ϟ La fiche de recensement

NOM - Stomby PRENOMS – Selena June DATE DE NAISSANCE - 15.01.1951 AGE - 27 ans VILLE D'ORIGINE - Belfast (Irlande du Nord) SANG - Sang-Pur ANCIENNE MAISON A POUDLARD - Serpentard ORIENTATION - Côté du mal

En tant que Business Woman, je me devais d'être ambitieuse et de voir loin. Mais ceci entraînait inévitablement tout un panel de conséquences. Je mènais une vie active, à la tête de l'empire de vente de chaudrons magique, à la suite de mon père. Ce poste me laissais une gérance indépendante, à l'image de ma vie privée, détestant plus que tout dépendre d'une tierce personne.

Sérieuse dans le travail, je multipliais les ressources et les opportunités, afin de mener l'empire toujours plus loin. Mon mentor vous dirait que j'étais une drama queen, appréciant les élans théâtraux, pour ce qui était des sentiments, et être au centre de l'attention. Accompagné d'un léger penchant pour la surenchère sur ma propre vie, ajoutant ça et là, une poignée de fausses informations, troublant les esprits alentour.

Cultiver le mystère avait toujours fait partie de ma personne, et je me plaisais à agir ainsi au quotidien. Couplé à cette liste déjà bien chargée, un caractère quelque peu cynique, et une tendance cassante, je n'en étais pas moins protectrice et aimante, même si je tentais d'occulter à la vue de tous, ces traits inhérents à ma condition de femme, et de mère de substitution, envers mon frère et ma sœur. Je leur témoignais cet "amour" à ma manière, différente de celle du commun des mortels.

Vouant une fascination malsaine pour ces animaux rampants et indépendants, un tatouage en ornait mon poignet gauche, et en faisait le tour. Ces êtres étaient sournois et intelligents, et bien moins futiles et fuyants, qu'ils ne le laissaient paraître. Attendant le bon moment pour agir, ils se tapissaient dans l'ombre. Aimant la joaillerie de luxe et tout ce qui brille, je me parais chaque matin de différents bijoux, constituant ma grande collection, amassée au long de ces dernières années. Une pression sur la poire de mon parfum, au creux de la nuque, et j'étais prête à affronter le monde cruel et égoïste, qui me faisais face.

VOTRE PATRONUS - Un Tigre, pour sa puissance et sa férocité.
VOTRE EPOUVANTARD - Me réveiller un matin, en ayant tout perdu et complètement ruinée.
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – Sans hésiter, le parfum "éclair", car je satisfais ainsi ma gourmandise, désirant garder la ligne, plus que tout.
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Serpentasortia. Je voue à ces êtres rampants une certaine fascination malsaine.
VOTRE POTION PRÉFÉRÉE – Philtre de Confusion, car rien n'est plus délicieux qu'un esprit troublé et confus.
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – La Banque Gringotts, car surveiller de près son argent est primordial.
VOTRE SORCIER CÉLÈBRE PRÉFÉRÉ – Salazar Serpentard bien sûr, il ne pouvait en être autrement.
VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – Un Niffleur, car comme ma personne, il aime la joaillerie de luxe, et tout ce qui brille.
L'ODEUR DE L'AMORTENTIA – La forte et piquante fragrance de mon parfum, dont je me pare chaque matin.

- L'odeur salvatrice et savoureuse du Whisky Pur-Feu qui m'attend le soir, à la suite d'une longue journée.

- Et enfin, une odeur secrète, dont j'ignore totalement l'origine et la signification. Un mélange de plusieurs fragrances, qui hante mon esprit. Des essences de bois, vanille, de la bergamote et un soupçon de transpiration.

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? -  Ne vous en ai-je pas assez dit déjà ? Que voulez-vous savoir de plus ? Sachez que je vous trouve bien curieux. Le mystère est une chose appréciable.

Un matin, face au miroir, avant une longue journée à l’Empire ...

Je songeais tout à coup à ma famille. Des souvenirs me revenaient en mémoire tout à coup, sans que je ne le veuille réellement, et sans que je n’y prête attention. Des images de notre fratrie, lorsque nous étions enfants, ma personne maternant et m’occupant de mon petit-frère et ma petite-sœur, après le départ précipité et sans plus d’informations, ni de lettre explicative, de notre mère, avec un homme d’origine Française. J’avais dû prendre sa place au balai levé, du haut de mes huit ans. Ce qui sans aucun doute, m’avait faite grandir plus vite, que je ne l’aurais voulu. Son départ était à l’image d’un abandon, d’une trahison. Et pour tout cela, je lui en voulais, et ne le lui pardonnerais jamais. Elle avait volé cette part enfantine et insouciante, qui caractérisait les êtres de mon âge.

Mon père étant très occupé avec son Empire de vente de chaudrons magiques, notre entente était cordiale, mais un certain éloignement s’était instauré entre nous deux. Néanmoins, ma position d’aînée me conférait une destinée toute tracée, la reprise de son Empire. Je me considérais alors comme sa digne héritière, et l’épiais discrètement lorsque ce dernier s’enfermait à l’intérieur de son bureau pour travailler, au sein du manoir. Je savais au fond de moi-même, que ceci me reviendrait un jour.

Puis une autre image s’imposait devant mes yeux délicatement maquillés. Mes années au sein de l’école pour Sorciers : Poudlard. J’y avais fait mon entrée à mes onze ans, après en avoir reçu la convocation, par hibou. La noble maison de Salazar Serpentard, avait abrité mon évolution pendant les sept années que comptaient mes études. J’étais très entourée, contrairement à d’autres élèves plus timides. Ce qui ne faisait nullement partie de mon caractère. J’étais fière, comme toute personne semblable à mon sang, et ne faisais guère cas des élèves moldus.

Une brosse faisait virevolter ma chevelure noire de jais, et je confectionnais en un tour de main, un chignon haut, laissant échapper quelques mèches autour. Je me tournais pour admirer mon œuvre, et souriais largement. Puis un regard en coin malicieux remplaçait l’image de Poudlard. Les hommes.

J’en avais bien connus pendant mes années à l’école des Sorciers. Dont un, plus précisément. Avant que mon très cher frère, ne cessant ses pitreries, avait décidé de me le ravir. Ce qui m’avait fait fortement enrager, à cette époque. Aujourd’hui, je n’en avais malheureusement pas les moyens, mon temps étant entièrement voué à mon emploi extrêmement prenant. Un Empire ne se dirigeait pas en claquant des doigts.

En parlant de cela, mon cher père se retirait de plus en plus de sa direction, pour m’en laisser les rênes, et la possibilité de faire mes preuves. Ce qui me réussissait bien, m’étant toujours considérée comme sa digne héritière. J’avais les atouts en main, il ne restait plus qu’à en distribuer les cartes, et en avoir le meilleur jeu. Tous les jours étaient un haut défi, mais cela me faisait vibrer et vivre. Vaincre mes adversaires, troubler leurs esprits, et jouer de mon charme : mes maîtres mots !

Un voile venait rembrunir soudainement cet entrain manifeste, alors que je reportais machinalement mon regard sur mon tatouage de serpent à mon poignet gauche, qui en ornait le mince contour. Je l’observais un instant, le considérais, et y passais mes doigts joliment manucurés.

Les serpents, ma part d’ombre secrète. Je vouais à ces êtres rampants au sol, une certaine fascination malsaine. Identiquement à eux, je savais attendre le bon moment, et fondre sur mes cibles, afin de leur apporter le coup fatal, ou obtenir ce que je désirais. Moins futiles et fuyants qu’ils n’y paraissaient, ils patientaient, tapis dans l’obscurité.  

Les Mangemorts. Je partageais leurs idéologies, ayant été élevée au sein d’une famille de Sang-Pur, méprisant les Moldus, ainsi que les "Sang-de-bourbe". Suivant à la lettre leur doctrine, je m’étais tournée évidemment du côté du mal, m’y reconnaissant diamétralement. J’avais laissé mes parents me seriner leurs principes durant mon enfance, et les avais fait miens. Et il en serait ainsi, pour le restant de mon existence. Il n’y avait pas de retours en arrière possible. Mon choix était fait, et comme pour tout ce qui régissait ma vie, je ne revenais jamais sur mes décisions.

Mon tube de rouge à lèvres rouge bordeaux venait colorer ma bouche, et mon parfum diffusait une légère brise odorante au creux de ma nuque. J’attachais le fermoir de mon ras de cou en or sur cette dernière.

Ma journée pouvait commencer.

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BIENVENUE PARMI NOUS, ET BON RP !

Sujet ACTION :
— Pour une raison ou pour une autre (maladie, accident magique ou autre), vous devez passer un court séjour à Ste-Mangouste. Pourquoi ? Que vous arrive-t-il une fois à l'hôpital ? Décrivez votre aventure au cours d'un RP.

***

A la suite d’un accident de transplanage, me voilà au sein de l’Hôpital pour Sorcier Sainte-Mangouste, alitée. J’avais été victime d’un transplanage hasardeux, alors qu’à l’accoutumée, je maîtrisais cette manœuvre admirablement. Mais ce jour-là, une mauvaise réception m’avait fait briser les talons de mes nouvelles chaussures hors de prix, et une chute sur le sol froid et impersonnel, de mon bureau, entre les murs de l’Empire. J’avais échoué lamentablement contre l’angle de mon bureau, qui heurtait profondément mon dos, y faisant verser le sang. Je poussais un cri grave, synonyme de la douleur qui s’était emparée de ma personne, en cet instant.

A la suite d’une poignée de secondes qui me paraissaient une éternité, je portais instinctivement mes mains sur ma cheville droite, y sentant une douleur atroce et lancinante. J’étais clouée au sol, ensanglantée et j’aurais volontiers passé mes nerfs sur un employé récalcitrant. Mais j’étais belle et bien seule au milieu de ce bureau froid et impersonnel, mes documents répartis autour de moi, et ma baguette au fond de mon sac, à un mètre du lieu de ma chute. En un mot, j’étais foutue. La journée débutait pour le mieux, décidément.

Ce matin devait se dérouler une entrevue primordiale pour la suite de l’Empire, qui avait occupé une bonne partie de ma soirée de la veille, ainsi que la nuit, où je n’avais pas réussi à trouver le sommeil, avant une heure avancée. J’avais vérifié maintes fois les tenants et aboutissants, afin de conclure ce contrat juteux. Puis je m’étais autorisée deux verres de ma boisson favorite, le Whisky Pur Feu, car je sentais poindre un mal de tête sournois. Puis lorsque j’en avais eu terminé avec tout ceci, je rejoignais mon lit en titubant légèrement, et me laissais tomber dans un sommeil sans rêves, qui fut d’une durée trop courte à mon goût.

J’étais dans un état vaporeux quelques heures plus tard, un chaudron bouillait dans ma tête affreusement, et une soif terrible avait rendu ma bouche très sèche. Me relevant du lit, je chancelais, peinant à retrouver mes esprits. La fatigue me tenaillait, mais j’avais une chose à conclure, et mes draps en soie grise, devraient attendre. Je parvenais à rejoindre difficilement et maladroitement la douche, où je fermais les yeux, et laissais l’eau couler sur mon corps.

Je m’habillais à la hâte, et fourrais mes documents dans la pochette prévue à cet effet, et saisissais ma baguette, afin de transplaner et rejoindre mon bureau. Je respirais longuement, sentant de violents relents acides remonter le long de ma gorge. Et cela continuait, alors que je levais les yeux au ciel en signe d’énervement. Puis l’espace d’un instant tout devenait noir et sombre, occultant à mon regard ma destination. J’atterrissais par chance à l’intérieur de mon bureau, mais la réception était à l’image de mon état de ce matin, hasardeuse et maladroite. Vraiment très maladroite.

Tournant la tête de côté, une mare de sang commençait à se former, ce dernier suintant de ma blessure dorsale. Je déglutissais malgré moi, je n’avais pas envie de finir ici, j’étais trop jeune, et il y avait encore tant de choses à faire. Mon cœur s’était emballé dangereusement, et rapidement j’avais de la peine à respirer. Je m’entendais appeler au secours bruyamment, et essayais en vain de déplacer mon corps endolori et meurtri, afin de mettre la main sur ma baguette. Je fus prise soudainement de soubresauts, et rendais sur le sol, le peu que contenait mon estomac. Un sale goût acide enflammait ma gorge.

Tout se mettait à tourner en un instant, alors que je perdais connaissance et conscience, apercevant dans un brouillard lointain, le visage affolé de ma secrétaire principale, entrant à toute vitesse dans la pièce. Je lui tendais la main, et prononçais son nom dans un souffle, avant de plonger dans le néant.

Lorsque je rouvrais enfin les yeux, je ne reconnaissais pas le lieu où je me trouvais. Ne me souvenant nullement des évènements précédents. Je portais mes yeux partout, et tentais d’y trouver un détail familier. Mais j’étais perdue, et je détestais ce sentiment, car le contrôle faisait partie intégrante de ma personnalité. Je soufflais dans ma barbe, prononçant des borborygmes, car à cette heure- ci, j’aurais dû être dans mon bureau, concluant ce juteux contrat, qui allait assurer à l’Empire, un avenir plus serein.

Un regard plus précis autour de moi, m’informait que je me trouvais au sein de l’Hôpital pour Sorciers Sainte-Mangouste. Comment cela avait été possible, je l’ignorais, ayant perdu conscience. Un verre d’eau fraîche trônait sur le meuble jouxtant le lit, le buvais d’une traite, et mes ongles parfaitement manucurés le tambourinait exagérément. Soufflant de rage, je sursautais lorsque qu’un homme qui devait être Médicomage, venait rajouter son grain de poudre de cheminette, dans mon agacement déjà manifeste.

- Bonjour, je suis le responsable de cette unité, et je suis Médicomage. Je suis heureux de voir que vous êtes revenue parmi nous. Comment vous sentez-vous ? Avait-il demandé d’une voix douce et calme, le regard posé sur les pansements qui recouvraient mes blessures.

J’étais en colère, et peinais à garder mon calme. J’avais laissé partir une très bonne occasion, à cause d’une foutue chute de rien du tout. J’avais négocié pendant des mois, et cette opportunité ne se renouvellerait pas deux fois, je le savais. Et cela me faisait enrager à présent. Je sentais mes nerfs me lâcher brutalement, les uns après les autres, ce qui n’était pas bon signe.

Je formulais à mon tour ma réponse, tout en lui jetant un regard des plus noirs.

- Mais enfin, je vais très bien, à quoi ça rime ? Je devrais être à mon bureau en ce moment. Je dois partir, j’ai du travail. Vous ne pouvez pas me retenir ici contre mon gré. Poussez-vous de là enfin, vous êtes sur mon passage. Je me redressais sur le bord du lit, rejetant mes cheveux en arrière, et sautant sur mes pieds, je sortais de la chambre en boitant, sans un regard pour l’homme qui se trouvait derrière moi, la tête haute, avec toute la fierté mal placée, qui caractérisait mes semblables.