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| Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Ven 9 Oct 2020 - 18:30 | |
| C’est un fâcheux concours de circonstance qui m’a conduit jusqu’ici. A la suite d’une mauvaise réception lors d’un match de Quidditch, je me suis retrouvé à Sainte-Mangouste, les premiers soins sur le terrain n’ayant pas été effectués. Un Cognard envoyé par l’équipe adverse que j’ai pris en pleine figure et qui a terminé sa course sur notre Attrapeur. Sonné et quelque peu blessé, j’ai été alors contraint de me rendre à l’hôpital pour sorciers britanniques en bien mauvaise posture. Lorsque j’ai dû expliquer mes symptômes à l’accueil, la secrétaire à la rudesse légendaire s’est vite empressée de me répartir dans l’unité prévue à cet effet. Ce qui m’a aidé à avoir notamment, une place assez rapidement, c’est cette petite célébrité dont je fais preuve aujourd’hui. Assis sur un lit et jouant avec ma baguette, j’attends qu’une des infirmières présente fasse ce pour quoi elle est payée. Soupirant mais n’ayant pas mal pour autant, j’attends. Or, chez moi, l’attente n’est jamais synonyme de quelque chose de positif et je ronge souvent sur mon frein avant de commencer à distiller mon venin. Perdre mon temps, n’est jamais quelque chose que j’envisage et encore moins à Sainte-Mangouste. Côtoyer tous ces malades commence à me révulser, et je ne me cache nullement de faire une grimace conséquente, surtout lorsqu’une infirmière passe enfin la porte de la chambre où je suis alité. Laissant la porte entrebâillée, j’aperçois néanmoins les va-et-vient présents dans le couloir à teinte d’anis. Fronçant les sourcils et étrécissant mon regard d’un bleu clair presque translucide, je me mets à reconnaître une silhouette agrémentée d’une chevelure de feu. Je n’ai pas vu cette fille depuis ma sortie de Poudlard, alors que nous étions dans la même maison, celle des Serpentard. Surpris, je jette un regard interrogatif à l’infirmière qui est en train de m’ausculter et de voir si les potions curatives que j’ai reçu préalablement font leur effet sur mon corps quelque peu meurtri. Pour l’instant, je m’en contrefous et veux être certain de ce que j’ai vu. Et, si le coup que j’ai reçu sur la tête, n’a pas modifié ma perception de la réalité. Sans crier gare, je me permets d’enserrer fortement le poignet de la jeune femme et de l’attirer vers moi, la saisissant alors par le col de sa robe de sorcier colorée en vert anis, elle aussi. - Excusez-moi, commence-je doucement à quelques centimètres de son visage. Y’aurait-il une certaine Carina Hodgens, qui travaille ici ? La questionne-je froidement, tout en souriant néanmoins. Interloquée, la jeune femme me considère un instant et ne répond nullement à mon questionnement, ce qui commence à m’agacer. Pour lui signaler mon impatience à son envers, je maintiens mon emprise sur elle, et la fixe intensément, tout en affichant un visage sombre et grave. - Je ne peux rien dire à ce sujet. Il est évident, que la réponse énoncée ne me satisfait nullement. Alors, je parle cette fois-ci à quelques centimètres de ses lèvres, en articulant chaque syllabe pour qu’elle percute. - Je suis sûr et certain, que vous pouvez faire un petit effort. J’agrémente mes dires d’un large sourire, que je veux bienveillant cette fois-ci. Je la vois hésiter, tandis qu’elle range ses potions et triture ses mains, tout en regardant le sol carrelé et me scrutant ensuite. Penchant ma tête sur le côté, j’affiche un air courroucé et impatient, contrecarré par ce petit sourire en coin que je veux « sincère ». Il faut cependant que je me penche pour entendre sa réponse qui est alors positive. Et, me certifie donc que Carina Hodgens travaille bien ces lieux. A force de persuasion et de sourires pour le moins forcés, j’obtiens l’information que je souhaite : mon ancienne camarade de maisonnée travaille au troisième étage au service d’empoisonnement par potions et plantes. *** En ce Samedi 14 Octobre 1978, je suis de retour dans les locaux de Sainte-Mangouste, non pas pour un accident lié au Quidditch, mais pour un pseudo empoisonnement. Mentant ostensiblement sur le formulaire que la secrétaire m’a tendu, je patiente alors dans la salle d’attente du troisième étage que Carina Hodgens fasse son apparition. J’ai envers cette jeune femme une attirance que je ne peux taire, ni contrôler. La revoir dans des conditions quelque peu mensongères, me perturbe mais me certifie que j’ai bien fait de le faire. Frottant mes jambes rageusement, je masse ces dernières dans un simulacre d’angoisse, que je n’ai pourtant pas. Mon regard bleu clair accroche chaque silhouette qui passe devant moi, jusqu’à apercevoir celle que je désire le plus au monde.
Dernière édition par Isaac Wellington le Mar 20 Oct 2020 - 8:56, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Sam 10 Oct 2020 - 13:08 | |
| La fraicheur d'octobre avait apporté son lot de problème dans la vie de Carina. Il avait fallu refaire la garde de robe de sa nièce - car les vêtements qu'avaient laissé les grands parents étaient soit trop petit, soit affreusement sorciers - afin qu'elle puisse se couvrir et surtout se fondre parmi les moldus à l'école. Elle ne pouvait pas porter sa cape mauve en cours. Il leur avait fallu un vendredi soir et un samedi après-midi pour arriver à bout de tout cela. D'un point de vue professionnel, les patients se multipliaient. Ils tombaient malade et parfois, confondaient cela pour un empoisonnement. Elle avait des habitués : des parents inquiets, des personnes âges qui croyaient avoir avalé un truc qu'il ne fallait pas. Elle mettait aussi cette anxiété sur le compte des meurtres qui pullulaient depuis aout. Cependant, Carina plaignait les infirmiers et infirmières davantage que les médicomages. Ces employés de l'hôpital étaient en première ligne et devaient toujours répondre aux questions les plus étranges et pressantes.
Ce fut plus ou moins dans cet état d'esprit, fatiguée, mais calme qu'elle commença cette journée. La secrétaire lui avait fourni les formulaires des premiers patients de la journée et avant chaque rendez-vous, elle lisait celui qui concernait la personne qu'elle verrait. Elle devait confirmer avec les malades les symptômes et les informations écrites sur ce papier. Elle consultait donc celui rempli par Isaac Wellington - quel hasard ?! - et pendant, un instant se demanda si elle ne devrait pas laisser à un collègue le soin de s'occuper de lui. Elle avait décidé, il y avait fort longtemps, de ne pas soigner les personnes qu'elle avait connu. Il existait des exceptions, comme toujours. Yelena Dratsena insistait à chaque fois pour être auscultée par elle. Ainsi, elle avait une entorse au règlement. Mais mine de rien, Isaac se retrouvait dans un cas similaire à celui de Yelena la première fois qu'elle l'avait eu comme patiente : ils ne s'étaient plus vraiment vu depuis Poudlard.
Elle avait su apprécier le camarade de maison et le garçon lui-même. Rares étaient ceux à Poudlard qui avaient pris le temps de lui parler ne serait-ce qu'une fois, alors plusieurs fois... Cela s'était avéré un véritable miracle. Donc autant dire qu'elle conservait un souvenir de lui plutôt positif. Elle repoussa le formulaire sur son bureau ainsi que la plume destinée à checker ou corriger les informations. Elle se leva et se dirigea vers la porte. La salle d'attente n'était pas très loin, il fallait parcourir quelques mètres seulement. Ce qui était un avantage sur d'autres médicomages. Elle parvint à petites enjambées à sa destination et repéra assez rapidement son patient. Il n'avait pas tellement changé : juste quelques années de plus. Comme elle. “Isaac ?” Un petit réflexe. Mais voyez-vous, Poudlard remontait à presque dix ans... Ou peut-être plus, elle n'avait pas que des bons souvenirs de Poudlard. “Bonjour.” Qu'elle ajouta quand elle croisa son regard. C'était toujours étrange de croiser une personne qu'on avait connu à l'école après tant de temps, d'autant plus quand on avait apprécié cette personne. Cela n'avait pas été la même chose avec Andromeda. Cela avait été plus facile, plus simple. Mais Carina n'allait pas se laisser intimider.
Elle lui adressa un sourire, celui qu'elle accordait seulement à ses patients : bienveillant et accueillant, tout en restant professionnel. “C'est par ici.” L'invita-t-elle à la suivre. Elle avait entendu dire qu'il avait rejoint une bonne équipe de quidditch. Rien de très surprenant. Il avait toujours été là-dedans même à Poudlard. Elle le guida dans son bureau où tant de personnes avaient mis les pieds avant lui. D'autres passeraient après lui également. Elle lui montra l'un des sièges destinés aux patients et leur famille. Et elle ferma la porte derrière elle. “Je suis attristée de te savoir ici. Ce n'est pas la meilleure situation pour retrouver un ami.” Elle était sincère, même si ami n'était pas foncièrement le mot approprié. Mais sans doute, à Poudlard, il avait été ce qui se rapprochait d'un ami à ses yeux. “Mais je vais faire mon possible pour déterminer ce qui cause ton mal et te soigner.” Soupçonnait-elle qu'il puisse lui mentir et faire semblant d'être malade juste pour la revoir ? Absolument pas. Mais si elle l'apprenait, elle serait terriblement surprise. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Sam 10 Oct 2020 - 14:22 | |
| Lorsque Carina Hodgens fait son apparition et que j’entends mon prénom ponctué d’une interrogation somme toute relative et qui se veut polie, je ne peux que sourire. De ce sourire, que je n’adresse qu’à elle. Même à Poudlard, quand on s’est parlé quelquefois, je n’ai jamais cessé de sourire. Elle a été et est toujours d’ailleurs, cette petite source de lumière que je me plais à avoir. Bien que je l’ai toujours trouvée bien plus lunaire que solaire, à Poudlard. Renfermée sur elle-même et souvent peu loquace, je me suis pourtant rapproché d’elle et lui ai offert une sorte d’amitié. Elle m’a alors plu, dès nos premières conversations au sein du château emblématique.
Intérieurement, je suis toujours parvenu à me persuader que dès lors qu’elle faisait une apparition dans les gradins des Serpentard, lors des matches de Quidditch, mon jeu s’en trouvait amélioré. Cependant, je ne lui ai plus adressé la parole après Poudlard, m’offrant une année sabbatique avant d’être en partie recruté par les Faucons de Falmouth, qui se trouve être mon équipe actuelle. Alors, la revoir dans de telles conditions effrite un tant soit peu, cet égo démesuré que je peux avoir au quotidien ainsi que cette confiance, bien trop affirmée. Par ailleurs, je réponds à sa salutation par un hochement de tête, agrémenté d’un rictus affable. Je continue d’hocher ma tête, tandis qu’elle m’invite à me lever et à la suivre jusque dans son bureau.
J’y prends place, toujours avare d’une quelconque parole et m’assois sur le siège qu’elle me désigne. Mon regard bleu clair embrasse tout ce qui se trouve à sa portée, et j’enregistre dans ma mémoire tous ces petits détails que je juge importants, alors que pour les « autres », ça a été toujours le contraire. Mon visage affiche un sourire des plus sincères et des plus confiants, lorsque je l’entends me confier qu’elle se trouve être chagrinée de me voir en ce lieu. Cependant, j’ai un petit rire entendu lors de cette révélation, estimant qu’il me serait préférable d’avouer le pourquoi de ma venue. Même si, j’admets que c’est encore trop tôt pour dévoiler mon plan secret.
- Je te le confirme. Réponds-je en enfonçant encore un peu plus le clou de mon mensonge. Mais cependant, cela permet de nous revoir. Même, si j’aurais préféré en de bien meilleures circonstances.
Le sous-entendu est néanmoins clair et perceptible. Je souhaite la voir en d’autres temps et d’autres lieux, même si le fait de passer pour un menteur, n’est pas de meilleur augure pour des retrouvailles. Croisant mes jambes dans le siège, je me permets une bien meilleure installation en collant mon dos contre le dossier. Carina se montre professionnelle et la voir dans un autre lieu que Poudlard me réjouit amplement. Sa voie m’a l’air toute trouvée et j’ai hâte d’en faire mon propre jugement. Même si, je ne suis pas vraiment malade. Ni, à l’article de la mort. J’ai juste trouvé un prétexte fallacieux pour la retrouver et la recontacter, afin de discuter.
Soit, j’ai bien deux options qui s’offrent à moi : j’avoue tout d’une traite et estime qu’il est temps de ne plus occulter ces étranges sentiments qui me rendent faibles et peu conscient de ce qui m’entoure. Ou, je joue le « jeu » jusqu’à la dernière minute et m’octroie alors le fait futur, qu’elle m’en veuille.
- J’ai entièrement confiance. Entame-je doucement, me rendant compte que j’ai opté pour l’option deux, qui n’est pas vraiment la plus adéquate. Sinon, comment tu vas depuis Poudlard ? Ça fait combien de temps, que tu travailles à Sainte-Mangouste ?
Je suis réellement intéressé par ses réponses et attends patiemment qu’elle daigne satisfaire à mes questionnements. Mon regard bleu clair, la sonde longuement, constatant qu’elle est toujours aussi jolie et qu’elle n’a pas vraiment changé. Alors, que dix années nous séparent de Poudlard et de son château.
Dernière édition par Isaac Wellington le Mar 13 Oct 2020 - 19:33, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Dim 11 Oct 2020 - 19:04 | |
| En tant que médicomage, elle voyait des patients très différents les uns des autres. Elle ne savait pas vraiment dans quelle catégorie elle devrait placer Isaac. Il n'y avait pas de case "vieille connaissance" ou quelque chose comme cela. Elle n'avait pas tellement l'habitude de refuser un malade non plus. Son boulot, elle le faisait bien. Elle respectait le protocole et les personnes qui se trouvaient en face d'elle. Elle sourit faiblement à sa réponse. S'il avait vraiment voulu la revoir, il aurait pu la contacter. Un hibou et hop, c'était fait. Elle supposait que la vie avait simplement voulu qu'ils prennent des chemins différents et dans le fond, elle n'allait pas luter contre cette logique. Elle n'avait pas le pouvoir de changer le passé, mais le futur, elle pouvait encore faire quelque chose. “Le hasard a fait son œuvre, disons. ” Quand elle l'aurait soigné, ils pourraient sans doute discuter autour d'un verre ou quelque chose comme ça. Mais elle préférait ne pas se pencher sur cette éventualité pour le moment. Pour parvenir à ce futur plus ou moins proche, il fallait encore le soigner, et ce n'était pas forcément gagné. Elle prit le parchemin entre ses mains avant de s'enfoncer dans son siège de médicomage pour relire les informations données. “Avant de t'ausculter, il faut que je te demande de me répéter ce que tu as écrit ici. ” Dit-elle d'une voix posée. Evidemment, elle comprendrait s'il n'acceptait pas de le refaire. Elle lut sa date de naissance. Elle ne l'avait jamais sue. Cela faisait étrange. “Quels sont les symptômes qui te font penser que tu as été empoisonné ?” Il y en avait tellement qu'elle pouvait difficilement tous les nommer. Les maux de tête, la sensation de ne plus pouvoir respirer correctement, le froid, le cœur battant plus rapidement ou lentement. Et selon les symptômes, elle pouvait trouver les pistes.
Pour une personne malade, il paraissait plus curieux d'en savoir plus sur elle que sur son état. Il avait confiance en elle pour le soigner, ce qui était une bonne chose. Elle pourrait faire son travail. Mais tout le monde lui était apparu un tantinet inquiet et anxieux. Quoiqu'elle ne le serait sans doute pas elle-même si elle était dans sa situation. Car elle avait confiance en ses collègues. “Tu as confiance en moi ? Après tout ce temps ? ” Elle n'avait pas trahi sa confiance, mais en dix ans, les gens changeaient tout comme les émotions qu'on associait à ces personnes. Elle ne s'officialisa pas davantage de cette idée et choisit de répondre à ses questions du moins partiellement. “Je suis devenue médicomage en septembre 1974, ma plus grande fierté. ” Reconnut-elle sans peine. Elle se rappelait très bien son premier jour, son premier patient. Sa première soirée. Son premier déjeuner. Le premier coup de fatigue. Toutes ses premières fois à Saint Mangouste. Comment elle avait dû s'adapter. “J'entame ma cinquième année.” Elle n'allait pas lui parler de sa nièce, de la mort de son frère, de ses parents. Elle préférait séparer sa vie privée de sa vie professionnelle. Et malheureusement - pour lui - il était entré dans la seconde en devenant son patient. Mais peut-être que plus tard, après elle prendrait le temps de lui en parler davantage. Si évidemment, leur relation reprenait l'espèce d'amitié qu'ils avaient eu à Poudlard. “Et toi ? J'ai entendu dire que tu étais devenu joueur professionnel.” Ce qui était impressionnant d'une certaine manière. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Dim 11 Oct 2020 - 20:02 | |
| Assis en face d’elle, je n’en mène pourtant pas large. Mon égo démesuré a laissé la place à quelque chose de plus sombre et de plus perturbant. Carina réveille en moi, des sensations que je me refuse d’avoir car elles rendent faibles et je les réfute. Mais, je n’y peux rien et je ne peux aller contre ce que je « ressens » envers elle. Même, si ce qui m’a conduit jusqu’ici, n’est pas une vérité totale mais une partielle. Il est vrai que j’aurais pu la contacter par hibou afin d’officialiser correctement une future entrevue mais j’ai préféré caché cette dernière par un prétexte galvaudé, qui m’a conduit jusqu’à Sainte-Mangouste. Et, dans son bureau précisément.
- Je ne peux décidément pas te contredire. Souris-je à son intention alors que je ressens comme une sorte de fatalité dans ses propos.
Pour la suite, je me prémunis du pire et affiche un air grave et supérieur, lorsque je la vois prendre le parchemin que j’ai rempli auparavant et l’ausculter sous tous les angles. Là, sur ce morceau de papier, se trouve la preuve de mon affabulation que je dois modifier, si je ne veux pas passer pour un lâche. Ou pire, un connard. Ce que je peux être, parfois. Répéter, ce que j’ai écrit correspond à énoncer une deuxième fois mon énorme boniment et je m’y résous toutefois. En repensant, à cette fois où lors d’une balade en forêt, j’ai voulu ramasser des champignons et lorsque je me suis mis à vouloir les cuisiner et les manger, j’ai failli tout simplement mourir empoisonné. Une erreur de gosse, qui va me servir aujourd’hui.
- J’étais nauséeux avec des palpitations et des sueurs froides. Énonce-je avec un petit sourire contrit. Ce qui au fond, n’est qu’un demi-mensonge.
Si j’ai confiance en elle ? C’est la seule et unique personne envers qui j’ai un abandon absolu. Elle peut même en venir à me donner les potions les plus dégueulasses pour tenter de me soigner, que je ne lui en voudrais aucunement. Mais, c’est peut-être ce qui va se produire, si elle veut se venger de ma fausseté. Souriant toujours, j’acquiesce d’un hochement de tête significatif, lui accordant par ce biais ma conviction qu’elle peut me « soigner ». Moi et mon outrecuidant mensonge.
- Toujours. Un seul mot qui traduit tant de choses.
Elle répond enfin à mes précédentes interrogations et constate la fierté dont elle peut faire preuve lorsqu’elle m’avoue être devenue Médicomage, depuis un petit temps déjà. Je m’accorde tout simplement sur le fait qu’elle semble être faite pour cela et que sa voie est toute tracée. Tout comme moi, avec le Quidditch et ma persévérance pour devenir l’un des Batteurs renommé. J’entends la suite de ses paroles avec une certaine emphase, car pour elle aussi, elle entame sa cinquième année en ce lieu. Je ne peux être alors, que content pour elle et son avenir qui paraît être sous de meilleurs auspices.
- Félicitations ! M’exclame-je en applaudissant légèrement mais en souriant grandement.
Ma fierté non dissimulée s’en trouve être accrue lorsqu’elle me retourne mon questionnement et qu’elle connaît ma carrière professionnelle. J’ai un petit rire entendu avant de me redresser et d’afficher un sourire que je veux de nouveau sincère et tendre. Juste pour elle.
- C’est ça oui, Entame-je doucement avant de continuer avec plus d’entrain. Tout comme toi, j’entre dans ma cinquième année en tant que Batteur titulaire. Ayant été, durant deux années en tant que remplaçant.
Les deux années, les plus horribles de ma vie. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Sam 17 Oct 2020 - 20:20 | |
| Si elle apprenait la vérité - et à vrai dire, il y avait fort à parier que cela arriverait - Carina ne réagirait pas forcément bien. Elle aurait perdu son temps avec quelqu'un de non malade et il lui faudrait l'expliquer à Isaac. Mais cette possibilité était bien loin dans son esprit pour l'instant. Pour la simple et bonne raison que la plupart des gens n'inventaient pas - volontairement du moins - de tels mensonges. Certains patients se trompaient, ils avaient vraiment peur de tout. D'autres se retrouvaient dans son service en conséquence d'une erreur d'un collègue. Mais Isaac était manifestement là de son propre chef. Et tout en l'écoutant, elle essayait d'élaborer un diagnostic. Elle mettait une croix à côté de chaque symptôme. Il disait bel et bien ce qu'il avait rédigé. Des nausées... cela pouvait résulter d'une migraine tout simplement. Des palpitations, d'un certain stress. “Comment et quand sont-ils apparus ? Dans quel ordre ou tous en même temps ? ” On ne posait pas de questions si poussées dans le formulaire. Ce questionnaire ne servait qu'à entamer une réflexion pour le médicomage avant le rendez-vous. Et après, en creusant un peu, elle pourrait certainement s'orienter vers quelque chose de particulier. C'étaient des symptômes assez communs en vérité. “Es-tu fatigué également ? J'imagine qu'avec ton métier, tu dois souvent être sous pression.” Oh en tant que médicomage, elle avait des missions essentielles, une charge très imposante pour ses maigres épaules. Cependant, elle n'était pas "célèbre". Elle n'avait pas des fans pour la suivre partout, des journalistes pour lui poser des questions stupides ou lui inventer des histoires. “Et maintenant, tu n'as plus ces symptômes ?” Demanda-t-elle s'étonnant de l'emploi du passé. "J'étais"...
Elle ne cacha pas sa surprise lorsqu'il lui répondit un "toujours". “Merci, j'apprécie.” Elle croyait en tout cas. Car l'étonnement ne pouvait pas vraiment disparaître. Evidemment, si elle avait eu à choisir entre discuter avec lui et un illustre inconnu, elle serait allée naturellement vers lui car elle l'avait connu avant, avant à Poudlard, et ce qui s'était passé à Poudlard n'avait pas beaucoup de positif. Mais de là à lui accorder une confiance pleine et entière après tout ce temps, c'était pas gagné. Ou alors, elle se faisait totalement des idées. Préférant ne pas se prendre la tête pour rien, elle choisit de simplement le remercier de ses félicitations. Carina était fière de ce qu'elle construisait, son présent, son futur. Elle ne pouvait s'empêcher de porter sur sa nièce un regard ravi et satisfait. Car elle avait réussi à l'adopter, la sauver de tuteurs exécrables. Et elle était la petite fille la plus adorable du monde - biaisée elle ? Pas du tout - et si elle parvenait à rendre cette enfant heureuse, c'est qu'elle avait pris la bonne décision. Pour toutes les deux.
Elle inclina légèrement la tête sur le côté lorsqu'il mentionna ses deux années de remplacement. Elle n'en savait pas assez sur le quidditch pour déterminer si c'était courant ou pas, si la plupart des joueurs en passaient par là. Mais le peu de matchs auxquels elle avait assisté, elle y avait vu des remplaçants. “J'ai fait des remplacements au début quand j'étais interne. En fait, j'allais où on me disait et où on avait besoin de moi. Ce n'était pas facile, mais ça en valait la peine. ” Révéla-t-elle en souriant doucement. Elle avait fait des stages pour apprendre la pratique. La théorie ne suffisait pas dans ce genre de métiers. Il lui avait fallu observer, accepter que d'autres savaient mieux qu'elle. Les potions avaient toujours été plus passionnantes pour elle que la métamorphose ou l'arithmancie - option imposée par son père. “Tu as toutes les raisons d'être fier de ton parcours.” Elle se leva de son bureau pour aller se laver les mains pour passer à l'auscultation. “Est-ce que tu peux me suivre ? Il faut que je t'ausculte maintenant.” L'informa-t-elle doucement. S'il lui faisait confiance, cela ne devrait pas être bien long. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Dim 18 Oct 2020 - 10:01 | |
| Toujours face à mon ancienne camarade de maisonnée, je suis perturbé. Il n’y a qu’elle et elle seule, qui peut produire cet effet néfaste chez moi. Quoique je peux aussi certifier de cet énorme mensonge qui m’a conduit jusqu’à elle, en ce jour. J’ai bien essayé, de lui rédiger quelques missives, toujours sous l’emprise de l’adrénaline et de ces matches qui en découle. Mais, je n’y suis jamais parvenu, froissant et jetant le parchemin, n’attendant nullement que l’encre sèche. D’ordinaire, je suis à l’aise avec les mots et les emploie parfois à mauvais escient. Afin qu’ils blessent et que je puisse asseoir cette énorme domination qui va de pair, avec mon égo. Or, avec mon interlocutrice, c’est impossible. Elle me paralyse. Alors, qu’en règle générale, c’est plutôt moi qui paralyse.
- Presqu’instantanément. Et, plutôt les uns et après les autres. Je suis parti pour continuer dans mon demi-mensonge, tant qu’à faire.
C’est ce dont je me rappelle de cette mauvaise expérience en forêt, en voulant déguster des champignons, ce que ça m’a finalement apporté. Un teint blafard et des cernes verdâtres sous mon regard bleu clair, tandis que je tentais d’expulser ce poison. Mon père a voulu me soulager par magie et ce, avec des potions curatives mais ce fut ma mère qui refusa. Car, j’ai été tel un moldu à l’aventure, alors autant souffrir comme tel. Et pour une fois, mon grand-père paternel a été entièrement d’accord sur cette punition. A partir de ce jour, j’ai haï à la fois mon grand-père et ma mère. Cependant, je dois avouer qu’avec la saison de Quidditch qui approche, je dors assez mal et m’emploie à m’entraîner durant des heures. Bien après que le coach nous dit que c’est terminé et que tout le monde peut rentrer chez soi, se reposer. Ce que je ne fais pas.
- Je dors assez mal. Et, je m’entraîne peut-être un peu trop. Dis-je en massant mon poignet gauche, celui qui tient ma batte. Et, il y a cette pression médiatique qui est parfois, un peu lourde à porter.
Tout comme Wilda Griffiths, Stubby Boardman et j’en passe, on m’a prêté des aventures qui n’ont jamais eu lieu. Qui plus est, avec quelques supportrices, lors d’une soirée bien trop arrosée pour satisfaire notre couronnement. Or, je n’en reste pas moins assez fatigué et constate avec soulagement que ma venue n’est pas aussi fausse qu’elle en a l’air. Intérieurement, ça passe.
- Si, tu as quelque chose pour la fatigue. Demande-je doucement, tout en me raidissant imperceptiblement à la suite de ses observations. Ça reste sporadique. Et au passé.
J’hoche la tête en souriant tendrement lorsque je l’entends me remercier pour mon compliment fait à son envers. Si je pouvais, je lui donnerais tout, sans aucune mesure. J’ai une entière confiance qui peut plus se traduire vers de l’aveugle que vers quelque chose d’éclairé. Carina Hodgens peut tout me faire et je ne lui en tiendrais jamais rigueur. Et, ça m’emmerde un peu, d’en être réduit à ça. De ne rien dire et de me faire dévorer par une peur primale et bestiale que d’avouer quelque chose qui me hante depuis tant d’années. La revoir, en chair et en os sur son lieu de travail n’est peut-être pas la meilleure des idées, que j’ai pu avoir. Mais, il est trop tard.
- Lors de mon tout dernier match de Quidditch en tant que Batteur à Serpentard, j’ai été approché par un sélectionneur à la fin du match. Mais, j’avais déjà pour projet de parcourir le monde et de me fixer ensuite quelque part. L’idée de continuer mes études à l’EMS était une solution envisageable et je me suis d’ailleurs inscrit quand je suis revenu de mon périple. Mais, l’adrénaline et tout ce qui allait avec, m’a trop manqué. Je me surprends moi-même à parler autant. C’est mon envie de découvrir le monde, qui m’a coûté ma titularisation.
J’en suis toujours sûr. Et, ça ne va jamais quitter mon esprit, parce que c’est malheureusement véridique.
- Tu peux être fière de ce que tu es aujourd’hui. Souris-je doucement avant d’étirer mon sourire en entendant ce qui suit. Merci, et j’essaye d’être au maximum. A chaque match.
Mon regard bleu clair la suit lorsqu’elle se lève de son siège et procède à un lavage de mains dans les règles. Comme un automate, je me lève à mon tour et me soumets à cette auscultation qui n’a pas lieu d’être, vu qu’en définitive, je ne suis pas réellement malade. Mais, je prends place. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Dim 18 Oct 2020 - 11:56 | |
| Pour que les symptômes apparaissent les uns après les autres presqu'instantanément, il lui semblait tout à fait possible que son patient ait avalé quelque chose d'empoisonné. Volontairement ou non, elle ne le savait pas encore. Elle nota donc dans la marge du parchemin les détails qu'il donnait et ceux qu'il occultait. Pas de fourchette, de période, de date. Elle devrait insister un peu, même si l'idée ne lui plaisait pas tant que ça. “Est-ce que tu peux me dire quand ils sont apparus ? A peu près...” Elle n'attendait pas une heure précise non plus. Juste un "avant hier" ou quelque chose de la sorte. La fatigue était un mal terrible, elle le savait. On disait des bêtises, faisait des erreurs et nos reflexes s'en voyaient diminués. Pour sa part, Carina avait appris à vivre avec, à s'y adapter. A 20 ou 21 ans, ce genre de choses n'était pas difficile. Mais d'ici plusieurs années, la soixantaine passée, elle devrait sans doute arrêter de travailler. D'ici là, sa nièce serait déjà partie. “Tu fais des insomnies ?” C'était évidemment très sérieux. Et s'il ne parvenait pas à dormir correctement la nuit, cela ne l'aidait pas à combattre le potentiel poison qui courait dans ses veines. Il était même tout à fait possible que la fatigue provoque un des symptômes. “Je dois avoir des potions adaptées à tes besoins et ton rythme de vie.” Confirma-t-elle d'un hochement de tête. Des potions de sommeil, il en existait plusieurs, plus ou moins fortes. Certaines permettaient simplement d'accompagner l'endormissement, d'autres éteignaient simplement rêves et cauchemars. Elle écrivit bien volontiers le mot "sporadique" à côté des symptômes.
Carina aimait son travail, mais son organisation n'était peut-être pas la meilleure. Elle n'avait pas anticipé le fait qu'ajouter des mots et phrases dans la magie n'était vraiment pas une bonne idée. Fort heureusement, elle avait tout ce qu'il lui fallait pour le moment. Elle accueillit la discussion sur son métier de batteur avec un sourire. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il lui déballe tout cela. Elle se rappelait très bien de son jeu en tant que batteur de serpentard pour avoir assisté à quelques uns des matchs de sa maison à Poudlard. Elle n'était ni vraiment bonne ni vraiment mauvaise en vol et quidditch, et comprenait l'essentiel. “Peut-être aurais-tu regretté de ne pas avoir voyagé et découvert le monde si tu t'étais lancé directement après Poudlard.” Tenta-t-elle. Pour sa part, Carina n'avait fait que perdre une année. S'enfuir avec des moldus pour rouler sur les routes avait été une décision plus ou moins spontanée et pourtant la plus réfléchie de sa vie. Elle avait pu reprendre l'EMS sans problème à son retour. Mais elle avait loupé d'autres choses, tout aussi importantes : la naissance de sa nièce, ses premiers cris et rires. Elle avait manqué aussi l'occasion de lui rendre un dernier hommage. “Je suis partie aussi... pendant un an. J'ai été sur le continent et en Amérique, et ce fut la meilleure chose à faire. Malheureusement, j'ai aussi dû renoncer à certaines choses en faisant cela. Mais c'est pas plus mal. Même si on m'en offrait la possibilité, je ne changerais rien.” Elle ne voyait pas tellement ce que cela lui apporterait à lui. Elle avait simplement eu envie de le partager. Après tout, ce n'était pas comme s'il s'agissait là d'un secret d'état loin de là. “Je suis sûre que c'est ce que tu fais.” Lorsqu'on avait une passion, on ne faisait pas les choses à moitié.
Pour l'examen, elle avait choisi de commencer par l'inspection de la gorge. Elle s'était dit qu'il restait peut-être des résidus du poison, mais rien. Par prudence, elle choisit de prendre la température et la pression artérielle. Elle passa aussi par la palpation du ventre puisqu'il disait avoir eu des nausées, ainsi que les ganglions. Mais plus, elle avançait, plus sa conclusion se formait. Il était en parfaite santé : fatigué certes, et elle pouvait le constater. Elle tenta tout de même d'écouter son cœur et des poumons, mais là aussi nada. “On va procéder à quelques tests...” Dit-elle doucement se doutant de ce que ça donnerait. Elle observa ses yeux aussi avant de lui demander quelque chose qui n'avait pas lieu d'être, mais qu'elle trouvait assez ridicule pour qu'il finisse par dire la vérité. “Ferme les yeux et touche toi le nez.” Elle s'était toujours demandée comment elle arrivait à l'exiger de ses patients sans rire. Après d'autres tests pour les réflexes, elle choisit d'arrêter là. “Avant que je ne te dise mon diagnostic, est-ce qu'il y a quelque chose que tu souhaiterais me dire ?” Elle lui laissait une porte de sortie. Elle préférait l'honnêteté aux mensonges. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Dim 18 Oct 2020 - 17:02 | |
| Et, merde. Je suis bel et bien, dans une belle bouse d’hippogriffe, à prétexter des faux symptômes que j’ai eus pourtant, il y a des années de cela. Ses questionnements sont précis et affûtés et je me retrouve comme un con, à m’enfoncer encore plus dans ce mensonge pitoyable. Juste pour la revoir et parce que je n’ai pas eu le cran de lui envoyer un hibou pour la peine. J’ai bien essayé pourtant, mais toutes mes tentatives ont été soldées par un échec cuisant. Alors, je suis là, dans son bureau en train de jouer le parfait connard. Et, merde.
- Honnêtement, je ne sais plus. Seule partie de l’histoire qui souffre un tant soit peu d’honnêteté, par ailleurs.
En revanche, je suis en proie à des insomnies, ce que je lui valide par un hochement de tête appuyé. Et ce, depuis un petit temps maintenant, avant chaque match important. Je connais mes compétences mais pas mes limites, retranchant ces dernières jusqu’à l’extrême. J’entraîne mais surtout je soumets mon corps à des entraînements ardus et drastiques. En plus, de ceux prévus par notre coach. Ce dernier tente toujours de me raisonner, mais je ne l’écoute pas. Trop occupé à être et rester surtout, le meilleur dans mon domaine. Je ne dois aucunement laisser ce titre honorifique aux autres Batteurs professionnels. J’ai ma fierté, et ce n’est pas prêt de changer.
- Si tu as ce genre de potions, sache que tu me sauves la vie. Tente-je, non sans une certaine dose d’humour. Et, je suppose qu'elles sont assez efficaces.
Je capte non sans mal, son sourire. Lorsque je m’étale sur ma vie de Batteur professionnel et ce qui en a découlé par le passé. Je me suis vu arpenter le monde, par pure et simple envie de découvertes, mais ça m’a coûté ma place de joueur professionnel. Restant alors, sur le banc de touche, attendant d’être une nouvelle fois reconnu pour mon immense talent et mon jeu des plus prodigieux. Je crois que Carina a entièrement raison sur ce qu’elle me dit, car j’aurais sûrement eu des regrets, à ne pas voir le monde de mes propres yeux. Et pour lui certifier silencieusement mes pensées, j’hoche une nouvelle fois la tête.
Attentif, je remarque qu’elle se livre un peu aussi. Et, même si ce n’est pas cette relation que nous avions eue durant notre scolarité à Poudlard, j’ai tout de même l’impression de la retrouver. Un peu. Et, ça me plait même si je ne suis pas tout à fait honnête envers elle. Lorsqu’elle me complimente encore une fois, j’affiche un petit sourire contrit et mal à l’aise. Alors, qu’à l’intérieur de mon être, ça bouillonne de non-dits et de ce quelque chose qui m’affaiblit. Poli, je me soustraie à son examen, où précautionneuse et appliquée, elle commence par regarder l’intérieur de ma gorge. Assis, sur la table d’auscultation, je me laisse faire, tandis qu’elle prend ma température et ma pression artérielle. Tandis qu’elle s’emploie à me toucher, mon cœur se met à s’emballer et mes sens à s’affoler. Mais, droit et rigide, je tente de regarder droit devant moi, sans lui jeter, ne serait-ce qu’une œillade.
J’ai l’impression qu’elle se doute de quelque chose, car de toute manière, tous les tests effectués sur mon corps, n’affichent qu’un seul et même résultat : je n’ai rien. Mon regard bleu clair la contemple intensément sans rien dire malgré qu’elle me dise qu’on va encore procéder à quelques tests. Je me demande lesquels, car pour moi, elle a tout fait et s’est bien rendue compte, que je n’ai pas été empoisonné. Mais, je ferme mon regard et touche mon nez, comme elle me l’a ordonné quelques minutes auparavant. Test, qui est vraiment risible par ailleurs, car je dois être véritablement con, assis à moitié nu, sur sa table d’auscultation en train de me toucher le nez avec le bout de l’index. Un silence pesant prend pourtant place, alors que je me mets à ouvrir un œil, puis l’autre, suite à ces quelques paroles. Doucement, je laisse retomber mes mains sur mes cuisses, tout en plantant mon regard bleu clair dans ses iris, qui parviennent si facilement à me déstabiliser.
- Carina, j’ai quelque chose à te dire, commence-je en déglutissant, longuement avant de poursuivre mes aveux. J’ai été empoisonné, ça c’est certain. Mais pas récemment.
Je marque un temps d’arrêt, avant de continuer. Toujours de plus en plus blême, car j’ai malgré moi, peur de sa réaction.
- J’ai voulu t’envoyer des hiboux dès ma sortie de Poudlard, mais je n’ai pas osé et je ne sais pas pourquoi. J’ai essayé à chaque fois et ça n’a pas été. Alors, j’ai trouvé un seul moyen.
Le coup de grâce, dans ma propre gueule.
- J’ai fait croire à un empoisonnement, pour te voir. Mais, ma fatigue est quant à elle, bien réelle.
Inspirant et expirant lentement, j’attends sa sentence. Elle va me détester, me haïr, tout en me disant que je lui ai fait perdre son temps précieux, car il y a d’autres patients, bien plus malades que moi et qui attendent des soins. Me frottant la nuque, je me pince les lèvres, conscient de ma grosse connerie, qui va sûrement me coûter bien cher dans l’histoire.
- Désolé.
Ça, c’est vraiment sincère. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Lun 19 Oct 2020 - 16:38 | |
| Carina ne savait pas bien ce qu'elle devait répondre à ce qu'il venait de lui dévoiler. Elle ressentait un mélange de choc, déception et de colère également. Pourtant, il venait aussi de saisir l'occasion qui s'était présenté à lui pour lui dire la vérité, ou tout du moins une part de la vérité. Elle ne put s'empêcher de s'interroger. Pourquoi avait-il craint de lui envoyer un hibou ? Et pourquoi tant d'années d'après il semblait toujours ressentir cette "peur" au point où il avait menti ? Elle détestait qu'on se moque d'elle de la sorte. Elle se sentait trahie, d'une certaine manière, et surtout bien stupide. Elle qui n'avait pas douté une seule seconde de es propos. “J'essaie de trouver une bonne raison de ne pas te jeter dehors.” Annonça-t-elle. Elle avait besoin de réfléchir, de penser réellement à cela pour encaisser le coup. Elle avait d'autres patients qui risquaient leur vie. “Mais je n'en ai pas.” Au moins, cela avait le mérite d'être clair. C'était là toute la différence entre eux. Elle préférait lui dire la vérité. Elle avait menti durant tout son temps à Poudlard, s'était emmurée dans une sorte de prison pour mieux se protéger et cacher son désintérêt pour la supériorité des sorciers sur les moldus et surtout pour la mission que ses parents lui avaient confié.
Elle se leva pour aller chercher la potion dont elle lui avait parlé précédemment. Une potion de sommeil qu'elle choisit en fonction des informations qu'il lui avait donné. Devrait-elle être "touchée" qu'il ait inventé tout un mensonge juste pour la revoir ? Il aurait suffi pourtant de venir à son bureau... Pourquoi avait-elle l'impression qu'il lui cachait encore quelque chose ? Elle soupira, serrant la fiole assez fortement entre ses doigts au point où ses mains blanchirent légèrement. Lentement, mais sûrement, elle revint prendre place devant lui. “Une goutte avant d'aller te coucher devrait suffire à t'aider à mieux dormir.” L'informa-t-elle froidement en ouvrant sa main pour lui montrer l'objet transparent qui laissait découvrir un remède coloré et sombre. Un bleu foncé, presque violent. “Je vais t'écrire ça sur un parchemin pour que tu n'oublies pas.” Elle le regarda droit dans les yeux pour y repérer quelque chose qui l'aiderait à comprendre, mais à part un air désolé, elle n'y vit rien de particulier. Rien qui puisse l'aider. Elle l'invita à s'installer à nouveau autour du bureau. Elle n'attendit pas qu'il accepte de la suivre pour poser ses fesses sur son siège. Elle attrapa l'un des parchemins sur lequel elle écrivit de son écriture la plus propre la dose, le nom de la potion et les conseils qu'elle lui allouait. Quand elle eut fini, elle releva son visage vers lui, toujours confuse face à cet homme qu'elle avait connu adolescent. Il lui semblait différent sans trop savoir pourquoi.
Mais en souvenir de cet Isaac là, celui qu'elle avait connu à Poudlard, elle voulait lui donner une chance de s'expliquer, de se racheter peut-être. Il y avait eu pire : ses parents. Mais Isaac n'était pas comme eux, n'est-ce pas ? “Si tu m'avais écrit une lettre, j'y aurais répondu avec joie. Tu étais l'un de mes seuls amis à Poudlard. ” Reconnu-t-elle. A vrai dire les personnes qu'elle avait apprécié à Poudlard et qui lui avaient retourné son intérêt à l'époque, elle les comptait sur les doigts d'une main. Elle avait eu des professeurs préférés comme Soyle et Yelena, mais ils ne comptaient pas comme Isaac. Elles n'avaient pas le même âge ni n'avaient été à l'école en même temps qu'elle. Bien entendu, elles étaient importantes, mais pas de la même manière. “Je ne sais pas vraiment quoi penser de tout cela, de tes explications, mais je souhaiterais en discuter autour d'un café ou d'un verre. Peu importe. Ce que tu voudras. ” Au final, sa bonne raison, elle l'avait trouvé. Par nostalgie. Par une certaine affection d'un passé commun. “Avec du temps, je pense pouvoir t'accorder à nouveau mon amitié à la condition que tu ne me mentes plus.” Pardonner, elle savait le faire dans certains cas. Et elle était prête à lui donner le bénéfice du doute s'il se montrer digne de sa confiance. Dans le fond, il s'était excusé et semblait le regretter. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Lun 19 Oct 2020 - 18:42 | |
| J’ai fait le con. Je lui ai tout avoué, du moins une partie de ce qui me bouffe de l’intérieur. Mais, pas cette « chose » qui me dévore depuis tellement d’années. Celle-là, je n’y arrive nullement car elle est muselée au fond de ma gorge et n’est pas prête d’en sortir. Je comprends avec facilité, les ressentiments de Carina à mon encontre pour avoir été un parfait connard et lui avoir fait perdre son temps précieux. La Médicomage m’offre un détachement glacial et je ne lui en tiens pas rigueur. Me mordant l’intérieur des joues, je constate qu’elle fait encore preuve d’une certaine patience à mon encontre, car après mon mensonge odieux, elle ne trouve aucune raison de me mettre dehors.
Elle le pourrait aisément, mais elle ne le fait pas et j’admire ce geste. Encore assis, sur la table d’auscultation, je la suis de mon regard bleu clair jusqu’à une étagère où elle extirpe une fiole de cette dernière, toujours silencieuse. Toussotant légèrement, je me rends bien compte que la donne a changé. Mais, cela aurait été bien pire, si je n’avais rien dit ? J’en viens à me poser la question mentalement jusqu’à ce qu’elle arrive de nouveau devant moi, avec sa fiole entre les mains. Sa voix est froide et tranchante, ce qui ne lui correspond pas. Cependant j’ai fait le con, à quoi peux-je m’attendre comme réaction venant de sa part ? Je me saisis docilement du contenant qu’elle me tend, toujours silencieux. Comme un gamin pris en faute et qui essaye de ne pas aggraver son cas. Même, si ça a l’air d’être déjà fait.
Je capte son regard qui tente de me sonder avant qu’elle ne daigne reprendre sa place, sans m’accorder plus d’attention. J’hésite à la rejoindre, pour m’asseoir en face d’elle mais elle ne m’a pas convié, ni invité à le faire. Gardant la précieuse potion dans l’une de mes mains, je décide d’aller me rasseoir à ma place initiale, en face de Carina Hodgens et cette étrange prestance qu’elle m’accorde. Résultat d’un énorme mensonge prétexté pour la voir sur son lieu de travail. Je m’en veux tellement, que j’écoute toujours sans énoncer aucune palabre, stoïque dans un mutisme que je ne me connais pas. Et là, à cet instant T, elle m’assène le coup de grâce qui a été amené par une énorme dose de culpabilité.
Écrire une lettre. L’un de ses seuls amis à Poudlard. Ça me fait mal, autant que ça me réjouit. Ma respiration s’accélère et je pose un poing fermé sur mes lèvres, les mordant jusqu’au sang. Elle me stresse et son verdict aussi, parce qu’après mon énorme boniment, notre « relation » va s’en trouver inexorablement changée. Patient, j’entrevois néanmoins une issue favorable, dans sa proposition de nous retrouver ailleurs. Et peut-être que là, je pourrais éventuellement aplanir les angles. Soulagé, j’inspire et expire longuement, conscient que je suis passé à deux doigts de l’incident diplomatique, incluant cette jeune femme et l’importance que je lui porte.
- Café, ou verre. Tout me va. Où tu veux, quand tu veux. C’est une supplique sourde que je lui adresse, car j’ai réellement envie de me racheter. Pour avoir fait une si grosse connerie.
La suite, est moins réjouissante mais toute aussi appréciable. Je ne dois plus lui mentir, alors que je lui cache depuis des années, ce que je ressens pour elle ? Cette sensation est inextricable et impossible. Surtout que je me vois mal lui avouer ce que j’éprouve, après lui avoir menti ouvertement, sans aucune honte.
- Je te le promets, Carina. Ça sonne comme une douloureuse sentence, car je me vois réellement dans l’incapacité de lui dire ce que je ressens.
Je t’aime. C’est pas si compliqué à dire, bordel de merde. Apparemment si. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Lun 19 Oct 2020 - 19:58 | |
| Carina était perdue, mais déterminée à en découdre et comprendre toute cette histoire et ce qu'elle pouvait bien cacher d'autre. Lui laisser une chance lui paraissait probablement la meilleure solution. Un café ou un verre, c'était safe. Elle ne risquait rien. Puis si vraiment, il souhaitait renouer contact, il accepterait. Elle espérait en tout cas. Car elle considérait qu'elle méritait plus qu'un mensonge "bien construit" et de plus amples explications. Elle l'observait, essayant toujours de saisir quelque chose qui l'aiderait à éclaircir ce mystère qu'était devenu Isaac Wellington. Peut-être que dix années l'avaient tout autant changé qu'elle. Après, elle n'était plus cette petite fille timide, réservée et menteuse cherchant l'approbation de plusieurs élèves. Aujourd'hui, elle était plus solaire, plus épanouie et heureuse. Fière, elle l'était. Fière de son métier, de ses accomplissements, fière de sa nièce qu'elle avait réussi à adopter et décidé d'élever. Et sans doute continuerait-elle sur cette voie. Recommencer des amitiés passées, elle pouvait le faire. Elle avait bien pardonné à Andromeda sa "froideur" et son indifférence passées. Car Andromeda était une femme très chouette à présent. Plus ouverte, plus drôle aussi. “Un verre, ce sera très bien. Je t'envoie une lettre dès que j'ai une disponibilité.” Dit-elle en toute honnêteté. Elle était curieuse de le revoir sur un terrain neutre pour savoir comment il réagirait et surtout ce qu'il lui dirait. “Mais, ce sera bientôt, je te le garantis.” Une fois encore, elle était sincère. Réellement. Elle n'avait juste pas de date précise en tête : un week-end, un début de soirée, un midi peut-être même. Il fallait juste qu'elle trouve le temps. Heureusement, elle avait pu trouver à Deirdre une heure et demi de gymnastique le samedi après-midi, ce qui lui laissait le temps de "respirer" et la nourrice s'était proposée de l'emmener ensuite avec une amie se promener dans un square de Bristol. Une perle... elle ne le repéterait jamais assez.
Elle fut rassurée, soulagée même lorsqu'il lui promit de ne plus lui mentir. Elle voulait le croire et ne surtout plus connaître la déception qu'elle avait pu ressentir tantôt à son égard. Elle avait presque envie de se raccrocher au souvenir qu'elle avait de lui à Poudlard. “C'est quelque chose que je saurais apprécier.” Dit-elle finalement alors qu'elle terminait "l'ordonnance" pour Isaac. A la fin de cette séance, elle se sentait... déchirée, coupée en deux. Elle n'avait pas les mêmes certitudes qu'au début, ni vraiment les mêmes doutes. Tout ce qu'elle savait à l'heure actuelle, c'est qu'elle allait le rencontrer à nouveau en dehors de cet hôpital qui n'offrait pas beaucoup d'intimité. Elle lui tendit le parchemin sur lequel était inscrit ce qu'elle lui prescrivait. “Si jamais ce n'est pas efficace, d'ici un mois. N'hésite pas à me recontacter. J'essayerais de terminer une autre dose, plus efficace et adaptée. Ce n'est pas une potion très forte, mais j'ai espoir qu'elle t'aide à mieux dormir. Le sommeil est important pour avoir une vie équilibrée.” C'était on ne peut plus sérieux. Et elle espérait - elle n'avait plus trop de convictions à propos d'Isaac - qu'il voyait les choses ainsi. Elle se leva finalement. “Je te souhaite une bonne journée Isaac, et à bientôt. Prends soin de toi.” Sourit-elle doucement alors qu'elle lui ouvrait la porte pour le laisser partir. |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] Mar 20 Oct 2020 - 8:52 | |
| J’ai cette impression en demi-teinte. Je suis content de l’avoir revue, d’avoir pu constater qu’elle est toujours fidèle à elle-même, mais que sa personnalité s’est modifiée. Qu’elle n’est plus la Carina Hodgens d’alors, la timide. Celle qui a eu pour habitude de mentir afin de plaire aux autres et de rentrer dans leur cercle très fermé. A Poudlard, j’ai su déceler ce qu’elle est. Et, c’est ce côté-là qui m’a plu réellement chez elle. Cet aspect lunaire et effacé de sa personne, alors que désormais, elle affiche cet air épanoui qu’elle porte sur son beau visage. Il lui sied parfaitement, bien qu’une douloureuse ombre soit passée sur son faciès, à cause de cette connerie de lui mentir et de n’avoir pas été sincère avec elle. Même si, elle m’offre une nouvelle opportunité d’une quelconque rédemption autour d’un verre, je n’en reste pas moins frileux. Car, ce que j’ai osé faire, a dû changer la perception qu’elle a de moi. J’en suis et reste persuadé, et de toute manière, comment pourrais-je lui en vouloir ? Tout comme elle, en dix années de séparation, j’ai changé et évolué. Et, peut-être pas de la meilleure des façons. J’ai embrassé mes propres Ténèbres et descendu dans mes propres Enfers, à coup de célébrité et de sang. A la fois le mien, versé sur le terrain et celui des « autres ». Celui de ces âmes pures que je me suis plu à pervertir et à putréfier. Et, j’ai peur de ce que cela peut engendrer sur Carina Hodgens. Jamais, je ne serais en mesure de lui faire subir cela, car j’ai ce sentiment qui me hante toujours. Qui me bouffe et qui me gangrène. Mais, si je lui dis : ça va tout changer. - Très bien. Je l’attends avec impatience. Réponds-je avec un petit sourire, ce dernier s’élargissant grandement à la suite de ses propos. Ça me va encore plus, si c’est bientôt.Je vais prendre du temps libre sur un éventuel entraînement, octroyant à mon corps un peu de relâchement. Mon coach et son second, n’ont pas à me répondre négativement car je leur suis indispensable. Bien que laisser les rênes à mon Batteur remplaçant, m’emmerde un peu. C’est comme si, j’abandonne mon équipe et la soustrait alors, à un jeu des plus minables. Je n’ai pas confiance en mon co-équipier actuel, espérant toujours secrètement qu’Ares Zabini me rejoigne parmi les rangs des Faucons de Falmouth. Intimement persuadé, qu’à nous deux sur le terrain, on ferait des prouesses. Notre jeu commun ne s’étant sûrement pas étiolé. Et ce, même après dix années sans avoir joué ensemble. La promesse que je compte tenir envers mon interlocutrice a l’air de la satisfaire amplement. Ne plus lui mentir est assurément un bon début, même si j’occulte encore une chose importante. Si Vibeke sait que je revois Carina, en-dehors de Sainte-Mangouste, elle va tout faire pour que je le lui dise. Quitte à me souffler les réponses, si elle le peut. En plus de la potion initiale recommandée par la Médicomage, je reçois une prescription sur laquelle mon regard bleu clair s’attarde furtivement. Je ne vais apparemment pas souffrir d’une quelconque dépendance mais suis amené à revoir Carina, si par malheur, ce qu’elle m’a prescrit ne se trouve pas être assez efficace. J’hoche la tête en signe de compréhension et plie précautionneusement le parchemin où est annotée son écriture ronde et calligraphiée, pour le mettre dans l’une des poches de mon manteau. - Merci, Carina. Dis-je sincèrement, avant de faire comme elle, et de me lever de mon siège. Je prends note et te recontacte, si jamais cela ne fait pas vraiment d’effet.Il y a un étrange temps de battement lorsqu’elle m’ouvre la porte et m’invite à prendre congé. Mon regard bleu clair la fixe intensément et je déglutis imperceptiblement avant de me rendre compte que rester là, sans rien dire, c’est tellement singulier. Poussant un léger soupir, je lui retourne ses amabilités avec un large sourire et lui fais un signe de la main avant de disparaître dans les couloirs vert anis de Sainte-Mangouste. Ce que je ne sais pas –pour le moment-, c’est que mon meilleur ami se trouve dans cet édifice et que je serais amené –malgré moi-, à le revoir bientôt. - FIN - |
| | | | Sujet: Re: Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] | |
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| | | | Somebody that I used to know | Carina [TERMINÉ] | |
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