ϟ la fiche de recensement

NOM - Reed PRENOMS - Billie DATE DE NAISSANCE - 12 octobre 1946 AGE - 32 ans VILLE D'ORIGINE - Leicester SANG - moldue, mais chut ANCIENNE MAISON A POUDLARD - la sienne, à Leicester ORIENTATION - a-t’on besoin de choisir un camp quand la guerre vous prend pour cible ?

Billie Boy.

C’est comme ça qu’on l’appelait toute petite, quand elle jouait avec les gamins du quartier et qu’elle rentrait couverte de boue de la tête aux pieds. Avec son prénom qui irait aussi bien à un garçon, Billie n’a jamais bien compris cette histoire de genre qui nous faisait rentrer dans une case et à vrai dire, elle s’en est toujours bien moquée. Aujourd’hui par contre, elle a bien compris qu’être une femme, ça ne vous ouvrait pas toutes les portes. Et elle n’aime pas ça.

Obstinée, ambitieuse, sûre d’elle, Billie a toute la panoplie des adjectifs qu’on accole aux hommes en général. La tendresse qu’on attend d’une femme, elle la cache bien au fond d’elle, ne la révèle qu’à ses proches ou son mari, quand elle sait que la société n’en saura rien. Parce qu’une chose est sûre : elle n’en fait qu’à sa tête. Jusqu’à présent, tout ça lui a plutôt bien réussi : travail, vie personnelle, Billie est une femme comblée qui voit déjà son avenir tout tracé ou presque… Et c’est un peu ça qui l’embête.

Ce qui l’anime, c’est bien l’absence de routine. Être surprise, comme quand son fiancé lui a un jour annoncé qu’il était sorcier. Et qu’elle a mis un pied dans ce monde qui n’est pas le sien, alors que la période est mal indiquée pour prétendre y appartenir. Mais elle s’en fout, Billie. Prendre des risques pour tromper l’ennui, ça n’est pas un problème. C’est même son mode de vie. C’est comme ça qu’elle décroche les contrats, ça et son obstination légendaire. Et une pointe de séduction, aussi.

T’es plus belle quand tu souris. Le genre de phrases qui la rend folle à en lâcher une répartie cinglante, à lui donner envie de ruiner des phalanges ennemies à coup d’escarpins. Mais Billie Boy a compris aujourd’hui le pouvoir qui se cache dans son côté femme. Un fléau quand on essaye d’en abuser, une force quand on sait l’utiliser. Alors Billie flirte, sans jamais se dépasser la limite que l’alliance autour de son doigt lui impose. Car oui, il y a bien un homme qui a réussi à dompter l’intrépide Billie the Reed. Et elle l’aime. Oh ça, oui, elle l’aime.

VOTRE ANIMAL TOTEM - La louve
VOTRE PEUR PANIQUE - Se lever le matin et n’avoir aucun but
VOTRE SAUCE PREFEREE – Piquante, extra piment. Quoi, vous n’avez pas plus fort ?
VOTRE MERVEILLE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – Les hiboux qui trouvent destinataires sans avoir besoin de lire.
VOTRE BOISSON PRÉFÉRÉE – Un vodkatini avec un zeste de citron vert
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – Toutes celles qui ont besoin de redorer leur image
VOTRE IDÔLE – Hedy Lamarr, actrice hollywoodienne et inventrice de génie.
VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – L’hippogriffe et sa noblesse
UNE ODEUR A VOUS FAIRE TOURNER LA TÊTE – Celle de la victoire

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - Ne vous attachez pas trop.

Ce qu’elle dévorait du regard ne se trouvait pas dans son assiette. Ça non. Aidan Reed était un bel homme, un bel homme qui l’avait abordée à la terrasse d’un café et avait réussi à lui faire obtenir un oui en guise de réponse à son invitation à dîner. Déjà, bel exploit. « Alors, qu’est-ce que tu fais dans la vie, Billie ? » La jeune femme esquissa un sourire. Le bel homme n’avait pas la palme de l’originalité, mais au moins, il s’intéressait à elle. « Je me donne les moyens d’obtenir ce dont j’ai envie. » Au moins, le ton était donné. Billie Macquarie n’était pas une jeune femme docile qu’on pouvait apprivoiser avec un bon dîner et un baiser au clair de lune. Aidan était prévenu. Toutefois, celui-ci ne sembla pas effrayé par la réponse de la jeune femme, qui n’avait pas fournie pourtant celle attendue. « Et de quoi tu as envie ? » Elle faillit répondre Toi, mais se retint de justesse. Il était bien tôt pour se permettre pareilles confessions. « Obtenir mon diplôme, d’abord. Et puis intégrer une grande agence de publicité, travailler pour de belles marques. » Elle avait cédé tout de même en revenant sur la question du métier. Depuis 3 ans, Billie travaillait fort dans une promo toute masculine à étudier le marketing, après avoir envisagé un temps le droit qui la menait lentement vers un métier de secrétariat. Mais Billie ne voulait pas de ça. Le capitalisme, la révolution industrielle, tout ça, ça lui parlait. Elle voulait, plus que changer le monde, avancer au même rythme que lui.  

Impressionné, Aidan émit un sifflement admiratif. Billie sourit, ravie d’être tombée sur le seul homme de tout Londres à ne pas juger ses choix de carrière, semblait-il. « Et toi ? » demanda-t-elle tout de même en trempant ses lèvres couleur bordeaux dans un vin de la même couleur. « De quoi j’ai envie ? » recontextualisa-t’il avec une forme d’étonnement toute naïve. La jeune femme croisa les jambes pour se pencher un peu sur la table et lier ses doigts sous son menton, hochant la tête. On avait beau l’avoir traité de garçon manqué toute sa vie, la jeune anglaise avait une certaine facilité à flirter, sans doute due à sa beauté qui n’avait fait qu’exploser aux yeux du monde quand elle avait enfin accepté sa féminité. « Trouver l’amour de ma vie. » Ce romantisme écoeurant aurait pu la laisser de marbre, mais Billie trouvait l’aplomb avec lequel il l’avait dit absolument charmant. Ses yeux verts savaient ce qu’ils voulaient, et ils étaient tout tournés vers elle. « Et tu le cherches à la terrasse des cafés ? » le taquina-t-elle en faisant glisser son pied le long de sa jambe, sous la table. Aidan déglutit et répondit avec une certaine assurance. « Il y a des moments, comme ça, où on sait. » Intriguée, Billie arrêta son geste invisible et pencha légèrement la tête sur le côté. « Quoi ? » Elle était sincèrement intéressée par la réponse. « Qu’on a rencontré celle qu’on va épouser. »

Avez vous d'autres personnages, si oui dans quelle maison ?  Quelques uns, en effet Où avez vous connu le forum ?  Un p’tit Lou(p) m’a montré le chemin Avez vous lu le règlement et vous engagez vous à le respecter : les règles sont faites pour être respectées + lutin de Cornouailles

BIENVENUE PARMI NOUS, ET BON RP !

Les talons résonnaient au rythme de ses pas dans le couloirs et au passage, les têtes se tournaient. Pas pour lorgner sur ses jambes dévoilées par sa jupe, ni pour tenter d’apercevoir la naissance que ce que son décolleté suggérait. Mais pour vérifier que ces pas-là, déterminés, féroces, ne se dirigeaient pas vers votre bureau. Mais non, aujourd’hui, il y avait réunion. La nuit s’installait doucement, et derrière la porte en chêne, Billie savait bien quel spectacle l’attendait. Elle la poussa sans une once d’hésitation, Six mâles qui avaient fait semblant d’oublier le mémo, oups Billie, désolés allaient-ils dire, étaient confortablement installés à parler conquêtes et poudre lunaire plutôt qu’à bosser. Les imbéciles.

Frôlant le dos de l’insolent le plus à portée, elle attrapa le verre de whisky qu’il tenait bien haut, comme une provocation, et en but une longue gorgée en s’avançant jusqu’à une chaise libre, bien au milieu de la meute. Plus que des regards, c'étaient des points d’interrogation qui étaient tournés vers elle. 2 mois qu’elle était là. 2 mois qu’elle trimait dans son placard tandis que ces messieurs se pavanaient dans leurs bureaux luxueux. 2 mois qu’elle rapportait client sur client sans une once de considération. Trop longtemps, on l’avait traitée de la sorte chez les moldus. Elle espérait que le timing serait bon , que le petit effet fonctionnerait car merde, il était temps qu’ils comprennent. Billie sortit de sa poche une cigarette, pas une Vogue comme fumaient les secrétaires, une vraie clope. Le craquement de l'allumette brisa un peu le silence qui pesaient aux mâles, mais pas à elle. On demandait toujours aux femmes de se taire, alors elles savaient encaisser. « On parlait justement de… » « P’tits culs et dentelles, je sais. On vous entend du bout du couloir. » L’autre, mouché de n’avoir pas fini sa phrase, serra les dents si fort qu’elle entendait presque l’email se fissurer. Billie tira sur sa cigarette avec une décontraction et un aplomb surnaturel. « Non, du dossier MacArthur. » dégaina William à l’autre bout de la table, la chemise impeccable, la mèche en arrière. Il y avait dans son regard plus que du dédain, un quelque chose entre la fascination et la détestation absolue. Le soutenant, mieux, l’affrontant sans ciller, elle y puisa la force nécessaire pour la suite. « Ah oui, les dossiers faciles. » Plus que les dents, les sièges grincèrent un peu car ça s’agitait autour de la table. Une femme dans le bureau, c’était déjà trop pour eux, alors une femme qui provoquait, ça commençait à faire beaucoup pour les esprits étriqués.

Le moment fut si parfaitement timé que Billie ne put retenir son sourire en entendant des pattes se poser plus haut, et un parchemin atterrir dans un des tuyaux de la pièce. « Si tu veux bien… » lança-t-elle à l’odieux William, qui se tenait tout à côté. Tout en lui laissait entendre qu’il n’avait absolument pas envie de faire ce qu’une femme lui demandait, mais les regards étaient posés sur lui, alors il s’exécuta et déroula le morceau de papier de sa main qui ne tenait pas son cigare. Milieu de lecture, il manqua d’étouffer avec la fumée. Le suspens était à son comble. « Messieurs et messieurs, ce que ce cher William est trop ému d’apprendre pour vous partager, c’est que le dossier Zonko est récupéré. Petite baisse de 10 000 gallions sur le budget global, mais contrat renouvelé pour 2 ans.»  Contrat que - quelle merveille qu’il se soit assis là, elle n’aurait pu rêver mieux - William avait juste perdu une semaine plus tôt avec ses gros, très gros sabots. Savourant sa victoire qui tenait dans ce silence, Billie termina d’une traite le whisky qui restait dans son verre, et posa son verre vide sur la table. Vingt secondes plus tard, son voisin le lui remplissait déjà sans un mot. Les regards étaient à nouveau braqués vers elle, mais différents. Feu William le magnifique quitta la pièce en claquant la porte. Le roi est mort, vive la reine.