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| Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Lun 2 Aoû 2021 - 20:09 | |
| Bien loin de se douter que la Comtesse de Vermandois était en train de lancer un happening dramatique et sanglant, où elle le forcerait à occuper un rôle de premier plan, parce que telle serait sa vengeance, Gauwain Robards s’était lancé en quête de sa demoiselle disparue.
Avec un soulagement certain, il constata qu’aucun coup n’avait été frappé contre la porte. Et mieux encore, ce fut effectivement la voix chantante de Meredith qui lui répondit. Etait-ce son imagination ? La réponse semblait lui parvenir d’un peu trop bas, et il hasarda que la jeune femme était assise contre la porte. Ce détail le fit sourire, malgré la conscience qu’elle avait été blessée, ébranlée, parce que cette image de la Franco-Galloise assise au sol avait un quelque chose de touchant, de mignon. Il eut envie de lui offrir ses bras. Au lieu de quoi, il imita la posture qu’il l’avait imaginée adopter, assis sur le long tapis déroulé dans le couloir. Dos contre la porte. A quelques centimètres d’elle, qui lui avait fait ces confidences et pourtant séparés par une cloison en bois et des sentiments emprunts de grisaille.
Il s’en savait partiellement responsable. Elle avait peur d’être oubliée, ou, plus certainement, d’être abandonnée. Il savait que cette angoisse puisait sa source dans un événement en particulier, qu’elle avait révélé par bribes, les soirs plus sombres, les heures où son cœur se faisait lourd, lorsque les gouttes de pluie tambourinaient à la lisière de leur univers. Lorsqu’elle avait surpris une séance de révision qui n’était que ça, et qu’elle avait pensé, dans la fragilité de son cœur de seize printemps, qu’une autre s’était vue offrir ce qu’elle avait espéré. Elle s’était crue rejetée avant même d’avoir bâti quelque chose.
Et dans le cas de Meredith, et de celles de son sang, certains rejets pouvaient signifier la mort.
Une mort glaciale, où toute votre existence perdait son sens. Se laisser mourir de n’éprouver plus rien, plus aucune chaleur, rien que le vide. Meredith appelait ça l’Hiver. Et d’après ce qu’il avait lu (car oui, il s’était renseigné, avait voulu la comprendre, ne pas gaffer, ne pas risquer un faux pas, pouvoir l’aimer du mieux possible), c’était une mort peu enviable.
Comment en vouloir à la jeune femme, alors, si le spectre d’un abandon déclenchait en elle une forme de désespoir, même passager, même superficiel ?
…Et comment sa mère qui n’ignorait rien de tout cela pouvait-elle la laisser seule face à cet écho ? Cette femme, je vous jure…
Pour autant, accabler Fenella de Vermandois n’amènerait pas grand-chose de productif. Alors qu’il pouvait aider. Réellement. Prenant une inspiration, il se lança. Laissant ses tripes parler, autant que son cœur.
« Il ne t’oubliera jamais, de toute sa vie. J’en suis persuadé. T’es pas de celles qu’on oublie. Surtout quand… »
Il marqua une pause, s’autorisant un grommellement silencieux, parce qu’elle ne le voyait pas et que Samuel comprendrait totalement pourquoi l’admission qui allait suivre coûtait à son compatriote. Il continua, néanmoins, reconnaissant l’évidence.
« Quand on l’a aimée, et qu’elle vous a aimé. T’es spéciale pour lui, de plein de façons, si j’ai bien deviné. Chacun de tes sourires, chacun de tes soupirs, il s’en rappellera jusqu’à son dernier jour. »
Sa tête se reposa contre le chambranle de la porte, et il leva les yeux vers le plafond. Aucune toile d’araignée, ici, juste des couches de peinture immaculée.
« Il doit avancer, ou chaque fois qu’il te verra, il n’aura plus que l’amertume de la perte et du manque et- je crois pas que ce soit ça que tu veuilles pour lui. Maintenant personne te force à aimer cette nana, et si elle a l’air cata pour lui, je crois qu’on a le droit de lui dire. Mais c’est pas parce qu’elle est là que tu vas le perdre. Au contraire. Si elle est là, c’est que tu vas le garder. D’une autre façon. «
Une émotion un peu particulière passa sur son visage, mais cette fois, c’était une expression qui ne trahissait pas de mécontentement.
« Personnellement, je suis plus serein qu’on l’accueille, tous les week-ends, si tu veux, en sachant qu’il a une copine. Mais je comprends que ça semble étrange. »
Il se tut. Pour laisser retomber ses mots, parce qu’il avait beaucoup parlé, et qu’il n’y avait qu’elle, au fond, qui pouvait décider si elle était d’accord ou non avec tout ou partie de ce discours. Il resta à regarder ses mains, avant qu’un pensée fugace ne lui traverse l’esprit, et l’amena à ajouter :
« Au fait, je crois que j’ai aggravé mon cas avec ta mère. »
Ouais, il avait réussi cet exploit dans la minute où elle l’avait laissé seul avec elle, et en soit, c’était une forme de record, encore qu’il doutait un peu que cela lui vaille la fierté de la jeune femme.
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| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Mar 3 Aoû 2021 - 13:02 | |
| Rester adossée contre cette porte peinte en bleu, avait quelque chose de pleinement rassurant. Meredith Hawthorne restait peinée et contrariée, d'une nouvelle saisissante, qui, étrangement, ne la satisfaisait nullement. Samuel Shepherd, meilleur ami Moldu devant l'éternel et même plus encore, était passé à autre chose. Occultant la demi-Vélane, qui pourtant, était la plus heureuse avec Gauwain Robards. Ce dernier, n'ayant pas hésité à la rejoindre, sous le courroux glacial de Fenella de Vermandois. Qui, allait lui faire payer ce douloureux affront. Sa longue robe noire vaporeuse, constellée de fleurs, rabattue sous elle, l'aspirante Auror écoutait cet ancien camarade de maisonnée envers qui, elle avait pleine confiance. Celui-ci, connaissait les zones d'ombre et de tristesse, qui, quelquefois, étaient présentes dans le regard couleur de fée verte. Ces mêmes sentiments ténébreux, qui, broyaient le cœur et enserraient la gorge fine de la Franco-Galloise. Qui, lors des jours orageux et pluvieux, mentionnait une saynète qui lui avait vrillé l'âme. La faisant alors, rentrer dans un Hiver douloureux au goût de finitude. Cependant, la belle blonde ne s'était pas laissée aller à la Fin, pensant qu'il y aurait un avenir bien plus radieux. Ce même avenir présent, contre la porte et sûrement dans la même position. Ce qui fit sourire simplement la bouche grenat pleine avec amour et soulagement. Il était là. Il est là. Et, il serait toujours là. C'était du moins, ce que représentait le symbole de cet anneau d'argent et d'émeraude placé sur son annulaire gauche. Les iris verts s'accordant, avec la teinte de cette bague pour le moins chargé d'histoire. Et qui, avait appartenu à Fiona de Vermandois, durant des années. Ayant été transmise à sa petite-fille, par le biais d'un grand Gallois. Que la Présidente du BDE de l'EMS aimait au-delà de tout. - Merci, Gauwain. Chuchota la jeune femme blonde, la tête posée sur ses genoux. Alors que les doigts manucurés de rouge bordeaux, caressait l'étoffe quelque peu transparente de la robe. S'attardant sur des légers détails, alors, qu'attentive, l'Hermine continuait d'écouter les palabres remplies de sagesse de son Ours. Ne dis pas des bêtises. Pas jusqu'à la fin de ses jours ... Une pause. Un silence. Je sais que cela doit te coûter de me dire ces mots. De me les avouer. Un léger rire, alors que la tête blonde se penchait sur le côté. Caressant la porte de bois coloré, avec un soupir. Si je suis indélicate avec Erin Sharpe, fais-le moi savoir. Donne-moi, un coup d’œil. Un regard discret. Ou un claquement de langue réprobateur, comme moi, je peux les faire. Un éclat de rire flûté avant un froncement de sourcils et un lourd silence. Tendu. Sa Mère ? L'ancienne Serpentard, les avait laissés seuls à peine deux minutes et le cas, de son ancien camarade de maisonnée, s'était aggravé ? Qu'avait-il bien pu faire, pour en arriver là ? Fronçant les sourcils, encore, Meredith Hawthorne se redressa prestement et ouvrit la porte à Gauwain Robards, pour se retrouver face à lui. Ou, s'il n'a pas eu la présence d'esprit de se relever à temps, de se retrouver sur le sol en carrelage tomette. Qui, sûrement, lui rafraichirait un tant soit peu les idées. Surtout, s'il s'est 'attaqué' à Fenella de Vermandois et que cette dernière, lui en fasse subir les conséquences. Bras croisés, sous sa poitrine généreuse, la belle blonde observait son beau brun avec un visage neutre. Avant de lui poser LA question, qui brûlait ses labiales vermeilles : - Comment, tu as fait ton compte, Gauwain ? Qu'est-ce que tu as fait à Mère ? Lui demanda la jeune femme blonde, appuyée contre le chambranle de la salle d'eau, avant d'être interrompue par une voix masculine, qu'elle reconnaitrait entre toutes. - Meredith ! Gauwain ! S'exclama un Samuel Shepherd, vêtu d'un costume entièrement noir et accompagné. Erin, voulait trouver un coin pour se rafraîchir et ... on a échappé à un domestique de ta Mère, un peu trop envahissant. Se mit à rire un étudiant en marketing international, suivi de près par une demoiselle prénommée Erin Sharpe pourvue d'une robe fleurie et à la couleur pastel. - Bonjour. J'espère ne pas avoir interrompu une discussion importante, avec mon envie de trouver une salle d'eau. Je suis désolée. Murmura la petite amie, du lutteur et boxeur régional, tout en regardant ce dernier. La belle blonde, quant à elle, pouvait à loisir détailler la jeune femme qui lui faisait alors face. Et, qu'elle rencontrait pour la première fois lors de l'anniversaire organisé par sa génitrice. Le regard couleur d'océan clair, avait l'air sincère lorsqu'il se posait sur la silhouette du Gallois, plus petit. Gallois, qui se hâta d'ailleurs d'embrasser sa meilleure amie sur les deux joues et d'offrir à son acolyte, une accolade franche et amicale. La jolie brune, plus réservée, salua le couple d'amants avec une certaine retenue mais avec un grand sourire lumineux, néanmoins. Ne se privant nullement, de complimenter Meredith Hawthorne et Gauwain Robards sur leurs tenues respectives. - Samuel, m'a tellement parlé de vous, que j'ai déjà l'impression de vous connaître ! Je suis ravie de vous rencontrer et d'enfin pouvoir mettre sur des identités, des visages ! Conclut la petite invitée avec un léger gloussement. - On est camarades de promotion. Lâcha le Gallois, anticipant de ce fait, le questionnement sous-jacent de son interlocutrice aux mèches claires, qui avait planté ses prunelles vertes, dans les siennes à la lueur d'onyx pur. |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Ven 6 Aoû 2021 - 18:26 | |
| Il faillit ne pas entendre la réponse de la jeune femme ; elle avait été prononcée dans un souffle, presque aussi feutrée qu’un froissement de tissu. Il la perçut néanmoins, souriant, lorsqu’elle parut adoucie. Il l’imaginait, assisse ainsi, presque dos à dos avec lui, malgré la barrière qu’offrait la porte. C’était, malgré les circonstances, un moment tendre. Ce que lui confirma le doux rire qu’elle lui offrit ensuite. Il eut un sourire amusé et tendre, lorsqu’elle lui fit une demande concernant la fille accompagnant Samuel. Le rire qui lui échappa était chaud comme un cacao fondant sur la langue :
« Je te le promets. Mais je suis certain que tu n’en auras pas besoin. Tu vas être impeccable, tu vas les éblouir. »
Perdu dans ses réflexions, Gauwain Robards n’anticipa pas qu’il avait prononcé la phrase magique pour déverrouiller la porte et faire sortir sa belle de la salle d’eau où elle avait trouvé refuge. Privé de support dorsal, il se retrouva sur le dos, levant les yeux vers sa jolie blonde aux fascinants yeux verts.
On aurait pu penser qu’une fois les deux amants réunis, ils auraient partagé un instant de tendresse, un moment doux. Seulement…. Gauwain avait prononcé une série de mots relativement inquiétants, si on se plaçait un instant du côté de la jeune femme. Inquiétant et…. Il ne la contemplait pas depuis le meilleur angle, tête sur le carrelage, mais il était certain d’une chose : en cet instant, elle était loin d’être ravie. Il haussa un sourcil, hm, qu’est-ce qui se passait au juste, là ?
L’explication vint l’instant suivant, sous la forme d’une question posée d’un air sévère, (bras croisés sous des seins qu’il ne se lasserait jamais d’admirer). Quoi ? Comment ça qu’est-ce qu’il avait fait à Mère ? Qu’est-ce que cette femme avait fait, plutôt, ou n’avait pas fait, en l’occurrence ! Se redressant sur les coudes, le brun ouvrit la bouche pour expliquer son cas, et justifier que vraiment, franchement, il n’y était pour rien, lui ! Ou du moins, il ne regrettait nullement.
Cependant, les dieux avaient un sens de l’humour toujours bien présent : il fut interrompu par une voix familière : Samuel Shepherd, accompagné d’une jeune femme parée de couleurs douces.
Le Gallois se redressa souplement, de l’air de celui qui n’était pas littéralement aux pieds de sa petite amie l’instant précédent. Rendant son accolade à son compatriote, avec un sourire chaleureux :
« Ca faisait un moment qu’on t’a pas vu – Comment ça va ? Et… La discussion importante n’est pas interrompue totalement, j’espère bien pouvoir reparler avec Meredith d’ici peu. »
Parce que malgré le sourire qu’il affichait, quelque chose lui disait qu’il valait mieux ne pas laisser ce sujet se perdre dans les abysses. Que c’était important. Il offrit à Meredith un sourire d’excuse, tendre et juste un tout petit peu suppliant. Avant de continuer :
«Gauwain Robards. »
Discrètement, il posa une main apaisante dans le bas du dos de sa compagne. Comme pour lui dire, sans avoir besoin de parler, qu’il était là. Que ça irait. Elle n’avait pas forcément besoin de cet encouragement, il le savait. Mais… Ca allait tout de même mieux en l’exprimant.
Erin avait l’air amicale mais un peu réservée et un peu stressée, ce que le Gallois comprenait. Si elle avait entendu parlé d’eux…. Avait-elle entendu parler de tout ? Comprenait-elle tout ce qui se tramait dans l’intense échange de regards entre les deux anciens amants ? Gauwain, lui, n’avait pas manqué ce moment. Les non-dits et les sentiments qui s’exprimaient difficilement. Les reproches, la crainte de blesser ou d’être blessée, la peur d’un lien qui se délite, la tristesse…
Du bout du pouce, il encouragea Meredith, tandis que, dans une surprenante inversion des rôles habituels, il se trouvait à faire les politesses d’usage :
«C’est un plaisir de te rencontrer. Au moins, Meredith et moi ne serons pas le seule couple de moins de trente ans ici, la soirée commence sous des hospices bien plus favorables. …Alors vous êtes dans la même branche ? Samuel nous a expliqué un peu le jargon, je crois que j’en ai oublié les trois quarts. Je me rappelle de la cannibalisation. »
Ce n’était pas tout à fait vrai, il avait retenu d’autres concepts, mais il espérait détendre l’atmosphère par cette petite plaisanterie.
«Comment avez-vous réussi à échapper au domestique envahissant ? Ca m’intéresse. Mais je crois qu’on est obligés d’y retourner, je ne sais pas comment serait accueillie la tenue d’une contre-fête dans le couloir. »
Les sujets étaient choisis de façon stratégique. Avec d’éviter de remuer le couteau dans la plaie, mais de façon discrète. Ne pas s’appesantir sur la façon dont ils s’étaient rencontrés ou sur leurs projets. Rester sur de l’immédiat et du plus neutre. Et surtout… Ne jamais rompre le contact avec le corps de Meredith. Jamais. Garder un lien.
«Tu nous guides, Seren ? C’est un vrai dédale, je ne suis pas sûr de pouvoir retrouver aisément le lieu des festivités. » |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Sam 7 Aoû 2021 - 17:12 | |
| Comment réagir ? Comment faire face ? Meredith Hawthorne n'avait jamais été devant ce cas de figure. Samuel Shepherd étant fou amoureux d'elle, depuis la première fois qu'il avait croisé son regard vert, avec son regard sombre. Celui qui allait devenir un étudiant en marketing international prometteur, n'avait jamais détourné son regard d'elle. Allant même, jusqu'à se mettre en quatre pour faire plaisir à la demi-Vélane et la satisfaire. Demi-Vélane, qui, à cette époque, n'avait d'yeux que pour Gauwain Robards. Un certain grand Gallois, qui se retrouvait devant une porte toujours fermée. Et qui, formait un précieux rempart contre la Réalité. Néanmoins, il fallut bien ouvrir cette porte à un moment donné, et l'aspirant Auror trouva les mots adéquats. Offrant alors, à la belle blonde, une vision assez risible. A laquelle, pourtant, elle n'accorda nul crédit.
L'ancien Serpentard avait mentionné sa Mère et lui, dans la même phrase. Où, visiblement, il n'avait pas brillé dans le bon sens. Qu'avait-il bien pu faire, pour rendre encore Fenella de Vermandois, encore plus irascible à son contact ? Bras croisés sous sa poitrine opulente, la Présidente du BDE de l'EMS attendait que son tutoré en vienne à des éclaircissements intéressants, qu'il ne fit pas encore. Trop occupé, à avoir son regard chocolat, rivé sur sur ses seins. Observation, qui fit se lever le regard couleur de fée verte vers le plafond, avec un soupir las d'exaspération. Ne pouvait-il pas être sérieux, l'espace d'une seule seconde ? Au lieu de rester focalisé sur une partie de l'anatomie féminine de sa compagne, qu'il appréciait par dessus-tout ? Exaspérée au possible, la Franco-Galloise allait sévir, avant d'être interrompue par un Samuel Shepherd avenant et une Erin Sharpe, présente en retrait. Mais, bien présente.
- Je peux dire pareil, vous concernant. Vous auriez pu passer à Cardiff. J'aurais pas été contre vous héberger, un moment. Ç'aurait été avec plaisir ! Un éclat de rire, du boxeur et lutteur régional, quand il réceptionna une accolade amicale et virile d'un compatriote Gallois. - Oh, vous me rassurez. Enchantée, Gauwain. Meredith, c'est bien cela ? Hasarda la petite amie brune du plus petit Gallois, devant une belle blonde qui laissait planer un long silence. Détaillant, la demoiselle qui devait être peut-être légèrement plus grande qu'elle, sans talons. Le regard vert était flamboyant et la bouche rouge charnue se para d'une teinte sombre avant de s'adresser à son interlocutrice. Sur un ton neutre. Le restant était destiné au beau brun, non loin d'elle : - Meredith Hawthorne, oui. Enchantée également. Et, pour ce que nous discutions avec Gauwain, avant que vous n'arriviez tous les deux, on en reparlera par après. A l'heure du coucher. Un sous-entendu clair, pour spécifier, qu'il n'y aurait nulle danse charnelle au menu de ce soir.
La main salvatrice dans le bas de son dos, crispa un court instant Meredith Hawthorne, qui jeta une œillade sombre à Gauwain Robards. Cependant, un sourire s'était formé sur ses labiales vermeilles, un court instant. Avant de reposer, son regard couleur de fée verte, sur les deux amants présents en face d'elle. Tenant par la taille Erin Sharpe, Samuel Shepherd souriait à celle, qui avait été sa 'petite amie' durant un laps de temps conséquent. Et, dont il avait été le confident. Quand les jours avaient été plus orageux ou plus lumineux. Le petit brun, avait été présent durant l'Hiver, signifiant à la jeune femme blonde, que cette dernière devait s'accrocher. Qu'il y aurait un dénouement heureux. Samuel Shepherd en était sûr et certain.
- Cannibalisation ? C'est un peu ce qui existe dans les rachats d'entreprises ! S'exclama le petit brun avec un rire franc. Capitalisation, non ? Gauwain et Meredith, j'ai tenté de les initier au vocabulaire très poussé du marketing, mais je ne crois pas que ça a été bien réceptionné ... Un nouvel éclat de rire, avant que la jolie brune n'en vienne à poser une question, très importante : - Samuel m'a dit, que vous étiez dans une sorte de pensionnat où vous appreniez des choses, quand vous vous êtes rencontrés. C'est bien vrai ?
Derrière Erin Sharpe, le Samuel Shepherd en question, gesticulait silencieusement pour ne pas que le couple d'amants ne réponde à la jeune femme brune. Celle-ci, ne savait pas tout. N'était pas au courant que les deux membres de moins de trente ans, autre qu'eux-mêmes, étaient Sorciers et possédaient des baguettes. Qui, n'étaient pas des baguettes de pain, pour le coup. Mais, destinées à jeter des sorts et autres joyeusetés apprises à Poudlard. Joyeusetés que le plus petit Gallois avait eu à cœur de comprendre avec une meilleure amie avec des 'pouvoirs'.
- Pour le domestique, on lui a dit qu'on a entendu des voix. Et que, c'étaient sûrement les vôtres. J'ai bluffé. Ça a pas loupé. - Mère devrait réceptionner encore certains de ses investisseurs les plus proches. Ceux, qui sont présents, à chacun de ses anniversaires. Mais, Grand-Mère et Père, ne devraient plus tarder. Alors, allons retrouver la Reine de cette journée.
Une Meredith Hawthorne en première ligne, suivie par le restant du groupe. Avec un Samuel Shepherd qui fronçait les sourcils, tout en regardant son acolyte Gauwain Robards, l'air de dire : 'qu'est-ce qu'elle a Meri ?' Si seulement, il savait. Il n'aurait jamais posé ce questionnement. C'était clair. |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Mar 10 Aoû 2021 - 23:16 | |
| Il avait beau l’avoir regardée tête très en bas, Gauwain était tout à fait conscient que le visage de Meredith ne trahissait pas la moindre dose d’amusement. Plutôt le contraire. …..Raaaaah, mais Fenella était une terreur, il allait JAMAIS s’en sortir, s’il devait se coltiner ses manigances pour les années à venir ! Car la jeune femme n’était pas déçue ou inquiète. Ce froncement de sourcils, ces lèvres qui se pinçaient…. Elle était furieuse. Positivement. Il connaissait bien cette expression, pour l’avoir vue sur le visage de sa compagne mais elle était en temps normal destinée à d’autres…. En être la cible n’était pas tout à fait le sentiment le plus agréable du monde.
L’arrivée de Samuel et de sa compagne était à la fois une chance et un problème. Une chance car l’interruption venait le sauver d’une mort certaine, une difficulté parce que cette interruption fortuite ne lui laissait pas la possibilité de s’expliquer et de défendre son cas.
Il se détendit, lorsque Meredith répondit à la demoiselle accompagnant son comparse Gallois, et ce, sans nulle animosité, avec une politesse détachée. Son soulagement fut de courte durée, car aux politesses succédèrent une promesse qui lui était destinée, et…. Qu’elle était annonciatrice d’une copieuse punition. Et pas dans un sens qu’il aurait pu apprécier. Ouais, bon, il devenait urgent de clarifier la situation. Sinon, la prochaine fois qu’il verrait Isaac, ce serait non pas pour lui annoncer ses fiançailles mais pour lui dire qu’il se faisait moine. Eunuque, s’il était vraiment malchanceux.
Signe encourageant, elle ne le gifla pas quand il offrit un contact apaisant : si la tension prit d’abord le dessus, ce sentiment sembla de courte durée, passant, son corps finissant par se détendre instinctivement. Bref, tout n’était pas perdu. Il fallait seulement…. Jouer finement. C’était tout.
Avant qu’il ne puisse composer une stratégie d’attaque, cependant, une réalisation s’imposa à lui, sous la forme de grimaces suppliantes adressées par Samuel Shepherd. ……Il n’avait pas expliqué à sa petite amie moldue dans quel genre de fête ils se trouvaient. Le Gallois lui adressa, en retour, un regard incrédule ; mais enfin, il s’attendait à ce qu’il n’y ait que des moldus à l’anniversaire de la mère de Meredith ?? Il grogna intérieurement, s’empêchant de justesse de rouler des yeux. Sérieusement, ça allait se finir avec une moldue oubliettée, il misait dix Noises là-dessus. Pour autant, il n’accélèrerait pas le processus, et tenterait de couvrir le mensonge par omission de son ami.
« Ouais. Un pensionnat britannique, excentré, Meredith était dans l’année au-dessus de la mienne. Mais on ne s’est rapprochés que cette année. Quand je suis entré à l’Université. »
Un sourit vînt éclore sur ses lèvres, comme chaque fois qu’il contemplait cette idée. Le fait que lui et Meredith soient finalement unis. Réunis.
« On m’a attribué la plus exigeante et la plus sexy des tutrices et…. Une chose en entraînant une autre… »
Le sourire se fit plus chaud. Il s’empêcha de préciser la conclusion de tout ce processus, ou du moins son évolution la plus récente. Après tout, le but était de faire l’annonce à tous en même temps. Fenella ET Samuel ET Fiona ET Colin…
De fait, ils n’allaient pas tarder à en avoir l’occasion, car Meredith avait accepté de les guider, impériale et…. Hm, il était aisé de voir que quelque chose n’allait pas, surtout pour un Samuel qui la connaissait par cœur. En termes d’atmosphère, on ne pouvait être plus éloignés du dernier week-end qu’ils avaient passé tous les trois. En réponse à la question de l’autre jeune homme, il eut une grimace silencieuse. Avant de passer à l’action avant que ça ne dégénère plus.
Alors que le bruit de voix se faisaient entendre, et qu’il était clair qu’elle les avait ramenés à bon port, il hâta le pas, pour se placer à hauteur de sa compagne, distançant juste assez les autres étudiants, pour pouvoir lui murmurer, une supplication dans le regard.
« Ecoute, ta mère m’en veut probablement parce que je ne suis pas resté à siroter du champagne pendant que tu avais l’air d’avoir un coup de blues. On n’était pas du même avis sur la conduite à tenir. Et je regrette pas, si ça l’agace, tant pis pour elle. Mais…. Je te laisse pas, si ça va pas. C’est tout. »
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| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Mer 11 Aoû 2021 - 11:12 | |
| Fenella de Vermandois était toujours furieuse et consommait sa Colère. Colère qui était distillée dans les verres de champagne, les gorgées minimes que la grande blonde s'apprêtait à boire. Au milieu de ses invités triés sur le volet, elle ne se faisait nullement discrète, arborant une blessure de guerre, infligée par celui qui était son 'gendre' et qu'il lui était difficile de supporter. Mais, par courtoisie et par esprit de contradiction, vu que la Comtesse de Vermandois en était odieusement pourvue, Gauwain Robards faisait partie de ses invités. Qu'elle aurait préféré, avoir bien plus trié sur le volet. Sa propre Mère, Fiona de Vermandois n'allait pas tarder à arriver, ainsi que Colin Hawthorne. Mais, où pouvait bien se trouver Meredith Hawthorne, quand elle avait besoin d'elle ? Avec ce sombre idiot ? Cet abruti de premier ordre qui avait délaissé champagne et discussion pour venir s'enquérir de la santé mentale de la belle blonde. Or, l'aspirante Auror, s'était débrouillée sans lui. Qu'allait-il lui apporter de plus ? A part une peine, dont il était le principal instigateur ? Rien d'heureux. Ça, celle qui fêtait son anniversaire en était persuadée.
Tout comme le fait, que les deux amants s'adonneraient à une certaine lubricité sous son toit. Sans se poser plus de questions. Et ça, pour l'avoir 'observé' sans le vouloir et ce de nombreuses fois, l'issue était inenvisageable. D'un claquement de doigts sec et ornés de bagues onéreuses, Fenella de Vermandois indiqua à l'un de ses domestiques d'aller chercher sa fille unique, sûrement son abruti de toutou humain collé à ses talons. Le domestique en question, offrit une mine contrite, reposant son plateau d'amuse-bouche sur un mange debout et partit sans mot dire, ni protestations, dans le dédale que composait la demeure de la Comtesse de Vermandois. Vu le regard polaire de sa patronne, il devait avoir cinq minutes, montre en main pour retrouver la demi-Vélane et son petit ami. Ni plus, ni moins. Sinon, celle qui avait eu l'amabilité de l'employer, pouvait le licencier sur le champ. Et, nourrir une famille avec un seul salaire, celui de sa femme, n'était pas à l'ordre du jour. Alors, Rodolfo Guttierez devait mener sa mission à terme. Sous peine, de faire exploser le courroux de la grande blonde, qui, était déjà bien énervée. Malgré, sa propension à distribuer des sourires à ses invités.
En parlant de sourire rouge, celle qui en possédait le plein usufruit, ne l'octroyait nullement à son ancien camarade de maisonnée. Pire, le visage aux traits sublimés par la beauté de l'ascendance du sang de Créature Magique était neutre. Voire, plus sombre qu'à l'accoutumée. D'ordinaire les froncements de sourcils et les lèvres vermeilles pincées étaient destinées à des individus que la Franco-Galloise abhorrait. Et, savoir que l'ancien Serpentard en faisait les frais, lui harponnait le cœur. Ce n'était pas sa faute, mais, elle connaissait sa Mère. Et, cette dernière était un Dragon, qui renaissait toujours de ses cendres. Avec plus d'impétuosité et d'ardeur. Et leur Annonce, aussi enjouée soit-elle, n'allait pas plaire à la Comtesse de Vermandois, si cette dernière avait des idées de meurtre arrêtées sur la personne de Gauwain Robards. Pour cela, Meredith Hawthorne s'en voulait. Indirectement.
- Un pensionnat britannique ? Très à cheval sur les principes ? Questionna une Erin Sharpe intéressée, devant un Samuel Shepherd qui remerciait tous les dieux de la terre, que Gauwain Robards ait suivi ses supplications silencieuses. Et, qu'il ne soit pas entré dans les détails. Pas ceux, qui pourraient fâcher. En disant que le couple d'amants était bien plus que des humains 'normaux'. Meredith, est très belle et vous formez un merveilleux couple. Je comprends que Samuel ait été conquis ...
Un toussotement de Samuel Shepherd, une œillade de Meredith Hawthorne vers ce dernier.
- Merci pour les compliments. Et, j'ai été heureuse de t'avoir conduit jusqu'à l'excellence. Tu le méritais. Un éclat vif dans les prunelles à la couleur de fée verte et un sourire intensément grenat, qui n'était destiné qu'au partenaire de vie de la belle blonde. Et, une caresse tendre sur une joue masculine avant d'y déposer un baiser. Comme une bénédiction. Un geste d'une douceur absolue qui n'était que pour lui. Et qui lui signifiait un je t'aime silencieux.
Et de progresser dans la bâtisse labyrinthique, jusqu'à en être à quelques pas d'un Rodolfo Guttierez apeuré, qui cherchait dans chaque endroit, le couple d'anciens Serpentard pour le jeter en pâture à son employeuse retorse. Cependant, la jeune femme blonde eut un instant de recul, alors qu'elle entendait ces quelques mots provenir de la bouche de son amant. Des mots empreints d'une Vérité et qui, malgré les sentiments sombres envers sa Mère, lui réchauffait le cœur. Amenant sur les labiales vermeilles, un Amour ô combien puissant et dans le regard vert aux touches d'absinthe, une affection démesurée et sans limite. Profitant qu'Erin Sharpe et Samuel Shepherd étaient en plein débat sur la décoration représentant une certaine misandrie de la part de la maîtresse de maisonnée. Et, qui tendait, imperceptiblement, le petit Gallois. Sentant que s'il marquait un impair avec Fenella de Vermandois, elle n'allait pas se priver de porter ses bijoux de famille, autour de son cou gracile. En plus de ceux, du grand Gallois.
- Je comprends maintenant. Un souffle. Merci, d'avoir affronté le Dragon qu'est Mère. Tout seul. D'être venu te préoccuper de moi, alors que ça n'allait pas. D'avoir bravé son interdit, de ne pas être resté avec elle. Une nouvelle caresse et un baiser, sur le bout de son nez. Avant de venir capturer ses lèvres. Avec force et passion. Je t'aime Gauwain. Si tu savais combien, je t'aime. - Madame de Vermandois, est fâchée. Fit un serviteur apeuré. - Comme si ça changeait de l'ordinaire ... Un rire de l'étudiant en marketing international, qu'il fit se terminer dans un toussotement et dans un poing fermé, car Elle était là.
La Comtesse de Vermandois.
- Il était temps. Un regard glacial et polaire, qui n'était destiné qu'à un seul être, que les hauts talons auraient aimé piétiner, sans qu'il ne puisse s'en dégager. |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Mar 17 Aoû 2021 - 20:17 | |
| La petite amie moldue ne leur facilitait pas la tâche, avec ses questions innocentes. (Etait-on obligé de déclarer au Ministère un Modlu oublietté ? Est-ce que ça serait porté à leur dossier universitaire ? En bien ou en mal?) Samuel jouait avec le feu, là…. Le Gallois adressa un très court coup d’œil à son compatriote, pour le lui indiquer, avant de noyer le poisson :
« Oui, comme il y a des centaines de pensionnats en Angleterre, du très classique, quoi ; tu as été où, toi, au Collège ? Au Pays de Galle, ou… ? »
Malgré ses craintes, la confrontation entre les deux jeunes femmes semblait se passer correctement. Il devînt rapidement évident que la dénommée Erin avait été mise au courant du contexte et si ça n’avait pas dû être une partie de plaisir, c’était stratégiquement bien joué de la part de Samuel. Au moins était-elle consciente des sentiments complexes à l’œuvre ici. Elle tentait, en tout cas, par ses mots, de montrer patte blanche et de ne pas heurter, de ne pas voler… Ceci dut apaiser Meredith, tout comme les mots offerts par son Gallois de compagnon.
Il se détendit en récoltant les plus beaux remerciements qui étaient : un regard intense, une caresse douce et un baiser tendre. Ce que même les porteurs de l’Ordre de Merlin lui envieraient, à n’en pas douter, et qui amena sur son visage un sourire rayonnant, chaud comme l’astre solaire.
De même, il ne regretta pas, de l’avoir ainsi retenue, pour lui murmurer à la hâte son explication. Car comme les neiges sous le soleil de printemps, sa fureur fondit, presque instantanément, pour être colorée par une tendresse intense. Et cela, oui, ça rendait toutes les colères de tous les dragons du monde risibles et dérisoires. Il prit le temps de reposer son front contre celui de la jeune femme, un contact intime et qui disait le lien. Moins fiévreux qu’un baiser mais plus solennel. Plus important.
« Vu la tête qu’elle tirait quand j’ai ignoré son petit ordre-bien-intentionné, j’ai pas fini de payer l’addition, à tous les coups. »
Ce n’était pas important, cela dit. Ce qui importait, plus que tout, c’était le sourire de Meredith. Le fait qu’elle n’ait pas été laissée seule face à la peine et face à la solitude. Ce qui comptait, c’était qu’ils étaient ensemble face aux difficultés. Ca les rendait invincibles.
….A l’inverse, le petit personnel de Fenella de Vermandois ne disposait pas d’un tel avantage, et ils paraissaient alterner entre deux couleurs de peau : le gris blême de celui qui sait sa fin certaine, et le rouge écarlate de celui qui s’apprête à faire une rupture d’anévrisme. Gauwain ne souhaitait vraiment pas être à leur place, mais bon, lui avait sauvé sa peau, alors chacun sa bouse d’hippogriffe.
Autre avantage majeur : Gauwain avait des acolytes, face au dragon. Et la répartie discrète de Samuel lui fit venir un sourire aux lèvres, qu’il dissimula bien vite. Car oui, Fenella les avait retrouvés, et que ses yeux d’un bleu glacés le clouaient sur place, comme s’il était une tâche sur un tapis, qu’elle aurait aimé faire disparaître d’un sort. Il adressa un regard confiant à sa compagne, gardant une main dans le creux de ses reins, avant de se tourner vers leur hôtesse, l’air de rien.
« Vos invités ont commencé à arriver, semble-t-il. Est-ce que vous attendez encore du- »
Sa question destinée à meubler se stoppa net, quand il réalisa qu’elle avait la main en sang. Elle se tenait raide comme la justice, cela dit, et la blessure ne semblait aucunement l’inquiéter ou l’handicaper. Non, tout son être semblait brûler de colère, et ce sentiment paraissait la rendre invulnérable. Malgré lui, le sourire du jeune homme se crispa.
« Hum. Tout va bien, avec votre main ? »
Prudemment, il se plaça devant Meredith, parce qu’il était ours, que c’était comme ça, et que de toute façon la menace était clairement focalisée sur lui ; aucune raison que Meredith ait à pâtir d’effets collatéraux. Il adressa un regard aux autres, qui signifiait qu’il faudrait probablement se préparer à courir vite, et qu’il espérait bien qu’ils déposeraient auprès du Ministère pour expliquer dans quelles conditions il s’était fait agresser.
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| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Mer 18 Aoû 2021 - 10:56 | |
| Samuel Shepherd avait été discret concernant les études du couple d'amants. Erin Sharpe était éloignée sciemment, de tout ce qui pouvait toucher à la magie. De près ou de loin. Contentant de lire des fantasmagories dans des recueils que de sa famille lui offrait pour son anniversaire ou pour Yule. Loin d'imaginer alors, que Lycans, Vampires et Sorciers coexistaient de l'autre côté de la barrière. D'une frontière invisible, mise en place par le Code du Secret Magique, qui ne devait jamais être rompu. Sous peine de recevoir un sortilège pour lui effacer la mémoire. Tout comme elle n'était nullement au courant de quatre Maisons officiant dans un grand château séculaire, où son petit ami typiquement Moldu aurait eu sa place au sein des Serpentard. A l'image de la demi-Vélane et de son grand Gallois de fiancé. Pour l'étudiant en marketing international, les couleurs vert émeraude et argent nacré, auraient eu leur place dans la garde robe de son dortoir commun. Sauf qu'il y aurait eu probablement égorgement et éviscération, si les deux Gallois s'étaient retrouvés à convoiter la même belle blonde.
Pour la sécurité des deux âmes masculines en présence, ce scénario ne s'est pas produit. N'a pas existé et heureusement, la jolie brune n'en a pas eu conscience. Se contentant d'imaginer, un pensionnat reculé en Suisse ou dans les environs, qui ne mélangeait pas les jeunes hommes et les jeunes femmes. S'appuyant sur des règles strictes où ils ne devaient pas se côtoyer. Sous peine d'une sanction. D'un renvoi immédiat. Cependant, le regard sombre couleur d'onyx et la mine tendue du boxeur et lutteur régional ne passaient pas inaperçus pour ceux qui 'savaient'. Remerciant Gauwain Robards, par ce même regard noir, Samuel Shepherd eut une mine contrite. Sentant qu'il jouait admirablement avec le feu, quitte à s'y brûler les doigts. Et que, remercions Dieu ou Merlin à ce stade, Meredith Hawthorne s'était mise naturellement dans la confidence. Parce que, telle qu'il la connaissait, l'aspirante Auror aurait dévoilé des secrets sibyllins sur un ton sec et froid, augmentant un malaise qui pouvait s'avérer palpable. Tangible. Presque existant.
- J'ai été dans une école privée à Londres. Vu que mes deux parents sont originaires de la capitale. Puis, à ma majorité, j'ai décidé de changer d'air. De voyager. D'aller voir d'autres contrées. Et, aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai opté pour le Pays de Galles et son Université. Répondit la jeune femme brune d'une voix douce. - Attention, tu vas nous vexer deux voire trois Gallois, pure souche, là. Et un rire, du plus petit Gallois, qui ne se priva pas de donner une accolade fraternelle à son homologue. Autant pour lui certifier son amitié solide que pour le remercier.
En ce qui concernait la Franco-Galloise, celle-ci avait laissé ses sentiments sombres de côté pour en accueillir d'autres. Grâce à lui et à lui seul. Celui-là même, qui savait lui redonner de l'éclat dans les jours ténébreux et dissiper les nuages des heures plus orageuses. La belle blonde, n'aimait pas ces différents états dans lesquels, elle pouvait se trouver. Mais, maintenant, il était bien présent. Là, autant pour les beaux moments que pour les mauvais. Et, cette garantie d'être venu s'enquérir de sa détresse était une preuve d'amour indéfectible. Malgré, une Comtesse de Vermandois assise sur une bienséance accrue et sur une étiquette impeccable. Avoir été ainsi délaissée par ce moins que rien, avait rendu Fenella de Vermandois d'une humeur exécrable. A l'image d'un Peintre, que l'ancienne Serpentard connaissait admirablement bien. L'ego de la grande blonde avait été meurtri par un 'paysan' et elle comptait bien le lui faire comprendre.
- Mère est un personnage compliqué. Mais, nous sommes ensemble maintenant ? Encore plus du moins. Et, on a survécu à une attaque de ton père, on encaissera encore celle de Mère. Le Dragon de Vermandois avait quelques failles, dont cet ego qu'il fallait savamment flatter. Pour obtenir ce que l'on pouvait souhaiter.
Samuel Shepherd avait ri, et bien mal lui en avait pris. Car, la grande et noble Comtesse de Vermandois l'avait fusillé de son regard polaire, occupée à garder sa main en l'air, comme preuve de la rudesse et de la bassesse prolétaire de son ancien interlocuteur. Lui, ce grand escogriffe imbécile, sa haine envers lui s'en était trouvée idéalement renforcée. Lorsqu'il ouvrit sa bouche d'idiot du village, Fenella de Vermandois eut envie de la coudre avant de lui avoir fait boire une rasade d'acide. Néanmoins, protocole il y avait. Et protocole, il resterait. Et, un meurtre lors de son quarante-et-unième anniversaire, ferait vraiment mauvais genre. Même, si la victime le méritait amplement et se prénommait Gauwain Robards. Rien que cette identité, la fit tiquer. Trystan était remarquablement intéressant à côté. Pourquoi son seul et unique fils, n'avait pas hérité de ses gènes ? Par Lilith, c'en était désolant.
- Vous le voyez bien, non ? Votre stupidté, vous la cultivez jusqu'à son paroxysme ? En plus d'être totalement idiot, vous ne vous rendez pas compte de ce que vous avez fait ? Un soupir à fendre l'âme. Comment ma fille, peut vous porter de l'intérêt ? Comment peut-elle ? - Mère ! Ça suffit vos simagrées, vos jérémiades. Avec Gauwain, je suis fiancée et j'en suis la plus heureuse du monde. Un regard amoureux, couleur de fée verte, destiné à l'immense Gallois et une Mère qui manque de défaillir. - Je crois avoir mal entendu et j'ai perdu bien trop de sang ... Je me sens défaillir.
Une œillade de Samuel Shepherd vers la Comtesse de Vermandois, qui se sent partir. Décidément, c'était quoi cette fête d'anniversaire ? |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Jeu 19 Aoû 2021 - 9:37 | |
| Quelque part, tout ceci correspondait peut-être à une règle de l'Univers, un de ces principes anciens qui dictaient la marche du soleil et tissaient les Magies les plus puissantes : l'Equilibre.
Après tout, ils avaient arrangé les choses sur deux fronts, trois, si on voulait être généreux. D'une part, la petite amie moldue n'avait pas l'air de se poser plus de questions que ça, et on pouvait décemment penser que le pire était évité, il n'y aurait pas d'interrogations fâcheuses (du moment qu'aucun invité ne sortait sa baguette et que Fenella de Vermandois n'avait pas prévu de réjouissances trop magiques, en plus des animations misandres auxquelles on pouvait s'attendre).
Plus important, Meredith semblait la tolérer, l'accepter. Aucun des deux Gallois n'irait sans doute jusqu'à prétendre qu'elle semblait l'apprécier, mais... Elle n'avait pas été fermée, juste en retrait, observant sans offrir un intérêt amical de façade. Gauwain l'aima pour cela, pour cette réserve froide et distinguée, pour cette prudence qui n'était pas voilée derrière un sourire hypocrite. Enfin, surtout, son Hermine avait retrouvé son sourire, en comprenant les machinations à l'oeuvre, et elle avait retrouvé la confiance dans son compagnon (il ne s'annonçait pas de nuit sur le canapé en perspective, et il en était gré aux Dieux). Quoi qu'il se produise, ils y feraient front ensemble, et lorsqu'elle le lui rappela, il ne put que sourire, en hochant la tête.
« Ensemble, toujours. On survivra à tout. »
Sans doute pêchait-il là par trop de confiance. Il oubliait le principe d'Equilibre. Les bonnes choses que venaient compenser des moments plus compliqués.
…..Fenella de Vermandois, elle, n'oubliait nullement.
Samuel avait récolté l'ire du Dragon aux Yeux Bleus, mais ce ne fut qu'un instant. Le moment suivant, alors même que sa main continuait de saigner sur un tapis qui valait probablement son pesant de Gallions, elle dardait à nouveau sa haine vers Gauwain. Il remercia les dieux de n'être pas versé dans l'occlumencie, car à la façon dont étincelaient ses prunelles, il se doutait qu'elle le traitait intérieurement de tous les noms. En comparaison, sa réponse fut bien plus châtiée, cinglante mais probablement moins meurtrière que ce qu'elle aurait rêvé de lui envoyer au visage.
Il grogna, serrant les mâchoires et ouvrit la bouche pour répondre, en cherchant désespérément comment éviter de se mettre au diapason alors qu'il en avait TRES envie (et en cherchant à quel moment exactement il avait agressé Fenella au point qu'elle en serait restée la main en sang – il ne lui semblait pas encore avoir de pertes de mémoire...).
A cet instant précis, tout dégénéra.
Il écarquilla les yeux, et se tourna vers sa compagne, stupéfait, mâchoire pendante. Non, pas parce qu'elle venait de renvoyer sa mère dans ses foyers. Ni parce qu'elle venait de lui faire une magnifique déclaration d'amour, assortie d'un regard à vous faire fondre (et d'ailleurs, ses entrailles ne s'en privaient pas, malgré lui, il eut un sourire tendre). Seulement.... Le plan avait brusquement changé, sans sommation. On n'avait pas convenu de faire l'annonce de façon officielle et posée, calmement, pour ménager le dragon ??
Le monstre de belle-mère, d'ailleurs, ne se privait pas de réagir, en rajoutant une couche dans le dramatique.
Le Gallois croisa le regard perplexe de son compatriote, secoua la tête pour signifier qu'il ne maîtrisait plus rien, que ce n'était plus de son ressort, qu'il était venu pour annoncer des fiançailles et qu'à la place, on entrait dans la Cinquième Dimension, pour reprendre le titre de cette série moldue que lui avait présentée Meredith par hasard.
Quand la Comtesse ponctua ses émois de quelques pas sur des jambes soudain fragiles, semblant s'affaisser sur elle-même, entraînant des clameurs inquiètes dans l'assistance, de voir l'hôtesse d'ordinaire impeccable ainsi ébranlée... Il agit sans réfléchir, sans réaliser que c'était peut-être la pire idée du monde : il la soutint, la rattrapant pour lui éviter une chute fâcheuse (histoire d'éviter qu'on ne l'accuse d'être responsable d'une ouverture d'arcade sourcilière). Dans le même mouvement, il lança un regard d'appel au secours muet à Meredith.
« Y a des sels, au moins, ici ? »
Eh ben, au moins, Fenella de Vermandois pouvait être flattée : les invités n'allaient pas oublier cette fête de si tôt. Son anniversaire ne serait pas une de ces enièmes réceptions polies qu'on oubliait aussitôt qu'elles avaient pris fin. |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Jeu 19 Aoû 2021 - 17:58 | |
| Samuel Shepherd avait invité Erin Sharpe à cet étrange anniversaire. Dès lors, qu'il avait reçu une invitation annotée de la main noble de la Comtesse de Vermandois, qui avait voulu s'entourer du meilleur ami de sa fille unique. Surpris, l'étudiant en marketing international avait néanmoins répondu par la positive, constatant que Fenella de Vermandois l'acceptait, alors qu'il n'était plus en 'couple' avec Meredith Hawthorne. En faisant allusion à un couple, il en avait formé un avec la jolie brune qui l'accompagnait. Une camarade de promotion intelligente, mais, qui n'était pas aussi implacable et impitoyable que la demi-Vélane. Pas aussi volcanique. Ni flamboyante. Et surtout, qui n'avait aucun gène particulier dans son sang qui la rendait unique au regard sombre couleur d'onyx du petit Gallois. Pour lui, il ne l'oubliera jamais. Et, si c'était ce que craignait la Présidente du BDE de l'EMS, elle se trompait. Car, elle conservait une place prépondérante dans le cœur du lutteur et boxeur régional. Elle ne serait jamais remplacée.
La descendante de celle qui était l'hôtesse de ce jour, tolérait cette jeune femme brune au bras de celui qui était son meilleur ami. Lui offrant, une réserve polie. Mais qui ne fut nullement hypocrite. A l'image de ce qu'était l'ancienne Serpentard. A l'époque de Poudlard, la belle blonde était solitaire et la confiance envers les autres, il lui était difficile de l'octroyer. Parce qu'elle jaugeait les uns et les autres, et que son intuition ne se fourvoyait jamais, Meredith Hawthorne avait peu d'amis ou d'amies, gravitant dans son monde. Se suffisant allègrement d'Antinea Stomby, qui la comprenait parfaitement. Et, qui était sa meilleure amie. D'Ariel Bloom, un ancien Serpentard, tout comme elle, qui dans le monde sorcier, possédait son Amitié précieuse. Mais, celui qui remportait la palme et tous les Gallions avoisinants, était Gauwain Robards. Amant, petit ami, meilleur ami et partenaire de vie. Mais surtout fiancé. Depuis la fin du mois de Juin, où il s'était déclaré et lui avait posé cette question. Où la réponse n'avait pu être que 'oui'.
- Ensemble. Toujours. Contre le restant du monde. Un léger ronronnement avant de venir l'embrasser à nouveau, se mettant sur la pointe des pieds. Parce que malgré les hauts talons, le grand Gallois restait toujours immense. Et ça, ça plaisait admirablement à la belle blonde qui en était éperdument amoureuse. Même au plus atroce des Dragons. Qu'il soit d'ascendance Robards ou de Vermandois.
Et de rire. D'un rire léger et flûté, qui n'était adressé qu'à cet être grandiose qui était son interlocuteur précieux. Avant qu'une nouvelle ne soit divulguée de la plus abrupte des façons, face à une Fenella de Vermandois qui en serait morte sur place, si seulement sa propre Mère, Fiona de Vermandois et Colin Hawthorne n'allaient pas tarder à arriver. Une main sur le cœur, et l'autre remplie de sang, la grande blonde ne put encaisser la nouvelle plus durablement. Offrant à sa pléthore de spectateurs inquiets, une saynète défiant les meilleures tragédies grecques en leur temps. Samuel Shepherd contemplait Gauwain Robards, sans comprendre et sans pouvoir émettre un seul jugement. Tout comme Erin Sharpe, qui, elle, scrutait Meredith Hawthorne avec un air des plus surpris. Car, l'invitée du Gallois plus petit, n'avait pas été mise au courant du personnage qu'était la Comtesse de Vermandois. Comtesse, qui, soutenue par son odieux 'gendre' ne tenait pourtant plus ses longues jambes fuselées.
- J'ose espérer que cela reste une blague pour mon anniversaire. Chuchota une grande blonde à un grand brun, tout en le fusillant de son regard bleu polaire. Esteban ! Les sels ! Le dit Esteban, ne demanda pas son reste, accourant pour sauver la santé précaire de sa patronne. Patronne, qui fut assise prestement sur une chaise de velours bleu canard, s'éventant. Ne me faites plus une telle frayeur. Vous aurez ma mort sur la conscience. Quoi que, vous l'avez déjà Gauwain. Minauda la Mère de la demi-Vélane avec un sourire goguenard, occupée à se faire soigner une main encore sanguinolente. Ces vacances en Finlande, n'étaient qu'une couverture. Me semble-t-il. - Oui, Mère. Gauwain m'a demandé dans ce cadre idyllique pour être sa femme. Et, vous vous doutez bien, que j'ai accepté. Il ne pouvait en être autrement. - Ma fille, je crois que tu souhaites ma mort, pour mon anniversaire. Il ne peut en être autrement. Un autre soupir. A fendre l'âme. - Il faudra vous y faire. C'est ainsi. |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Ven 20 Aoû 2021 - 17:33 | |
| « Quelque soit le dragon.... On en viendra à bout ensemble ? J'aime ça, Madame mon Etoile... »
Peut-être étaient-ils un peu trop confiants, alors qu'ils partageaient un baiser, et un moment tendre. Tandis qu'ils trouvaient l'un avec l'autre un apaisement certain. Ils oubliaient un peu vite à quel genre de dragons ils avaient à faire.
Fenella de Vermandois se chargea de le leur rappeler, quelques instants plus tard.
Une scène de tragédie, oui, c'était bien à ça qu'ils étaient en train d'assister. La Comtesse n'avait pas marché dans les pas de Fiona, mais elle aurait clairement pu trouver sa place sur les planches d'un théâtre, au vu de la comédie qu'elle leur servait, laissant son public de jeunes adultes dépités, décontenancés ou perplexes. C'était qu'elle en rajoutait dans les signes d'outrage, à l'article de la mort devant un tel coup du sort, devant une telle cruauté, ce Destin qui décidément ne s'acharnait que sur les âmes les plus méritantes !
Le futur gendre notait quand même, avec assez peu d'amusement, que la mourante restait peu avare en coups de dents et remarques grinçantes, et que, alors qu'elle était assise, censée être mortellement affaiblie, elle ne se privait pas de jouer les tortionnaires en criant sur le petit personnel.
Meredith semblait être parvenue à la même conclusion, au vu de l'indifférence froide avec laquelle elle répondait à sa mère, sans vraiment s'émouvoir ni de la perspective que celle-ci parte vers un monde meilleur, ni même des reproches et encore moins des tâches sanguinolentes sur le tapis.
Le reste des convives, en revanche, regardait la scène sans en perdre une miette, avec inquiétude, curiosité, et pour certains avec délectation. C'était pour eux, que Fenella se donnait ainsi en spectacle. Pour bien marquer son mécontentement par rapport au comportement de sa fille, et s'assurer que sa cour la soutiendrait, afficherait un dédain et une indignation semblables face au jeune couple.
Il grogna. Bon allez, on allait cesser le massacre.
« Mec, tu me donnerais un coup de main ? Occupe-les. Parle-leur de la vue, euh- de sport, ou de- de marketin ? Erin, tu veux bien aller brieffer le personnel pour qu'ils servent du champagne en terrasse ? »
Cette question, bien sûr, s'adressait au couple qui les accompagnait. Et ce ne fut qu'après avoir eu l'assurance que Samuel et sa compagne aiderait qu'il se tourna vers le reste de l'assistance, attirant l'attention d'une voix forte. Aux accents ne souffrant pas de contestation, comme on le leur apprenait en gestion de catastrophe et maintien de l'ordre face à une foule.
« Madame la Comtesse a besoin d'un peu d'air, je vais vous prier de quitter momentanément ce salon pour la laisser se reposer ! Allons ! »
D'un geste, il les invita à circuler, passant le relais à Samuel d'un regard, l'air peu amène. Le premier qui l'ouvrirait...
Ce ne fut que lorsque le salon fut vide, à l'exception de lui-même, de Meredith et de Fenella, qu'il vint se placer aux côtés de la jeune femme, entrelaçant leurs doigts tout en dardant son regard sur la matriarche terrible. Prenant une inspiration lente, avant de reprendre la parole :
« Je vous l'ai dit, je sais que vous n'approuvez pas. Que vous ne m'aimez pas. Mais... J'aime votre fille. Je ne demande pas votre consentement, parce que je sais que vous ne le donnerez pas. »
Et ce n'était pas juste. Parce que personne n'aimait Meredith plus que lui. Personne ne la connaissait mieux que lui, malgré toutes ses complexités.
« Oui, ces vacances étaient un prétexte. Parce que c'était le bon moment. Parce que... Parce que je suis sûr de moi. Je sens qu'elle et moi.... On fonctionne bien, vous comprenez ? Elle est ce que j'ai de plus cher au monde, elle rend chaque matin plus lumineux et chaque soir plus tendre. Et sans doute que je ne serai jamais à la hauteur à vos yeux, mais.... Je serai à ses côtés, quoi qu'il arrive. Et je la protégerai. Je donnerai ma vie pour elle. Je- Je lui offre chaque minute de toutes les années qui me restent. Et... »
Ses yeux n'étaient plus sur Fenella. Il regardait Meredith, et seulement elle. Il renouvelait ses vœux, il le réalisa avec un sourire tendre, avant de tourner son attention vers sa mère, à nouveau.
« On ne va pas se marier tout de suite, mais en la demandant en mariage, je lui ai fait une promesse. On voulait vous mettre au courant, mais on se doutait que vous ne seriez pas réjouie outre mesure en apprenant ça. Alors.... on a pensé qu'à votre anniversaire... »
Il eut une grimace.
« Faut quand même préciser qu'on avait pas prévu que ça se passe comme ça, pas vrai, Reddy ? » |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Ven 20 Aoû 2021 - 20:38 | |
| - N’importe quel Dragon, ne sera bien que peu de chose, face à nous. Ensemble. Toujours. Monsieur mon Soleil. Ronronna la belle blonde, avec Amour et Raison.
Meredith Hawthorne savait qu’avec Gauwain Robards, ils parvenaient à être les plus puissants du Monde. De leur Monde. A régner, tout simplement. En tant qu’ancienne Serpentard, la demi-Vélane avait cette pensée, cette envie. L’Ambition, ayant pris une place prépondérante chez l’aspirante Auror qui n’œuvrait que par cela. Ne s’entendant par ailleurs, qu’avec des camarades de la même maisonnée, qui devaient avoir les mêmes aspirations qu’elle. Et qui, pouvait prétendre au titre, aisément ? Le beau brun gagnait la palme haut la main. Lui, parce qu’il l’aimait et la comprenait. Malgré toutes les complexités que pouvait avoir la Franco-Galloise et que son homologue Gallois semblait accepter. A la différence de la Comtesse de Vermandois, qui, ne voyait pas d’un bon œil cette union nouvelle et le faisait bien comprendre au couple d’amants. A force de saynètes tragiques, incluant sa pauvre finitude. Touchée en plein cœur, par cette seule descendance rebelle qui préférait un paysan idiot à toute une pléthore de Sang-Purs bien nés. Comment, pouvait-elle décliner pareille invitation, dans une vie qui lui irait à merveille et choisir un pauvre bougre ? Fenella de Vermandois n’en avait décidément aucune idée. Sa progéniture n’entendrait jamais raison. C’était bien trop atroce.
Assise sur sa chaise salvatrice en velours et s’éventant avec un trésor brodé venant de Chine, la grande blonde reprenait ses esprits. Ou du moins, le faisait croire. Car ses idées, elle les conservait toujours. Concernant ce ‘gendre’ qui avait osé la toucher, pour la faire asseoir. Cependant, il lui fallait reconnaitre une chose vis-à-vis de ce dernier : il avait un instinct des plus protecteurs envers ses concitoyens. Et même, s’il savait cette animosité que la Mère de sa fiancée lui portait avec transparence, il n’avait pas failli. Fronçant ses sourcils clairs, l’hôtesse de la fête se mit à l’observer. Alors qu’il faisait acte de décision quant à la tournure que pouvait prendre les évènements. Engageant sans sourciller, l’autre couple présent. Qui, sembla obéir à l’injonction du grand bêta qui savait manifestement manier des troupes et les raisonner pour qu’elles lui obéissent. Hochant sa tête brune, Samuel Shepherd consentit à parler de ses études au restant des convives. Tandis qu’Erin Sharpe disparut pour aller trouver des domestiques, -qui ne seraient pas apeurés, vu sa douceur-, pour les exhorter de servir mignardises et flûtes de champagne en terrasse. Proposant son aide, par ailleurs. Avec une extrême gentillesse.
En ce qui concernait la suite, la Comtesse de Vermandois vit de ses propres yeux glacés, ses invités disparaître. Pour ne plus qu’être avec sa fille unique et son odieux fiancé. Inspirant et expirant, la grande blonde avait retrouvé contenance, observant comment le couple d’amants se comportait avec elle. Un mince sourire naquit sur les lèvres maquillées d’une couleur saumonée, alors que, croisant des grandes jambes fuselées, Fenella de Vermandois écouta la plaidoirie de ce jeune homme qui alors, possédait toute son attention. Au vu d’un regard extérieur, il était disposé à tout faire pour la belle blonde qui se tenait à ses côtés. A ne plus la rendre malheureuse et lui octroyer, un restant de félicité pour les années futures passées ensemble. Le regard brun amoureux, ne passa nullement inaperçu chez la Belle-Mère qui régentait son royaume comme une Déesse cruelle et qui n’avait nul cœur. Or, pour sa fille, elle ferait tout. Elle la protègerait jusqu’aux tourments les plus abrupts. Mais, il semblerait que Meredith Hawthorne avait trouvé en Gauwain Robards, un autre bouclier. Un autre artefact, avec la plus puissante des magies en ce monde, qui la protégerait.
- Votre laïus larmoyant est terminé Gauwain ? Le questionna la Comtesse de Vermandois, rivant son regard glacial aux iris bruns qui étaient d’une assurance folle et remplis d’amour. Une inspiration et une expiration. Durant de longues minutes. De très longues minutes. Ce n’est pas en ressassant que vous ne serez jamais à la hauteur à mes yeux, que vous le serez. C’est une évidence. Une pause. Un silence. Encore. J’entends bien ce que vous me dites à ce propos, de la protéger. Et, je vous en remercie. J’entends aussi que vous donnerez votre vie pour elle et telle que je la connais, il en sera de même pour elle. Alors, je ne peux qu’accepter. Parce que vous me paraissez honnête et que cela est une valeur qui se perd de nos jours. Je serais bien hypocrite que de ne pas m’apercevoir que les sourires de ma fille sont radieux quand elle est à vos côtés. Et que, vous la rendez irrémédiablement heureuse.
Un sourire sincère et aimant. Acte rare, chez la grande blonde. Mais, de ce fait, qui avait vraiment une valeur incommensurable.
- Je vous donne ma bénédiction Gauwain. J’espère que vous l’avez bien intégré dans votre petite tête d’imbécile heureux.
Un immense éclat de bonheur dans le regard couleur de fée verte et une œillade vers le grand Ours pour lui signifier : C’est un bon début non ?
- En effet. Mais c’est encore mieux. Un baiser passionné pour Gauwain Robards, et une embrassade pour Fenella de Vermandois. Parce que Meredith Hawthorne était la plus heureuse en cet instant. Et que, ça n’était pas prêt de se modifier. |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Lun 23 Aoû 2021 - 20:49 | |
| En prenant ainsi les choses en main, en dirigeant les invités de la Comtesse tel un chef d'orchestre déterminé à changer de tempo... Il était conscient qu'il jouait avec sa vie. Si Fenella de Vermandois avait une Longue Liste, il ne doutait pas que cette nouvelle prouesse viendrait s'y ajouter, lui faisant reproche de se comporter en mâle dominateur, d'outrepasser ses droits et de jouer avec les lmites de la patience de son hôtesse....
Cependant, la conscience qu'il allait nourrir son ire ne conduisit pas Gauwain à changer d'approche. Ca valait le coup, et il acceptait le prix à payer. Une fois son auditoire partisan repoussé ailleurs, confié aux bons soins de Samuel et d'Erin, Fenella sembla (ô miracle miraculeux) recouvrer ses forces. Durant toute la plaidoirie de Gauwain, elle fixa le jeune homme d'un regard clair. Imperturbable juge à laquelle il soumettait leur avenir.
Dès les premiers mots de réponse énoncés par la Française, le Gallois sut que tout cela avait été vain. Il avait tenté d'en appeler à son cœur, lui dire ce qu'elle n'arrivait pas à voir seule, semblait-il, le point crucial qui semblait évident à d'autres : Meredith et Gauwain était heureux, ensemble. Tous les deux, ils étaient bien. Réellement bien. Comme si chaque composante de l'un répondait à un besoin de l'autre. Aurait-il du mieux choisir ses mots ? La première phrase qu'il récolta fut un nouveau coup de griffes. Un nouveau témoignage de rejet, parce qu'il avait osé lui prendre sa fille chérie (que la dite fille tant aimée puisse vouloir de Gauwain est uniquement de lui semblait bien peu important dans l'histoire).
A cet instant, Serpentard ou pas, il dut bien l'avouer : il se résigna. Se préparant avec fatalité au déluge de reproches qui allaient suivre cette première déclaration. Une pluie d'adjectif plus acerbes les uns que les autres, qui mettraient son ego à l'épreuve et permettraient à la Comtesse de Vermandois de se défouler, d'évacuer sa rage et son humiliation, son ressentiment à l'égard de celui qui l'avait spoliée. Mais... Il voulait épouser Meredith, et commencer leur vie commune par une dispute, dans une escalade de hurlements. Alors.... il allait tenir, se rappeler que l'agressivité de Fenella n'était que le signe d'une mère blessée persuadée qu'on lui retirait l'enfant auparavant sous son contrôle. Seulement ça, seulement la frustration d'un femme qui avait l'impression qu'on lui volait sa fille, seulement...
Le déluge ne vint pas. Ou du moins... Pas sous la forme dévastatrice que Gauwain avait envisagée.
Quand arriva le premier mot positif, le jeune homme crut que la langue de Fenella de Vermandois avait fourchée, ou que Gauwain avait rêvé. Cependant... il en vint un autre. Il lança un regard incrédule à Meredith, comme pour s'assurer qu'il n'était pas le seul à avoir des hallucinations auditives.
…..ce n'était pas son imagination.
La Comtesse Fenella de Vermandois était réellement en train de reconnaître au jeune couple une légitimité. Mieux.... Elle offrait son consentement.
La mâchoire du grand Gallois se décrocha.
A aucun instant, même pas en rêve, il n'avait imaginé que ces mots franchiraient un jour les lèvres de la glaciale mère impériale.
Sans ironie, sans contrainte, sans faux-semblants. Elle offrait réellement l'approbation maternelle.
Bien sûr, Fenella ne put s’empêcher de finir sa déclaration par un dernier coup de griffe, mais comme il y avait un éclat plus approbateur dans son regard bleu, cela acheva de convaincre le Gallois que tout ça n’était pas une plaisanterie. (….il restait à voir s’il n’y avait pas ici un stratagème complexe, dont on ne voyait pas encore les fils intriqués.)
Il cligna les yeux, et, après un dernier regard à sa compagne, finit par hocher la tête, avec prudence et stupéfaction.
« Euh…. Je- Merci ? »
Elle allait le cartonner à nouveau pour son éloquence, et pourtant ce mot tout simple restait préférable à d’autres impulsions, comme celui de lui demander si elle allait bien, ou de s’assurer auprès de Meredith que sa mère n’était pas sous Imperius (ce qui aurait aussi pu expliquer son attitude à leur arrivée… mais aurait probablement crispé la Française au-delà du réparable).
« C'est- Intégré, oui. Hm. Je dois dire que je ne m’attendais pas- Votre approbation a énormément d’importance. Pour Meredith. Et aussi pour moi. »
Meredith semblait extatique, soulagée sans aucun doute. Il ne put s'en empêcher : malgré la stupéfaction, la voir ainsi heureuse lui mit le sourire aux lèvres. Il lui prit la main, et, entrelaçant leurs doigts, les porta à sa main pour les embrasser. |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Mar 24 Aoû 2021 - 14:54 | |
| En d’autres temps et d’autres lieux, Fenella de Vermandois n’aurait pas accepté le déroulement des évènements. Cette situation échappait à tout contrôle. A son contrôle, plus exactement. Et de voir, Gauwain Robards s’en occuper, la mettait hors d’elle. Du moins, une partie. L’autre, observait avec un certain intérêt, ce qu’il était en train de produire. Montrer, qu’il savait ‘exister’. Au travers de sa descendance. Qu’il s’affirmait, comme devait l’être un homme. Ce que la Comtesse de Vermandois, estimait tolérer. Parce que faire œuvre, d’une telle misogynie, au travers de cette fête d’anniversaire qui lui était dédiée, était une infamie. Et cela, il était dur de l'accepter. Néanmoins, la grande blonde lui laissa prendre les rênes, sans s’émouvoir pour autant. Laissant aussi, se débrouiller Samuel Shepherd et Erin Sharpe, qui mettaient tout en œuvre pour que l’évènement auquel, ils avaient été conviés, se déroule à merveille. Ou, limiter les dégâts. L’étudiant en marketing international, savait y faire après tout. Parler devant un groupuscule de personnes, le petit Gallois était habitué. Surtout, lorsqu’il devra reprendre, l’entreprise familiale et suivre la voie de son père. Mais ça, il le repoussait. Toujours. Occupés à distraire, toute une kyrielle d’invités triés sur le volet, le boxeur et lutteur régional et sa compagne étaient bien loin de se douter, de ce qu’il se tramait en coulisses. Alors que l’aspirant Auror avait déclamé un laïus qui n’a pas eu l’air d’émouvoir l’hôtesse de ce jour, celle-ci eut l’air de le surprendre. Et, de la meilleure des façons. En donnant sa bénédiction, non sans avoir lancé un dernier pique au passage. Une dernière salve de flammes glacées, qui étaient la signature du Dragon de Vermandois. Accepter cet idiot de bas étage était un calvaire au demeurant. Or, il fallait bien qu’elle s’y plie, si elle voulait voir sa fille unique. Inspirant et expirant, Fenella de Vermandois dût se rendre à l’évidence : les déjeuners en famille, n’auraient plus la même saveur d’autrefois. Avec, l’immense abruti fiancé de sa fille. Cela changeait la donne, considérablement. Cependant, s’il lui arrivait de supporter admirablement Trystan Robards, autant que cela soit la même chose, en ce qui concernait son fils unique et légitime. - Ne restez pas ainsi, à cligner des yeux, comme un jeune homme stupide. Hasarda la Comtesse de Vermandois, avec une ombre de sourire sur ses lèvres claires. On dirait, que je vous ai promis la Lune. Ressaisissez-vous, par Lilith ! Je ne veux pas d’un endormi aux côtés de ma fille. Un sourire. Sincère, cette fois-ci. Je ne vous déteste pas Gauwain, sachez-le. Je vous l’ai dit, tant que ma fille sera heureuse à vos côtés, je serais une Mère comblée. Une caresse douce sur la joue de sa fille unique et sur celle de son futur gendre. Ne serais-je pas cruelle, si je vous interdisais cela ? Meredith, a souffert de votre absence même si elle ne l’a jamais réellement formulé. Alors, la priver de vous, me rendrait encore plus odieuse à vos yeux. A tous les deux.Prenant une flûte de champagne dans sa main qui n’était pas blessée, la grande blonde en but une gorgée. Détaillant, les gestes amoureux auxquels le couple d’amants en face de sa personne, étaient en train de s’adonner. Elle ne pouvait le nier plus longtemps, ils s’aimaient. Et cela, n’avait point échappé à Fiona de Vermandois et Colin Hawthorne, dont les voix commençaient à se faire entendre, dans les dédales de couloirs. Dans les pièces attenantes. En quelques pas, la Grand-Mère et le ‘Père’ de la demi-Vélane, trouvèrent le couple d’amants et la matriarche. Fiona de Vermandois était vêtue d’une robe noire longue et d’escarpins dorés. Sa tenue étant rehaussée par des gants ornés de petits pois, assortis à sa robe. Colin Hawthorne, quant à lui, avait opté pour un atour costumé, allant même jusqu’à s’imposer un nœud papillon. - Ma fille, je te souhaite une merveilleuse année de plus en ce monde. Qu’elle te soit prospère ! S’exclama l’ancienne actrice de cinéma sorcier muet, avant de saluer à son tour, Meredith Hawthorne et Gauwain Robards. Oh. Je vois, que mes conseils français ont été suivis à la lettre. Un clin d’œil destiné au grand Gallois. Gauwain, je converse avec votre grand-père, depuis votre visite à Saint-Davids et j’en suis sincèrement heureuse. Il est très charmant.- Fenella, un joyeux anniversaire. S’empressa d’ajouter le Journaliste du Western Mail et de déposer un baiser sur la joue de sa compagne. Où il perçut une odeur sur sa peau, qu’il ne connaissait pas. Meredith, Gauwain. Comment vous portez-vous ? J’avais compris que Samuel était présent avec sa petite amie, mais je ne les ai pas encore vus. Cela est fort étrange. Une pause. Qu’as-tu fait Fenella ?La Comtesse de Vermandois, garda le silence. Un long moment, avant que sa fille unique ne prenne la parole et murmure d’une voix douce à l’assemblée présente, non sans accrocher avec son regard vert, les iris bruns de son fiancé. - Mère a appris une nouvelle, le jour de son anniversaire. Et, c’était peu de le dire. Vraiment. |
| | | | Sujet: Re: Seul survit le cœur secret | Gauwain [TERMINÉ] Ven 27 Aoû 2021 - 18:21 | |
| Après des mois d’antagonisme, Fenella de Vermandois semblait avoir été touchée par la grâce. C’était… étrange et miraculeux.
En cours, on leur apprenait la méfiance. La prudence. Cependant, Meredith avait l’air ravie, confiante. Et peut-être, en cet instant, fallait-il seulement profiter. Se laisser porter, même s’il n’avait pas l’habitude de telles démonstrations de tendresse, et de bon sens. Car bien sûr, pour toute mère, vouloir le bien de sa fille passait par le fait d’accepter ses choix ; il était bien conscient que pour certains parents, cela signifiait aussi protéger leurs enfants de conjoints nocifs pour eux, mais dans le présent cas…. Le choix de Meredith était inscrit dans son être. Persister à le nier, signifiait que l’Hiver, la mort, ou une vie sans amour, était ce à quoi Fenella destinait sa fille. Aucune mère ne pouvait être aveugle à ce point.
Et pourtant, malgré le fait que ce revirement d’attitude aurait dû être basé sur le bon sens, il avait l’étrange impression qu’un autre élément venait influencer l’attitude de sa future belle-mère. Sans pouvoir trancher entre les différentes hypothèses qu’il avait échafaudées depuis leur arrivée.
De nouveaux venus vinrent interrompre ce cheminement de pensées, mais ce fut pour le mieux : car la simple vue de Colin Hawthorne et de Fiona de Vermandois lui donna le sourire. Ils étaient comme à leur habitude, des symboles de chaleur bienveillante ; Fiona, avec l’inspiration artistique qu’on lui connaissait, eut un mot à la fois pour sa fille et pour les tourtereaux, faisant au passage le plaisir de Gauwain.
« Oui, l’accueil que vous nous avez réservé au Printemps a été très inspirant. Vous m’aviez dit d’attendre d’être prêt. Mais je n’ai pas eu besoin tant que ça. Je sais que ça doit être. Je le sens. »
Son grand-père lui avait caché qu’il échangeait une correspondance nourrie avec son idole de jeunesse, et malgré lui, il eut un rire amusé et tendre, en réalisant que le vieil homme gardait ainsi un jardin secret. Fiona ne semblait pas mécontente de ce partenaire épistolaire.
« Vos mots m’ont été d’une grande sagesse. Je ne doute pas que mon grand-père lise chacune de vos lettres comme des cadeaux inestimables. »
Et cependant, tandis qu’il échangeait quelques mots avec la grand-mère de Meredith, Colin Hawthorne saluait sa femme. Sans que le jeune Gallois ne le remarque, il passa une émotion complexe, sur le visage de l’homme plus âgé. La compréhension. Une souffrance diffuse, aussi, sans doute. Trop ivre de son propre bonheur, tout entier dévoué à sa compagne, Gauwain n’eut pas conscience de l’échange qui se déroulait, si proche, pourtant. Les filigranes qui parlaient plus que les mots et chuchotaient d’autres histoires…
Les deux fiancés, eux, étaient tout à leur bonheur. Leurs yeux rivés l’un à l’autre, des sourires sur les lèvres, et… une annonce prononcée d’une voix douce, dont chaque mot était réchauffé par la joie et la fierté et l’Amour.
Il entrelaça leurs doigts, porta leurs mains à sa bouche pour y déposer un baiser. Alors seulement, il se tourna vers leur auditoire et prit le relai de sa fiancée, pour expliquer, même si Fiona avait déjà compris :
« J’ai demandé Meredith en mariage. Et elle m’a fait le bonheur infini de dire oui. »
Un rire, encore incrédule, et puis :
« Nous sommes fiancés. On ne voulait pas éclipser l’anniversaire, mais… c’est un jour important, et pour nous, c’est aussi une étape importante. Nous voulions vous associer à tout cela. »
Et il espérait, de toute son âme, que les autres personnes présentes donneraient aussi leur bénédiction. Il se doutait de la réaction à venir de Fiona, mais ne voulait présumer ni de celle de Colin, ni de celle de Samuel, au cas où. Il espérait, néanmoins, que chacun lèverait une coupe de champagne en leur honneur, leur demanderait comment cela s’était déroulé, s’enquerrait du mariage futur, et leur offrirait des vœux de bonheur.
Croisons les doigts.
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