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| [FB] Poings de suspension w/Razvan | |
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Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: [FB] Poings de suspension w/Razvan Ven 25 Juin 2021 - 23:04 | |
| Avril 1979. L’endroit était toujours le même. Toujours ces lumières basses et vacillantes, cette odeur crasse de sueur mêlée à celle du sang. Toujours ces rugissements de lâches qui encourageaient les braves, ou les désespérés, au choix. Toujours les mêmes visages, la même ferveur sourde qui grondait sous la ville endormie. Toujours les mêmes erreurs, répétées encore et encore, entre les paris inlassablement perdus qui endettaient ou menaient à une bagarre en dehors du ring, les verres de trop qui créaient le chaos, le coup final qui mettait au sol. Il y avait des choses immuables, et tant que le Ministère fermerait les yeux sur les bassesses de cet endroit, jamais il ne changerait. Défouloir des colères superflues, antre de la douleur qui faisait se sentir vivant en frôlant la mort ou presque, théâtre des âmes qui avaient soif d’un spectacle auquel ils ne voulaient pas se prêter. Des pains et du jeu, toujours la même rengaine, depuis des millénaires. Les poings avaient remplaçé les glaives, les combattants n’avaient plus aucun honneur pour lequel se battre, libres qu’ils se pensaient. Mais c’était toujours la même histoire qui se répétait, encore et encore. À jamais, sûrement. Et si certaines choses ne changeraient jamais, on ne pouvait en dire autant des gens. Appuyée contre un mur dégoulinant d’une humidité poisse, une silhouette attendait, s’extrayant des regards et de la foule environnante. Le regard bas, Athos ne prêtait même pas attention à ce qui se passait, le match, les gens qui gueulaient, les échanges de gallions sous le manteau. Lui si observateur d’ordinaire, capable de rafler des mises qui avaient fait de lui une demie-légende en ces lieux de perdition, n’était accaparé que par sa propre douleur qui ne partait pas. La conversation de la veille tournait en boucle dans sa tête, comme une mélodie qu’un sortilège de torture lui imposerait encore, et encore, et encore. C’était fini. Terminé. Tout ce pour quoi il s’était battu ces derniers temps, comme un fou, à en perdre la raison justement… envolé. Les gens changeaient, oui, et Athos le premier avait cru, sur ce coup là, pouvoir devenir meilleur. Pouvoir prendre soin d’une famille. Putain de connerie. Il avait failli à son propre mantra, ses beaux idéaux sur la solitude qui protégeait de tout, de toutes les peines, des abandons soudains et dévastateurs. Mais cette fois-ci, qui avait abandonné qui ? Les poings serrés contre le mur, les nerfs à vif, Athos voyait le monde évoluer dans cette cave sans le regarder. Percevait l’agitation qui faisait écho à celle qui le traversait à cet instant. Et dans une impulsion, quitta les ténèbres où il s’était lové pour retourner dans le vrai monde, jusqu’au comptoir. Miracle sił en était, personne pour venir le faire chier sur sa route, personne pour lui grapiller un service ou lui délivrer une provocation. Peut-être parce que la noirceur de son regard n’invitait pas à la conversation. « Je vais prendre ça. » balança-t-il d’un ton morne à Tom, le barman, qui s’apprêtait à ranger une bouteille à moitié vidée de Pur-Feu. Pas trop dans les habitudes de son client d’agir ainsi, mais les trois gallions rutilants furent suffisants pour qu’il ne pose pas de questions. Sans même se retourner pour découvrir l’issue du match alors que la foule hurlait, comme en délire, Athos s’enfila une rasade qui entreprit de vider un peu plus la bouteille, avant de la claquer contre le comptoir avec plus de force que prévu. Depuis combien de temps n’avait-il pas dormi exactement ? Pas suffisamment pour ses sens soient engourdis, et d’un geste précis, le sorcier attrapa le bras frêle du Gobelin qui avait à peine eu le temps de poser ses minuscules miches sur un tabouret. « Inscris-moi. » gronda-t-il d’une voix d’outre-tombe. « Quoi ? » couina la créature, ses yeux déjà immenses plus écarquillés que jamais. Tom en fit même tomber un verre tant c’était la requête la plus folle qu’il ait entendue. « T’es cinglé ? Tu vas t’faire dérouiller, Greyson. » Le regard qu’il lança au bienveillant bonhomme acheva peut-être de lui glacer le sang. « Inscris. Moi. » continua-t-il du même ton implacable avant de s’enfoncer dans la pénombre de l’arrière-salle, sa bouteille toujours vissée entre les doigts. Les vestiaires étaient encore plus dégueulasses qu’il n’aurait pu imaginer. Jamais, dans son état normal, n’aurait-il ne serait-ce que franchi la porte du lieu de peur de chopper une maladie, ou de tâcher ses précieux vêtements. Mais là, rien à foutre. Après avoir bu une autre gorgée, plus pour faire taire ses pensées imbéciles que pour se donner du courage, Athos ôta son sweat-shirt à capuche qu’il balança sur le banc plus que suspect, laissant apparaître sous la manche de son t-shirt son tatouage qu’il n’avait plus aucune raison de masquer. Nouvelle rasade, et le bout de tissu blanc dévoila finalement son corps sec, trop mince peut-être. Son dernier vrai repas remontait à une éternité. C’était dire si tout ça était bien la plus piteuse des idées. Mais rien à foutre, vraiment. Lui qui répugnait qu’on abîme son si beau visage n’attendait que de recevoir le premier coup. Peut-être que ça ferait taire les pensées lancinantes. |
| | | Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Ven 25 Juin 2021 - 23:38 | |
| Avoir une vie un peu plus rangée, légèrement plus stable, avec des habitudes plus ancrées, n'avait certainement pas conduit Razvan à ranger les bandages qui enroulaient ses mains pour les matchs de boxe clandestins. Certains y allaient pour gagner leur pain, combler leurs fins de mois. D'autres pour picoler. Et puis, il y avait les gens comme Razvan qui venaient par simple plaisir et besoin de se faire casser la gueule. Le plaisir de se défouler, de faire du sport, de transpirer et de se vider l'esprit. Le besoin de se faire boxer, de ressentir la douleur pour se sentir plus vivant, plus légitime aussi. La culpabilité du roumain était phénoménale, insupportable et fourbe et souffrir comme ça, manquer de frôler le K.O sévère sur un ring miteux d'une cave grasse et sale lui permettait de vivre mieux, un peu. Après tout, ne pourrait-il pas y rester aussi ? Est-ce qu'il ne lançait pas un pile ou face à chaque fois qu'il se pointait ? Il y avait des gens qui pariaient sur la mort des boxeurs. Et si, un jour, c'était lui qui y restait ?
Ce genre de pensées ne l'empêchaient pas d'y aller, au contraire. Lui qui tuait des gens méritait de prendre le même risque pour sa propre vie. C'était dans l'ordre naturel des choses, c'était normal, c'était même pire, c'était la moindre des choses. Certains hommes auraient profité de leur nouvelle vie, celle avec une nouvelle compagne, une nouvelle maison, un nouveau-départ pour fermer définitivement la porte de ce chapitre si sombre de leur existence pourrie. C'aurait été non seulement légitime mais aussi raisonnable. Razvan n'avait-il pas prouvé qu'il n'était pas raisonnable ? En passant la porte de la cave ce soir-là, il n'avait d'ailleurs prévenu personne. Il ne disait jamais vraiment à Neo qu'il s'absentait pour se faire tabasser, parce qu'à quoi bon l'inquiéter ? Elle devait sans doute se figurer un endroit tout à fait fréquentable et mieux valait donc entretenir le voile sur ce qu'il faisait vraiment. Il y avait du monde, comme souvent, car les pires raclures de Londres venaient toujours ici en quête d'action, de drame, de sang et surtout, d'argent. Après tout, c'était là un commerce juteux mis en place par les gobelins qui tenaient l'entreprise d'une main de fer, au nez et à la barbe du Ministère. Le Ministère, tiens, encore une institution qui n'en avait rien à faire que des sorciers risquent leur vie pour quelques deniers supplémentaires. Razvan fila aux vestiaires sans faire attention à ce qui se passait sur le ring, ni aux gens qu'il évitait, un pouce glissé sous la lanière de son sac de sport pendu à son épaule. La tête rentrée dans ses épaules, le regard posé sur les endroits où il posait ses pieds, le roumain passa la porte des vestiaires donc, et la ferma derrière lui. Il venait toujours un peu en avance pour avoir la paix, se changer tranquille, sans qu'un molosse ne lui fasse la conversation. Rares étaient les soirées où il y avait quelqu'un - et le médicomage avait fini par comprendre que lorsque ça ne se déroulait pas comme il le souhaitait, la soirée se passait souvent mal. Aussi l'expression de son visage se décomposa-t-elle à la vue de quelqu'un, quelqu'un qu'il reconnut, qui plus est. Figé sur place comme s'il était face au mage noir qu'il servait clandestinement, Razvan plissa un peu les yeux sans détacher son regard d'Athos. « Les parieurs crèchent aux vestiaires maintenant ? » demanda-t-il d'une voix douce, avant de se diriger vers le banc d'en face. Si sa voix était douce et avenante, le roumain ne perdait pas de vue qu'il n'était pas dans les habitudes du britannique de squatter les vestiaires, qui plus est avec son pull abandonné sur le banc. Il avait tout l'air d'être quelqu'un prêt à monter sur un ring. Pourtant, toute la sainte logique du roumain s'opposait à cela. Un homme comme Athos ne se battait pas. Un homme comme Athos analysait, pariait. Il ne distribuait pas les coups. Pour autant, une petite voix s'élevait à l'orée de son subconscient. Elle lui soufflait de se souvenir de la dernière fois qu'il l'avait vu. Etait-ce finalement si étonnant qu'il soit d'humeur à se faire casser la gueule...?
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| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 0:25 | |
| De sa vie, jamais Athos ne s’était battu. Du moins, jamais avec des poings. Pour le reste, il se donnait l’impression d’avoir lutté toute sa vie contre une force acharnée qui crevait visiblement d’envie de le voir abandonner. Mais jamais. Il avait survécu à sa triste enfance solitaire, aux abus psychologiques de son père, aux trahisons multiples. Chaque fois qu’il était tombé, il s’était relevé de plus belle, métaphoriquement parlant du moins. Car les coups, les vrais, il les avait toujours esquivés avec une dextérité certaine, à deux ou trois exceptions près. Son corps était intact ou presque, à défaut de la cicatrice en étoile sur sa main et de ce ridicule tatouage. Il y avait aussi encore quelques marques du mois de février, qui tardaient à s’estomper car Razvan avait exercé son art sous le prisme de ses exigences masochistes et surtout, surtout, les plaies avaient été bien profondes - la faute à son cinéma, son excès de colère, son poing serré. Mais ce soir, combien de plaies, combien d’ecchymoses pour venir salir ce corps immaculé, cette peau blanche qui ne voyait jamais le soleil ou presque ? Combien de fractures pour lui faire oublier qu’un coeur, ça n’était pas un os, et que donc ça ne pouvait pas se briser ?
Athos avait vu assez de matchs de boxe pour savoir que garder ses mains nues risquait de causer sa perte. Cognant du pied dans une porte de casier mal fermée, il entreprit de fouiner parmi des affaires poussiéreuses et trouva finalement des bandages. Un froid terrible s’imprégnait de lui, malgré la chaleur étouffante des lieux, et le bruit du fer rouillé quand il reclaqua la porte lui provoqua un frisson tout le long de son dos découvert. Pied sur le banc, il s’efforça toutefois de ne pas laisser la trouille ou quoi que ça soit d’autre l’envahir et entreprit de bander ses mains, avec une maladresse certaine. Ses doigts tremblaient un peu, raison inconnue a priori, mais l’alcool ne devait sûrement pas aider. Mais penser à ça, panser ça, c’était ne pas penser au reste. Se complaire dans le silence alors que les clameurs lui parvenaient au loin, et foncer dans le tas quand on l’appellerait. Avec un peu de bol, ça serait un adversaire qu’il ne connaîtrait pas. Pas de risque de s’imaginer déjà quel os craquerait le premier, le plaisir de la découverte en somme. Mais c’était sans compter sur le hasard de la vie et ses petits coups en douce.
Un accent slave l’arrêta dans son geste alors qu’il bandait sa deuxième main, au point même qu’il lâcha le tissu qui se déroula au sol. « Merde. » grogna-t-il en se penchant, sans un regard pour son acolyte. Merde, en effet. Fallait-il que Vacaresco ait décidé de venir boxer ce soir précisément… Reprenant sa tâche, Athos leva finalement ses yeux noircis par sa détermination vers le visage plutôt amical qui risquait fort d’être un obstacle ce soir. Connaissant l’animal, Athos ne doutait pas qu’il risquait d’essayer de le dissuader de se faire rosser. Foutrement ironique d’ailleurs. « Les parieurs gardent aussi leur t-shirt, à moins qu’ils se soient vraiment fait plumer. » lâcha-t-il avec gravité. « J’ai pas poussé le vice à parier contre moi. Trop facile, d’ailleurs, la côte est à chier, ça j’peux le parier. » Il eut un rire un peu sordide, avant de terminer laborieusement son bandage. « Essaye juste de pas te faire dérouiller. J’aurais besoin de tes services pour le rafistolage. » Si d’aventure il était encore conscient, du moins.
Mais c’était sans compter sur le hasard, toujours, et sur une soirée suffisamment calme pour qu’il y ait bien peu de combattants disponibles. L’un des Gobelins vint passer sa sale tête par la porte, et eut presque un air gêné en posant ses grands yeux globuleux sur Greyson et son corps qui n’avait absolument rien pour encaisser les coups à venir. « C’est à vous. Deux minutes. » cracha-t-il du ton mal assuré de celui qui s’apprête à assister à un massacre. C’était que certains avaient de la sympathie pour Greyson dans ces lieux. Athos, pas tellement, sauf peut-être pour celui qui s’apprêtait à devenir son adversaire. « Soit. » laissa-t-il échapper, et sans même chauffer le moindre de ses muscles, il rejoignit le ring où l’attendait une foule déchaînée. Ses détracteurs au premier rang prêts à le voir se faire massacrer, comme ils le lui hurlaient avec ferveur en lui postillonnant dessus. Il entendait, ne comprenait pas un foutu mot d’ailleurs, alors que les yeux clos, poings serrés, face à la porte, Athos attendait. Le coup de gong, puis, le premier coup. Ou bien, le coup de grâce ? |
| | | Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 1:44 | |
| Si Razvan devait rechigner à chaque fois qu'il reconnaissait un visage, il ne boxerait sans doute plus trop. Car à venir deux fois par semaines, le roumain avait fini par connaître la plèbe. Que ce fut celle qui pariait morbidement sur eux, ou que ce fut celle qui s'employait à se battre. Généralement, il se contentait de tracer son chemin, filer aux vestiaires, en sortir pour se battre et y retourner fissa une fois le match terminé. Il préférait ne pas s'attarder, car qui sait sur qui il pourrait tomber ? Il n'était pas assez naïf pour croire que ces gens étaient des enfants de coeur. D'ailleurs, on lui avait volé ses affaires lors de cette soirée de janvier où il avait bien cru, pendant de longues secondes, qu'il allait malheureusement y rester. La boxe était un sport sain s'il était pratiqué dans des conditions correctes. Lui n'avait toujours connu que ces caves désaffectées, avant lorsqu'il était encore en Roumanie et ici, en Angleterre. Il aurait pu se chercher un endroit avec davantage de sécurité, mais que voulez-vous, l'on ne se refait pas. Faire du sport pour faire du sport ne l'intéressait pas, sinon il se paierait le luxe d'un jogging chaque matin.
Il était à sa place dans cet endroit malsain où s'échangeaient gallions contre paris fallacieux. Mais Athos...? Oh, il était bien dans la foule, pas dans un vestiaire, à se mettre des bandages sur les mains. Grossièrement qui plus est. Razvan lui aurait bien proposé de les lui mettre correctement, mais il eut la vague impression que ça aurait vexé la bête. Alors, il s'était contenté d'une phrase, amicale et douce, comme pour le mettre en confiance. Comme s'ils ne se connaissaient pas. En réalité ils se connaissaient bien, mais pas dans ce contexte, pas dans les vestiaires crades qui servaient aux mecs devant se faire casser la gueule. « As-tu déjà boxé ? » demanda Razvan avec calme. Confronter directement le britannique à sa propre bêtise serait stupide. Borné comme il était, il ne risquait pas de l'écouter. Le médicomage retira sa veste qu'il accrocha derrière lui, retira son pull qu'il posa sans plier. Sa peau mate était assurément plus marquée que celle du jeune homme devant lui. Il avait vécu différemment, pas forcément des choses plus difficiles, mais des choses différentes. Une vie différente. Une scolarité différente aussi. Certaines marques plus claires qu'il avait sur le corps étaient un héritage direct de l'école de magie slave. Mais il faudrait bien qu'il soit ivre ou torturé pour l'admettre. « Ne t'en fais pas pour moi » fit-il en haussant les épaules, « j'ai vu pire ». Sans même savoir qui il allait affronter, c'était presque un excès de confiance. Le roumain entreprit de se bander les mains dans le silence. Silence brusquement interrompu par l'arrivée d'un gobelin. Razvan eut un moment d'arrêt avant de blanchir légèrement. Athos ne semblait pas faire grand cas de la nouvelle. Soit ? Soit ?! « Athos... » - mais il était déjà sorti. Le roumain resta quelques instants là, à regarder la place maintenant inoccupée face à lui, avant de se lever, claquer son index sur l'interrupteur pour éteindre la lumière.
Celle qu'il retrouva dehors était tamisée, elle ne laissait rien entendre de bon. Comme lorsqu'il était arrivé, le roumain ne calcula pas les gens autour de lui. Le match était plié d'avance, tout le monde le savait, pour la simple et bonne raison que l'un avait de l'expérience là où l'autre était un rookie. Mais au moins fallait-il reconnaître au plus jeune la volonté sévère de se faire dérouiller, là où d'un coup, Razvan était beaucoup plus tempéré. Le médicomage laissa couler un regard interdit vers le britannique. Ils ne pouvaient pas reculer, ni l'un ni l'autre, sous peine de finir le nez dans une flaque de boue, mystérieusement noyés dans un centimètre de profondeur. La cloche acheva de réveiller le pauvre homme qui n'était pas venu pour en dérouiller un qui ne savait même pas bander ses mains correctement. Rien n'allait, que ce fut dans sa posture, sa manière de bouger. Le premier coup parti simplement sans qu'il ne daigne enchaîner directement. Donner le la pour calmer la foule ? Tu parles, ils avaient presque de la bave qui dégoulinait aux coins de la bouche.
Boxe : 3/6 + 1 pour l'expérience
1.2.4.6 | Le crochet est correctement envoyé dans la mâchoire d'Athos. Un coup sec, net, de quoi réveiller un drogué.
3.5 | Son adversaire évite habilement le coup, bien joué Athos.
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Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 26 Juin 2021 - 1:45, édité 2 fois |
| | | Le dé
| HIBOUX POSTÉS : 6929 | SANG : Hasardeuse
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 1:44 | |
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'Le dé ' : 6 |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 2:30 | |
| La plupart du temps, Athos se sentait tout de même supérieur au commun des mortels. Ses excès de confiance étaient toutefois couplés à une belle dose de prudence et d’intelligence qui assurait son instinct de survie dans un milieu qui n’appréciait pas tellement la vantardise, à moins que ça ne se règle à coups de poing. Et justement, ne pas se retrouver confronté à cette situation faisait bel et bien partie de cet instinct de survie dont il manquait ce soir assez cruellement. Car il était évident que jamais les mains propres - au sens figuré du moins - d’Athos Greyson n’avaient cogné un homme, même si parfois ça n’avait pas été l’envie qui lui manquait. C’était de ce fait plutôt étonnant, et bien peu perspicace de la part de Razvan de poser la question. Nouveau ricanement alors qu’il secouait la tête négligemment. Ok, c’était peut-être lui l’enquêteur des deux, mais un brin de jugeote lui aurait quand même donné la réponse tout seul. Ou peut-être était-ce rhétorique, il n’en savait rien. Et toi, as-tu déjà parlé anglais sans ton accent dégueulasse ? faillit-il lui répondre pour prouver l’absurdité de la situation mais fort heureusement, les mots ne franchirent pas la barrière de ses lèvres qui ne formaient plus son inquiétant rictus. Parlant d’inquiétude, il n’en avait pas vraiment concernant le roumain. Pas pour rien qu’il misait toujours sur lui quand il boxait, sauf une fois en début d’année où il avait senti ses failles - et il avait bien fait. Comme quoi à l’époque, il avait encore un peu de flair.
Et il avait encore moins de raisons de s’inquiéter maintenant qu’il savait bel et bien que le roumain serait totalement frais et dispo pour recoller les morceaux qu’il aurait lui-même amoché - ah, quelle belle ironie. Pas une seule seconde Athos ne ressentit une once de peur à l’idée d’affronter le furieux slave qui avait un crochet à faire voler quelques molaires. Pas une seconde, non. Avoir peur, pourquoi faire ? Après tout, n’était-ce pas ce qu’il était venu chercher ? Il n’entendit même pas sa voix l’appeler, et même si ça avait été le cas, qu’est-ce que ça aurait changé ? Que ça soit Razvan, ou ce molosse écossais en face, voire le géant des docks en face de lui, rien à foutre. Il voulait avoir mal, poing final. Les deux minutes s’écoulèrent étrangement, alors qu’Athos se focalisait sur lui-même en parvenant à ignorer le tumulte, dans un calme tout à fait désarmant quand on savait ce qui l’attendait. Il sentit une main l’agripper, s’en dégagea avec force sans pour autant rouvrir les yeux. Jusqu’à la cloche.
Ses prunelles brunes assombries par la montée d’adrénaline eurent à peine le temps d’observer le visage de Razvan. Ses poings étaient tout juste en position que déjà, il se prenait une droite mémorable qui lui éclata la mâchoire. La douleur sourde lui vrilla le menton, l’os dessous, remonta même jusqu’aux tympans alors qu’il n’entendait plus qu’un sifflement étrange qui couvrait tout, et le brouhaha derrière. Des coups, il en avait pris quelques-uns par accident, mais jamais des comme ça. Jamais. Assommé par le mouvement, il s’était recroquevillé et tandis qu’un goût de fer désagréable s’invitait entre ses dents encore intactes - sa langue vérifia, machinalement - il cracha un filet de sang sans classe aucune, avant de se redresser pour délivrer machinalement un coup dans un des flancs nus de Razvan. Pourquoi répliquer ? Quel intérêt ? Il n’avait pas prévu ça. Il voulait avoir mal, pas faire mal. Mais l’instinct animal, le shoot d’adrénaline, qu’importait, quelque chose le poussa à répliquer car sans doute n’était-il finalement pas si masochiste que ça. Il n’avait aucune chance, et alors ?
Boxe : 1/6 + 1 pour le shoot d’adrénaline (soyons fous)
1-2 - Razvan, de par son expérience, esquiva le coup avec agilité, évidemment. Se redressant quand même pour éviter de se faire laminer comme un chien, Athos lui décocha un regard qui en disait long sur ses intentions. « Cogne plus fort. » grinca-t-il, réveillant ainsi sa récente douleur qui l’électrisa.
3-4 - Était-ce la chance du débutant ? Athos parvint à cogner, un peu fort mais pas au point de casser quoi que ce soit, les côtes de Razvan. Surpris par son propre geste, son élan de fierté endormi se redressa et il bondit en arrière comme un fléreur sauvage, en garde ou presque - car sa posture était un mime de ce qu'il avait observé, mais manquait clairement de pratique.
5-6 - Athos réussit à frapper - peut-être même que Razvan l’avait laissé faire, allez savoir… - mais d’un coup si mou que la barrière d’abdos du slave lui tint tête. Ridicule, putain. Récupérant sa main, mais pas sa dignité, Athos se redressa et, d’un geste provocant, tendit l’autre joue alors qu’il se mettait en garde - du moins, il essayait.
Dernière édition par Athos Greyson le Sam 26 Juin 2021 - 2:30, édité 1 fois |
| | | Le dé
| HIBOUX POSTÉS : 6929 | SANG : Hasardeuse
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 2:30 | |
| Le membre 'Athos Greyson' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Le dé ' : 6 |
| | | Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 12:19 | |
| On reconnaissait vite ceux qui n'avaient pas l'habitude de se battre à la façon dont ils se tenaient, la lueur dans leurs regards. L'échange dans les vestiaires avait été suffisamment bref pour que Razvan sache qu'il allait avoir du travail après, sans se rendre compte qu'en fait, il allait se donner du travail à lui même. Mais une fois sur le ring, les interrogations s'évanouirent. Pas que le roumain n'aura pas de remords, mais ils étaient ici pour se battre, raisonner un garçon qui ne voulait pas l'être était stupide et contre-productif. Et puis, ne priveraient-ils pas leur public ? Bien entendu, ce n'était pas la perspective de donner aux parieurs ce qu'ils voulaient qui le fit donner le premier coup, mais plutôt la volonté d'en finir vite pour limiter la casse. Athos désirait se battre sans savoir se battre et il risquait fort de regretter sa petite idée lumineuse du soir. Il lui rendit malgré tout le coup que Razvan lui envoya. Mollement, piteusement même, mais il ne jugeait pas. A dire vrai, le roumain ne sentit pas grand chose, il avait connu pire qu'une petite caresse sur un ring de boxe. Franchement, s'il voulait juste se faire botter le cul, il aurait pu le lui demander en privé au lieu de demander une humiliation publique. La provocation du jeune homme sur sa joue ne le fit pas plus réagir que cela et après un regard supplémentaire qui sous-entendait qu'il valait peut-être mieux qu'il jette l'éponge tout de suite, le roumain leva les poings.
3/6 + 1 d'expérience
2.3.4.6 | Le coup de poing le heurte en plein visage directement à la perpendiculaire de son nez. Une giclée de sang éclabousse le sol tandis que la plèbe lève les bras avec ravissement.
1.5 | Le coup est vif mais malgré son étourdissement, Athos l'évite.
Contrairement à ce que le roumain aurait pu attendre, la foule avait l'air tout à fait ravie de ce qu'elle voyait là. Sans doute s'était-elle figurée que le match ne durerait pas trois tours, pourtant, le rookie s'était payé le luxe de lui donner au moins un coup - que Razvan dans sa grande mansuétude n'avait même pas cherché à bloquer. Les gens les invectivaient parce qu'ils en voulaient plus, assoiffés de violence comme ils étaient toujours assoiffés d'argent.
Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 26 Juin 2021 - 12:19, édité 1 fois |
| | | Le dé
| HIBOUX POSTÉS : 6929 | SANG : Hasardeuse
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 12:19 | |
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'Le dé ' : 4 |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 17:39 | |
| La fierté d’Athos aurait du en prendre un sacré coup. Mais le problème, c’était que déjà, ces derniers temps, il n’en avait pas beaucoup et qu’en plus, l’uppercut de Razvan avait anesthésié toutes les autres petites douleurs ridicules qu’il aurait pu ressentir, y compris au niveau de son ego. Comment, par Merlin, l’impact d’un poing pouvait-il ainsi se répercuter dans tout son visage ? Peut-être parce que, comme un shaker, Razvan avait secoué tout son mélange d’alcool, de fatigue, d’épuisement mental et avait accéléré le processus au point que la tête lui tournait salement. Il peinait à retrouver ses esprits après seulement un coup, un coup ! Ça n’était pas assez. Ca ne suffisait pas, et la douleur avait beau le clouer sur place ou presque, il en voulait encore. Parce qu’il y avait encore et toujours ses pensées parasites qui venaient, des flashs du visage de Magda qui ne s’estompait pas encore. Elle l’aurait haï si elle avait su ce qu’il faisait, là. Mais après tout, ça n’avait plus la moindre putain d’importance.
Plus de douleur, donc, avait réclamé Athos. Et il l’obtint sur fond de craquement sinistre de son nez qui rencontra les phalanges aguerries du roumain. Cette fois-ci, son corps presque autant que sa volonté lâcha et il se retrouva un genou au sol, le dos courbé qui dévoilait le début de sa maigreur, le nez dégoulinant de sang sur le sol déjà imprégné de celui d’un autre. Le monde tournait autour de lui, trop de bruit, trop de mouvements. Soudain, l’envie de juste s’allonger, là, abréger la souffrance qui de toute manière venait de le mettre K.O ou presque. Mais c’était sans compter sur l’imbécilité humaine, et alors qu’il s’apprêtait - déjà - à jeter l’éponge, Athos sentit couler le long de son dos tout le mépris humide d’un spectateur. Qu’on le fracasse à mort ou presque était une chose, une chose à laquelle il avait consenti. Mais qu’on lui crache dessus, c’était autre chose. Se redressant comme une bête sauvage, Athos tourna le dos à son adversaire, ignorant le risque d’un coup dans le dos - c’était Razvan, ça irait - et trouva vite l’irrespectueux qui souriait de toutes ses dents. Sa colère était telle qu’il fonça sur lui en grimaçant, malgré la douleur, et lui colla un coup de boule vigoureux que l’autre n’avait pas anticipé. Le choc réveilla sa douleur, mais cassa peut-être aussi le nez d’en face et ça, c’était déjà une putain de victoire. Le public eut un soubresaut, comme estomaqué que Greyson en ait suffisamment dans le pantalon pour cogner quelqu’un, même quelqu’un qui n’était pas sur le ring, et il y eut un vacarme tel qu’Athos faillit en perdre l’équilibre. Sans compter que dans la bataille, il s’était éclaté l’arcade sourcilière, et qu’il peinait à voir à travers le rideau de sang qui coulait sur sa paupière.
Retour donc au match, au vrai. Athos était à bout de force, entre les deux coups reçus et celui qu’il venait de porter. D’un geste vif, il essuya le liquide rougeâtre sous son nez, qui lui rappela sa fracture au passage, et hésita. Frapper Razvan, pourquoi faire ? Mais ragaillardi par son propre geste, il tenta un crochet au menton - belle audace.
Boxe : 1/6 + 1 pour l’excès de confiance (c’est vraiment pour pas lui mettre 1)
1-3 - Miracle s’ił en était, Athos décocha une belle gauche à Razvan, qui lui en engourdit la main. Au fond, il était presque désolé, mais ça n’était pas le moment de faire des excuses. Le public rugissait comme une meute de fauves. Rôles magnifiquement inversés, pas vrai ?
Le reste - L’intention était là, mais les forces avaient disparues. Déconcentré par le sang qui lui brouillait la vue, Athos tapa à côté et se vautra lamentablement contre Razvan, dans une espèce d’étrange étreinte, ses avant-bras posés contre ses pectoraux alors que ses jambes le supportaient encore à peine. « Qu’est-ce t’attends ? » balança-t-il avec ce qu’il lui restait de forces pour parler. Il aurait pu le terminer bien avant, ne même pas lui laisser une chance de cogner. Ou alors peut-être lui donnait-il ce qu'il voulait : de la douleur avant le K.O.
Dernière édition par Athos Greyson le Sam 26 Juin 2021 - 17:44, édité 2 fois |
| | | Le dé
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| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 17:39 | |
| Le membre 'Athos Greyson' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Le dé ' : 5 |
| | | Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 18:35 | |
| Razvan aurait bien pu dire qu'il n'était pas dans ses habitudes de boxer un type désespéré, mais est-ce qu'ils n'étaient pas tous un peu désespérés pour être ici ? On ne finissait pas dans un endroit pareil quand tout allait bien, on y allait volontiers quand tout allait mal, qu'on avait plus rien à perdre ou en tout cas, qu'on se persuadait qu'on avait plus rien à perdre. Ceux qui pariaient y voyaient un commerce juteux pour que les choses changent un peu. Qu'ils aient de quoi vivre ou survivre. Bien sûr, certains étaient juste ravis de leur vie de débauche mais le roumain restait persuadé que ce n'était qu'un choix qui s'était imposé à eux. Un faux choix donc, ou une obligation déguisée en voie de secours. Il avait eu un aperçu, un peu, de ce qu'Athos avait vécu pour comprendre que non, ce n'était sans doute pas par envie qu'il avait fini par fréquenter cette cave. Les événements de sa vie l'avaient conduit à cette place, maintenant sur ce ring, à se recevoir les coups de poings d'un homme qui, comme les autres, n'avait pas demandé à être là.
Lorsqu'il finit par terre, Razvan déglutit mais ne l'acheva pas. Un homme censé être arbitre aurait très bien pu - du - se mettre entre eux pour qu'il ne finisse pas le travail salement, mais ici, on appliquait pas les règles prescrites par la fédération de boxe moldue. Les règles applicables étaient celles que le public décidait, comme l'empereur à Rome fut un temps. Décider de la mort ou de la vie ? Qui pour juger ? Les spectateurs voulaient sans doute que le médicomage en finisse mais il ne fit rien, regarda même d'un oeil amorphe un homme cracher sur le dos d'Athos. Aïe, aïe, aïe... Bien entendu, il ne laissa pas passer ça. Razvan regarda la scène comme un spectateur, les bras ballants, sans grimacer toutefois, pour voir le jeune homme se retourner dans sa direction, le visage complètement rouge de son propre sang. De quoi faire faire des cauchemars à un petit enfant. Mais eux, ils en avaient vu d'autres. Le roumain n'eut presque pas à bouger pour éviter la tentative de coup du britannique qui finit complètement dans ses bras, étreinte étrange, sanguinolente, lui qui ressemblait à quelqu'un si proche du trépas. La provocation supplémentaire n'agaça pas Razvan mais il ne dit rien, poussa violemment Athos en arrière pour qu'il tombe par terre. Il s'approcha de lui, leva son menton, et l'assomma une bonne fois pour toute d'un bon coup de poing dans la joue qui n'avait pas encore morflée.
« Bon courage avec ton poids Vacaresco ».
La voix railleuse du gobelin s'éleva, disparue, alors que Razvan se retrouvait au bord du ring à tirer un Athos complètement K.O hors du chemin. Car bien entendu, personne ne l'aida, il se débrouilla tout seul pour le traîner tant bien que mal jusqu'aux vestiaires toujours inoccupés. Les rires graveleux étaient dirigés vers eux deux. L'un pour s'être fait salement dérouiller en trois coups dans la gueule, l'autre parce qu'il était bien incapable de ne pas soigner quelqu'un qui était dans les nuages. Super soirée. Dans les vestiaires, Razvan abandonna sa charge molle sur le banc alors qu'il reprenait doucement connaissance, et il lui aspergea le visage toujours sanglant d'une giclée d'eau fraîche tout droit sortie de sa gourde. « Allez Athos, on se réveille » lui dit-il avant de rappuyer sur sa gourde pour lui arroser de nouveau le visage. Il croisa son regard, lui essuya le visage en faisant attention de ne pas toucher son nez qu'il savait avoir fracturé. Un grommèlement de sa part alors qu'il se flagellait d'y avoir été si fort et si frontalement plus tard, il cherchait dans son sac quelque chose qui pourrait faire l'affaire pour le rafistoler au moins un peu alors que du sang ne lui appartenant pas coulait encore sur son torse.
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| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 19:49 | |
| La douleur physique était une sensation qui lui était étrangement étrangère. Le fait que tout soit particulièrement concentré sur son visage, son précieux visage, n’aidait pas tellement à ce qu’il en savoure les nuances tant tout lui semblait être confus. Chaque minuscule mouvement lui lançait des pics de souffrance dans les nerfs qui avaient été touchés - et il y en avait un paquet - et là, posé contre Razvan, Athos était à deux doigts de flancher alors que ses jambes, pourtant intactes, refusaient de continuer à le porter, à endurer encore un peu plus de cette débâcle de douleur. Mais au fond, le sorcier ne savait même pas ce qu’il voulait. Son cerveau en vrac ne savait plus que décoder la douleur, impossible donc de réfléchir. Bien joué Athos, n’était-ce pas là le but recherché ? Fort heureusement, Razvan acheva vite l’instant en le poussant, et plus rien ne pouvait l’aider à encaisser le mouvement trop violent. La suite fut particulièrement floue, à peine s’il sentit le sol sous ses fesses, ses mains qui s’y appuyaient péniblement. À peine s’il conserva le souvenir du poing de Razvan qui s’écrasait violemment contre sa joue, sonnant la fin du massacre. La fin de sa conscience, aussi, qui s’était peut-être déjà évanouie quelques secondes plus tôt.
Etait-ce l’eau ou la sensation lancinante dans tout son visage qui le réveilla ? Aucune idée. Mais Athos sentit lentement qu’il reprenait pied avec cette espèce de réalité dont il avait voulu s’extraire et dans laquelle il n’avait pas la moindre foutue envie de revenir. Putain, la douleur. Elle était là, comme une compagne agressive qui rappelait sa présence à chaque seconde. Ca tapait fort au-dessus de son oeil gauche, dans sa mâchoire inférieure, sur la pommette opposée, dans tout le cartilage de son nez. Comme de brusques battements de coeur qui se seraient trouvés au mauvais endroit. La lumière blafarde, qui clignotait même, lui parvenait à moitié sous ses paupières qu’il garda fermées, plus par obligation que par choix en vérité. Le moindre effort lui paraissait surhumain, et l’idée le traversa que peut-être il allait crever là, comme une merde, dans les bas-fonds d’une ville qui avait fini par causer sa perte. Peut-être que s’il ne bougeait plus, on l’oublierait, et que sa commotion finirait par le faire s’évanouir pour de bon. Plongé dans des sortes de limbe, Athos ne savait même plus vraiment où il était, en avait même oublié l’existence de Razvan, son sauveur - magnifique, pas vrai ? Un rire d’enfant surgit dans sa tête, venu d’il ne savait où, et disparut aussi vite qu’il était venu. Il n’entendait rien, plus rien si ce n’était les battements intempestifs de son propre coeur encore en marche qui résonnait dans tout son corps. Rester là, attendre. Mourir, peut-être…
Mais le corps et sa ridicule envie de vivre… ou de survivre, en l’occurence. Ses sens endoloris n’avaient pas remarqué ce goût de fer si caractéristique dans sa bouche pâteuse, et dans un réflexe soudain, Athos se tourna sur le flanc pour cracher un mélange de salive et de sang sur le sol déjà sale. « Merde… » parvint-il à lâcher entre deux cascades rougeâtres. Le mouvement trop rapide lui fit tourner la tête, et il avait l’intention de se redresser mais peine perdue, comme si le plafond était trop bas. L’anglais s’affala donc à nouveau contre le banc, grimaçant comme après l’équivalent de trente bonnes cuites. Les yeux toujours clos, Athos parvint tout de même à bouger le bras pour atteindre son visage tuméfié, et frôler son nez lui arracha un cri contenu alors qu’il serrait les dents pour absolument aucune raison. Le rire d’enfant s’invita à nouveau, bande-son trop joyeuse pour un moment pareil. Un éclat de rire comme du cristal, comme un mistral. « Toby… » bafouilla le grand blessé avant de laisser retomber mollement sa main. Merde, il n’allait quand même pas crever là, si ? |
| | | Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Sam 26 Juin 2021 - 21:15 | |
| Bon, ce n'était pas très réactif, tout ça. Etait-ce seulement étonnant ? Razvan n'y avait pas été de main morte, et Athos s'était en prime payé le luxe de donner un coup de boule à un imbécile dans la foule. Personne n'aurait parié dessus, c'était bien dommage d'ailleurs, car imaginez la côte sinon ! Quoiqu'il en soit, avec son petit pétage de plomb à vouloir affronter quelqu'un sur un ring, le britannique avait gâché la soirée du roumain, qui comptait se défouler réellement sur quelqu'un - et recevoir aussi son quotas de coups. Pour ça, il faudrait sans doute repasser d'ailleurs. Mais lui qui avait eu une journée longue, qui n'attendait que ça de se défouler, s'était un peu fait voler son droit tout de même. Pas qu'il lui en voulait, car il ne pouvait pas savoir et ne l'avait sans doute pas fait exprès, mais tout de même. Heureusement, il n'était pas dans les habitudes du roumain de ressentir de la colère pour les autres, aussi n'en ressentit-il pas une once envers le jeune homme avachi sur le banc. La lumière tremblait d'elle-même, signe que les ampoules allaient bientôt casser. Le bruit d'un crachat qui tombe sur le sol fit tourner la tête du médicomage en direction du jeune homme qui s'éveillait lentement. Le prénom du fils d'Athos fit lâcher un léger soupir à Razvan au dessus de son sac alors il en sortait une trousse de secours médicomagique (composée par ses propres soins, cela allait de soi).
Tobias semblait être l'épicentre des problèmes d'Athos. Et il fallait bien dire que depuis qu'il avait débarqué chez lui avec la main en sang, rien ne semblait s'être arrangé. A dire vrai, il fut un peu triste que ses paroles ne l'aient pas aidé. Bien qu'il ne sache pas l'étendue de ses problèmes, bien qu'il ne soit pas la première personne à qui il pouvait ou irait en parler, Razvan ne souhaitait pas son malheur. Surtout pas alors qu'il l'avait si longtemps aidé. Le médicomage revint vers lui, s'agenouilla devant, juste à côté de ses crachats de sang et de salive. Une chance qu'il n'ait pas perdu de dent. « Athos ? » fit-il d'une voix douce. Le visage du jeune homme, humidifié par l'eau, encore légèrement sale du sang, laissait voir le travail du roumain. « Je ne t'ai pas raté » - c'est le cas de le dire ! Une légère grimace sur le visage, il claqua un peu des doigts pour attirer son attention et le forcer à ouvrir les yeux pour le regarder. L'homme, une fois certain qu'il n'allait pas l'étouffer par surprise, grâce à son regard qu'il avait capté, fit couler quelques gouttes d'une potion jaunâtre dans sa bouche. « Pour ton nez, je te l'ai fracturé » - il marqua une courte pause - « désolé pour ça ». Un nouveau crac sinistre et le nez se remit tranquillement en place. Comprenant qu'il fallait qu'il s'éveille encore un peu, se fasse à sa présence, Razvan se releva et s'assit sur le banc d'en face en défaisant les bandages de ses mains. Pas vraiment de traces violettes pour lui cette fois-ci. Ce n'est qu'une fois qu'il les plia qu'il se rendit compte qu'en fait, il était tâché du sang d'Athos. « Humpf » marmonna-t-il en s'essuyant. Il n'était jamais très ravi de se retrouver peinturé du sang de quelqu'un d'autre. Tout comme il n'était jamais ravi de se faire vomir dessus. Le souvenir pénible à Sainte-Mangouste de lui se faisant d'ailleurs dégobiller dessus par Isaac lui revint en mémoire et le roumain marmonna d'autant plus dans sa barbe.
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| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan Dim 27 Juin 2021 - 23:44 | |
| Cet éclat de pureté, cette mélodie pleine de vie… était-il possible que le lien père-fils soit fort au point que son propre enfant sente qu’il perdait pied ? Il était en fait bien plus probable que son subconscient lui envoie des souvenirs heureux pour essayer de le raccrocher à quelque chose qui en valait la peine. Quelqu’un qui en valait la peine. Magda et lui c’était fini, mais Tobias et lui, ça ne faisait que commencer, pas vrai ? Il avait promis, qu’il serait là. Qu’il soit en état ou pas, il serait là. Il ne pouvait clairement pas laisser son métamorphomage de gosse grandir sans un modèle magique, aussi foireux soit-il. Le rire résonnait dans sa tête, à lui causer une migraine plus intense encore que celle qui lui engourdissait tout le corps et le pire, c’était qu’il essayait de le chasser. Faire partir cette étincelle d’innocence de cet endroit morbide, horrible, comme si penser à son fils ne faisait que le mettre face à la terrible connerie qu’il venait de faire. Le pire, c’était qu’il le savait. Il l’avait su à la minute même où l’idée lui avait traversé l’esprit, où il avait décollé le dos de ce mur poisseux, où il avait prononcé les mots fatidiques. Chaque seconde de son erreur, il avait su ce qu’il faisait, et ça lui avait plu. Et maintenant, quoi ? Les conséquences. La douleur terrible qui lui fracassait le crâne aussi sûrement que le marteau d’un forgeron sadique, et toujours autant de pensées parasites qui le faisaient se sentir comme une merde. Père indigne, putain, qui risquait sa peau dans une cave crasseuse alors qu’il avait un enfant à charge. Père indigne, comme le sien, comme tous ces modèles qu’il connaissait, comme Razvan même qui venait de lui casser la gueule avec une conscience presque professionnelle tout à fait déplacée, quand on y pensait.
Razvan, tiens. Sa voix lui parvint, comme dans un tunnel, et après ça un claquement insupportable qui le fit ciller jusqu’à finalement apercevoir sa tronche sévère et sérieuse - quoiqu’un peu floue. Razvan, bourreau et sauveur, quelle belle ironie. Son instinct lui dicta de lui cogner une baigne par surprise, mais encore aurait-il fallu qu’il puisse. C’était à peine si ses yeux arrivaient à rester ouverts une seconde entière, suffisamment toutefois pour comprendre qu’il voulait lui faire boire un truc et il se laissa faire, sans trop se redresser. Le goût était infect, et semblait même réveiller les plaies internes de sa bouche qu’il découvrit au passage - sans doute s’était-il mordu la joue sans faire exprès. Il eut un toussotement incontrôlé, l’envie de cracher la potion avant de sentir un truc qu’il n’avait jamais de sa vie connu, oh ça non jamais. Les os qui se remettaient en place au niveau du nez, millimètre par millimètre ou presque, avec une lenteur innommable avant le craquement libérateur. « Bordel de… » Nul besoin d’écrire la suite qu’une bouche aussi maniérée que la sienne ne prononçait en vérité jamais, et malgré ses dents serrées, chaque mot était intelligible. Chaque mot, oui. « Pourquoi le visage… » parvint-il finalement à laisser échapper alors que l’ombre de Razvan ne le recouvrait plus, et que ses doigts s’assuraient que son nez était bien en place. « Je vais lui faire peur… » continua-t-il dans un murmure étouffé alors que ses doigts rencontraient un liquide chaud au niveau de sa bouche. Merde, pourquoi n’avait-il pas cogné ailleurs, les côtes, l’épaule, le sternum, n‘importe quels foutus os qui se recouvraient, mais pas son visage ! Déjà que Tobias n’allait pas le voir souvent, alors si c’était pour le voir comme ça... Son propre père avait trop longtemps hanté ses cauchemars pour qu’il ait envie de s'inviter dans ceux de son fils. Si ça se trouvait, il ne le reconnaitrait même pas. Même plus. « Pitié, sauve ça. Je t’en supplie. Elle voudra plus que j’le vois, elle voudra pas si elle sait. » Preuve qu’il lui restait encore un peu de force, Athos cogna de son poing encore bandé sur le banc, derrière sa tête, et sentit que là aussi, ça faisait mal. Pourquoi ? Vu ce qu’il avait cogné, ça n’aurait pas du. « Elle voudra pas… » chuchota-t-il dans une sorte de demie-conscience. Bien joué champion. Se faire péter la gueule pour oublier Magda, pour ne plus penser qu’à elle, à ce pouvoir qu’elle gardait sur lui malgré tout, et qu'elle garderait toujours. Elle mère à jamais, lui géniteur dispensable, comme elle lui avait déjà dit. Oui vraiment, bien joué champion.
Dernière édition par Athos Greyson le Sam 3 Juil 2021 - 20:25, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: [FB] Poings de suspension w/Razvan | |
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