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| Beyond two souls | Carina | |
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| Sujet: Beyond two souls | Carina Ven 12 Mar 2021 - 8:21 | |
| Ça doit arriver aujourd’hui. Du moins, Carina Hodgens. C’est ce weekend du dix-sept au dix-huit Mars 1979, qu’elle doit me rendre visite pour sonder mon quartier. J’ai pour défi, de le lui faire apprécier. Qu’elle voit où je peux vivre. Comme elle m’a montré un pan de sa vie, je lui montre un morceau de la mienne. N’ayant pas choisi ce quartier typiquement moldu par hasard. J’aime, la vie et l’agitation. Ce qui est propice, à la création en l’occurrence. Malgré, que je sois plus à l’aise dans la région qui m’a vu naître, je me complais pourtant à évoluer dans Camden Town et ses environs. Cependant, j’ai à cœur de penser qu’elle risque d’aimer mon lieu de vie, comme j’ai aimé le sien. Un juste retour des choses, en fin de compte. Et, autant dire que ça me stresse légèrement.
Occupé, à prendre une douche salvatrice et régénératrice, je n’attends pas mon ancienne camarade de maisonnée avant le début de soirée. Sachant qu’elle doit en plus passer la nuit, chez moi. Toussotant sous l’eau chaude qui délie mes pensées et mes muscles, j’en viens à me questionner. On s’est rapprochés dernièrement et j’avoue que ça m’a plu. Depuis la Saint-Valentin, un petit jeu s’est instauré entre nous deux et c’est ma foi, assez grisant. Et, que ça m’intrigue aussi. Je suis partagé entre deux sentiments contradictoires et je n’aime pas vraiment ça. Néanmoins, je suis certain d’une chose : l’accueillir me fait réellement plaisir et quand on ne se parle pas de quelques temps, ça m’emmerde. Car, je me suis habitué à cet état de fait et à cette configuration.
Si on ne se parle pas, ça me fait chier. Parce que le fait d’avoir découvert cette Carina Hodgens à Bristol, m’a réellement charmé. Surtout cette phrase, qu’elle a prononcée. Ce questionnement doucereux, qu’elle s’est permis. Et, qui a tout déclenché. Qui a tout fait basculer. Et ce, dans le meilleur sens qui soit. Fermant mon regard bleu clair, je suis dans l’expectative et l’impatience. Jusqu’à présent, tout s’est bien passé. Il ne faut pas que je me foire dans les grandes largeurs, comme me l’a certifié Morticia. Je n’ai droit qu’à une seule et unique chance, au vu de mon caractère. Et, j’ai envie que ce soit celle-là. Coupant l’eau brûlante de la douche, je sors de cette dernière et m’empare d’une serviette que je place autour de ma taille. Laissant mes boucles brunes sécher naturellement, tandis que je me pose doucement dans mon canapé en cuir, tout en allumant une cigarette et me servant un verre de whisky.
Avant de jeter un coup d’œil à la grande horloge en métal dans le grand salon. Signe que je dois m’activer, si je ne veux pas lui faire faux bond. Choisissant, une chemise en jean, un pantalon sombre et des bottines en cuir couleur camel, j’enfile rapidement mon blouson noir avant de descendre quatre à quatre, les marches d’escalier en métal grisâtre. Saluant au passage ma voisine et son compagnon, éteignant ma cigarette sous le talon de ma chaussure avant de me fondre dans la foule. A croire, que je n’ai pas vu le temps passer quand j’étais dans mon canapé, scrutant mon verre de whisky tourbé et fumant, l’un de mes vices. Mais, tout ce qui compte, c’est que je ne suis pas en retard au lieu de rendez-vous. Mains, dans les poches, je l’attends. A Primrose Hill, plus exactement. Un point de vue parfait pour surplomber Londres et non loin de mon quartier.
Dix-neuf heures trente, elle ne va plus tarder. Lorsque mon regard bleu clair fend la foule et scrute les quelques passants à la recherche de sa chevelure rousse, je l’aperçois enfin et me dirige vers elle. Arrivant à sa hauteur, je me penche pour effleurer sa joue avec mes lèvres. Et la salue, avec tout cet intérêt que je peux lui porter. Elle est tout simplement divine, vêtue de la sorte. Une chemise qui englobe à merveille sa silhouette, un pantalon à la couleur brute et des talons. Je lui offre un large sourire, avant de venir placer mes mains sur ses joues et de lui murmurer :
- Tu es délicieuse, vêtue ainsi. Et, je te remercie d’être là. Mon regard bleu clair la fixe un long moment, avant de lui présenter le point de vue, que j’ai choisi pour l’occasion. J’aime bien venir ici, quand l’agitation de Londres est un peu trop présente. Qu’est-ce que tu en penses ? Lui demande-je, en m’abaissant et posant mes avant-bras, sur les garde-fou métallique.
A la dérobée, je la contemple. Carina Hodgens est décidément superbe. Cependant, je ménage mes effets. Chaque chose en son temps, pour découvrir mon quartier.
Dernière édition par Isaac Wellington le Mar 23 Mar 2021 - 12:36, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Sam 13 Mar 2021 - 19:07 | |
| Il arrivait très rarement que les invitations des amies de Deirdre coïncident avec celles que Carina recevait. En vérité, cela ne se produisait qu'une fois tous les dix ans. Façon de parler bien sûr. Ainsi le 17 mars 1979, la médicomage attachait les cheveux de sa nièce en deux petites couettes blondes. Elle voulait faire bonne impression sur son amie, il paraissait. Après s'être assurée que la fillette était prête, les deux Hodgens partirent pour la maison des Tonks où Deirdre retrouverait son amie Dora pour la soirée pyjama. Ainsi était faite leur relation. Elles allaient chez l'un et l'autre et se voyaient essentiellement le week-end, étant donné que Deirdre allait à l'école moldue, cela compliquait largement les rencontres. Les deux jeunes filles étaient comme d'ordinaire ravies de se revoir et sautillaient déjà dans tous les sens à l'idée de passer du temps ensemble, le soir et une partie du dimanche. Il avait été décidé que Carina viendrait la récupérer l'après-midi suivant.
Comme à chaque fois, elle était venue assez tôt afin de prendre le temps de discuter avec Andromeda, saluer Nymphadora et donner les dernières recommandations à sa nièce même si Deirdre les connaissait assez bien à présent. A vrai dire, elle ne put s'empêcher de montrer son impatience vers le milieu du laïus de sa tante adorée. Finalement, il était presque l'heure de partir - 19 h 15 - et elle ne comptait pas non plus être en retard à ce rendez-vous qui mine de rien la rendait fort curieuse. Elle embrassa le front de sa nièce et poussa légèrement une mèche de cheveux derrière son oreille avant de s'éclipser. Il fut un temps où elle aurait été capable de visualiser parfaitement Primrose Hill et de transplaner là-bas. Ainsi elle se retrouva le plus près possible, un endroit qu'elle connaissait et marcha de là jusqu'à sa destination. Avec son sens de l'orientation, elle s'y retrouverait sans mal. Mais elle avait mal évalué le temps qu'il lui faudrait si bien qu'elle arriva à 19 h 35 en espérant qu'Isaac ne ferait pas attention. Il avait l'habitude sans doute de se retrouver au point de rendez-vous avant elle.
Elle parvint finalement jusqu'à lui et fut ravie de constater qu'il se fondrait tout comme elle assez facilement dans la masse des moldus. La simplicité fonctionnait toujours mieux sur la rouquine. A quoi bon faire "compliqué" ou "sophistiqué" ? Elle aimait tant la simplicité qu'elle n'avait pas réellement cherché à faire le point sur leur relation. Où allaient-ils ? Etait-ce réellement important ? Elle ne voyait pas cela comme une nécessité. Ils se voyaient, passaient du temps ensemble sans se prendre la tête - du moins, elle ne se prenait pas la tête - et s'amusaient. Car c'était ça pour le moment. Un entre deux, entre une amitié et les prémices d'une relation plus sérieuse. Elle était d'avis de laisser le temps faire son œuvre et se contentait de ces moments, ses compliments, son contact physique - comme ce baiser sur la joue - et simplement sa présence.
Elle le gratifia un sourire lorsqu'il eut l'idée de la complimenter. Ce qu'elle trouvait fort agréable, comme toujours. Elle ne crachait jamais sur un éloge, mais ne rougissait pas comme une petite fille non plus. Elle en était heureuse, cela se voyait sans nul doute. “Et je suis plus qu'enchantée d'être là. ” Même si elle préférait la campagne, elle devait avouer que cet endroit avait son charme. On voyait les immeubles au loin et de grandes étendues d'herbes. Ainsi que de beaux arbres qui commençaient à reprendre des couleurs en ce beau mois de mars. Elle ne répondait pas de suite à sa question, se rapprochant de lui et plaçant juste à côté de lui. Son épaule frôlait son bras. Merlin qu'il était grand ! Elle s'en faisait toujours la réflexion lorsqu'elle le rencontrait. Non pas que cela lui déplaise en vérité. Mais elle avait trouvé de plus en plus nécessaire l'utilité des chaussures à talon. Elle en portait d'ailleurs une paire ce soir là. Des sandales blanches pour lesquelles elle avait étrangement craqué assez rapidement en allant dans une friperie. “J'aime bien cet endroit. La vue est dégagée. Et je n'ai pas l'impression qu'on se marche sur les pieds ici. ” Elle ne put s'empêcher de rire à sa dernière phrase comme si elle avait dit quelque chose de drôle. Londres était toujours si bondée. Sans parler des odeurs et bruits qui l'insupportaient. Des personnes citadines pourraient sans doute dire la même chose de sa campagne et de sa ferme. “Je me vois bien faire un pique-nique un samedi après-midi ici. ” Etait-ce une indication pour le futur ? Allez savoir. Peut-être que cela ne tomberait pas dans l'oreille d'un sourd. “Et ça doit être un bon endroit pour se promener aussi des heures durant. ” Ajouta-t-elle en tournant la tête vers lui en espérant croiser son regard. |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Mer 17 Mar 2021 - 17:30 | |
| Cinq minutes de retard. Ça n’a jamais été un drame, pour moi qui aime d’ordinaire tout avoir à portée de main et tout contrôler. La délicieuse attente est encore plus belle, plus attrayante et encore plus attractive. Car, Carina Hodgens va me rejoindre incessamment sous peu. Me gratifiant de sa présence et pour ce faire, j’en suis réellement enchanté. Et curieux, de voir où cela peut nous mener. Parce que mettre notre « relation » dans une case, ce n’est pas dans mon habitude. Où va-t-on ? Je n’en ai pas vraiment idée, mais passer du temps avec elle me contente au plus haut point. Quand je ne la vois pas, elle me manque. Il y a ce sentiment qui m’étreint et qui me bouffe. Sa présence, m’est bénéfique. J’en conviens.
La divine rousse qui vient de me rejoindre, ne se formalise nullement de mon baiser sur l’une de ses joues à la douceur de satin. En plus de lui octroyer pareil salut, je lui dresse un éloge. Un compliment qui ne fait pas rougir ses charmantes joues mais qui la fait sourire, de ce sourire radieux que j’aime tant voir sur ses lèvres. Je la sens contentée par pareille mise-en-bouche et ça me plait. Parce que ce sourire, c’est réellement le plus beau des présents qu’elle puisse me faire.
- Merci. Dis-je pour seule et unique réponse à sa formulation, me contentant de la contempler avec mon regard bleu clair.
Satisfait, d’autant plus qu’elle vient se placer à mon côté. Et, dont son épaule en est à effleurer mon bras. Avec un petit sourire en coin, je réponds à ce fugace contact. C’est cette découverte et ce petit jeu établi entre nous deux, qui titille ma diabolique curiosité. Embrassant de nouveau le panorama, mes prunelles d’un bleu clair se posent sur ce dernier. Tout en écoutant attentivement les propos de mon interlocutrice. Cette dernière, après un petit temps certain, répond enfin à mon questionnement posé quelques minutes plus tôt. Toujours dans la même position et toujours en proie à fixer, ce qu’il y a devant moi, je me permets une répartie, le sourire toujours en coin.
- C’est pour cela, qu’il reste mon endroit préféré. Et, je te rejoins sur le fait qu’il n’y pas beaucoup d’âmes qui errent par ici. Réponds-je avec un léger rire, conjoint du sien.
Avec un lever de sourcil interrogateur, j’accueille ses nouvelles palabres. Qui,-elle doit justement le penser-, ne sont pas tombées à côté. Bien au contraire. Si par le plus grand des hasards, mon ancienne camarade de maisonnée vise à apprécier mon quartier de Camden Town, il se peut qu’un pique-nique, un samedi après-midi, soit un éventuel projet à explorer. Avec elle.
- Tout ceci, est bien noté dans un coin de mon esprit. Souris-je allègrement, tout en tapotant ma tempe avec mon index, avant de me sentir observé. Ce qui n’est pas pour me déplaire. En effet ...
Je laisse ma phrase délibérément en suspens, alors que mon regard bleu clair accroche des prunelles vertes si intenses, que je peux m’y noyer. Lentement et délicatement, je viens replacer une mèche de cheveux roux derrière l’oreille de Carina Hodgens avec un sourire des plus attendris. Si belle, sans artifices que ça m’en réchauffe le cœur. Chose à laquelle, je ne suis pas vraiment habitué. Comme si, tout est une découverte, je me place d’une certaine façon à encore côtoyer son derme à travers le tissu. A la sortie de Poudlard, j’ai eu cette envie irrépressible de poser mes lèvres sur les siennes, chose que je n’ai pas osé faire. Lorsque je l’ai revue après toutes ces années et prétendu à un empoisonnement, il a été certain que je ne l’ai pas fait.
Quand elle m’a donné une seconde chance et que j’ai tenté tant bien que mal de lui avouer ce qui m’a toujours rongé depuis Poudlard, je ne l’ai pas concrétisé. A la Saint-Valentin dernièrement, j’aurais pu mais je devais rester sage. Parce que je l’ai promis. Et ici, il n’y a plus de promesse à honorer. Plus de contrainte à avoir.
Enfin, moi Isaac Wellington, j’embrasse Carina Hodgens.
Dernière édition par Isaac Wellington le Mar 23 Mar 2021 - 12:49, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Sam 20 Mar 2021 - 0:34 | |
| Carina était un lutin aussi bien en terme de personnalité qu'en apparence. Elle était petite, menue, souriante, joueuse et gentiment moqueuse. Elle aimait le sentiment de nouveauté et l'improvisation. Elle se figurait bien que passer la nuit du samedi au dimanche impliquerait certaines choses qui n'auraient pas pu se produire auparavant. Et c'était peut-être bien une des raisons principales à sa présence devant Isaac à Primrose Hill. Comme elle disait souvent "le chemin compte autant que la destination, il faut savoir en profiter". Et elle comptait bien l'appliquer à cette première soirée. Ce parc, en tout cas cette grande étendue naturelle, était un endroit où il faisait bon vivre et qui lui inspirait des activités printanières : pique nique et promenade. Elle pouvait s'y projeter un après-midi sans trop de soucis. Avec Deirdre. Si elle se plaisait à s'imaginer dans des scènes du quotidien, elle rêvait aussi de paysages plus exotiques, qui lui étaient étrangers et qu'elle visiterait un jour ou l'autre. Mais pour le moment, elle se focalisait sur ce qu'il y avait devant elle et aussi sur la compagnie qui se trouver sur sa droite. “Je comprends pourquoi. ” Murmura-t-elle rêveuse en jetant un énième regard à la nature environnante. Elle n'avait pas d'endroit préféré à proprement parlé. Sa ferme ne comptait pas réellement. Elle n'y fit donc pas mention, ni à aucun autre lieu en vérité. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était de saluer la sympathie que lui inspiraient ces pelouses et arbres.
Il notait qu'il disait... Voilà quelque chose qui la réjouissait. Et pour cause, d'ici un jour ou deux, elle oubliera d'avoir dit ça. Primrose Hill restera gravé dans sa mémoire, mais pas les mots prononcés. Le sentiment et l'image avaient toujours semblé plus importants que le reste. Sa mémoire lui faisait parfois défaut. Isaac se souviendrait bien pour elle de toute façon. Elle ne répondit rien, se contenta de pencher légèrement la tête sur le côté alors qu'il sembla se placer face à elle et même se rapprocher d'elle. Elle le regarda dans les yeux sans se plaindre. Il lui fallait relever la tête à chaque fois. Mais la gêne occasionnée ne la dérangeait guère longtemps en vérité. Surtout si c'était pour se perdre dans des prunelles aussi charmantes. C'était un sentiment qu'elle n'avait pas particulièrement éprouvé avant... pas avec lui. Les choses changeaient énormément lorsqu'on laissait le temps faire son œuvre. Voilà une chose qu'elle avait apprise de son année d'auto-exil qu'elle préférait nommer - maintenant que les années avaient passé - année sabbatique. Il régnait à l'instant un silence qui commençait à peser. Elle n'anticipa pas réellement ce qui s'ensuivit - et ce malgré la mèche de cheveux placée derrière l'oreille. Il captura ses lèvres sans crier gare.
Prise par une forme de surprise sans qu'elle ne s'explique pourquoi, elle prit quelques secondes avant de réagir. Ce ne fut que le contact de ses doigts sur la peau de son menton - comme si elle avait besoin d'effleurer la petite barbe naissante pour comprendre qu'elle ne rêvait pas - qui lui donna l'impulsion pour répondre à ce baiser tant désiré depuis plusieurs semaines. Pas timide pour deux noises, elle se laissa aller à une passion certaine. Celle des premiers baisers échangés, de la découverte. Elle avait été surprise, mais assurément pas choquée. Ce fut avec une certaine déception qu'elle dut y mettre fin. Histoire de reprendre un peu de souffle. “Je croyais que tu étais supposé me présenter ton quartier... ” Qu'elle chuchota sous forme de plaisanterie. A vrai dire, ce n'était pas tellement un problème. Loin de là. Londres, elle connaissait. Camden Town attendrait bien quelques minutes supplémentaires. Et de toute façon, elle s'était déjà remise sur la pointe des pieds pour initier un second baiser... |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Sam 20 Mar 2021 - 22:29 | |
| Carina Hodgens. Jamais je n’aurais pensé en arriver jusque-là avec elle. Tout a changé, il y a peu. Dans des échanges épistolaires, où je me suis livré quelque peu. Elle aussi, a montré une autre facette tellement appréciable de sa personnalité. Un pan de ce prisme si intéressant qu’elle peut être. Je suis satisfait de ce qu’il se passe entre nous. De cette relation, qui évolue vers des possibles. Alors, que j’ai failli tout faire foirer comme un con. Cependant, je ne vais pas me flageller encore plus l’esprit, car elle est là. A Primrose Hill, pour un week-end entier passé à mon côté. Il y a cette attente qui me consume parce que j’ai toujours été ainsi : impatient. Voulant toujours obtenir tout rapidement, tel un enfant gâté. Mon grand-père paternel, me l’a toujours bien fait comprendre. J’ai été, je suis et serais toujours un petit con orgueilleux.
Lorsque mon regard bleu clair se pose sur mon interlocutrice, cette dernière me semble songeuse. Et si belle en cet instant, que je le capture tout naturellement au fond de mon esprit. Les souvenirs, quand ils sont remplis de sentiments positifs sont ceux que je conserve tout particulièrement. Ici, c’est ce qui est train de se produire. Son doux visage mais surtout son regard paraît absorbé par ce qu’elle peut contempler de ce point de vue particulier que je lui ai montré. C’est pour ça, que cet endroit reste mon préféré. Quand je rentre de mes entraînements, je reste assis sur le banc, en contrebas. Scrutant ce qui peut se passer autour de mon immense silhouette.
- Ça me plaît ça. Autant pour ses propos liés à une certaine rêverie, mais aussi à ce qu’elle a pu me montrer.
Il y a eu ce moment de latence. De silence. Où je me suis perdu dans les iris verts à la couleur de menthe. Occupé à passer une mèche de sa chevelure rousse derrière son oreille, je détaille son visage, avec un léger sourire. Puis, sous cette impulsion du moment, je joins mes lèvres aux siennes. Pour un baiser qui a par trop attendu. Et, que j’ai dû refouler de nombreuses fois, pour ne pas être désobligeant. Alors que d’ordinaire je me sers et demande ensuite. Mais avec mon interlocutrice, tout est différent. Souriant, je perçois ses doigts qui caressent à tâtons mon menton et j’apprécie. Parce que ça traduit une réalité et un baiser somme toute bien plus puissant qui en découle. Mes mains se placent sur chacune de ses joues pour approfondir, ces lèvres si parfaites qu’il m’est si difficile de relâcher. En même temps que je l’embrasse, je caresse ses joues douces du pouce.
Mais, on se stoppe tous les deux. Ça me frustre. Mais, ce sentiment négatif est vite balayé par ce qu’elle vient de me confesser dans un léger souffle. J’avoue que là, -présentement-, je suis à mille yards de lui présenter mon quartier.
Alors que je me prépare à lui répondre, je la vois se positionner sur la pointe des pieds. Avec un large sourire entendu, je me penche vers sa si jolie silhouette et l’aide à faire se rejoindre nos lèvres. Mes mains ayant quitté ses joues, se retrouvent dans son dos. Pour quelque chose de bien plus intense que la première fois. Là, c’est charnel. Et, il ne me faut pas longtemps pour tout oublier. Le quartier, la faim. Qui peut soit se traduire par de la nourriture à proprement parler ou un appétit plus corporel. Toussotant légèrement, je m’arrête à contre-cœur, pour lui chuchoter dans le creux de l’oreille :
- La visite de mon quartier, un repas dans un restaurant de mon choix ou mon appartement ? Lui demande-je avec un petit sourire.
Cependant, elle reste mon invitée. C’est à elle de décider. |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Mer 24 Mar 2021 - 3:01 | |
| Isaac représentait une énigme qu'elle apprenait à "décoder". Cet être humain tantôt mystérieux tantôt spontané et honnête avait d'avoir été un ami à Poudlard, puis un souvenir et contact perdu. Il était revenu dans sa vie six ou sept mois plutôt en prétextant un empoisonnement. Elle avait été agacée, méfiante, bien loin de ses habitudes et de ce qu'elle était aujourd'hui. Et depuis, elle lui avait redonné sa confiance et désormais éprouvait un mélange d'émotions à son égard qu'elle n'aurait assurément pas envisagé. De la curiosité pour sa vie privée, son environnement, son lieu de vie... Un intérêt grandissant. Et plus encore de l'attirance. C'était nouveau et inattendu. Mais il s'agissait surtout de la raison principale de sa présence à Primrose Hill à observer ce paysage bien calme en ce début de soirée. Cette verdure surplombait Londres et offrait une autre vision de la capitale britannique. Elle découvrait un endroit qui importait à Isaac. La découverte, c'était quelque chose qu'elle appréciait toujours. Car elle estimait qu'il y avait toujours quelque chose de nouveau à dénicher chez quelqu'un. Si elle était un livre ouvert pour bien des gens, elle refusait de croire que son interlocuteur comptait parmi ces individus qu'il suffisait d'observer cinq minutes pour saisir toutes les nuances de son être. Pour le moment, elle ne cherchait pas à dévoiler les faces cachées d'Isaac, pour la simple et bonne raison que c'était là tout l'intérêt de cette quête : laisser le temps au temps...
Cet échange de baisers était le bienvenu. Plus instinctive que raisonnable, elle y avait répondu avec envie, si bien qu'elle ne lui laissa pas le temps d'en placer une entre le premier et le deuxième. Un deuxième baiser qui se révéla moins timide peut-être, plus dévorant et approfondi que le précédent. Elle sentit ses mains courir le long de sa colonne vertébrale. Naturellement, elle avait placé les siennes dans sa nuque dont les pouces s'étaient logés dans les boucles brunes. Elle recula de quelques centimètres à peine son visage du sien sans pour autant se désolidariser de lui. Elle sourit tendrement à sa demande. Il n'était pas difficile de deviner l'option qui l'intéressait le plus. Ce n'était vraiment pas le quartier qui l'avait attiré jusqu'ici. Elle appréciait qu'il lui laisse le choix - c'était même assez logique - mais cela ne rendait pas la question plus difficile. Ce qu'elle dirait pouvait influencer la suite des évènements. Elle aurait préféré laisser leurs "réactions" choisir pour eux. C'était ce qui paraissait le plus cohérent. Et dans le pire des cas, il devait bien y avoir quelque chose à grignoter chez lui. Sauf que... après réflexion, elle n'avait pas envie de choisir un truc au hasard dans un placard ou dans le frigidaire. Elle n'était pas romantique pour deux noises, mais tout de même... Elle avait envie de donner une forme de raison à ce rendez-vous. “ Et si nous allions chercher de la nourriture dans un restaurant qui fait vente à apporter ? Je suis certaine que tu connais de tels lieux. On pourrait ensuite manger chez toi. ” Le restaurant c'était bien pour l'aspect "pratique". Le fait de ne pas avoir à cuisiner, ou préparer quoique ce soit. Mais elle préférait l'intimité d'un appartement ou d'une maison plutôt que "s'exposer" à un public qu'elle ne désirait aucunement. Pudique elle ? Merlin non ! Elle n'avait juste pas envie d'être dérangée par un serveur ou les autres clients. “ Je te suis. ” Souffla-t-elle en glissant sa main dans la sienne.
Après avoir déniché un restaurant qui leur permettait d'emporter leur repas, il la conduisit jusqu'à chez lui. A vrai dire, cela lui permettait tout de même de faire du repérage. Car voyez-vous si Carina oubliait parfois des détails plus ou moins importants - une petite tête de linotte que celle-ci ! - elle avait le sens de l'orientation et se souvenait des noms de rues, de commerces qui lui permettaient de s'y retrouver. L'appartement d'Isaac était un loft industriel, brut et chic. Elle ne s'était pas attendue à un tel intérieur, mais en même temps, cela ne la surprenait pas. C'était un peu comme une évidence qui nous apparaissait seulement quand on lui était confrontée. “ C'est ici que tu vis alors ? J'aime. ” Toute en sincérité, Carina, toujours. Elle leva la main vers le plafond comme si elle essayait de le toucher. Elle avait juste cette l'impression de pouvoir respirer, comme assez rarement quand elle se trouvait à Londres. Elle gardait des souvenirs assez désagréables de ses logements étudiants dans la capitale. “ La hauteur sous plafond me plait beaucoup. ” Etait-ce réellement ce dont ils avaient envie ? Parler du plafond qui se trouvait bien haut au dessus de leur tête ? C'était une manière comme une autre de faire la conversation. Celle de Carina Hodgens. |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Mer 24 Mar 2021 - 9:02 | |
| Elle est ma plus grande faiblesse en ce monde. Mais pour autant, je ne la regrette nullement. Parce que je l’ai voulu. Mon ancienne camarade de maisonnée fait partie des rares personnes qui peuvent trouver grâce à mes yeux. Cependant, il y a une légère variante quand je prétends penser à elle. En plus du désir croissant que je ressens envers certaines femmes, je possède aussi un lourd sentiment qui me prend aux tripes quand je suis avec elle. Ou sans elle. Quand même son écriture vient à me manquer et que je dois m’y résoudre. Tout a changé depuis quelques temps, et je serais bien idiot de m’en plaindre. D’abord sur la défensive, -je ne peux la blâmer suite à sa réaction-, Carina Hodgens a changé d’optique et moi aussi. Pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui. A nous embrasser farouchement sur un point de vue que j’ai voulu lui montrer. J’oublie bien vite Primrose Hill, captivé par la présence qui s’amuse dans mes boucles brunes. Tout comme mes mains qui s’égarent sur sa chute de reins plus qu’agréable.
Chose très rare en ce monde où je vis, je viens de faire abstraction de tout ce qui peut se passer autour de moi. Restant focalisé sur une seule et unique personne, qu’il m’est difficile de ne plus embrasser. Son sourire tendre suite à ma demande qui est pourtant sans équivoque, est le plus beau des joyaux. Mon regard bleu clair la voit réfléchir, penser à quelque chose. Qui peut nous convenir à tous les deux. Malgré l’indécision qui est toujours présente chez mon ancienne camarade de maisonnée, je l’ai laissé décider. Après tout, elle reste mon invitée. Fronçant les sourcils, mais lui rendant son sourire rempli d’affection, je reste dans l’expectative quant à son verdict final. La toisant avec un large sourire, je constate qu’elle a fait son choix. Et, que la suite des évènements me plait. C’est simple avec elle.
- Partons en chasse, alors. J’en connais un qui a une réputation sûre depuis les années quarante. Et tu verras, même si on prend à emporter la décoration reflète son époque. Et, le gérant est vraiment affable. Dis-je en souriant, tout en sentant sa main fine dans l’une des miennes. Ce contact est vraiment grisant. Ça -me- change. Si tu me suis, allons-y.
En riant comme un gamin de douze ans, je l’entraîne chez Poppies Fish and Chips, réputé pour avoir le meilleur plat de ce genre dans tout Londres. Gardant sa main dans la mienne, je me dirige jusqu’au comptoir et commande deux portions. Ces dernières nous seront servies dans deux petites boîtes en carton imprimées aux couleurs du restaurant. Mon regard bleu clair, durant la préparation de nos plats, s’égare à la fois sur la décoration et sur celle qui m’accompagne. Néanmoins, même si j’adore converser des heures durant avec le gérant, j’adresse à ce dernier un sourire qui se veut contrit. Car, dès qu’on récupère notre achat, on déguerpit aussi sec. Jusqu’à chez moi. Le sac en toile dans une main et celle de Carina Hodgens dans l’autre, j’essaye de lui présenter un tant soit peu mon quartier. Même si l’exploration est sommaire, j’en conviens.
Quatre à quatre, je remonte les marches de l’escalier en fer et lui présente alors, où j’habite. Rares sont ceux et celles, qui sont venus voir de leurs propres yeux où je réside. Laissant passer ma jolie interlocutrice devant moi, je referme ma porte d’entrée ensuite. Elle, elle a l’air d’apprécier, vu son charmant commentaire rempli de spontanéité. Avec un sourire, je pose la nourriture sur la table du salon, me débarrassant de mon blouson et m’approchant de mon invitée pour prétendre à lui retirer le sien. Délicatement.
- Merci. Commente-je doucement contre la peau de son cou. J’avoue que cette hauteur sous plafond me permet de respirer. Continue-je tout en continuant de parsemer son cou de baisers, n’oubliant pas mon but premier. Lui retirer sa veste. Gardant ma main dans son cou, caressant ses lèvres avec mon pouce alors que je m’amuse à dévorer son cou gracile. Tu as faim ? La questionne-je avec un petit sourire en coin.
Personnellement, j’ai une autre forme d’appétence. |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Jeu 25 Mar 2021 - 3:07 | |
| L'hésitation avait toujours été le plus grand défaut de Carina. Lui demander entre telle et telle chose, c'était limite du sabordage. Cependant, il était bien moins difficile de prendre une décision dans ce cas précis. La solution s'imposa d'elle-même au bout de quelques instants et une courte réflexion. “ Depuis les années quarante ? ” Répéta-t-elle sur un ton de défi. Elle lui faisait confiance. Presque aveuglément. Probablement trop. Mais elle préférait ne pas y songer pour le moment. “ J'ai hâte de voir ça. ” Tant d'enthousiasme dans ce petit bout de femme pouvait être terriblement plaisant, mais aussi agaçant. Et à vrai dire, même si elle essayait d'être chiante, est-ce qu'Isaac le remarquerait ? Le restaurant qu'il mentionnait là s'avérait plutôt intéressant et vendait un des plats les plus traditionnels de la cuisine britannique : le fish and chips. Pour être tout à fait honnête, il pourrait l'inviter à manger un sandwich, vous ne la verriez pas se plaindre. Bien au contraire d'ailleurs. Carina adressa un vague au revoir aux employés du restaurant et suivit Isaac vers l'extérieur. Evidemment, les quelques noms qu'elle repéra ici et là ne feraient pas d'elle une experte du quartier. Et si elle le visitait le lendemain, l'aide d'Isaac ne serait pas de refus.
Le peu qu'elle vit de l'appartement l'enchantait déjà beaucoup. Elle préférait les grands espaces, la campagne à la ville, un jardin à un balcon minuscule, et visiblement un loft industriel à une studio étudiant. Londres était une ville historique, culturelle. Il y avait de tout dans l'immobilier. Comment ne pas remarquer ce plafond et cette hauteur ? Alors qu'elle jetait un œil au reste - les murs, le sol et tout ce qui avait du charme - il s'était emparé de son cou et essayait de lui enlever sa veste. C'est qu'il était gourmand. Aussi retira-t-elle son bras d'une des manches, et bientôt le deuxième. Doucement, elle s'éloigna... D'une part pour se tourner vers lui et d'une autre part, pour le voir. Elle aimait ça vous savez. Regarder ! Toucher avec les yeux comme elle se plaisait à le dire quelques fois. Elle inclina légèrement la tête sur le côté avant de parcourir à nouveau la distance qui les séparait. Elle posa ses mains au niveau du col de sa chemise, une chemise en jean. Une matière qu'elle avait toujours aimé au toucher et qui convenait à merveille à son interlocuteur - futur amant serait assurément plus approprié. Ce bleu soulignait la couleur de ses yeux. “ Tu poses vraiment la question ? ” Murmura-t-elle rieuse. Elle l'embrassa fougueusement tout en laissant son pouce glisser le long de sa mâchoire avec affection avant de se reculer soudainement une fois encore et retrouver le chemin de l'entrée. C'est qu'elle avait la bougeotte !
Elle le faisait évidemment exprès. Elle le testait sans doute, ne lui donnerait pas de suite ce qu'il voulait, même si elle le désirait également, et ce de manière limpide. Le plus naturellement du monde, elle enleva ses petites sandales blanches. Elle perdrait quelques centimètres, mais par expérience, elle savait que c'était les chaussures qu'elle retrouvait toujours le plus difficilement dans ces moments-là. Mais ce qu'elle essayait de faire ce n'était pas de la prévention, enfin pas vraiment. La douce colombe se métamorphosait parfois en petit renard : espiègle et joueur. Ce n'était rien de bien méchant cela dit. Juste quelques minutes. Elle revint vers lui sur la pointe des pieds, réalisant que le sol était relativement froid... Pas de chauffage par le sol alors ? Elle survivrait à cela. Ses doigts retrouvèrent bien vite leur place sur la chemise, avec un petit bonus en plus. Ils jouaient désormais avec le premier bouton sans le retirer pour autant. Ce qui se trouvait en dessous l'intéressait bien davantage que le vêtement... “ Et toi ? Tu as faim ? ” Susurra-t-elle tout en appuyant légèrement sur le dernier mot. Elle aurait bien mené entièrement la danse, mais ne connaissait pas suffisamment le terrain pour se prêter à cet exercice. Ce qui n'était peut-être pas une mauvaise chose. Lâcher prise était tellement plus intéressant. |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Jeu 25 Mar 2021 - 12:10 | |
| Depuis un petit temps, Carina Hodgens se fait joueuse. Une lueur de défi présente et plus qu’appréciable dans les prunelles vertes. A en croire ces quelques mots, ma proposition l’intrigue. Et pour ça, je ne peux qu’en sourire. Là, où je compte l’entraîner, c’est une institution dans mon quartier. Le restaurant qui est resté figé dans une époque antérieure à la nôtre est une sommité. D’ordinaire, je m’y retrouve seul ou accompagné mais quand cela s’avère être le cas, ce sont les membres de mon équipe. Au début, réfractaires, ils ont été comblés par la proposition du gérant et son inventivité. Depuis ils n’ont de cesse de me demander d’y retourner. Cependant, en cette soirée, c’est une personne bien plus importante que je compte initier au plaisir des victuailles présentes chez celui qui est considéré comme l’un de mes amis. Du moins, tant que ses fish and chips auront l’apanage et l’exclusivité du tout Londres.
- Je vois que je dois vous convaincre Miss Hodgens. M’exprime-je en souriant largement. Et si en plus, elle a hâte de voir ça de ses propres yeux. Pourquoi nous en priver ?
A vrai dire, je ne lui laisse pas le loisir de regarder plus en détails la composition du restaurant que je l’entraîne rapidement au dehors. Néanmoins, je remarque qu’elle essaye de garder dans un coin de son esprit, les quelques noms présents qui apparaissent sous ses prunelles. De toute manière, je compte la garder avec moi, pour le restant du week-end, dont la visite de mon lieu d’habitation peut être repoussée au lendemain, sans nul souci. Lorsqu’elle pénètre dans mon appartement, je constate que ce dernier lui plait. Certains conçoivent qu’il se trouve être à mon image. Ce que je démontre le plus souvent. A la fois brut et sophistiqué. Et, cette envie de liberté sublimée par les hauts plafonds où je me sens particulièrement à l’aise. Il en faut de la place pour pouvoir me mettre, moi, mon égo et ma grande silhouette.
Avec un petit sourire plus qu’entendu, je commence à grignoter la peau de la nuque de ma compagne. Avec envie, désir et appétence. Le spectacle qu’elle m’octroie en cet instant est sublimé par une certaine grâce : la façon dont elle retire sa veste appelle à ce que je la dévore encore plus. Mais, c’est là qu’elle se fait joueuse justement, se dérobant à mes dents qui n’ont pas fini de goûter sa peau. Haussant un sourcil pour le moins interrogateur, je constate qu’elle s’éloigne de moi mais pour mieux me revenir. Pour venir toucher le col de ma chemise en jean, plus précisément. Non pas que ça me déplaise, car j’en suis clairement enchanté. Et son questionnement, a tôt fait de me faire comprendre qu’elle partage cette envie. Tout en me testant. Ça me fait plus que sourire.
- N’ai-je pas promis que je doive être sage ? Et, être un parfait gentleman ? Murmure-je à mon tour, tout en faisant référence à la soirée de la Saint-Valentin survenue un mois et trois jours plus tôt. Elle capture soudainement mes labiales avec fougue, effleure mon menton de son pouce et repart tout aussi prestement vers l’entrée.
Je le sens facilement ce charmant test. Et, il aurait fallu être aveugle pour ne pas le remarquer. Croisant les bras sur ma chemise en jean, j’esquisse un sourire sur le côté, contemplant de mon regard bleu clair sa petite saynète voluptueuse pour revenir jusqu’à moi. Je l’ai vu retirer ses charmants talons pour redevenir bien plus petite que moi. Mais, rien ne semble l’arrêter dans son cheminement, même ce sol froid. Un de mes rires doux, l’accompagne dans sa tentative de faire craquer ce pauvre petit bouton qui ne demande qu’une seule chose : être vite retiré comme tous ses congénères. Si moi, j’ai faim ? Lentement je me penche vers elle, pour lui murmurer à l’oreille un seul mot : Assurément. Avant de l’embrasser à pleine bouche.
Et de la garder contre moi, la soulevant souplement comme une plume, pour accéder à l’étage du dessus où se trouve ma chambre à coucher. Il est vrai que d’ordinaire, je ne m’embarrasse pas de telles frivolités, mon canapé étant admirablement dédié pour ça. Cependant, toujours en train d’embrasser Carina Hodgens avec passion, je m’emploie à déposer mon amante sur mon lit avec le plus de délicatesse possible. Autant dire que ce n’est pas gagné. Prudent, parce qu’il le faut bien, je commence à déboutonner sa chemise, embrassant sa peau claire et si douce. Mordillant par endroits. Avec plus de sauvagerie. Plus de fougue et d’entrain. Afin de découvrir enfin ce corps sûrement parfait, entravé par des tissus charmants mais qui, me connaissant, vont vite être retirés. |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Ven 26 Mar 2021 - 19:38 | |
| Le souvenir de la Saint Valentin était encore vivace, bien ancré dans sa mémoire. Il évoqua le "serment" qu'il lui fit ce soir-là. Une promesse qui n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Celle de se comporter en parfait gentleman. Il pouvait le faire à n'en pas douter. Mais l'imagine d'Isaac portant un smoking, pratiquant le baisemain et autres flatteries attirait davantage son amusement qu'une approbation sérieuse et silencieuse. Il ne serait pas réellement dans son élément. Elle laissa échapper d'ailleurs un éclat de rire. Il lui plaisait bien mieux à la manière dont il se présentait à elle : brut, charmant et charmant, peut-être moins délicat qu'un "vrai gentleman". Par pur esprit de contradiction, elle rétorqua sur une pointe de plaisanterie : “ Un parfait gentleman n'aurait pas embrassé une dame sans crier gare. ” Et comme pour prouver qu'elle n'en avait pas été gênée, elle joignit ses lèvres aux siennes pour l'espace de quelques instants. Une envie de le titiller le prit ensuite et elle se détacha de lui pour retirer ses chaussures qui deviendraient bien vite encombrantes. Toutefois, elle ne le perdait pas de vue, le regardant à la dérobée. Enfin déchaussée, elle parcourut les quelques mètres qui les séparaient sur la pointe des pieds. Le "assurément" eut son petit effet sur elle et elle se délectait de la situation et de ce sentiment tout particulier de se savoir désirée. De la satisfaction qui en découlait fatalement.
Un baiser plus tard, il la souleva comme le poids plume qu'elle était et elle profita de cette nouvelle position pour se rapprocher, si c'était possible, de lui. Elle passa son bras autour de son épaule et ses doigts se logèrent dans sa nuque. Son autre main explorait l'épiderme de son torse tout en faisant céder les boutons qui avaient le malheur de lui bloquer la route. Après avoir gravi les escaliers, Isaac la déposa sur le lit. A présent assise sur un matelas fort confortable, elle entreprit de le dévêtir complètement. C'était de toute évidence une volonté partagée. La chemise en jean tomba sur le sol et fut rapidement rejoint par son chemisier. Elle bascula en arrière, entrainant par la force des choses Isaac avec elle. Entre mordillement, baisers et caresses, ils entamaient une danse langoureuse qui laisserait sur sa peau et en sa mémoire un souvenir impérissable...
Alors qu'elle se mettait sur le côté pour lui faire face, des images encore fraiches rejaillissaient dans son esprit. Elle sentit encore l'odeur et la chaleur de sa peau contre la sienne. Mais ses yeux se fermaient doucement, non pas par fatigue, mais par simple mécanisme. Un soupir tranquille, serein et apaisé s'échappa de ses lèvres. Sa main vint chercher la sienne à tâtons. Lorsqu'elle retrouva ce simple contact agréable, elle sourit doucement, et rêveusement. Ses doigts - et bien d'autres parties de son être - frémissaient encore, se rendit-elle compte. A cette réalisation, son regard s'accrocha au sien et son sourire ne put que s'agrandir. Elle rit même à un moment pour exprimer son contentement, sa joie. Elle aurait pu le regarder des heures sans prononcer le moindre mot comme d'autres s'émerveillaient devant une peinture ou une sculpture exposée dans un musée. Pourquoi avait-elle remarqué si tardivement à quel point il pouvait être attrayant ? Mais un autre besoin, une envie irrépressible, prit le dessus sur l'autre. Et elle se rapprocha considérablement de lui au point de pouvoir caler sa tête sur son épaule. Sa main gauche se mit à suivre les lignes des muscles de son torse. Pourquoi s'en trouver ? C'était si agréable... si doux. “ C'est plaisant. ” Dit-elle sur le ton de la confidence. Elle entremêla ses jambes aux siennes et le tableau était complet. Celui deux amants on ne peut plus satisfaits. “ Bien plus que toute visite guidée que j'aurais pu imaginer. ” C'était une phrase dite de manière légère, mais il s'agissait bien là de la vérité. Et même si elle prônait les actes sur les belles paroles, elle appréciait les discussions sur l'oreiller. Elles symbolisaient une forme de complicité dont elle ne se priverait sûrement pas. Il y en avait avec Isaac. De plus en plus à chaque rencontre. “ Je n'ai pas souvenance de te l'avoir dit mais j'aime beaucoup la décoration de ton loft. ” Pour le peu qu'elle en avait vu en tout cas. Elle n'aurait pas forcément fait les choses ainsi... Mais cela le représentait lui d'une façon plus qu'éloquente. “ Cela a beaucoup de charme. ” Tout comme le propriétaire de l'appartement, mais cela il devait déjà l'avoir deviné... |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Ven 26 Mar 2021 - 20:56 | |
| Quand je le souhaite, mais c’est vraiment rare, je peux être un parfait gentleman. Cependant, lorsque je l’ai promis à cette soirée où nous nous sommes rapprochés, je n’ai pas pensé à en arriver là aujourd’hui. Avec un petit rire entendu et bien entendu mutin, j’accuse le petit ton de défi que m’offre Carina Hodgens. Conscient du fait, qu’elle n’a pas été déçue outre mesure que je vienne capturer ses lèvres par surprise. Étant donné l’échange qui s’en est suivi. Croisant toujours mes bras sur ma chemise en jean, je souris à sa petite diatribe, ma tête brune penchée sur le côté. Je l’ai senti, ce petit esprit de contradiction savamment travaillé. Cette petite épice qui me plait chez elle. Ce petit titillement qu’elle peut m’offrir et ce jeu qui peut en découler. C’est ça que j’aime : le jeu. La compétition. Comme ce que je vis au quotidien. Bien qu’il ne me vienne nullement à l’esprit de comparer mon ancienne camarade de maisonnée à un match de Quidditch. Juste ce petit amusement dont elle fait preuve.
- Ah. Un souffle expressément court, alors que je m’apprête pourtant à lui répondre. Et ce, avec toute la volonté du monde. Hormis, qu’elle parvient à me faire taire. De la plus délicieuse des façons.
Avec mon envie d’elle et de sentir sa peau contre la mienne, Carina Hodgens n’a pas eu le loisir de visiter mon Loft plus en profondeur. Je ne lui ai pas montré les différentes pièces immenses qui le composent. Parce que, tout ce que j’ai trouvé à faire : c’est d’apposer ma marque avec plus ou moins de violence sur son corps plus que délicieux. J’ai aimé cette chorégraphie lascive qui a eu lieu entre mes draps. Un soupir et quelques mordillements de peau plus tard, je la sens se lover contre moi. Un large sourire nait sur mon visage quand je me sens observé comme ses prunelles vertes viennent de le faire. Il m’est facile de décrypter un langage silencieux, notamment quand je sens ses fins doigts vouloir se lier aux miens. Et son corps se rapprocher. Lentement, je la prends contre moi, jouant avec mes doigts sur le derme de son dos. Remontant vers sa nuque et les passant dans sa chevelure de flammes. Un petit rire me prend, quand je m’attarde de nouveau à embrasser son épaule, haussant un sourcil appréciateur quand j’entends le sien. C’est un rire cristallin et quelque peu flûté qui a le don de m’enchanter.
Sa tête rousse sur mon épaule, je fais en sorte de lier nos peaux. Encore. Sa manière à elle étant d’entrecroiser nos jambes à la perfection. Tandis que je m’emploie du bout des doigts à effleurer la peau de mon amante, je perçois que cette dernière fait la même chose. Si c’est plaisant ? J’émets un léger rire et je dépose un baiser sur son front, lui murmurant :
- Seulement plaisant ? La questionne-je avec une voix plus grave qui reflète ce ton de provocation dont je peux faire preuve en cet instant. J’avoue que j’ai largement préféré ce programme à tout autre. Termine-je en venant doucement lui mordiller le lobe de l’oreille se trouvant à ma portée.
Tout comme elle m’a observé sans n’émettre aucun son, je fais la même chose. Détaillant chaque partie de son visage et de son corps alangui et entièrement nu. Néanmoins, occulté par mes draps sombres. La caressant par-dessus le tissu, j’ai un sourire joueur. M’arrêtant juste sur son captivant et merveilleux postérieur. Pourquoi s’en priver ? J’y laisse donc l’une de mes mains, l’autre se trouvant sous ma nuque. Coulant mon regard bleu clair suite à sa tirade, je ne peux réprimer un rire clair et franc. En pensant au fait, que mon Loft, comme je l’ai pensé il y a quelques instants, elle n’a pas eu le loisir de le visiter plus que cela.
- Mon Loft, avoue que tu n’as pas eu trop le loisir de le visiter. Vu l’envie peu chaste qui nous a gagné tous les deux, l’exploration de mon habitat, ça sera pour plus tard. Si je suis à l’image de mon Loft, autant dire que ça me plait. Susurre-je contre ses lèvres parce que je me suis tourné, pour me retrouver face à ce corps obsédant.
Ce même corps que je suis en train de frôler de mes doigts et de cajoler de mon regard bleu clair. Un sourire tendre est apparu sur mon visage, me rendant compte que sa présence m’est réellement importante. Qu’il y a quelque chose de bien plus en profondeur qu’un simple corps-à-corps. Même si l’énoncer verbalement, me semble être toujours d’une difficulté sans nom. Pour lui prouver ce déluge de sentiments qui me consume toujours quand je fixe Carina Hodgens, je joins nos lèvres dans un baiser furieux. Tout comme nos deux corps que j’unis. Non pas pour une autre danse, mais pour un contact.
Puissant. Comme moi. |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Dim 28 Mar 2021 - 18:49 | |
| Carina n'était pas une femme de lettres, mais une scientifique. Elle s'exprimait avec les mots qui lui venaient à l'esprit. Bien souvent, en jargon médicomagique. Mais dans sa vie privée, au contact d'Isaac, cela était bien vite. Plaisant. Ce fut le terme qui lui vint à l'esprit alors qu'il s'amusait avec sa peau et qu'elle se lovait dans ses bras de plus en plus. Son rire se joignit au sien bien rapidement. Bien entendu, il avait relevé la "faiblesse" du mot employé. Elle se maudit intérieurement de ne pas l'avoir anticipé. Elle aurait dû le soupçonner capable d'user un tel stratagème. “ Et quel mot serait à la hauteur alors ? ” Elle ne le défiait pas vraiment... elle se doutait qu'il existait de bien meilleurs mots, plus forts pour décrire cet instant, ce moment. Seulement, ils ne lui venaient pas réellement. Aussi, elle choisit plutôt l'exagération... Pour le titiller une fois encore. “ Préfères-tu quelque chose comme fabuleux ? ” Elle ne se moquait pas non plus. Elle ne trouvait juste pas le mot exact. Peut-être serait-il plus inspiré. Ou alors, peut-être que dans le fond, elle venait de mettre le doigt sur celui qui convenait. “ Je suis comblée de ce changement de programme. Sois en certain. ” Dit-elle avec sincérité tout en tapotant son torse de son index.
Elle éclata de rire, d'un rire franc, lorsqu'il lui rétorqua qu'elle n'avait rien vu de son appartement. Ce qui, elle devait l'avouer, s'avérait tout à fait véridique. Elle rêvait sans doute de le voir plus en détails, d'y prêter plus d'attention... plus d'attention. Il ne faisait aucun doute que le maître des lieux était tout bonnement plus captivant que l'intérieur de ce logis. “ Eh bien. ” Commença-t-elle en relevant les yeux vers lui. “ Il te revient de remédier à ce problème dans les plus brefs délais. ” Des visites guidées prévues qui n'avaient pas eu lieu, elle en comptait déjà deux. Ce n'était pas elle qui s'en plaindrait, pas pour le moment en tout cas. Elle était bien trop occupée à le contempler comme s'il s'était agi d'une œuvre d'art. Et sans doute, il en était une à sa façon. “ Il me semble que... ” Il lui aurait été difficile de terminer cette phrase puisque son amant réclama une nouvelle fois ses lèvres et elle n'eut pas la force de lui refuser. Et elle aurait été bien bête de s'y soustraire. Ce fut un baiser dévorant qui les lia et lui fit perdre toute notion du temps... En toute réaction, elle avait fermé les yeux et passé un bras dans son dos afin de s'agripper à lui d'une manière ou d'une autre. Son autre main était montée jusqu'à son cou et explorait le long de sa mâchoire. Il essayait d'exprimer ses sentiments, elle s'en rendit compte. Et pour sa part, elle tenta de montrer qu'elle n'y était pas insensible en y répondant avec autant d'enthousiasme.
Elle ne le regretta pas une seconde lorsqu'elle dut récupérer son souffle, car elle avait à présent une respiration saccadée. Cela ne lui arrivait pas bien souvent, il fallait le dire. Elle laissa échapper quelques rires. Des rires de joie, de bonheur. Voilà une chose à laquelle elle ne s'était pas forcément attendue. “ Si tu veux causer ma fin, tu t'y prends parfaitement bien. ” Plaisanta-t-elle tout en passant ses deux bras dans son cou. Elle lia ses deux mains qui tombaient dans le haut de son dos. Elle lui adressa un sourire mêlant tendresse et amusement. Elle était surprise, agréablement surprise, elle ne pourrait le nier. “ Non pas que je m'en plaigne. Mais que me réserves-tu d'autre ? Histoire que je sois préparée. ” S'il avait l'intention de lui faire vivre les montagnes russes ou un ascenseur émotionnel dans les prochaines heures, elle aimerait être prévenue afin qu'elle puisse s'adapter selon les circonstances. En attendant sagement sa réponse ou son prochain acte, elle l'embrassa tendrement sur la joue...
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| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Mar 30 Mar 2021 - 12:37 | |
| Exprimer mes sentiments n’a pas toujours grâce à mes yeux. En tant que vil et ancien Serpentard, je trouve que ces derniers peuvent dénoter une certaine faiblesse quant à les énoncer. Ils démontrent un abandon, dont je ne peux me soustraire longuement. Ce que je dois montrer comme image, est celle d’un sportif à la carrure imposante et à la violence extrême. Pas un être fait de cœur et d’âme. Ou quelque chose qui s’apparente à de la noirceur et qui putréfie ce qu’il me reste de lumière. Mais, quand je regarde Carina Hodgens, il m’est tellement difficile de procéder à ce genre de raisonnement. Sa présence me satisfait à la perfection et son esprit et sa verve, m’enchantent. Alors, quand j’ai enfin pu goûter à ce corps qui m’est d’une beauté absolue, je ne peux que me résoudre à éprouver cette affliction.
Avec une certaine maîtrise des termes appropriés à ce qui s’est déroulé entre mes draps, j’ai rebondi sur le mot employé par mon amante. Cherchant à la taquiner, pour rester dans l’ambiance qui nous a tenus éveillés durant ces derniers mois. Son interrogation m’éveille un rire, que je ne peux contenir bien longtemps. J’en viens à embrasser son front, souriant tendrement contre sa peau. Quelle est la réponse exacte à cette formulation ? Idéalement, je n’en ai pas vraiment. Tout ce que je peux en déduire actuellement et dont je vais taire rapidement mon raisonnement, c’est qu’avec des sentiments partagés, ça me semble mieux. Plus intense. Animal mais avec quelque chose en plus. Que je n’ai jamais connu jusqu’à présent. Ou avec Ava Zabini, car mon attachement envers elle a été réel, mais avec la jolie rousse, il y a toute une différence.
- Je crois que fabuleux, me semble approprié pour ce qui a été partagé. Dis-je toujours avec un petit sourire, mes lèvres contre son front. Si Miss Hodgens, a été comblée par ce changement de programme, je n’ai plus rien à dire. Termine-je avec un rire entendu.
Rire que je m’emploie à stopper rapidement, car celui de mon interlocutrice est le plus beau. Sincère et véridique, à son image. Alors qu’elle relève ses charmantes prunelles vers moi, je caresse sa joue du bout des doigts, les autres étant occupés à jouer une symphonie sur la peau nue de son dos. Il est appréciable, selon elle, que je me rattrape rapidement quant à une visite prochaine de mon Loft. Cette fois-ci, c’est mon rire qui survient. J’avoue qu’en ce moment même, mes idées ne sont pas vraiment portées sur la démonstration de ma garde-robe, mon salon tout en cuir et confortable, et le restant de ce que peut contenir mon immense appartement urbain. Là, mes pensées sont essentiellement tournées vers cette jeune femme que j’embrasse. Fiévreusement.
Lors de ce baiser, je sens que mon ancienne camarade de maisonnée s’abandonne et me communique aisément ce qu’elle peut ressentir à mon égard. Moi, ça me fait sourire dans cet échange plus abrupt. Mais tout autant plaisant. Tandis qu’on y met fin, je perçois qu’elle vient se lover encore plus contre moi. S’accrochant à mon cou, mes mains quant à elles, sont bien ancrées sur sa chute de reins.
- Causer ta perte ? J’hausse un sourcil pour le moins interrogateur tout en commençant à rire. Si c’est à coups de baisers, de morsures et de fièvre, personnellement je ne suis pas contre. Tente-je, tout en venant mordiller son cou gracile. Ce que je peux te réserver ? Eh bien … Je laisse ma phrase en suspens intentionnellement tout en saisissant Carina Hodgens sous son ô combien enchanteur postérieur. Vu qu’elle me facilite la tâche, en étant déjà suspendue à mon cou. Et ayant fait monter l'appétence avec son baiser chaste sur ma joue.
Toujours sans un mot, mais avec un large sourire présent sur mes lèvres, je la conduis aisément jusque sous ma douche, où je fais couler une eau tiède tout d’abord puis bien plus chaude ensuite. Il est à noter que mon regard bleu clair reste rivé au corps grisant et captivant de l’ancienne Serpentard. Que je recommence à caresser et à grignoter.
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| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Ven 2 Avr 2021 - 23:33 | |
| La complicité et l'affection rendaient toujours ce genre de moments plus intenses, plus impactant et plus importants. Elle en savait quelque chose, Carina, pour avoir, comme bien d'autres, expérimenté aussi bien un coup d'un soir qu'une relation plus sérieuse. Avec Isaac, il y avait plus qu'une simple aventure. Aussi, elle ne trouvait peut-être pas le mot le plus approprié à ce qu'ils vivaient. Fabuleux... Voilà une bien grande expression qu'elle n'employait pas à la légère. Elle ne savait pas bien les utiliser, mais son trait d'humour semblait plaire à son partenaire. Il s'engouffra dans la brèche afin d'y ajouter son petit grain de sel. “ Fabuleux, ce sera alors. ” Si c'était à cela que leur relation ressemblait à présent, elle signait sans hésitation aucune. Elle aimait qu'on la fasse rire et partage avec elle un humour bien particulier. Si elle était satisfaite ? Plus qu'elle ne saurait le dire. Mais elle n'allait pas épiloguer sur la question toute l'éternité. Un autre programme ne lui aurait pas forcément déplu, mais à quoi bon se dire "et si..." ? C'était chercher la petite bête. Aussi, à la remarque d'Isaac, elle avait répondre par un silence et un soupir enchanté, préférant profiter de l'instant présent plutôt que se poser mille et unes questions.
Il n'était sans doute pas difficile de deviner la vérité derrière la plaisanterie. Il y avait dans son cœur un mélange de sentiments qu'elle choisissait inconsciemment de ne pas s'expliquer... Du moins, pour le moment. “ C'est une fin plutôt agréable. ” Souffla-t-elle. Accrochée à son cou, elle attendait bien sagement la suite. Elle savait se faire patiente quand elle le désirait. Il n'avait sans doute pas tout "prévu" mais elle se doutait qu'il avait une idée qu'il ne remettrait pas à plus tard. Ses paroles, la phrase qu'il laissa en suspens, ses mains descendant plus bas... Tout lui confirmait que c'était le cas. Elle se laissa bien volontiers faire beaucoup trop curieuse pour couper court à son petit manège. D'une manière ou d'une autre, il parvint à la soulever tout en sortant du lit pour l'emmener jusque dans la salle de bain. C'était une suite logique. Tout se déroulait comme sur du papier à musique. L'eau coula rapidement sur ses cheveux et sa peau. L'eau - tout comme l'ambiance - changea rapidement de température. Elle n'en fit pas grand cas, bien trop occupée à répondre à des demandes charnelles.
Après une douche on ne peut plus sensuelle, Carina s'était glissée dans un vêtement de son amant. Un pull qui lui tombait sur les cuisses. Elle lui ferait presque une robe. Presque. C'était confortable en plus de cela. Peu pudique pour deux sous, cela ne la dérangeait pas tant que ça de se balader dans l'appartement à moitié nue. Avec une serviette, elle séchait sa crinière de feu. Elle fut d'ailleurs bien assez vite à peine humide. En effet, elle n'était pas bien longue et arrivait sur ses épaules. L'avantage de ses cheveux, c'était qu'ils ne faisaient pas des nœuds facilement. Et ils commençaient déjà à onduler légèrement. En pliant la serviette, son regard se posa sur son tatouage au poignet. Ce qui fit remonter dans sa mémoire le souvenir de cette matinée où elle l'avait découvert... après une soirée un peu trop arrosée. “ Je ne t'ai pas dit d'où ça vient ? En fait, je ne sais pas moi-même. ” Elle ne les regrettait pas ces deux pattes d'oiseau. Disons juste qu'elle aurait aimé savoir pourquoi ce symbole. Déjà que sa mémoire n'était pas bien brillante en temps normal... “ Je l'ai fait lors d'une fête avec des amis. Je crois que j'ai bu trop d'alcool ce soir-là. ” Elle rit simplement. Le genre de rire amusé à l'idée d'une erreur de jeunesse. Il l'avait sans doute remarquée... Ou peut-être pas. Allez savoir, ce n'était peut-être pas l'endroit de son corps qu'il regardait en priorité. “ Quand j'y repense, je trouve ça con. Mais il est joli, non ? ” En tout cas, elle s'y était faite. Elle se rapprocha de lui en souriant pour entremêler leurs doigts. Alors qu'elle caressait ses pouces avec les siens, une idée lui vint soudainement. “ On devrait peut-être les manger ces fish and chips. Je t'avoue que mon estomac réclame son pesant de nourriture. ” Du Carina tout craché, passer du coq à l'âne, changer de sujet de conversation si facilement était un exercice auquel elle excellait... |
| | | | Sujet: Re: Beyond two souls | Carina Ven 9 Avr 2021 - 15:57 | |
| J’en ai connu des danses charnelles. Mais pas comme celle qui est survenue avec Carina Hodgens. Il y a quelque chose de différent que je ne peux m’expliquer. Ou pire, que je sais mais dont je ne veux nullement expliciter la chose. Pour que cette dernière reste du domaine de l’abstrait et que je n’ai pas à verbaliser mes propos. Pas à les notifier, ni les faire exister. Je sais ce que je ressens au plus profond de mes tripes et même de mon âme, cependant je préfère le chasser de mon esprit. Plus simple. Beaucoup plus simple. Néanmoins, la jolie rousse n’est pas comme les autres. Si j’en crois ce que je parviens à déchiffrer dans les sublimes prunelles vertes. Teintées de jeu et de défi. Tout ce que j’aime. C’est cette petite épice dans les mots prononcés et dans le regard à la couleur de forêt qui me font sourire. Parce que c’est plaisant et qu’apprendre à aimer ce corps et cet esprit semble être un destin assez envisageable.
Le terme ainsi employé, me fait rire. Alors que je la contemple de mon regard bleu clair où je tente bien malgré moi, d’être sérieux. Toutefois, je n’y parviens pas. Car cet amusement s’avère être réciproque et je me surprends -encore-, à sourire avec tendresse. Envers cette jeune femme, que je peux surplomber de toute ma carrure, mais qui n’est pas en reste avec son petit caractère. D’où l’épreuve du titillement et de cette brèche verbale dans laquelle, je me suis frayé un chemin. Caressant sa chevelure à la couleur de flammes incandescentes, j’embrasse cette dernière et y murmure avec une voix relativement chaude où perce un certain afflux de désir :
- Il ne me reste plus qu’à honorer cet adjectif. Et ce, à chaque fois. Dis-je avec un petit chuchotement amusé, proche de son oreille. Avant de sentir son souffle au creux de mon cou. Si Miss Hodgens approuve cette fin fabuleuse, qu’il en soit ainsi ! M’exclame-je en riant, tout en la portant jusque dans ma salle de bain, où l’eau brûlante reflète une atmosphère que j’approuve totalement.
Occupé à grignoter chaque parcelle de peau nue et ruisselante d’eau et de fièvre, j’ai lié une nouvelle fois nos deux corps par une étreinte voluptueuse assortie d’une précieuse luxure. Repu et satisfait par cette nouvelle danse, j’émets un sifflement entendu quand je vois mon amante s’emparer d’un de mes pulls qui peut prétendre lui faire une robe. En ce qui me concerne, je reste torse nu, seulement vêtu de mon boxer sombre et d’une serviette sur mes épaules. Ma chevelure brune sèche assez rapidement et laisser quelques gouttes s’émanciper dans mon appartement a quelque chose de libertaire. Observant la belle rousse qui s’approche de moi, je constate qu’elle me désigne quelque chose sous son poignet. Un tatouage qui représente deux pattes d’oiseau. Lentement, je prends le poignet concerné entre mes doigts, effleure la surface encrée et y dépose un baiser.
- Si toi-même, tu n’en as aucune idée. Commence-je en affichant un large sourire. Une jeune Carina dévergondée qui a répondu aux sirènes de l’alcool par un tatouage que je ne trouve pas con, mais bien joli ceci dit. Rétorque-je en mordillant la peau fine cette fois-ci. Ça me fait penser que mon Patronus est un Grand Corbeau. Une pause avant de rire. Est-ce un signe ?
Pour ça, je ne m’avance pas. Mais, ce que je sais en revanche : j’ai faim. Et, je ne suis pas le seul, visiblement.
Empoignant les sachets où se trouvent nos victuailles tant désirées, je tends sa boîte à mon interlocutrice tandis que je pioche une frite dans la mienne, assis dans le canapé. Lui laissant le choix de s’installer à mon côté. Si elle le fait, je m’empresse de venir embrasser une épaule dénudée. Mordiller une nuque offerte.
- Tu le croies ça ? Qu’on en serait arrivés là aujourd’hui ? Enfin, je veux dire … depuis que je t’ai revue ? Demande-je en posant mon regard bleu clair sur elle. Sachez, Carina Hodgens, que je ne regrette rien de ce qui m’a conduit jusqu’ici. Dis-je en parcourant l’une de ses joues avec mes doigts, avant de croquer une frite sauvagement devant elle. En riant.
On va oublier le stratagème de drague totalement foiré. Ce n’est pas le but de la manœuvre. |
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