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It's cold outside w/Amelia

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Zéphyr Bloom

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SERDAIGLE
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MessageSujet: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Sam 26 Déc 2020 - 7:26

Ce Noël-ci, le ciel avait décidé de neiger. Posé devant ce qui lui semblait être la douzième assiette de la journée, vide, Zéphyr observait les flocons plus qu’il n’était attentif aux conversations. C’était peut-être ingrat, mais c’était comme ça : le jeune homme n’était pas super fan des repas de famille, trop bruyants, trop longs, où il se sentait trop à l’écart. Et puis, cette année était spéciale, parce qu’il manquait deux personnes autour de la table, et que personne n’arrivait à faire comme si de rien n’était. Etait-ce qu’il fallait faire d’ailleurs, ou pas ? Comme tout ce qui avait un lien, de près ou de loin, avec les sentiments humains, Zéphyr n’était pas très à l’aise avec le sujet du deuil, parce qu’il n’y avait pas de règle, et qu’aucun livre de le dépeignait correctement. Tout ce qu’il ressentait, là, c’était le poids lourd de la tristesse qui flottait au-dessus de la traditionnelle volaille.

Après le repas qui sembla avoir duré 1000 ans dans la tête de l’adolescent, toute la famille partit faire une marche digestive pour aller nourrir les ânes - chaque enfant de la famille en avait un à lui - qui broutaient l’herbe glacée dans le pré derrière la résidence familiale de campagne, lieu de tous les rassemblements festifs. Mais Zéphyr, lui, resta au chaud, cherchant surtout à avoir la paix. À force, ses parents n’essayaient même plus d’insister, c’était peine perdue. Mais une fois la ribambelle partie et hors de vue, Zéphyr alla tout de même enfiler sa cape fourrée et croisa son reflet dans le miroir de l’entrée tandis qu’il enfilait ses toutes nouvelles bottes - très jolies, cadeau de ses parents - qui dénotaient clairement avec le reste de son style. Comme tous les ans, Zéphyr avait enfilé son pull de Noël tricoté par sa vieille tante, à l’effigie d’un Abraxan pour faire écho à son nom aérien. C’était d’un laid affligeant, mais tout le monde avait le sien, avec son animal. Achille lui, robuste Achille, avait un centaure. À choisir, Zéphyr préférait encore son Abraxan.

Une fois dehors, le jeune sorcier débarrassa un des bancs de pierre du surplus de neige et y posa ses fesses avant d’allumer d’un Incendio la cigarette qu’il avait volée à son frère. Zéphyr ne fumait pas, enfin pas vraiment, à part de temps à autre quand son frère lui en proposait une, ou qu’il était stressé. Il trouvait le goût assez répugnant, mais ne pouvait que constater les vertus apaisantes sur son organisme. Et un repas comme ça lui demandait tellement d’efforts qu’il estimait mériter un peu de détente, non mais ! Il en était à sa deuxième bouffée, dont la fumée se mêlait à la vapeur qui sortait de ses lèvres, quand il aperçut via le reflet d’une baie vitrée la silhouette presque fantomatique d’Amelia dans les jardins. Il eut un temps d’hésitation avant de se lever, tirant une nouvelle fois sur sa cigarette avant d’oser bouger, comme s’il avait peur de la faire fuir. Amelia et Zéphyr avaient longtemps été très proches, sans doute parce qu’ils étaient tous les deux bien différents du reste de leur famille respectives. Préférant le calme de la lecture aux conversations. Cherchant, souvent trop, à donner le meilleur d’eux-même. Capables d’échanger quelques pensées juste en se regardant. Souvent, Zéphyr s’était fait la remarque qu’elle était bien plus une soeur pour lui qu’Achille n’était son frère.

Mais alors qu’il s’avançait vers elle d’un pas calme, Zéphyr culpabilisa d’être parfois un être si insensible en apparence, et donc peu démonstratif. Lorsqu’il avait appris la terrible tragédie, à Poudlard, il avait mis près de quatre heures à rédiger une lettre à sa cousine, lettre qui ne contenait finalement que trois pauvres phrases d’une banalité affligeante. Aux funérailles, c’était à peine s’il avait parlé, serrant juste la jeune femme dans ses bras avec toute la sollicitude dont il était capable. Pourtant, il était peiné. Vraiment peiné, juré. Mais exprimer cette peine, c’était autrement plus compliqué. Alors qu’il arrivait à sa hauteur, Zéphyr ne prit même pas la peine de cacher sa cigarette, sachant sa cousine capable de garder un secret, et souffla juste la fumée de l’autre côté de son visage. « Je peux marcher un peu avec toi ? » En temps normal, jamais il n’aurait pris la peine de lui demander ça. En temps normal, déjà, ils auraient foncé dans une des chambres pour bouquiner à deux à la lumière d’un Lumos. Mais plus rien ne semblait normal désormais.

Zéphyr eut envie de dire beaucoup de choses, mais tout lui semblait maladroit. Il avait bien observé tous les adultes, toute la journée, qui marchaient sur des oeufs avec les enfants Bones, évitant les sujets sensibles ou au contraire, s’enfonçant dans la mélancolie pour convoquer des souvenirs heureux. Sa mère faisait beaucoup ça. Mais après tout, il ne fallait pas oublier qu’elle avait perdu une soeur. En tout cas, Zéphyr ne voulait pas tomber là-dedans, pas agir comme si tout avait changé tout à coup, comme si tout ce qu’Amelia devait entendre désormais, c’était la voix de gens tristes pour elle. Des voix qui lui rappelaient sans doute à chaque maudite seconde qu’elle était orpheline, comme si elle aurait pu oublier, merci. Alors l’adolescent choisit un sujet facile, un sujet qui les unissait tous les deux. Malgré leurs belles promesses lorsque la jeune femme avait été diplômée, les lettres se faisaient rares, de chaque côté. Mais qui aurait pu les blâmer ? « Alors, le droit magique ? Ça te plait ? » demanda-t’il avec un réel intérêt. Il avait toujours été fasciné par le fait que sa cousine savait exactement ce qu’elle voulait faire de la vie, alors que lui attendait, attendait… Mais voilà, 17 ans et il ne savait toujours pas. En tout cas, il espérait que sa cousine trouvait dans ses études toute la satisfaction qu’elle espérait. « Tu manques à Poudlard… » lui dit-il dans un sourire doux, mais un peu triste. À défaut de Poudlard, il parlait surtout de lui, mais ça, il aurait été bien incapable de le dire avec des mots.
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Amelia Bones

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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Sam 26 Déc 2020 - 21:35

Pour Noël, Amelia avait eu plusieurs options sur la table : passer la journée seule, manger avec Soyle ou partager le repas du 25 avec la famille de sa mère. Si la première éventualité ne lui était pas apparue comme une improbabilité, en croisant le regard d'Edgar elle l'avait rapidement écartée. Elle ne saurait dire pourquoi son opinion avait soudainement été si important. Mais, il lui rappelait tant leur père. Soyle était bien gentille et elle se sentait tout à fait reconnaissante à son égard, mais il fallait avouer qu'elle éprouvait une certaine culpabilité à l'idée de lui imposer sa présence un tel jour. Voilà donc comment la troisième solution s'était naturellement présentée comme la plus valable. Par élimination. Simplement. Mais maintenant que sa décision était prise, elle comptait bien s'y tenir. Elle sortit tôt de son lit le matin, se dirigea vers la salle de bain dans un silence de cathédrale et se prépara dans une certaine sérénité. Elle avait peur de passer ce premier noël sans ses parents et il y aurait sans doute des moments de flottement, des instants de grande tristesse et de solitude, mais elle ne serait pas seule. Pas vraiment. En un sens, elle supposait que cela valait mieux que de passer des heures dans la grande demeure vide des Bones.

Après une demi-heure dans cette pièce qu'elle avait espéré le plus calme possible, elle en sortit rapidement et prit à nouveau la direction de la chambre pour récupérer les cadeaux qu'elle y avait laissé. Vu qu'elle ne payait ni loyer ni nourriture, son salaire d'esthétimage lui permettait quelques folies. Avant de se rendre chez sa grand-mère maternelle, elle retrouva Edgar et sa famille. Elle ignorait comment elle devrait réagir face à la famille au grand complet. Ce n'était pas arrivé depuis l'enterrement. Mais la réponse lui parvint assez rapidement. Il suffisait de suivre. Ni plus ni moins. Il ne lui était pas difficile d'écouter les gens parler de ses parents. Plus maintenant. Et certaines fois, elle prit même la peine de se les remémorer avec eux.  C'était parfois un peu maladroit, un peu triste, un peu malaisant, mais rien qu'elle n'avait pas prévu ou qu'elle ne pouvait gérer. En fait, se rappeler des moments positifs avec des personnes qui les avaient aimés autant qu'elle lui faisait presque du bien. Mais ce qui la dérangea finalement, c'était le temps. Tout ceci sembla durer des heures. Les repas de famille avaient-ils toujours été si longs ? Elle ne s'en souvenait pas de cette manière. Mais le meurtre de ses parents avait mis tant de choses en perspective qu'elle n'en fut guère étonnée.

Lorsque le dessert fut avalé par tout le monde, quelqu'un proposa une marche digestive. Avec un temps pareil, Amelia aurait préféré rester l'intérieur enroulée dans un plaid à lire l'un de ses ouvrages de droit. Celui qui lui faisait de l'œil dernièrement était intitulé Les grands procès de l'histoire magique. Elle l'avait déjà feuilleté autrefois. Mais une relecture apportait toujours un regard neuf sur le contenu. Toutefois la jeune femme avait une nouvelle habitude : ne pas contrarier les autres. Elle crapahuterait dans la neige si cela leur faisait plaisir. Elle enfila donc ses bottillons ainsi qu'un manteau marron clair qui tombait juste sur ses genoux. Elle n'oublia évidemment pas de remonter le col de son pull et de déposer sur sa tête un bonnet. Elle avait toujours détesté l'hiver et frissonnait très facilement à cause du froid. Au lieu de rejoindre le reste de la famille, elle se perdit dans les jardins. Ses pieds s'enfonçaient si profondément dans l'épaisse couche blanche qu'elle marchait au ralenti.

Et alors qu'elle observait l'un des grands arbres qui poussaient près de la vieille bâtisse, elle fut interrompue dans le cheminement de ses pensées. Elle se tourna légèrement vers Zéphyr et constata la cigarette qu'il tenait. Elle lui lança un regard l'air de dire "tu fumes toi maintenant ?", mais ne fit aucun commentaire. Faire la morale à quelqu'un était bien le cadet de ses soucis. Surtout à un cousin avec lequel elle s'était comportée d'une manière qu'elle regrettait. Suite au décès de son père, Amelia avait disparu une bonne semaine sans prévenir personne. Le moins qu'elle puisse faire c'était bien de s'abstenir de toute remarque désobligeante et de garder son secret. Elle ressentit un vrai soulagement lorsqu'il aborda la question du droit magique et de ses études. “ Oui. ” Répondit-elle avant de se rendre compte qu'elle devrait certainement élaborer une explication. Cela ne lui semblait pas difficile, mais du temps lui était nécessaire pour formuler le tout dans son esprit. “ Ca n'a pas été simple au début. J'ai manqué quoi ? Trois semaines de cours. Il a fallu tout rattraper. Mais les professeurs se sont montrés conciliants. J'ai dû réduire un temps mes heures au salon, mais j'y suis arrivée. Lentement, mais sûrement. Maintenant, je dirais que mon cursus répond à mes attentes et bien davantage. ” Elle parlait des difficultés rencontrées et non du contenu. Son pragmatisme qui ressortait sans doute. Elle avait évidemment un cours qu'elle affectionnait plus que les autres, mais décida de ne pas le mentionner. “ J'ai apporté un livre Les grands procès de l'histoire magique, je ne pense pas avoir le temps de l'ouvrir, mais qu'importe. Je me pencherai dessus plus tard.

Après avoir prononcé autant de mots en si peu de temps, elle se sentit obligée de se taire. Ses doigts réagissaient au froid et rougissaient. Avec toute la grâce qui la caractérisait - ironie quand tu nous tiens - elle enfonça ses mains dans les poches et releva la tête vers Zéphyr avec un sourire tout particulièrement amusé. Elle voyait bien où il voulait en venir. Dix sept ans qu'elle le côtoyait... “ Poudlard... J'imagine très bien les tableaux et les fantômes se lamenter tous en chœur de mon départ. Je crois que je manque surtout aux elfes de maison. Ont-ils fait une tarte meringuée au citron en mon hommage ? ” Elle essayait un trait d'humour afin de dédramatiser la situation. Elle croisa les doigts pour que sa plaisanterie ne tombe pas à plat. Il était évident que les murs du château ne la pleuraient pas. Et quelque part, elle s'en trouvait satisfaite. Ce qui lui manquait à Poudlard, c'était évidemment les gens qui y vivaient et Zéphyr en tête. Pas l'école elle-même. “ Tu sais si tu as besoin, il suffit de m'envoyer un hibou et je débarque dans l'heure à Pré au Lard. ” Les mots ne sonnaient pas aussi bien dans son esprit, mais maintenant qu'ils avaient été prononcés, elle ne les retirerait pas. “ J'ai conscience de ne pas avoir été à la hauteur ces derniers temps, mais je vais mieux. Je te le promets. Je ferais mieux. ” Il lui paraissait tout à fait improbable qu'elle puisse faire pire. Sa famille était ce qui comptait le plus à ses yeux. Alors si ce n'était pour Zéphyr, pour qui d'autre pouvait-elle changer pour le meilleur ?
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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Lun 28 Déc 2020 - 9:49

Quelle que soit la carrière qu’embrasserait sa cousine, Zéphyr savait qu’elle y serait brillante. C’était comme ça, Amelia était quelqu’un de studieux, d’appliqué, mais aussi de très investie dans ce qui la passionnait. Toutefois, l’adolescent fut assez surpris qu’elle n’aborde pas les cours en tant que tels, et évoque en sous-texte la tragédie - ce qui le fit déglutir avant de reprendre une taffe - et les difficultés que ça avait impliqué. Alors là, bravo. Il avait volontairement parlé des études en se disant que c’était là le sujet le plus innocent possible, mais non. En même temps, comment aurait-il pu en être autrement ? Cela ne faisait pas encore 4 mois que la jeune femme avait perdu ses deux parents dans des circonstances horribles, ayant même trouvé le corps encore chaud de son propre père. C’était à frémir d’horreur. Personne ne méritait de vivre ça, mais surtout pas Amelia, pensa-t’il en posant sur elle un regard un peu triste alors que c’était totalement ce qu’il voulait éviter pourtant. « Je suis content pour toi. » répondit-il un peu maladroitement. Ca impliquait évidemment la partie sur le cursus, pas le reste. Oh, Zéphyr, Zéphyr, Zéphyr ! Il se figurait être un parfait imbécile, lui d’habitude si à l’aise avec les mots. Ses doigts vinrent faire taire sa bouche en y apposant la cigarette, sur laquelle il tira avec un certain empressement qui le fit tousser.

Heureusement, Amelia prononça deux mots qui lui faisaient toujours briller les yeux, encore plus que ils étaient inclus dans le titre d’un bouquin. Si le droit était une passion pour Amelia, l’Histoire de la Magie était celle de Zéphyr. Il doutait d’un jour pouvoir en faire son métier, d’ailleurs, fallait-il faire de sa passion son gagne-pain ? Vous avez 4 heures. Peut-être devenir archéomage, après tout, c’était une des milliers de possibilités qui s’offraient à lui. « Je ne me souviens pas l’avoir vu à Poudlard. Votre bibliothèque à l’ESM doit être gigantesque… » souffla-t’il d’un air rêveur. Même si Zéphyr se plaisait à Poudlard, il avait hâte de passer à l’étape supérieure, ayant l’impression d’avoir déjà fait le tour de ce que l’établissement écossais avait à lui apprendre. Sauf que ça voudrait dire, prendre une décision sur la suite de son avenir et ça, oh ça… « Est-ce qu’ils y parlent du procès de Barnabas Fidgey contre le Chartier qui avait ravagé sa maison ? Il parait que le Chartier avait une belle ligne de défense ! » dit-il dans un rire, sa première expression totalement naturelle depuis le début de cette conversation.

Alors qu’il avait abordé un sujet hautement plus… sensible disons, Zéphyr plongea sa main libre dans sa poche gauche et en tira une paire de gants qu’il tendit à Amelia, qui avait certes pensé au bonnet, mais pas à protéger ses mains du froid qu’elle détestait tant. Le sourire énigmatique de sa cousine lui fit ressentir une légère gêne, sans doute parce qu’elle le perçait à jour mieux que n’importe qui. Zéphyr ne parlait pas trop de ses sentiments, pas du tout même d’ailleurs, et passait pour un sans-coeur auprès de sa famille parce qu’il n’était pas à l’aise avec les grandes démonstrations d’affection. Oui, enfin, il avait le droit d’être pudique non ? Fort heureusement, sa bien-aimée cousine dédramatisa un peu la situation sans s’appesantir, comme elle savait si bien le faire. « Maintenant que tu le dis… Même Jyn fait une overdose de meringue ! » continua-t’il en restant sur le sujet de la plaisanterie, bien que son manque était sincère. Mais à choisir, Zéphyr aurait préféré rester sur la blague plutôt que de parler de ce qui suivit, et qui lui déclencha une pointe de quelque chose dans la poitrine. Sa cousine faisait sa vie maintenant, il n’oserait jamais la déranger en lui demandant de sacrifier une heure de son week-end pour aller à Pré-Au-Lard. Mais sa proposition lui fit chaud au coeur, c’était le moins qu’on puisse dire.

Quant à la suite… Le garçon fut profondément choqué d’entendre qu’elle semblait, quoi, s’en vouloir de n’avoir pas donné de nouvelles ? C’était ridicule enfin ! C’était lui qui avait fait n’importe quoi, lui qui n’avait pas fait un pas vers elle, qui n’avait pas été présent à une période de sa vie difficile. Son coeur avait mal en l’entendant dire ça. « Ne dis pas ça… » Le fait qu’elle veuille remonter la pente était une bonne chose. Mais qu’elle se fustige inutilement, ça non. Les deux cousins étaient réellement les rois de la pression imaginaire, qu’ils s’infligeaient tout seuls. Mais elle n'avait pas à le faire avec lui. Pas sur ça, non, vraiment. « C’est moi qui… J’aurais dû t’écrire plus. S’il y a bien quelqu’un qui n’a pas été à la hauteur ici, c’est moi. » L’art de s’auto-culpabiliser, par Zéphyr Bloom. La clope touchait à sa fin, et il la jeta au sol avant de l’écraser de sa botte dans la neige, ce geste retenant toute son attention évidemment. C’était plus facile que d’affronter le regard, et donc l’émotion, de sa cousine. « Et c’est bien, que tu ailles mieux. Même si tu as tout autant le droit d’aller mal. Enfin, c’est pas ce que je veux mais, tu vois… » Jouant avec le bout de sa botte dans la neige, Zéphyr ne leva toujours pas le regard. Il voulait réussir à lui dire qu’elle pouvait se montrer telle qu’elle se sentait, sans se forcer comme elle aurait pu le faire devant le reste de la famille, mais bon. Ça demandait un peu de franchise émotionnelle, et ça… Malgré tout l'amour qu'il lui portait, c’était toujours un peu compliqué pour lui.
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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Mar 29 Déc 2020 - 17:37

Voilà plus de trois mois que ses parents avaient été tués et Amelia parvenait enfin à en parler sans ressentir de profonde tristesse ou de colère. Elle ne fuyait plus le sujet. Tout naturellement, elle y faisait référence lorsqu'il l'interrogea sur son cursus. L'un n'allait pas sans l'autre. La tragédie Bones avait bouleversé toute son existence. Elle l'acceptait parfaitement. Mais s'il préférait se concentrer sur le livre de droit magique, elle ne s'en plaindrait pas non plus. “ Non il n'y est pas à ma connaissance. ” Affirma-t-elle d'un hochement de tête. Si les deux cousins avaient un point commun, c'était bien leur intérêt pour la lecture. Ainsi, elle n'était pas surprise qu'il soit si intéressé par cet énorme livre ouvrage appelé Les grands procès de l'histoire magique. “ Et je m'y suis perdue plusieurs fois. Autant te dire que le rayon droit magique est aussi imposant que celui sur les sortilèges de métamorphose. C'est agréable de trouver de la documentation sur le sujet autre part qu'en librairie. ” A Poudlard, on abordait l'histoire de la magie, c'était bien suffisant. Cependant, elle aurait aimé avoir des options, au moins de découverte, sur les lois et décrets afin de mieux comprendre ce qui pouvait ressortir dans la gazette. La maîtrise de la langue ne suffisait pas toujours à saisir les subtilités de certains juridiques qui pouvaient apparaître dans la presse. “ Je crois qu'il y a une double page à ce propos. Je te laisserai jeter un œil si tu veux. ” Les livres pour Amelia Bones, c'était sacré. Elle les protégeait comme des reliques. Cependant, il lui arrivait comme avec Moggy de prêter ses bouquins, voire même de les donner en cas d'extrême nécessité. La petite gryffondor n'avait même pas en sa possession Le quidditch à travers les âges avant qu'elle ne décide de lui fournir le sien.

Tout en enfilant la paire de gant qu'il lui avait tendue, elle écoutait avec attention ce qu'il lui répondit. Elle connaissait Jyn, assurément pas autant que Zéphir, mais l'appréciait suffisamment pour sourire doucement à cette remarque. Elle baissa ensuite les manches de son pull et de son manteau pour recouvrir ses poignets et reporta son attention sur son cousin. “ Comment se porte-t-elle d'ailleurs ? ” Demanda-t-elle sincèrement. Elle aurait sans doute pu poser le même genre de questions à peu près à propos de toutes les personnes avec lesquelles elle avait eu une entente plus que cordiale voire même des amitiés. Et mine de rien, il y en avait un certain nombre mais n'en fit rien. De toute façon, elle était toujours en contact avec ceux qui comptaient réellement.

Amelia se mordit l'intérieur de la joue soudainement agacée par cette situation. Elle n'aimait pas cela. Pensait-il qu'elle aurait mieux agi que lui si les places avaient été inversées ? Elle se rendait bien compte du mal qu'elle avait pu faire suite à la mort de son père. Sa fuite en avant, son refus d'en parler, pire encore le rejet qu'elle avait pu ressentir envers certaines personnes. Elle pourrait sans énumérer bien d'autres. Son manque d'investissement dans la vie des autres avait certainement été la pire des choses. Elle qui s'était renfermée comme une huitre, hermétique à toute émotion extérieure, n'avait pas été de bonne compagnie. “ Peut-être qu'aucun de nous deux n'est à blâmer. ” Elle choisit cette direction non pas pour se laver de sa culpabilité, mais pour éviter de le contredire davantage et de le mettre mal à l'aise plus qu'il ne l'était déjà. Elle-même ne se sentait pas bien à l'idée d'approfondir cette discussion. C'était un coup à rouvrir des plaies à peine cicatrisées. “ L'erreur est humaine. On ne peut que mieux faire. ” Elle ne lui dit pas que même s'il lui avait envoyé plus de lettres, elle ne lui aurait peut-être pas répondu. Elle ne lui expliqua pas non plus que s'il avait essayé de "l'aider" elle ne l'aurait pas accepté. Et rien qu'en pensant cela, elle se sentait terriblement honteuse. Voilà pourquoi elle garda sa langue derrière ses dents et chercha quoi répondre au fait qu'elle avait le "droit d'aller mal".

Ce n'était pas réellement la question pourtant. Elle remontait vraiment la pente et ne pleurait plus. “ Je le sais. C'est que... ” Les mots lui manquaient. Elle ne pouvait pas le dire car il n'existait pas les termes pour exprimer ce qu'elle vivait à l'heure actuelle. Le deuil était différent de l'un à l'autre et la manière de sortir de l'eau l'était tout autant. “ J'essaie d'apprendre à vivre sans mes parents. Je ne prétends pas que c'est facile, mais j'ai passé mon premier noël sans eux sans avoir eu envie de fuir. Et ça c'est... ” Durant son petit monologue, elle avait pointé la maison familiale comme si cela servait à montrer ce qu'elle disait. Décidément, elle avait du mal. Elle aurait presque l'impression d'affronter une épreuve compliquée, combattre un dragon par exemple. “ Je le prends comme un signe encourageant. Peut-être même un progrès. Je ne compte pas retomber dans mes vieux démons et faire semblant. Si je vais mal, je le dirais. ” Un promesse, un serment même, qu'elle faisait à elle-même, à Zéphir et au reste du monde si cela l'importait. Elle fronça les sourcils et chercha durant quelques secondes son regard. C'était ça la vérité. Elle allait mieux, mais il fallait encore avancer. Mais ça elle ne pouvait pas le faire en un claquement de doigts.
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Zéphyr Bloom

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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Jeu 31 Déc 2020 - 12:12

La simple idée de se perdre dans une bibliothèque ressemblait aux yeux de Zéphyr à la plus formidable des aventures - c’était dire si sa vie était passionnante. Une fois, étant petit, il s’était planqué dans une librairie pour dévorer un gros ouvrage qu’aucun enfant n’avait du ouvrir avant lui, et ses parents avaient mis des heures à le retrouver, trop occupé qu’il était à se plonger dans sa lecture. On en parlait encore à table d’ailleurs, et Zéphyr se souvenait juste de sa déception quand on l’avait retrouvé, parce qu’il n’avait pas fini son chapitre. Attendri, le libraire lui avait offert le bouquin d’ailleurs. « La chance ! J’ai trop hâte de voir ça de mes propres yeux. » À vrai dire, Zéphyr n’allait pas attendre 2 ans encore avant d’y mettre les pieds. Il savait qu’en début d’année, il y avait une conférence sur l’astronomie, donnée par le professeur Johansonn, et avait bien l’intention d’y aller maintenant que l’été avait fait son oeuvre et qu’il ressemblait plus à un jeune adulte qu’à un ado. Evidemment, il ferait un crochet par la bibliothèque. Evidemment ! « Si je plonge le nez là-dedans, tu sais bien que vous ne me reverrez plus avant demain au moins. » dit-il en riant, un rire juvénile qui trahissait encore le fait qu’il était tout juste majeur. Et si l’idée de passer le reste de la journée à bouquiner lui aurait plu il y avait encore quelques minutes, il avait désormais envie de passer un peu de temps avec sa cousine. Le temps ne se rattrapait pas, mais on pouvait au moins se rendre compte de ses erreurs et corriger un peu.

D’ailleurs, il faudrait qu’il songe à trouver une solution pour se faire pardonner celle qu’il avait faite avec Jyn. Ah oui, ce bal de Noël 1978, il allait s’en souvenir longtemps ! Et s’il avait évoqué le nom de sa meilleure amie machinalement, sans trop y penser, le fait qu’Amelia demande de ses nouvelles lui rappela brutalement le fait qu’ils ne se parlaient plus. Enfin, qu’elle ne lui parlait plus. Mais c’était mérité, après tout. Décidément, en ce moment, Zéphyr accumulait les boulettes. « Oh, Jyn va très bien. » éluda-t’il un peu, hésitant à parler de la situation à sa cousine parce qu’après tout, elle avait d’autres tracas. Et puis, il y avait une histoire de fille là-dedans et ça, c’était un peu nouveau pour lui, un peu intime aussi et donc, ça le mettait mal à l’aise. Mais bon, s’il ne parlait pas de ça à Amelia, alors à qui ? « Enfin, aux dernières nouvelles. On s’est un peu fâchés au bal, alors c’est compliqué. » Enfin, elle s’était fâchée surtout, et à juste titre. Les mensonges de Zéphyr l’avaient mis dans de beaux draps. Résultat, il avait tout perdu, et passé l’une des pires soirées de sa vie ! « Mais bon, ça ira à la rentrée. » Gêné, il grignota un de ses ongles déjà bien bien courts, comme il faisait tout le temps.

Et la gêne n’allait que s’intensifier au fil de la conversation, alors que Zéphyr s’enfonçait dans des explications confuses, le regard fuyant. Parfois, il avait vraiment l’impression d’être monté à l’envers, de ne pas être comme tout le monde. Qu’il manquait quelque chose dans sa grande machinerie interne qui l’empêchait d’affronter des situations émotionnelles complexes. Les mains planquées dans ses poches, ses doigts jouant nerveusement avec un fil qui en était tiré, ses bottes semblaient être la seule chose digne de son intérêt, alors que tout de même, il écoutait tout ça avec la plus grande attention du monde. L’erreur était humaine, oui. Mais lui ne s’accordait pas ce droit là, comme si monsieur Zéphyr Bloom était un être si exceptionnel qu’il ne devait avoir aucune faille. En fait, c’était parce qu’il savait qu’il en avait plein qu’il ne voulait pas les montrer. C’était trop terrifiant. « On fera mieux, oui… » dit-il d’une voix un peu absente qui donnait l’impression qu’il s’en foutait, alors que pas du tout.

Alors qu’Amelia lui livrait un discours rempli d’émotion qui perçait un peu dans sa voix, Zéphyr avait au moins eu la décence de relever son regard azur vers elle, bien qu’il n’osa pas affronter celui de la jeune femme. L’adolescent eut l’impression d’être le gosse le plus ingrat de la terre, lui qui n’appréciait pas ces vacances, ni le temps précieux qu’il pouvait consacrer à sa famille, alors qu’il préférait les fuir en s’enfermant dans sa chambre ou ailleurs pour bouquiner, comme il avait souvent fait. Amelia tuerait sûrement - triste choix de mot - pour être à sa place, et lui se comportait comme ça, avec le plus grand détachement du monde. Pourtant, il aimait ses parents, même son frère au fond. Mais à sa manière à lui, disons. Et écouter Amelia parler comme ça le lui rappelait, bien que ça ne changerait rien à son attitude, du moins pas tout de suite. Il aurait aimé, savoir étreindre sa mère quand elle avait appris pour la mort de sa soeur. Achille savait faire ça. Son père, moins, mais tout de même. Mais lui, il n’avait fait qu’accepter l’étreinte désespérée qu’elle lui avait livré, les bras le long de son corps, hésitant, maladroit, avant de les poser dans son dos sans trop oser serrer. Il aurait aimé aussi, avoir l’élan naturel pour prendre Amelia dans ses bras après ce qu’elle venait de dire, ce discours empreint de courage qui l’avait ému au point qu’il détourna une nouvelle fois son regard, suivant son doigt pour regarder l’imposante demeure familiale. Finalement, il sentit les yeux de sa cousine qui cherchaient les siens, et osa pour la première fois peut-être y ancrer ses iris bleutés. « Nous avons toujours été doués pour faire semblant, pas vrai ? » dit-il dans un sourire un peu en coin. Masquer ses émotions était bien plus facile que de les exposer. Posant finalement sa main sur son épaule, il la pressa doucement entre ses doigts gelés par le froid. « Tu es la personne la plus courageuse que je connaisse, Amelia. Vraiment. » Ce qu’elle était parvenue à faire, ce début de deuil, aussi vite, c’était si impressionnant. Zéphyr doutait avoir cette force de caractère en lui. « Et même si je ne pourrais jamais comprendre ce que tu vis, je suis là. Enfin… » Sa main retomba doucement, parce qu’il trouvait la posture un peu grotesque. Et comme toujours quand il était mal à l’aise, Zéphyr utilisa la seule défense qu’il connaissait. « À des centaines de kilomètres au Nord de toi mais… Tu vois quoi. » C’était une déclaration bien maladroite, mais puissante pour le coeur du jeune homme, qui se serrait dans sa poitrine, et dans lequel Amelia aurait toujours une place de choix.
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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Mer 13 Jan 2021 - 22:42

La bibliothèque de l'école supérieure de magie était sans doute l'un des lieux qu'elle préférait au campus. Elle connaissait sa chance bien évidemment d'arpenter de telles pièces pour étudier le droit et la justice. Elle voulait devenir juge, membre du magenmagot et à long terme directrice du département de la justice magique. Comment comptait-elle parvenir à un tel exploit ? Allez savoir. Elle était déterminée et ambitieuse et même si se projeter dans son avenir lui paraissait difficile, elle comptait s'y tenir... en hommage à ses parents et la promesse qu'elle leur avait faite en sortant de Poudlard. Aux paroles de Zéphyr, elle eut évidemment un sourire un peu amusé, mais aussi très sérieux. Elle était parfaitement consciente qu'il s'y rendrait tôt ou tard, plutôt tôt que tard si vous voyez ce qu'elle voulait dire. Elle rit doucement à la remarque suivante de son cousin. Oui, elle le connaissait suffisamment bien pour le savoir et imaginer les paroles que toute la famille lui adresserait pour le faire sortir de sa chambre et le faire décoller de son livre. “Je ne voudrais pas être responsable d'une telle chose. ” Plaisanta-t-elle. En fait, cela ne la dérangerait pas une seconde. C'était arrivé si souvent par le passé après tout. Une fois de plus ou de moins. Qu'est-ce que cela pouvait changer ?

Pourquoi avait-elle demandé des nouvelles de Jyn ? Elles avaient travaillé ensemble en soin aux créatures magiques et en botanique aussi. La poufsouffle l'avait même aidé à acquérir de nouvelles connaissances. Elle ne savait pas pour autant si elle pouvait la qualifier "d'amie". Elle l'appréciait, cette jeune fille un peu sauvage. C'était sans doute cela. L'occasion s'était présentée alors la Bones l'avait saisi au vol. Et même lorsque son cousin lui assura que cette dernière se portait bien, elle en fut satisfaite. Elle fit un hochement de tête bref ne voyant pas trop quoi dire. Un "Ah c'est bien" n'apporterait absolument rien à la conversation. Et il lui était déjà difficile de parler, alors creuser les informations plus que restreintes que lui donnait Zéphyr serait sans doute beaucoup plus compliqué. Mais ce fut bien un froncement de sourcils suffisamment perceptible que provoqua la remarque suivante. C'était peut-être sans importance et il ne semblait pas spécifiquement traumatisé par la nouvelle. Mais elle lâcha bien un “Ah oui ? Pourquoi ? ” Une petite voix dans sa tête lui susurra que de telles choses devaient arriver assez régulièrement. Jyn et Zéphyr avaient deux personnalités assez différentes, cela produisait forcément quelques conflits. C'est pourquoi elle ne ressentit pas de gêne ou de vive émotion à l'idée de changer de sujet de conversation.

L'être humain était une machine perfectible, Amelia ne faisait pas exception. Cependant, elle détestait se contenter du bon ou du convenable. Il lui fallait la perfection sinon rien. Alors oui, elle voulait s'améliorer. Toujours et encore. Elle n'acceptait pas le contraire. Et ces derniers temps, elle avait nulle. Elle ne trouvait pas de meilleur mot. Juste terrible. Elle s'était tenu à bonne distance des personnes qui l'aimaient le plus oubliant leurs émotions et se concentrant uniquement sur sa douleur. Quelle égoïste avait-elle fait ! Et si elle ne se sentait pas la force de contredire son cousin, elle ne voulait pas non plus le laisser porter le chapeau à sa place. Elle ne rétorqua rien acquiesçant vivement. Elle n'était pas plus convaincue par ses mots que ça. Mais si cela pouvait lui retirer une épine du pied pour cette fois-ci... elle ne cracherait pas dessus.

Son deuil, elle ne savait pas comment elle le traversait à vrai dire, mais elle avait remarqué des changements depuis le début. Elle avait difficilement repris le travail et les études, mais cela lui paraissait maintenant nécessaire. Car elle avait trouvé dans ses cours et le métier d'esthétimage des refuges pour oublier, pour penser à autre chose, se sentir utile à nouveau. Et même si la culpabilité n'avait pas entièrement disparu - en vérité une autre s'était mêlée à celle de la survivante - elle pouvait à nouveau regarder ses proches dans les yeux sans avoir envie de détourner les yeux. Elle avait même affronté un repas de famille... rendez-vous compte ! Deux mois auparavant, cela aurait été improbable. Elle se rendait bien compte que Zéphyr s'efforçait de dire ce qu'il pensait ou ressentait maladroitement peut-être. Mais il essayait. Et pour cela, elle lui accordait beaucoup de gratitude. Elle sourit doucement lorsqu'il la qualifia de "courageuse". Ce n'était pas tellement sa sensation. “Oui faire semblant est notre marque de fabrique. ” Rit-elle doucement. Que n'avait-elle pas fait de travers exactement ? Elle baissa un peu les yeux pour jeter un coup d'œil à cette neige épaisse qui avait décidé de s'installer dans les jardins de la demeure familiale de sa mère. “Merci. Vraiment. ” Pour éviter de s'embourber dans une discussion un peu difficile qui n'avait plus vraiment lieu d'être et qui les mettait tous deux mal à l'aise, elle reprit la parole pour aborder une question beaucoup plus légère elle l'espérait. “Tu ne m'as pas dit comment ça se passait à Poudlard pour toi. Les cours tout ça. ” Et avant qu'il n'ait eu le temps, elle reprit la parole avec une touche d'humour dans la voix : “On devrait reprendre la route avant de finir congelés. ” Oh ça les hivers glaciaux n'avaient pas changé. Ils étaient pareils et la frigorifiaient toujours autant.
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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Lun 1 Fév 2021 - 1:39

L’amitié de Jyn était une chose précieuse pour Zéphyr. Une chose rare, déjà. Aussi bien pour lui, qui ne comptait pas beaucoup d’amitiés profondes, que pour elle, aussi sauvage qu’un animal. L’apprivoiser relevait du miracle et désormais, il avait l’impression d’avoir ruiné ce qui n’avait même pas été un effort en réalité. Savoir qu’elle ne lui parlait plus était un poids sur sa conscience, un poids très lourd dont il ne parvenait pas à se défaire parce qu’il n’en parlait pas. À qui après tout ? Achille ? Son idiot de frère lui aurait à coup sûr sortit un banalité affligeante, du genre Une de perdue, dix de retrouvées. Non mais vraiment… Des filles comme Jyn, on en faisait pas beaucoup. Alors non, s’il la perdait, il n’en retrouverait pas une comme ça. Il ne voulait pas en retrouver une comme ça d’ailleurs, parce qu’elle était unique, et qu’elle comptait. Et maintenant qu’Amelia lui posait la question, Zéphyr hésita un peu. Devait-il l’accabler avec ses problèmes adolescents ridicules ? Et en même temps, qui mieux qu’elle pour l’aider à ce sujet ? Sans être la plus populaire de Poudlard, Amelia avait réussi à nouer de jolis liens avec bien des élèves, même ceux qui exaspéraient le jeune homme dont la jauge de patience était bien moins élevée qu’elle. Elle semblait avoir un super-pouvoir avec les gens. Peut-être était-ce sa douceur ? « Disons que… Je lui ai menti. Enfin, j’ai été dépassé par la situation, et c’est elle qui en a fait les frais. » C’était la première fois qu’il admettait vraiment que tout était sa faute, alors qu’il aurait été si facile de blâmer le caractère sanguin de la Poufsouffle. Mais non, c’était sa connerie, et il résoudrait ça. Aucun problème n’était insoluble après tout. « Je n’en suis pas très fier. » C’était le moins qu’on puisse dire. Et ça le mettait si mal à l’aise de parler de ça qu’il en avait enfoncé sa tête dans ses épaules, comme si le froid le transperçait alors qu’en fait, c’était la culpabilité.

La conversation qui suivit n’était pas pour le mettre tellement plus à l’aise, mais elle était nécessaire. Pour tous les deux, sûrement. Mais comme elle le lui confirma, ils savaient si bien faire semblant. C’était presque inscrit dans leurs gènes à ce niveau-là. Son rire répondit en écho au sien. Comme c’était agréable de l’entendre reprendre un peu vie. Et tandis qu’elle le remerciait avec une sincérité désarmante, Zéphyr se contenta d’hausser les épaules. Après tout, c’était normal. Il n’avait rien dit d’incroyable, même si pour lui, c’était presque un miracle d’être parvenu à exprimer un truc aussi fort à demi-mots. Que répondre à ça. De rien ? Bonjour la conversation. Mais comme toujours, Amelia était plus douée que ça, et lui retourna une question qu’il avait posée un peu plus tôt. Poudlard, ouais… Haussant les épaules une nouvelle fois, il répondit d’un air blasé qui était aussi sa marque de fabrique. « J’ai tellement hâte que ça se termine ! Si tu savais comme je m’ennuie… » Il avait fait traîné la voyelle en roulant les yeux au ciel, suivi d’un de ses sempiternels soupirs un peu agaçants de gosse ingrat. « J’ai l’impression qu’on ne fait que des révisions, et que je n’apprends plus rien. À part dans les bouquins. » Ce pouvait paraître condescendant pourtant, c’était la triste réalité. À force d’avoir pris de l’avance dans son savoir, Zéphyr regardait juste les autres se traîner, et les profs ramer. C’était un calvaire mais au moins avait-il un peu de répit pour trouver son futur métier. Une boule d’angoisse se noua dans son ventre à cette simple pensée. Si seulement il pouvait exister un sort qui lui livrerait la réponse à cette question, par Merlin ! Chez les sorciers, il n’y avait pas de conseiller d’orientation. Et même s’il y en avait eu un… Il aurait fallu qu’il réussisse à comprendre l’esprit complexe du jeune sorcier.

Sa cousine, bien plus sensible au froid que lui, eut la présence d’esprit de leur rappeler qu’il était peut-être temps de rentrer. Approuvant silencieusement, Zéphyr mit enfin un pied devant l’autre en direct de la maison, sa cousine tout à côté de lui. Le silence avait repris ses droits, et c’était un moment agréable, comme avant. Sur sa droite finalement, le jeune Serdaigle aperçut un tapis de neige fraîche qui lui donna une idée. Allongeant son pas de ses grandes jambes, il se mit dos à l’étendue blanche et se laissa tomber en arrière, les yeux clos. La poudreuse lui trempant les cheveux et la cape dès qu’il s’y enfonça dans un bruit doux et agréable, un rire s'échappa de ses lèvres à l’évocation silencieuse du souvenir que cela ravivait chez lui. Quel âge avait-il à l’époque ? 5 ans ? Peut-être 6. Amelia était tombée maladroitement dans la neige, quelques mètres devant lui, et sans réfléchir, il avait couru à côté d’elle et plutôt que la relever, voyant qu’elle était triste, ou perturbée, l’enfant qu’il était avec inconsciemment décidé de transformer ce moment pénible en un souvenir heureux. Se jetant à ses côtés, il avait fait de sa silhouette un ange, comme Achille lui avait appris quelques hivers plus tôt, et riait aux éclats pour consoler sa cousine gelée. Ils étaient désormais trop vieux pour ça sans doute, mais après une conversation aussi adulte, aussi sérieuse, Zéphyr n’aurait pu expliquer ce besoin étrange de réinventer ce moment. « Allez, viens ! » l’invita-t’il, contredisant la phrase d’Amelia plus raisonnable, qui évoquait son envie d’être au chaud. « De toute façon, on est déjà frigorifiés ! » Les yeux clos, il bougea ses bras pour se dessiner des ailes, le froid s’infiltrant doucement dans les fibres de ses vêtements. Mais après tout, il fallait connaître le froid pour apprécier le chaud, pas vrai ? Comme il fallait être triste pour savourer réellement le bonheur.
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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Mar 23 Fév 2021 - 5:34

Elle crut bon de ne pas insister à propos de Jyn. Elle n'osait pas imaginer le mensonge qu'il mentionnait ni même la situation dans laquelle ils s'étaient manifestement retrouvé. Si elle faisait le contraire, elle avait la désagréable impression que son cousin se fermerait comme une huitre. Ce n'était évidemment pas ce qu'elle souhaitait. Déjà qu'elle avait abordé des sujets plus délicats et moins joyeux, elle ne se voyait pas s'aventurer sur ce chemin tortueux pour le moment. Elle espérait seulement que les choses ne s'envenimeraient pas davantage et qu'il saurait trouver les mots pour se rabibocher avec elle. Elle n'était peut-être pas la mieux placée pour lui donner des conseils, spécialement sur la poufsouffle. Elle avait une sorte d'amie, mais ne la connaissait pas suffisamment pour prétendre qu'elle devinerait les réactions de cette dernière. Aussi, elle conclut ce sujet d'un hochement de tête aussi bien dans la discussion que dans sa tête. Elle-même ne voyait pas pourquoi elle le jugerait. Elle était après tout devenue une experte en la matière : mentir... par omission certes, mais le faisait très bien lorsque cela s'imposait à elle. Elle était parfaitement consciente que les choses lui revenaient comme un boomerang. Pas toujours, mais quand-même. Chaque décision prise avait un prix à payer. Et les paroles de Zéphyr le prouvaient très exactement à l'instant.

Dans tous les cas, elle choisit de poursuivre la conversation sur des questions moins prétextes à la gêne. Les cours, Poudlard, tout ceci lui semblait si essentiel. Quelque part, elle connaissait déjà la réponse à sa demande. Pourquoi l'avait-elle posée ? Pour faire la discussion, pour essayer de tourner la page, et mettre derrière eux le temps de cette journée la mort de ses parents. Bien entendu, il était ridicule d'envisager un seul instant que les autres membres de leur famille s'accorderaient avec cette tendance et ne mentionneraient pas encore une fois Maeve et Alistair Bones, le couple assassiné par celui qu'ils appelaient "l'ombre", comparé par la gazette à Romeo et Juliette... Elle ne tiendrait sans doute qu'une heure avant qu'on ne lui parle à nouveau de sa tendre mère et de son père. Mais pour le moment, elle se concentrait sur son cousin qui lui expliquait s'ennuyer à Poudlard. Elle en rit doucement... non pas par moquerie, mais parce qu'elle se souvenait avoir éprouvé et pensé la même chose à peu près. Elle avait eu hâte de quitter Poudlard, de grandir, découvrir le "nouveau" monde. Car oui, c'était comme cela qu'elle avait vu les choses à l'époque : comme une nouvelle porte qui s'ouvrait à elle. Et malgré la mort de ses parents, elle ne regrettait pas cette époque bénie. “J'ai connu ça aussi. ” Sourit-elle à la son cousin. Elle ne cherchait pas à le rassurer ou quoique ce soit... mais il s'agissait là de la pure et stricte vérité. C'était bien simple. Sur les dernières années, elle n'avait plus supporté cette école, et pourtant ! “Mais pas pour les mêmes raisons que toi... Pas exactement. J'avais hâte de commencé ma formation en droit et passer à autre chose. J'avais l'impression qu'il était temps pour moi de mûrir et de me responsabiliser. ” De gagner son indépendance plus exactement... Et quel échec ! Après le meurtre de son père, elle avait disparu une semaine, mais à présent dépendait de Soyle d'une certaine manière. Elle ne comptait pas expliquer pourquoi elle avait mis de telles choses dans sa tête. Fort heureusement. “Je peux essayer de te trouver des sortilèges plus difficiles à pratique Même si nous apprenons l'essentiel à Poudlard, tu sais qu'on peut étudier bien plus encore à l'école supérieure de magie. Enfin si tu veux. ” Elle essayait une approche quelque peu différente. Il dirait sûrement oui pour recevoir plus d'informations qui lui permettraient de former plus de connaissances.

Si Amelia aimait étudier et discuter avec Zéphyr, il fallait reconnaître que le froid avait eu raison d'elle. Elle ne rêvait que d'une chose : rentrer à l'intérieur pour se poser au coin du feu et poursuivre cet échange dans le salon, avec un thé éventuellement. Ou elle ne cracherait sans doute pas sur un café noir. Mais il la surprit. Elle ne trouvait pas d'autre mot pour décrire son ressenti. Elle hésita à le rejoindre dans cette recréation d'un vestige de leur passé, de leur enfance. Elle cligna des yeux plusieurs fois avant qu'elle ne décide quoi faire. Finalement, elle fit plusieurs pas vers la couche de neige - assez éloignée de Zéphyr tout de même - et se laissa tomber sur le dos. Le choc ne fut pas vraiment violent. Le lit blanc avait amorti sa chute après tout. Mais le froid lui par contre... la gelé devrait-elle même dire se fraya un chemin jusqu'à ses os. Elle éclata cependant de rire avant de dessiner dans la neige les ailes avec ses bras et fit ensuite les mêmes mouvements avec ses jambes. “On ressemblera plutôt à des bonhommes de neige finalement. ” Dit-elle en tournant son regard vers le ciel. Elle frissonnait mais choisit d'aller contre ce que lui disait son corps pour profiter de ce moment enfantin. Cela n'arrivait pas bien souvent. Depuis bien longtemps. Elle avait, lui semblait-il, laissé tout ceci derrière elle. Après avoir fini de sculpter dans la neige, Amelia se laissa reposer une minute ou deux.... assurément pas très longtemps car au bout d'un moment, elle en eut marre. Elle était trempée jusqu'aux os. Donc, elle se releva brutalement et sautilla sur place non pas pour retirer la neige mais bien pour se réchauffer le plus vite possible. Etait-ce une réussite ? Pas vraiment. “Tu sais quoi ? Le premier arrivé à la maison a gagné. ” Elle tentait comme elle le pouvait pour le motiver à la suivre dans cette avancée jusqu'à la maison. Mais il fallait une contrepartie. “Et celui qui perd aura un gage. Il devra préparer une boisson chaude à l'autre. ” C'était si simple et pourtant amusant. Oui, ce petit bout de conversation la distrayait.


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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Sam 27 Mar 2021 - 18:53

Comme il lui semblait bon de retrouver Amelia, ne serait-ce que le temps d’une conversation. C’était qu’ils avaient toujours eu ce lien privilégié, et puis avec elle, Zéphyr pouvait se permettre d’être pleinement lui-même. Non pas qu’il fasse semblant d’habitude, mais il taisait souvent ce qu’il pensait parce que ça n’intéressait pas forcément les autres ou alors, parce qu’ils ne le comprenaient pas. Personne n’aurait compris qu’il s’ennuie à l’école, certains auraient même trouvé ça ridicule, prétentieux, stupide. Mais Amelia, elle, comprenait. Ca avait toujours été comme ça. Et le simple fait de savoir qu’il pouvait parler à quelqu’un de ce ressenti le fit se sentir bien, tout bêtement. La sensation fut fugace, car tout de suite après, l’ancienne Serdaigle évoqua ses raisons à elle, et le simple fait de penser à son avenir glaça Zéphyr bien plus que la température extérieure. Qu’allait-il faire, bon sang ? Qu’allait-il devenir après Poudlard ? Enseignant, pour y retourner plus tard ? Quelle triste carrière, lui qui n’était pas bien fan des professeurs avec le temps… « Tu es la personne la plus responsable que je connaisse. » lui répondit-il, n’ayant absolument pas en tête les états d’âme qu’elle pouvait ressentir à cet instant. Mais c’était vrai, Zéphyr avait toujours été impressionné par le calme et la maturité de sa cousine, lui qui se réfugiait dans les bouquins et se coupait du monde quand ça devenait trop difficile à gérer. Elle était un modèle de réussite, et scolaire, et professionnelle - enfin, on se comprenait - et sociale, plus adulte sans doute qu’il ne le serait jamais. Le simple fait qu’elle lui propose quelque chose pour l’intéresser plutôt que d’essayer de le convaincre que sa scolarité pouvait encore l’épanouir, rien que ça… Les grands yeux d’acier de Zéphyr semblèrent briller, comme éclairé par une étincelle qui s’allumait souvent chez lui, celle du savoir et de la curiosité. « C’est vrai ? Oh, ça serait tellement cool ! » Oui, il n’y avait bien que Zéphyr - et Amelia - pour trouver ça cool de travailler des sortilèges sans qu'on le leur demande « Je crois que je vais aller faire un tour sur le campus avant la reprise. J’ai vu qu’il y avait une conférence d’astronomie, et puis il faut que je vois cette bibliothèque ! » Avec ses 17 ans et sa taille, Zéphyr pouvait se faire passer pour un étudiant sans problème. Et puis au pire, il risquerait quoi ? « Qui sait, ça pourrait peut-être m’inspirer ? » Fallait-il espérer que ça fonctionne, et qu’il trouve ce pour quoi il était fait.

Difficile de croire que c’était ce même jeune homme, sérieux et avide d’apprendre, qui se tenait désormais dans la neige comme un gosse de 5 ans à dessiner un ange avec ses grands bras et ses longues jambes. Et pourtant ! Pourtant, il y avait toujours chez Zéphyr cette part d’enfance qu’il ne montrait pas à grand monde, l’explorant plutôt via la littérature qu’autre chose. Après tout, ils n’étaient encore que des mômes, et le monde aurait le temps de les voir grandir un peu plus tard. Quand Amelia le rejoint, Zéphyr laissa échapper un rire franc et doux, qui sembla s’envoler dans la volute de vapeur causée par le froid. Il était bien mieux là, à jouer les enfants avec sa cousine, qu’à écouter son frère et son drôle de copain parler de leurs imbécilités et s’en vanter, merci. « Parfait camouflage pour leur faire peur sur le chemin du retour… » répondit-il avec une pointe d’insolence alors que le froid aurait eu raison de leur patience bien avant. La preuve, Amelia était déjà debout, se secouant pour essayer de se réchauffer un peu, alors que Zéphyr aurait pu rester là encore de longues minutes. « Naaaaaaan… » râla-t-il comme s’il avait effectivement 8 ans et demi. Mais le petit défi lançé par sa cousine eut tôt fait de lui faire lever un sourcil, avant qu’il ne fasse pareil avec son grand corps. « J’espère que tu fais bien le café. » lança-t-il avant de courir dans la poudreuse.

PAIR - Merci les longues jambes, victoire incontestée de Zéphyr qui, mais grand prince, tenait la porte ouverte pour la jeune femme, mais avec un petit air insupportable clairement affiché. « Je ne prends pas de sucre, ok ? » dit-il dans un rire alors qu’il refermait la porte derrière eux.

IMPAIR - Avoir des longues jambes, c’était bien. Mais savoir s’en servir, c’était mieux. Butant dans l’escalier qui menait à la porte, le Serdaigle chuta à moitié, et la neige amortit le choc tout en mouillant son pantalon au niveau des genoux. Super. Evidemment, il avait perdu du temps, et… « Bon, ok… Chocolat ? » demanda-t-il d’un air faussement détaché et blasé alors qu’en réalité, ça lui faisait plaisir de lui faire plaisir. S’il n’y avait que ça, il lui ferait tous les chocolats du monde.


Dernière édition par Zéphyr Bloom le Sam 27 Mar 2021 - 18:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's cold outside w/Amelia It's cold outside w/Amelia 129196351Sam 27 Mar 2021 - 18:53

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