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| Le poids de la culpabilité... (Meredith) | |
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Amelia Bones COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 688 | AVATARS / CRÉDITS : Sophie Turner /bambieeyes/magma signature | SANG : Rouge sang
| Sujet: Le poids de la culpabilité... (Meredith) Mar 17 Aoû 2021 - 19:33 | |
| “ Te penche pas trop ! Tu ne voudrais pas que ton visage soit la première chose qu'elle voit en se réveillant. Elle pourrait prendre peur. ” Elle reconnaissait cette voix qui lui paraissait encore lointaine. Elle en avait entendu des sons durant son sommeil, mais ce fut la première fois qu'elle discernait les paroles. Alors elle essayait de se connecter au réelle. De toutes ses forces. “ Chut, je crois qu'elle se réveille. ” Mais ils ne devaient pas se taire. Sinon comment les rejoindre ? Alors, elle remua légèrement, roula des yeux pour trouver la lumière et difficilement ses paupières se soulevèrent. Et penchés vers elles les visages de Samuel et Edgar. Elle ne comprit pas de suite où elle se trouvait. Ils se reculèrent presque en même temps quand elle eut ouvrit pleinement les yeux. Elle essaya de se redresser, mais un élancement la rappela à l'ordre. Elle venait de traverser un enfer d'un mois et demi. Elle aurait voulu oublier. Mais tout son corps s'en souvenait. mais quand Edgar et Samuel la prirent chacun à son tour dans leurs bras - aussi délicatement que ces deux gaillards pouvaient l'être - elle se sentit soulagée d'un poids et surtout à nouveau en sécurité. Comme si ce souvenait pouvait être enterré...
Les médicomages voulaient la garder en observation toute une semaine. Elle n'eut pas la force ni l'énergie de refuser. Alors, elle se plia à la requête. Mais rapidement, elle demanda des nouvelles de Aurora, Wilda et Galaad. Ils l'informèrent sur les deux premières, mais le troisième demeurait un mystère. Cela ne la surprit pas réellement. Mais elle avait espéré qu'ils sauraient quelque chose. Mais elle les interrogea également sur Meredith. Ils n'avaient rien sur une Meredith. Ce qui aurait pu être aussi rassurant qu'inquiétant. Elle tenta de se dire que c'était bon signe, qu'elle allait bien. Mieux qu'elle en tout cas. Mais l'incertitude la tuait. Ce fut la motivation - du moins une supplémentaire - pour se porter mieux. Car quand elle sortirait de son lit, elle irait à la pêche aux informations. Mais pendant ce temps, elle regagnait des forces et surtout, elle revoyait des visages familiers. Soyle fut une des premières à répondre à l'appel. Cette dernière la prit en pitié en lui apportant des vêtements - au revoir les chemises de nuit de Sainte Mangouste - et aussi de la nourriture - évidemment la cuisine de l’hôpital n'était pas au niveau. Vint ensuite Remus dont le doux visage, le sourire timide et la voix posée et calme lui avaient tant manqué. Elle fut assurément soulagée de le revoir, ravie de l'étreindre et l'entendre. Elle aurait pu juste le regarder toute la journée, elle ne s'en aurait pas lassée.
Le troisième jour, elle se leva et parvint finalement à enfiler une robe estivale assez ample pour cacher ses pansements et cicatrices. Elle devait aller jusque dans le couloir, puis l'accueil du service afin de demander sa libération. Elle ne marchait pas très bien, mais allait tellement mieux qu'auparavant. Le médicomagie faisait des miracles, ses plaies étaient fermées, ses os remis en place. Seules quelques douleurs l'élançaient encore. Mais elle ne l'empêchaient plus d'avancer ou simplement se lever. Elle arriva jusqu'à l'accueil ou plus exactement, une infirmier l'arrêta dans son élan. “ Miss Bones, vous devez vous reposer. ” Qu'il dit en posant une main sur son épaule. Geste autrefois anodin la fit de suite sursauter la renvoyant subitement à un moment encore très frais dans sa mémoire où un mangemort l'avait empoignée pour la gifler. L'infirmier ne sembla pas s'en émouvoir. “ J'ai besoin de rentrer chez moi ! ” S'exclama-t-elle d'une voix encore faible. Elle n'avait pas recouvré totalement sa voix et le contrôle. Mais si elle devait retrouver le calmer d'un foyer, c'était surtout pour pouvoir retrouver Meredith - et éventuellement cet "idiot" de Galaad. Car Meredith, elle était pas venue. Ce qui pouvait signifier tout un tas de choses malheureusement. Elle aurait même accepté et apprécié de voir Gauwain s'il lui annonçait que Meredith allait bien. D'ailleurs, il était l'un de ses derniers recours au cas où on ne la laissait pas sortir. “ Je comprends, mais croyez-moi, il en va de votre santé.” Mais qu'était sa santé face à la vie d'une amie ? “ Vous ne comprenez pas, c'est une question de vie ou de mort ! ” Elle exagérait volontairement la situation pour faire appel au bon sens du sorcier. Mais borné comme il était, il ne voulait pas se laisser démonter. “ Nous en avons déjà parlé. Miss Hoover s'occupe très bien de vos animaux domestiques. Maintenant, vous devez retourner dans votre chambre.” Elle eut un temps d'arrêt. Venait-il réellement de dire ça ou elle hallucinait ? Elle fronça les sourcils et prit la parole : “ Mais non... ” Mais son attention fut attirée par des cheveux dorés familiers. Elle les avait coiffés plus d'une fois après tout. Et cette vois... ! Non c'était bel et bien elle. “ Meri ! ” Elle avait parlé assez fort pour que celle-ci l'entende. Un mois et demi qu'elle se demandait ce qui lui était arrivé. Et elle là, debout. Elle ne sut pas trop lui dire. Le choc. La surprise. Et bien entendu le soulagement. Cela lui rappela le moment où elle avait retrouvé Aurora durant l'attaque. Quoique différent. L'adrénaline en moins, la culpabilité en plus. Elle en oublia l'infirmer et parcourut les quelques mètres qui les séparaient. “ Merlin soit loué, tu es en vie. ” Chuchota-t-elle avant de la serrer fort dans ses bras comme l'amie précieuse qu'elle était. Elle ne pleurait pas encore, mais ça ne saurait tardé...
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| | | | Sujet: Re: Le poids de la culpabilité... (Meredith) Lun 23 Aoû 2021 - 12:28 | |
| Cela faisait un temps conséquent que Meredith Hawthorne n’avait pas dormi correctement. Suite à l’incident qui avait secoué Londres et plus précisément le Chemin de Traverse, la belle blonde en éprouvait une culpabilité puissante, qui la dévorait de l’intérieur. Malgré les mots doux de Nollan Blake Emerson, et sa propension à la rassurer, la belle blonde était convaincue que tout avait été de sa faute, concernant l’ancienne Serdaigle. Amelia Bones. Que l’aspirante Auror avait failli à son devoir et précipité sa chute. Que l’étudiante en Droit de l’EMS, était décédée par sa faute et que son tuteur dans son infinie bonté, l’épargnera quand le cadavre de son ancienne camarade de maisonnée aura été retrouvé. Parmi les autres. Ceux, qui n’avaient pas pu fuir. Parce que transplaner avait été outrageusement dangereux et qu’une barrière magique avait été mise en place pour empêcher toute sortie. Toute échappatoire. Et, l’amie de la demi-Vélane s’était retrouvée coincée au milieu de tout ceci. Quémandant sûrement de l’aide.
Les palabres rassurantes de Gauwain Robards avaient eu l’effet escompté sur l’ancienne Serpentard. Cette dernière avait recouvré de son caractère volcanique et flamboyant. Prête à en découdre, avec l’ennemi. Aussi nombreuses, que les silhouettes encapuchonnées peuvent l’être. Néanmoins, au fond de son âme et de son cœur, qui avaient été tous deux dévorés par la Faute qu’elle avait pu commettre, il restait des Ombres. Qui ne se privaient pas d’apparaître quand le moral n’était pas au beau fixe. Ou que le poids de l’abjection était insurmontable mais qu’il fallait tout de même y remédier. Cependant, ce fut une missive courte dictée par un Auror américain blessé qui parvint jusqu’à la demeure victorienne Hawthorne. Celui-ci, expliquant qu’en étant à Sainte-Mangouste, il avait pu recueillir de nombreuses informations sur les victimes sauvées. Et, que sa protégée se rassure : il figurait sur la liste, l’identité d’Amelia Bones.
Fébrile, la fille unique de la Comtesse de Vermandois relut les quelques lignes écrites par une infirmière de Sainte-Mangouste. Son amie, qu’elle avait retrouvée après des années de silence et de rancœur, était en vie. Blessée mais encore bien vivante. Une œillade en direction de son fiancé, et une hésitation conséquente concernant la marche à suivre. La Présidente du BDE de l’EMS, devait rendre visite à l’étudiante en Droit de l’EMS, pour s’enquérir de sa santé. Même précaire. Or, la belle blonde conservait une honte couplée au déshonneur de l’avoir laissée seule. Qu’elle n’était pas revenue à temps et n’avait pas franchi la barrière magique, pour en extirper son amie. Qu’elle soit rapidement saine et sauve. Qu’il n’y ait pas lieu de s’inquiéter. De s’en rendre malade. De savoir si, Amelia Bones avait rendu son dernier souffle, torturée par un Mangemort. L’ignorance était atroce. L’attente, en était identique.
Pesant le pour et le contre, Meredith Hawthorne devait choisir. Malgré le laïus doux de Gauwain Robards. Spécifiant, qu’il serait là, lorsqu’elle reviendrait, la belle blonde était partagée. Comment Amelia Bones réagirait ? Comment prendrait-elle la nouvelle que l’ancienne Serpentard était toujours en vie, et non blessée, comme elle ? Autant de questions qui ne trouvaient nullement de réponses, tapies au fond d’un esprit tourmenté par l’infamie. Tandis qu’elle empoignait son sac à main et enfilait ses baskets blanches, l’aspirante Auror avait tout de même opté pour une solution, qui coûterait à son âme et à son cœur : aller voir la jeune femme. Un dernier baiser à son fiancé avant de transplaner, resserrant ses bras sur sa robe noire en dentelle. Et de prendre le chemin de Sainte-Mangouste, direction le magasin de vêtements et l’explication de sa venue à l’un des mannequins présent en vitrine. Dès lors, qu’elle pénétra dans le Hall d’accueil, les murs couleur anis, saisirent le regard couleur de fée verte. Et cette odeur. D’onguents. Si caractéristique.
On lui indiqua rapidement, où se trouvait l’objet de sa venue et dans quelle chambre, la jeune étudiante qu’elle venait voir, pouvait se trouver. Haussant un sourcil, la belle blonde consentit à suivre un infirmier qui la conduisit jusqu’à l’étage voulu, non sans discourir sur ce qu’il s’était passé sur le Chemin de Traverse, contant une tragédie à échelle humaine. La demi-Vélane ne répondit nullement aux allusions tendues, trop préoccupée de savoir comment elle retrouverait l’autre jeune femme blonde. Les Médicomages faisaient des miracles. Mais, réparaient-ils l’âme, quand cette dernière avait été meurtrie ou endommagée par l’autopunition infligée sciemment ? Meredith Hawthorne n’en savait rien, évoluant dans le couloir, tout en mordant sa bouche rouge et charnue. Jusqu’à entendre une voix familière. Écarquillant son regard vert absinthe, sous la surprise et le soulagement, la demi-Vélane reconnut instantanément la jeune étudiante, qui était plus grande qu’elle. Un long soupir de soulagement, s’échappa des labiales vermeilles, avant de pouvoir réceptionner Amelia Bones. En vie. En un seul morceau. Les prunelles couleur de fée verte étaient voilées par des larmes, qui ne tarderaient pas à dévaler les joues claires.
- Amelia ! Je suis désolée. Tellement désolée ! Et de la serrer et de la toucher consécutivement, pour constater qu’en face d’elle, ce n’était pas un fantôme qu’elle pouvait voir. Mais bien son amie retrouvée. Amelia Bones. |
| | | Amelia Bones COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 688 | AVATARS / CRÉDITS : Sophie Turner /bambieeyes/magma signature | SANG : Rouge sang
| Sujet: Re: Le poids de la culpabilité... (Meredith) Mer 8 Sep 2021 - 17:25 | |
| L'infirmier - et le nombre inlassables de bêtises qu'il débitait - s'évapora rapidement quand Meredith apparut dans son champ de vision. Elle avait passé plus d'un mois à se demander si son amie respirait encore ou non. Sa simple présence venait bien évidemment d'effacer à tout jamais cette question. Elle se sentit d'un coup plus légère et moins torturée. Finalement, elle la serra contre elle. Cela ne dura que quelques instants, suffisamment longtemps toutefois pour réaliser qu'il ne s'agissait pas d'une illusion. Elle ne se souvenait pas tellement de ses rêves des semaines passées et sans doute valait-il mieux, mais l'un d'eux devait avoir contenue une scène similaire où elle retrouvait Meri. Mais cette fois-ci, c'était bien réel, et probablement bien mieux également. A l'entente de ses paroles, Amelia se recula légèrement pour la contempler. Elle demeura muette, interdite un bonne demi-minute. “ Désolée de ? Qu'est-ce que... tu racontes ? ” Il existait un certain nombre de possibilités plus ou moins inquiétantes. Certaines de ces probabilités ressemblaient évidemment à ce qu'elle pouvait bien vivre elle-même : la culpabilité. Cette pensée lui fila des frissons si bien qu'elle ressentit le besoin de la corriger. “ Ce n'est pas ta faute. Comment se pourrait-il que ce soit ta faute ? Le plus important est que tu sois vivante. Rien d'autre importe. ” A vrai dire, elle avait bien fait de fuir. Si cela avait été son instinct, il avait fallu qu'elle le suive. Elle était intimement persuadée que la vérité se trouvait là : suivre son instinct. Le sien avait été celui de chercher Meredith - sans le moindre succès - et ensuite de retrouver Aurora. Si elle ne l'avait pas fait, aurait-elle au fait qu'elle l'avait simplement abandonnée ? Sûrement pas. “ Si tu étais restée avec moi, nous nous serions retrouvées toutes les deux enfermées... ” Pour avoir vécu la chose, elle ne le souhaitait à personne. Le manque d'hygiène, la diminution rapide des réserves alimentaires et la violence des mangemorts ne faisaient pas un portrait enchanteur de son ancienne situation. Il ne restait de ça que des pansements, des douleurs, des joues creuses et de sombres cernes. Mais au moins, elle se tenait en un seul morceau.
Un toussotement se fit entendre juste derrière Meredith, ce qui lui permit de revenir à la réalité. Elle était toujours dans cet hôpital maudit. Et à présent, elle servait d'attraction. “ Ne restons pas là... Je n'aime pas tellement être observée. ” Dit-elle avec une ébauche de sourire. Quelques personnes les regardaient en effet. Comme s'ils étaient au spectacle. Avec l'accord de Meredith, elle l'emmena jusque dans sa chambre. Froide, blanche, avec une odeur de médicaments. Amelia roula des yeux. Ils auraient pu mettre des tableaux pour enjoliver la pièce... Au centre, sur le lit, un sac presque rempli trônait. Il ne manquait plus que sa baguette. Celle-ci n'avait pas été retrouvée. Dépendre des autres n'était pas dans ses habitudes. Mais jusqu'à ce que Ollivander - ou plutôt Gardenia - lui en fabrique une nouvelle elle ferait avec. Elle n'aimait pas tellement ça. Elle devait se faire violence pour ne pas râler. Et râler, elle détestait cela encore plus encore. Avec un soupir, elle attrapa la petite bourse de noises, mornilles et de gallions et l'ouvrit pour une regarder ce que ses frères avaient bien pu lui laisser. Une petite fortune à vrai dire. Largement pour se payer un repas au salon de thé de l'hôpital si elle le voulait. Mais un jus de fruit serait bien suffisant. Elle n'avait pas très faim pour le moment. “ Je ne peux pas sortir encore, mais je peux aller au salon de thé au dernier étage. ” C'était un mensonge, un petit mensonge de rien du tout. Et de toute façon, même si elle avait voulu partir, sans baguette et avec ses douleurs, elle n'irait pas très loin. Toutefois, les infirmiers avaient réalisé que c'était peine perdue de la garder dans cette pièce. Elles avaient donc eu leur accord tacite que si elle arrivait à se déplace, peut-être qu'elle pourrait aller au salon de thé. Mais pas seule ! Par chance, Meredith se trouvait juste là. “ Ça te dit d'aller boire quelque chose ? Cet endroit me donne le bourdon. ” A vrai dire, elle n'aurait jamais pensé être une patiente particulièrement difficile. Elle ne l'était pas réellement si ? Elle souhaitait juste rentrer chez elle, revoir tout le monde comme une personne libre. L'année passée, elle avait passée une semaine dans le monde moldu, elle saurait certainement le refaire. “ Et j'oublierait un temps que je ne suis qu'une patiente... ” Souffla-t-elle avant d'afficher un sourire presque heureux. Cela lui donnerait un semblant de normalité. Une boisson douce, différente de l'eau, une vraie amie - et non une médicomage bienveillante - et une discussion animée, du moins elle le souhaitait.
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| | | | Sujet: Re: Le poids de la culpabilité... (Meredith) Jeu 9 Sep 2021 - 15:20 | |
| Elle était bel et bien vivante. Amelia Bones n’avait pas été tuée lors de cette prise d’otage sur le Chemin de Traverse. Blessée, mais non tuée. Et pour cela, Meredith Hawthorne avait prié Lilith de toutes ses forces pour sortir son amie, ancienne Serdaigle indemne. C’était à cause de cela que la demi-Vélane s’en voulait atrocement. Ce qui l’avait conduite à ne pas dormir durant des semaines, à s’épuiser. A rendre son organisme affaibli, ce qui avait inquiété, nombre de personnes de son entourage proche. Or, il fallut toute l’attention du regard couleur de fée verte pour constater que l’étudiante en Droit de l’EMS, était là. Face à elle. En un seul et unique morceau. Avec un long soupir témoignant sa propension à l’avoir retrouvée, la Franco-Galloise tendait à s’excuser. Rongée par la sacro-sainte culpabilité. Celle d’avoir laissé en arrière, une amie. A son triste sort. Funeste Destin, qui n’était pas arrivé.
Avec un regard vers l’infirmier qui eut tôt fait de se taire, car celui-ci n’était pas désiré dans leur champ de vision, la belle blonde se mit à hocher la tête. Pour son interlocutrice, il n’y avait pas lieu de se confondre en excuses. Cependant, ces dernières étaient primordiales. Pour avancer. Pour regarder encore dans les yeux, celle qui lui faisait face, sans ciller. Levant ses prunelles à la couleur d’absinthe pure, vers le plafond éclairé de Sainte-Mangouste, la Présidente du BDE de l’EMS poussa une légère plainte. Comme pour faire sortir, ce qu’il restait de sentiments sombres et de poison. Un sourire rouge intensément grenat, vint colorer les lèvres de la fille unique de la Comtesse de Vermandois, avant de prendre une nouvelle fois, sa vis-à-vis dans ses bras. Pour une étreinte.
- Je resterais toujours un peu désolée, Amelia. Malgré tout. Malgré, le fait que tu me contredises. En me certifiant que ce n’est pas de ma faute. Une pause. Et, un sourire rempli d’affection face à la jeune femme, fatiguée mais toujours debout. Je sais que les conditions, devaient être atroces. Celles de ta détention … Une légère grimace contrite et d’approbation. Avant d’avoir un rire sibyllin, une main fine venant occulter des lèvres pleines. La résultante, étant dûe à l’infirmier. Partons, rapidement. Afin de ne pas se faire houspiller une nouvelle fois, par le personnel soignant … Un nouveau rire, avant de se laisser entraîner jusque dans la chambre de son amie et patiente.
Comme la demi-Vélane le pensait, la chambre était impersonnelle et d’une froideur sans égale. Rien, n’était propice à offrir quelque chose de chaleureux. Si ce n’est un peu de repos. Les bras croisés sous sa poitrine généreuse, l’ancienne Serpentard observait sa comparse avec un sourire attendri. Cette dernière faisait visiblement l’inventaire de ses affaires, jusqu’à avoir en main, une bourse garnie d’argent sorcier. Regardant prestement à l’intérieur de son sac à main, la jeune et belle blonde se fit la réflexion d’inviter, celle à qui elle avait rendu visite. La connaissant quelque peu, celle-ci refusera sûrement. Mais peu lui importait. Ce qui interpella l’aspirante Auror, néanmoins, ce fut cette absence de baguette. Les Mangemorts avaient fait étalage de leur force brute, en martyrisant les sorciers et sorcières présents sur le Chemin de Traverse. Quitte à leur ôter leurs baguettes. Leur part, d’eux-mêmes. Le réceptacle qui contenait leur propre magie.
- Tu es sûre ? Je veux dire, cela ne va pas te fatiguer ? Des mots doux et d’entière prévenance. Soutenant Amelia Bones, autant au sens propre qu’au figuré. Mais, avec un petit sourire toutefois. L’étudiante en Droit avait amplement raison, ce triste endroit pouvait donner la nausée et pour reprendre des mots emplis de sagesse : le bourdon. Oui, bien sûr. Avec grand plaisir. Et, espérons, qu’il y ait une part de tarte au citron meringuée. Que tu puisses, la partager avec moi ? Un petit sourire taquin, alors que doucement, Meredith Hawthorne prenait son amie par le bras. Pour la conduire jusqu’au dernier étage de Sainte-Mangouste, là où se trouvait la cafétéria.
La surveillant de près, l’aspirante Auror mettait tout en œuvre pour ne pas la blesser. Bien qu’elle savait que son interlocutrice, n’était nullement une poupée fragile. Elle était bien plus forte que cela. Néanmoins, l’ancienne Serpentard voulait veiller sur elle. C’était comme cela, après tout. Restant à bonne distance, la belle blonde conduisait sans encombres sa partenaire jusqu’aux abords de la cafétéria, choisissant une table proche d’une fenêtre, où une lumière faisait plaisir à observer. Attendant qu’Amelia Bones prenne place, Meredith Hawthorne emprunta une carte, afin de pouvoir choisir.
- Que veux-tu Amelia ? Et non, tu n’es pas une patiente. Nous allons boire ensemble quelque chose qui sera très savoureux. Tu as déjà une idée ? Attends, je te passe la carte. Un nouveau sourire. |
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