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Fall is sweater weather honey | WILDA

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Anselmus Spudmore

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MessageSujet: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Mer 2 Sep 2020 - 11:19

« Je veux tourbillonner dans l’air,
Avec les feuilles du hameau,
Et m’en aller jusqu’à la mer,
Escorté de grands vols d’oiseaux »*

Sphère rouge, demi-sphère jaune, profilé rose, semi-corps profilé bleu. Des cerfs-volants aux couleurs vives perçaient le ciel pâle de la fin de l’été. Même le modèle le plus simple, tenu par une seule cordelette, adaptait sa position pour rester en sustentation malgré les variations du vent. Selon la forme prise, le repulso s’étirait ou se rétractait sans aucun contrôle de son pilote. L’ensorceleur ne pouvait s’empêcher de penser, dans ces moments là, que les moldus maîtrisaient mieux la magie qui les entouraient, peut-être tout simplement parce que, ignorant tout de son existence, ils ne la contrôleraient jamais.

Wilda et Anselmus avaient eu l’excellente idée de sécher leurs obligations respectives pour se rendre à Keem Bay, sur l’Île d’Achill en Irlande du Nord. La violence des montagnes qui plongeaient dans un océan agité se mêlait à la douceur du sable fin et blanc où ils avaient étendu leur serviette. Le ciel y était à la fois gris et rose en cette fin d'après-midi. L’ensorceleur se sentait comme les cerfs volants en parfait équilibre qu’il observait : à la fois suspendu dans le temps et dans le lieu, aux côtés de celle qu’il était devenu compliqué de ne pas appeler sa petite-amie. L’été se retirait, avec la violence de la canicule et de leur passion à la fois. Mais pour se transformer en automne, accompagné d’une douceur étrangement entêtante. A force de regarder le ciel, on ne regardait pas toujours où on marchait, on pouvait se casser la gueule. Et leur idylle lui était tombé ainsi sur le coin de la gueule, sans qu’il ne s’y attende, sans même avoir essayé d’oublier Alizea. Spud s’était longtemps imaginé que sa relation avec Wilda ne durerait pas et pourtant, près de cinq mois plus tard, il ne paraissait pas non plus naturel de l’interrompre. L’impression que leur fuite en avant les avait conduits jusqu’à cette plage qui figurait le bout du monde. Et maintenant quoi ?

L’ensorceleur était assis sur le cul, les genoux remontés et écartés pour supporter ses avant bras qui eux, se rejoignaient. Il tourna finalement la tête vers la harpie pour lui adresser un fin sourire derrière ses lunettes de soleil. Le soleil et le vent séchaient et chassaient les gouttes qui perlaient autour de son nombril. « Il va bientôt falloir décamper, ça craindrait que tu sois rincée pour ton entraînement demain matin … ». La manière du galant homme de lui faire comprendre qu’après l’avoir observée toute la journée à se trémousser dans son bikini, il arrivait au bout de ses limites. C’était la poursuiveuse qui avait fixé en amont les règles de leur escapade, et il s’appliquait simplement à les lui faire respecter. Cela lui permettait également d’user d’une vérité virile pour mieux mentir. L’ensorceleur avait pour sa part un vieux compte à régler ce soir, bien littéralement puisqu’il avait une vieille dette à régler allée des embrumes. En interrompant ses trafics du jour au lendemain, il avait laissé quelques mécontents sur le pavé. Il avait fallu attendre qu’il se refasse financièrement avec les parts de la société familiale, et cela lui allait bien de solder cette nuit son dernier compte. C’était un trait définitif tiré sur ses malversations passées.

* Maurice Carême
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Wilda Griffiths

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MessageSujet: Re: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Jeu 3 Sep 2020 - 13:48

Il était beau, là, comme ça, au milieu des rayons du soleil, qui baissait de plus en plus au rythme de l’avancement de la journée. Anselmus se tenait assis lâchement, alors qu’elle était étendue de tout son long pendant que les dernières gouttelettes de sa trempette séchaient et que sa peau absorbait probablement sa dernière exposition au soleil de l’année. Wilda enfonçait doucement ses doigts dans le sable fin de la plage en admirant distraitement la stature de cet homme avec qui elle partageait sa couchette – quoique c’était se mentir que d’affirmer qu’ils ne partageaient que cela – depuis plusieurs mois. Leur relation était surprenante pour tous, mais surtout pour les deux tourtereaux qui ne semblaient pas se tanner l’un de l’autre. Au début, la sorcière avait assumé, jour après jour, que le prochain habiterait leur dernier réveil ensemble et sonnerait la fin de leur chaude idylle. Toutefois, cette conviction s’était peu à peu évaporée, tassée dans un côté bien sombre de son crâne, réduite au silence et remplacé par l’acception d’apprécier chaque étreinte et autres moments sans se casser le balai. Ils étaient incongrus et pourtant si harmonieux, qu’arriverait-il à la fin de l’été? La plus jeune commençait à penser qu’il serait peut-être mature de discuter de leur relation qui s’éternisait pour le mieux. Il pivota son visage vers elle et elle ne pu que réciproquer son sourire, alors que sa main sablée volait pour se place en visière contre son front histoire de mieux distinguer les traits de son partenaire et que son autre main s’étira pour caresser mollement le bas du dos d’Ansel, puis terminer sa course en coinçant le bout de ses doigts sous l’élastique du maillot qu’il portait. « Humm » Wilda n’était pas du tout contre l’idée de transplaner vers un cocon plus intime – bien que leur complicité se développait fortement, le volet physique et acrobatique de leur pair restait fortement présent et aguichant. « J’espère bien être rincée demain… » répliqua-t-elle en se relevant sur ses mains afin de lui offrir un avant-goût qui n’avait rien de chaste et l’embrasser. Satisfaite, elle se détacha, repris son appuie sur ses paumes et replia lentement l’une de ses longues jambes. « Je ne suis pas contre rentrer, j’ai la dalle – la vrai dalle – tu avais une idée pour souper? » Il n’était pas nouveau que la brunette soit menée par son appétit et il le savait bien. Sa propre question résonna dans son esprit, qui ne se gêna pas pour lui faire la réflexion qu’il s’agissait là d’une question qui appartenait aux couples routiniers et non aux histoires de plusieurs soirs. Leur statut commençait peut-être à lui bruler le bout de la langue, tout comme il commençait à lui causer des réflexions intérieures : cette curiosité qu’elle éprouvait de découvrir ce que l’avenir pourrait lui réserver aux côtés d’Anselmus était-elle motivée par le désir de ne pas être seule, elle qui pourtant n’avait jamais craint l’indépendance. Se pouvait-il qu’il lui ait réellement fait oublier Evan Talbott, ou se portait-il seulement en amusante distraction? Wilda penchait vers la sincérité de ses sentiments naissants, mais il lui était difficile de les constater à voix haute, vu l’improbabilité marquée qu’ils étaient tous deux. Perdue dans ses pensées, la harpie se mordilla la lèvre inférieure. Du haut de ses vingt ans, elle décida de chasser ses réflexions : il avait dix ans plus qu’elle, elle était certainement la seule à remettre en doute la légèreté de leur relation. Dans tous les cas, elle ne serait pas la jeunette qui se révèlerait trop attachée en mettant le sujet sur la table. Elle opta néanmoins involontairement pour d’autres propos tout aussi révélateurs de la nature de leur relation, sinon plus : « On devrait peut-être arrêter au marché en chemin? Je pense qu’il n’y a plus rien dans le frigo ». Si cela ne démontrait pas l’heureuse banalité qui faisait désormais partie de leu quotidien à deux, alors c’était qu’ils pratiquaient tous deux l’aveuglement volontaire.
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MessageSujet: Re: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Mer 9 Sep 2020 - 11:19

Anselmus connaissait assez Wilda pour avoir remarqué cette dualité qui la caractérisait, et faisait partie intégrante de son charme. La sorcière avait des principes, bien plus que lui n’en avait jamais eu ni n’en aurait jamais. Il le pensait du moins pour s’être toujours défaussé des pires situations d’adversité. Mais elle peinait parfois à les respecter. L’irrésoluble équation, elle la simplifiait parfois à un ‘faites ce que je dis, pas ce que je fais’. La harpie avait parfaitement conscience de le chauffer dans son caleçon de bain en l’embrassant comme ça, faisait reposer sur lui tous les efforts de résistance, le garant de sa forme olympique à son entraînement du lendemain. « C’mon ! ». Il avait lâché ça avec un sourire (comment faire autrement quand elle était presque à quatre pattes en bikini ?) mais il n’y avait pas que le désir qui lui tordait le bas ventre. Spud n’aimait pas toujours se retrouver dans cette situation, entendez tiraillé entre son désir pour la harpie et sa raison de vouloir faire passer sa carrière sportive avant toute autre chose. Cette crainte l’animait franchement, en d’autres termes, de camper la place du vieux pervers qui troquait l’énergie combattive de l’étoile montante contre des plaisirs, certes et heureusement partagés. D’un autre côté, il ne se voyait pas non plus dans un rôle paternaliste, sa mère était déjà son coach. Mener sa barque entre ces deux courants, ce n’était pas toujours simple. Il préférait donc bien souvent laisser la sorcière manœuvrer sa propre barque à ce sujet.

Le trentenaire resta l’espace de quelques secondes les coudes appuyés dans le sable, expira un bon coup, chassa ses pensées … et puis le reste aussi. Il repassa finalement son tee-shirt et enfonça les serviettes en boule dans leur cabas de plage sans s’emmerder à les secouer. « J’sais pas … du poisson ? On verra ce qui nous fait envie ». L’âge ne changeait rien à la nature du sorcier, il était zéro en manière d’anticipation ménagère. Il avait encore la sale habitude de vivre avec un frigidaire vide de tout autre chose que de bouteilles de bières. Et allez savoir, peut-être bien qu’il se sentit à ce sujet challenger par la harpie quand elle évoqua le marché. L'envie le gagna de lui prouver qu’il était un bon parti. « Je parle toujours du dîner ». Comme son ton avait doublé de maturité. Le talent naturel de tout transformer en concours.

Il attrapa gentiment la sorcière par la main et commença à parcourir la plage, puis à traverser le petit village et à remonter la route qui longeait la baie à ses côtés. Il n’avait aucune idée de l’endroit où pouvait bien se situer le marché. Il n’était pas loin de lui confesser la chose lorsqu’il aperçut un peu plus haut un camion d’où fumait une bonne odeur de frites, de poissons, et surtout de panure. Une cabane servant bières fraîches et fish and chips. Leur pas s’accéléra malgré la pente plus corsée à l’approche du haut du plateau. L’endroit se révélait, malgré ou plutôt grâce à la simplicité de son aménagement, beaucoup plus charmant qu’il ne le paraissait en contrebas. Il n’y avait qu’une table et deux chaises en plastique installées, une petite guirlande de lampions déjà allumée, et une vue incroyable sur la baie qu’ils venaient de quitter. Les quelques locaux n’y faisaient pas gaffe, commandaient plutôt leurs frites à emporter. Le cadre emballait au contraire plutôt le sorcier, et la sorcière aussi, c’est ce qu’il lui avait semblé deviner à une inconsciente pression de sa main. Seul hic, une petite pancarte réservé sur l’unique table. « Euh … j’ai pas fait ça … - le concours de maturité avait commencé il y a un quart d'heure, le timing était short - Mais on peut prétendre ? ». Il retira enfin ses lunettes de soleil, comme sa lumière déclinait, pour lancer un regard entendu à la harpie. « Je t’ai laissé gagner au beerquidditch, tu peux me laisser gagner au jeu de l’adulte responsable ». Elle n’avait même pas vingt ans, le jeu était supposé être de son âge ; la maturité du sien ? Il allait lui en proposer un exemple original.

Le sorcier se plaça dans la file, derrière le dernier moldu présent qui attendait sa commande. La vendeuse avait la tête dans la friteuse. Le sorcier avisa facilement le papier de la réservation aimantée contre le réfrigérateur et, sans sortir la baguette du sac, informula un sortilège suffisamment fort pour que le nom inscrit de APPLEBY devienne SPUDMORE. Il se présenta donc sous son propre nom, et rappela encore sous ce même nom la réservation. La tenancière coula un regard interdit vers le réfrigérateur, passa ses ongles dans sa charlotte pour se gratter le cuir chevelu, ne réfléchit pas plus. « Installez-vous ? ».

Avec son meilleur sourire cocky, mais son regard amouraché, le germain tira la chaise de jardin pour que sa petite-amie puisse s’y asseoir.
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MessageSujet: Re: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Jeu 10 Sep 2020 - 23:46

La supplication de l’allemand était mignonne et la fit sourire. Évidemment, il devait blaguer. Il serait plutôt saugrenu qu’il croit sincèrement qu’il soit en mesure de l’épuiser avec son manche à balai et leurs acrobaties de sorte qu’elle n’arrive plus à faire ce qu’elle faisait depuis qu’elle savait marcher : jouer au Quidditch et se surpasser. C’est pourquoi la sorcière ne daigna pas répondre, certaine qu’elle ne lui apprendrait rien en l’informant que le sexe n’était pas un obstacle à sa performance sportive…au contraire certains diraient. Alors qu’Anselmus enfilait son chandail, la sorcière en profita pour sauter dans ses petites shorts de jeans et passer une longue chemise crème. Ç’aurait pu être à regret, mais maintenant qu’elle avait parlé nourriture, son appétit occupait une bonne partie de ses pensées. Du poisson était une excellente idée qui se mariait parfaitement avec leur après-midi à la mer, en plus, c’était plein de bons gras et de protéines, un mélange parfait.  En réaction à sa précision presque sévère, la brunette haussa les sourcils, peu impressionnée, mais ne perdit pas son sourire. « Bien sûr, on commence par le diner et on verra ce qui nous fait envie ensuite… » le taquina-t-elle en le bousculant doucement. Son insistance était peut-être signe qu’il commençait à avoir de la difficulté à suivre le rythme, il n’était plus très jeune après tout. Évidemment, si le blond ne souhaitait que la tenir en cuillère et la bécotter avant de lui souhaiter bonne nuit, ça lui convenait tout à fait, à Wilda. Elle en avait même un peu envie, ce qui pourrait s’avérer problématique avec le temps. Tout comme leurs doigts enlacés, alors qu’ils marchaient lâchement sur la grève. Le vent s’était levé, rendant le transfert de chaleur de la main de l’homme à celle de la femme bien agréable. La poursuiveuse le laissa les guider, alors qu’elle perdait son regard vers le large. Elle décréta qu’elle aimait bien la mer, bien que ses aspirations rendent ses possibilités d’escapades rares. Les amants avaient eu une bien bonne idée et passer la journée à se chamailler dans les vagues, à se voler une fesse ou une caresse sous le couvert de l’eau saline pour mieux se prélasser ensuite sous le soleil en se traçant des chemins invisibles sur le corps. Ces moments avaient contenté la belle, qui se sentait étrangement relaxée et comblée. Son regard quitta la large pour s’arrêter sur le profil de son compagnon, puis, guidée par ses narines, sur un restaurant de poisson frit. Son ventre approuvait, son cerveau grondait, trop consciente qu’elle ne pouvait pas se gaver de friture. Ça, contrairement au sexe, pouvait nuire à ses performances et elle ne douta même pas que son coach discernerait en un clin d’œil qu’elle avait brisé la diète. Il avait un dont pour ce genre de truc et elle s’était déjà fait prendre. Elle pianota distraitement le dessus de la main d’Ansel de ses doigts, en espérant vivement qu’il y ait autre chose que des fish&chips sur le menu. Il la tira de ses pensées en lui faisant part de sa magouille – qu’elle trouva beaucoup trop charmante – juste avant de la piquer. « Tu m’as laissé gagner? Tu es un vrai comique Spudmore. » Wilda ne l’avait pas écrasé, mais elle avait tout de même gagné alors qu’ils s’étaient livrés à une compétition beaucoup plus passionnée que leur relation cette soirée-là, et n’avait donné aucune chance à l’autre. Son égo de mâle se voulant dominant était écorchée et la harpie se faisait un malin plaisir de lui ramener sa victoire sous le nez le plus souvent possible. « Un adulte responsable assumerait sa défaite et passerait à autre chose… » sous-entendit-elle sans protester contre le choix de restaurant. Premièrement, il ne semblait pas y avoir autre chose proche, et deuxièmement, elle devait s’avouer charmer qu’il la sorte de manière impromptue au restaurant. Du haut de sa jeunesse, elle sentit son petit cœur s’emballer naïvement.  

Un fois la manœuvre illicite exécutée, Wilda haussa les sourcils d’une manière qui se voulait impressionnée et le laissa lui tirer la chaise tel un parfait gentleman l’aurait fait. « Tu es d’un romantisme aujourd’hui. On te croirait conquis par mes beaux yeux! » La sorcière regretta aussitôt les paroles qu’elle venait de lancer comme l’on taquinait un bon ami – pas un amant. Une fois ses fesses bien posées sur sa chaise, elle se réfugia derrière son menu pour camoufler le rosé de ses pommettes et sa soudaine légère nervosité. Toutefois, le menu ne fit qu’agrandir son malaise, tout ce qui y était listé était grassement frit, à l’exception d’un accompagnement de salade de choux, ce qui n’allait pas le faire. Anselmus comprendrait surement que son rigide entraineur l’empêche de se bourrer de friture – les joueurs avaient droit à d’autres excès, mais pas la friture, pas à ce temps-ci de l’année, alors que la saison débutait et qu’ils étaient en processus de remise-en-forme – par contre, Wilda n’avait pas envie de lui dire que ce restaurant n’allait pas le faire, puisque la petite partie d’elle immature et séduite par l’allemand souhaitait sincèrement que cette douce journée se solde par un souper au restaurant, même si ce n’était pas le plus chic. Peut-être pouvait-elle demandé à la serveuse si le chef pouvait faire un spécial? Ou alors, peut-être pourrait-elle retirer la peau du poisson? La jeune femme savait que c’était là deux mauvaises idées, mais elle se tue, reposa le menu et sourit au bel homme qui l’accompagnait. Le visage de la brunette était plus rouge encore que lorsqu’elle avait levé le menu, prise d’une petite nervosité qui contrastait avec son habituelle confiance débordante.
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MessageSujet: Re: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Ven 6 Nov 2020 - 18:26

Au cours de quelques relations intimes, les oreilles du sorcier avaient déjà sifflé de qualificatifs qu’on aimait lui attribuer. Plus positifs au début que à la fin, romantique ne revenait à aucun moment dans cette liste. Anselmus ne se souvenait justement pas l’avoir été avec une seule de ses conquêtes depuis une certaine Italienne fréquentée à l’école supérieure. Il l’était pourtant, éperdument, secrètement et bien malgré lui depuis tout ce temps. C’était chez lui un symptôme naturel de l’état amoureux. Pas de quoi en tirer la moindre fierté pour autant. Forcément, quand cela concernait votre belle-sœur, rien qui ne risquait de créer l’émoi attendu … La fine réflexion de l'aiglonne, sur un balai mais aussi dans sa tête, le décontenança plus que d'habitude. Il y répondit naturellement par un regard plein de curiosité, le bon blaireau qu'il était devait un peu creuser.

Spud n’était pas simplement séduit, mais véritablement conquis par sa harpie quand elle se cachait derrière un menu plastifié affichant l’horrible tête d’un merlu. Wilda l'avait rendu accro depuis leur première nuit, peut-être même avant dès les prémisses de leurs taquineries. L'ensorceleur avait arrêté depuis longtemps de simplifier l’équation à sa plastique d’athlète et à sa forme olympienne. Il fumait moins de péteuforik, buvait moins de pur feu, déprimait moins de ne plus voir son meilleur pote qui l’avait lâché pour l’ordre du phénix. Pas grand chose d’autre ni personne d’autre ne comptait quand la harpie était avec lui. « Peut-être que je le suis ? ». L’information avait été lâchée de but en blanc, quoi que tendrement, avant que sa destinataire ne se cache plus profondément encore derrière sa carte pour lui parler menu fretin et plat du jour.

Wilda le regardait maintenant droit dans les yeux avec ses joues couleur souafle. Son aveu lui parut beaucoup plus ridicule formulé à haute voix que informulé dans ses méninges. Surtout que la cuisinière à charlotte faisait une distribution sans discrétion de cacahuètes entre leur deux âmes jumelées. « Vaincu par tes beaux yeux je veux dire … jamais au beerquidditch … ». Le sourire fier en coin et la touche d’humour qui allait bien, notre sorcier conservait sa pudeur sentimentale très proche du légendaire. Le fait que la harpie conserve cette même retenue lui confirmait pourtant qu’il était dans le vrai. Son silence, plus que sa question, poussait notre mutique allemand à parler. Et l’épaisse silhouette de la tenancière de la cabane à pêche, dont la démarche était tout sauf chaloupée tandis qu’elle repartait vers sa friteuse, l’inspirait plus que la lumière rasante contre laquelle elle se détachait. Mutique et pudique, voilà les deux qualificatifs qui se battaient généralement la tête de liste de ses qualificatifs. L’ensorcelé retrouva le regard de sa sorcière et conclut finalement avec la simplicité et la décontraction qui allaient bien avec ses choix de tee-shirts. « J'me sens bien avec toi … vraiment ».

Soulagé par ce bête et simple aveu, le sorcier haussa les épaules, puis les sourcils, en se renfonçant dans son dossier de chaise. Il cherchait déjà l’indice chez la sorcière, sinon d'une franche réciprocité, d'un semblant d’agrément. Il avait repoussé cette conversation depuis suffisamment de temps, craignant que la harpie ne l'interrompe, en même temps que leur relation peu bavarde. Ses deux grands yeux sombres ne l’avaient pas uniquement conquis, le sentiment qu’il ne les méritait pas l’avait vaincu au même instant. Leur douze ans d’écart n’étaient rien, sauf s’il se surprenait à lui voler ses meilleures années. Si c’était à cette conclusion que leur discussion devait les mener, le trentenaire avait au moins la sagesse, aidée par le recul de quelques années, pour savoir que cette dernière journée ensemble signerait la parfaite fin de leur idylle.
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MessageSujet: Re: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Mer 18 Nov 2020 - 19:21

La terme « romantisme » prononcé par sa propre voix, qui prenait étrangement le timbre de celui d’une gamine de cinq ans, résonnait en boucle dans son esprit. Malgré sa motivation à lire et relire les mots « morue frite », elle n’arrivait pas à chasser l’écho de sa folie. La sorcière avait rarement peur de sa propre langue, étant habituellement plutôt prête à assumer à peu près tout ce qu’elle risquait de déclencher. C’est d’ailleurs ce qui lui mis la puce à l’oreille sur le côté peut-être malsain des non-dits qui avaient maintenant posés leurs valises depuis trop longtemps entre eux : Wilda serait franchement triste s’il advenait que son allemand se lasse de son cul d’athlète et de ses vannes à deux balles. Elle le constatait depuis un moment déjà, cet attachement latent, qu’elle avait pour le trentenaire. Elle était d’ailleurs douée pour l’ignorer en théorie, moins en pratique vu comment s’exprimait tout naturellement leur langage corporel et vu leur fixette à partager bien plus que de simples nuits ensembles. Oh, elle n’était pas amoureuse du fabricant de balais, non. Toutefois il était possible qu’elle ne le fût pas encore, car elle ne se le permettait pas. Convaincue elle-même, qu’il s’agissait d’une éventualité toute aussi probable qu’un troupeau de licorne en plein centre-ville londonien. Il ne valait pas la peine de laisser à son imaginaire le droit de se balader et d’imaginer un futur coquet et heureux avec un sorcier ayant vécu douze ans de plus qu’elle. Pas que ça l’agaçait, mais elle assumait qu’elle n’était qu’une distraction amusante, quoique passagère. Dans tous les cas, Wilda avait préféré tout déni à la recherche de la vérité, puisque son quotidien actuel la satisfaisait pleinement. Le temps à faire l’autruche dans le sable arrivait cependant dangereusement à sa fin, puisque l’attachement entre les deux adultes au quotien relationnel d’adolescent de seize ans était devenu on ne peut plus évident. Cette évidence ne calma pas la pointe de stress qui assaillie la sorcière à l’idée qu’Anselmus profite de son échappé sentimental pour mettre fin à leur relation, qui faisait défaut de s’essouffler d’elle-même.

Les quelques mots que claqua l’allemand lui coupa le souffle le temps d’un instant et plongea son cerveau dans un tourbillon de pensés effrénées. Peut-être qu’il était quoi? La harpie arracha ses yeux de la « morue frite » pour les plonger dans les prunelles bleues d’Ansel, les questions n’ayant jamais été aussi apparente dans les siennes. Il lui disait quoi, là, le trentenaire? La brunette était tellement appréhensive qu’elle se refusa à formuler mentalement une dizaine d’alternatives plus ou moins plausibles. Elle se surprit à glousser comme une nana à sa blague – ou plutôt à son mensonge, car elle avait gagné – puis roula les yeux pour elle-même. La serveuse eut la brillante idée de déposer un peu d’eau, sur laquelle la brunette se jeta aussitôt. Au milieu de son verre d’eau, son amant vola son cœur et elle passa à deux doigts de recracher sa gorgée dans son verre, ou de s’étouffer. Se surprenant elle-même, Wilda arriva à reposer discrètement son verre sur la table sans créer plus de vagues. Elle se perdit alors dans les yeux du blond, un sourire un peu con sur ses traits. Elle ouvrit cette porte quelque part dans un coin de sa tête, celle qu’elle s’afférait tant à conserver fermée, malgré les débordements qui poussait contre. Celle qui lui laissait imaginer développer peut-être, les yeux ouverts, quelque chose de plus sérieux avec cet homme qui lui faisait déjà se sentir un peu chez soi. Wilda se mordilla doucement la lèvre, mettant presqu’en doute qui lui ait vraiment lâcher ces quelques mots. Hésitant à en faire tout un plat. Au bout d’un silence qu’elle aurait détesté se faire imposer si les positions avaient été inversées, la poursuiveuse craqua et se laissa conquérir. Son petit nez se plissa et ses yeux brillèrent, « je me sens plutôt bien aussi » avoua-t-elle sincèrement tout en regagnant peu à peu ses airs joueurs. « Vraiment. » le mimique-t-elle. Évidement, comme dans toute bonne histoire ce fut le moment où la brusque tenancière revint pour leur demander leur commande et Wilda eut si hâte qu’elle reparte qu’elle opta malgré toute pour cette morue frite. Elle vivrait avec les conséquences le lendemain, en faisant des tours de terrain à la course. Lorsqu’ils se retrouvèrent à nouveau seuls, elle y alla de tout son tact : « Je suis beaucoup trop jeune pour toi ». Il n’était pas trop vieux pour elle, car ça ne la choquait pas le moins du monde qu’il ait passé la barre des trente ans. Ça lui importait peu à Wilda, l’âge. Elle n’arrivait pas à se sortir du crâne que ça ne le choque pas, lui.

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MessageSujet: Re: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Mar 24 Nov 2020 - 14:18

Spud se trouva à acquiescer, un peu comme un con qui recevait mal l’information, quand Wilda lui avoua que elle aussi se sentait bien avec lui. Parce qu’il était con définitivement, et plus souvent que heureux. Il n’appartenait pas à la sale race des imbéciles heureux, pointait plus souvent à celle bien pire des sinistres idiots. L'ensorceleur qui n’avait pas l’habitude de se sentir aussi chanceux ne parvint pas à réprimer le sourire que lui décrocha la harpie. Le fait que Wilda Griffiths se sente bien avec lui, ça le projetait à un sacré stade de félicité, de ceux qui ne veulent vous faire échanger votre cape avec personne. C’était mieux qu’un je t’aime de la part de n’importe qui d’autre. La satanée serveuse ne décrochait pas de leur table (il faut dire qu’il n’y en avait qu’une) et il se passa une main dans sa nuque rougissante de gamin quand elle réapparut une nouvelle fois. Impossible de ne pas croiser le regard pétillant de la poursuiveuse sans vouloir rire avec elle, comme l’imbécile heureux dans lequel elle était donc en train de le métamorphoser. Un fish and chips pour lui aussi, puis deux bières, il invitait. Et pas parce qu’elle avait l’âge d’être sa gosse, merlin non, même si elle le lui rappela à moitié.

La question de l’âge n’avait pas non plus quitté longtemps les pensées comblées du trentenaire. La chose n’était pas un problème pour lui, il vivait sa meilleure vie d’homme au contraire. Le corps de Vénus et la sagesse d’Athéna. Spud trouvait Wilda à certains égards, pas à tous, plus mature que lui. Il savait donc également que la chose n’était pas un problème pour elle. Et la conversation n’aurait pas mérité de mots si l’une et l’autre n’avaient pas été à leur manière deux personnages publics d’une communauté ridiculement petite et curieuse. Plus elle que lui finalement, poursuiveuse montante des harpies. Lui avait défrayé la chronique des années en arrière comme étant la petite frappe d’une grande dynastie des balais. L’avantage de son statut de loser, c’était qu'il s'agissait du genre de statuts qu’on oubliait vite. Et qu’on faisait vite oublier surtout, en faisant son business allée des embrumes. La gazette malheureusement se rachèterait certainement une mémoire dès que leur relation quitterait le terrain très privé et reculé des lieux où les deux sorciers avaient l’habitude de se retrouver. Spud avait donc bien quelque chose de pertinent à répondre à leur différence d’âge que la Serdaigle soulignait très à propos. Il commença par la remercier de se qualifier de plus jeune, plutôt que de le qualifier lui de plus vieux. « Je préfère aussi boire la bièraubeurre à moitié pleine - il avança comme d’habitude sur le terrain miné avec légèreté, humour et deux cacahuètes volés sur la table - La seule expression journalope qui me hante plus que celle du petit balai touffu, c’est celle d’homme bien plus âgé occupant une position avantageuse dans le monde du quidditch … ». Les deux cacahuètes se trouvèrent écrasés sous ses mâchoires derrière un sourire sans plus de joie.

Cette expression finement trouvée par la plume à papote, ils avaient eu de la chance qu’elle vise un arbitre. La plume s’était plantée mais avait frôlé de son duvet la vérité ce jour-là. Le sorcier qui lui avait ensorcelé le balai saisit finalement la main délicate de la sorcière qui, eh bien, lui avait également ensorcelé le balai. « Tu sais que j’aime toutes nos positions dans le monde du quidditch - et il était redevenu sérieux, peut-être un peu trop pour un rencard en amoureux quand il ajouta encore - mais est-ce que tu t’es posé la question de savoir comment tu aurais réagi si cet article avait été sur nous ? ». La serveuse était retournée à son tablier de cuisinière pour préparer leur commande dans sa cabane graisseuse, mais le client parlait maintenant tout bas, caressant délicatement du pouce la main de sa petite-amie. Et il la regardait de nouveau droit dans les yeux à la fois plus et moins facilement que quand il lui avait avoué une partie de ses sentiments. Ils ne seraient pas forcément sans conséquence.
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Wilda Griffiths

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MessageSujet: Re: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Mer 10 Fév 2021 - 4:01

Ce qui avait commencé par un matin actif, quelques tranches de bacon et une journée à se reluquer sous le soleil se soldait par un moment risqué, mais au potentiel euphorique. Installés dans un minuscule restaurant Anselmus Spudmore venait de lui lâcher une bombe – pour le commun des mortels il n’avait pas dit grand-chose, mais le commun des mortels ne parlait pas leur langage, ou plutôt, les gens normaux communiquaient sur une base régulière. La communication à saveur sérieuse n’était pas leur forté. Ils communiquaient autrement, par langage corporel, ou par glapissement désordonnés comme en l’instance. Wilda venait de lui dégobiller un stress qu’elle ne savait pas qu’elle de si prononcé : celui de leur écart d’âge. Encore une fois, elle s’en foutait personnellement. La sorcière ne troquerait pas son amant germanique pour un plus jeune, même si c’était pour lui offrir des abdominaux plus définis. Elle le trouvait parfait le corps d’Ansel, et tout ce qu’il faisait avec, merci beaucoup. Toutefois, la sorcière ne souhaitait pas être la cruchette qui tombe pour un homme plus âgé, lequel ne tomberait que pour ses fesses, ou ses seins, au choix. Malgré toutes les émotions contradictoires qui lui bouffaient le ventre, l’Harpie ne put retenir un sourire ricaneur lorsque fut mentionner l’engin de son cousin, lequel sourire fut suivi d’un froncement de sourcils alors qu’il s’aventurait sur une drôle de piste que son cerveau d’aiglonne sembla saisir. Les ragots, les potins, les rumeurs, les enquêtes même. Il aurait été faux de prétendre qu’elle s’en balançait le balai, or, elle était déjà la cible des journaux-poubelles. La gazette pouvait bien dire qu’elle couchait avec un vieillard – avec Dumbledore même – que ça ne lui ferait pas un plis sur le chaudron. Un poids semblait disparaitre de son estomac – l’allemand craignait qu’elle ne souffre des ragots? Mignon. La poursuiveuse le laissa compéter, non sans flasher un sourire coquin à ses délicieuses allusions, perdant le focus le temps d’un instant.

Wilda plongea son regard dans celui bleuté de son amant, étirant ses longues gambettes pour lui faire subtilement du pieds sous la table. « Ça m’aurait évité de transplaner à demi-nu chez Shannon » dit-elle en luttant contre son habituel sourire joueur. Ce n’était pas faux, par ailleurs. « Ansel… » commença-t-elle plus sérieusement « les parchemins sorciers me donne déjà une vie sexuelle particulièrement active et diversifiée » Stubby Boardman, par exemple, « alors qu’on sait tous deux qu’un seul de ces qualitatifs est vrai ». L’éclair de sérieux était bien vite passé, remplacé par une joie naïve. Que voulez-vous, elle était ainsi faite. « Pour être honnête, je préférerais te présenter à mes parents avant que Sorcière Hebdo ne s’invite dans notre lit, mais ils ont l’habitude des potins eux aussi » après tout, elle n’était pas la première Griffiths à faire valser les plumes. L’Harpie prit un moment pour l’observer : il méritait une réponse sérieuse, posée, franche. Elle inspira donc longuement avant de s’ouvrir un peu plus. « Écoute, les potins sur Shannon ça m’a profondément dérangé, parce que ça a mis ma carrière sur la sellette. L’association de Quidditch a initié une enquête pour corruption, Ansel » la simple mention de cette péripétie saugrenue la fit stresser. « Le poste que j’ai aujourd’hui, chez les Harpies, comme poursuiveuse dans l’équipe principale, je l’ai travaillé. Je travaillais pour ce poste avant même de pouvoir marché…presque. Le Quidditch a toujours été ma priorité, les entrainements matinales, les études stratégiques nocturnes, les sacrifices – elle eut une pensé pour ses études de droit avortées – jamais un homme, ou une femme, ne mettra ma carrière en danger et le pouvoir qu’a eu ce torchon de bobards m’a fait…m’a fait vriller! » La brune secoua la tête, dépassée par la connerie du monde, ne se doutant pas que ses paroles avaient le potentiel d’être anxiogène pour le blondinet. « Tu n’as pas une position anonyme dans le monde du Quidditch, mais tu n’es ni propriétaire d’équipe, ni coach, ni arbitre. Je ne vois pas de conflit d’intérêts possible (que des intérêts convergeant). La Gazette peut toujours sous-entendre que tu m’refiles des balais gratos, mais j’suis déjà publiquement dans une relation avec ton frère pour ça… » et disons que Randolf appréciait les ragots sur sa tête d'affiche peut-être autant qu’il appréciait la proximité qu’elle avait avec son frangin. Sincèrement, Wilda ne voyait pas de problème potentiel. Elle était droite, très droite, et prête à tout pour défendre son innocence avec passion. De toute manière, le mal était fait : elle couchait avec l’allemand depuis plusieurs mois déjà. Si la Gazette souhaitait en faire un scandale, ils disposaient déjà du matériel nécessaire.

Wilda s’enfila le verre d’eau, puis vola une frite à Spudmore. Elle s’était vraiment laissée aller la langue – signe qu’elle avait déjà réfléchie à la situation. Il n’était pas dans ses habitudes de voler les yeux fermés, même si elle pouvait en donner l’impression. « Pardon, ça tourne beaucoup là-dedans » dit-elle en pointant son crâne. Elle se pencha un peu plus, histoire de venir glisser ses doigts sur l’avant-bras du fabricant de balais. « Je suis bien avec toi » répéta-t-elle histoire de se recentrer. « J’ai peut-être l’air tête en l’air, mais je ne le suis pas » dit-elle sérieusement. Et c’était vrai, elle réfléchissait beaucoup, surtout lorsqu’il était question de carrière. « Mes vingt printemps ne te rebutent pas trop? » re-demanda-t-elle en retrouvant une certaine gêne.

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MessageSujet: Re: Fall is sweater weather honey | WILDA Fall is sweater weather honey | WILDA 129196351Ven 5 Mar 2021 - 17:35

Ca tournait vite dans la tête de la poursuiveuse qui était tout sauf écervelée. Spud ne s’était jamais posé autant de questions ni à vingt ans ni à trente ans. Plus doux rêveur que franc gambergeur. Wilda recevait donc l’infime plaisir de se faire écouter mais pas guider. Quel conseil aurait-il été en mesure de lui prodiguer de toute façon ? Il se savait le dernier exemple à suivre. La sorcière avait raison de prendre à coeur sa réputation dans le milieu confidentiel du quidditch, déjà que la communauté magique n’était pas très grande, ça aurait été con de risquer là-dessus toute sa vocation.

Elle résolut avec aisance le conflit qui avait fait plus que lui traverser le crâne. Un rien lâchement, l’ensorceleur choisit de ne pas lui raconter la chute libre qu’il avait faite, pas du haut de son balai, mais dans sa réputation et l’ordre d’héritage familial aussi. Problèmes d’un gosse de riche pressé de s’affranchir du carcan. Spud avait été moins jeune qu’elle à l’époque où il s’était amusé à ensorceler dangereusement ses premiers balais sous péteuforik. Il ne comptait plus le nombre de sales deals qu’il avait passé sous sa cape allée des embrumes depuis. Les vitesses de balais bridées, débridées, les sortilèges de stabilisation inversés pour voir la carrière de prometteurs joueurs partir en tonneau dans les tribunes. Les coupes de quidditch étaient également la vitrine d’un business infâme. Les joueurs nombreux à vouloir se tirer dans les brindilles, certains propriétaires d’équipes véreux et dangereux, les arbitres sous-payés propices à se faire graisser le gant. Et, naturellement, à lui graisser le manche à lui aussi pour acheter plus cher sa discrétion que son talent. Son palmarès personnel n’était donc pas glorieux pour le fils d’une compagnie qui se présentait partout comme familiale, persistait malgré la concurrence à faire passer la sécurité de ses pilotes avant le reste. Les délais de fabrication des balais Ellerby & Spudmore étaient pour cette raison plus longs que les autres, se faisaient vite dépasser après leur sortie par de plus jeunes sociétés du marché comme Nimbus.

Mais leurs intérêts n’avaient jamais divergé dans le passé. Son business allée des embrumes s’était arrêté peu de temps avant que Wilda ne rejoigne l’équipe des Harpies. Aucun contrat heureusement passé à sa connaissance sur sa jolie tête châtain. Et ils convergeaient maintenant que Spud travaillait sur les prochains balais de course qu’elle monterait. L’ensorceleur, sincèrement, n’avait pas le coeur de lui raconter qu’il avait intenté à la mobilité, et brisé la carrière, de la dernière petite-amie dont il avait ensorcelé les balais. C’était bien ça qui avait été à l’origine de tout le reste. L’anecdote n’était pas drôle. Et surtout, il avait changé, n’aurait pas risqué un seul de ses cheveux par égo d’ensorceleur. A quoi bon faire tergiverser Wilda à ce sujet ?

Quant à savoir si son âge à elle le rebutait lui, le regard qu’il lui lâcha présentait une rare incompréhension. Il réfléchissait moins mais comprenait vite, le bon sens poufsouffle quoi. « J’y ai pas autant réfléchi que toi, pas dans ce sens là en tout cas - il reposa sa bière qui était aussi bonne que n’importe quelle bière bien fraîche, trempa grassement une bonne pincée de frites dans sa mayonnaise pour les enfiler sans merci, ça creuse la plage - Mais pourquoi ça devrait me rebuter exactement ? ». Si son cerveau avait tourné pour trouver des arguments alors la toupie avait vrillé loin de son axe. Lui ne captait pas un seul inconvénient, pas plus que aucun avantage d’ailleurs, et il continua pour charrier. « La sagesse d’Athéna et le cul d’Aphrodite, c’est un bon deal … ». Il se marra un peu devant son compliment qui n’aurait pas cassé sa patte à un pitiponk, but une nouvelle rasade de bière pour faire descendre la friture de son poisson à un pouce de rester coincé dans sa gorge. Le rustre affamé avait déjà bien dévoré la moitié de son assiette pendant que Wilda lui avait parlé.

L’ensorceleur décréta que ça l’emmerdait d’être loin d’elle alors il s’essuya rudimentairement les doigts dans la rêche serviette en papier avant de déloger sa chaise en plastique des graviers. Il la glissa juste à côté de celle de sa bonasse, tira vers lui son assiette. C’était mieux de manger ses frites avec une seule main, pendant que son autre bras lui entourait son épaule. Elle était chaude, encore gorgée des rayons de soleil, avec quelques tâches qui lui brunissaient la peau. Sublime comme d’habitude mais ça diminuait son charme de l'intenter à sa seule jeunesse. Il passa à côté du coucher de soleil. « C’est pas juste parce que t’es bonne que je me sens bien avec toi, ni parce que t’as la tête aussi bien faite que tout le reste ... ». Il lui flanqua un baiser, salé de ses frites plus que de l’océan, sur sa tempe.
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