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Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)

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Perseus Flint

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude.
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| AVATARS / CRÉDITS : Tom Hiddleston (avatarsandcrap)
| SANG : Pureté et noblesse dans ses veines


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Les cadavres de sa mère, sa sœur Briseis et son elfe de maison
| PATRONUS : Il n'est pas capable de produire un patronus corporel.
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Ven 21 Aoû 2020 - 17:39

Les Camran avaient rapidement attiré son attention, ou tout du moins l'épouse. Il rangeait volontiers Darren - si sa mémoire ne lui faisait pas défaut - parmi les êtres dénués d'intelligence qui foulaient cette terre. Il lui rappelait son père à bien des égards, par commencer son addiction aux jeux d'argent. S'il ne voyait pas l'intérêt de claquer ses gallions dans des choses futiles - la maison qui se dressait devant lui était un parfait exemple - dilapider une partie de sa fortune dans des machines à sous et le poker lui paraissait tout aussi stupide et peut-être davantage. Pas qu'il allait s'en plaindre, car voyez-vous, le casino dans lequel il misait des centaines de pièces et les perdait dans le processus était une source de revenu pour Perseus Flint. Et autant le dire, il conservait le tout comme un gobelin veillait à ses trésors ou comme un nifleur qui sautait sur tout ce qui brille.

Alors qu'il tirait une énième fois sur sa cigarette, il observa la résidence avec plus d'attention En voilà une autre question qu'il se posait. Quelle personne suffisamment saine d'esprit habitait dans un manoir gigantesque comme celui-ci ? Il avait grandi des logements de ce genre et savait parfaitement les coûts d'entretien. A moins d'avoir une armée d'elfes de maison, il était humainement et financièrement impossible d'habitait dans un endroit pareil, d'autant plus que Camran jetait l'argent par les fenêtres. Il cilla plusieurs fois, plaignant silencieusement la pauvre Vibeke, l'épouse de ce dernier. Une charmante créature qu'il baladait à son bras comme si elle n'avait été qu'un trophée. Pauvre femme.Il jeta son mégot sur le trottoir et l'écrasa sans ménagement.

Ce qu'il faisait dans cet endroit qu'il méprisait manifestement ? Eh bien, il avait bon espoir d'y croire Vibeke. Ce n'était pas la première fois qu'il la croisait. Il avait eu la chance de la rencontrer lors de réunions de mangemorts ou de sang purs, ces fêtes mondaines, dans lesquelles tous les sorciers possédant des grands noms s'invitaient. S'il n'avait pas été marqué par elle au début, il avait fini par noter une différence entre la femme qu'elle était dans les missions et celle qu'elle était en compagnie de son mari, une différence infime aux yeux de tout œil peu averti, mais notable pour quelqu'un comme lui. Elle lui rappelait sa mère, enfin sa situation lui rappelait sa mère. Écrasée par un homme médiocre, mariée de force très certainement à un vieux croûton. Il avait toujours dit que le mariage était une grande connerie aussi bien pour les hommes et les femmes, mais personne ne semblait prêt à l'entendre à ce sujet. Lui-même préférait filait ses responsabilités d’aîné à son jeune frère désireux de perpétrer la lignée.

Finalement, et après avoir tourné tout cela dans son esprit, il toqua à la grande porte. Il ne guère surpris d'être accueilli par un elfe de maison - il en avait un qui manquait peut-être d'énergie et vigueur, mais il l'aimait tout de même, tant qu'il pouvait parler - qui lui demanda son nom. “Perseus Flint, je souhaiterais m'entretenir avec votre maître. ” Le mouvement de tête que la pauvre bête fit lui signala qu'il n'était pas là. Ce qu'il dit ensuite ne fit que confirmer ses soupçons. Cela lui rassura bien évidemment. Il n'avait pas l'intention de le voir, pas vraiment. Il était venu à 15 heures précisément pour l'éviter. Il avait certainement des affaires urgentes qui l'occupait ailleurs. S'il pouvait se permettre de perdre autant d'argent, il devait bien en récupérer quelque part. “Son épouse est-elle présente ?” Demanda-t-il avec la plus grande politesse du monde. Il avait à vrai dire presque plus de respect pour les créatures et animaux que les sorciers. L'elfe s'excusa et disparut pendant plusieurs instants avant de revenir et lui expliquer que sa maîtresse acceptait de le recevoir. Il l'emmena vers une terrasse - tout lui paraissait si ostentatoire - sur laquelle Vibeke avait décidé de passer du temps pour l'après midi, manifestement. Il ne put s'empêcher de remarquer un berceau et un garçon courant - Morgane, elle avait des enfants. Voilà un détail qui lui avait échappé. Elle ne lui semblait guère plus âgée que sa sœur Briseis. Et déjà deux marmots... “ Bonjour Mrs Camran. ”  


Dernière édition par Perseus Flint le Lun 24 Aoû 2020 - 13:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Sam 22 Aoû 2020 - 21:16

Rien de prévu, rien de défini, rien de bloqué. Des journées parfaitement libres comme Vibeke les détestait. Oh avoir du temps libre était toujours agréable. En avoir trop pouvait être terriblement lassant. C’était un peu ce qui lui posait problème en général, seule dans une maison ridiculement grande pour quatre personnes. Et encore, maintenant ils étaient quatre. Alors qu’en arrivant dans le manoir, ils n’étaient que deux. Triste période. Triste endroit. Aussi impeccablement entretenu qu’il pouvait être. Ridiculement bien d’ailleurs. Comme si il pouvait y avoir un réel intérêt à étaler ainsi les plantes ornementales devant l’entrée. Mis à part montrer à quel point ils avaient les moyens de le faire. Franchement, il y avait largement mieux à faire. Vibeke ne s’en occupait d’ailleurs pas un instant. Et oui, amusant si vous le voulez, mais c’était Darren qui s’occupait des fleurs! Des jardins en règle générale. Et de la décoration. Non pas que Vibeke n’en soit pas capable. Elle avait un goût esthétique développé, mais pas le même, pas du tout. Darren aimait en mettre plein la vue mais sans doute un peu trop, plus rien n’était naturel. Son épouse faisait preuve de plus de raffinement lorsque son avis était demandé. Et ce n’était pas souvent.

Vibeke avait donc décidé de profiter de l’extérieur, le temps étant magnifique en ce moment, quoi qu’un peu chaud peut-être. Ou peut-être était-ce elle qui le ressentait ainsi, pas encore totalement faite au climat si différent de sa Norvège natale. Gowan avait saisit l’occasion pour saisir sa fausse baguette et aller courir dans les jardin, s’imaginant sans doute livrer une bataille éprouvante à le voir se démener de la sorte et se cacher derrière les buissons. Aigneas elle profitait du temps à sa façon, endormie dans un berceau que sa mère avait fait sortir pour l’occasion, abritée du soleil par le porche où elles étaient installées avec Vibeke. La maîtresse de maison était installée dans un fauteuil emmanuelle en rotin tressé, un thé glacé posé sur la table, un livre entre les mains. Elle profitait ainsi du peu d’air qui passait ce jour-là en entendant son fils jouer un peu plus loin. Enfin, jusqu’à ce que l’un de ses elfes de maison ne vienne la trouver.

-Madame, Mr Perseus Flint est à la porte. Il voulait voir Monsieur mais demande à vous voir également.

Perseus Flint… un homme fascinant. Vibeke n’oserait bien entendu pas une seconde avouer ne serait-ce que le penser séduisant. Mais c’était finalement assez vrai. Il avait également un grand talent dans l’écriture selon elle. La scandinave avait lu avec avidité chacun de ses ouvrages, les avait dévoré même, guettant toute nouvelle publication de sa part. Oh elle le cachait bien cela dit, ce n’était pas une lecture convenable aux yeux de son cher mari. Elle gardait donc ce goût pour elle. Mais elle n’en restait pas moins amatrice. Alors le retrouver dans son entourage par son mari et les réunions de haut rang qu’ils pouvaient fréquenter, cela avait été assez impressionnant. Le fréquenter d’encore plus près chez les Mangemorts avait été cette fois intimidant. Il avait pourtant l’air très agréable. En tout cas très courtois et avec un certaine raffinement, ou c’était l’impression qu’elle en avait.

-Fais-le venir…

La petite créature était repartie rapidement après avoir reçu ses ordres, laissant Vibeke un peu angoissée. Elle ne put s’empêcher de remettre sa robe en place, une robe de satin bleu clair ornée de voiles légers qui volaient à la moindre brise. Une tenue qui la mettait en valeur sans être trop pompeuse. Ses cheveux lâchés furent également remis en ordre. Elle s’inquiétait de l’impression qu’elle pourrait bien donner à cet homme. D’ailleurs elle se félicita d’avoir choisi un livre qui ne faisait pas partie de sa bibliographie, cela aurait été très embarrassant. La jeune femme avait finit par se lever, et se placer bien droite alors qu’il faisait son entrée, suivant la petite créature.

-Bonjour Mrs Camran.

Même sa voix avait ce quelque chose de doux et rassurant mêlés d’une grande retenue. Vibeke était finalement un peu impressionnée de le recevoir, surtout seule. Elle ne l’avait jamais vu réellement seule…

-Bonjour Mr Flint..

Par réflexe elle lui avait tendu sa main, comme elle le ferait face à n’importe quel homme, sans immédiatement penser à quel point le contact de sa main pouvait la surprendre. Elle eut un très léger mouvement de recul lorsqu’il la pris, comme si elle se rendait compte de ce qu’elle faisait après coup…

-J’ai cru comprendre que vous souhaitiez voir mon époux. Je dois vous dire malheureusement qu’il est absent et ne reviendra pas avant plusieurs heures. Mais peut-être puis-je prendre un message de votre part? Si vous le souhaitez bien sûr.


Vibeke manquait un peu d’assurance, peut-être plus qu’à son habitude. Elle faisait bonne figure cependant. Elle ne put s’empêcher de jeter un rapide regard à son fils alors qu’il avait poussé un cris avant de voir qu’il était simplement plongé dans son jeu.

-Veuillez m’excuser, je ne suis pas venue pour accueillir. J’ai préféré éviter de les laisser seuls…

Il aurait sans doute été plus correcte pourtant d’aller elle-même à la porte pour le voir, mais ils n’étaient pas si mal ici… si? Un peu chaud, c’est vrai, mais ça, ce n’était pas de son fait.

-Peut-être souhaitez-vous boire quelque chose? Le temps est sec aujourd’hui…

Vibeke était un peu nerveuse, et si elle essayait de le cacher, cela finirait peut-être par se sentir. Elle remis une mèche de ses cheveux derrière son oreille, hésitant à lui proposer de s’installer, il voudrait peut-être repartir rapidement. Il en aurait toutes les raisons. Elle-même n’osa ainsi pas se rasseoir, pour ne pas paraître impolie. L’une de ses mains se serrait nerveusement, mais elle tentait de rester souriante. Pas de sourire franc pourtant, cela serait inconvenant sans doute, juste un léger sourire poli…
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Lun 24 Aoû 2020 - 14:20

Flint n'aimait pas les enfants. Ils gigotaient dans tous les sens, criaient et pleuraient la moitié du temps. Lorsque son frère le visitait, son rejeton, Marcus, si ses souvenirs ne lui faisaient pas défaut, trouvait toujours le moyen de l'empêcher de travailler. En fait s'il devait dire la vérité, il était persuadé qu'il détestait les gosses à cause de celui-là. Il avait eu l'immense stupidité d'accepter de le garder une fois... une seule fois lui avait suffi. Mentir était devenu, au fil de ses écrits, une seconde nature, si bien qu'il était assez difficile de comprendre la rejet qu'il ressentait à l'égard des marmots présents dans ce jardin. Il serra doucement la main que son hôte lui tendit préférant ne pas l'écraser entre ses doigts, mais la lâcha quand celle-ci eut un mouvement de recul.

Son mari... Oui, il se souvenait avoir fourni cette excuse au pauvre elfe de maison qui était condamné à entretenir ce manoir - une véritable château si vous voulez son opinion - et secoua la tête.  “J'espère ne rien vous apprendre en vous disant que votre époux a des dettes envers mon père et son casino. ” Il marqua une pause pour l'observer quelques instants. Si elle était réellement la protégée d'Elise, il la pensait, à juste titre, assez intelligente pour avoir eu la jugeote de jeter un coup d’œil aux finances de son troll de mari. “C'est ce dont j'aurais parlé avec lui si j'avais vraiment souhaité le rencontrer.” Il était venu à cette heure précise pour ne surtout pas le voir. Il imaginait que cette phrase à elle seule permettrait à la très charmante - et bien élevée, peut-être trop, même pour lui - Vibeke de le comprendre. “Vous m'avez toujours été plus sympathique que votre mari.” Ajouta-t-il sur le ton de la conversation.

Il souhaitait savoir ce qui se dissimulait sous le masque qu'elle portait en sa présence. Il se doutait - ou peut-être pas - que ses mots la mettraient mal à l'aise. Ce qui expliquait peut-être ses excuses qu'elle lui présenta. “Il n'y a pas de mal à cela. Vous êtes une mère. Vos enfants sont plus importants.” Que lui ? Réellement ? Aurait pu dire une petite voix dans sa tête. “Ne vous excusez pas pour si peu, vraiment.” Il tenta un sourire qui se voulait rassurant. Elle lui paraissait mal à l'aise, mais il ne comprenait pas vraiment pourquoi. En tant que matriarche et épouse, n'était-elle justement pas supposée privilégier sa famille ? C'était balivernes à ses yeux. Mais même malgré cela, malgré les années, il n'avait pas entièrement oublié son éducation. Les leçons inculquées à ses sœurs... Il n'avait jamais réellement fait attention, mais il lui était arrivé d'entendre leur mère leur expliquer le rôle d'une femme dans une société sorcière, et dans un foyer. Isis avait embrassé cela... Briseis, de par son statut de cracmol, beaucoup moins.

C'est si gracieusement demandé que j'accepte bien volontiers votre proposition. ” Dit-il avec le sourire. Le temps était sec qu'elle disait. Peut-être bien. Peu importait le temps, il portait plus ou moins toujours les mêmes costumes, avec veston ou non. Alors un été humide ou sec, il n'y faisait pas vraiment attention. “Si vous avez du cognac, je prendrais bien un verre. Si ce n'est pas le cas, ne vous en faites pas, ce que vous choisirez me conviendra. ” Il ne savait pas dans quoi il mettait les pieds à vrai dire. Mais c'était la chose polie à dire, il imaginait. Finalement, il lui posa une question qui, il l'espérait, entamerait la conversation pour laquelle il était venu : “Comment vous portez vous ? Vous et vos enfants bien entendu ? Le temps ne vous incommode pas trop ?” Qu'il le veuille ou non, il n'échapperait jamais entièrement à son éducation..  
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Lun 24 Aoû 2020 - 23:24

La jeune femme se rendait bien compte qu’elle n’était pas à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Il y avait ceux comme ses parents qui  attendaient d’elle d’être une épouse exemplaire, sage et loyale. Une femme qui saurait rester à sa place et si possible avoir des enfants. Pour cette partie, le problème était certainement son caractère. Si elle était généralement calme et en retrait, elle avait réussi à prendre un peu d’aplomb dans sa vie personnelle, prenant sur une une part plus importante de l’éducation de ses enfants que ce que son époux l’aurait souhaité, ou pire encore reprendre les rennes sur une bonne partie des comptes du couple. Une situation qui serait très dégradante si cela venait à se savoir. De l’autre côté, on trouvait des personnes qui la poussaient à s’affirmer plus encore. Elise Lerouge en faisait partie, cherchant à la pousser à bout, affirmer son caractère, prendre a place, presque son indépendance. Là, son problème, c’était son manque d’assurance. Elle ne se sentait pas capable de le faire, ne pensait pas en avoir le droit. Et puis de toute façon, ce n’était pas dans son éducation, ce n’était pas son truc. Bref, dans les deux cas, elle décevait forcément quelqu’un.

Il n’y avait finalement que lorsqu’elle se retrouvait seule ou avec ses enfants qu’elle se sentait plutôt sereine. Personne pour lui faire la moindre remarque, personne même pour voir ce qu’elle pouvait faire ou non. Ainsi, assise sur la terrasse, elle s’était accordé ce moment de calme plongée dans un livre, son aîné se défoulant à sa guise, la seconde endormie tranquille à ses côtés. C’était sans compter sur Perseus qui avait décidé de venir rendre visite à son époux ce jour-là, ou c’était en tout cas ce qu’elle pensait.

-J'espère ne rien vous apprendre en vous disant que votre époux a des dettes envers mon père et son casino.

Oui, bien entendu, c’était de cela qu’il s’agissait. En même temps, elle connaissait son  nom, elle connaissait sa famille, et surtout elle connaissait la très sale habitude de son mari. Tentant de rester droite tout de même, Vibeke s’était contenté de pincer ses lèvres très rapidement, comme ne pouvant se retenir parfaitement. Elle avait ensuite serré les dents en acquiesçant très légèrement.

-Non, en effet Mr Flint, vous ne m’apprenez rien.

Pourquoi lui mentir? Ils n’étaient responsables de la situation ni l’un ni l’autre. Il ne s’agissait que de son mari au manque de jugeote et du casino familial. En revanche qu’il n’espère pas qu’elle lui livrerait le remboursement de ces dettes. Elle tenait les comptes… les siens. Les histoires d’argent de son mari, il devrait se débrouiller avec tout seul. Et à vrai dire, elle espérait sincèrement que Perseus ne lui demanderait pas. C’était un homme avec tellement plus de classe, tellement plus distingué, cela en ternirait un peu le tableau finalement. Un artiste comme lui qui en viendrait à ces bassesses avec elle, quel dommage…

-C'est ce dont j'aurais parlé avec lui si j'avais vraiment souhaité le rencontrer.

Si que quoi? Vibeke ne put retenir cette fois un léger froncement de sourcils. Avait-il la langue qui fourche ? Lui qui savait si bien manier les mots? Elle n’avait pas rêvé pourtant, il avait bien dit à son elfe qu’il souhaitait s’entretenir avec son mari. Pourquoi se mettre à dire l’inverse maintenant? La scandinave avait joint les mains en pliant les bras au niveau de son ventre, presque dans une posture de défense, méfiante, cherchant à ne pas trop le laisser voir et souhaitant retrouver un peu d’aplomb face à lui. Les intentions de Perseus n’étaient pas claires, même un peu confuses.

-Vous m'avez toujours été plus sympathique que votre mari.

Que répondre à cela? Les convenances auraient sans doute dicté à la jeune femme de lui demander de s’expliquer, de lui demander de partir pour une franchise aussi osée, voire même crié au scandale. Venir voir ainsi une femme mariée, seule, et visiblement volontairement, c’était osé. Vibeke sentit ses joues prendre une très légère teinte rose cependant. Mais elle ne bougea pas, resta relativement stoïque.

-C’est… je vous remercie… Darren peut avoir ses bons côtés… Quand il s'en donne les moyens...

Défendre son époux était plus un réflexe qu’autre chose, c’était son devoir finalement. Il était absent, sa réputation dépendait donc des dires de sa femme… au moins en partie… En tout cas, Vibeke avait ressenti le besoin de s’excuser auprès de lui après l’avoir plus ou moins négligé. C’était son point de vue. Elle n’était pas allé l’accueillir comme l’aurait voulu les convenances.

-Il n'y a pas de mal à cela. Vous êtes une mère. Vos enfants sont plus importants. Ne vous excusez pas pour si peu, vraiment.

Cette fois, elle lui avait accordé un sourire, un plus franc. Elle était reconnaissante de la voir si conciliant avec elle et sa volonté d’être une mère attentionnée à défaut d’être réellement une mère exemplaire. Elle lui répondit donc de son peu subtil accent écossais appris sans réellement le vouloir.

-Merci de votre compréhension Mr Flint.

Sa voix avait été douce, plus qu’elle ne l’avait prévu. Son sourire aussi. Son regard avait pris ce petit éclat vif qui lui allait si bien. Perseus semblait de son avis, de son côté, et elle en était ravie. C’est pourquoi elle avait finit pas sauter le pas pour lui proposer à boire. Non sans avoir trouvé une semi excuse pour justifier la proposition. Après tout, dans une situation pareille, il serait raisonnable qu’elle ne lui demande de quitter les lieux, n’ayant pas de réelle raison de le voir rester à ses côtés, seuls. Mais difficile pour elle de nier qu’elle appréciait sa présence, et par là sa compagnie. Ils n’avaient jamais eu de telle occasion encore. Et elle espéraient pouvoir en profiter encore un peu, si il s’en sentait l’humeur…

-C'est si gracieusement demandé que j'accepte bien volontiers votre proposition. Si vous avez du cognac, je prendrais bien un verre. Si ce n'est pas le cas, ne vous en faites pas, ce que vous choisirez me conviendra.

Les compliments qu’il lui faisait avaient bien entendu de l’effet sur elle. Son sourire et son regard pétillant en étaient une réponse. Vibeke jeta un regard sur son elfe, lui faisant un simple signe de tête pour lui indiquer d’apporter ce qu’il demandait. La petite créature avait rapidement disparu vers l’intérieur en quête du cognac.

-Un cognac, c’est tout à fait faisable. Mais je vous en prie Mr Flint, installez-vous.

Après tout, si il prenait un verre, il était probable qu’il apprécie d’être confortablement assis. Sans compter qu’elle reprendrait ainsi sa place dans le même fauteuil qu’elle avait quitté plus tôt. Non sans avoir glissé un oeil dans le berceau où sa fille dormait toujours. Vibeke s’installa droite comme un piquet, croisant les jambes en faisant attention que sa robe cachait la vue de tout ce qui pourrait être à garder pour elle jusqu’à ses genoux, ne dévoilant que de fines chevilles plantées dans des chaussures aux talons hauts et délicats. L’elfe revint vers eux pour déposer sur la table un plateau avec un verre, une bouteille d’un cognac de qualité, et quelques glaçons. Il servi Perseus selon sa convenance avant de disparaître au signe de la maîtresse. Vibeke le suivit du regard sans trop s’en rendre compte alors qu’il tournait les talons, ne reportant son attention sur son invité que lorsqu’il repris la parole.

-Comment vous portez vous ? Vous et vos enfants bien entendu ? Le temps ne vous incommode pas trop ?

Surprenant. Décidément surprenant. Est-ce qu’il était réellement en train de lui demander comment elle se portait? Enfin, est-ce que ça l’intéressait réellement? Pourquoi ça l’intéresserait d’ailleurs? Il devait avoir quelque chose en tête. Et elle ne savait pas quoi. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle devait répondre sans devenir très incorrecte.

-Oh euh… bien, nous allons bien. Ils sont nés ici, ils sont plutôt habitués. J’avoue ne pas encore réussir à me faire totalement à ce changement mais… enfin peu importe. Nous ne pouvons changer le temps de toute façon.

Ne pas trop s’étendre, cela ne serait pas convenable. Si elle lui en racontait trop, après tout… enfin pouvait-il sincèrement en avoir quelque chose à faire de comment elle vivait la chaleur? Ne pas trop en dire donc, et rebondir sur la conversation devrait être convainquant. Ou à défaut l’occuper un peu. Pourquoi est-ce qu’il était venu la voir exactement?! Il lui fallait un sujet, quelque chose à savoir, sur lui. Sans être trop personnelle si possible. Délicat. Mais elle ne parvint pas à trouver réellement. Ou peut-être qu’elle avait une idée. Cela risquerait de la compromettre… Quoi qu’ils étaient justement seuls. Il ne l’ébruiterait peut-être pas trop.

-J’espère que vous ne me trouverez pas indiscrète, mais je suis curieuse de savoir comment vous était venue cette envie d’écrire. Pourquoi des romans, pourquoi ces sujets?

Oui elle avait lu ses livres, tous, et elle avait adoré. Alors forcément, elle était curieuse. Elle ne se serait sans doute jamais permis de le questionner ainsi devant son mari. Mais c’était peut-être l’occasion justement, non? Vibeke s’appuya un peu sur l’accoudoir de son fauteuil, ainsi penchée un peu sur le côté, sans décroiser ses jambes. Elle semblait un peu plus à l’aise, un peu plus assurée. Elle souriait encore en tout cas, ne le lâchant plus du regard.
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Ven 28 Aoû 2020 - 18:42

Il ne saurait lui-même expliquer la raison de son honnêteté en sa présence. Peut-être essayait-il de la titiller, de la tester dans l’espoir de mieux la comprendre. Sa petite tentative se solda par un semi-échec. Elle avait été bien éduquée, beaucoup trop d'ailleurs. Pauvre femme. Elle défendait son mari, telle la loyale épouse qu'elle avait été guidée à être. Il était à peu près certain que son époux ne lui rendait pas la pareille. Il dépensait leur argent dans les jeux... forcément.“Je n'en doute pas.” Dit-il avec un sourire poli. L'argent était-il un des bons côtés de Darren Camran ?Il supposait... aux yeux de son père. Pour sa part, Perseus le concevait plutôt comme un veracrasse... à l'apparence d'un homme. Mais si son hôte préférait conserver les apparences, il irait en ce sens. Les deux enfants présents également sur la terrasse, l'un jouant, l'autre dans son berceau, lui paraissaient sages, beaucoup plus que Marcus, le môme d'Angus. Ainsi, il fit mine de ne pas être vexé. Il envisageait l'attachement de la jeune femme envers ses enfants semblable à celui qu'il avait pour sa sœur, pratiquement 10 ans plus jeune que lui. Il ne pourrait sans doute jamais saisir l'ampleur de cette affection. D'une part, parce qu'il n'éprouvait absolument pas le besoin de se reproduire. D'une autre part, il ne s'autorisait pas à aimer d'autres personnes. L'elfe de maison fut missionnée pour chercher du cognac. Il se serait bien contenté de thé ou d'un café si elle avait préféré.

A son invitation, il s'installa. La créature revint pour le servir.  “Merci, c'est très bien.” Dit-il à l'intention du domestique lorsque son verre fut rempli à moitié. Cela lui rappelait le vieil elfe dont il avait hérité de son oncle. Pauvre bête. Personne n'en avait voulu à cause de son âge. Perseus avait accepté de le recevoir juste pour le plaisir de lui parler - car voyez-vous, rentré chez soi, il n'y avait pas grand-chose à faire dans la communauté magique. En échange, il le logeait dans un espace de la taille d'un bureau - la pièce, pas le meuble - le nourrissait, l'habillait aussi - hors de question qu'il soit vêtu d'un torchon - et il pouvait vaquer à ses occupations quand il l'entendait. Pepito, de son petit nom, n'avait pas compris au début, mais la fatigue venant avec l'âge avait fait son oeuvre. “Il est très efficace. ” Il supposait qu'un compliment sur le domestique en serait forcément un pour la maîtresse de maison. “Le temps est changeant ici, je vous le concède. D'où êtes-vous originaire, si je puis me permettre ? Je n'ai mon part vécu qu'au Royaume-Uni.” Pourtant, il voyageait... enfin pour ses livres, il se déplaçait quelques semaines. Sinon, il préférait des des randonnées en solitaire en forêt pendant plusieurs jours. Il se contentait bien volontiers de cela. Puis avec son métier, il pouvait plus ou moins adapté son emploi du temps.

Les questions de Vibeke le surprirent, non pas que c'était la première fois qu'il les entendait, mais Mrs Camran ne lui semblait pas être ce genre de femme... ou peut-être que si, il ne saurait le dire. “Etes vous une lectrice assidue ?” Demanda-t-il sur le ton de la conversation. Il but une gorgée du cognac qu'on lui avait fourni. Un alcool de qualité. Elle ne s'était pas foutue de lui.  “Avant d'écrire des livres, j'ai été journaliste pendant un certain nombre d'années. Je faisais des interviews en majorité et quelques articles scientifiques. Pour les besoins d'un dossier sur les dragons, j'ai mené une enquête de fond, auprès de professionnels, des éleveurs essentiellement. Des créatures fascinantes dont on ne parle pas assez si vous voulez mon avis. J’ai donc souhaité partagé mon expérience à travers un livre. Ce fut un premier succès. J'ai vendu assez pour que mon éditeur ait envie de retenter l'expérience avec moi. Alors il m'a demandé d'autres textes. Et voilà comment j'ai commencé à écrire des nouvelles et romans. ” Il pourrait facilement s'étendre davantage. Il connaissait la réponse presque par cœur désormais. “Quant aux sujets qui m'intéressent, c'est une longue histoire. J'ai toujours été passionné d'histoires. Comme beaucoup d'enfants, je collectionnais les cartes de chocogrenouille. La première carte que j'ai eu... c'était Morgane La fée. Les sorciers célèbres sont très intriguants.” Et contrairement à d'autres, il en s'était pas arrêté en si bon chemin. Il avait fouillé des les bibliothèques. Surtout celle de Poudlard. Son père avait cela inintéressant au premier abord, peu percutant ou utile. Mais à côté, Perseus avait été excellent en potions et assez bon en vol pour être poursuiveur deux années à l'école. “Avec-vous un livre que vous préférez ? Je pourrais certainement mieux répondre à vos questions. ” Si elle aimait le chant des vélanes ou son recueil de nouvelles policières davantage que les autres, il ne dirait évidemment pas les mêmes choses.
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Ven 28 Aoû 2020 - 21:07

Vibeke n’était clairement pas habituée à recevoir ainsi des gens en pleine journée lors des absences de son époux. C’était plutôt lui qui recevait en général. Quoi qu’elle voyait régulièrement Elise tout de même, mais elle, c’était encore différent. Déjà parce qu’elle était une femme, ce qui rendait la situation déjà un peu différente. Mais ensuite parce qu’Elise avait réussi on ne sait trop comment à la taire les remarques désobligeantes de Darren qui se contentait le plus souvent de grogner avant de s’éloigner lorsqu’elle leur rendait visite. Mais son aînée avait très clairement plus de caractère qu’elle. Perseus c’était donc très différent, et délicat finalement. Vibeke n’était pas très à l’aise. Il serait cela dit mentir de dire qu’elle n’était pas assez heureuse de cette visite finalement. C’était un homme fascinant, tellement talentueux aussi. Il avait un côté très impressionnant, mais ce jour-là il avait l’air presque doux. Le fait qu’ils soient seuls devait changer beaucoup, chez l’un comme chez l’autre finalement. La belle tentait tout de même de garder les apparences intacts, ou en tout cas le plus possible. Son mari n’aimerait pas qu’il en soit autrement. Et elle ne souhaitait pas le décevoir, même si elle n’était pas toujours en accord avec lui. Ce n’était pas ce qui lui était demandé de toute façon…

-Je n'en doute pas.

Vibeke s’était sentie obligée de prendre sa défense, c’était comme un réflexe, comme l’une de ses nombreuses obligations. C’était d’ailleurs finalement l’une de ses nombreuses obligations. Perseus lui semblait assez peu en accord avec cette affirmation. Chose que la fidèle épouse pouvait comprendre. Quel intérêt aurait-il à apprécier cet homme. Ils n’avaient aucune affaire ensemble, pas le même âge, pas du tout les mêmes intérêts. Non à vrai dire c’était l’affirmation de son invité qui l’avait un peu prise de court. Il l’avait toujours plus apprécié que lui. Si ce n’était pas difficile à imaginer elle ne parvenait pas à savoir réellement pouvoir. Et c’était un peu perturbant. Elle eut ainsi un sourire un peu gêné, ne sachant trop comment réagir alors qu’elle avait l’impression d’avoir échoué dans sa volonté de se sortir d’une situation délicate.

Vibeke avait donc proposé de s’installer. Ils seraient ainsi tous les deux plus à l’aise, elle surtout, lui semblait déjà assez bien en fait. Il était très élégant aussi. Bien que cela ne soit pas directement en lien avec sa position assise ou debout. Son maintient sans doute un peu, mais il restait impeccable dans une position comme dans l’autre. L’elfe était rapidement revenu et l’avait servi à sa convenance sous la surveillance de sa maîtresse. Elle n’était pas inquiète plus que cela, peut-être juste inquiète par défaut de tout ce qui pourrait faire cette conversation qu’elle ne savait comment aborder.

-Il est très efficace.

La belle brune offrit un sourire à son invité suite au compliment. Cela ne la visait pas directement. C’était plutôt pour flatter sa façon de le diriger. Elle n’en était donc pas forcément plus fière que cela, se contentant de s’assurer que les petites créatures fassent ce qu’elle pouvait leur demander correctement et sans trop tarder. Mais elle n’était pas aussi exigeante que d’autres.

-Oui, très. Ils le sont tous. Vous imaginez sans doute le travail que cela demande d’entretenir… tout ça.

Faisant un geste vague désignant l’immense demeure qui était maintenant la sienne sans qu’elle n’en ai choisi grand chose finalement. Il y avait même une légèrement pointe d’ironie dans ces derniers mots. Elle n’aimait pas forcément l’endroit, trop grand, trop retravaillé. Tellement superflu à son goût. Sans dire qu’elle vivrait bien dans un petit appartement londonien, elle aurait bien choisi un peu plus petit et un peu plus simple. Perseus avait ensuite lancé une conversation, et de manière assez surprenante à vrai dire. Le temps. Ce beau temps d’été qui leur permettait de rester sur cette terrasse tranquillement.

-Le temps est changeant ici, je vous le concède. D'où êtes-vous originaire, si je puis me permettre ? Je n'ai mon part vécu qu'au Royaume-Uni.

Si elle avait tenté de donner le change, il semblerait que cela ne suffise pas. Est-ce qu’il était réellement en train de s’intéresser à ce genre de détails la concernant? Dans quel but? Difficile à dire. Mais il ne semblait pas s’arrêter à ses petites explications qui laissaient entrevoir une origine différente de ses enfants. Sans doute son prénom aussi, mais d’autres n’avaient pas relevé un tel détail. Un peu hésitante, Vibeke s’était redressé, ne sachant pas forcément comment elle devait réagir. Darren n’aimait pas forcément que la Norvège arrive dans la conversation. Leurs enfants ne parlaient d’ailleurs pas un mot de norvégien. Mais finalement, pourquoi pas, il n’était pas là de toute façon.

-Et bien… nous avons vécu quelques temps en Ecosse… d’où l’accent j’imagine, c’est là-bas qu’a toujours vécu Darren avant sa mutation en Angleterre.

Raison pour laquelle le professeur qu’il lui avait envoyé pour lui apprendre l’anglais avait ce terrible accent écossais qu’elle avait pris avec le reste des enseignements. Mais ce n’était pas réellement la réponse à la question posée… Après s’être légèrement raclé la gorge elle avait donc fini par répondre.

-Mais au départ je suis norvégienne. Je suis partie pour épouser Darren il y a un peu moins de dix ans maintenant.

Et ça en faisait bien quinze qu’elle savait qu’elle devrait quitter sa chère Norvège. La famille Holm y était depuis toujours. Elle n’avait pas été la première à partir. Elle s’en serait bien passé cela dit. Mais bon, elle n’allait pas s’en plaindre maintenant, cela ne servirait pas à grand chose. Et puis de toute façon personne n’apprécierait qu’elle se plaigne. Vibeke construirait sa vie ainsi, verrait grandir ses enfants qu’elle aimait tendrement, et ferait bien avec quoi qu’il arrive. Elle n’avait jamais eu le choix de toute façon.

En revanche elle avait bien pris une décision ce jour-là. La brune avait choisi de se lancer et d’oser interroger son invité sur son métier. En tant que grande lectrice de ses oeuvres, elle se posait sincèrement ces questions. Elle ne l’admettrait peut-être pas. Mais elle gardait bien en tête presque tous les écrits de Perseus.

-Etes vous une lectrice assidue ?

Il avait l’air relativement surpris. Et c’était tant mieux. Preuve qu’elle ne s’était jusqu’à maintenant pas trop trahis. Vibeke eut un très léger rire, de ces rires au son assez grave qui avaient presque un côté un peu distingués. Sans doute le premier qu’il entendait de sa part. Mais il faut dire que la situation était entre une forme de gêne et une situation assez cocasse.

-Je ne sais pas si on peut en dire autant. Mais il m’est arrivé de vous lire, oui.

Tu parles, elle avait dévoré ses livres, et plus d’une fois. L’admettre était déjà presque humiliant en général. Alors face à lui, c’était totalement intimident. Presque inconvenant. Vibeke avait pris une gorgé de thé glacé, tentant de dissiper la très légère teinte rose qu’avaient pris ses joues alors qu’elle cherchait à minimiser les choses.

Vibeke l’avait écouté avec beaucoup d’attention, ne le lâchant plus du regard. Elle aurait sans doute trouvé ces réponses dans diverses interviews en cherchant un peu. Mais elle avait l’impression peut-être fausse mais tout de même qu’avec elle les réponses seraient plus sincères. Elle l’écoutait donc raconter son évolution, le regardant avec presque une forme d’admiration, le regard brillant.

-Avec-vous un livre que vous préférez ? Je pourrais certainement mieux répondre à vos questions.

Son livre préféré? Oh elle pourrait sans doute répondre plusieurs titres qu’elle avait lu et relu à plusieurs reprises. Mais cela finirait sans doute d’achever la petite réputation qu’elle essayait de se faire petit à petit. Elle resta donc un peu dans la retenue, bien que sa réaction semblait indiquer son hésitation à une réponse plus rapide.

-Oh euh, je ne suis pas forcément une très grande lectrice de vos oeuvres…

Mensonge quand tu nous tiens. Un peu de temps pour arriver à se décider sur le livre qui serait peut-être effectivement son petit favoris. Pas le premier qu’elle avait lu, même si elle l’avait apprécié.

-Mais il me semble avoir apprécié “Entretien avec un loup-garou”. Il est bien de vous n’est-ce pas?

Vibeke avait tenté de sembler détachée avec cette dernière interrogation. Bien entendu c’était l’une de ses oeuvres, elle le savait parfaitement. Mais cela lui donnait l’air un peu moins impliquée… peut-être… elle l’espérait en tout cas. Elle continuait à le regarder lorsque son fil était arrivé en courant vers elle, se stoppant en arrivant à leur hauteur, n’ayant pas remarqué Perseus immédiatement. Perdant son sourire, le jeune garçon s’était ait très sérieux et marchait sagement vers eux.

-Gowan, voici Mr Flint.

Le jeune garçon s’était approché et lâché un petit “Bonjour Monsieur” en s’inclinant un peu, comme on le lui avait appris. Souriante, Vibeke lui tendit ce qu’elle soupçonnait être l’objet de son rapprochement, à savoir un verre d’eau fraîche. Le petit garçon le saisit, bu sans retenue et le rendit à sa mère dans un grand sourire. Il avait ensuite déposé un baiser sur la joue de sa mère avant de repartir en courant vers le jardin, pressé de reprendre son jeu visiblement. Le regard attendri, Vibeke souriait sincèrement cette fois en le regardant partir. Elle revint ensuite vers Perseus sans changer son expression, oubliant quelques instants sa correction.

-Pardonnez-le, il est plein d’énergie. Il a besoin de courir à son âge.

Et inutile de dire que l’agitation était quelque chose de peu apprécié en général dans cette maison. Alors là, il se lâchait. Vibeke eut ainsi une nouvelle question.

-Vous avez des enfants Mr Flint?

Elle s’était ensuite rendu compte du caractère extrêmement personnel d’une telle question. Ce qui était bien entendu beaucoup trop osé pour une conversation qu’elle voulait la plus formelle possible.

-Oh excusez-moi, c’est peut-être un peu personnel. Vous n’êtes pas obligé de répondre.

Confuse, la belle s’était un peu tendu, ne souhaitant pas aller trop loin dans ses interrogations et ainsi mettre Perseus dans une position qu’il pourrait trouver inconfortable.
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Lun 31 Aoû 2020 - 18:45

Perseus jeta un coup d’œil à l'immense manoir qu'il avait traversé pour rejoindre cette terrasse. Et autant dire, en effet, qu'il envisageait parfaitement l'entretient que cela représentait, pour les propriétaires mais aussi les domestiques condamnés à nettoyer chaque recoin. Il avait grandi avec des elfes de maison. Ils étaient d'une nature si douce et serviable. Ces pauvres créatures ne feraient pas de mal à une licorne. “Oui, j'en ai une idée.” Dit-il avec un faible sourire. Il n'arrivait pas bien à comprendre l'intérêt de résider dans un tel endroit. Il possédait un hôtel particulier - l'avantage d'avoir autant d'argent - dans lequel il ne vivait qu'au dernier étage.  Ses employés habitaient dans les autres logements. Il ne s'imaginait pas résider dans un endroit pareil, aussi bien l'intérieur que l'extérieur ne lui tentait pas. Si le faste de ces lieux ne lui rendait pas Darren Camran sympathique, ce que Vibeke lui apprit ensuite ne fit que réduire le peu respect qu'il avait pu avoir pour lui. Un peu moins de dix ans ? Huit ou neuf ? Ah les mariages forcés, il n'y comprendrait jamais rien. Il remerciait Morgane de ne pas l'avoir béni d'une telle union. Mais il garda toutes ces questions et réflexions quelque part dans son esprit. “De Norvège ?” Répéta-t-il en haussant un sourcil. En voilà une coïncidence. “J'ai un ami qui vient de là-bas. Gustaf de son petit nom.” Sourit-il doucement. Son bras droit. L'homme en qui il avait confiance concernant  ses affaires illégales. “Seulement, quand il parle anglais, il a un accent prononcé.” Contrairement à son hôte. C'était comme si elle avait été forcée de faire disparaître ses origines complètement de sa vie. Seul son prénom sonnait étranger, de contrées plus ou moins lointaines. Perseus n'aurait jamais juré qu'il soit norvégien, cependant. Il rencontrait beaucoup de gens, mais il ne fallait pas non plus pousser le bouchon très loin.

Il choisit de ne pas plus insister sur le sujet. Il lui semblait que quelques commentaires ici et là sur son employé suffiraient peut-être à la sortir de sa coquille. Ou peut-être pas. Elle garderait peut-être son masque de femme exemplaire. Il fronça les sourcils. Était-il déçu ? Rassuré ? Indifférent à cette nouvelle ? Il ne savait pas vraiment, mais les réponses de Mrs Camran le laissèrent confus. S'il lui arrivait de le dire, quelques fois ou qu'elle était pas capable de replacer un de ses livres sans demander confirmation, alors à quoi bon lui demander cela ? M'enfin bon, il ne comprenait pas forcément les gens. Ironique pour un auteur, pas vrai ? A vrai dire, il était bien plus facile de construire un personne, de lui trouver des actions et paroles cohérentes que déchiffrer ses interlocuteurs sans se faire un jugement hâtif. La plupart, ils les prenaient pour des imbéciles. Mais Vibeke - contrairement à son mari - ne comptait manifestement pas parmi ces personnes. Du moins, il l'espérait. “Entretien avec un loup-garou est une véritable interview que j'ai faite moi-même. Bien entendu, j'ai ajouté des descriptions et annotations de mon cru.” Il n'avait pas entièrement voulu faire du journalisme, mais pas vraiment de la fiction non plus. Il avait choisi une forme qui faisait trait d'union. Un côté narratif digne d'un roman, tout en ajoutant les paroles de l'homme qu'il avait interrogé. Enfin pour beaucoup, ce n'était pas un homme. “Je suis étonné que vous l'ayez lu... Ce n'était pas ma meilleure vente.” Certainement une des pires d'ailleurs. A croire que cela avait beaucoup tranché avec ses autres textes. Un peu trop... engagé peut-être. Un peu trop progressiste. Donner la parole à un hybride, en voilà une drôle d'idée, n'était-il pas ? Et il se fit alors la remarque qu'elle n'était certainement pas tombée sur cet ouvrage par hasard. Oh non, la plupart des personnes connaissaient le chant des vélanes, son livre le plus populaire, pas celui-ci. Il se mordit la langue pour ne pas dire cette remarque à voix haute. Mais il eut un sourire mi-sérieux, mi-amusé.

Puis le fils ainé, un bambin, dont il venait juste d'apprendre le nom, arriva pour demander un verre d'eau. Gowain... A croire qu'il entendrait toutes les variantes ce mois-ci de ce nom-là. “Bonjour jeune garçon.” Répondit-il poliment. Qu'est-ce que... Il s'était incliné. Devant lui. A cet âge. Il était certes le fils aîné d'une riche famille, mais pas non plus un roi. L'éducation devait être bien rude. Ma foi. Perseus ne dirait rien. Il s'en fichait un peu de la manière dont les autres élevaient leurs enfants. Il avait pratiquement éduqué Briseis. Il ne se permettrait. “Oh Morgane non ! ” S'exclama-t-il en riant - un rire jaune. Bon, cela lui avait échappé, et il le regretta presque aussitôt. Il but une nouvelle gorgée de son cognac avant de reprendre la parole sur un ton plus mesuré cette fois-ci. “N'y voyez pas offense. C'est un très beau projet que de vouloir des enfants et de les élever pour former la prochaine génération de sorciers.” Lui, il avait pris en charge sa sœur cracmol de 11 ans. Cela avait été difficile, éreintant. Et son père avait voulu la cacher, la faire disparaître même.  Il se demandait même si ce "mystère" avait été révélé. Peut-être que certains le savaient. “Mais, mon frère est plus apte à élever des enfants que moi. Il a même un fils de 3 ans. Il s'appelle Marcus, charmant n'est-ce pas ?” Toujours le s qui revenait. Toujours. Quelle étrange tradition familiale; Voyez-vous, chez les Black, on était appelé selon des étoiles ou constellations. Chez les Flint, ça se finissait toujours, plus ou moins, par cette horrible lettre. Et lui ça avait donné : Perseus, Thaddeus, Orpheus. Quelle horreur !  
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Sam 19 Sep 2020 - 17:43

Vibeke avait du mal à savoir quelle attitude adopter. Sa raison lui disait de rester calme et un brin distante avec et homme qu’elle connaissait très peu et qui se présentait sans être attendu chez eux, donnant même un faux prétexte en premier lieu. C’était sans doute lié au fait qu’elle ne parvenait pas à savoir ce qu’il voulait. Ce qu’il lui voulait même plus précisément. Car il devenait assez clair qu’il n’était pas venu pour son époux ni même ses enfants à qui il n’accordait pas vraiment d’attention. Cela ne dérangeait pas Vibeke, elle n’était pas de celles qui avaient besoin de voir ses enfants admirés en permanence. Par contre elle aurait bien aimé savoir ce qui l’attirait jusqu’à chez elle ainsi. Non pas qu’elle en soit très dérangée au fond. Vibeke si elle écoutait le fond de sa pensé aurait apprécié cet échange bien avant si on lui avait demandé son avis. Un avis qu’on lui demandait rarement voire jamais. Ainsi elle le donnait avec la même fréquence… Raison pour laquelle elle se contentait d’informations basiques et distantes dans cette conversation.

-Oui, j'en ai une idée.

Vib’ nota ce ton, cette façon qu’il avait de ne pas la contrarier. Elle avait gardé un silence tout de même relativement court, un sourire un peu amusé tordu par le fait qu’elle se mordillait la lèvre inférieure. D’une voix un peu plus faible elle avait osé reprendre.

-C’est… c’est un peu trop, n’est-ce pas? Darren a un sens de l’esthétique qui lui est propre. Il en est de même pour sa notion de l’espace vital.

La scandinave avait fait un geste en désignant la maison. C’était énorme et criard de mauvais goût. C’était ridicule et parfaitement risible. Alors si elle ne souhaitait pas rire ouvertement de la chose et de la situation, elle semblait laisser à Perseus l’occasion de le faire. Par respect pour son rôle d’épouse elle-même garda un nouveau silence, arborant tout de même un petit sourire.

-De Norvège ?

Une information qui n’avait pas été donnée à n’importe-qui. Mais qui semblait intriguer son invité surprise. Perseus haussait le sourcil, la rendant un peu confuse et lui faisant se pincer les lèvres. Peut-être qu’elle n’aurait pas du lui dire…

-J'ai un ami qui vient de là-bas. Gustaf de son petit nom.

Oh, il avait un autre norvégien dans ses connaissances, voilà qui était amusant. Et très intéressant pour Vibeke, on ne va pas se mentir. Elle se sentait terriblement seule dans ce pays et plus encore dans cet endroit immense. Elle ne parlait plus norvégien depuis des années et l’idée même qu’un jour elle tiendrait une nouvelle conversation dans cette langue la faisait presque rêver. Ce fut donc avec un sourire plus franc cette fois et un peu moins contrôlé qu’elle avait levé des yeux pétillants vers lui.

-Ah oui? Vous savez d’où?

Vibeke était soudainement plus énergique, plus passionnée par la conversation, ou en tout cas moins réservée. Une jeune femme, enfin, comme elle devrait l’être en temps normal. Plus naturelle finalement.

-Seulement, quand il parle anglais, il a un accent prononcé

Ah ça, elle n’en doutait pas. L’accent c’était franchement difficile à faire disparaître. Ces deux langues étaient parfaitement incompatibles pour la plupart des gens. Cela lui avait demandé beaucoup de travail, de temps et d’application pour l’effacer jusqu’à en prendre un nouveau. Cet accent écossais à couper au couteau qui teintait chacun de ses mots anglais depuis de nombreuses années maintenant.

-Oh oui j’imagine. J’avais onze ans quand j’ai été fiancée. Darren a envoyé un précepteur chez nous pour m’apprendre la langue. Un écossais forcément! J’ai échangé un accent pour un autre on peut dire… Je crois que je ne pourrais plus en changer maintenant, il est trop difficile à retirer celui-là!

Vibeke riait presque de ce sujet sur lequel elle s’étalait si peu en temps normal. Ses origines, on s’en moquait en général. Le pourquoi de son accent aussi. A vrai dire ce qui la touchait assez personnellement n’avait que peu d’intérêt pour la plupart des gens. Finalement elle avait eu l’impression de s’être trop étalée et porta le bout de ses doigts sur ses lèvres comme pour se retenir, sans pour autant tout perdre de son sourire. La belle avait tenté de relancer la conversation en abordant le sujet de son invité, gardant cette fois une forme de distance forcée en laissant même penser qu’elle n’était pas si au courant que cela.

-Entretien avec un loup-garou est une véritable interview que j'ai faite moi-même. Bien entendu, j'ai ajouté des descriptions et annotations de mon cru.

Vibeke baissa très légèrement la tête en l’écoutant avec attention. Elle connaissais les circonstances de l’écriture de l’oeuvre en question. Mais elle se garda bien de le dire à Perseus, ou en tout cas pour le moment, se retenant presque de le faire  de peur de passer pour une groupie. Elle décida donc de le faire sur un ton plus délicat et presque détaché.

-J’ai trouvé l’équilibre entre les deux assez fin.

C’était assez gentil encore comme appréciation, cela devrait aller sans trop la mouiller. Ce n’était qu’un petit commentaire innocent et relativement peu impliqué finalement.

-Je suis étonné que vous l'ayez lu... Ce n'était pas ma meilleure vente.

Touché. Il est vrai qu’elle n’avait pas pris en compte ce détail. Son petit chouchou n’avait pas été le plus grand succès de son auteur favoris. La voilà sans doute un peu plus découverte. Elle du prendre sur elle pour ne pas rougir immédiatement. Ce fut une réussite. Vibeke  remis une mèche de cheveux derrière son oreille un peu gênée. Lui il souriait, semblant presque amusé de l’avoir coincée.

-Et bien, il est possible que j’ai déjà eu l’occasion de lire quelques-uns de vos ouvrages, celui-ci faisant partie du lot. Ma nature curieuse sans doute.

La jeune femme avait toussoté à la fin de sa phrase, se trouvant entre la volonté encore un peu présente mais discrète de se cacher un peu et l’amusement d’être découverte. Perseus n’était pas un idiot, il en était loin. Il avait certainement compris qu’elle avait lu plus que ce seul ouvrage. Et finalement, peut-être serait-il le seul à pouvoir être au courant sans la catégoriser trop facilement.

De toute façon son fils avait choisi ce moment pour intervenir, venu chercher un rafraîchissement et un peu d’affection de sa mère. Il n’en avait pas oublié ses manières, saluant respectueusement leur invité dans une petite révérence avant d’aller embrasser sa mère. Perseus semblait dubitatif, même si il avait salué le jeune garçon avec le même sérieux. Darren serait fier du comportement de son fils, même si il l’aurait sans doute trouvé trop démonstratif devant un invité. Vibeke avait fini par apprécier ces petites marques d’affection qu’ils s’échangeaient. On lui avait laissé entendre qu’elle ne devrait pas au début, lorsque Gowan était plus petit. Mais finalement, c’était un peu trop tentant. Perseus ne semblait pas trop s’en occuper de toute façon. Vib’ avait donc relancé la conversation, se demandant si il avait lui-même des enfants.

-Oh Morgane non !

Une réponse qui avait le mérite d’être claire. Il n’avait pas l’air très fan des enfants finalement. Vibeke pouvait comprendre. Elle était loin d’éprouver ce sentiment, ravie d’être mère, mais il se faisait catégorique l’écrivain.

-N'y voyez pas offense. C'est un très beau projet que de vouloir des enfants et de les élever pour former la prochaine génération de sorciers.

Dans ce cas la jeune femme de ne prendrait pas pour elle et garderait ses enfants pour elle. Elle avait l’avantage qu’ils n’étaient pas particulièrement turbulents ou en tout cas savaient garder une certaine distance lorsqu’ils recevaient à la maison. Ainsi, Gowan continuait à courir dans tous les sens dans le jardin, criant parfois mais gardant ses distances. Les adultes pouvaient ainsi continuer de discuter tranquillement.

-Mais, mon frère est plus apte à élever des enfants que moi. Il a même un fils de 3 ans. Il s'appelle Marcus, charmant n'est-ce pas ?

En fait oui, Vibeke trouvait cela assez charmant. Elle comprenait que son invité n’avait pas de grande envie de paternité. Elle en fut même un peu amusée. Elle n’en dit rien cependant, ne s’estimant en rien en droit d’émettre un avis sur le sujet. Son sourire amusé parlait pour elle.

-Tout à fait charmant, en effet. Vous vous entendez bien avec votre frère et sa famille?

Un sujet comme un autre finalement. Et puis il avait l’air d’être enclin à faire connaissance alors elle jouait le jeu finalement, au moins un peu. De toute façon Darren ne serait pas rentré avant de longues heures. Sans compter que cela restait encore tout à fait cordial. Vibeke repris une gorgé de son thé glacé, ne le quittant pas du regard. Elle avait croisé les jambes plus tôt et celle se trouvant dans le vide se balançait doucement, faisant un peu voler le tulle de sa robe.

-Vous n’êtes pas marié non plus si je ne m’abuse. La vie de famille n’est pas pour vous faire rêver, je me trompe?

Pour le coup elle plaisantait presque. Un sourire malicieux sur les lèvres, elle se laissait un peu plus aller et se laissait glisser dans une conversation plus détendue qu’elle ne l’avait commencé.
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Mer 30 Sep 2020 - 18:26

Ce ne fut pas tellement une révélation. Perseus avait rapidement compris que cet imposant château était du fait de son mari et non d'elle. Mais il eut un sourire lorsqu'elle lui fit la remarque. Evidemment, elle n'approuvait pas - du moins, il se plaisait à penser que c'était le cas - ce besoin de montrer sa fortune. “A mes yeux, ça l'est. ” Répondit-il simplement. Pourquoi s'en cacher ? Ce n'était pas comme s'il vivait dans un manoir tout seul. Il avait un hôtel particulier et ses propres employés habitaient dans les appartements en dessous du sien à l'année. Il n'avait pas besoin de beaucoup d'espace, et peut-être était-il trop radin pour se payer un tel endroit de toute façon. Il ne pouvait le nier. Jamais personne ne serait capable de le faire débourser autant même pour lui. Perseus, ça ne le dérangeait pas de dormir sous une tente lorsqu'il s'organisait des randonnées, vous voyez ? Pas le genre d'hommes qui louait un grand chalet quand il partait en vacances ou en week-end. La Norvège était un pays qu'il connaissait que très peu malgré la nationalité de son bras droit. Mais il pouvait nommer quelques villes assez facilement, notamment celle où Gustaf avait grandi et vécu une bonne partie de sa vie. Il l'avait connu durant son adolescence lorsque Gustaf était venu en vacances à Londres. Au fil des années, des amitiés s'étaient créées. Forcément. “Il vient de Drammen, je n'ai pas encore eu l'occasion de m'y rendre, mais je compte bien y aller un jour ou l'autre.”  Quand exactement, il n'en savait rien. Mais cela faisait bel et bien partie de ses plans. Il haussa doucement son sourcil quand Vibeke lui apprit qu'elle avait commencé à apprendre l'anglais dès ses 11 ans. Ce qui n'était pas totalement infondé. Il avait mieux appris à cet âge qu'à 30 ans. Mais le fait qu'elle perde son accent norvégien lui perturbait quelque peu. C'était comme lui demander de renoncer à ses cheveux. “Et appréciez-vous l'accent écossais ?” Demanda-t-il par curiosité. Pour faire simple : le regrettait-elle ?

En tout cas, elle se faisait moins timide qu'au début de leur conversation et lui dévoila même qu'elle avait lu plusieurs de ses livres. Autant l'avouer... Il n'en avait pas tant rédigé que cela. Pour la simple et bonne raison qu'il s'y était pris un peu tard. Donc quelques-uns, ça pouvait tout à fait signifier la moitié ou la majorité. Sauf si c'était deux, mais là encore, ça ne tenait pas la route. “Eh bien, je suis flatté que vous connaissez quelques-uns de mes ouvrages.” Il l'était d'une certaine manière. Il l'était toujours quand quelqu'un le lui disait... de façon aussi polie et respectueuse. Il avait rencontré quelques fans étranges et surexcités. “La curiosité est une qualité essentielle à l'être humain. C'est bien que vous en ayez.” Flint, il n'était pas forcément curieux de tout. Il ne s'intéressait pas beaucoup à la métamorphose par exemple, ce qui avait toujours été son point faible. Il saurait vous dire ce qu'est un animagus et cela se limitait à cela. Rien de plus. Cependant, en potions, histoire et littérature, il se fascinait de tout. La curiosité de Vibeke continua à le surprendre lorsqu'elle lui demanda s'il avait des enfants. Il ne se pensait pas aussi "spontané" et s'étonna lui-même de sa propre réaction. Il aborda le sujet "Marcus" plus par dépit qu'autre chose. S'entendait-il avec son frère ? “Assez oui. Je vais manger chez lui tous les week-end.” Enfin presque. S'il pouvait l'éviter, il en serait ravi. Mais c'était une habitude dont il ne pouvait pas se débarrasser aussi facilement. Car même lorsqu'il ignorait son frère pendant quelques jours, Angus trouvait toujours le moyen de se rappeler à son bon souvenir. “Marcus est un enfant turbulent, mais il m'est arrivé de le garder.” Une fois seulement. Mais ça il se garderait bien de le répéter à son interlocutrice. Il n'aimait pas Marcus. Cet enfant était manifestement retardé mentalement. A l'image de son père en quelques sortes.

Après les enfants, le mariage. Et il nota en effet le sourire malicieux qu'elle arborait. Il lui fallut quelques secondes pour déterminer quoi répondre à cela ou quelle réaction apporter. L'idée même du mariage lui donnait froid dans le dos. On avait bien envisagé de le marier. Son père. Des cousins lointains avaient décidé de s'en charger. Une vraie tête de mule. “En effet.” Il n'était pas fait pour la vie de famille, les fiançailles. Ce genre de choses. Cela signifierait s'enchainer à quelqu'un. Sauf s'il trouvait quelqu'un qui... Il préférait ne pas y penser. Il ne ferait jamais une telle bêtise. Puis il ne croyait pas qu'une telle chose puisse lui arriver. “Mais c'est pour le mieux, pas seulement pour moi. On ne peut pas dire que je sois la personne la plus disponible.” C'était la vérité. Il aimait bien s'enfermer pendant des jours pour écrire, ou se balader des week-end entier en forêt. Tout seul. Il but une gorgée de cognac sans trop peser ses propres propos. Ce que cela voulait dire de lui, de sa manière de percevoir un tel lien, une telle union. Pensait-il vraiment qu'il n'avait pas assez de temps à consacrer à une femme ou des enfants ? C'était exactement le cas. Il préférait être seul que d'imposer cela à une femme. Ou alors, il n'avait pas trouvé la bonne personne. Mais ça il refusait de seulement envisager cette option. 
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Sam 3 Oct 2020 - 16:35

Vibeke avait appris depuis bien longtemps les règles basiques de convenances et pensait être capable de les manier et les exploiter au mieux. Cela passait par la façon de parler bien sûr, mais aussi la façon de s’habiller, de vivre, voire même se sourire par moment ou d’accomplir même les gestes les plus simples. Il fallait savoir se tenir droit et fier jusque dans sa façon de manger. Savoir se présenter sous son meilleur jour. Mais surtout, en tant que femme, savoir rester discrète, ne pas trop en dire, ne pas trop se faire remarquer, ne surtout pas s’imposer. Finalement elle avait rarement l’occasion d’appliquer seule ces basiques. Pour la simple raison qu’elle était assez rarement seule avec des personnes extérieures à sa famille proche. Mais l’entrevue imprévue avec Perseus s’annonçait riche en surprises. Elle l’était par sa simple tenue puisqu’il n’avait jamais été question de se retrouver ce jour-là. Mais ce n’était pas tout. L’écrivain avait déjà bien moins de mystères au yeux de Vibeke qu’elle n’en avait pour lui. Ce qui était la logique même.

Vibeke avait plutôt envie de laisser doucement les choses se dérider. Sans trop savoir réellement si c’était une bonne idée ou non, et suivant des conseils qu’on lui avait déjà donné sans savoir si ils étaient réellement judicieux, elle avait doucement glissé un peu de son propre discours dans ses paroles. Timide, mais visiblement Perseus ne le prenait pas mal. Ce qui n’était pas pour la décourager.

-A mes yeux, ça l'est.

Ils semblaient donc tous les deux trouver que l’endroit était si grand et criard que s’en était ridicule. Après une telle remarque, Vibeke avait presque ressenti une pointe de stress, de peur qu’il ne soit pas d’accord et de s’être ainsi compromise, d’en avoir trop dit, de lui avoir déplu. Car fondamentalement, elle espérait qu’il la trouvait agréable, au moins un peu, et que c’était ce qui faisait qu’il n’avait pas encore fait demi-tour. La belle prise d’une forme de presque confiance avait donc gardé une forme de sourire pour poursuivre sans paraître trop enjouée non plus, cela serait sans doute malvenu.

-Je crois que j’aurais aimé quelque chose de plus… discret. Ou à défaut plus petit. Même si la décoration de Darren dans un endroit plus petit serait sans doute étouffante.

Un rire très discret s’était fait sentir, comme si elle n’osait pas le laisser complètement sortir. Vibeke ne voulait pas qu’il puisse penser qu’elle ne savait que dénigrer son époux. D’ailleurs il ne faudrait pas qu’il apprenne qu’elle pouvait le faire. Il était évident que cela ne lui plairait pas.Heureusement il brillait par son absence actuellement.

Perseus avait finalement révélé une petite surprise à son interlocutrice. Vibeke avait révélé ses origines scandinaves, permettant à son invité de lui parler d’une de ses connaissances qui avait visiblement les mêmes origines. Perdant quelques instants son contrôle, Vibeke n’avait pas résisté à l’envie d’en savoir plus.

-Il vient de Drammen, je n'ai pas encore eu l'occasion de m'y rendre, mais je compte bien y aller un jour ou l'autre.

Elle connaissait l’endroit, s’y était déjà rendu. Mais c’était il y a bien longtemps, presque une éternité en fait, ou en tout cas elle en avait l’impression. La belle ne quittait plus son sourire, sincèrement enjouée par ces informations qui lui semblaient venir d’une autre vie, de quelque chose qu’elle avait oublié.

-Oh c’est un très bel endroit, il pourrait peut-être vous servir de guide? Si c’est un ami il saura sans doute vous conseiller de façon pertinente.

La jeune femme avait finit par se reprendre sagement, se laissant prendre une petite distance avec le sujet bien qu’elle y était très visiblement sensible. Elle avait songé à garder cette ligne de conduite mais finalement Vibeke avait continué à livrer quelques informations plus personnelles, oubliant presque qu’elle le faisait. Elle avait appris l’anglais assez tôt, assez jeune, et ça avait été tout à fait calculé autant par ses parents que par son mari qui était à l’époque son fiancé. Il fallait qu’elle apprenne, qu’elle puisse le rejoindre, qu’elle puisse vivre à ses côtés sans éveiller trop de curiosité.

-Et appréciez-vous l'accent écossais ?

L’apprécier? Elle ne se posait pas vraiment la question. Qui se posait la question de savoir si elle appréciait son accent finalement? Mis à par Perseus, personne ne lui avait posé la question. Alors c’était un peu déstabilisant finalement. Elle eut d’ailleurs un regard un peu surpris. A vrai dire, Vibeke eut un petit arrêt, prenant le temps de se poser cette question, même si elle en vint rapidement à se dire que c’était peut-être sans grande importance.

-En fait je ne sais pas vraiment. Je n’ai pas appris autrement, je ne sais pas faire autrement. Lorsque j’ai appris on m’a dit que ce sans cela on ne me comprendrait pas. J’ai fait au mieux. Enfin, c’était avant que nous quittions l’Ecosse pour l’Angleterre. Mais je ne pourrais sans doute plus en changer maintenant.

Vibeke semblait se laisser digresser, sans doute trop, même à son goût. Il fallait donc se reprendre. Ce qu’elle fit, s’éclaircissant un peu la gorge, se redressant dans son fauteuil, laissant passer cette expression de réflexion sur son visage. Mais une dernière question sur le sujet lui était venu. L’occasion était finalement assez belle pour l’oser.

-Qu’en pensez-vous? Le trouvez-vous trop difficile à comprendre? Vous trouvez que je devrais essayer de le corriger?

A vrai dire, elle faisait assez confiance à Perseus pour suivre son avis. Darren n’était pas objectif sur le sujet, son accent était pire encore que le sien. Mais Perseus lui saurait peut-être lui répondre. Si il lui conseillait de le faire, la belle était même prête à reprendre un professeur pour corriger sa diction. Elle tenait à faire bonne impression, à faire honneur à son époux, c’était important pour elle.

-Eh bien, je suis flatté que vous connaissez quelques-uns de mes ouvrages

Le sujet des ouvrages écrits par son invité était agréable également. Elle en avait effectivement lu et apprécié quelques-uns. Pour ne pas dire tous. Rares étaient les exceptions, et elles l’étaient par leurs sujets. Perseus était capable de grandes variations de sujets. Un talent supplémentaire selon la scandinave. Ainsi elle ne s’était pas toujours laissé tenter, certains ouvrages étant pointus. Mais les autres, elle les avait même plutôt savouré, plusieurs fois même.

-La curiosité est une qualité essentielle à l'être humain. C'est bien que vous en ayez

Curieuse, oui elle l’était. Sans doute trop pour le coup. Vibeke était encore jeune, elle était encore impulsive dans le fond, même si elle se laissait rarement l’exprimer. La remarque de Perseus n’était pas forcément vraie à son goût. Ou pas toujours. Elle ne lui ferait cependant pas remarquer de façon trop impolie. Pour tout dire, elle avait même un sourire un peu malicieux.

-Certains trouvent que la curiosité est un bien vilain défaut pourtant.

Elle lui souriait, restait presque cordiale, voire enjouée si on savait regarder quelques signes discrets comme ses doigts qui avaient tendance à faire de petits mouvements vifs ou ses yeux qui ne cessaient de briller quand ils se posaient sur l’invité du jour. L’intervention de son fils et le bref échange chaleureux entre eux n’avait pas semblé perturber Perseus. Vibeke avait donc poursuivi la conversation, osant même lui poser à son tour quelques questions.

-Assez oui. Je vais manger chez lui tous les week-end.

La jeune femme elle, si elle s’entendait plutôt avec son frère ne le voyait pas aussi régulièrement. On en était même loin. Elle ne se permis cependant pas de partager cette information, personne ne lui ayant demandé. Finalement, est-ce qu’il se souciait réellement de savoir si elle avait des frères ou soeurs? Si elle les voyait suffisamment régulièrement? Elle l’écoutait donc avec attention et même sincérité, gardant un sourire poli sur le visage.

-Marcus est un enfant turbulent, mais il m'est arrivé de le garder.

A cet âge, avoir de l’énergie à revendre était plutôt normal. La réaction de Perseus amusait plutôt la scandinave cela dit. Elle ne savait pas quels étaient les sentiments réels de son interlocuteur pour son neveu, et finalement c’était peut-être préférable. Elle le trouvait ainsi simplement peu habitué aux enfants et leurs réactions.

-Certains ont plus de mal à se maîtriser que d’autres.

Vibeke porta naturellement le regard vers son fils qui continuait à courir plus loin, visiblement bien agité aussi, mais qui savait garder ses distances pour laisser les adultes poursuivre leur conversation, comme on le lui demandait généralement. La belle eut un sourire serein avant de revenir vers son invité.

-Le moment est sans doute assez mal calculé pour vous dire cela. Mais je vous assure qu’il sait être bien plus calme. Il a simplement besoin de se dépenser, d’avoir ces petits moments pour avoir le droit d’être simplement un enfant.

Laisser vivre les plus jeunes, c’était quelque chose qu’elle-même n’avait pas vraiment connu mais qu’elle espérait pouvoir laisser à ses propres enfants, consciente que c’était nécessaire à leur bonheur. Ainsi il n’était pas rare qu’elle profite de l’absence de son époux pour simplement laisser leur fils être dans ses rêves et ses jeux sans trop de contraintes. La belle avait ensuite osé jusqu’à une remarque qui aurait pu vexer Perseus, ne se rendant compte de cet impair que par la suite. Fort heureusement il n’avait pas l’air de mal le prendre.

-En effet. Mais c'est pour le mieux, pas seulement pour moi. On ne peut pas dire que je sois la personne la plus disponible.

C’était une façon de voir les choses. Là encore Vibeke n’était pas forcément en accord. Si elle regrettait par moments l’absence de son époux, souvent seule dans leur grande maison, elle y trouvait aussi parfois son compte. La sorcière portée par son assurance nouvelle osa donc lui répondre avec sincérité.

-Certaines savent apprécier une forme de solitude également, cela peut même être une bonne chose parfois. J’imagine que c’est une question de goût. En fait je suis même plutôt surprise que vous vous en préoccupiez…

Cette fois c’était beaucoup trop dit. Non, il fallait qu’elle se reprenne. Sitôt ses mots prononcés, elle eut un air un peu confus. C’était totalement déplacé et cette fois il se pourrait qu’elle ait épuisé sa patience.

-Pardonnez-moi, c’était déplacé comme remarque, je suis désolée. Oubliez ce que je viens de dire…

Les joues de la jeune femme prirent une teinte très légèrement rosée, prise d’un grand remord, persuadée d’avoir réellement fait une bêtise. Il lui en voudrait peut-être. Elle en serait assez triste en fait, et s’en voudrait plus encore. Mais il faut dire que sa remarque était beaucoup trop osée. Vraie, elle se sentait réellement surprise de le voir se soucier de ce que pourrait penser une éventuelle compagne de son absence. Pourtant il était tout aussi vrai qu’elle n’aurait pas dû lui confier. Cette fois elle ne souriait plus, s’attendant presque à ses reproche et à son départ probablement. Quelle idiote elle pouvait faire.
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Perseus Flint

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Sam 3 Oct 2020 - 22:45

Avait-il réellement besoin d'une raison supplémentaire pour ne pas apprécier Darren Camran ? Vibeke n'avait donc pas eu son mot à dire sur l'endroit où elle serait obligée de vivre avec son vieux crouton de mari... Il avait lui semblait-il l'âge d'être son père. Et le fait qu'elle ait été fiancée à cet homme à 11 ans le perturbait sans vraiment qu'il ne s'explique pourquoi. “Je me contente bien volontiers d'un appartement, tant que j'ai un toit sur la tête et le confort nécessaire.” Cela signifiait un lit, une table et de quoi manger et boire. Bien entendu, il avait un certain standing, comme tout homme de sa position, mais vraiment rien au niveau de Camran. Il sourit doucement au fait que Vibeke se laissait peu à peu se dévoiler, ses opinions sur son époux, et abandonner ses manières. Certes, elle avait gardé son rire derrière ses dents ou dans sa gorge - à votre convenance ! - mais elle perdait peu à peu cette attitude, cette armure dont elle s'était parée dès le début de cette discussion. Cette discrétion, cette loyauté qu'elle devait - à cause de règles arriérées - à un mari qui en avait pourtant pas pour elle. Puisqu'il était assez connu qu'il se baladait de lit en lit. La pauvre. Elle méritait mieux. Comme toutes les femmes de sang pur qu'il connaissait. Il n'y avait pas à dire. Il n'aimait vraiment pas les mariages arrangés. Peut-être qu'il y avait de l'amitié ou de l'amour qui se créait dans certains couples unis par la force, mais le mariage c'était pour toujours. Impossible de s'en dépêtrer complètement. Sa mère en était un bon exemple. Et tout en réfléchissant sur ce sujet, il écoutait attentivement Vibeke. Elle parlait d'une voix douce et posée, comme une berceuse.

Un sourire se dessina sur son visage, un sourire fugace, mais amusé lorsqu'elle employa le mot "si".  “C'est mon plus vieil ami.” Confirma-t-il sur le ton de la conversation. Gustaf se ferait sans doute un plaisir de servir de guide. Il ne parlait pas beaucoup, mais semblait s'animer d'une grande énergie et inspiration lorsque le sujet de sa ville natale était abordé. Il aimait Gustaf, comme un frère presque. Plus qu'Angus en tout cas. Mais Gustaf, il était différent de Vibeke. Seuls leur origines étrangères et leur attachement à leur terre natale les rassemblaient. Elle était brune et son accent écossais avait pris la place de celui de son pays. Gustaf, il parlait anglais, mais pas aussi bien que Vibeke. Et elle finit par lui poser une drôle de question. Si elle devait corriger son accent ? Il la comprenait très bien à vrai dire. Et il l'aurait très bien compris si elle avait parlé avec les consonances de l'est. “Je pense que vous n'auriez jamais dû à avoir à le changer. ” Qu'il était franc avec elle, même lui en était surpris. Mais le fait qu'ils appartiennent tous deux aux mangemorts laissait sans doute une forme de liberté. Il n'avait pas besoin de lui mentir. Et il s'agissait d'une véritable bouffée d'air frais. “Je vous comprends parfaitement. Je suis admiratif même. Vous parlez deux langues, bien plus que la plupart des gens en Grande Bretagne.” Darren... il ne prendrait jamais la peine d'apprendre la langue maternelle de son épouse, ni même son accent. “Dites moi quelque chose dans votre langue maternelle. Ce qui vous vient à l'esprit.” Il ne lui demanderait même pas de traduire. Juste... il se demandait comment on pouvait imposer à quelqu'un de faire disparaître totalement ses origines. C'était comme essayé de lui faire perdre ses attitudes et habitudes so british. Ca n'avait aucun sens.

Il ne considérait pas la curiosité comme un défaut. “ La faute aux mythes comme la boite de Pandore. Mais la curiosité permet de mettre en cause l'ordre établi et de découvrir de nouvelles choses. Je ne serais pas qui je suis aujourd'hui sans ma curiosité.” L'auteur qu'elle aimait lire. L'homme auquel elle parlait en ce moment même. Et plein d'autres choses qui faisaient de lui quelqu'un d'intéressant et talentueux. S'il n'avait pas été curieux, il ne serait pas auteur, aurait sans doute fini malheureux au Royal Flint Casino, reprenant la suite d'un père qu'il détestait, marié à une pauvre femme qu'il n'aimerait sans doute pas, et avec des enfants... Les enfants ! Quelle horreur. Bien entendu, il ne partagea pas réellement ce point de vue à voix haute, mais sans doute Vibeke le savait puisqu'elle prenait la défense de son idiot de neveu - il avait trois ans et alors ? - et essayait de lui faire comprendre que ça lui passerait. Marcus calme ? Rholala, s'il était comme son père, il ne le serait jamais. “Je n'y connais pas grand-chose en enfants. Je ne peux vous contredire ou approuver.” Dit-il de la manière la plus diplomatique du monde. A vrai dire, c'était là un mensonge éhonté puisqu'il avait littéralement élevé Briseis, et ce à un âge très jeune. Mais il ne se voyait pas le dire à Vibeke. C'était là un secret. Un secret qu'il ne dévoilerait à personne. Un secret qu'il emmènerait dans sa tombe. Et il se débrouillerait pour que son père en fasse de même.

 Il haussa un sourcil. Il n'était vexé par la remarqué de son interlocutrice, par aucune d'entre elles. Il ne cachait pas sa surprise. Mais vexé... Il en fallait plus pour cela. “Mon arrière grand-mère, ou la mère de celle-ci... Josephina Flint a été ministre de la magie entre 1819 et 1827. Il me plait de penser que ma famille laisse les femmes partager leurs opinions. J'aime croire que Josephina a été nommée ministre par ses propres moyens.” Josephina n'avait pas été particulièrement populaire en tant que ministre et très honnêtement, il ne saurait sans doute jamais ce qui l'avait conduit jusque là. Mais si elle avait été ministre de la magie, sans doute avait-elle été jugé assez compétente. “Vous avez tout à fait le droit de vous exprimer et de poser les questions qui vous passent par la tête.” Avec lui, elle pouvait le faire. Autant qu'elle le souhaitait. S'il n'avait pas été précédemment vexé, très franchement, rien qui pouvait sortir de sa bouche le ferait. “Si j'étais marié, le bien être de mon épouse compterait autant que le mien.” Ainsi que son opinion sur leur logement, l'éducation de leurs enfants. Elle pourrait au même titre que sa mère exercer le métier qu'elle souhaiterait. Sans doute il l'encouragerait. Mais Perseus, il n'était pas fait pour le mariage ou la vie de famille. Il aimait sa liberté, prendre des décisions qui ne dépendaient que de lui. Pourquoi croyez-vous qu'il n'avait pas de comptable ? Il voulait gérer tout seul, choisir tout seul. Et il n'était pas certain de se comporter autrement avec une épouse. Il ne voulait pas imposer cela à une femme... et... Il préférait clore ce débat mental de suite. Cela n'avait pas lieu d'être de toute façon. C'était pas comme s'il voulait se marier.  
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Dim 4 Oct 2020 - 19:24

Ils s’étaient déjà vu, s’étaient déjà côtoyé, ils avaient plus ou moins eu l’occasion de travailler ensemble, si on pouvait parler de travail. Mais jamais Vibeke n’avait osé aller lui adresser la parole, surtout pas aussi directement. Alors imaginer lui parler aussi franchement et ouvertement? Elle se serait mentalement puni pour l’avoir ne serait-ce qu’imaginé. Une trahison pour son mari, un manque total de convenance, cela avait de quoi la rendre honteuse, et largement. Mais étrangement, une fois la situation en place, elle se sentait un peu moins coupable. Ou pas encore. Peut-être plus tard. Pour le moment elle se plairait peut-être même un peu à discuter avec lui. Il faut dire que Perseus avait de quoi plaire. Physiquement, bien entendu, mais surtout il avait une conversation agréable. Il était d’une grande courtoisie, sa culture ne laissait pas à désirer, et il y avait chez lui quelque chose qui avait tendance à lui inspirer une forme de confiance. C’était peut-être à tord, mais bien réel.

Ainsi elle s’était même surprise à lui révéler un peu de sa pensé sur son lieux de vie. Une pensé pas forcément douce en fait. Mais Perseus semblait plutôt d’accord avec elle. A vrai dire, ils avaient l’air d’avoir pas mal de points communs finalement. Etrange, mais plutôt agréable. Très agréable même. Elle était ravie de voir qu’elle pourrait s’entendre avec lui qu’elle avait presque en admiration pour ses différents talents, surtout ses talents d’auteur.

-Je me contente bien volontiers d'un appartement, tant que j'ai un toit sur la tête et le confort nécessaire.

Un appartement? Pourquoi pas. Après tout, il y en avait de toutes tailles. Tout comme des maisons en fait. Et Vibeke était sûre que si Darren avait placé son choix dans appartement, il aurait peut-être même acheté l’immeuble pour le décorer avec aussi peu de goût que ce manoir. Au moins ici le jardin avait de l’espace à revendre.

-J’avoue que je ne sais pas trop si un appartement me plairait. J’ai toujours été habituée à de grands espaces. Un peu moins qu’ici cela dit, au moins pour les intérieurs. Et bien moins chargé…

Il faut dire que personne ne s’était soucié de procurer à la jeune femme qu’elle était une grande expérience. Elle n’avait finalement vécu que dans trois endroits différents. La manoir familial en Norvège, l’ancien château écossais de son mari, puis ce manoir en Angleterre. Cela ne laissait pas grand chose. Outre cela, elle n’avait finalement connu que les habitation de ses fréquentations, par moments, occasionnellement, et finalement jamais dans son ensemble. Après tout, elle fréquentait surtout des gens aussi riches et coincés que son mari et par extension elle-même… En tout cas en apparence. Perseus par exemple semblait assez différent.

-Je ne pense pas avoir connu beaucoup d’expériences finalement. On ne peut pas dire que c’était mon rôle à vrai dire…

Son rôle il devait le connaître à force. C’était ce qu’elle lui servait à chaque fois, à tous le monde, à tous ceux qui pouvaient la voir. Elle était une jeune épouse et mère de famille anglaise, discrète et avec une bonne éducation. Mais peut-être pas cette fois, peut-être pas aujourd’hui, et pas avec lui. Ils en venaient même à parler de sa douce Norvège, de visite, et de son visiblement ami et complice Gustaf.

-C'est mon plus vieil ami.

De vieux amis elle en avait aussi finalement. Mais maintenant elle ne les voyait plus vraiment. Il faut dire que chacun avait sa vie, ses petites affaires. Bon, ils s’écrivaient au moins. Perseus et Gustaf semblaient avoir une bonne relation alors, et continuer à se voir très régulièrement. Pour le coup, elle n’avait pas grand chose à dire. Elle pensait en revanche qu’une visite de Drammen et des environs pourrait plaire à Perseus. En fait elle n’en savait pas grand chose, mais elle trouvait l’endroit si charmant qu’il ne pouvait que plaire à ses yeux.

-Il saura sans doute vous conduire dans les endroits les plus plaisants à vos yeux dans ce cas.

D’une voix plus basse, elle s’était permis de répondre à son sourire par un petit de son côté, baissant presque la tête devant ce sous-entendu qu’elle osait à peine. Elle espérait que cela lui plairait, qu’il saurait apprécier cet endroit et les autres qu’elle connaissait et appréciait elle-même. L’idée qu’ils pourraient ainsi apprécier les mêmes lieux lui plaisait un peu au fond, sans qu’elle n’ose l’avouer bien sûr. Ces différences d’origines les menaient à échanger sur les langues. Plus précisément sur le fait que Vibeke en parlait deux et assez bien à force. Elle en venait pourtant à craindre de ne pas être assez compréhensible pour lui, presque confuse par cette idée déplaisante.

-Je pense que vous n'auriez jamais dû à avoir à le changer.

Elle se trompait peut-être, c’était même presque sûr, mais il semblait presque lui faire un compliment. Vibeke n’y était pas franchement habituée. Enfin, elle avait l’habitude qu’on tente de flatter son égo et ainsi celui de son mari ou le reste de sa famille. Il était pourtant rare que ces compliments soient sincères. Dans ce cas, était-ce seulement un compliment? La jeune femme se sentait un peu prise au dépourvu, lui souriant un peu gênée en mordillant sa lèvre inférieure quelques petites secondes.

-Vous ne m’avez pas entendue à cette époque Mr Flint, je ne suis pas certaine que vous y auriez compris quelque chose…

Ou en tout cas son professeur n’avait pas été tendre à ce sujet. Il était exigeant, ses parents aussi, finalement elle aussi puisqu’elle tenait à ne pas décevoir. Ainsi elle restait persuadée que sans une bonne diction, elle n’aurait pas réussi à se faire comprendre une fois chez ceux qui parlaient cette langue tous les jours.

-Je vous comprends parfaitement. Je suis admiratif même. Vous parlez deux langues, bien plus que la plupart des gens en Grande Bretagne.

Non là c’était du compliment, c’était sûr. Ce qui eut pour effet de lui faire monter un peu le rose aux joues. Un homme comme lui qui la complimentait sur quelque chose qu’il estimait être un talent, lui confiant même avoir une forme d’admiration pour elle, c’était aussi surprenant que délicieux. La belle lui accorda donc un sourire lumineux, cherchant un peu comment lui répondre sans tomber à côté…

-Je suis très flattée, merci beaucoup…

Et c’était vrai. Vibeke prenait ce compliment venant de lui comme un petit bonheur en soi, une douce mélodie. Rien ne l’obligeait à le faire, personne n’était là, personne ne les observait, personne ne pourrait le raconter. Ils n’étaient que deux pour échanger et il avait choisi librement de lui faire ce doux compliment.

-Dites moi quelque chose dans votre langue maternelle. Ce qui vous vient à l'esprit.

Voilà qui était curieux. Vibeke s’était redressé, un regard très surpris sur le visage. Lui parler Norvégien? Pourquoi? Surtout si il ne voulait rien entendre de particulier. C’était surprenant et elle en était un peu déstabilisée.

-Pardon?

Soudainement sans sourire, surprise et cherchant à comprendre, c’était presque sorti tout seul. Et puis finalement, elle ne voudrait pas le décevoir. Sa demande était plutôt simple en fait. C’était sans doute l’occasion de ne pas le décevoir. Elle chercha donc quelques instants pour trouver quelque chose qui ne serait pas si idiot à lui dire. Alors misant sur son sens de la littérature et son propre goût, elle choisit un poème d’Olaf Bull qu’elle  avait appris il y a un moment déjà.

-Je peux… je peux vous dire Til dig:

Til dig, du kjæreste, kun dig,
min deilige vår, min ungdom,
mit følge på somrens vei – !

Husker du forårets tid dér,
hvor veien kom gjennem parken
under de solblå trær ?

Det bugned og sprak i ru mark,
og stammerne drak af solen
gjennem den brustne bark!

Du bar med et trodsigt og blankt smil
din herlige dronningkappe,
overgydt af April !

Dit hår var en skinnende ung fest,
hvor blomsterne slang og svinget
slig som de kunde det best –

Da syntes vi begge, vor blå vår
burde jo ha som sommer
alle de kommende år !





Dans une bonne utilisation du ton et de la récitation, elle lui avait parlé un norvégien bien entendu impeccable, n’osant pourtant pas le regarder dans les yeux. Elle ne lui avait accordé à nouveau son regard qu’une fois sa récitation terminée, souriant dans une expression de timidité.

La conversation s’était poursuivie , allant jusqu’à parler de la curiosité de la jeune femme suite à un échange sur les écrits de Perseus. Des écrits qu’elle avait beaucoup apprécié en fait, attisant cette fameuse curiosité justement.

-La faute aux mythes comme la boite de Pandore. Mais la curiosité permet de mettre en cause l'ordre établi et de découvrir de nouvelles choses. Je ne serais pas qui je suis aujourd'hui sans ma curiosité

Il marquait encore un point. Bien qu’elle n’ait jamais été tellement en désaccord avec lui jusqu’à maintenant. Vibeke aimait bien le voir s’expliquer ainsi sur les choses même les plus simples. Son caractère, il n’avait pas à le justifier, surtout pas à elle. Pourtant il le faisait, comme si son opinion à elle pouvait avoir la moindre importance. Si l’idée était sans doute ridicule, la scandinave appréciait et trouvait même le geste assez mignon. Par la suite elle se demanderait sans doute ce qui pouvait bien mener un homme tel que lui à se poser toutes ces questions sur elle alors qu’elle n’en méritait sans doute pas tant. Pour le moment elle appréciait simplement l’échange, comme si ils pouvaient en avoir un sincère, juste tous les deux…

-Je devrais sans doute la remercier dans ce cas. Sans votre curiosité je suppose que nous n’aurions pas non plus droit à votre plume.

C’était à elle de s’essayer aux compliments. Assez timide ceci dit. Mais elle ne doutait pas un instant qu’il le comprendrait. Il était assez fin pour ça.

Perseus lui avait ensuite confié quelques détails sur sa propre famille, la laissant en prendre bonne note presque un peu amusée. Il était donc l’oncle d’un petit garçon et assez turbulent. Bon, cela pouvait arriver. Elle se sentait elle-même chanceuse que ses enfants ne soient pas vraiment des petits démons. Son fils avait de l’énergie à revendre, certes, mais il savait se tenir lorsque c’était nécessaire.

-Je n'y connais pas grand-chose en enfants. Je ne peux vous contredire ou approuver

Bon, pour le coup c’était assez honnête et clair. Elle ne chercha donc pas à lui faire changer d’avis. Pourquoi de toute façon, elle n’y aurait aucun intérêt particulier de toute façon. Il avait ensuite continué à lui confier quelques sentiments et idées très personnels. Comme emportée elle avait osé lui répondre, s’en excusant dans l’instant, confuse d’avoir osé s’exprimer si franchement. Que ce soit parce qu’il était réellement vexé ou surprise, il avait haussé un sourcil. Elle s’attendait finalement à une forme de brimade ou peut-être même qu’il se contente de partir dans l’instant. Elle s’en sentait parfaitement confuse.

-Mon arrière grand-mère, ou la mère de celle-ci... Josephina Flint a été ministre de la magie entre 1819 et 1827. Il me plait de penser que ma famille laisse les femmes partager leurs opinions. J'aime croire que Josephina a été nommée ministre par ses propres moyens.

Voilà qui était surprenant une fois de plus. Il y avait chez Perseus quelque chose de définitivement différent. Il n’avait pas la pensé des autres. Et pour le coup ce fut à Vibeke de hausser un sourcil. Elle voyait un peu où il voulait en venir, certes. Mais c’était plus un discours qu’elle entendait d’Elise que d’un homme, surtout de son standing à lui.

-Vous avez tout à fait le droit de vous exprimer et de poser les questions qui vous passent par la tête

Voilà qui n’était pas commun. Il l’encourageait réellement à aller plus loin? A laisser aller ses paroles et son discours? Il n’était vraiment pas banal cet homme. Et Vibeke était un peu perdue. Il lui laissait là presque trop de liberté pour qu’elle sache réellement quoi en faire.

-Et bien… c’est… assez inhabituel comme propos…

Vibeke porta son thé glacé à ses lèvres, cherchant à dissiper son léger malaise, ne sachant pas si elle devait réellement suivre son invitation ou si cela pourrait finalement jouer en sa défaveur. Si elle en disait trop? Si elle finissait par lui déplaire tout de même?

-Si j'étais marié, le bien être de mon épouse compterait autant que le mien.

C’était sans doute son esprit encore incorrigiblement romantique et rêveur, mais Vibeke trouvait ces paroles belles et tellement touchantes. Cela ne lui était en rien adressé, c’était évident. Mais c’était une belle pensé. Elle en eut un sourire. Elle n’avait finalement jamais entendu un homme penser de la sorte. C’était presque comme si un personnage de ces livres qu’elle lisait parfois sortait de ses couvertures pour se présenter à elle et la laisser presque un peu rêver. Rêver que d’autres pourraient penser de la même façon, que dans une autre vie, dans un autre monde, c’était avec un homme comme lui qu’elle aurait pu épouser, ou que son père aurait pu penser ainsi et la laisser faire quelques choix dans son existence. Elle n’avait jamais cherché à diriger les choses. Quelques choix simples pourtant, juste un peu juste pour être libre de quelque chose.

-Si vous étiez marié Mr Flint, il faudrait s’assurer qu’elle soit consciente de sa chance.

Elle elle le serait. Vibeke se racla immédiatement la gorge à cette pensé, honteuse d’oser penser sous cet angle. Il en était hors de question, même pas imaginable, même dans l’idée de ne pas être raisonnable. Non, impensable. Mais Perseus saurait peut-être dans sa vie trouver une épouse qui serait à sa mesure et capable d’apprécier sa chance et sa liberté.

-Peut-être la vie vous réserve-t-elle encore quelques surprises. Vous pourriez peut-être même vous retrouver marié et père de famille un jour.

Une pointe d’humour pour tenter de sortir de l’embarras finalement. Elle n’osait cependant pas entrer dans une franche rigolade, n’osant en fait toujours pas grand chose.
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Mar 20 Oct 2020 - 17:32

Pas son rôle. Perseus avait envie de secouer le mari de Vibeke et son père, toute personne, qui avaient pu mettre des idées pareilles dans une tête aussi charmante. Et pourtant, c'était bien un "devoir féminin" de savoir tenir une maison, les domestiques. On leur demandait tant de choses que l'auteur en serait presque admiratif. Une femme accomplie, cela signifiait tant de choses que Perseus en avait mal à la tête. “L'expérience ne fait pas tout, croyez-moi. Quand on n'aime pas quelque chose, on le sait.” Oh il avait bien retenu que Vibeke avait beaucoup de choses à désapprendre, mais Perseus ne savait pas trop quoi faire pour l'aider, à part lui parler et l'encourager dans cette direction. Prendre une forme d'indépendance ne se révélait pas être la chose la plus simple, encore moins lorsqu'on avait la malchance d'être une femme. Les pauvres étaient forcées par leurs pères dans un rôle que Perseus ne souhaitait à personne, et certainement pas à la jeune femme qu'il avait en face, à peine plus jeune que sa sœur Briseis et déjà mariée, enchainée à un vieux crouton, un homme qui ne la méritait manifestement pas. Il ne l'invitait pas forcément à vivre une grande histoire d'amour, juste à trouver sa place, celle qui lui permettrait de s'épanouir. Et peut-être que lui rappeler qu'elle avait un passé, des origines, l'aiderait. Il ne savait pas trop. Il était curieux le Perseus, peut-être même un peu trop. Mais il constatait avec une certaine joie que la jeune femme était assez réceptive à ses propos.

Il hocha doucement la tête à la réflexion qu'elle fit. Il l'aiderait sans nul doute. L'amitié qui existait entre Perseus et Gustaf était ancienne, mais forte. “Je comprends bien Gustaf. ” Dit-il peut-être plus par esprit de contradiction qu'autre chose. Aurait-il réellement apprécié son accent ? Il espérait que oui. Il ne voyait rien de mal au fait de parler une autre langue avec un fort accent ou non. Il aimait croire qu'il saurait apprécier l'histoire de Vibeke et ses "marques", ses résidus. Il avait demandé si elle pouvait lui dire quelque chose dans sa langue maternelle pour l'entendre dire une phrase ou deux. Pas un poème en entier. Il avait lu une fois une traduction d'Olaf Bull et plus précisément Til dig, mais ne saurait pas dire ce qu'elle venait de réciter. Un poème d'amour, il lui semblait. Avait-il affaire à une romantique ? Il ne put s'empêcher ce qu'elle pouvait bien trouver d'intéressant dans son histoire, sachant qu'aucune d'entre elles ne parlait de romance. Sauf si vous considérez Ulysse et Circé comme une grande histoire d'amour de la mythologie grecque, mais franchement, l'auteur n'y croyait pas trop. Pour avoir entendu Gustaf parler le norvégien, il pouvait dire qu'elle parlait de manière impeccable. Il reconnaissait même certains, certaines consonances sans vraiment pouvoir dire ce que cela signifiait. Il n'avait pas tellement de critiques à faire - il serait bien stupide et hypocrite de le faire de toute façon - ou de commentaires en vérité. “Vous aimez donc la poésie ? ” C'était là plus un constat qu'une véritable question. Perseus ne savait pas écrire des poèmes ou tout du moins le supposait-il. Il ne s'y était jamais essayé. “Que ressentez-vous quand vous le récitez ?” Il était sincèrement curieux ca voyez-vous, Perseus n'avait jamais saisi l'attrait des gens pour la poésie. Il rédigeait des articles, des romans, des nouvelles, des dossiers journalistiques entiers. Mais de la poésie, il n'avait tout simplement jamais été inspiré. Et pourtant, certaines femmes lui avaient demandé de leur en écrire, sans succès. Pas assez épris.

Sa curiosité l'avait également menée à écrire des livres et il fut amusé de constater qu'elle lui faisait un compliment timide. “C'est exact.” Il appréciait cela, venant d'elle, c'était différent de toutes les personnes qui s'agglutinaient autour de lui pour vanter les mérites de sa plume, de sa créativité, de sa patience. Elle lui faisait un effet différent. Oui, il l'encourageait à poser des questions. Oui cela ne le dérangeait pas. Oui, il voulait qu'elle prenne la parole sans craindre de l'embarrasser ou le vexer. Il ne demandait que ça d'ailleurs... étrangement. “Je serais peut-être le chanceux des deux.” Mais qu'est-ce qu'il lui prenait de dire ça ? Il ne croyait ni en l'amour ni en le mariage. Les deux n'allaient pas de paire dans son esprit. Pour se oublier le ridicule de cette phrase, il avala une gorgée de son cognac vidant le verre par la même occasion. “Si l'avenir me réserve un mariage et des enfants, je ne sais pas si j'ai envie d'y être.” Il était sincère. Il préférait sa liberté, son indépendance. Il ne voulait pas imposer son rythme de vie à une femme ou des gosses. Puis, il ne désirait ni l'un ni l'autre. “C'est une plaisanterie, ne vous en faites pas. Si un jour, cela m'arrivait, je n'aurais plus qu'à regarder dans le passé et rire de moi.” Se moquer de lui même. Par tous les dieux, cette perspective ne lui plaisait absolument pas.
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Ven 23 Oct 2020 - 19:36

Vibeke était jeune mais restait assez lucide en règle générale. Elle savait qu’elle manquait d’expérience et que cela pouvait lui coûter en réactivité par moments. Cela pouvait aussi l’empêcher de donner un avis qui pourrait lui sembler réellement valable car elle avait ainsi du mal à s’estimer légitime pour ce genre de choses. Il est vrai qu’elle avait aussi tendance à se retenir de beaucoup de choses en ce nom. Probablement à tord. Ou en tout cas Perseus semblait être de cet avis. Et il semblait être d’un avis bien tranché et si différents de celui des autres hommes que la jeune femme pouvait côtoyer. Il était aussi bien plus intéressant à son sens, sa conversation avait quelque chose de captivant et stimulant. Vibeke n’oserait pourtant sans doute pas l’admettre ou peut-être même se l’admettre elle-même.

-L'expérience ne fait pas tout, croyez-moi. Quand on n'aime pas quelque chose, on le sait.

Il semblait avoir réponse à tout, être capable de désamorcer la moindre de ses angoisse, capable de la conseiller sur n’importe quel sujet. Il faut dire que la brune n’en avait jamais douté. Perseus était un homme capable de sensibilité et de finesse comme peu semblaient savoir le faire. Sa réponse redonnait le sourire à la jeune femme qui commençait à avoir cette impression que quoi qu’elle dise elle ne pourrait pas lui déplaire finalement. Une impression à laquelle elle refusait de se fier pour le moment car sans doute fausse. C’était après tout souvent l’effet de la flatterie sur les gens. Et comme tous, Vibeke y était sensible. Quoi que pour cette fois cela relevait plutôt du conseil que de la flatterie.

-Vous avez sans doute raison, mais encore faut-il en avoir fait l’expérience pour s’en rendre compte.

Elle ne cherchait pas vraiment à s’opposer à lui, c’était plus une réponse malicieuse qui accompagnait un regard qui l’était tout autant. Elle était presque joueuse, presque taquine. Cela la rendait lumineuse, fraîche et rayonnante. Comme si elle quittait ses bottes mal taillées de femme de la haute respectable pour se laisser l’occasion de revenir un peu en arrière, juste avant qu’on lui demande d’en être une. Elle ne laissait pas forcément voir qui était Vibeke Holm (qui était bien plus franche que la femme mariée qu’elle était devenue), mais peut-être la deviner un peu, l’apercevoir le temps qu’elle ne s’en rende compte et ne détourne le regard pour reprendre son air habituel.  Quoi que plus souriante tout de même.

La fait qu’ils en arrivent maintenant à parler de la Norvège faisait que la conversation entrait dans un registre différent. Vibeke n’en parlait pas souvent et pas à grand monde. Principalement parce que personne ne s’en préoccupait. Mais aussi plus simplement parce que c’était une partie de sa vie qui semblait d’après ses parents et son mari devoir rester pour elle. Comme si en parler devrait forcément ennuyer ses interlocuteurs. Elle avait quitté la Norvège, ce pays n’était plus le sien depuis qu’elle avait pris le nom de Camran. Mais Perseus semblait s’y intéresser, au moins en apparence. Sans doute grâce à cet homme qui partageait une part de sa vie et de ses activités. Un certain Gustaf. Et alors que Vibeke cherchait à justifier les changements apportés sur son accent, Perseus ne semblait pas convaincu.

-Je comprends bien Gustaf.

Autrement dit Perseus lui signifiait qu’il aurait sans doute très bien compris la belle même avec un fort accent. En tout cas il était tard pour se préoccuper de sa façon de parler. Elle était accrochée à cet accent écossais maintenant, quoi qu’elle puisse essayer. Elle pourrait sans doute  changer une nouvelle fois avec beaucoup de temps et d’efforts, mais était-ce utile? Prendre un accent plus britannique serait sans doute apprécié ici, mais pas forcément par Darren qui gardait un accent plus prononcé encore que le sien. Quand à reprendre une teinte scandinave, c’était hors de question avec son mari. Il n’approuverait pas.

-J’imagine que c’est une question d’habitude si vous le connaissez depuis si longtemps. C’est sans doute les mêmes habitudes qui me compliqueraient la tâche pour en changer à nouveau.

Poussant un peu sa curiosité, Perseus avait même demandé à la norvégienne de lui dire quelques mots dans cette langue qui avait l’air de l’intriguer. Vibeke avait donc cherché à trouver la meilleure façon possible de lui en faire découvrir quelques paroles. La poésie était à son sens une bonne idée. Un auteur saurait sans doute l’apprécier, non? Il l’avait en tout cas écouté avec patience et attention.

-Vous aimez donc la poésie ?


Qualifier la jeune femme de romantique ne serait sans doute pas bien loin de la vérité. La poésie faisait partie de ses passions, comme d’autres activités bien sûr. Vibeke était une femme diversifiée finalement. Alors oui, elle aimait la poésie, surtout sur un sujet comme celui-ci.

-Plutôt oui. J’imagine que l’on peut parler d’un loisir? Je ne sais pourtant pas l’écrire, je n’ai pas une excellente plume pour tout vous dire.  

Il était possible qu’elle ait en réalité une bonne sensibilité artistique. Mais de là à savoir l’apprécier… chaque artiste pouvait se sentir insatisfait n’est-ce pas? De toute façon, elle, elle était une femme au foyer, une épouse, une mère, mais pas une artiste. Ce n’était pas et ça n’avait jamais été sa place.

-Que ressentez-vous quand vous le récitez ?

La récitation, c’était un art. Pour le coup, elle en était consciente. Alors si elle pensait avoir fait de son mieux, elle ne considèrerait jamais avoir fait une récitation parfaite. Mais ça, finalement, ce n’était sans doute pas la question. Seulement ce qu’il demandait, c’était largement outrepasser les limites du correct. Confier à un homme ses sentiments, son ressenti, c’était loin d’être dans le domaine du raisonnable et appréciable. Et en même temps… c’était tellement tentant. C’était sans doute l’occasion de lui en montrer un peu plus? Qui sait, en étant très ambitieuse, de l’impressionner? Non, ça c’était peu probable. De le toucher? Baliverne, pourquoi vouloir une telle chose? Non, peut-être qu’elle ne devrait tout simplement pas répondre. Quoi que cela risquait d’être d’une grande impolitesse aussi de ne pas lui répondre. Mieux valait répondre.

-Et bien… je trouve que la poésie porte, un peu comme le théâtre. Quand on peut la comprendre on ne peut qu’être touché par les mots. Un poème donne des frissons, prend la gorge, parfois pourquoi pas porte les larmes aux yeux. C’est le but des mots non? De parler, de communiquer quelque chose… Mais c’est plutôt vous qui les connaissez, j’imagine que vous le savez mieux que moi.

Vibeke parlait d’une voix calme, douce, posée. Elle était un peu plus à l’aise qu’au début de leur conversation, mais encore beaucoup sur la retenue. Il faut dire que cela faisait beaucoup d’informations personnelles qu’elle livrait depuis le début de la conversation. Surtout lorsqu’on prenait en compte le fait que Perseus était un homme de son entourage assez lointain finalement, proche uniquement par les activités peu recommandables qu’ils effectuaient ensemble. Mais il n’avait ni la place d’un ami, ni celle d’un proche, et Darren saurait sans doute lui rappeler de garder ses  distances si il était  présent. Probable que si Perseus n’avait en fait rien à demander à son époux, Vibeke évite soigneusement de parler de cette visite, espérant que son fils ne vende pas la mèche. Même si le jeune garçon était visiblement très pris par son jeu et ne leur prêtait presque pas attention. Elle en revanche, ses yeux brillants restaient fixés sur Perseus.

-Vous vous êtes déjà essayé à la poésie Mr Flint?

Elle osait petit à petit, réellement curieuse de le savoir. A vrai dire elle n’avait jamais entendu parler de poèmes signés de son auteur adoré. Mais peut-être ne les avait-il simplement pas partagé? Ou alors peut-être qu’il s’agissait là d’un exercice qu’il ne maîtrisait pas. Quoi que cet homme était si talentueux avec les mots que Vibeke était presque sûre du contraire. Elle en demandait sans doute beaucoup à l’image qu’elle s’était faite de cet homme.

Ils avaient ensuite même songé à échanger sur ce qu’ils pensaient de la curiosité. Un défaut selon certains, mais tous deux semblaient y être sensibles. Vibeke avait beau être discrète, elle ne manquait pas de curiosité et parfois un peu trop. Perseus avait des idées très ouvertes, très progressistes aussi, en tout cas à son goût à elle. Vibeke n’était clairement pas habituée à ce genre de paroles et osait tout de même un peu se détendre. Oser un peu plus. Elle avait donc finit par donner une part de son avis sur une éventuelle liaison que pourrait avoir un jour Perseus.

-Je serais peut-être le chanceux des deux

Cet homme avait des réponses surprenantes. Mais il semblait d’un grand optimisme sur son avenir. Vibeke avait pour lui e grands espoirs, lui souhaitant de trouver effectivement plus tard une femme pour partager sa vie, lui donner des enfants qui sait, qui saurait apprécier sa façon de faire, son caractère, son art. Elle lui souhaitait comme elle le souhaitait à tous ceux à qui elle pouvait tenir. Elle-même n’avait pas cette chance, c’était quelque chose qu’elle avait admis depuis très longtemps et établi comme simple état de fait. Mais lui semblait être différent. Il aurait sans doute ainsi un destin différent. Vibeke lui offrit un sourire doux en réponse.

-Peut-être… Tout comme vous pourriez sans doute être deux à le penser. Finalement c’est peut-être même la plus belle option.

Comment rêver mieux qu’un couple où chacun se sentait chanceux de partager la vie de l’autre? La jeune femme aurait adoré pouvoir se sentir sincèrement fière de son mariage. Si elle accepterait dans ces conditions sans retenue de parler de ses enfants, son mari c’était une autre histoire. Outre l’absence de sentiments elle lui trouvait certains défauts bien trop importants pour qu’elle puisse en toute honnêteté le couvrir de compliments. Elle n’en comprenait que mieux cette envie des autres jeunes femmes de trouver un homme parfait pour la prendre auprès de lui et prendre soin d’elle.

-Si l'avenir me réserve un mariage et des enfants, je ne sais pas si j'ai envie d'y être.

Quelle triste phrase. Vibeke n’oserait là encore pas donner son avis sur la chose, et elle ne chercherait pas non plus à  lui faire changer d’avis. Elle eut simplement un rapide regard un peu triste avant de porter son attention sur sa fille qui dormait toujours. Elle était calme, sereine, dormait paisiblement, d’une respiration régulière. Son petit ange. Malgré les difficultés de sa vie et de son couple, elle ne quitterait ses enfants pour rien au monde. Elle revint tout de même vers Perseus, lui proposant dans un geste de le resservir, espérant dissiper ainsi son léger malaise.

-C'est une plaisanterie, ne vous en faites pas. Si un jour, cela m'arrivait, je n'aurais plus qu'à regarder dans le passé et rire de moi.

Vibeke retrouva son sourire léger, soulagée de savoir qu’il n’avait pas de pensés si radicales, ou en tout cas elle le pensait. Pourquoi mentirait-il? Surtout à elle. Il n’en aurait aucune raison particulière. Ce n’était de toute façon pas comme si cette remarque ça concernait directement elle-même. Ils ne faisaient qu’échanger un point de vue, une façon de penser, un peu de leur expérience aussi. Elle n’avait pas à se sentir impliquée dans ces paroles.

-La vie nous réserve souvent des surprises. Il faut savoir y trouver les bons côtés, quitte à se remettre en question.

Elle-même avait accepté beaucoup de choses, changé beaucoup de choses. La vie était ainsi faite et elle le savait. Inutile donc de revenir dessus, Vibeke ne pourrait pas changer grand chose de toute façon. Restait à voir ce qu’elle pouvait obtenir d’appréciable de tout cela.

-Mais je suis convaincue que si cela devait vous arriver, vous sauriez trouver la meilleure option possible.

Sachant se retenir de justesse, la jeune femme retint une remarque supplémentaire derrière ses dents. Vibeke aurait ajouté qu’il ne manquait pas d’arguments ou qu’il était assez charmant pour se permettre d’être exigeant, mais cela serait plus que déplacé. Et à vrai dire, Vibeke ne savait pas vraiment pourquoi de telles paroles lui venaient en tête. Non, ce n’était pas quelque chose à dire, décidément pas.

Du coin de l’oeil la jeune femme vit arriver du côté de la maison un elfe de maison avec ses deux chiens. Iver et Iona étaient deux rottweilers magnifiques, encore jeunes mais dressés d’une manière impeccable. Assez imposants en taille, ils étaient selon leur maîtresse de grandes boules de muscles et d’amour. Ils avaient droit à de longues sorties autour du domaine, souvent menés par un elfe ou deux. Les voilà donc qui revenaient de leur balade et retrouvaient leurs maîtres. A peine avaient-ils vu Perseus qu’ils avaient forcé l’allure en grognant. Un sifflement sec de la part de Vibeke et ils agissaient à nouveau comme si personne n’était présent. Ils avaient rapidement rejoint Gowan qui semblait avoir une bonne habitude des jeux en leur compagnie, ayant droit à quelques léchouilles de leur part, leur queue balançant frénétiquement.

-J’espère que leur présence ne vous dérange pas? Autrement je peux les faire rentrer.

Ne pas le mettre mal à l'aise, surtout. Sans réellement savoir pourquoi, elle n'avait aucune envie de lui déplaire. Tout comme il ne souhaitait pas franchement qu'il s'en aille immédiatement. Pour tout dire, elle trouvait sa compagnie agréable...
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MessageSujet: Re: Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke) Par cet après-midi ensoleillé... (Vibeke)  129196351Ven 30 Oct 2020 - 18:23

Vibeke, âgée de 26 ans seulement dissimulait des trésors de sagesse que Perseus n'avait pas eu au même âge. Etait-il étonné ? Pas vraiment. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre qu'elle était mille fois plus intelligente que son époux. Etait-il impressionné ? Par Morgane, il l'état assurément. Et il éprouvait un certain plaisir à communiquer avec elle. Donc s'il montait une de ses qualités, il y aurait : charmante, intelligente, réfléchie et bonne conversation. Même sa timidité lui paraissait fort agréable... Et que lui arrivait-il au fait ? Il préférait la "plaindre". Elle méritait méchamment mieux que Darren Camran. “Touché... Vous marquez un point.” Il n'avait pas l'impression de se trahir, de révéler une faiblesse, tout simplement de converser avec une personne intéressante.

La conversation enchaina rapidement sur la Norvège, sujet qui l'intéressait. Car mine de rien l'un de ses plus vieux amis, Gustaf, venait du même pays. Vibeke avançait avec prudence sur tous les sujets, donnant son avis, sans le contredire. Et il ne pouvait s'empêcher de se demander si elle faisait cela pour ne pas le vexer ou à cause de son éducation, probablement un mix des deux. Il choisit de ne rien répondre à cela, se donnant le temps d'évaluer au mieux ses réactions et phrases prochaines. Il essayait d'anticiper tant bien que mal. “Comment pouvez-vous en être certaine ?” Il avait l'esprit contradictoire et remettait en question les trois-quarts des choses qu'on pouvait bien lui dire. Les certitudes énoncées lui hérissaient toujours le poil et l'encourageaient très fortement à poser les questions qui "fâchaient". Puis d'une certaine manière, il doutait très honnêtement qu'elle ait eu "le droit" de partager ses écrits. Peut-être faisait-il fausse route, mais il n'envisageait pas du tout son père et son mari comme des hommes permissifs et progressifs. Et selon l'image bien formée dans sa tête qu'il pouvait avoir d'eux dans son esprit ressemblait beaucoup trop à la réalité qu'était son propre père pour qu'il accepte d'en changer.  

Il n'avait pas demandé de récitation... juste quelques mots, comme ça, au milieu d'une conversation. Une phrase qu'elle voulait dire depuis un moment. Des basiques du norvégien. Il n'avait pas eu d'idée particulière lorsqu'il fit sa requête. Elle s'était lancée dans la poésie, un poème d'amour même s'il en croyait ses connaissances sur l'auteur. Il la soupçonnait romantique et s'interrogea sur ce qu'elle pouvait bien trouver dans ses histoires dans ce cas. Les "love story" ne faisaient pas réellement partie de son répertoire. Une seule lui vint à l'esprit "Au clair de lune" mais sur tous ses livres, le quota demeurait quand-même très réduit. “Effectivement. Le journaliste et l'auteur cherchent tous deux à transmettre une émotion à travers les mots, mais ils ne font pas le même travail.” Il parlait évidemment par expérience, mais elle avait pratiquement tout dit. Inutile d'en rajouter une caisse. Et alors qu'il allait boire une gorgée de son cognac - il ne fallait tout de même pas l'oublier - elle le surprit par une nouvelle question. Evidemment. Il aurait dû la voir venir celle-ci. Il s'arrêta dans son mouvement pour chercher quelque chose dans son regard qui lui permettrait de déterminer la "démarche à suivre". Elaborer une réponse honnête reviendrait à lui dire que le loisir auquel elle s'adonnait n'avait aucun intérêt à ses yeux. Alors, il comptait... ajouter des petites fioritures pour rendre le résultat moins brutal. “J'ai essayé, mais je crains que ma prose est bien meilleure.” Un petit détour pour arriver au même point : il n'était pas bon. Voilà tout. Il valait mieux le laisser à ses romans, essais politiques et nouvelles. Si on lui demandait, il pondait même des textes de conférences et articles en tout genre. Non, non, vraiment évitez la poésie. Cela s'achèverait en carnage, et personne ne désirait cela.

S'il y avait un point sur lequel ils différaient considérablement, c'était bien l'amour. Un peu comme le jour et la nuit, l'huile et le vinaigre, un être des eaux et un dragon... Vous comprenez le truc. Perseus ne croyait plus en ces balivernes depuis bien longtemps. Il exécrait aussi les mariages forcés, enfin le mariage en général. Vu l'exemple parental, il aurait été étonnant qu'il en fut autrement. Le fait qu'elle le souhaite heureux en mariage et essayait de modifier son opinion sur de tels sujets ne lui plaisaient pas forcément... mais, dans un sens, cette étrange initiative lui paraissait touchante. Pourquoi croyait-elle tellement qu'il serait capable de rendre heureuse une femme ? Pourquoi plaçait-elle d'espoir en lui ? Tout ceci n'avait ni queue ni tête. La plupart de ses "fans" se satisfaisaient au contraire qu'il soit célibataire, ça le rendait plus intéressant à ce qu'il paraissait. Même pour un auteur. Il n'était certes pas une rock star, mais il avait quelques groupies. “J'apprécie votre confiance.” Sa confiance en lui pour quoi ? Correspondre au schéma traditionnel, trouver épouse et créer des marmots pours assurer sa descendance ? Ouais, c'était quelque chose qu'il pouvait faire, mais ne voulait pas.

Toujours avec son verre dans les mains, il remarqua l'arrivée des deux chiens avec un elfe de maison... un elfe ? Il se passait des choses bien étranges dans cette maison. S'il avait été frileux, il aurait sans doute désiré quitter ce jardin. Mais les grognements ne l'impressionnèrent pas tellement. Il avait vu pire : son père et les mangemorts. Lui-même en était un de toute façon. Et il aimait les chiens. En soi. Et en plus de cela, ces braves bêtes étaient parfaitement éduquées. “Non pas le moins du monde. J'ai eu un labrador, il fut un temps.” Un chien avec lequel il avait fait du camping et après quelques années, l'animal était mort de sa belle mort. “Et vous les avez dressé vous-même ? Quelque chose que vous avez appris en Norvège ? ”  
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Année 1978-1979
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