. Mais à priori, ce n’était pas le cas, pas dans l’immédiat. Elle avait tellement plus à gérer. Il semblerait pourtant qu’elle ait une petite curiosité sur ce qui se préparait pour la directrice dans les prochains mois. Elle lui avait demandé des impressions. Comme souvent, Soyle avait pris la liberté de digresser légèrement, enthousiaste à cette idée.

-C'est possible, je suppose.

Qu’Amelia soit d’accord ou non, il semblerait qu’elle ne souhaitait pas la contredire. En soi Soyle ne lui en aurait pas voulu. Quoi qu’il arrive à l’heure actuelle, elle ne pourrait sans doute pas lui en vouloir. Amelia était perdue, complètement, et dans une grande douleur que son aînée était bien placée pour comprendre. Elle avait eu l’air pensive quelques instants, Soyle restant un peu en retrait, la laissant faire ses cheminements. Des cheminements visiblement douloureux. Mais c’était une chose plus que normale. Pleurer dans un cas pareil pouvait être une bonne chose aussi et ce n’était pas elle lui lui demanderait de ne pas le faire. En revanche, ce qu’elle pouvait faire, c’était lui accorder de douces paroles, son soutien, quelques gestes. Soyle avait donc passé une main douce dans le dos de la jeune femme, sans trop appuyer son geste pour ne pas trop la perturber. Elle la voyait déjà tenter de se reprendre.

-Puis-je emprunter ta salle de bain ?

La belle rousse lui avait souri, ne souhaitant pas lui offrir le regard de la pitié qu’elle savait être particulièrement désagréable dans ces situations. Qu’elle reste un peu ici, la belle en serait peut-être un peu rassurée aussi finalement. Mais pour le moment, elle avait besoin d’un petit moment de solitude, ce qui se comprenait aussi.

-Oui bien sûr, c’est au fond du couloir.

Soyle lui avait pointé la direction au passage. Elle ne la suivrait pas, lui laissant un peu l’occasion de ne pas être observée. Avec sa tête, il était probable qu’elle aille pleure dans cette salle de bain. Mais ce n’était pas grave, c’était son droit le plus strict et la réaction la plus logique possible. Le petit clic de la porte lui avait confirmé son impression, poussant un très léger soupir en sachant dans quelle détresse devait se trouver la jeune femme. Après un petit moment, Soyle avait osé approcher la porte, sans avoir la volonté de la couper. Juste pour s’assurer que tout allait bien. Entendant quelques sanglots elle s’était éloigné, ne souhaitant pas se faire remarquer de derrière la porte. Amelia avait encore sans doute besoin d’un peu de temps seule. Elle avait donc rangé la collation avant de retourner dans le canapé, reprenant son livre en essayant de détourner son esprit inquiet de ce qui se passait dans la salle de bain. Heureusement, un nouveau clic et Amelia était vite revenue vers elle. Elle tentait même un sourire. Forcé, c’était très visible, mais ce n’était pas important. Pour répondre à l’effort, Soyle aussi avait souri.

-Je suis un peu fatiguée...

Outre que c’était visible, la rouquine trouvait assez positif qu’elle ose l’exprimer. Prenant une attitude enjouée, Soyle s’était levée (aussi rapidement que lui permettait sa condition) pour rejoindre la jeune femme.

-On va t’installer alors. Puisque tu vas rester ce soir je vais te montrer ta chambre.

Sans tarder Soyle avait acté que la jeune femme prendrait ses quartiers chez elle, et elle n’en était pas perturbée plus que cela. Réempruntant le couloir déjà visité par Amelia plus tôt pour l’accompagner jusqu’à une chambre qu’elle lui attribuait, Soyle la guidait jusqu’à cette dernière. Une fois entrée, il fallait enlever le dessus de lit plus décoratif qu’autre chose qui protégeait le lit cependant toujours prêt au cas où. Elle avait un entourage riche et n’était que très rarement contre les visites. Elle avait donc replié cette protection pour la ranger immédiatement dans la grande armoire dans le fond de la pièce.

-Voilà, ça te va?

Après une légère hésitation et avoir laissé quelques instants à la jeune femme pour découvrir la pièce, l’ancienne enseignante avait repris, d’une voix douce et assez maternelle.

-Je te laisse t’installer. Si tu te sent mieux ici et que tu le veux… tu pourras aller récupérer tes affaire et rester un peu plus que cette nuit? Je veux bien t’accompagner si tu veux…

Elle ne savait pas vraiment si elle le souhaitait ni même si cela lui ferait du bien. Mais Soyle n’aimait clairement pas la voir dans cet état et elle était prête à faire de son mieux pour l’aider.
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