Chère Vibeke,

Je viens prendre de vos nouvelles. Ayant pris un peu de mon temps pour vous écrire et m’enquérir de votre santé. Comment vous portez-vous, depuis la dernière fois que nous nous sommes vus ? Avez-vous aimé ma compagnie ? Lipinski, aimerait assurément vous revoir et moi aussi, par la même occasion.

Tenez-moi au courant, Vibeke. J’aimerais connaître vos potentielles disponibilités afin que nous puissions nous revoir et entretenir ce lien, qui s’est créé.

J’attends votre courrier avec une certaine impatience.

Votre ami,
Corban Yaxley

Chère Vibeke,

C’est tout naturellement que mes pensées se sont tournées vers vous. Et comme je vous l’ai dit : Lipinski pense à vous revoir prochainement. Il a aimé votre contact et vos attentions à son égard. Ainsi, que ma personne, bien évidemment. Si vous vous portez à merveille, j’en suis réellement heureux et cela enchante ma journée. Nous partageons le même ressenti quant à cet échange qui s’est produit entre nous deux. J’ai aimé partager avec vous cet instant suspendu et vous voir ainsi, dans une danse alliant la grâce et la maîtrise était un enchantement. Vous êtes décidément la plus belle des Muses, présente sur cette terre. Je suis sincère.

Je prendrais mon envie et mon mal en patience et je comprends parfaitement vos obligations quant à l’absence de Darren, dans nos échanges créatifs et artistiques. Ce dernier, ne comprendrait nullement le processus qui en découle. Et, je n’ai pas envie qu’il se méprenne sur mes intentions et celles de sa femme. Cela, me rendrait mal à l’aise. Soyez-en assurée, chère Vibeke.

En ce qui me concerne, j’ai aimé vous lire en retour.

Vous êtes assurée d’avoir de mes nouvelles. J’attends les vôtres.

Avec toute mon affection,
Corban Yaxley

Chère Vibeke,

Vous flattez élégamment Lipinski. Il ne mérite pas tant de considération, mais il est néanmoins heureux d’avoir trouvé d’autres mains avec lesquelles se faire désirer. Néanmoins, je tiens à vous signaler que je ne l’ai prêté qu’à vous et à vous seule. Étant donné, que je conserve précieusement ce poète de bois, au son si particulier et caractéristique. Je vous remercie alors, pour le compliment donné envers l’enseignant. Cela me va droit au cœur et je constate que je suis peut-être un bon pédagogue dans l’âme. Vous m’enchantez encore en réitérant votre proposition d’une nouvelle danse et soyez sûre, que je répondrais présent. Avec un vêtement fluide, afin de ne pas être entravé dans mes mouvements futurs. J’ai donc noté tout cela, dans un coin de ma tête, pour ne rien oublier.

Le terme Muse, vous sied à merveille chère Vibeke. Et, vous pouvez m’appelez mon cher ami, je n’y vois aucune objection.

Je ne vous en tiens nullement rigueur. Car, je vous l’ai dit : je comprends parfaitement votre situation. Et, la vision non éclairée de Darren vis-à-vis, de ce médium artistique que nous partageons. Il est souhaitable pour nous deux, qu’il ne fasse pas irruption quand nous pratiquons cette forme d’expression. Je ne saurais comment réagir, je dois avouer.

Nous partageons alors sensiblement la même impatience. Dès lors, que je conclus ce courrier, j’ai un empressement certain à ce que vous me répondiez.

Avec toute mon affection,
Corban Yaxley

Chère Vibeke,

Ne vous focalisez par sur mes déclarations, gardez-les juste en mémoire. Car, elles vous vont à merveille. En ce qui concerne ce très cher Lipinski, il a voulu tester d’autres horizons et d’autres mains. Grâce à mon apprentissage que j’espère être réellement instructif, vous pourrez produire avec certaines de nos entrevues, des notes plus que correctes. J’en suis intimement persuadé. Tout comme vous serez une enseignante parfaite, lorsque nous serons amenés à pratiquer l’art de la danse. Croyez-moi, chère Vibeke, je ne suis pas si généreux. Sauf envers ceux ou celles, qui le méritent. Et, vous le méritez, amplement.

Ne vous en faites pas pour moi. Je serais en mesure d’attendre de vos nouvelles pour une future visite en votre demeure, sans vous en tenir nulle rigueur. J’ai cru comprendre que votre mari était un homme de cette trempe, alors nous n’allons pas le diriger vers ces idées.

Je réceptionne vos meilleurs sentiments, et je me permets de vous envoyer les miens.

Avec toute mon affection,
Corban Yaxley

Chère Vibeke,

Il se peut que Lipinski ait été enchanté par une telle rencontre. Et, comme je vous l’ai dit, il souhaite tout comme moi réitérer cette expérience grandiose. Je suis certain que vous arriverez à faire montre d’un talent caché à manier ce cher poète de bois, quand nous nous verrons la prochaine fois. Je m’emploie à vous garantir satisfaction, comme vous vous employez à ce que je ne sois pas gauche lors de nos danses prochaines. J’accepte votre reconnaissance à mon égard et je garde vos écrits, précieusement. Là encore, j’estime à vous les faire apprécier, chère Muse. Car, vous méritez amplement ces palabres.

J’attends de ce fait, votre hibou avec impatience.

Avec toute mon affection,
Corban Yaxley

Chère Vibeke,

Ces mots viennent à me flatter, inexorablement. Comme une douce litanie quand ce charmant Lipinski veut se faire entendre. Sachez en tous les cas, qu’il vous attend patiemment, retenu dans son suaire de feutre noir et de tissu incarnat. Tout comme moi, il en demeure impatient mais prendra le temps imparti, pour vous revoir. Je peux parler de talent potentiel, surtout si je vous enseigne la maîtrise du violon et de toutes ses facettes. Pour votre enseignement Vibeke, je suis certain que vous tiendrez parole et que me satisfaire sera votre ligne directrice. J’en suis persuadé. Danser prochainement avec vous, me procure une joie sans nulle autre pareille.

N’ayez pas à me remercier chère Vibeke. Elles sont amplement sincères.

Avec toute mon affection,
Corban Yaxley

Mrs Camram,

Je réponds très tardivement à votre hibou. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.

Le livre est une bien aimable attention que j'ai fortement apprécié. Hélas, je ne vois pas Gustaf avant le 15 de ce mois. Mais je pense qu'il acceptera de me lire quelques pages. Il a toujours apprécié parler Norvégien en ma présence (probablement parce qu'il sait que je ne comprends qu'un mot sur vingt).

Je profite de cette lettre pour vous présenter à vous et votre famille mes meilleurs vœux.

Cordialement,
P. Flint

Mrs Camram,

C'est en effet une proposition à laquelle je ne m'attendais pas venant de votre part. Cependant, il serait bien absurde de refuser. Dites moi quand il vous est possible de me rencontrer et je ferais en sorte de me rendre disponible.

Cordialement,
P. Flint

Mrs Camran,

Je ne traite jamais l'audace avec mépris, bien au contraire. je peux être disponible ce vendredi si cela vous convient.

Cordialement,
P. Flint

Vibeke,

Dégage Darren de là, faut qu’on cause.
C’est au sujet de Carina, des cadeaux d’anniversaire que je lui ai envoyés et d’une potentielle voire assurée, visite de mon quartier d’habitation. Et, que je passe la chercher sur son lieu de travail, en semaine, après son service. Je suis resté nébuleux sur le choix du jour.

Je m’excuse d’ores et déjà du côté brouillon de mon hibou, je l’ai écrit sur le dos d’un type qui passait par là. Il n’a pas eu vraiment le choix quant à me servir de pupitre. Et, je lui ai emprunté du parchemin et une plume aussi. J’ai dit que je le rembourserais, mais non.

J’attends de tes nouvelles,
Isaac

Vibeke,

Darren est vraiment toujours là, quand il ne faut pas. Mais, je comprends parfaitement chère Vibeke, je ne t’en tiens pas rigueur. Et toi, tu vas bien ? Je me fous de savoir pour ton odieux mari, tu dois t’en douter.

L’anniversaire de Carina est le 31 janvier, et j’ai pris le parti de lui envoyer des présents. Je me baladais sur le Chemin de Traverse et j’ai vu quelque chose qui aurait été susceptible de lui plaire. Mon ancienne camarade est très portée sur la nature et la simplicité, alors je lui ai offert des graines de fleurs à planter, sans en savoir les effets au préalable. La vendeuse, ne me les a nullement spécifiés, de toute façon. Et pour le reste, c’est du thé. Avec des saveurs particulières, du côté moldu.

La visite, je crois que je me suis mis un coup de pied au cul et j’ai proposé ça naturellement. Comme une évidence, pour le choix de ses cadeaux. J’ai eu bien évidemment l’angoisse, qu’elle n’accepte pas. Mais elle l’a fait. Et, je compte la chercher à son travail en fin de journée pour lui présenter mon quartier. Elle m’avait présenté Bristol avec sa nièce, alors je vais lui montrer Camden Town.
Oui, j’ai rendu son dos au gars et sa plume. Promis.

Jusqu’à présent, je pense t’avoir tout dit et rien oublié. Tu recevras encore des hiboux, j’en suis persuadé.
Cependant, j’aurais une question : tu crois que je dois juste venir seul ou arriver avec quelque chose dans les mains, quand je viendrais la récupérer ? Je sais, c’est con de demander. Je ne veux pas paraitre intrusif, ni trop je-m’en-foutiste.

Et toi, Perseus Flint ? Des choses ont changé ? Je veux savoir.

J’attends ta réponse avec un certain empressement,
Isaac

Vibeke,

Je vais mettre ma véhémence envers ton mari sur le compte de ma fébrilité, concernant le sujet Carina Hodgens. Si toi tu vas bien, c’est le principal. Et, j’en suis alors plus que satisfait.

Comme je le lui ai dit, via mon courrier où je lui ai envoyé ses futurs présents, je me suis laissé guider par mon intuition. Ma première impression. C’était alors ma première idée, et je l’ai concrétisée sans difficulté. Je la sais, amatrice de fleurs, plantes et de botanique. Elle est d’ailleurs ravie que sa nièce, emprunte le même chemin.

Pour te parler de sa nièce, Deirdre Hodgens est une véritable petite tornade. Carina m’avait prévenu que je serais encore plus épuisé qu’après un entraînement et elle avait diablement raison. J’étais pourtant prêt à toutes les éventualités concernant la petite demoiselle qui partage sa vie, mais, je dois dire qu’elle est à la hauteur de sa réputation. Et, très mignonne et polie. Un véritable petit trésor que Carina chérit au quotidien.

J’ai éliminé rapidement l’idée de lui offrir un bijou. Cela est vraiment trop personnel et, je ne crois pas qu’elle s’attarde sur ce genre de cadeaux. Tu as raison, elle semble manifester un intérêt pour les choses qui viennent du cœur et que les mains ont pu construire. Mais, je dois t’avouer qu’elle m’a laissé quelques indices dans ses lettres. Des gants ou même un foulard, pourraient lui plaire. Cependant, ton idée d’écharpe est intéressante … vu les frimas londoniens.
Si tu es disponible, je souhaite ta venue Vibeke. Un regard féminin sera apprécié.

C’est vrai que Perseus Flint est de la fin d’année. Il s’est rendu chez toi pour discuter ? Et, tu lui as offert un livre ? Il a dû apprécier sûrement pareille attention. Si l’échange s’est bien passé, vous allez vous revoir, je suppose. Non ? Toi aussi, tu me tiendras au courant.

Alors, dis-moi quand tu es disponible Vibeke.
J’ai fait exprès de ne pas préciser mon jour de venue dans son service, pour lui faire la surprise.

Prends soin de toi et à bientôt,
Isaac

Vibeke,

Je pense la connaître assez, pour avoir su déceler, ce qui aurait pu lui plaire. Et, je suis véritablement heureux de ne pas m’être trompé, pour le coup.

J’avoue déjà avoir expérimenté la chose avec ta progéniture. Qui, n’est pas de tout repos, elle non plus. Grâce à elle, j’ai peut-être été à bonne école et j’ai pu « affronter » la petite nièce de Carina, comme on apprivoise un petit démon. Il est évident, qu’elle est adorable et pleine de vie. Si tu voyais, le regard que peut avoir sa tante dès lors qu’elle pose ses yeux sur elle : c’est indescriptible. J’ai été touché et tu me connais assez, pour savoir, qu’il faut vraiment le faire. Merci, tendre Vibeke pour tes bons mots.

Oui, je crois aussi. J’ai tout noté dans un coin de mon esprit, pour ne rien oublier. Par expérience, je sais que si on n’écoute pas ces charmantes demoiselles, on est tout de suite catalogué dans la mauvaise catégorie. Ce qui, n’est vraiment pas bénéfique, pour la suite des évènements. J’avais pour idée, de me diriger vers un foulard, vu comme tu le précises, que le temps se fait assez clément en ce moment. Comme tu me le conseilles, je vais partir pour un repérage : histoire que tu me donnes ton avis. Mais pas trop quand même. Je sais, que ça doit venir de moi.

Monsieur Flint est un érudit. Il a joint l’utile à l’agréable. Apprendre potentiellement un nouvel idiome et te voir. Tu n’as sûrement pas forcé les choses, il te l’aurait dit sinon. Ce sont ses habitudes, d’agir ainsi. Et, je suppose que tu fais partie de ce groupe de personnes, qu’il apprécie. Alors, je suis certain que c’est une bonne idée et une initiative saluée de sa part.

Merci, tu me sauves. Je te le revaudrais au centuple.

Pareillement. Prends soin de toi.

Je t’embrasse,
Isaac

Vibeke,

Je m’en suis admirablement bien sorti, tu veux dire. Bien que, j’avais un petit stress quand même. Si au final, ça ne lui plaisait pas ? Et, que je m’étais foiré sur toute la ligne ? Mais, j’ai remercié et prié Merlin, ça n’a pas été le cas.

Ah non, tes enfants ne sont sûrement pas les pires. Or, tu leur dois une vigilance constante. C’est bien ce que j’estime, au vu de leurs jeunes âges. Deidre a huit ans, donc plus avancée en âge que ton petit garçon. Je te le dis : ça m’a touché de voir une telle relation. Je la sens en phase avec cette famille qu’elle s’est créée. Parce que je connais ses antécédents familiaux, et on se ressemble dans ce sens. Peut-être pas de la meilleure façon, ceci dit. Carina est comme une seconde mère pour sa nièce, et je suis admiratif de toute cette dévotion.

Je crois qu’après une certaine expérience dans ce domaine, l’écoute est primordiale. Sans elle, je me foire dans les grandes largeurs. Parfait. J’irais faire un repérage en premier lieu, même si la tâche sera ardue. Car, Carina m’a confessé que même pour elle, ce sera difficile de choisir. Du coup, j’ai un peu la pression, sans pour autant me l’avouer. Mais, je compte sur toi. Pour m’aiguiller. Enfin, rattraper, ce qui peut l’être, si jamais, mon intuition me fait défaut.

Peu de choses intéressent Perseus Flint. Cependant, quand cela s’avère être le cas, il y place un certain regain. La preuve en est, l’attention apportée au norvégien. Je le sais, que cela n’est plus dans tes habitudes. Néanmoins, il t’a fait mander pour cette raison et je suis convaincu, que ça lui a plu. Et, qu’il n’a pas pris avec négativité, ta démarche. Il te l’aurait dit. J’en suis persuadé.

J’attends tes créneaux libres, avec impatience.

Je t’embrasse,
Isaac