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[flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS

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Rosmerta Turner

Rosmerta Turner


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Lun 5 Avr 2021 - 18:18

All the king's horses and all the king's men Couldn't put me back together again Run with my hands on my eyes Blind, but I'm still alive Free to go back on my own But is it still a home when you're all alone
Rosmerta n'avait pas volontairement orchestré cette arrivée des plus dramatique. Non, lorsqu'elle était mécontente, elle ne passait généralement pas par quatre chemins pour le faire comprendre. C'était d'ailleurs une chance pour le dernier objet de son courroux qu'il n'était pas présent dans la même pièce qu'elle lorsqu'elle avait posé les yeux sur la dédicace qui lui était adressée... Quelques phrases, seulement, qui avaient fait tilt. Qui avaient soudain donné un nouveau sens au contenu du livre... et à ces derniers mois dans le vrai monde, le monde ou Rosmerta n'était pas l'héroïne de sa propre histoire et ou elle n'appréciait pas du tout d'être manipulée.

Aussi étais-ce une chance, qu'elle ait envoyé un simple parchemin pour donner rendez-vous à Perseus, et pas une beuglante. Elle avait hésité, mais la différence de mornilles avait fini par l'emporter sur sa colère.

Le hennissement ravi de sa monture lui tire un sourire, malgré son sang bouillonnant. Le ciel était magnifique, d'un bleu quasi irréel, sans aucun nuage. Contrairement à ce que le météoromage à la retraite qui fréquentait les Trois Balais avait prévu (depuis tout le temps ou elle le connaissait, il n'avait jamais eu une prédiction correcte). Le vent était frais malgré tout -ça restait l'Ecosse- mais cela n'avait jamais empêché Rosmerta de s'envoler. Sa cape de sorcière couleur lie de vin battait derrière elle, de même que quelques boucles blondes qui s'étaient échappées de son chignon lors de la folle chevauchée céleste. Voler avait toujours été comme un remède à tous les maux, lorsqu'elle enfourchait son balais elle pouvait presque oublier tous ses soucis et se sentait si puissante, si... libre. C'était pareil sur le dos d'Epona, le magnifique ethonan à la robe baie brune, qui avait réussi à quelque peu rehausser son humeur.

Sa destination apparaît enfin et, avec ses genoux et en tirant légèrement sur les rennes elle demande à la jument ailée de débuter sa descente vers les vertes plaines et le Loch Hog qui scintillait comme une pierre philosophale sous les rayons du soleil. Ca, et la silhouette sombre qu'elle pouvait apercevoir près de la berge. Non, Rosmerta n'avait pas calculé cette arrivée comme une actrice de théâtre, parce que contrairement à d'autres elle ne cautionnait pas la manipulation... Mais il n'empêchait qu'elle arrivait sur Perseus telle une Valkyrie de légende, moins la baguette levée et le hurlement de guerre. Elle montait sur ses grands chevaux ailés au littéral, pour une fois... Et bien que ce ne soit pas fait pour l'impressionner, elle espérait bien que cela en mettrait plein la vue à cette gargouille poussiéreuse. Rosie n'avait pas passé deux heures à accorder sa tenue et son maquillage pour dépeindre son humeur conquérante pour un rien.

Le cheval et sa cavalière se posent à quelques mètres du sorcier, finissent dans un galop léger le temps de perdre de la vitesse.

« C'est bien ma belle. » félicite-t-elle affectueusement sa monture en flattant son encolure. Elle la laisse s'approcher au pas du seul autre être humain aux alentours puis pose enfin pied à terre, sa jupe longue retombant sur ses chevilles pour cacher son pantalon, ses joues moins rougies par le vent que le fard à joues. Rosmerta savait quelle était en retard, car voler à dos d'ethonan était moins rapide que transplaner ou même que voler sur un balais... Epona n'était plus toute jeune, et méritait d'être mieux traitée qu'un bout de bois aussi magique soit-il. Même si ça la faisait arriver en retard.  

La sorcière prend une grande inspiration et regarde enfin directement Perseus. Ca suffit pour raviver les flammes de son ressentiment.

« Désolée pour le retard, j'ai eu un contre-temps. J'espère que ça t'as laissé le temps de deviner pourquoi j'ai voulu te voir ? » Ce qui n'était pas pour lui faire découvrir ce magnifique écrin de nature et de magie.

Elle n'est pas agressive, mais légèrement sur la défensive et, étrangement, pour la première fois depuis leur première rencontre, aucun sourire ne vient apparaître sur les lèvres de Rosmerta lorsqu'elle pose les yeux sur l'élégant sang-pur.
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L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Mar 13 Avr 2021 - 21:48

Perseus Flint estimait qu'un auteur était doué pour un genre plus qu'un autre. L'Histoire - avec un grand H - ne retenait que quelques oeuvres de son répertoire. Victor Hugo, par exemple, la populace ne le connaissait essentiellement que pour Notre-Dame de Paris et encore. Flint, malgré son immense talent - payez vous son égo - serait connu au delà de sa mort pour Le chant des vélanes, plutôt que pour Les enquêtes d'Alexan Peverell. Il détestait ce recueil de nouvelles presque autant que ses lecteurs l'aimaient. Son éditeur lui avait dit "le public adore les aventures policières". Sceptique quant à l'intérêt d'un tel ouvrage, il avait toutefois fait un travail de fond conséquent. Rencontres avec un auror, recherches, lecture d'autres oeuvres... tout y était passé. il se souvenait bien de la passion feinte, des désillusions, et malgré son désintérêt, il avait tenu le cap. Fort heureusement, il avait fini par trouver sur sa route la charmante Rosmerta. Si Perverell manquait cruellement de saveur - aux yeux de Perseus seulement - le personne féminin principal - une aubergiste bien plus intelligente que le héros lui-même - incarnait un mélange de doutes, besoins, volontés et de traits de caractères forts ! La clef pour un bon personnage. Rosmerta avait su l'enchanter et l'inspirer, comme beaucoup d'autres hommes avant lui, par une personnalité haute en couleurs et un charme ravageur. Une muse. Ni plus ni moins. Il n'avait pas réellement cherché à la séduire, plutôt à la célébrer. Et si n'importe quelle autre s'en serait réjouit - son amie Fenella en tête -  Rosie était en colère. Cela Perseus l'ignorait encore. Du moins, il se doutait que quelque chose d'important la tracassait. Aussi s'était-il posté au point de rendez-vous à l'heure précise. Debout au milieu de cette magnifique mais froide Ecosse, il l'attendait une clope à la main.

Perseus s'inquiétait de ce qui se tramait dans l'esprit de la jeune femme. Le ton de la lettre avait été sec, trop peut-être. Il supposait qu'elle avait lu son ouvrage et assurément saisi la dédicace. Elle avait été beaucoup trop limpide, trop personnelle pour qu'elle ne la comprenne pas. Seule elle le pouvait de toute façon. Et si elle ne l'avait pas au moins feuilleté, il serait sûrement déçu. La réponse à ces interrogations, il ne tarderait pas à l'obtenir. Rosmerta, à dos de cheval ailé, fendit le ciel et parvint jusqu'à lui. Elle ressemblait à l'une de ses héroïnes de la mythologie nordique dont il avait tant raffolé enfant. Il aurait pu être impressionné si son coeur n'avait pas été si cynique. Pourtant, il lui trouvait de nombreuses qualités à cette représentation même d'une valkyrie revenant du champ de bataille victorieuse. Beaucoup plus qu'elle n'en existait n'importe quel autre être. Peut-être n'était-il pas si endurci dans le fond...

Il jeta sa cigarette par terre et l'écrasa machinalement avec le talon de sa chaussure cirée la veille alors qu'elle descendait de sa monture. Il n'y avait sur son visage ni sourire ni regard amical. La forme était donc donnée. Courtoise, mais distante. Il encaissa le coup sans s'en émouvoir. Le flegme britannique couplé à une éducation prônant le contrôle des émotions sur toute chose. Il n'était pas son père pour autant et ne haussait jamais la voix ni même un sourcil pour exprimer son énervement. Il avait appris au contact des mangemorts à se comporter de manière impassible bien qu'il ne l'était pas naturellement. C'était pourtant un aspect beaucoup plus humain de sa personne que Rosie connaissait habituellement. Hélas, il n'était pas le bienvenue ce jour-là. Son regard se fit indescriptible alors qu'il l'écoutant dans un silence de cathédrale. “J'en ai une idée, oui.” Confirma-t-il d'une voix si neutre qu'on aurait pu croire que toute cette mise en scène ne lui faisait ni chaud ni froid. “Ma dernière publication.” Aurait-elle souhaité qu'il la mentionne simplement, écrive son nom plutôt qu'une citation ? Lui en voulait-elle d'avoir inclus un personnage inspiré par elle dans une œuvre d'une qualité en dessous de celle des autres ? Ou alors était-ce totalement autre chose ? Mais il ne voyait pas. Il était intelligent, mais pas devin. A part un livre, il n'avait rien de remarquable ou de répréhensible. “Que souhaites-tu me dire ?” Demanda-t-il le plus sincèrement du monde. Pour elle, il était toujours toute ouïe.

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Rosmerta Turner

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MessageSujet: Re: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Ven 16 Avr 2021 - 10:44

ALL THE KING'S HORSES AND ALL THE KING'S MEN COULDN'T PUT ME BACK TOGETHER AGAIN RUN WITH MY HANDS ON MY EYES BLIND, BUT I'M STILL ALIVE FREE TO GO BACK ON MY OWN BUT IS IT STILL A HOME WHEN YOU'RE ALL ALONE
La jument laissée sans surveillance part tranquillement se désaltérer à même l'eau du loch, tandis que les deux sorcières semblent se jauger du regard... Quoique. Rosmerta se targuait de savoir lire les gens, d'avoir un don pour ça. Mais en cet instant, elle ne voyait rien, sous la peau, sous les pupilles, sous l'apparence soignée. Juste un mégot, sur le sol, qui pour bon nombres d'hommes pouvait être signe de stress... Ou simple habitude. Il la surprenait. Parce qu'elle ne l'avait jamais vu aussi... froid. L'auteur illisible ne réagit pas comme le Perseus qu'elle croyait connaître (ce dont elle doutait de plus en plus). Cela lui rappelle la lettre de réponse, si froide et impersonnelle... avec ces fichus trois points qui voulaient tout et rien dire. Ce n'était pas pour rien qu'elle préférait les confrontations physiques plutôt que par des intermédiaires. Il n'y avait rien de plus destructeur que des non-dits. Rien de pesants que des mots avortés.

Ca ne se passera pas comme ça.

Ce qu'elle souhaitait lui dire ? Ah, ça, il y en avait beaucoup ! Comme souvent lorsqu'elle s'apprête à faire un sermon ou à débattre sur un sujet qui lui tient à cœur... Rosie pose ses mains sur ses hanches : « C'est comme ça que ça va être maintenant ?!  » Le semblant de calme apporté par le vol s'évapore plus vite que le temps de penser le mot "quidditch", éclaté contre le mur de celui qui la mettait dans tous ses états. « Tu as eu ce que tu voulais, alors fini les efforts ? » Oh non, non, non ! Foi de Rosmerta, si elle avait quelque chose à y redire, il n'allait pas s'en sortir comme ça ! Il y avait quelque chose d'absolument... non naturel, dans ce visage figé et ces yeux durs, et si Rosmerta doit lui dire ses quatre vérités elle veut un peu de franchise en retour. Pour une fois. « Si tu veux que je parle, ne me regarde pas comme un poisson mort, nom d'une citrouille pourrie ! » S'exclame-t-elle finalement, excédée, en levant les bras au ciel, agitée. Si Perseus est un mur, Rosie est une vague qui tente de l'abattre, une vague d'émotions qui déferle contre ses remparts.

Ce n'est pas tant la colère, pourtant.

Cette Elaine était forte, intelligente. Elle était expressive, passionnée. Elle était tout ce que Rosmerta voulait être, ou sembler être ; tout ce que Rosmerta doutait d'un jour atteindre autrement que dans les apparences. En lisant la dernière parution de Flint, l'auteur à succès, elle avait eu l'impression de vivre les formidables aventures du héros et, plus encore, de l'héroïne. Une femme attachante, imparfaite, un personnage vivant et sublimé par la plume de son auteur. Les intrigues passionnantes, le fait que rien n'était tout blanc ou tout noir... Elle avait aimé ce livre, qu'elle avait dévoré en quelques jours à peine, incapable de s'arrêter, dévorée par la curiosité, le désir de trouver le coupable. C'était un bon livre. Plus que bon livre.

Jusqu'à la dédicace. La réalisation.
Qui était vraiment Perseus Flint ?
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MessageSujet: Re: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Lun 3 Mai 2021 - 21:34

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Perseus Flint n'était pas à l'aise dans la rédaction de lettres. Ce que Rosmerta ne savait sûrement pas. Car ils n'avaient que très rarement échangé par hibou. C'est pourquoi l'aubergiste s'était retrouvée avec un courrier ne dépassant pas quatre lignes de la part d'un homme connu pour sa plume prodigieuse. En face à face, il était moins... avare de mots, beaucoup moins même. Mais en cette occasion spéciale, il se limita au maximum pour éviter de montrer ce qu'il ressentait vraiment. Il avait une sainte horreur de prouver qu'on pouvait effectivement l'inquiéter, le blesser et surtout le faire douter. Il encaissait mot après mot, se demandant toutefois ce qu'elle attendait réellement de lui. Elle l'attaquait, il se mettait sur la défensive. Ni plus ni moins. Il comprenait un peu ce qu'elle lui reprochait. Il ne fallait pas être Merlin pour saisir la pure et simple vérité... Elle avait l'impression d'avoir été utilisée. Ce qui n'était pas vrai. Enfin pas dans le sens qu'elle l'entendait. Evidemment, les gens qui inspiraient les autres étaient "utilisés" d'une certaine manière. Mais ils ne s'en rendaient pas forcément compte en lisant une dédicace. Mais à cette question, il ignorait quoi répondre. Il sentait qu'elle ne souhaitait rien entendre dans le fond. Savait-elle seulement ce qu'elle voulait ? Par contre, ce fut le coup de grâce... Maintenant, elle venait de le comparer à "un poisson mort". Un  p o i s s o n  mort ! Déjà qu'il n'appréciait que trop peu ces bestioles-là - sauf peut-être dans son assiette pour certains - il était insulté. Cependant, si elle voulait le faire réagir, ce n'était peut-être pas le bon moyen.

Elle fit quelques mouvements de bras pour accompagner ses paroles. Il demeura silencieux, la regardant comme un poisson mort. Pourquoi changer d'attitude après tout ? Ce n'était pas comme s'il connaissait des masses de techniques de défense. Il n'avait de toute façon pas envie de hausser le ton. Et il avait la sensation plus qu'étrange que quoiqu'il dise ce serait mal reçu. Mais il n'allait pas rester planté comme un radis devant elle non plus. Vu qu'il était dans le pétrin jusqu'au cou, au moins il devait essayer de rattraper la situation et ce même s'il n'a la comprenait pas entièrement.  “Il n'a jamais été dans mon intention de te blesser ou de t'offenser.” Ce n'était pas une excuse, mais un simple fait. Et qui l'avait déjà entendu dire les mots "désolé" ou "je m'excuse" ? Il aurait aimé savoir lire dans les pensées... C'était l'un de ces moments-là. Mais il se rendit rapidement compte que ce serait une utilisation bien futile de ce don. “Je ne prétends pas savoir ce que tu ressens ou que tu penses, mais ce n'est...” Il se retint de justesse de dire les mots qui suivirent dans son esprit. Encore heureux qu'il ne l'ait pas dit, car imaginez la tornade qu'il lui serait tombé dessus. Lui en tout cas le pouvait. Laissant échapper un soupir, il chassa cela rapidement de sa tête pour se concentrer sur l'essentiel. Il plongea son regard dans le sien. Perseus Flint n'était pas un fuyard. Plus depuis Poudlard en tout cas. “Si tu me dis vraiment ce que tu me reproches, je saurais t'expliquer.” Etait-il possible qu'elle puisse détester à ce point ce livre ? Il pouvait voir que quelque chose se cachait derrière la colère. Quoi ? Il ne saurait le dire. Il supposait qu'il restait trop dans la surface pour réellement voir. Il ajouta sans trop savoir ce que cela provoquerait : “Tu as toute mon attention. Vraiment.” Il avait insisté sur le dernier mot pour lui faire comprendre qui si elle ne lui importait pas, il ne se serait sûrement pas déplacé. Si tout ce qui avait compté, c'était d'avoir de l'inspiration pour un personnage, il ne serait pas là. Ne s'en rendait-elle réellement pas compte ?

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MessageSujet: Re: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Mer 26 Mai 2021 - 14:42

ALL THE KING'S HORSES AND ALL THE KING'S MEN COULDN'T PUT ME BACK TOGETHER AGAIN RUN WITH MY HANDS ON MY EYES BLIND, BUT I'M STILL ALIVE FREE TO GO BACK ON MY OWN BUT IS IT STILL A HOME WHEN YOU'RE ALL ALONE
Peut-être Rosmerta aimait-elle les dragons parce qu'ils avaient tant en commun. Lorsque l'un se sentait en danger, il se préparait à attaquer, gueule grognante pour faire scintiller ses dents pointures et brillantes comme des diamants, corps arqué par la menace sous-jacente, la muraille quasi indestructible de son cuir... Rosie était pareille, même si moins imposante (quoique, le charisme ne se mesurait pas en centimètres ni tours de taille), moins animale et moins héroïquement impossible à faire tomber de son piédestal. La peau de Rosie était fragile, mais son armure n'en était pas moins hérissée de dangereux pics -simplement, la sienne était couverte d'une cape d'invisibilité, imperceptible à l'œil nu. Jusqu'à ce qu'on l'attaque... Ou du moins qu'elle se sente attaquée. L'armure était devenue si épaisse, si bien gardée qu'elle faisait partie d'elle-même, qu'elle s'était, d'une certaine façon, enfermée dans ses propres retranchements, dans sa tour de garde.

Et ceux qui subissaient sa colère pouvaient en avoir un aperçu.

Et quelle colère ! Plus intense que prévue, plus intense qu'elle ne pouvait se l'expliquer. Rosie n'était elle-même pas exactement certaine de savoir tout ce qu'elle avait attendu, ou attendait encore, de Perseus. Pas qu'elle allait l'avouer, évidemment.

En attendant, si dans les livres, un poisson (vivant ou mort) n'avait aucune chance face à un dragon (furieux ou non) dans la réalité... Le manque de réaction de Perseus lui fait perdre ses moyens. Presque. Ah, il sait parler ! Parler, parler, et parler, mais agir ? Ca c'est une autre histoire. Du point de vue de Rosie, les hommes ne sont trop souvent bons qu'à ça, cynisme généralisé qui teinte sa vision. « Et pourtant, c'est ce que tu as fait. » Elle mord, Rosie. Mais se rattrape vite car il est hors de question qu'elle ait l'air fragile. C'est la fierté qui parle, ensuite. « Pas que je sois blessée, non, il en faudrait plus... Et ce n'est pas comme si nous étions amis, ou quoi que ce soit. » Parce que Rosie avait été suffisamment blessée, dans sa vie, dans sa chair et dans son cœur, et qu'elle l'était encore, et le serait encore, dans le futur, mais elle se donnait des airs parce que ainsi elle pouvait nier la réalité, la dépasser. Et c'est un mensonge comme elle en dit peu. « On ne joue pas un tel mauvais tour à un ami. » "Ou quoi que ce soit" comme elle dit... Après tout, elle ne savait pas vraiment quel qualificatif apposer sur leur relation. Ils avaient dépassés, à ses yeux, le stade de simple relation client, c'était sa seule certitude.

Loin d'être apaisée par ses belles paroles (surtout qu'elle pensait le faire réagir, mais non, rien, le masque reste impassible), la jeune femme pince ses lèvres, et ses mains retrouvent ses hanches comme s'il s'agissait de la garde de sa baguette ou la gâchette d'un pistolet moldu. Son visage aux traits doux ne laisse plus paraître qu'orage et tempête de flammes. Encore heureux, qu'il ne prétende rien de plus, elle en avait eu assez de ses sornettes... Et la phrase qu'il interrompt, eh bien, elle ne peut que deviner ce qu'il aurait dit, peut-être un "ce n'est pas ce que tu crois" vide de sens. Mais quelle idiote elle était ! Rosie secoue la tête, et d'autres mèches s'échappent de son chignon. Elle soutient le regard de l'homme, qui se veut, sans doute, sincère. Elle avait toujours trouvé qu'il avait de beaux yeux, Perseus, bleus océans qui la ramenait dans le passé, sur les plages de l'île de Man, où les vagues se teintaient de bleu, de gris, ou même de vert, selon la force des vents et la progression de la lumière. Mais son plus bel atout restait sa voix. Et pourtant, rien n'y fait, Rosie n'est pas prête de décolérer, qu'importe la beauté du plumage de ce vautour aux yeux vitreux (si seulement).

Se rendait-il compte, que ce qu'il disait empirait son cas ? Rosie n'en revient pas, de ce qu'elle entend. N'avait-il vraiment aucune idée de ce qui n'allait pas ? De ce qu'il avait fait de mal ? « Mais enfin Perseus ! C'est le problème ! Tu ne comprend rien du tout, pourtant tu devrais savoir sans que je n'ai a m'expliquer ! N'importe qui dans ma situation t'en voudrais ! Et n'importe qui dans ta situation se serait déjà excusé s'il avait un minimum d'empathie et de savoir vivre ! Mille gorgones, tu m'exaspère...  Je n'ai pas ton attention, parce que tu es aveuglé par ton ego ! » Alors qu'elle parle, s'exclame plutôt, Rosmerta se rapproche quitte à envahir son espace personnel. Pas menaçante, non, simplement Rosie, tactile, expressive et hors d'elle. Elle pointe un doigt soigneusement manucuré vers lui. « Tu m'as utilisée, comme un élément de décor. Sans autorisation. Tu m'as prise pour une imbécile. Tu as puisé dans nos rencontres, dans nos discussions, pendant des mois et des mois ton magnifique, infernal cerveau était rempli d'arrière-pensées ! A quoi bon avoir une cervelle si c'est pour ne l'utiliser qu'à moitié ? » Elle martèle, ses mots, tente de convoquer par ceux-ci la force des émotions qu'il lui avait fait ressentir -les plus négatives et insupportables. « Tu as fait de moi rien de plus qu'une potiche, espèce de vautour ! Je ne suis pas un objet, mais une personne. Et toi.. toi, Perseus Flint, tu n'es qu'un goujat ! » De son ongle parfaitement manucuré, Rosmerta tapote le torse de ce dit goujat comme une pioche avec laquelle elle tente de lui faire comprendre la simple, évidente réalité de cette situation qui la mettait hors d'elle. Quelle idée, aussi, elle savait bien que les écrivains n'apportaient que des problèmes ! Stupide, stupide Rosie ! qu'elle se sermonne, intérieurement. Parce que le problème, sans doute, c'était que Perseus avait trahi sa confiance. Et qu'il l'ait fait volontairement ou sans le réaliser, le résultat était le même, du tourbillon d'émotions qui l'envahissait Rosmerta arrivait au moins à identifier celui qui la faisait se sentir usée comme une vieille chaussette. Même pas un collant en soie, elle semblait valoir si peu qu'il se moquait de ce qu'elle pouvait en penser !
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Dernière édition par Rosmerta Turner le Lun 12 Juil 2021 - 15:15, édité 1 fois
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Perseus Flint

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MessageSujet: Re: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Ven 28 Mai 2021 - 19:45

Contrairement à ce qu'on pouvait croire, il détestait les conflits. Il les considérait en quelques sortes comme une perte de temps. Mais lorsqu'il y était confronté, il faisait un effort considérable pour s'en dépêtrer. Il trouvait une solution plus ou moins acceptable à chaque fois. Pour éviter d'être ainsi contrarié et insulté, il pourrait sûrement partir et ne pas demander son reste. Quel bien cette conversation pouvait-elle lui faire après tout ? On l'incendiait. Ni plus ou moins. Et il n'y avait rien d'agréable à cela. Il avait appris il y a bien longtemps à choisir ses batailles et peut-être que regagner la sympathie et l'amitié de Rosmerta en étaient une. Quant à savoir s'il était capable de la remporter, il n'en savait pour l'instant pas grand-chose. Mais il se devait d'essayer. Il ne laisserait pas abattre aussi facilement. Enfin si elle lui laissait en placer une sans retourner tous ses arguments contre lui. Il ne savait pas bien quoi croire. Sa colère ne disait pas la même choses que ses paroles. Elle était décidément blessée. Bien jour, Perseus, pensa-t-il ironiquement. Il ne dit rien toutefois ni au moment où elle se contredit ni quand elle l'accusa d'avoir fait un sale tour. Il assumait parfaitement de s'être inspiré de son entourage, plus ou moins consciemment. Mais tout auteur était au même tarif. Elle n'en avait manifestement un problème. Que croyait-elle ? Qu'un artiste sortait son imagination de son derrière ou qu'elle tombait du ciel ? Ce qui était définitivement un problème. Comment lui expliquer alors ? Et qu'avait-il à lui expliquer exactement ?

Rares étaient ceux qui osaient parler et se comporter de cette manière avec Perseus Flint. Encore plus rares étaient ceux qui ne recevaient pas un coup de bâton en retour. Tout aussi violent, voire bien davantage. Mais ses solutions étaient... souvent radicales et ne convenaient pas à cette situation en particulier. Alors, il se mura dans le silence, aussi solide qu'un château fort, meilleure protection possible contre la tempête qui s'écrasait contre ses remparts. Il serrait les dents si fort qu'il ressentait un élancement dans la mâchoire et se répéta comme une comptine de ne pas ouvrir la bouche. Elle lui reprochait de ne pas comprendre et refusait de lui expliquer. Cela dit, la raison de sa rage devenait de plus en plus clair et évidemment, il avait eu raison de soupçonner son livre. Les termes employés et allusions à sa personnalité éraflèrent assez peu son orgueil. Son absence d'empathie et de savoir vivre n'étaient sûrement pas ce qu'il y avait de plus désagréable à entendre. A vrai dire, le pire était à venir. Mais à présent, elle pointait son doigt vers lui. Son doigt accusateur. Il n'avait jamais douté qu'elle possédait une forte, très forte personnalité. Il ne fut pas surpris pars la suite. Elle poursuivait son petit laïus sans s'inquiéter d'entendre sa version. Elle ne lui laissait aucune de chance de s'exprimer. Il lui en voulait quelque part, de le réduire à rien d'autre qu'un spectateur, un coupable, un criminel peut-être même. Mais il enregistrait les mots, admirablement aiguisés comme des lames de rasoir, et il n'avait pas tellement besoin de les analyser.

Il n'avait pas vraiment envisagé l'aspect "moral" de l'inspiration. Y avait-il réellement un problème avec ça ? Ou alors, le fait de ne pas avoir été prévenue la dérangeait tant que ça ? La fin lui permet de préciser sa conclusion. Elle aurait aimé un rôle actif et non passif. Etre actrice... Etre traitée comme une collaboratrice. Comme une égale. Enfin il supposait... Cela le fit tiquer. Peut-être qu'il était là le problème. Perseus ne considérait personne comme son égal. Il mit du temps à encaisser la comparaison avec une potiche - au propre comme au figuré. le mot de goujat coula sur lui comme de l'eau sur les plumes d'un canard. Finalement, sa première réaction fut simplement de recouvrir délicatement la main de Rosmerta, qui tapotait sur son torse comme un piaf dans un arbre, avec la sienne. Si ce toucher répétitif ne lui faisait aucun mal particulier, il le jugeait tout de même fort désagréable. Perseus n'était pas quelqu'un de spécialement têtu, maintint ce contact pendant presque une minute. Il n'y avait aucune violence dans ce geste, il cherchait seulement à l'arrêter. Il la regarda longuement avant de prendre enfin la parole : “Traite moi de tous les noms si tu le désires. Je suis prêt à l'encaisser. Mais ne te compare pas à une potiche. J'ai fait une erreur en ne te disant rien, mais ce n'est pas ce que j'ai fait de toi. Je ne t'ai pas utilisée. Tu m'as inspirée.” Il essayait de marquer la différence. Mais l'entendrait-elle ? La tolérerait-elle ? Elle existait pourtant. Pour lui en tout cas. “Ce livre a été une vraie torture pour moi à écrire. J'ai horreur d'Alexan. Mais Eileen, c'est... C'est ce personnage qui m'a donné envie de le continuer et m'a donné la force de l'achever.” C'était tristement la vérité. Il ne supportait pas cet auror sans envergure, sans saveur... Du moins à ses yeux. Il avait fait un véritable effort pour le créer et le mettre sur papier. Et il essayait de faire qu'elle l'entende. “Ne comprends-tu pas ? Tu as sauvé ce livre. Eileen est telle que je te perçois. Alors déteste moi autant que tu le veux. Mais je le répète, ce n'était pas dans mon intention de te faire du mal. J'en suis navré.” La froideur avait laissé place à de la douceur, peu caractéristique de sa personnalité. Perseus avait travaillé sa patience au fil des années, un cadeau dont il faisait preuve bien souvent. Mais peut-être que dans de tels cas, ceci n'était pas son meilleur allié. Il n'avait plus espérer que cela suffirait à au moins apaiser Rosmerta.  

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Rosmerta Turner

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MessageSujet: Re: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Ven 23 Juil 2021 - 15:59

 Quel était ton désir et ta crainte secrète ?
Quoi ! le vœu de ton cœur, ta Muse trop discrète
Rougit-elle de l'exprimer ?
Quand Rosie était en colère, vraiment en colère, elle n’avait plus de filtre. Elle avait souvent des éclats, signes d’un tempérament flamboyant qui se devait d’autant plus de l’être dans sa profession, car bien des clients une fois les sens engourdis par l’alcool n’écoutaient plus rien si ce n’est la poigne. Mais en soit, elle ne se laissait pas si souvent que ça envahir par la colère –c’était comme l’alcool, dangereux et à consommer avec modération, au risque de s’y perdre, ne plus se reconnaître. Pour qu’elle s’y abandonne, il fallait que ce soit personnel. Les caractériels et les colériques étaient différents, après tout.
Ce qui signifiait que c’était personnel, pour elle, Perseus et son livre et sa manipulation, du point de vue d’une Rosmerta trahie et ébouriffée comme un hippogriffe.

Quand elle arrive à la fin de sa tirade, enfin, elle est essoufflée. Comme après avoir volé trop vite, trop haut ; comme après un marathon, sa respiration est quasi saccadée et ses joues un peu plus colorées. Mais elle est loin d'être vidée par les mots de son discours non préparé. S’il le fallait, elle en avait encore à revendre, à distribuer à Perseus jusqu’à réussir à tirer une réaction raisonnable à ses yeux. Même non raisonnable. Rosmerta était honnête quand elle lui avait demandé d’arrêter de le regarder comme un poisson mort. Elle n’aimait pas ce persona de froide indifférence qui la faisait encore plus douter des intentions de l’homme.

Son regard quitte celui de Perseus –qu’elle n’avait pas lâchée, têtue, depuis le début de son monologue- pour se fixer, confus, sur les longs doigts qui entourent les siens. La prise n’est pas ferme, mais délicate, comme une question, une demande polie. Elle réalise alors, qu’elle tapotait le torse du sorcier incessamment, sans même s’en rendre compte, trop happée par ses arguments enflammés. Au contact, pourtant, sa main se détend légèrement, ses doigts se replient enfin cessent le geste. Elle laisse sa main dans celle de Perseus malgré une vive pulsion immature de se dégager pour montrer un peu plus son mécontentement, jusqu’à ce qu’il la relâche et qu’elle laisse ses bras retomber le long de son corps. Sans reculer pourtant, car elle refuse de perdre du terrain.

Rosmerta garde le silence, même s’il met trop de temps à son goût pour prendre la parole. D’une certaine manière, l’air semble plus lourd, lourd des mots qui ne sont pas encore dits et de ceux qui l’ont déjà été.

Et si elle croit s’attendre à tout, pas à ça. Perseus, qui fait remarquer qu’elle le nommait avec couleur de nombreux noms d’oiseaux, Perseus qui reconnaissait son erreur sans hésitation, Perseus qui contre avec certitude l’utilisation de la comparaison avec une potiche… Rosie plisse les yeux, méfiante et confuse, c’est trop beau, c’est trop lisse, c’est trop… ce qu’elle voulait entendre. Et puis ça ne l’est plus. Parce qu’elle ne s’attendait pas, à ce qu’il dise qu’elle l’inspirait. Encore moins qu’il se confie si personnellement sur l’écriture de ce livre qu’elle avait tant critiqué.

C'était injuste. Absolument injuste. Comment était-elle censée rester en colère contre lui quand il lui disait des choses pareilles ? Rosmerta ne pardonnait pas facilement. Pardonner, c’était risquer d’être à nouveau blessé, c’était se faire vulnérable, trop bon, trop stupide. Et Rosmerta ne culpabilisait certainement pas parce qu’elle avait haussé le ton et passé un savon qui, jusqu’à il y a une minute, lui semblait totalement fondé.
Et pourtant, Rosie… Est touchée par ce qu’elle entend. Perseus semble sincère. Perseus dit qu’elle, Rosmerta Turner, une petite tavernière qui aimait se donner plus d’importance qu’elle ne croyait en avoir, avait sauvé son roman. Son très bon roman. Il dit qu’Eileen, ce fantastique personnage, est Rosmerta vu par lui. Et, injustement, Rosmerta sent la colère qui avait été pour elle le whisky-pur-feu de l’abraxan, qui l’avait poussée, nourrie depuis qu’elle avait lu la fameuse dédicace. Qui avait grandie, avec la lettre impersonnelle et sèche, avec l’impassibilité du « coupable » lorsqu’elle l’avait confronté. Qui… s’évapore trop vite pour qu’elle soit confortable.

Rosmerta garde le silence plus longtemps qu’elle n’en a l’habitude, sa réaction différée à cause des sentiments contradictoires qui s’opposent. De la méfiance née du mensonge par omission, qui persiste et la fait douter de la sincérité du sorcier dont elle soutient le regard... « Si je te détestais, ça se verrait, crois moi. » sont les premiers mots qui traversent la barrière serrée de ses lèvres retournées en une moue frustrée. Honnêté contenue, elle ne détestait pas Perseus, c’était bien le contraire, c’était bien le soucis et la raison de l’étendue de sa foudre. Mais si elle l’avait vraiment détesté… Rosmerta aurait été beaucoup moins civile et n’aurait pas pris la peine de les emmener dans un endroit aussi isolé et cher à son cœur. Ni n’aurait écouté un mot de ce qu’il disait, elle pouvait être affreusement butée. « J’espère que tu n’es pas juste en train d’utiliser la flatterie pour te sortir d’une situation inconfortable. » Ce qui empirerait drastiquement son cas. Perseus savait trouver les mots, c’était une évidence. Rosmerta en regretterait presque sa tirade. Presque. Elle ne regrettait rien de ce qu’elle avait pu penser ou dire, du moins pas le fond. Ses mains retrouvent place sur l’arrondi de ses hanches. La confiance de Rosmerta ne serait pas aussi aisée à reconquérir même si… elle veut bien lui accorder le bénéfice du doute. Peut-être. « La cause n’excuse pas tout. Je veux que tu sache que je me sens toujours… Usée. Le consentement est important, même pour.. t’inspirer. Même si tes intensions sont bonnes. Je suis pas un personnage de fiction et tes actes ne sont pas sans conséquences. » Le ton de Rosie reste ferme, mais elle est beaucoup plus posée qu’il y a quelques minutes. Apaisée, semble-t-il. Peut-être parce qu’il la rassure en affirmant que tout n’était pas que manipulation. Mais elle ne veut pas lui accorder trop vite les pensées moins viscérales, moins rancunières qui sont nées de la lecture de sa dernière histoire en date.

« Mais maintenant… Je comprend. Tu n’étais pas vraiment toi-même, ces derniers mois. C’était l’écriture de ce livre, qui te rongeait comme un feudeymon ? » Rosmerta, derrière son bar ou son plateau, voyait et entendait tout. Elle étudiait, apprenait, se souvenait. Perseus lui avait semblé soucieux, fatigue, derrière ses grands airs. Et c’était bien preuve qu’elle portait en haute estime leur “amitié” qu’elle ne l’ait pas interrogé, lui avait simplement laissé entendre qu’elle était à l’écoute si nécessaire. Rosmerta, les yeux légèrement plissés par une sévère mimique, l’observe et attend. Le sujet n’est pas clos, loin de là, et Rosie lui en veut encore… Mais il semble avoir ouvert son cœur pour s’expliquer, ce qui n’est pas rien. Alors la sorcière respire et prend sur elle.
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Perseus Flint

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MessageSujet: Re: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Dim 31 Oct 2021 - 3:00

Perseus savait que ce c'était d'aimer quelqu'un ou au contraire le détester. il était capable du meilleur comme du pire. Il intériorisait énormément et contenait à merveille sa rage à l'intérieur. Il faisait tellement cela, si naturellement, qu'il ne la reconnaissait même pas chez les autres. Rosie avait beau le rhabiller pour l'hiver, certainement pour plusieurs même, elle prétendait ne pas le haïr. Cette réflexion le choqua quelque peu. Si elle détestait quelqu'un, comment se comporterait-elle avec le pauvre idiot qui avait eu la malchance de s'attiser ses foudres ? Il craignait peut-être la réponse à cette question et pour ainsi dire, il ne la posa pas. Autant s'arracher la tête de suite plutôt que de rallumer la brasier de sa colère. Il ne survivrait pas un deuxième round et ne se sentait pas en mesure de faire preuve encore une fois de son flegme tout britannique face à une insulte colorée de Rosie. Il se satisfaisait très bien de ce nouveau tournant de conversation et du changement de ton de la blonde. Du moins, elle paraissait plus encline à l'écouter et considérer ses paroles. Elle continuait de l'avertir, de le prévenir et lui rappeler sa mauvaise conduite. Il n'avait été que rarement rabroué de la sorte. McGonagall avait bien essayé de lui inculquer le respect pour sa discipline, la métamorphose. Son père n'avait pour ainsi dire jamais tenté de lui remonter les bretelles et ne s'y risquerait encore moins à ce jour. Non, on aurait pu mettre une couronne sur la tête tellement il avait été privilégié. Rosmerta le mettrait face à ses contradictions et faisait ce qu'aucun autre n'avait osé faire : le remettre à sa place. Et s'il n'appréciait en aucune façon l'expérience, il devait avouer qu'il n'était pas réellement surpris. Peut-être même plus tard ressentirait-il même une forme de gratitude envers cette dernière.

Perseus n'aimait pas énormément la flatterie. On en utilisait tant dans son milieu, pour tout et son contraire, qu'il avait fini par détester le processus. Il ne s'était pas montré flatteur, mais honnête. Evidemment pour se sortir de cette situation, mais aussi parce qu'il le pensait réellement. Mais il voyait bien pourquoi elle faisait la confusion entre les deux. Il n'y avait rien de particulièrement détonnant à ce sujet. Elle poursuivit ensuite sur un ton qui ne laissait place à la discussion. il allait payer cette erreur, durement et encore longtemps. Il estima que ce n'était pas le moment de la reprendre sur un point qui lui tenait à cœur. Il ne la visualisait nullement comme un personnage de fiction. Mais, elle relevait la comparaison pour mieux mettre en évidence qu'elle n'était pas quelqu'un qu'il pouvait manipuler. Il ne lui appartenait d'écrire ou de choisir pour elle. Il ne se permettrait jamais une telle chose toutefois. Aussi se contenta-t-il d'un sobre : “Je comprends.” à peine murmuré. Il se trouvait assez effrayé de ce qui l'attendait s'il la blessait à nouveau ou réveillait un autre fois les plaies toutes fraiches. Prudence est mère de de vertu... Sa mère lui avait tant rabâché tout au long qu'il n'y croyait vraiment.

Il plongea son regard glacial dans celui de Rosmerta quand elle émit une vérité tout à fait pertinente. Il haussa les sourcils et demeura interdit. Il n'avait pas songé un seul instant que cela se voyait. Et il ignorait comment prendre le fait qu'il ait été si transparent à son contact. Coincé entre choc et fascination, Perseus ne lui répondit pas de suite. Il la contempla quelques instants avant de répondre : “La plupart des gens ne l'auraient pas remarqué. ” A l'évidence, Rosie se révélait une personne à part dans son entourage. Morty pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert si elle avait voulu. Mais Rosie... Eh bien, Rosie, elle s'avérait différente, encore différente de Morty. Elle voyait. Rien que cela la rendait spéciale à ses yeux. Mais pour qu'elle voit, il fallait qu'il se laisse approcher. Il n'était pas exactement un animal sauvage, mais beaucoup d'éléments faisaient qu'on ne le comprenait pas forcément bien. Ces quelques phrases montraient tout bêtement l'attention qu'ils se portaient l'un à l'autre. “L'écriture fait toujours appel à un grand panel d'émotions très fortes. D'une histoire à l'autre, je peux changer de comportement. J'ai pris beaucoup de plaisir à rédiger Le chant des vélanes, cela s'en ressent dans mon récit.” Sinon, ce ne serait pas son plus grand succès en librairie. Et il doutait que les enquêtes d'Alexan Peverell puissent battre le record de ventes de ses précédents livres - sauf son essai politique peut-être. “Un nouveau genre est toujours une épreuve. Je n'écris pas de roman policier habituellement. Les aurors ne sont pas un corps de métier très fascinant pour moi. Cela ne m'a empêché de faire mon travail.” Un travail de longue haleine et épuisant. Il vidait donc son sac comme son interlocutrice semblait le désirer. Mais cela ne ne la mettait pas à l'aise, loin de là. Il n'était pas habitué à parler de ce qu'elle ressentait ou de ses créations. Il tenta alors un trait d'humour qui tomberait assurément à plat. “Ai-je réellement l'air si fatigué ?” Son ton se faisait plus détendu et un fin sourire se dessina sur son visage. Puis, il reprit rapidement son sérieux. Car Perseus n'était pas capable d'humour, hormis des sarcasmes bien placés et désagréables. “Je suis navré que tu aies eu à assister à ça...” Pourquoi s'excusait-il exactement ? Il y avait tellement de choses qu'il aurait souhaité épargner Rosie. Il regrettait tout ou presque. “Je suis désolé pour tout.” La rigidité, la mauvaise foi, l'entêtement. Tout cela avait simplement disparu. En d'autres termes, il faisait son mea culpa.
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MessageSujet: Re: [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS [flashback 06/1976] Monter sur ses grands chevaux ailés | PERSEUS  129196351Sam 26 Mar 2022 - 15:05

 Quel était ton désir et ta crainte secrète ?
Quoi ! le vœu de ton cœur, ta Muse trop discrète
Rougit-elle de l'exprimer ?
Rosmerta restait troublée par la situation en elle-même, par la comparaison entre elle et ce personnage fictif, Elaine, si intelligente, vive et juste… Si différente de comment elle se voyait. La perception qu’on avait d’elle était bien différente de ce que la sorcière ressentait, dans sa lutte quotidienne contre le manque de confiance en elle et les fantômes du passé. Pas quelque chose qu’elle aborde à haute voix, même avec ses amis les plus intimes. Perseus avait sans le savoir appuyé sur un point sensible… Pas un, plusieurs. Et la sorcière ne savait pas comment réagir à ce qui l’émouvait et la troublait tant. Ce qui est certain, c’est qu’elle n’en montre rien, parce que faire preuve de faiblesse c’est donner la baguette pour se faire stupefixer, et elle s’est promis que ça n’arriverait plus jamais, qu’elle ne se laisserait plus être vulnérable. Quoi qu’il en coûte.


Dans tous les cas, Perseus l’avait surprise en agissant différemment de ce qu’elle avait attendu, en sortant des chemins de traverses pour montrer une nouvelle facette de lui-même. Les humains étaient fascinants, pour Rosie, sans chercher à les analyser, elle clamait pouvoir les comprendre, mais pour autant, il la surprenait… Comme un livre, ce Perseus, après une deuxième lecture, qui révélait de nouvelles informations, de nouveaux sens… « C’est que je ne suis pas la plupart des gens. » Qu’elle rétorque presque dans l’immédiat, prétention d’importance et de fierté, se donner des airs de femme forte et confiante, jusqu’au bout. En temps normal, elle aurait ajouté à sa petite remarque un sourire en coin pour la peine, du genre qui enlevait le faux sérieux du propos… Mais elle n’oublie pas pourquoi ils en sont là, la raison de ce face-à-face déboussolant. Sourire, c’est lui donner la victoire. Sourire, c’est reculer, et elle n’est pas encore prête à ça. Parce que c’est toujours ceux qui nous sont le plus précieux qui trahissent le plus durement. Dramatique ? Non, terre à terre.  

Elle l’écoute ensuite, oreille toujours attentive, qui boit les informations comme une éponge magique. Rosmerta sait écouter, c’est une qualité nécessaire à son travail, c’est une des rares qualité qu’elle se reconnaît. Et Perseus, il a beaucoup à raconter, plus, même, qu’il ne le réalise. Ce qu’il dit par ses gestes, ses regards, chaque instant passé avec lui elle croit entrevoir un peu plus les recoins cachés par les ombres, et elle vit pour ça Rosie ; lire les autres plutôt que dans les livres, derrière ses chopes vides et ses torchons. Elle aimait dans l’idée que dans une autre vie, elle aurait pu être l’alliée d’un auror, elle aurait pu être l’Auror lui-même… Dans un autre monde, qui n’existait sûrement que dans l’imagination de Perseus Flint.

« Je ne peux pas dire que je comprends. » Presque toujours franche, trop. Rosmerta n’était pas une artiste, ni même une cérébrale… Elle était plus dans l’action, moins dans la réflexion, comme le prouvait le désastre de ses études… Ecrire autre chose que des lettres était un fardeau, lire autre chose que ses magazines à potins ou ses romans policiers ne lui viendrait même pas à l’idée…  « Ça ressemble à une grosse prise de tête, pour moi. C’est déjà assez difficile de gérer ses propres émotions, si en plus il faut s’occuper de celles de ses personnages… » Ressentir, c’était bien, elle n’aurait pas souhaité avoir le coefficient émotionnel d’un vieux chaudron cabossé, mais tout de même… Ca faisait des dégâts. Et ça poussait pas mal de monde à avoir des accès de folie, un jour ou l’autre. Rosie ne voudrait pour rien au monde avoir plus de self-control, ce n’était juste pas dans sa nature, mais ça pouvait se révéler utile… Face à des gangsters sorciers qui lui extorquaient de l’argent, par exemple ! Ou pour ne pas finir comme sa mère… Le fait qu’il soit écrivain prouvait que Perseus avait plus de profondeur qu’il ne le laissait paraître, plus de sensibilité aussi. Il semblait impossible à Rosie d’avoir autant de créativité et de capacité à se renouveler sans une sensibilité. « Pourquoi avoir choisi un roman policier dans ce cas ? » Qu’elle demande, curieuse. Ça n’avait pas de sens. Ou peut-être que si. Peut-être qu’il était comme elle, à vouloir constamment repousser ses limites. « Pour sortir de ta zone de sûreté ? » Perseus, si propre sur lui, si enrobé de mystères, et pourtant, si profond. Avec un certain cynisme, Rosie considérait que la plupart des hommes ne valaient pas qu’on s’attarde très longtemps. Perseus… Il avait abusé de sa confiance, mais elle avait le sentiment qu’il valait le coup, qu’il était... différent peut-être. Différent des autres qu’elle avait connu. Si elle avait été une autre personne… Plus naïve, plus fraîche… Peut-être Rosie se le serait-elle avoué.
Peut-être. Mais pas dans cette vie.

Elle hausse un sourcil peu impressionné à la tentative d’humour du sorcier, et ne met qu’une poignée de secondes avant de prendre une décision. « Eh bien, tu as tout de même l’air plus en forme qu’un poisson mort, mais ce n’est pas encore ça. » Physiquement, il avait l’air tout à fait bien portant, mais ce n’était pas tant le physique qui l’intéressait. Rosie détestait tâcher ses vêtements quand elle pouvait l’éviter, mais elle n’avait de précieux que l’apparence. Elle retire sa belle cape et la pause au sol, révélant sa jupe longue taille-haute idéale pour l’équitation, et son léger chemisier en dentelle. « Viens t’asseoir, ne restons pas plantés là à nous faire des gros yeux comme deux idiots. » Maintenant qu’elle était un peu calmée, Rosie ne ressentait plus le besoin impérieux de tenter de prendre plus d’espace malgré ses centimètres en moins, non, poser ses fesses et reposer enfin ses pieds après une longue semaine de travail… Et puis, Perseus il l’inquiétait un peu, quand il ne l’énervait pas.



Alors qu’elle s’apprête à s’asseoir, elle se fige momentanément lorsque Perseus s’excuse. Rosie lui lance un regard surpris, troublé, encore, toujours, de plus en plus. Elle se reprend, et tire sur la manche de son costume pour l’entraîner sur la couverture de fortune (sa pauvre, belle cape !), sans brusquerie mais sans être particulièrement délicate non plus. C’était le temps idéal pour un pique-nique, dommage qu’elle n’ait rien prévu au-delà de sa colère.

« Tu peux être désolé pour pas mal de choses, mais pas pour m’avoir montré un peu du vrai toi, Perseus. Ni pour ne pas être parfait. Merlin, que tu serais ennuyeux sinon ! » Répond-elle finalement, sourire rose qui fleurit à nouveau, après la tempête, ses pétales pas arrachées après tout. Ton sérieux, pourtant. « Je serais presque désolée de t’avoir insulté, même si je le pensais, tu dois regretter de m’avoir choisie comme Muse avec tout ça ! » Main tendue, presque, tentative pas très habile d’humour malgré le sujet encore sensible. Rosmerta apprécie que Perseus prenne le temps de s’excuser, oui, même si pas forcément pour les bonnes raisons. Plus qu’elle ne saurait le montrer. Elle n’oublie pas, mais elle apprécie l’effort maintenant que son sang ne bouillonne plus. Mais quelle idée avait-il eu de la choisir, elle ?! Vraiment une mauvaise idée. « Sois désolé pour les bonnes raisons… Pas pour le livre. C’est un bon livre, tu sais ? Et toi, tu es un bon écrivain. »

Et Rosmerta, installée plus ou moins confortablement, à demi tournée vers Perseus, a un sourire presque rassurant. Un peu d’empathie à petite dose, même s’ils ne se connaissent pas aussi bien qu’elle aurait pu le penser avant ce livre, elle avait conscience que ces excuses n’étaient pas faciles, et du fait que les hommes étaient souvent trop aveuglés par leurs egos pour en faire…

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