Sujet: Man of simple pleasures ▬ PV Rosmerta Dim 18 Avr 2021 - 16:09
ft. Rosmerta Turner ▬ fin septembre 1978
Here i go once again trying hard to pretend
Aaron avait commencé à enseigner depuis moins d'un mois, et, déjà, les murs des Trois Balais commençaient à lui être familier. Le pub était en effet le lieu favori de l'équipe enseignante, quand ces derniers souhaitaient partager une bonne discussion hors des murs du château. Sociable, à son habitude, Aaron s'était donc joint à cette tradition sans faillir. D'autant que l'hydromel de la maison avait tendance à délier les langues - une aubaine, pour lui qui désirait des informations. Il ne lui avait donc pas fallu longtemps pour apprendre à cerner les traits et manies de certains de ses collègues. Horace Slughorn, par exemple, avait le verre aussi facile que le verbe. Greengrass avait cette appréciable habitude de parler d'autre chose que de ses cours. Les plus gros poissons, comme McGonagall ou Flitwick, se déplaçaient aussi souvent qu'un sourire traversait leur visage. Pas des habitués, donc. Si bien qu'en dehors des faits d'arme de certains étudiants - bon sang, ce que Slughorn aimait s'écouter parler - Aaron n'avait pas encore déniché d'information bien utile à révéler à son Maître. Mais il ne baissait pas les bras, loin de là. - A demain, alors, répondit-il à son dernier collègue encore présent, qui se levait pour quitter les lieux. Il accompagna ses mots d'un sourire aussi chaleureux que feint. La soirée était bien avancée, le pub se vidait progressivement. Les conversations se faisaient moins bruyantes, l'ambiance plus tamisée.
Mais s'il était désormais seul à sa table, Aaron ne comptait pas aller se coucher tout de suite. Les murs de Poudlard pouvaient l'attendre. Si ses visites aux Trois Balais lui avaient bien appris une chose, c'était que la propriétaire des lieux était un intéressant personnage. S'il y avait des informations croustillantes à obtenir concernant le personnel du château, nul doute qu'elle devait les avoir. Mais ce n'était pas la seule chose. Rosmerta Turner, puisque c'était son nom, était de celles qui attirent les regards. Dont la présence emplit une pièce. Le genre de personne solaire, brillante, qu'on ne peut ignorer - et qui s'attirait ainsi bien des attentions, dans le petit village de Pré-au-Lard. Aaron ne faisait pas exception. Mais après tout, il avait toujours été attiré par ce qui brillait. C'était donc pour elle qu'il s'attardait, ce soir. Mais rien ne pressait. Son verre terminé, il quitta sa table pour aller s'installer au comptoir, plus adapté à un client isolé comme lui. La propriétaire du bar était déjà occupée avec un autre habitué, qui semblait avoir pris deux ou trois verres de trop. Aaron observa la scène du coin de l’œil, camouflant à merveille son agacement et son mépris derrière un petit sourire amusé. Paraître inoffensif était depuis longtemps devenu une seconde nature chez lui. Une chance, quand on évoluait au quotidien si près d'Albus Dumbledore.
Il attendit donc que Rosmerta se soit enfin débarrassée de l'encombrant soulard, avant de la laisser patiemment venir à lui, autorisant son regard à s'attarder sur elle, sans le laisser devenir inquisiteur pour autant. Ses boucles blondes, le sourire si sincère qui flottait sur ses lèvres ... elle semblait éclairer la pièce plus efficacement que les chandeliers qui flottaient au-dessus du bar. Aucun doute, son intérêt pour elle ne se résumait pas à une simple quête d'informations. - Bonsoir, la salua-t-il poliment, lorsqu'elle fut arrivée à sa hauteur. Je crois que nous n'avons jamais eu la chance d'être présentés. Le tout saupoudré de son habituel sourire doucereux. Il pencha légèrement la tête de côté, comme pour l'observer plus attentivement dans la lumière dansante des chandelles. Mais pour cela, je reprendrai avec plaisir un verre de ce délicieux hydromel, ajouta-t-il sans tarder. Les affaires avant tout, n'est-ce pas ? Il n'était pas là pour lui faire perdre son temps, pas comme le client encore affaissé sur le comptoir, quelques mètres plus loin. Non, lui était aimable, poli, sobre. Et flatteur, bien sûr. Car un compliment n'était jamais une phrase de perdue. Ou une intention innocente, venant de lui.
Rosmerta Turner
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Sujet: Re: Man of simple pleasures ▬ PV Rosmerta Sam 24 Avr 2021 - 11:20
when a gentleman meet a lady - Man of simple pleasures
« Phineas, Phineas... Je croyais qu'on avait un accord ? » La mine de Rosmerta est pincée alors qu'elle s'adresse avec un ton autoritaire à l'un de ses plus réguliers clients, un pauvre ivrogne trop naïf pour son bien qui n'avait pas supporté que sa femme l'ait quitté... Même si cette dernière était connue pour le faire cocu avec la moitié du monde sorcier (Rosie était d'ailleurs capable d donner une bonne dizaine de noms impliqués dans l'adultère). Il était son client bien avant de tomber dans l'alcoolisme, alors même s'il se mettait dans un état déplorable elle n'avait pas le cœur à le mettre dehors comme un malpropre. D'autant plus que ce soir, il n'avait pas l'alcool agité, non... Il était juste à moitié affalé sur son bar, même plus capable de tenir son verre. Elle soupire et secoue la tête, elle ne pouvait pas être au four et au moulin, il avait du demander des verres supplémentaires à un de ses serveurs quand elle n'était pas dans le coin. « Mais... M'dame Rosm---ta... » C'était grave s'il n'arrivait même plus à dire son prénom. C'était décidé. Elle agite a baguette pour vider le fond d'alcool et rempli la pinte avec de l'eau. « Pas de discussion, bois cette eau, pas de transplanage pour toi ce soir, tu ne bouge pas je vais trouver quelqu'un pour te ramener. Et mange moi ça. » Elle attrape sa boîte à cookies sous le bar et en pose un à côté de l'eau.
Exaspérée elle prend le sorcier à la calvitie plus que naissante par les épaules et le remet dans l'axe pour éviter qu'il ne glisse par terre. Mécontent il grommelle quelques paroles intelligibles et tente vainement de la repousser, mais Rosie ne se laisse pas faire et fini par le convaincre de boire autre chose que du tueur-de-foie-liquide.
S'occuper de ce bon vieux Phineas lui a pris plus de temps que prévue. Rosie est habituée, ça fait partie de la description du job, mais c'est quand même épuisant parfois, surtout les soirs. Dès fois elle envierait presque la clientèle d'autres commerces moins "populaires", mais ça ne durait jamais longtemps. Elle ne voulait pas d'une enseigne élitiste et prétentieuse, non, chez Madame Rosmerta tout le monde pouvait passer du bon temps, du moins jusqu'à ce que ça empiète sur celui des voisins et la bonne ambiance. Elle essuie ses mains sur un torchon propre et quitte enfin l'épave pour aller s'occuper d'un autre client d'un tout autre standing, qu'elle avait repéré plus tôt, c'est avec un sourire engageant aux lèvres et énergie qu'elle le rejoint enfin.
« Bonsoir professeur. » le salue-t-elle en contenant à peine son enthousiasme par une platitude de politesse. C'est qu'il n'y ai rien que Rosie aime plus qu'un bon rebondissement, et un nouveau professeur à Poudlard c'était toujours une excellente distraction... Sentant le regard sur sa personne, la coquette attrape instinctivement une boucle blonde avec laquelle elle joue quelques instants. « Vous avez raison, il est temps de changer ça ! » Les joues légèrement rosies par le plaisir apporté par le compliment - c'était plus fort qu'elle, elle n'en aurait jamais assez, les compliments étaient additifs surtout lorsqu'ils touchaient à son talent non-caché - elle semble encore plus prendre vie.
« Mais je vois que vous vous en êtes tenu à mon hydromel le plus simple. Que diriez-vous d'un choix un peu plus... osé ? A ce que j'ai entendu, vous avez le goût de l'aventure... » Parce que s'il était un arrivant trop nouveau pour qu'elle en sache autant que certain de ses collègues, et qu'elle aurait dû naviguer à l'aveuglette... Elle avait ses sources. De très bonnes sources, au sein même de Poudlard, qui avaient pu répondre aux semblait-il innocentes questions de la serveuse. Elle n'aimait vraiment pas avoir un train de retard, alors il fallait prévoir... Et sa patience avait été récompensée puisque le professeur Sheffield avait fini par venir vers elle. Et maintenant qu'il s'était approché, elle lui lance son appât, sans perdre son sourire. Rosie se penche pour attraper une bouteille qui ne portait encore aucune étiquette. « Ma dernière création, un nouveau Metheglin tout juste sortir de son fût, encore jamais commercialisé. Faites-moi confiance, si vous avez apprécié vos autres verres, celui là vous fera tomber à la renverse. » Du moins elle l'espérait, c'était une nouvelle combinaison de plantes qu'elle avait utilisé pour infuser son hydromel.
Rosie est curieuse de tirer quelques informations de ce charmant sorcier, mais pas que, elle aime partager, c'est toujours un plaisir pour elle d'échanger avec des sorciers de tous poils, et que ses hydromels aillent taquiner leurs papilles.
Et puis... C'était visiblement un homme qui renait soin de lui, à la différence d'une bonne partie de sa clientèle. Phineas -encore lui - en était un bon exemple. Barbe dévorante, ce qui lui restait de cheveux assez graisseux pour cuisiner, cernes... Aaron Sheffield, à côté ? C'était un autre monde. Un peu comme si on avait placé côte à côte la photo d'un prisonnier d'Azkaban et celle du lauréat du plus beau sourire de Sorcière Hebdo.
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Pr Aaron Sheffield
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Sujet: Re: Man of simple pleasures ▬ PV Rosmerta Sam 1 Mai 2021 - 19:20
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Remember that one day every dog will have its way
Le regard d'Aaron s'éclaira d'une indéchiffrable étincelle lorsqu'il s'entendit appeler professeur. Ainsi donc, rien n'échappait à Madame Rosmerta. Lui qui était justement avide d'informations, voilà qui arrangerait ses affaires. Ils partaient donc sur un pied d'égalité, chacun connaissant l'autre avant même de lui avoir adressé la parole. Ce qui le dérangeait un peu plus. Si chaque interaction était une partie de poker, il préférait avoir des atouts dans sa manche. Ce qui ne serait pas chose aisée avec Rosmerta Turner, si elle avait, comme il le soupçonnait, des oreilles partout. Mais l'heure n'était pas à la stratégie. Pas encore. Un discret rougissement de joues lui indiqua que sa flatterie avait porté ses fruits. Sans doute fallait-il un narcissique pour en reconnaître une autre. Il fallait dire que l'ambiance se prêtait aux beaux discours. La lumière tamisée, le faible bruit des discussions qui persistaient encore à cette heure avancée, tout cela contribuait à créer autour d'eux une petite bulle emprunte de charme et de secrets. Un autre que lui se serait probablement pris au jeu, mais quand bien même l'idée était tentante, il n'était pas là seulement pour les beaux yeux de Madame Rosmerta. Il n'en restait pas moins décidé à la déstabiliser un peu - tout en restant charmant et poli, bien sûr.
- Le goût de l'aventure ? Il faudra me dire où vous avez entendu cela, s'étonna-t-il donc, sans se départir de son sourire. Ce n'était pas vraiment une contradiction, plutôt une plaisanterie. Mais il était réellement curieux de savoir ce que Rosmerta avait pu entendre sur lui. Plus que de connaître ses sources, à vrai dire. En grand narcissique, Aaron accordait beaucoup d'attention à l'image que les autres avaient de lui, et pouvoir en apprendre plus, aussi directement, était extraordinairement tentant. - Enfin, vous me flattez en me proposant une exclusivité ! Je ne pourrais refuser, enchaîna-t-il immédiatement, avant qu'elle ne changeât d'avis. Le goût de l'aventure, peut-être, peut-être pas, mais celui de prolonger cette conversation, sans aucun doute ... Il accueillit le verre d'hydromel avec un sourire reconnaissant qu'il n'eut même pas besoin de feindre. Elle le faisait se sentir privilégié, et c'était le meilleur moyen de lui plaire. Soucieux de se différencier des rustres qui pouvaient fréquenter ce bar, il prit le temps d'observer le liquide ambré danser dans son verre, d'en savourer la robe et le parfum, avant de le porter à ses lèvres. L'avantage de fréquenter les cercles des Sang Purs était qu'on se familiarisait bien vite avec les alcools hors de prix, et qu'on apprenait à jouer le connaisseur.
- Il est divin, la complimenta-t-il après l'avoir goûté, et ce n'était même pas un mensonge. Beaucoup plus subtil que celui qu'il avait pu boire auparavant, cet hydromel laissait deviner un travail d'orfèvre. J'espère que vous le réserverez à vos buveurs avertis, ajouta-t-il avec un sourire complice - et un coup d’œil entendu en direction de la loque humaine qui s'était tant affalée sur le comptoir, un peu plus loin, qu'il soupçonnait le sommeil de l'avoir enfin rattrapé. Franchement, donner de ce nectar à un soulard pareil, c'était plus que du gâchis. Un peu comme lui réserver la charmante compagnie qu'était Rosmerta. Clairement, peu de personnes dans ce pub pouvaient se targuer de la mériter - et, bien sûr, Aaron se considérait comme largement au-dessus du lot. - Les fins de soirée ne doivent pas être évidentes, pour vous, soupira-t-il, compatissant, tandis que l'ivrogne se redressait un peu en grognant. L'envie titillait le professeur de s'assurer par un maléfice que cet embarrassant client ne viendrait pas déranger leur discussion. Il souhaitait Rosmerta pour lui tout seul, ce qui ne serait pas le cas si elle devait aussi jouer la baby-sitter. Il camoufla son hésitation dans une nouvelle gorgée d'hydromel, puis, prétendant observer une nouvelle fois la robe du précieux alcool, envoya l'indélicat au pays des songes en un discret coup de baguette accompagné d'un sortilège informulé. - Mais je vous en prie, dites m'en plus : qu'avez-vous donc entendu à mon propos ? Enfin, n'hésitez pas à me dire si je me montre trop curieux, mentit-il dans un sourire charmeur.
Rosmerta Turner
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Sujet: Re: Man of simple pleasures ▬ PV Rosmerta Mar 11 Mai 2021 - 11:16
when a gentleman meet a lady - Man of simple pleasures
Ce professeur Sheffield était, avant tout, un client. Mais sans le savoir il représentait aussi une distraction agréable pour la tenancière, lui et ce qu'il représentait, le renouveau du corps professoral.
C'était un vrai soulagement pour Rosmerta que cette nouvelle année scolaire. La raison qui pourrait venir à l'idée de ses interlocuteurs, si elle se confiait, serait d'ordre financier. Après tout pendant les vacances scolaires, elle ne bénéficiait plus de l'énorme avantage d'un troupeau d'adolescents avides de liberté se ruant dans son pub comme des niffleurs sur un trésor. Si cela avait certes un impact financier, pas tant que ça : ce n'était pas comme si les élèves pouvaient sortir tous les jours à Pré-au-Lard. Et même si elle entretenait d'excellentes relations avec Dumbledore, elle doutait qu'il accepte de changer des règles centenaires pour ses beaux yeux. Mais non, ce n'est pas la principale raison de sa joie d'une nouvelle année... C'est surtout, le départ d'Octavius. Rosie en remercierait presque la malédiction qui tombait sur le poste... Presque, elle ne souhaitait de mal à personne d'autre que son ex. Rosmerta allait au moins pouvoir reprendre ses activités sans redouter que ce cupidon à la couronne de bouclettes nid de ronces ne passe la porte de son pub avec ses collègues. C'est seulement après son départ qu'elle réalise à quel point cela la soulage et enlève un poids sur ses épaules. Ce qui l'énerve, beaucoup : elle était censée être plus forte que ça, passée à autre chose. Mais preuve était que les histoires d'amours qui finissaient mal laissaient un arrière-goût aussi écœurant qu'un hydromel qui avait tourné.
En parlant d'hydromel, elle savait reconnaître un bon client quand elle en voyait un, et lui semblait être le genre d'homme qui apprécierait un nectar un peu plus distingué... Le soi-disant aventureux personnage
« Ah, mais comme on dit, les sources sont précieuses, je ne peux pas vous les dévoiler juste comme ça. » rétorque-t-elle toute pimpante - même si, avec un sourire pareil, on ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas tentée !
Plaisanteries à part, il avait le bon goût de reconnaître la proposition de Rosie pour ce que c'était, une opportunité rare ! Si elle n'en montre rien, sourire non entaché par les doutes, intérieurement la braseuse est fébrile, et si ce nouveau mélange n'était pas à la hauteur, et si elle avait mis trop de réglisse, pas assez de miel ? Et si... Mais les "et si" ne refaisaient pas le monde et n'aidaient pas à avancer, alors elle les garde bien au fond de son sac à main cadenassé de pensées sombres. Elle s'occupe les mains en tapotant la surface de son bar étincelant de ses ongles parfaitement manucurés, presque amusée par le soin qu'il prend pour goûter le liquide ambré dans les règles de l'art, comme certains ne le faisaient qu'avec des boissons considérées comme "plus nobles". Mais Rosmerta était une des dernières brasseuse d'hydromel du pays, et une des meilleures : qu'on ose seulement insulter la boisson de ses lointains ancêtres vikings !
Mais voilà qu'il réagit, au-delà de ses attentes. Ses mots étaient plus mielleux que la boisson star, et Rosie, encore une fois, fond sous la flatterie. Ravie, son sourire encore un tant soi peu poli prend une dimension un peu plus sincère. « Divin, vraiment ? Je vais croire que vous cherchez à gagner mes faveurs, Monsieur, mais je ne vais pas m'en plaindre. » Minaude-t-elle un peu pour ne pas sembler trop assoiffée de compliments. C'était sans doute un échec. « Merci, et, soyez-en sûr, seuls les palais les plus méritants y auront le droit. » Elle suit le regard de l'homme, ne peut s'empêcher de secoue légèrement la tête, exaspération affectueuse mais dépitée en voyant l'état de Phineas. Certains personnes ne buvaient que pour boire, hors de question qu'elle gâche avec eux des bons crus. D'autres, comme Albus, secrètement un de ses meilleurs client, savait faire honneur à ses créations.
Elle jette un coup d'œil averti pour s'assurer que tous les verres sont pleins et les clients contents, même si elle se laissait momentanément distraire elle n'oubliait jamais qu'elle était là pour travailler. Les tables sont un peu clairsemées, mais elle avait fait une bonne journée. La compassion du professeur de runes est peut-être partie d'une bonne intention, mais Rosie ramène ses yeux vers lui avec une lueur acérée, un peu brulante. Elle n'aime pas le sous-entendu qu'elle croit percevoir, vieille susceptibilité de femme agacée par une société bien trop patriarcale. « Oh ? Vous pensez qu'elles sont plus faciles pour d'autres que moi ? Comme ce bon vieux Abe à La Tête de Sanglier ? » Elle reste polie, Rosmerta, mais décide de mettre tout de suite les points sur le I. Comme le prouve la main qui se pose sur sa hanche et la pointe d'autorité sans sa vox mielleuse. « Je m'en sors très bien, merci. Il n'y a rien que je ne puisse gérer par moi-même. » affirme-t-elle avec détermination et en laissant entrevoir cette flamme caractérielle qui faisait autant sa réputation que son joli minois. Non, mais, ce "pour vous" ne lui a pas plu ! Si bien qu'elle ne remarque rien du manège de l'homme... Mais ce sourire. Ca efface presque tout agacement qu'elle ait pu resentir.
«Je n'ai jamais été d'accord avec cet adage de "la curiosité est un vilain défaut". Qui a décidé ça, d'abord ? Certainement une personne horriblement ennuyeuse. » répond-elle avec plus de légèreté, pour lui faire comprendre que, non, sa curiosité n'était pas mal reçue. Cela aurait été bien malvenu de sa part, surtout qu'elle espérait bien profiter de ce face à face pour que les rumeurs soient infirmées ou confirmées par le sujet lui-même. Et elle avait pris comme exemple une expression moldue mais, après tout, Rosie avait passé une bonne partie de sa vie de ce côté là de la frontière.
« Finalement, je n'ai pas entendu tant que ça... vous avez, je crois, l'art de cultiver le mystère. Est-ce une habitude partagée par tous ceux qui étudient les runes ? » Joueuse, Rosie décide de ne pas distribuer toutes ses cartes trop vite. Elle ne connaissait presque rien, aux jeux de cartes, mais à ceux d'interrogations par contre... « Que diriez-vous d'un jeu, professeur ? Je vous dit ce que j'ai entendu, en échange de quoi, vous me dites ce qu'il en est vraiment. Et si c'est vrai, je gagne une anecdote vous concernant ? » Ah, la curiosité... Une séductrice aux talents inégalés ! Elle ne peut se retenir, se penche légèrement vers lui avec complicité et lueur mutine, vite oubliée la dureté à peine aperçue plus tôt, il ne reste que la femme qui sait jouer de ses atours et mimer l'ingénue.
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Pr Aaron Sheffield
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Sujet: Re: Man of simple pleasures ▬ PV Rosmerta Lun 24 Mai 2021 - 19:17
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Obtenir des informations n'allait pas être si facile. Rosmerta n'était clairement pas une débutante à ce petit jeu, et Aaron se devait d'admirer sa facilité à botter en touche. Mais qu'importait, s'il fallait sortir les minauderies et compliments, il le ferait, facilement. C'était comme une seconde nature chez lui. Même avec ceux qu'il méprisait, il jouait le joli cœur, prétendait, tentait de se faire apprécier. Et Rosmerta n'était clairement pas de celles qu'il méprisait, au contraire. Son côté solaire forçait l'admiration, même pour lui qui avait du mal à admirer quiconque d'autre que lui-même. L'admiration, et l'envie. Mais il gardait tout cela bien enfoui, pour l'instant. - Pas de Monsieur, voyons. Aaron, la reprit-il doucement, toujours à mi-chemin entre le trop poli et le trop charmeur. Il était ravi de constater que ses compliments avaient porté. Et ils étaient d'autant plus faciles à délivrer qu'il n'avait aucun besoin de mentir. Il reprit d'ailleurs une gorgée d'hydromel, savourant son goût sucré sans être écœurant, boisé sans être amer. L'alcool s'y oublierait presque, ce qui pouvait se révéler dangereux. Certains clients en avaient fait les frais, oubliant dans les charmes de Rosmerta que la boisson aussi pouvait faire perdre raison et dignité.
Mais la belle créature avait aussi des dents, et, de toute évidence, Aaron avait réveillé le dragon. La voix délicate se retrouvait soudain mêlée d'autorité, et s'il avait un jour douté qu'elle pouvait mettre dehors les soulards les plus insistants, ces doutes venaient de fondre comme neige au soleil. - Loin de moi cette idée, se défendit-il, un peu surpris. Ah, Aaron, quand on fréquente le patriarcat extrême des Sangs Purs, on y attrape des tics de langage ... Il le réalisait, avec le recul. Trop tard pour se rattraper, mais il était encore temps de rebondir. Vue la fréquentation de la Tête du Sanglier, je dirais que la plus compétente est plutôt en face de moi. On a la clientèle que l'on mérite, paraît-il, avança-t-il ainsi. Des compliments, toujours, offerts pour calmer le dragon. On ne changeait pas une recette qui avait fait ses preuves. Mais la leçon avait été utile. Aaron avait bien compris que la belle avait son caractère, sa fierté, et qu'il pouvait être risqué de s'y frotter. Voilà qui ajoutait un peu de relief à son personnage, ce qui n'était pas pour lui déplaire. A chaque parole échangée, Rosmerta le charmait un peu plus, et pas uniquement pour l'image qu'elle renvoyait, désormais. Le regard du professeur brillait peut-être d'une flamme légèrement différente, à présent, sans qu'il l'ait réalisé. Il se permit un petit rire en entendant les remarques de la jeune femme concernant la curiosité, heureux qu'elle revienne à des sujets plus légers, comme un accord tacite d'enterrer son écart dans le passé.
- Les runes sont en effet une discipline que beaucoup qualifient de cryptique, admit-il, en une réponse qui n'en était, clairement, pas une. Si Rosmerta voulait s'amuser à garder ses informations pour elle, elle allait tomber sur un joueur expérimenté. En dire le moins possible tout en parlant le plus possible était une clé de sa réussite. Et puisqu'on parlait de jouer ... La proposition de la jeune femme était alléchante. Il ne craignait pas de devoir lui révéler de secret trop alléchant, d'une parce qu'il n'avait quasiment rien bu de la soirée, de deux parce que ses mensonges étaient si rodés qu'ils faisaient presque partie de lui. Pas question d'accepter aveuglément, toutefois. - Jouons, alors, acquiesça-t-il, le regard brillant. Mais qu'en sera-t-il si vous perdez ? Je n'ai rien à gagner de mon côté ? Il lui lança un regard espiègle, puis enchaîna sans lui laisser trop le temps d'y réfléchir. Voilà ma proposition : si vous avez juste, je vous donne une anecdote. Si vous avez faux, ma bouche reste close, et j'ai le droit à un nouveau verre de cet excellent hydromel. Toute occasion était bonne pour remettre une couche de flatterie, n'est-ce pas ? Une chance pour lui que l'hydromel ne soit pas un alcool trop fort, sinon cette mise pourrait très vite se retourner contre lui. Mais il ne pouvait décemment pas accepter un jeu qui n'aurait qu'un vainqueur. Lui aussi avait sa fierté. A moins que vous n'ayez peur que je ne vous mène à la faillite ? termina-t-il, songeant qu'elle ne résisterait jamais à une petite provocation comme celle-ci. Ce jeu lui plaisait déjà.
Dernière édition par Pr Aaron Sheffield le Sam 21 Aoû 2021 - 17:47, édité 2 fois
Rosmerta Turner
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Sujet: Re: Man of simple pleasures ▬ PV Rosmerta Dim 11 Juil 2021 - 11:36
And here you are But you better choose carefully 'Cause I'm capable of anything Of anything and everything Make me your Aphrodite Make me your one and only But don't make me your enemy, your enemy, your enemy So you wanna play with magic Boy, you should know whatcha falling for
Rosmerta était, sans conteste, une femme caractérielle. C’était du moins ce qui se disait d’elle. Sa réputation avait été finement travaillée, taillée par le temps, ses réussites et ses échecs, taillée par les efforts qu’elle faisait continuellement pour maintenir l’illusion de perfection, femme fatale mais intouchable, femme désirable mais de poigne. C’était tout un art, maintenir sa réputation, au moins aussi difficile que la brasserie. Mais quoi qu’elle fasse, on ne pouvait pas ignorer qu’elle avait du caractère. Elle avait beau tenir à sa bonne réputation, Rosmerta resterait toujours fidèle à elle-même et ses convictions. Alors qu’importe si elle voulait être bien vue par ce charmant nouveau professeur, elle n’aime pas qu’on insinue qu’elle est moins capable qu’un autre, pour quelque raison que ce soit. La flamme de son tempérament est vive mais brève, parce qu’elle n’a pas vraiment de raison d’être sur la défensive (et que, forte ou non, elle avait toujours eu un faible pour les beaux garçons... hommes, plutôt). Mais le brasier n’est jamais complètement éteint. Juste étouffé, sous la surface, étincelles rougeoyantes comme ses joues lorsque colère ou embarras les embrasent. Après son bref éclat, elle est plus méfiante, car Rosmerta à un certain standing et elle refuse de faire ami-ami avec un homme qui partage cette sotte misogynie qui envahi encore certains cercles sorciers.
Mais l'homme -Aaron, comme il l'a autorisée à l'appeler- est un beau parleur. Rosie, pourtant, ne sait pas si elle doit se méfier ou se délecter de ce miel. Elle est habituée à être draguée à longueur de journée, plus ou moins subtilement. Aaron n'est pas le plus subtile, mais il parle bien, semble vif d'esprit et le plus important, sobre. Elle décide de lui accorder le bénéfice du doute. Et ce n'est pas du tout à cause de son sourire ou parce qu'il complimente son travail... Elle était beaucoup plus sensible aux compliments sur ses réussites que son apparence, même si évidemment l'un ou l'autre faisaient toujours plaisir. « Bien vu, Aaron... Par chance pour ses affaires, les clients qu'il attire ont rarement d'intérêt pour ce que j'offre. » Apaisée, Rosmerta retombe dans la légereté. Les malentendus arrivaient, peut-être qu'il s'était juste mal exprimé. Si ça n'arrivait plus, elle serait fixée. Il était plus difficile de plaire à Rosmerta qu'elle ne le laissait paraître.
La tenancière s'amuse beaucoup quand il répond à sa question sur les mystères de l'étude des runes et ses pratiquants... par une réponse tout autant voir plus cryptique. Elle aimait les défis. Et indirectement, il lui en lançait un... ... Ou pas si indirectement vu la manière dont il réagit au jeu qu'elle propose sur un coup de tête. Elle glousse, légèrement, faussement ingénue lorsqu'elle cache sa bouche d'un mouvement de poignet élégant. Rosie est amusée, intriguée, et prête à rétorquer, mais déjà il enchaîne. En vérité, elle aurait été un peu déçue, s'il avait accepté les conditions aussi vite, sans tenter de gagner au change. Oh, elle aurait tout de même joué, c'était trop tentant, mais cela aurait été trop... simple. Rosmerta aimait gagner, mais certainement pas qu'on la laisse faire.
La dernière provocation, qui fait allusion au possible manque de courage de Rosmerta, aurait pu être le coup fatal. Mais en vérité, elle est déjà décidée, et le fait qu'Aaron ose la chercher malgré son éclat de quasi colère un peu plus tot lui plaît bien. Elle fait malgré tout mine de réfléchir à sa proposition, elle n'était pas une femme facile. Après quelques secondes de "délibération" renforcé par une mine faussement pensive, Rosie sourit et tend la main vers le sorcier. « C'est un deal. J'ose espérer que vous n'êtes pas mauvais joueur... et savez faire preuve d'honnêteté. Les anecdotes doivent être réelles. » Ses mains sont douces, elle sait, malgré la pratique du Quidditch et le fait qu'elle soit manuelle. Elle en prend grand soin, pour s'assurer que ça reste ainsi : crèmes, potions, massages, la totale. Rosmerta serre la main de l'homme et découvre avec appréciation qu'il semble aussi en prendre soin... Et qu'il a la poigne sûre, sans non plus broyer ses doigts. « J'espère aussi que vous n'avez pas peur que je découvre vos plus vils secrets. » plaisante-t-elle, taquine, avant de relâcher ses mains. Peut-être parce qu'elle était susceptible, mais Rosie avait bien l'intention qu'il n'arrive pas au bout de cette bouteille au fil de cet interrogatoire. Elle n'avait peur de rien. En tout cas, pas des hommes et pas de faire faillite à cause d'un jeu (plus ou moins) innocent.
« Vous voyez, il y a toujours à gagner... Quand on fait nos propres règles. » remarque-t-elle sur un ton de presque confidence, sa voix plus suave. Elle allait gagner, même s'il fallait user de ses charmes féminins. Féministe mais malgré tout déterminée. C'était comme ça qu'on tirait son épingle du jeu, et de la vie. Se soumettre aux règles, être un bon citoyen, une bonne sorcière... Oui. Mais ça ne suffisait pas. Inventer ses propres règles et objectifs, et s'y tenir. Ne pas juste correspondre aux attentes de la société, les dépasser. Difficile de croire que Rosie était si carriériste, quand on voyait qu'elle avait fini propriétaire d'un pub et pas joueuse de Quidditch internationale. Mais c'était une réussite. Rosmerta était redoutablement compétitrice dans toutes les strates de son existence, et Aaron venait juste de décupler cette rage de gagner. Pour le meilleur et pour le pire.
« Commencons ! » Rosie vérifie une nouvelle fois qu'aucun client n'a l'air d'avoir besoin d'elle avant de s'abandonner à son enthousiasme et tourner toute son attention sur l'homme accoudé à son bar. Elle avait bien des idées par lesquelles commencer, et hésite intérieurement entre débuter avec douceur ou... agressivement. Mais le naturel l'emporte. Rosie peut sucrer ses paroles autant qu'elle veux, mais au fond c'est une femme qui est directe pour obenir ce qu'elle désire. « Une rumeur dit que vous avez des tatouages... » La jeune femme sourit en coin, taquine : « Je ne suis pas certaine de pouvoir y croire, vous avez l'air si propre sur vous. » Puisqu'ils sont partis dans les taquineries... Rosie attaque un peu fort, mais c'est le jeu. Et elle ne va pas se mentir que la réponse l'intéresse beaucoup. Peut-être même avec preuve visuelle -mais pour cela il eut fallu qu'ils se connaissent un peu plus, évidemment. Ca ne l'interdit pas de fantasmer cinq minutes, alors qu'elle attend avec impatience qu'il confirme ou infirme cette première rumeur.
code par EXORDIUM. | Images par tumblr
Pr Aaron Sheffield
MANGEMORT L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.
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Sujet: Re: Man of simple pleasures ▬ PV Rosmerta Sam 21 Aoû 2021 - 18:51
ft. Rosmerta Turner ▬ fin septembre 1978
Remember that one day every dog will have its way
Aaron n'était pas un parieur. Il ne s'investissait jamais dans un projet s'il n'était pas persuadé qu'il était voué à la réussite, et ne se lançait jamais dans un jeu qu'il ne pensait pouvoir gagner. Mais bien sûr, ce qu'il cherchait à obtenir auprès de Rosmerta était plus que de simples verres d'hydromel. Aussi était-il prêt à accorder à la jeune femme des victoires qui, à ses yeux, n'en seraient pas vraiment. Cela ne faisait clairement pas de lui quelqu'un d'honnête, encore moins un bon joueur. Mais comme toujours, il comptait sur son sourire innocent et ses airs de premier de la classe pour faire diversion. Et pas question de faire de nouvel impair ; Rosmerta était une femme de caractère, qui elle aussi savait cacher son jeu sous des apparences bien plus vulnérables qu'elle ne l'était réellement. Désormais, il surveillerait ses mots, attentif à ne pas laisser apparaître les préjugés que ses fréquentations plus que douteuses lui avaient inculqué. - N'ayez aucune crainte sur mon honnêteté, mentit-il donc avec un naturel désarmant. Il lui tendit une main assurée, et serra la sienne brièvement, appréciant au passage le contact de sa peau contre la sienne. Mes secrets n'ont rien de bien vil, mais n'en seront pas plus faciles à déterrer, je vous rassure, plaisanta-t-il ensuite, sourire à l'appui. Comme souvent lorsqu'il débitait d'aussi gros mensonges, il s'inventait presque automatiquement une nouvelle histoire, une histoire plus heureuse que la sienne, si heureuse que même lui n'avait pas de mal à la croire. Il suffisait de le vouloir.
- Je suis sûr que vous êtes passée maître dans l'art de faire vos propres règles, répondit-il dans un murmure tout aussi suave que le sien, quand elle se pencha légèrement vers lui. Et pour une fois, il était sincère. Venant de lui, il s'agissait d'ailleurs d'un des meilleurs compliments qu'il puisse délivrer. J'ai bien fait d'ajouter les miennes, alors. Il prit une gorgée de son hydromel, qui commençait à se faire rare au fond du verre. Ne restait qu'à espérer que Rosmerta ne tape pas juste dès sa première supposition. Il posa sur elle un regard où l'excitation du jeu à venir se mêlait à une envie nettement moins saine. Mais aussi plus discrète. Il aurait aimé qu'ils ne soient tous les deux dans ce pub, et même si les clients se faisaient rare à cette heure avancée, espérait de tout cœur qu'aucun ne viendrait déranger leur échange. Car il ne pourrait pas tous les éloigner avec de discrets maléfices ...
Aaron était si empli de confiance, si certain de maîtriser à merveille la direction qu'avait pris leur conversation, qu'il ne put qu'être surpris quand Rosmerta, pour leur première manche, tapa juste. Pas seulement dans le sens où elle avait raison. Dans le sens où elle mettait tout de suite le doigt sur un des vils secrets qu'il avait prétendu ne pas avoir. Un instant, le mangemort sentit le mur de mensonges qu'il avait dressé autour de lui se fissurer dangereusement, et son regard s'égara vers son avant-bras. Celui où trônait cet hideux tatouage auquel il avait dû consentir, et qu'il gardait perpétuellement camouflé par des sorts, runes et autres potions. Car la magie noire, quand elle laissait des traces, n'était pas si facile à effacer. Mais il reprit contenance aussi rapidement qu'il avait failli la perdre. - Ah, mais vous avez bien raison de ne pas les croire. Mon corps est un temple, et je n'ai aucune affinité pour les tatouages. Sous-estimer Rosmerta était décidément un jeu dangereux, et cela faisait déjà deux fois qu'il se faisant prendre. Il n'y aurait pas de troisième. Une chance, elle ne l'avait pas déstabilisé assez pour faire naître le doute concernant la fiabilité de ses sortilèges. Il redressa donc ses manches pour appuyer ses propos. - Voilà, pas d'encre dans ma peau. Et puisqu'il n'allait pas manquer une belle occasion de les rapprocher, il se pencha légèrement vers elle, écartant légèrement son col pour révéler son cou et ses clavicules. Je vous avais promis l'honnêteté. Mais je crains qu'une vérification plus approfondie ne puisse se faire ici, ajouta-t-il, avec un rire indiquant que ce n'était qu'une plaisanterie et, bien sûr, pas une proposition ... - C'est donc un premier point pour moi. Ce qui tombe bien - il poussa d'un doigt son verre quasi vide vers elle - car j'étais presque à sec. Son sourire s'était fait un peu plus carnassier, plus provocateur aussi. Rosmerta devait encore avoir beaucoup de choses à lui apprendre. Peut-être lui concéderait-il le prochain point, s'il se révélait moins inquisiteur du moins.
Dernière édition par Pr Aaron Sheffield le Dim 19 Déc 2021 - 14:54, édité 1 fois
Rosmerta Turner
COTÉ DU BIEN On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
Caractéristiques du sorcier | EPOUVANTARD : son propre reflet mais avec le visage de sa mère. | PATRONUS : fumée d'argent informe, bonheur intouchable | POINTS DE COMPÉTENCE :
Sujet: Re: Man of simple pleasures ▬ PV Rosmerta Sam 27 Nov 2021 - 11:04
But you better choose carefully 'Cause I'm capable of anything and everything Make me your Aphrodite Make me your one and only But don't make me your enemy, your enemy, your enemy So you wanna play with magic Boy, you should know whatcha falling for
Rosmerta n’est pas naïve, et ce même si elle croit toujours mot pour mot ce que les journaux publient et suit d’un peu trop près la rubrique potins de stars, ce qui la divertit et la scandalise comme rien d’autre. Elle n’a pas besoin de preuves, pour faire confiance et se laisser emporter par une idée… Mais elle connait les hommes. Les humains, plus simplement. Ils ne sont pas parfaits, même s’ils en ont l’air. Le père le plus affectueux du monde peut disparaître sans un au revoir du jour au lendemain. La mère la plus tendre peut se laisser corrompre par l’alcool et lever la main sur ce qui lui était de plus cher. Les humains mentent, trahissent, fuient, c’est dans leur nature. Ce n’est pas pour autant qu’elle allait devenir misanthrope et mettre tout le monde dans le même chaudron. Tant qu’on ne lui avait pas causé du tort personnellement, elle laissait le bénéfice du doute. Aaron Sheffield n’était pour le moment que l’incarnation d’un amas de rumeurs et de mystères, la dernière cible croustillante de sa curiosité de commère patentée, et peut-être aussi d’une autre forme d’intérêt un peu moins innocente… Alors oui, elle voulait bien le croire, quand il affirmait qu’il serait honnête. Elle aime se prétendre Sherlock Holmes au féminin, se dire que ses lectures de romans policier lui ont donné la formation nécessaire pour tirer les veracrasses du nez des sorciers… Ca et le physique innée qui a le don de faire oublier à ses interlocuteurs que ses formes sont moins importantes que son cerveau. Être sous-estimée était un sacré avantage, c’était vrai, même si usant avec le temps. Alors Rosmerta, physionomiste comme elle est, quand elle ne se force à ignorer la petite voix de doutes et de manque de confiance en elle, se sent tout à fait prête à relever le défi. Du moins, elle sait en donner l’apparence.
Elle remarque le rapprochement subtil, alors que c’est au tour du sorcier de se pencher légèrement vers elle, au-dessus du comptoir. Pas que ça la dérange, c’était elle qui avait lancé la danse après tout… Ce n’est qu’un jeu, pas dangereux car Rosmerta pense maîtriser la situation. Elle est dans son royaume, château bancal aux effluves de brûle-gorge et de chaleur, sa cour d’âmes échouées aux abords de la berge de la dernière chance. Elle est la reine sans couronne, qui joue la difficile, qui est difficile et ce même si la vie est trop courte et qu’il faut en profiter… Et Aaron, Aaron est un mystère, et les mystères, Rosie donnerait presque son âme au diable pour les résoudre. (presque, parce qu’elle aurait le bon sens de négocier pour trouver une alternative moins sordide, elle était une commerciale après tout).
Le sourire de Rosmerta se fait complice, alors que le suave beau-parleur la complimente une nouvelle fois avant de boire une autre gorgée. « En effet, voyons qui du maître ou du professeur s’en sort le mieux. » ajoute-t-elle avec un ton particulièrement enjoué. Cette discussion tant attendue éclairait cette fin de soirée, l’aide à oublier momentanément ses pieds endoloris, le corps épuisé par une dure journée qui était loin d’être finie.
Rosie ne peut qu’être déçue, lorsque sa première proposition est déniée par son client. Pas qu’elle ait particulièrement eu envie qu’il se révèle tatoué, mais elle aurait préféré appuyer sa position en gagnant aussi fort qu’elle démarrait… Une pointe d’irritabilité se cache derrière la moue déçue de fausse ingénue qu’elle arbore. « Un temple, vraiment ? » Elle lâche un rire bref, amusée par l’expression -et peut-être parce qu’elle l’avait mauvaise, elle aurait dû choisir une rumeur plus évidente, une meilleure assurance… Mais Rosmerta n’aimait pas les victoires trop faciles, même si c’est un peu en contradiction avec sa compétitivité. « Vous considérez-vous comme sacré, Aaron ? » C’était la première fois qu’elle prononçait son prénom, et Rosie en joue. Le Aaron est presque susurré, légèrement accentué, comme si c’était une toute autre paroles (tout sauf sacrée, celle-là) qui était sortie de ses lèvres rose. Rosmerta se fait taquine, plus qu’elle ne l’était déjà, du moins. Retire même le gilet qui la couvrait, comme s’il faisait soudain un peu trop chaud, dévoilant ses épaules nues et un décolleté légèrement plus révélateur sans la laine… en un timing parfait puisqu’au même moment, Aaron baisse les yeux pour relever ses manches.
Elle suit du regard la révélation des avant-bras immaculés, reflets un peu plus solides des siens. Pas de tatouages, en effet, rien que de la peau et… la frontière qui les séparait n’es plus que ce solide bois, sans lequel il ne resterait qu’un espace peu décent entre deux presque inconnus.
L’ouverture du col est comme une invitation fort osée par rapport à l’image qu’elle s’était faite de ce sorcier tout propret et en contrôle, sans un pli sur sa chemise, sans une mèche rebelle, le contrôle à l’état pur. Son regard se perd, un instant (ou peut-être plusieurs) sur la parcelle de peau découverte, pomme d’adam prononcée, courbe du coup et élégantes clavicules… Qui laisse deviner un corps bien bâtit sans l’être de trop ; elle n’avait jamais aimé le surplus de muscles de toute manière. Ou peut-être n’étais-ce que l’esprit mal placé de Rosmerta, qui tentait de lire entre les lignes des clavicules. Mais elle se reprend vite, n’ayant pas particulièrement envie de lui faire subir ce qu’elle subissait tous les jours, les regards trop insistants… Même s’il semblait justement vouloir cette attention sur sa personne. Ca ne l’empêche pourtant pas de continuer à jouer le jeu… ce n’était pas encore perdu. Il ne jubilerait pas très longtemps, foi de Rosmerta ! Ce n’était pas parce qu’il avait une belle gueule qu’elle lui rendrait les choses plus faciles.
Elle rit sans complexe aux remarques du sorcier, qui semblait lire dans ses pensées. Humour ou non, lieu inconvenable ou non… Elle décide de continuer sur sa lancée. Parce qu’il lui semblait qu’il avait le bon goût d’aimer ce genre de jeu. Elle prend à nouveau un ton de confidence, comme si elle confiait un secret, un murmure que lui seul peut entendre. « Ah mais… vous savez, Aaron, ce n’est pas la seule pièce de ce beau bâtiment. Je pourrais vous faire visiter. Seulement pour vérifier que vous n’essayez pas de me la mettre à l’envers, avec ce premier point… dans un lieu plus coonvenable. » Pendant ces paroles, elle fait mine d’être prête à le toucher, tend sa main, frôle presque la peau découverte de son avant-bras, remonte en suivant la ligne du corps jusqu’à l’épaule, le col… Proche, si proche de la peau. « Dommage que le sacré soit intouchable ! » Presque brusquement, avec un sourire en coin empli de provocation, elle s’écarte juste avant que leurs peaux ne se touchent, pour attraper la bouteille d’hydromel. Rosmerta aime jouer avec le feu, parfois.
« Loin de moi l’idée de vous laisser sur votre soif » Ca reste bon enfant, alors la sorcière chasse vite la frustration, délicieusement distraite par la situation et la compagnie. Elle sert un verre généreux à Aaron, comme promis, trop généreux peut-être. Mais au moins on ne pourrait pas l’accuser de tenter de faire boire Aaron pour abaisser ses défenses et le rendre plus influençable à sa mielleuse inquisition… Puisque c’était lui, qui avait voulu ajouter cette close ! « Savourez-là bien, il se pourrait que ce soit la dernière. » elle lui décoche un clin d’œil taquin et se sert à elle-même un verre d’eau. Elle ne buvait pas sur ses heures de travail… Elle buvait d’ailleurs très, très rarement. Le comble pour la première distributrice d’hydromel du pays.
« Bien… Passons à la suite. On dit de vous que vous fréquentez les élites de ce beau pays… » Sa source, Hermes, qui lui avait donné à plus d’une reprise une vue dans le monde des sang-purs et autres vieux bigots arriérés. Heureusement ils n’étaient pas tous comme cela – toujours Hermes, mais aussi Perseus – mais ça restait une petite minorité… « Elite, je veux dire par là ceux qui pensent que le sang des sorciers consanguins est plus précieux que du sang de dragon. » Elle lève les yeux au ciel, rien qu’à devoir dire quelque chose d’aussi sot. Puis retourne son attention sur le sorcier, secrètement certaine d’avoir raison, et donc d’égaliser la partie pour le moment. Elle reprendrait de nouveaux risques plus tard, mais d’abord, une petite gagne pour à son tour pouvoir provoquer Aaron. « Eh bien ? »