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The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE]

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MessageSujet: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Mer 13 Jan 2021 - 16:32

Le jour tant attendu était enfin arrivé.
Même si les échanges épistolaires avec le prétendu Ronan Malone n’avaient pas été les meilleurs, elle était néanmoins disposée à le rencontrer. Tout comme semblait être la personnalité de l’Artiste, il avait répondu sommairement à son hibou de candidature, lui intimant qu’elle ne devait nullement être en retard. Ce qui fit rire, la demi-Vélane, car Monsieur le futur employeur ne la connaissait pas encore visiblement. Mais elle, avec ces quelques lignes couchées sur un parchemin, elle avait pu se faire facilement une idée, de cet homme qu’elle allait rencontrer en cette fin de journée. Bien qu’elle ait expressément précisé, qu’elle n’était disponible qu’en début de matinée, Ronan Malone avait évidemment mis l’information de côté. Quitte à ne nullement la prendre en compte. L’étudiante de l’EMS, a pourtant répondu par l’affirmative, en indiquant brièvement qu’elle serait là en temps et en heure. Et, à la date prévue. Date, qui était aujourd’hui.

Occupée à remettre au propre ses notes de cours de la semaine qui venait de s’écouler entre les murs de l’École Supérieure de Magie, Meredith Hawthorne ne voyait pas le temps passer. Entre les cafés aromatisés préparés par Cole Bronson lui-même, et les attentions toutes particulières qu’il pouvait alors lui prodiguer. Avant son éventuel et potentiel entretien, la belle blonde profitait des plats exquis de son employé de maison, qui voulait qu’elle parvienne à mettre toutes les chances de son côté pour obtenir un emploi qui semblait être sous-payé, avec un homme désobligeant au possible. La seule fille unique de la Comtesse de Vermandois, n’avait pas besoin d’une aide financière. Mais, elle avait vu l’emploi publié dans la Gazette du Sorcier et avait tout simplement décidé de répondre à l’Artiste. Plus curieuse que réellement intéressée, elle avait pris sa plume et avait rédigé une missive. Et, elle en était là aujourd’hui, occupée à choisir une tenue correcte pour voir cet homme, qu’elle pensait à juste titre : mégalomaniaque.

Chose qui était sûre, elle n’allait pas se tromper.

Après une recherche minutieuse dans sa garde-robe fournie et toujours en perpétuelle évolution, la demi-Vélane opta pour une tenue, qu’elle jugeait féminine mais sans trop en dévoiler. Une veste et un pantalon à carreaux discrets beiges et bordeaux, ainsi qu’un haut de la même couleur. Une chemise au col lavallière et aux manches travaillées entourant les poignets fins et graciles. L’un des poignets qui avait d’ailleurs en sa possession, le fameux bracelet serpentin qui inhibait une partie de son charme de demi-Vélane. Un chignon haut, et quelques mèches rebelles entouraient le visage de la belle blonde. Des perles à ses oreilles, un trait d’eye-liner pour souligner son regard couleur d’absinthe et une bouche rouge. Il ne manquait plus que les chaussures pour parfaire la tenue. Quelque chose de plat ? De haut ? Ce n’était pas que l’avis de Monsieur Malone comptait pour deux Noises, mais quand même.

- Cole ? Le questionna-t-elle assez fortement pour qu’il la rejoigne, occupé à s’essuyer les mains dans une serviette.
- Oui, Miss ? Vous m’avez fait mander ? L’interrogea-t-il en l’observant de pied en cap, un sourcil levé.
- J’ai besoin de ton avis éclairé. Commença-t-elle, avec un petit rire. Tu sais que je l’écoute, toujours.
- Je suis alors ravi, qu’il vous convienne toujours Miss. Dites-moi. Lui demande-t-il doucement en s’asseyant sur le lit et jugeant d’un œil avisé les différentes paires de chaussures que Mademoiselle Meredith Hawthorne était en train de chausser à ses pieds nus.

Après un court débat établi avec l’étudiant Écossais, la belle blonde opta pour des baskets blanches et plates, n’offrant alors aucun jugement de la part de l’Artiste qui allait sûrement détailler la jeune femme. Quitte à savoir, s’il allait se faire violence à ne pas succomber au charme obsédant de la demi-Vélane, telle était la question. Empoignant son sac à main, en enfilant son long manteau d’hiver sombre, agrémenté d’une écharpe, elle transplana dans le Chemin de Traverse. Chemin de Traverse qui était encore rempli de monde à cette heure. Vérifiant sa montre présente à son poignet, elle vit qu’elle avait au moins quelques cinq minutes d’avance sur le rendez-vous fixé par son interlocuteur. Remontant l’allée jusqu’au Tsarduck’s Coffee, elle pénétra à l’intérieur, avec une petite appréhension. Qui fut vite balayée par le fait qu’elle ne vit pas l’homme l’attendre. Du moins, elle était persuadée, qu’il n’était pas encore arrivé. Des regards tournés vers elle, dont elle se serait bien passé, mais pas celui escompté.

Prenant place à une table libre, elle retira son manteau et son écharpe, qu’elle mit sur le dossier ainsi que son sac à main. L’homme qui ne voulait aucun retard, allait sûrement l’être. Ça, elle en était plus que certaine.
Commençant à s’impatienter, elle tapait avec sa main gauche mais surtout ses ongles manucurés sur la table de l’établissement. Manifestant son mécontentement. Car, Meredith Hawthorne avait une sainte horreur de perdre son temps et cet Artiste, était en train de lui faire échapper déjà quelques précieuses minutes sur son emploi du temps, minuté et structuré.

Ça, elle détestait.


Dernière édition par Meredith Hawthorne le Jeu 11 Mar 2021 - 15:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Dim 14 Fév 2021 - 22:23

Ronan Malone ne souffrait d'aucun maître. Il fallait bien le dire, il avait son ego, il avait sa liberté et son côté mâle dominant encore souligné par sa lycanthropie. Il estimait qu'il valait mieux imposer les règles que se les faire imposer - partant de là, vous pouvez imaginer combien il était invivable. Mais être invivable ne l'empêchait pas de se dire qu'il finirait bien par trouver quelqu'un pour le supporter. Pas en relations amoureuses, qu'il prenait un malin plaisir à détruire peut-être. Les quelques ex qu'il avait eu avaient fini en pleurs pendant que tout puissant, il repartait de là où il venait. Mâle alpha, vous ai-je dis. Enfin bref. Après de nombreuses irruptions insupportables dans son Atelier, trop avait été trop ! Ronan avait pris sa plume, son parchemin et diffusé une annonce. Un employé ou une employée pour lire son courrier, répondre à ses admiratrices et surtout, surtout, dégager toute personne qui voudrait rentrer dans son Atelier. Le fait est qu'il avait l'intention de positionner un bureau, une chaise, juste à côté de la porte pour que la personne embauchée soit son cerbère. Mais il était un patron détestable, aussi voulait-il que la personne à qui il allait faire passer un entretien aujourd'hui le sache. C'était une femme, paraît-il qu'il ne faut pas faire attendre une demoiselle. Mais si Ronan était galant, ça se saurait. Alors, l'homme prit soin d'arriver bien en retard, d'un bon quart d'heure. Il ne savait même pas exactement à qui il avait à faire, tout au plus avait-il retenu le nom. Mais quel visage ? Bonne question.

En arrivant au Tsarduck's, les mains dans les poches avec cette nonchalance toute propre aux hommes qui savent qu'ils valent quelque chose, il s'arrêta à l'entrée pour regarder les têtes. C'était facile, il n'y avait pas grand monde. Une jeune femme semblait attendre quelqu'un dans un coin, alors il décida que c'était elle. « Meredith Hawthorne je présume ? » demanda-t-il en s'arrêtant devant la table pour regarder la délicieuse créature qui peut-être, allait devoir le supporter en permanence, lui et ses sautes d'humeur. En réalité, Ronan savait qu'il allait l'embaucher. Espèce de sixième sens animal, allez savoir. « Vous êtes à l'heure » remarqua-t-il pour remuer la baguette dans la plaie en se laissant tomber en face d'elle. Il claqua des doigts à l'attention du serveur pour qu'il vienne prendre sa commande, et demanda naturellement un Americano, vous imaginez bien. Il n'allait pas s'étouffer avec du vrai café italien qui dégommerait même le plus vaillant des Hommes. Sans s'excuser pour son retard insolent, il croisa les mains sur la table en regardant attentivement la jeune femme : « Alors, pourquoi diable avoir répondu à mon annonce ? ». C'est que Ronan avait bien été clair, dedans, en précisant qu'il était imbuvable.


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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Lun 15 Fév 2021 - 11:01

Meredith Hawthorne détestait attendre.
Ou du moins, quand le temps étant imparti pour cette attente, n’était pas mis à profit. Pour des révisions ou autre chose de ce genre. Attendre un homme, qui plus est, imbu de lui-même et sûrement égoïste était une plaie pour la demi-Vélane. Au moins, elle se disait qu’elle était confrontée au réel et que cela arriverait probablement dans son emploi futur. Ronan Malone, car c’était son identité, n’avait pas souhaité poursuivre plus loin l’échange épistolaire. Démontrant ainsi à la jeune femme, une forme d’autorité. La belle blonde avait compris ses intentions mais l’avait remercié tout de même. Son courrier étant aussi froid et glacial que celui qui allait sûrement la faire travailler pour lui. D’après, ce qu’elle en avait compris, l’emploi était à l’image du Peintre. Acariâtre et désinvolte.

Tapotant ses ongles impeccablement manucurés sur la table en bois du Tsarduck’s, l’aspirante Auror prenait son mal en patience. Douloureusement. N’aimant nullement être traitée de la sorte. C’était un manque de respect irrévérencieux que son futur employeur lui prodiguait et autant dire, qu’elle était à mille lieues d’apprécier pareille chose. Durant l’attente, elle s’imaginait tous les scénarios possibles, jusqu’à ce que sa montre lui indique quinze minutes de retard. L’homme ainsi désirable avait tout fait en sorte, pour l’être encore plus. Pour asseoir sa domination et sa sacro-sainte autocratie. Le regard vert absinthe vit une silhouette s’approcher, mains dans les poches. Avec une nonchalance propre à ce que l’homme pouvait faire de ses journées. Le détaillant de haut en bas, avant qu’il ne daigne s’asseoir, Meredith Hawthorne l’estima tel un colosse. Animal et primal.

- Ronan Malone, je suppose. Avait-elle répondu en miroir, tout en plantant ses iris verts dans ceux chocolat qui lui faisaient face. Elle eut un sourire à ses seconds propos, sachant pertinemment que l’Homme la testait. Qu’il tentait de pousser le vice. Ce qui n’est pas votre cas, apparemment. Lança-t-elle avec un petit sourire narquois, le regardant faire. Maître, alors qu’il claquait des doigts.

Le serveur rappliqua aussi vite, qu’il entendit l’Artiste se manifester impérieusement. La belle blonde quant à elle, opta pour un thé. A la bergamote et avec un nuage de lait. Son interlocuteur avait alors commandé un café aussi noir que pouvait l’être son âme, visiblement. Quelque chose faisait alors écho chez l’ancienne Serpentard, satisfaite étrangement, d’une telle rencontre. Attendant leurs commandes, elle le toisait. Optant, pour la même pause, ses mains fines et blanches, croisées sur la table de bois vieilli par les âges et les auréoles des soucoupes. Même, s’il y avait la magie, les quelques traces ne partaient pas. Ce qui donnait un certain charme et un aspect rustique, à ce bois que l’une des mains graciles était en train de parcourir. Meredith Hawthorne prenait son temps pour répondre, sciemment. Ne l’avait-il pas fait attendre, quinze longues minutes ? Un prêté pour un rendu Monsieur Malone.

Évidemment, elle n’attendit pas le temps imparti.
La fille unique de la Comtesse de Vermandois connaissait les règles inhérentes de la société.

- J’avais envie de voir de quoi il en retournait. Et si vraiment, vous êtes comme vous le prétendez. Bien que, j’en ai eu un petit aperçu. Une légère pause, les commandes passées étaient en train de se placer devant eux. Ça me confrontera au réel, et je suis certaine que vous n’êtes pas qu’un Artiste au tempérament imbuvable. Comme je l’ai bien compris.

L’homme au charme insolent, lui plaisait déjà.
Il avait l’air d’être un challenge, à lui tout seul.
Mortellement énervant mais terriblement intéressant.
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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Lun 15 Fév 2021 - 21:21

Ronan se réclamait lui-même comme étant quelqu'un de particulièrement imbuvable. Et vous savez quoi ? Il adorait l'être. Il adorait faire chier le monde, il adorait provoquer les autres, il adorait être un salaud. C'était encore pire lorsqu'on le trouvait avec sa sœur Esmee, laquelle avait le verbe au moins aussi acéré que le sien. Membres adoptés d'une même fratrie, Esmee et lui avaient grandi ensemble pour le meilleur comme pour le pire. Et contrairement à beaucoup de tempéraments comme le sien, Ronan quant à lui, adorait qu'on lui réponde, il aimait les joutes verbales et les insolents dans son genre. Meredith Hawthorne se permis une bravade qui lui arracha un sourire un peu narquois. Il l'écouta commander ce qu'elle souhaitait, apparemment, elle restait bien sage avec un simple thé. Les anglais et le thé, c'en était ridicule, mais ridicule alors qu'il n'y avait rien de meilleur qu'un café pour se donner un coup de boost.

Les commandes déposées devant eux, Ronan mit une bonne rasade de sucre roux dans son café déjà largement noyé à l'eau, en l'écoutant lui donner les raisons de sa présence devant lui. « Tiens donc, voilà une originale » répondit-il sans la regarder, « en général, dans les entretiens d'embauche, on entend surtout l'étudiant disserter sur sa motivation pour exercer l'emploi ». Oui, c'était assez curieux comme raisonnement pour qu'il le remarque et le relève mais il aimait la provocation. Meredith semblait avoir une langue capable de lui dire ses quatre vérités, c'était très bien. Et pire encore, elle pourrait déloger sans problème les intrus qui oseraient essayer encore de passer une tête dans son Atelier. « L'annonce n'était guère très précise, vous auriez pu tomber dans une mauvaise affaire » lui fit-il remarquer comme s'il était son père, « mais qu'importe ce n'est point mon problème. Vos tâches seraient essentiellement de me servir de cerbère, je ne supporte plus d'être dérangé lorsque je travaille » commença-t-il sans détour après avoir bu une gorgée de son café américain, « de lire le courrier de mes admiratrices et d'y répondre d'une lettre presque gentille ». Ronan afficha un sourire un peu mauvais. Il n'était jamais contre de coucher avec des femmes qui l'admiraient, vous vous en doutez. « Vous auriez aussi pour tâche de me lire mon courrier important à voix haute » - c'était presque humiliant mais que diable, il n'avait pas de temps à perdre avec des missives qui lui parlaient de galas de charité, ou pire, de fiches d'impôts, « vous êtes bien certaine qu'une demoiselle comme vous ne veut pas d'un travail plus enchanteur ? ». Le mot n'était pas choisi au hasard car la jeune femme avait, précisément, un visage enchanteur. Elle était jeune mais Ronan n'était pas aveugle et pire il savait voir, mieux que personne, la beauté chez les autres. Guère visagiste pourtant, son immense talent lui permettait d'imaginer assez aisément la reproduction de certains traits sur une toile. Ceux de Meredith l'inspiraient plus qu'elle ne voudrait bien le croire.


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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Mar 16 Fév 2021 - 10:47

L’Artiste présent en face de Meredith Hawthorne avait une aura imposante.
Tout dans ces gestes, criait au contrôle absolu et à cette personnalité totalement énervante. Il était arrivé, une quinzaine de minutes en retard. Ne s’était pas excusé pour le fond mais aussi pour la forme. Et avait directement embrayé sur le pourquoi de la candidature de la Présidente du BDE pour un emploi qu’il jugeait lui-même assez inintéressant et qui plus est, avec un homme de sa trempe. La belle blonde n’avait pas l’ombre d’une peur de ce « personnage », sa mère, la Comtesse de Vermandois était bien pire. Plus atroce et manipulatrice. Peut-être, s’entendrait-elle avec Ronan Malone ? Ou, parviendraient-ils à s’étriper, tout en s’insultant ? A cette pensée, elle eut un petit rire entendu, ses lèvres rouges cachées par l’une de ses mains fines et graciles. Observant son interlocuteur en train de noyer son café noir sous une dose indécente de sucre roux.

Ce qui n’était pas une idée pertinente pour boire une telle boisson. La demi-Vélane n’était pas une grande amatrice de café, ou celui-ci devait être aromatisé de quelques saveurs suaves et indolentes. Quelque chose de doux, pour aromatiser la rudesse du café. Un peu comme elle, qui devait tenter d’apprivoiser cet homme sensiblement retors et sauvage. A la mention du terme « originale », elle eut un petit rire bien plus franc que le précédent. S’il savait ce qu’était sa condition, Ronan Malone saurait qu’il n’est pas passé loin, en la qualifiant ainsi. Hochant la tête, alors qu’il ne la regardait nullement, elle prit avec ses deux mains sa tasse de thé pour en boire une gorgée, attendant qu’il finisse son laïus. Toujours dans la provocation, semblait-il. Mais, l’aspirante Auror n’était pas n’importe quelle étudiante, vu le cursus qu’elle était en train d’emprunter.

- Tout comme vous ne semblez pas être un Artiste lambda, je ne suis pas l’étudiante conventionnelle attendue. Avait-elle commencé doucement, gardant son sourire en coin. Si tel avait été le cas, je me serais bien évidemment défendue. Mais, vous n’êtes pas mon père, vous êtes mon employeur. La conclusion certaine de cette entrevue où deux forts tempéraments se faisaient face.

Au fur et à mesure du temps passé avec le Peintre, Meredith Hawthorne se disait que sa place était alors à ses côtés. Pour travailler avec lui dans son Atelier, et évincer la moitié de la populace sorcière. La demi-Vélane imaginait mal toute une cohorte de fanatiques, se coller contre l’Artiste alors que celui-ci était pris d’une frénésie créatrice. Beaucoup de personnes devaient être à même de ne pas supporter ce type qui lui-même se disait être imbuvable. Mais, si tel était son désir. A l’évocation des admiratrices, l’ancienne Serpentard ne put réprimer un petit gloussement. Elle serait en charge de maintenir l’illusion, visiblement. L’Homme ne se privant sûrement pas de s’adonner à quelques danses lascives, vu le regard chocolat à la lueur bestiale.

- Faire office de Cerbère pour ne pas déranger votre génie créatif. Un petit sourire en coin. Répondre à des demoiselles en pâmoison pour qu’ensuite, vous puissiez vous adonner à la lubricité, je note. Deuxième sourire en coin. Et faire l’oratrice, en plein milieu de votre Atelier, pour vous déclamer vos missives principales. Ai-je bien résumé ?

Même si elle n’attendait aucune réponse de sa part à lui, elle sut qu’elle avait tapé dans le mille de toute manière. Il ne pouvait en être autrement. Reposant sa tasse de thé sur sa soucoupe assortie, les iris à la couleur d’absinthe pure s’étant rivés aux prunelles chocolat. Un large sourire naquit sur les lèvres rouges vermeilles. Elle n’avait pas envie d’un autre employeur, Ronan Malone étant parfait dans ses imperfections.

- La demoiselle comme vous dites, ne souhaite pas d’un autre travail. Le vôtre me convient parfaitement. Ce serait pour commencer quand Monsieur Malone ? A jouer la Cerbère et répondre avec une plume énamourée à toutes vos admiratrices ? Ainsi que … ne l’oublions pas, réciter votre courrier urgent à voix haute ! S’était-elle exclamée en présentant un index manucuré de rouge bordeaux devant lui.
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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Mer 17 Fév 2021 - 0:12

Ça s'apprend, d'être un con. Vraiment, juré. Ronan avait travaillé dessus pendant des années, qu'on le déteste le motivait. Complètement mégalomane, savoir qu'il avait assez de place dans l'esprit de quelqu'un pour être détesté de lui le rendait presque heureux. Peut-être en un sens désirait-il que Meredith le déteste, qu'elle le fuit, fustige son comportement. Alors il provoquait, il poussait le bouchon. Allait-elle lui sourire ou lui jeter le contenu de sa tasse de thé à la figure ? Allait-elle l'insulter et partir comme une furie ou être curieusement charmée de son attitude ? Ronan ne le savait pas, il n'avait pas encore assez de démonstration de la part de la demoiselle. A part qu'elle semblait déterminée à mettre le sombral avant la charrette. « Je ne suis pas encore votre employeur » releva-t-il d'une voix de laquelle perçait une pointe de fourberie, « vous semblez bien sûre de vous ». Elle dégageait peut-être un charme fou, ce n'était pas pour cela qu'il désirait l'embaucher. Non non, il avait perçu dans sa lettre une pointe d'insolence et il aimait ça, l'insolence. C'était avec cette arme que l'on marquait les autres. Il prit une gorgée de son jus de chaussette, puis une deuxième, il la savourait comme on savourait la meilleure variété de thé. Meredith résuma ses tâches avec la précision d'une secrétaire et Ronan décréta qu'elle serait parfaite pour cela. « Félicitations Miss Hawthorne » fit-il d'une voix railleuse, « vous savez écouter ». Et c'était une qualité, surtout quand il lui faudrait l'écouter se plaindre, peinture trop épaisse, trop de luminosité, pas assez d'air, trop d'air, pas assez de lumière, trop de bruit ou pas assez, oh ! Elle n'était pas au bout de ses peines.

Mais voilà qu'elle continuait, c'est qu'elle paraissait presque motivée. Etait-ce un piège pour lui voler une toile, la revendre ensuite ? Ronan plissa légèrement son regard, il n'avait pas prévu tant d'entrain pour un travail de merde, excusez le de l'expression. Mais lui lire ses fiches d'impôts, ses convocations au Ministère et ses propositions de rendez-vous, faire le cerbère devant son bureau pour que certaines personnes ne l'interrompent jamais (BONJOUR JULES), et répondre au courrier de dames en pâmoison devant lui, mais vraiment. Fallait-il au moins un grain pour s'aventurer là-dedans. « Votre entrain est admirable autant que suspect. Vous ne planifieriez pas de me voler, à tout hasard ? ». Ronan n'avait pas répondu à la question, à dessein. Légèrement paranoïaque sur les bords, comme s'il fallait rajouter au tableau terriblement noir, une autre couche de couleur sombre pour enlaidir le tout.
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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Mer 17 Fév 2021 - 11:16

Ronan Malone était dépeint comme un Artiste mégalomaniaque au sommet de son Art.
Avec une tendance accrue à la mégalomanie et à l’irritabilité. Préférant sûrement ses toiles à la compagnie des êtres qui l’entourent. Comme tout Artiste parfait qui se respecte, en somme. Un Peintre torturé par ses démons intérieurs, qu’il retranscrit sans cesse dans ses toiles, dans une sorte de rédemption absolue. Pour racheter une âme, déjà sombre et ténébreuse. Qu’un coup de pinceau savamment travaillé peut affranchir l’indécence de cette âme suppliciée qu’il a vendue peut-être au Diable lui-même. Qui sait ? Un contrat tacite avec un Démon, pour avoir un tel talent ? Meredith Hawthorne en était sûre et certaine, il était prêt à le faire. Vu le tempérament de cet homme aux iris chocolat teintés de cet éclat instinctif.

Il était homme d’instincts.
Tout comme la fille de la Comtesse de Vermandois qui avait pris sa plume et qui avait répondu à l’annonce, dès lors que celle-ci était apparue dans le journal. Alors que l’homme se qualifiant comme Artiste, avait tout mis en œuvre pour dissuader d’éventuels employés en précisant qu’il était bien entendu incompris et déplaisant, à la limite de l’exécrable. Or, cela n’avait pas fait fuir l’aspirante Auror qui avait réussi à obtenir un rendez-vous au Tsarduck’s Coffee. Entretien qui avait commencé avec une quinzaine de minutes de retard, la faute étant entièrement dûe à celui qui appuie sur certains mots. Encore. Comme s’il n’avait pas déjà en tête le fait que la demi-Vélane serait son employée, faisant la Cerbère et mettant toutes les pauvres âmes en déroute. Même les plus aguerries.

- Ça ne saurait tarder. Avait-elle dit avec un sourire, une teinte de défi présente dans ses iris verts absinthe. Tout comme peuvent être vos traits de couleurs sur vos toiles, je suis sûre de moi. C’est comme ça.

C’était bien pour cela qu’elle avait entamé ce cursus si contraignant à l’EMS. Passant des heures à gratter des parchemins avec sa plume trempée dans l’encre noire, et faire preuve d’insolence sur le terrain quand le besoin s’en faisait sentir. Avec un petit sourire, elle le vit boire son café rempli de sucre roux, qui n’était plus vraiment noir mais qui n’était peut-être pas au goût du Peintre, qui la félicita néanmoins pour son tempérament d’écoute active. Même si la belle blonde, pensait qu’elle devait entendre les plaintes languissantes de cet être maudit pour qui tout était une entrave à son génie. Le pire, c’est qu’elle aimerait ça.

- Je prends cela comme un compliment Monsieur Malone. Avait-elle dit avec un sourire, tout en buvant une gorgée de son thé, qu’elle avait presque terminé.

Cependant l’atmosphère avait sensiblement changé, si la belle blonde en croyait le regard chocolat devenu suspicieux de son interlocuteur. Montrait-elle alors trop d’entrain, pour un emploi qu’il qualifiait lui-même de détestable et de nullement enchanteur, au vu de ce faciès qui lui l’était inexorablement ? Visiblement, ses pensées étaient justes, car l’Homme la suspectait de vouloir lui dérober son Art. Haussant un sourcil, et reposant sa tasse à nouveau, elle le contemplait. Silencieuse. Lui rappelant alors sa grand-mère, Fiona de Vermandois, grande actrice de cinéma sorcier muet, qui avait toujours vécu dans l’insécurité qu’une autre femme talentueuse lui soustrait son talent.

- Me considéreriez-vous comme une arriviste, disposée à vous voler, Monsieur Malone ? J’en serais presque vexée. Mais sachez, que c’est vous qui m’intéressez et votre caractère détestable et non votre Art, que je vais côtoyer tous les jours.

Il fallait rassurer le Peintre torturé qui avait peur qu’on le substitue de ce pour quoi, il était fait. Et excellait. Au travers de son immonde personnalité, il était « attachant » et ne vivait que pour ça. Que pour ses toiles et sa création.

- Je resterais à ma place dans votre Atelier, mais comptez sur moi et sur mon insolence pour agrémenter vos journées. Agrémenté d’un petit sourire et d’un petit regard qui voulait spécifier la chose suivante : Alors, rassuré Monsieur Malone ? Que je ne vais pas vous étouffer dans votre sommeil, pour voler l’une de vos toiles ?
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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Mer 17 Fév 2021 - 21:17

Ah s'il avait pu rêver d'insolence pour son poste de petite assistante, il l'aurait fait. C'est que Ronan s'était - peut-être un peu naïvement - figuré que la personne qu'il allait embaucher serait écœuré par sa personne si rapidement qu'elle ne tiendrait pas une semaine. Mais la trempe de la sorcière qui était assise en face de lui lui laissait penser qu'elle allait sans doute tenir. Après tout, elle n'avait pas fui après quinze minutes de retard - savamment calculées - ce qui était miraculeux, notons-le. Mais en plus elle se permettait de répondre aux vacheries d'un homme plus âgé qui serait son employeur. Il avait touché le gros lot ! Elle savait en plus le flatter dans le sens du poil, sans mauvais jeu de mot, de telle sorte que cela le fit hocher la tête, sans répondre pour une fois. Miracle s'il en est, elle ne lui sortait pas des yeux. Mademoiselle semblait avoir bientôt fini sa tasse de thé et se fendit d'une remarque qui lui fit relever un sourcil bien brun : « Si j'avais voulu vous complimenter, Miss Hawthorne, je l'aurais fais autrement ». Et de façon moins intellectuelle, assurément. Ronan, n'y tenant plus, finit cul sec sa tasse, comme pour digérer les doutes qui pourtant s'installaient dans son esprit. Fallait-il être une idiote pour être à ce point enjouée d'obtenir un travail si merdique ? Si mal payé ? Où elle serait si mal considérée ? Ronan n'aurait même pas arrêté son regard sur l'annonce s'il avait été à sa place. Quelle idée que de savoir qu'on serait malmenée et d'y aller avec le sourire. Alors oui, il avait des doutes, des doutes que ce visage d'ange ne semblait pas capable de réellement effacer. Quoique ? Les paroles suivantes de la jeune femme semblaient avoir été pesées comme de l'or sur une balance de gobelins. « Attention à vos paroles » grogna-t-il prétendument de mauvaise humeur, « je pourrais croire que vous me draguez ». Elle continua en lui affirmant qu'elle resterait bien gentiment à sa place et c'est exactement ce qu'il attendait d'elle. Fort bien. De toute façon, il avait toujours sa baguette dans sa blouse de travail et il fermait toujours la porte de son Atelier avec un sortilège spécial. Si elle voulait le voler, même elle n'y arriverait pas. La célébrité le gagnant, Ronan se faisait de plus en plus paranoïaque et il commençait même à réfléchir à une solution pour que la moindre personne ayant l'idée farfelue de lui voler ne serait-ce qu'un pinceau, soit clouée au mur avec les dits pinceaux. Il se renseignait, inutile de le préciser. « Fort bien. Vous commencerez lundi. Vous me lirez le courrier deux fois par jour, une fois le matin, une fois le soir. Ne me dérangez pas, ou toquez si vous avez besoin de quelque chose, vous aurez un bureau et une chaise à votre disposition devant la porte close de mon Atelier » fit-il en se levant, pour sortir de sa poche de quoi payer. Il était un salaud, mais il retiendrait de toute façon la somme sur le salaire de la jeune femme. « A lundi, Miss Hawthorne ».

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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Jeu 18 Fév 2021 - 8:39

Meredith Hawthorne avait toujours eu ce qu’elle voulait.
C’était un trait de caractère, inhérent à sa mère, la Comtesse de Vermandois. Cette dernière de par son ascendance grandiose obtenait tout en claquant des doigts, sans nul sourire pour remercier ces pauvres âmes qui lui accordaient tout. Sans rien demander en retour. La fille unique de la Comtesse, avait des différences notables, mais savait ce qui était fait pour elle. Cette « intuition » qui la gagnait lorsqu’elle entamait un nouveau projet de sa vie. Étrangement, Ronan Malone en faisait partie désormais, l’Homme qui était revêche et acariâtre, semblait surpris qu’une telle personne puisse accueillir son emploi si mal payé avec tant d’emphase. A en juger par ce regard brun qui s’obscurcissait graduellement. Or, la belle blonde ne s’en formalisa pas. Elle avait accepté ces quinze minutes de retard qui étaient sûrement un test silencieux et avait vu ce tempérament grossier et peu conventionnel.

Et, si en plus, la Présidente du BDE aurait voulu se faire complimenter. Il l’aurait fait. Autrement. La demi-Vélane se doutait bien de quelle façon, il pouvait prétendre à le faire. Certaines femmes devaient accepter pareils égards de la part du Peintre. Pour Meredith Hawthorne, il n’y eut que l’ombre d’un sourire qui répondit à une telle affirmation. Terminant sa tasse de thé, elle la fit glisser sur le côté, pour qu’un serveur puisse la prendre. Et, mit alors sa tête blonde sur ses doigts noués, pour continuer de le fixer. Un léger rire s’échappa des lèvres rouges, quand il se mit en tête, qu’elle aurait seulement pensé à le draguer ? L’ancienne Serpentard était juste sincère. C’était cette personnalité plus qu’atypique qui l’intéressait. Le reste n’était qu’accessoire. Bien que l’Artiste possédait une beauté bien à lui. Sauvage et rustre. Un mélange de bestialité dans un corps de créateur.

L’aspirante Auror, l’écoutait déclamer la fin de son laïus avec un large sourire. Ainsi donc, elle commençait lundi. A lui lire son courrier le matin et le soir, le laissant créer dans sa frénésie d’invention. Hochant la tête, elle acquiesça silencieusement, mettant déjà son emploi du temps en tête. Concernant, les études à l’EMS, le tutorat avec Gauwain Robards et maintenant l’emploi chez Monsieur Malone. Elle était de toute façon très matinale, en espérant que le Peintre le soit. Avait-il l’ombre d’un choix, seulement ? Visiblement, non. Le regard vert d’absinthe pure, le détailla quand il prit congé, l’agrémentant d’un sourire et d’un au revoir.

- A lundi, Monsieur Malone. A son tour, elle se leva pour payer, rattrapant chez elle, le temps perdu et alloué pour cette entrevue avec ce délicieux personnage.




Quelques jours après l’incident survenu à la Vermentino Art Gallery



Meredith Hawthorne avait envoyé des hiboux à Ronan Malone.
Mais ce dernier n’avait pas répondu, restant dans un mutisme pour le moins alarmant. A force de le côtoyer et de rester à ses côtés, la demi-Vélane avait fait en sorte de développer une sorte d’affection pour l’Artiste, qui la lui rendait à sa façon. Il était bourru et exigeant, surveillait du coin de l’œil quand elle rédigeait des réponses à des demoiselles énamourées et l’écoutait attentivement et avec une certaine solennité quand elle lui lisait ce courrier qu’il jugeait important. Cependant, après l’incident fâcheux qui avait coûté une précieuse toile au Peintre et un coma inquiétant pour Moran Powell, la belle blonde avait tenté de contacter son employeur sans succès.

Un matin, vêtue sobrement d’une tenue entièrement noire qui incluait un pull large, un jean moulant ainsi que ses grosses bottes, elle avait transplané pour se présenter devant l’Atelier de l’Artiste. Soucieuse et préoccupée, qu’il ne lui ait pas répondu. S’attendant à trouver porte close, ce ne fut pas le cas, car elle se mit à la pousser délicatement et s’aperçut que la pénombre englobait la pièce et dévorait cette dernière. Le seul puits de lumière, était la haute et grande fenêtre de l’Atelier, devant laquelle Ronan Malone se tenait. Assis sur l’appui de fenêtre, il contemplait l’extérieur, une cigarette au coin des lèvres. Sa chevelure brune désordonnée, torse nu et de la peinture partout. A la fois sur son visage et sur son corps. Témoignage du fait, qu’il avait dû créer à n’en plus finir.

Lentement et prudemment, l’Assistante s’avança. Jusqu’à apparaître dans le champ de vision de l’Artiste maudit qui se brûlait les poumons au tabac et qui se détruisait les sens avec la Mélancolie. Tout aussi précautionneusement, elle vint retirer le mégot, qu’il avait encore en bouche pour aller l’écraser dans une tasse de café sec, où il en rejoignit d’autres. Assise, elle aussi sur l’appui de fenêtre, à quelques centimètres de sa silhouette, Meredith Hawthorne fut néanmoins peinée qu’il ne daigne pas lui adresser ne serait-ce qu’un seul regard. A jamais tourmenté dans ses pensées d’Artiste torturé et déchu. Les mains fines de la jeune femme vinrent se poser sur les joues mal rasées de l’Homme, pour qu’il lui accorde un intérêt. Quitte à se faire houspiller, qu’il le fasse.

- Monsieur Malone, pourquoi n’avez-vous pas répondu à mes hiboux ? Demanda-t-elle doucement, pour ne pas le brusquer. Je vais vous faire un thé et vous faire livrer à manger. Car je pense que ça n’a pas été votre préoccupation depuis un petit moment. Avait-elle dit tout en se redressant.

Jamais, l’Atelier du Peintre n’avait été autant désordonné.
Tout ceci, à l’image de son esprit. Fatalement.
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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Ven 19 Fév 2021 - 11:15

Un scandale.

Un épouvantable gâchis.

Ronan errait comme une âme en peine depuis cette fameuse soirée de février. La Vermentino Art Galery avait été le théâtre d'un attentat - ce qui, en soit, lui passait totalement au dessus. Non non, ce n'était pas le hurlement terrible de cette femme, la panique chez les gens ou bien encore le type tombé dans le coma non. Tout ça ne le dérangeait pas. Ronan avait une âme salie par le manque de sensibilité sur les questions de vie et de mort. Mais l'Art, que diable ! L'Art, c'était une façon de voir la vie et de la considérer sous un prisme de génie. Il ne peignait pas seulement avec ses mains, il peignait aussi avec son âme - âme aussi noire que le tatouage des mangemorts s'il en faut. Alors, à la suite de la désastreuse soirée, Ronan s'était retiré dans son Atelier, il l'avait verrouillé en le fermant à l'aide d'un sortilège. Il s'était enfermé dans son Atelier comme on s'enfermait dans sa tête. Et il avait peint. Il avait beaucoup peint Ronan pour essayer de retrouver ce brin d'originalité qu'il avait donné à sa toile déchirée. Sauf que voilà, il n'y arrivait pas, il n'y arrivait plus, le stress lui ravageait les poumons, lui qui s'enfilait des cigarettes à ne plus pouvoir en faire entrer dans le cendrier. Alors il aurait pu n'en avoir rien à faire de perdre une toile mais ce serait nier toute la dimension artistique qui se cachait derrière. Chaque toile était unique et il ne saurait en repeindre une pareille. Avachi devant son désespoir, il regardait par la vitre, le regard perdu. Il avait hélas oublié qu'il avait ouvert sa porte pour aller s'acheter un paquet de cigarettes supplémentaire.

Ronan entendit bien quelqu'un entrer mais ne calcula pas la personne, à dessein. Ce pouvait être Jules qu'elle n'aurait de lui aucun regard, ce pouvait être Billie que peut-être il ne lui parlerait pas. Mais voilà, ce n'était ni Jules ni Billie, c'était Meredith. Meredith et son étrange loyauté envers sa personne. Elle lui vola des lèvres son mégot pour l'écraser et il sorti machinalement de sa poche son paquet de cigarettes, il en restait une, il la prit et l'alluma d'un coup de baguette. Il sortit de son étrange songe à base de couleurs vermeilles lorsqu'il sentit les mains fraîches de la sorcière sur ses joues mal rasées. Son regard semblait à ce moment-là, terriblement abyssal. Sur sa joue, de la peinture, de la peinture noire qui dépeignait son état d'esprit avec d'autant plus de justesse qu'il se sentait presque dépressif. Des petites toiles, éparpillées un peu partout, noires, grises, peu de blanc et très sombres. « Je ne veux voir personne » répondit-il d'un ton froid en se dégageant un peu brusquement, pour tirer une taffe sur sa cigarette, « si tu veux m'apporter quelque chose, amène moi des cigarettes et prend une semaine de congés ». Il ne voulait voir personne, entretien débile et silencieux avec son talent. Ronan passa une main dans ses cheveux acajou avant de remonter un peu sa salopette, pour s'éloigner de la jeune femme.


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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Ven 19 Fév 2021 - 13:05

Ronan Malone était rongé par les idées noires.
Tout comme son visage qui en portait les stigmates colorés, il y avait aussi son âme. Derrière sa volonté de création, il y avait aussi cette part de destruction. Celle par laquelle l’Artiste devait passer pour tout reconstruire à nouveau. L’Art était ainsi fait, après tout. Meredith Hawthorne l’avait compris, après des heures passées au chevet du Peintre. Même si, elle n’en était que l’Assistante personnelle, la demi-Vélane avait saisi le concept et appris avec un certain plaisir, comment il pouvait fonctionner. Elle aimait cet Homme qui ne vivait que pour son Art, et qui insufflait dans chacune de ses toiles, une part de son âme. Intime. Alors, celle qui avait été détruire lors de cet attentat faisait partie de l’égo de Ronan Malone. Qui, elle en était sûre et certaine avait tenté de reproduire, sans jamais y parvenir. Tout son art pictural était unique. A l’image de cet homme envers qui, elle avait noué des sentiments puissants. La Présidente du BDE, n’était pas une ancienne Poufsouffle connue pour sa loyauté. Or, une partie était léguée à son employeur.

Employeur qui était parti dans les affres de ses propres Enfers. Dévoré à dessein, par ses propres Démons. Une rage sourde teintée de Mélancolie. Bien que la belle blonde lui écrase sa cigarette, il en extirpa une autre. Pour provoquer. Toujours. Il est ainsi fait, après tout. N’hésitant pas à se chamailler avec celle, qui était à son service. Celle-là même, qui avait apposé ses mains fraîches sur des joues mal rasées, pour qu’il la contemple. Le regard aux teintes chocolat était devenu bien sombre, rejoignant alors les pensées ténébreuses et les marques présentes sur les joues. Jamais, le regard d’absinthe pure, n’avait pu observer pareilles prunelles. A cet instant, Ronan Malone était véritablement sombre et mystérieux. Inatteignable, dans cette forteresse acérée, qu’il s’était lui-même forgée.

Il ne voulait voir personne.
Ça, elle l’avait bien compris. A en juger par ses paroles glaciales et sa dérobade. Lui intimant d’aller lui chercher des cigarettes et de s’allouer une semaine de congés. Assise, toujours sur l’appui de fenêtre, Meredith Hawthorne ne répondit pas à Ronan Malone, occupée à observer les petites toiles qu’il avait dû peindre avant qu’elle ne se présente à lui. La couleur vermeille, n’était plus à l’ordre du jour, si elle en croyait les camaïeux obscurs et mornes, qui se traduisaient dans ses œuvres. Lentement, elle s’accroupit devant les témoignages de sa dépression et reconnut les coups de pinceaux primaires et vifs, à défaut de quelque chose de plus léché. De plus timoré. Il y avait de la violence à mettre sur ces carrés auparavant blancs.

- Elles sont belles. La demi-Vélane savait que ces quelques mots allaient attiser le courroux du Peintre déchu. Je reste avec vous, Monsieur Malone.

Inutile de lui dire que ce dernier n’avait pas le droit de regard sur les idées déjà établies de son employée. Employée, qu’il n’avait jamais peinte, alors que lors de cet entretien d’embauche, il avait insisté sur le terme « enchanteur ». Et le regard chocolat, ne s’étant nullement privé de détailler la belle blonde qui lui faisait face.  Se redressant à nouveau, les mains posées sur ses genoux, elle fit face à l’Artiste déchu, époussetant ces derniers. Silencieuse. S’approchant, comme on approcherait une bête féroce, la demi-Vélane resta néanmoins à bonne distance. Les mains posées sur ses hanches pleines.

- Peignez-moi. Vous ne l’avez jamais fait, jusqu’à présent. Vous, qui savez trouver le beau, partout où il se trouve. Montrez-moi, que vous faites honneur à votre réputation et que j’ai la chance de travailler pour ce Peintre, le meilleur de sa génération. Avait-elle dit en souriant, tout en sachant qu’avec ces simples mots, elle flatterait son égo, bien ébréché après cette soirée.

Ronan Malone, n’était-il pas ainsi, après tout ?
Fier à n’en plus finir.
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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Ven 26 Fév 2021 - 23:59

Malone était un acariâtre de service, c'était bien connu. Mais alors, imaginez combien il était pire alors que son génie avait été bafoué par une personne stupide. Dans toute la rage qui avait envahi l'homme, il s'était persuadé que de toute façon, ce garçon l'avait cherché de quelque manière que ce soit, qu'il était par extension stupide et méritait sa mort débile. Son linceul étant une oeuvre d'art, c'était déjà beaucoup plus que ce qu'il méritait. Et alors qu'il méditait sur ces terribles idées, se faisant la réflexion qu'il pourrait bien se rendre à Sainte-Mangouste pour étouffer l'idiot avec son coussin lui-même, son assistante qui ne se prenait vraisemblablement pas pour n'importe qui, interrompit le flot de ses pensées haineuses. Il s'en tamponnait bien qu'elle les trouve belles, ces toiles qu'il avait peinte dans ses excès de rage. « Rester avec moi ! » s'emporta-t-il bien brusquement en la regardant, les yeux injectés de sang parce qu'il ne dormait guère plus, « je ne t'ai pas embauché pour me tenir compagnie ». Ah ça non, il l'avait embauché pour que personne ne vienne, justement. Et Ronan subissait en plus de plein fouet la fameuse semaine pré-lycanthropie qui le rendait encore pire que d'habitude. En général, il se réfugiait chez lui, dans son vrai appartement, et n'en sortait pas pour que personne n'assiste à sa décadence, à son teint qui se faisait grisâtre, ses lèvres blanchâtres, et ses yeux rougis par le manque sommeil. La potion tue-loup était en phase de test et avait ses effets secondaires... Hélas. Mais voilà, voilà ! La dépression l'avait poussé à se réfugier dans l'antre de son talent et de l'art, pour subir ses problèmes de lycanthropie en même temps que ses problèmes de talent. Sa toile déchirée hantait ses pensées, Ronan faisait partie de ces artistes qui considéraient que tout leur était dû, que chaque œuvre était non seulement unique mais également irremplaçable. Il vivait le drame comme un deuil et ciel, c'était dur pour lui.

La jeune femme eut une idée bien farfelue et Ronan tira une nouvelle taffe, qui s'échappa de son nez plus rapidement et de façon saccadée - c'est qu'il riait. Et il se mit à rire d'un rire mauvais, un rire moqueur, un rire déphasé. La peindre ? Mais pour qui diable se prenait-elle, la Reine ? La peindre ? Perdre son temps à immortaliser des traits que tout le monde voyait, alors qu'il avait perdu une œuvre que seul son esprit déjanté avait imaginé ? La peindre ? Mais pour quoi faire ? Sa phrase lui donnait l'impression qu'elle lui lançait un défi et Ronan, par pur esprit de contradiction mal-placé, eut envie de peindre un chiffon, une toile honteuse que même lui n'exposerait pas. Il avait cette envie féroce de la dégoûter pour qu'elle s'en aille et lui lâche enfin les bottes. « Ne penses-tu pas que je devrais livrer mon talent à des toiles que personne ne peut voir ? Au lieu de peindre quelqu'un que tout le monde regarde ? » lui demanda-t-il de ce qu'il pensait être une question rhétorique et très philosophique au fond. « Te peindre, te peindre » répéta-t-il comme s'il s'agissait d'un sermon à l'église, « pour que tu aies ta petite œuvre au dessus de ton lit ? ». Il tira de nouveau sur sa clope et l'écrasa avec brutalité sur une toile blanche. La noirceur qui contrastait avec le reste, Ronan resta un instant à la contempler. Ciel, il allait si mal.


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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Mer 3 Mar 2021 - 12:24

Comme elle s’y attendait, Ronan Malone était encore plus détestable.
Meredith Hawthorne n’avait eu aucune réponse à ses hiboux envoyés, il y a de cela quelques jours et était venue alors expressément voir de quoi, il en retournait. Une petite voix au fin fond de son encéphale grise, lui avait mentionné de rebrousser chemin. De ne pas se rendre, chez ce patron haineux au possible et qui n’aimait pas grand monde. A part lui-même. Ce qui, était déjà une souffrance en soi. Et, l’Art dont il avait été si odieusement privé, parce que Moran Powell n’avait rien trouvé de mieux que l’une de ses toiles uniques, comme tombeau. Or, la demi-Vélane, malgré tous ces signaux que lui envoyait son intuition qui ne se trompait jamais, était présente dans l’Atelier.

Devant un Peintre, retors au possible qui usait de toute sa médisance pour la faire rebrousser chemin et s’en aller le plus loin possible. L’aspirante Auror se savait engagée pour son verve tranchant et sa personnalité, qui l’était tout autant. Au fur et à mesure de ses matinées et soirées passées avec son odieux employeur, l’ancienne Serpentard avait appris à le connaître. Du moins, à cerner un peu mieux ce qui se tramait sous l’épaisse couche de rudesse et de méchanceté que pouvait avoir Ronan Malone. Là, le tableau de sa propre existence n’était pas beau à admirer. Ses traits étaient fatigués, à la fois par la rage et le manque de sommeil, ses iris bruns se parant de sang quand il s’adressait à Meredith Hawthorne.
Et surtout, ses palabres. Teintées de venin.

Ce ne furent pas les premières qui atteignirent la demi-Vélane, ce furent les suivantes. Quand, dans un élan de générosité, elle s’était proposé de servir de modèle. Attendant la réponse de l’Artiste, les mains posées sur ses hanches pleines. Et, un léger sourire ornant ses lèvres vermeilles. Le rire mauvais qui emplissait l’espace, était un indicateur de cette répartie acerbe, dont elle prit le revers en plein dans la figure. Il ne savait pas, ce qu’elle était. Ce qu’elle avait vécu avec ce Don en héritage, qu’elle considérait dans l’absolu comme une Malédiction. Les mains fines se resserrèrent abruptement sur les hanches voluptueuses, et l’ombre du sourire avait totalement disparu. Pour laisser la place, à une mine plus sombre. Et, un regard vert absinthe des plus acérés.

- Vous n’êtes décidément qu’un con. Avait soufflé la jeune femme tout en le regardant. Le nez retroussé et les mâchoires pincées par cette colère qui ne faisait que de monter. Je n’ai pas choisi d’être regardée par tout le monde, croyez le bien, Monsieur l’Artiste. Continuait-elle tout en s’approchant de son interlocuteur, énervée. Un index manucuré de rouge bordeaux venant se planter dans le torse de son vis-à-vis. Si je me suis proposée tout à l’heure, c’est pour vous aider à vous débloquer. Mais vous avez entièrement raison, je n’ai pas été embauchée pour vous servir de compagnie.

Une pause, tout en le fusillant du regard.

- Démerdez-vous Monsieur Malone, pardon pour cette vulgarité. Restez dans votre cloaque à vous enfumer, vous n’êtes bon que pour ça finalement. Une bravade qui énerverait sûrement le Génie, mais à ce compte-là, Meredith Hawthorne n’en avait plus rien à faire. Ce n’était pas pour avoir ma petite œuvre au-dessus de mon lit, comme vous l’avez cru. C’était pour tenter de redonner au Génie que vous êtes, l’envie de peindre. Mais, comme une belle idiote, je me suis trompée. Le doigt manucuré de rouge bordeaux venait de descendre du torse.

Prête à s’en aller.
De toute façon, il était hors de question de discuter ainsi.
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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Ven 5 Mar 2021 - 14:53

La rage qui s'invitait dans les sens, rage qui lui montait si vite à la tête qu'on eut dit du sang. Écrabouiller sa cigarette contre sa toile blanche faisait penser à de l'art, du moderne, quelque chose qui ne se faisait pas qu'à l'aide de pinceaux. L'imagination à son paroxysme, qui éclaboussait les pièces, les toiles, les papiers n'importe quoi du talent et du Génie. Ronan peignait majoritairement parce qu'il était bon là-dedans. Mais il demeurait ouvert aux artistes qui préféraient des œuvres plus matérielles - bien qu'il jugeât que la peinture était au dessus de toute autre chose. Les paroles de Malone firent mouche, et il en retira un plaisir profondément malsain à se faire traiter de con. « Bravo Meredith, enfin un peu de clairvoyance » répondit-il d'un ton sarcastique à souhait. Et oui, il était un con, un vrai beau con, ne l'avait-elle pas encore réalisé ? Il avait fallu qu'il touche à sa précieuse plastique en sous-entendant des choses pour qu'elle s'en rende compte ? Quel déni ! Les paroles suivantes de la sorcière étaient si hautaines que lui-même se serait étouffé de les prononcer. Je n'ai pas choisi d'être regardée par tout le monde, disait-elle ! Bah voyons. Il la verrait presque venir ramper et pleurer parce que les autres posaient sur elle leurs regards de rapace. Ronan ne l'avait jamais réellement regardé de cette façon. Il avait certes laissé ses yeux noisettes dériver sur certaines courbes de son corps, mais il estimait qu'il s'agissait davantage là d'un vice d'homme que d'un vice de Malone. Il ne lui avait jamais fait de remarque désobligeante à ce sujet d'ailleurs - quel monstre de retenu. Mais voilà, voilà donc, ce qu'il fallait faire pour piquer un peu l'ego de la jeune femme, la faire réagir. Il était ravi, ravi dans sa rage qui voulait s'éclater contre les toiles. Il avait hâte que la pleine lune passe parce qu'il savait que l'astre jouait grandement sur ses ressentiments, sur ses réactions, sur sa dépression. « Me débloquer ? » s'étrangla-t-il, « tu penses que je suis incapable de produire ? ». Ce n'était pas tout à fait ça, Ronan posait simplement un regard différent sur son travail. Bien entendu qu'il jugeait toutes ses toiles toujours aussi belles, toujours aussi intéressantes à étudier. Et il serait prêt à mettre sa main à couper que les petites toiles qu'il avait peintes de haine finirait dans une exposition ayant pour titre La Rage. « Ce qu'il y a, petite sotte, c'est que le génie est là » - il pointa sa tête vivement - « et qu'une partie de ce génie a été arraché par cette toile déchirée que je suis incapable de peindre à nouveau. Je suis toujours capable de peindre. Mais pas celle-là ». Voilà la vérité. Et elle continuait avec ses mots violents, le doigt parfaitement manucuré posé sur son torse qu'il s'empêcha de saisir brutalement en éclatant un pinceau entre ses doigts. « Dégage. Et ne reviens pas ». Sa voix vibrante n'avait rien de plus à dire. Les iris injectés de sang, il la regardait dans les yeux avec cette volonté propre aux mâles dominants de faire plier la personne en face. Qu'elle dégage. Une bonne fois pour toutes.


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MessageSujet: Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] The wolf may lose his teeth, but never his nature | Ronan [TERMINE] 129196351Jeu 11 Mar 2021 - 15:08

Ronan Malone était un parfait connard, doublé d’un rustre.
Lorsque Meredith Hawthorne avait accepté cet emploi sous payé, elle avait eu vent du personnage et de son essence rapidement. Lors de cet entretien, où il ne s’était pourtant nullement montré désobligeant mais avait fait en sorte de se faire comprendre. Qu’il n’était pas là pour se faire apprécier, bien au contraire. Se faire haïr, peut-être. Cependant, la belle blonde appréciait cette compagnie acariâtre et le personnage de l’Artiste maudit qui en découlait. Elle aimait ces pans mystérieux et ténébreux que le Peintre pouvait avoir. Parce que sa créativité révélait ses obscurs dessins et pour cela, elle l’admirait. C’était aussi en partie pour cela, que l’aspirante Auror ne faisait pas cas, quand il était odieux avec elle. Quitte à l’en excuser. Enfin, presque.

Or, après cet incident survenu à la Vermentino Art Gallery, et le fait d’y avoir perdu une toile précieuse, il dépassait les bornes. S’étant enfermé dans un mutisme propre à la création. Tentant de reproduire ce quelque chose, qu’il avait alors perdu. Parce que Moran Powell, l’avait « détruit ». L’ancienne Serpentard avait eu vent de ce hibou envoyé à son ancien camarade de maisonnée et, elle en avait été outrée. Après tout, ça ressemblait à Ronan Malone et c’était signé de sa plume détestable. Comment cela pouvait-il en être autrement ? Il était abject, c’était tout ce qu’il y avait à savoir en ce qui le concernait. La demi-Vélane en était énervée. Et, plus que de raison.

L’ayant traité de con, il s’en était attribué tous les mérites.
L’ancienne Serpentard pouvait continuer avec tous les synonymes de ce charmant surnom. Et pour ce faire, elle en connaissait un rayon à ce sujet. Ronan Malone, pouvait en être fier. Horriblement fier. Jamais, elle n’avait pu ressentir un sentiment aussi fort de haine et de désillusion mêlée. En quelques termes, le Peintre qui se qualifiait de Génie avait dépassé les bornes. Car, il ne savait pas ou voulait ne pas savoir. La demi-Vélane avait bien vu le regard noisette se déposer de nombreuses fois sur ses courbes avantageuses, sans qu’elle ne s’en soucie. Mais, l’Artiste l’avait verbalisé et avait plus qu’aimé, la sensation malsaine qu’il avait pu produire avec ses palabres assassines.

Par Lilith, ce qu’elle pouvait le détester !
Même si elle n’était que son Assistante personnelle, Meredith Hawthorne avait été bien idiote ou sotte, selon les dires de Ronan Malone pour croire qu’elle aurait apprivoisé le Génie ou tenter de le débloquer. En proposant de se faire peindre, de tenter à ce qu’il sorte de ce marasme rempli de ténèbres qui était en train de l’engloutir. L’aspirante Auror avait été bien ingénue de penser à tel miracle. Et stupide aussi. L’index avait quitté le torse de son interlocuteur et elle aurait aimé le joindre à ses autres doigts pour lui administrer une gifle monumentale. Serrant les dents, elle se ravisa, ayant un mauvais pressentiment qui la parcourait tout entière. Ronan Malone était à fleur de peau, tel un Monstre ou un Démon. Et, sa gifle allait encore attiser les braises de sa démence destructrice. S’il n’y avait pas les actes, il y aurait au moins les mots.

Incisifs et coupants.

- Là, vous en êtes incapable. Vous ne savez pas produire. Tant que vous serez aveuglé par votre rage et vos ressentiments. Je suis assez intelligente pour savoir que cette toile était unique, qu’elle vous bouffait de l’intérieur tant que vous ne l’aviez pas exorcisée ! De nouveau son index s’était pointé sur le visage de son vis-à-vis avec véhémence et hargne. Je suis tellement idiote de vous avoir tant adulé, vous qui vous imposez comme un Maître. Restez dans votre merde et votre incompétence Monsieur Malone.

Une nouvelle pause, remplie de fougue et d’impétuosité.

- Oui, vous n’êtes décidément qu’un con. Avait-elle soufflé rageusement tout en tournant les talons.

Elle ne reviendrait pas.
C’était certain.




- FIN -
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