Ouaip. Je pense que ma mère devrait aller appliquer pour un poste d’elfe de maison à Poudlard : la maison sent le délice. Et elle n’arrête pas, les fourneaux sont à pleine capacité et les poêlons volent dans tous les sens. On reçoit mon frère et son gamin, les Dearborns et les Bones, disons les enfants Bones – horrible, vraiment. En tout cas, ils auront au moins un buffet digne de ce nom le 24 au soir, dans trois jours. Sans avertissement hein. J’ai passé à une épaisseur de grimoire de me faire assommer par un chaudron. Tout juste avant de recevoir un coup de cuillère de bois sur le crâne asséné avec puissance par la matriarche, qui m’a pris en plein délit, les doigts dans le glaçage au chocolat. « Aïe » je proteste « c’est de la violence » j’ose continuer en rigolant avant de m’enfuir vers la sortie sous ses réprimandes aux sonorités « Reginald Diggory, tu n’es pas un enfant martyr, blablabla, chocolat ». Le temps des fêtes me monte à la tête, ça fait du bien de rigoler un peu à la maison. Je pense que le fait que mes notes de ce semestre ne soient pas aussi trolliques qu’à l’habitude aide grandement mes parents à prendre leur pouls. Moi aussi, d’ailleurs. Je dirais pas que je suis devenu un génie, loin de là, mais c’est un peu moins catastrophique pour le moment. On en profite quand ça passe. J’enfile mon manteau une fois sur le porche – ouais on habite dans un cartier moldu, alors pas le choix de mettre leur truc épais et luisant, puis le miens est jaune canari, ça me donne un look cool, je trouve - et je lèche rapido une dernière fois le bout de mes doigts sucrés alors que mon regard tombe sur ma chère voisine. Me voilà à sourire coquinement – non, c’est pas ce que vous pensez, franchement, c’est Grace. J’attrape une bonne pièce de neige que je m’affère à rouler en boule et biiiiiiiiiiiiiiimmmmmmmmm, de toute la force de ces biceps qui se développent bien – j’suis peut-être une couille au Quidditch, mais ça paye – je lance la balle qui s’écrase directement sur le bonnet de ma voisine. « ETTT BIMMM » j’hurle en sautant de victoire, « REGINALD A FRAPPÉ MESDAMES ET MESSIEURS, 15 POINTS POUR POUFFF…..pouff! » sauvé de justesse. Je m’améliore.
Je sautille comme un gamin et traverse la rue sans même regarder – j’vous jure on aurait dû m’envoyer à Gryffondor – je suis content de la revoir, elle est chill pour une fille. Bon, y’a probablement un peu d’hyperactivité du temps des fêtes qui se mêle à tout ça. J’ai envie de bouger, cette neige me fait rêver, puis il fait même pas froid, presque pas froid. Pourquoi pas? J’ose attraper une autre motte de neige et :
PAIR : lui mettre directement en plein visage en prenant bien soin d’en glisser sous le collet de son manteau (ce qui est particulièrement déplaisant, c’est moi qui vous l’dit, car ça vous gèle directement la peau). Elle est sans défense et je ris à plein bouche. « Joyeuses fêtes voisine! » De belles retrouvailles.
IMPAIR : je tente de lui mettre directement en plein visage, mais aussi maladroite soit-elle, ses réflexes sont aiguisés et ……………………..