Cher Barty,

Je suis heureuse que l'école reconnaisse enfin ta valeur ! N'écoute ni ton père, ni ceux qui vont te critiquer par jalousie (je crois que c'est dans la nature humaine de vouloir écraser meilleur que soit, même Potter avait eu des problèmes quand il a obtenu son badge). Et puis, ce n'est pas ton père qui risque d'influencer notre directeur, si on parle bien du même Dumbledore aux chapeaux violets qui dit non au poste de Ministre de la Magie depuis des lustres ? Barty, je ne suis pas surprise, et tu ne devrais pas non plus l'être.
J'aurais aimé pouvoir te voir porter ce badge...
Ce soir, j'irais regarder le ciel avec mon télescope. Tu te souviens de ce que je t'ai dit, la dernière fois, en haut de la tour d'astronomie ? Qu'importe la distance, nous sommes toujours sous le même ciel, éclairés par la même lumière. C'est le plus important. Lorsque je te manque, regarde là-haut (ou envoie-moi une lettre, ça fonctionne aussi).  

Tu vas aussi me manquer... C'est si étrange, de me dire que je ne retournerais jamais à Poudlard. J'ai rencontré mon nouveau professeur d'astronomie hier, Professeur Johansson. Il est de la même trempe que Dratsena, je crois. J'ai beaucoup entendu parler de lui, j'ai hâte que nous commencions enfin les choses sérieuses, ce soir. Et toi tu vas rencontrer ma tante. Elle aura de la chance de t'avoir comme élève.

Mais, Barty... Tu sais que ce qui est arrivé au Festi'witch doit y rester ? Toi et moi... Tu as encore deux ans à Poudlad, et plein de filles qui vont te tomber dans les bras. Je ne regrette pas ce baiser, mais c'était sous le coup des émotions.. Tu as conscience de ça, n'est-ce pas ?

PS : J'ai mis des confettis magiques dans l'enveloppe, pour fêter ton badge. J'espère que l'explosion n'était pas trop puissante ? J'ai mis tout le paquet.

Etoileusement (ou affectueusement, si tu préfère un mot qui existe),

Cher Barty,

Trois cent soixante-cinq jours depuis ma dernière lettre.
Et dire que la terre à eu temps de faire un cycle complet autour du soleil, mais que je n’ai pas trouvé le temps de te répondre.

Je faisais mes cartons, lorsque ta dernière lettre à glissé du carnet dans lequel je l’avais glissée, et oubliée. La procrastination n’est pas bonne habitude, quand on est tête en l’air.

J’espère que tu me pardonneras. Le silence à beau être désiré, il peut s’en devenir assassin s’il perdure trop longtemps.

Je ne t’ai pas oublié. De te répondre, oui. Mais toi, non. Jamais.

Drôles de circonstances, qui entourent ces lignes. L’encre coule à flot, pas seulement sur ce parchemin. Tu dois lire la Gazette, je suppose. Seule fenêtre sur l’extérieur de Poudlard. Tu viens d’entrer en 7ème année, n’est-ce pas ?

Tant de choses sont arrivées. Et plus que jamais, l’école et nos excursions illicites en haut de la tour d’astronomie me manquent. J’arrive à peine à m’en souvenir. Je me surprends à espérer que tu ne sortes jamais de Poudlard. La vraie vie est trop dure et trop dangereuse. Là-bas, tu es en sécurité.

J’écris, sans savoir si celui qui recevra ces mots est le même que celui qui s’est laissé maquiller et écraser les pieds lors du festi’witch… C’était un bel été. Y repenser m’a aidé à tenir lors du dernier en date. J’essayais de me dire que mon ciel rouge sang était le même que celui en dehors du dôme. Je ne sais pas si j’ai réussi.

J’espère que tu te porte bien. Et que tu porte le badge de préfet-en-chef, comme tu le désirais. Je ne sors plus beaucoup de chez moi, mais si tu m’invitais, peut-être que je ferais une exception.

J’envoie vite cette lettre avant de ne plus avoir le courage, même si elle n’est pas finie. Parfois, il est moins douloureux de ne pas avoir de clôture.

Mes sincères excuses pour… tout.

Tardivement, mais plus sincèrement que je ne l’ait été depuis longtemps,