Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: Enfin, le début w/Razvan Jeu 4 Fév 2021 - 17:58 | |
| « Je pourrais presque gagner mon pain en ne m'occupant que de toi » la taquina-t-il gentiment. Elle l'avait lancé sur le sujet, il fallait bien dire aussi que sa dangereuse maladresse était une source inépuisable de plaisanteries. On pouvait facilement rire de ses cascades dès lors qu'elle ne se faisait pas mal. Razvan riait beaucoup moins lorsque c'était un peu plus grave. La soigner pour ses côtes cassées au mois de septembre lui avait provoqué un vilain coup au cœur parce qu'elle avait particulièrement mal, qu'elle aurait pu se briser la nuque - et pour un homme qui voyait d'abord le pire, vous imaginez bien combien c'était terrible. Mais voilà, tous les sujets en un sens semblaient légers pendant ce moment qu'ils partageaient depuis la veille, comme si l'un et l'autre vivaient dans une bulle que rien d'extérieur ne saurait percer. Seuls leurs besoins élémentaires se faisaient remarquer finalement pour qu'ils arrêtent de se voler des baisers, pour qu'ils arrêtent aussi de se caresser, de se serrer. Il faudrait bien un jour reprendre le cours normal de leur vie, même si le "je" devenait un "nous". Le roumain n'était pas stupide. Ils avaient vécu avant cela. Ils étaient des adultes, des adultes de plus de trente ans avec des habitudes bien solides qu'ils n'avaient pourtant aucun mal à mettre de côté pour s'occuper de l'autre. A cet instant, au diable le travail et les habitudes. Razvan n'avait pas l'habitude de profiter de lui, il avait toujours été un travailleur acharné pour trois fois rien. Parce que la médecine, ce n'est pas "n'importe quel travail" duquel on peut se permettre de prendre quelques jours pour profiter de la vie. Car tous les jours il y en a une de laquelle s'occuper, de mauvaises comme de bonnes nouvelles à annoncer. L'altruisme profond de sa vocation l'empêchait de vivre et pour une fois se permettait-il de prendre une bouffée d'air frais. Il n'avait pas la volonté de ne pas la prendre, de ne pas embrasser ses lèvres, de ne pas apprécier son sourire tendre et ses remarques piquantes. « Si tu n'en... peux plus... De mes ardeurs... Tu peux dire non » lui dit-il en parsemant son cou de baisers pour entrecouper sa phrase, alors que sa bouche souriait contre sa peau pour continuer son bonhomme de chemin, tranquillement, doucement, et descendre à son rythme sur le corps de Neo.
Vanné alors que ce n'était que le matin, Razvan eut un petit rire en s'étirant en même temps qu'elle pour délier ses muscles qui méritaient surtout de ne plus s'activer dans les heures à venir. Le roumain ferma les yeux, profitant de l'instant, priant aussi pour ne pas s'endormir salement et honteusement. Il fallait bien dire que la position était foutrement agréable, Neo lui tenait chaud, il sentait les reliefs de son corps contre le sien, sa peau douce caresser la sienne. Il ne saisit pas le regard taquin qu'elle lui jeta parce qu'il avait les yeux clos, mais cela ne l'empêcha pas de déceler le petit ton joueur de la sorcière et d'afficher un rictus légèrement amusé. « Je te découvre bien dévergondée » la provoqua-t-il alors qu'elle pouvait facilement lui retourner la taquinerie, « si j'avais su que tu aimais tant vivre nue... ». Non pas que cela lui déplaisait. Au contraire, au contraire ! Les vêtements devaient encore être éparpillés sur le chemin de la porte vers la chambre, pour la bonne raison que même lorsqu'ils avaient daigné quitter la chambre à coucher pour aller à la cuisine, ils avaient simplement évité les habits au lieu de les ramasser comme toute personne mature l'aurait fait. Mais voilà, pris dans leurs jeux dangereux, Neolina et Razvan se contentaient d'agir en écoutant leurs corps, non pas leurs consciences. Il finit par rouvrir les yeux et tourna la tête vers la roumaine pour ajouter : « J'aime particulièrement ta tenue actuelle ». Forcément, puisqu'elle n'en avait pas.
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