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[Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles.

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MessageSujet: [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. 129196351Mar 31 Aoû 2021 - 8:35

Suite à LA Révélation, Gauwain s'était gardé d'aborder le sujet avec son père, ou avec qui que ce soit, à part Meredith. Il s'était tenu à distance du domicile familial, ce qui était aisé, entre les préparatifs des fiançailles, qu'avaient suivi les vacances et enfin le projet Cave Canis.

Cependant, il avait, tout de même, tenu à honorer sa promesse envers ce nouveau cousin sorti sans crier gare, des terres américaines. Dès lors qu'il avait su que ses parents ne seraient pas présents à leur domicile un samedi, il avait pris sa plume, et envoyé à l'Auror américain un message pour lui proposer de se retrouver dans Londres... direction Saint Davids, en transplanant.

A force, Gauwain Robards aurait pu travailler pour l'office du touriste de Saint Davids... s'il y en avait eu un.

Alors qu'il faisait faire à Nollan Emerson le tour des environs, il forçait, cependant, un peu le trait, par rapport à ce qu'il offrait d'ordinaire à ses voyageurs de passage. Si, à Meredith Hawthorne, il avait offert une visite agrémentée d'anecdotes personnelles qui ne le mettaient pas forcément toujours en valeur, cette fois, il essayait de rester plus général, et surtout, de s'étendre sur le Pays de Galles et sa culture, les similitudes et surtout les différences d'avec le reste du Royaume-Uni.

Ainsi, il avait mis un point d'honneur à lire certaines des plaques de rues, pour donner à entendre à l'Américain le dialecte gallois. Une visite extensive de la Cathédrale (présentée sous son meilleur jour- comme au minimum l'une des plus vieilles du Royaume-Uni, si ce n'est LA plus vieille, vous ne devez pas avoir ce genre de choses outre-atlantique, non?), ils pénétrèrent dans les ruines, vinrent saluer la vieille Tour. Ils s'arrêtèrent également à la boutique de souvenirs et accessoires locaux, ainsi qu'au pub, bien sûr, parce que Nollan n'était pas en service, et qu'une visite touristique n'était pas une visite touristique britannique sans un arrêt au pub.

« Alors ? Qu'est-ce que tu dis de Saint Davids ? »

Il avait posé la question avec un sourire (tout en remarquant parfaitement que le tenancier et deux clients au comptoir venaient de cesser de discuter, comme si eux aussi écoutaient avec attention la réponse).

« Cela dit, on se ballade dans le bourg, mais notre cité- »

Mot clé important, sur lequel il appuya discrètement.

« -vaut aussi beaucoup pour la nature aux environs. Je peux te montrer Whitesands, et la campagne- ptet une ou deux cascades ? »

Il était certain d'emporter l'adhésion de l'Auror, en lui révélant ces divers emplacements des environs, chacun offrant des paysages dignes des cartes postales – ou des tableaux de tante Blodwen. D'autant que, par chance, la météo était avec eux. Malgré une certaine fraîcheur, un soleil doux les accompagnait, où qu'ils aillent.

Il prit une gorgée de bière, et, tout en contemplant tout ceci, pensa à l'autre arrêt important, qu'ils n'avaient pas fait à Saint Davids... Et qui était en réalité au cœur de tout ce périple.

« Après, si tu veux toujours voir la ferme de la famille de ma mère, on ferait mieux de commencer par là. Ma mère ne rentrera pas avant 18h30, et du côté de mon père, son espèce de symposium doit le tenir occupé au moins jusqu'à 18h, donc.... il nous reste deux heures. Ce serait sans doute plus prudent de commencer par là, et d'enchaîner par une marche dans les environs ensuite. Si ça te convient ? »

Il regarda l'autre homme, à peu près sûr de sa réaction. Trop tarder, ce serait prendre trop de risques.


La ballade à Saint Davids a écrit:
Ca se visualise ici : https://www.youtube.com/watch?v=fHfj1wTniBk
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MessageSujet: Re: [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. 129196351Mar 31 Aoû 2021 - 12:18

En Mai, j’avais gagné un cousin britannique. Et, comme le monde sorcier était vraiment microscopique, il s’avérait qu’il était le compagnon de Blondie. Enfin, fiancé. Excusez-moi du peu. Quand la jolie blonde m’avait appris la nouvelle, j’avais eu un sourire en coin. Surtout que j’avais vu l’anneau ornant son doigt. Cependant, j’aurais aimé une missive du cousin en hibou express, j’aurais encore plus apprécié la bonne nouvelle. Mais, ce qui importait, c’était que Gauwain Robards partageait la même personnalité, qu’il avait les mêmes valeurs. Notamment, en conservant cette Promesse qui me tenait à cœur. Celle de voir ce pan de famille, que j’aurais aimé découvrir bien plus tôt. Assis sur le rebord de la fenêtre de de mon appartement, dans un coin de Londres, je buvais mon café, tout en fumant une cigarette. Lisant un courrier, qui avait eu pour seule réponse de faire venir un éclat d’or dans mon regard ambré. J’étais donc convié à Saint-Davids.

Écrasant ma cigarette dans le cendrier prévu à cet effet, et buvant la toute dernière gorgée d’un café froid, j’enfilais mon blouson de cuir noir, imbriquant dans la poche interne de ce dernier, mon insigne d’Auror. Celle du MACUSA. Celle qui, même si Trystan Robards était pas présent, m’offrait quelques sésames. Mains dans les poches de mon blouson, je descendis les marches quatre à quatre de mon appartement, filais vers deux rues en contrebas afin de retrouver le fils unique des Robards. Avant de transplaner, je tentais de remettre en place mon tee-shirt blanc et donnais un coup à mon jean sombre, par ancrage. C’était ce genre de rituel, qui rendait les choses réelles. Et, alors que je lui faisais un clin d’œil, signalant que j’étais prêt, mon interlocuteur donna le top départ. Direction, Saint-Davids.

Évoluant dans ses rues, je tentais de tout enregistrer. De tout observer. Et, je devais avouer que c’était bien plus sympathique avec un guide attitré. J’en apprenais des choses, au détour d’une ruelle ou d’un sentier. Les pierres séculaires avaient une histoire et ça, ça me plaisait. Ça me touchait et je venais de penser à un truc : il aimerait peut-être le quartier où j’avais grandi. Brooklyn était le théâtre d’anecdotes. Surtout, que c’était le terrain de prédilection de ma mère. Mon père, lui, c’était clairement plus le MACUSA. Vu ses fonctions à l’intérieur. Hochant ma tête auburn, je pénétrais dans ce qu’il semblait être une Cathédrale. L’architecture était belle. Y’avait une âme, dans les ruines. Ça donnait un certain ‘cachet’ aux choses. Ça les rendait plus belles.

Avec un sourire, je me laissais entraîner vers le Pub. Je pouvais pas y échapper ou si ? C’était pittoresque et franchement, les Gallois ou les Anglais, c’était une institution, leurs Pubs. La boutique de souvenirs, j’avais pris un gadget représentant Saint-Davids, que j’avais payé et mis dans la poche de mon blouson. Alors que je faisais tourner le truc dans ma poche, j’écoutais le questionnement de mon cousin. Questionnement, auquel, j’eus un rire franc. Qu’est-ce que je pouvais en dire ? J’avais l’impression que si je froissais le tenancier et ses deux acolytes, la mafia locale allait me tomber dessus, manu militari. Autant, assurer ses arrières et être sincère.

- C’est vraiment pittoresque. J’imaginais pas ça comme ça. C’est beau. C’est dans son jus. J’espérais juste pas avoir lourdé le moral de tous les Gallois présents. Et le Gallois, cet accent ! Je devais me concentrer à l’écoute, à chaque fois que Gauwain, me présentait des endroits. Sérieusement, c’est joli. Y’a une âme. On sent qu’il y a une âme. Ça se ressent dans les vieilles pierres et les gens qui y habitent. Concluais-je en buvant une gorgée de ma pinte de Guinness.

Tout en observant mon interlocuteur et son intuition, je me disais qu’il avait entièrement raison. Si je voulais voir la demeure familiale, avant que le maître de maison ne vienne à me sauter au cou, on devait faire vite. Et proprement. Tarder, serait le gage d’une rencontre avec Trystan Robards. Non pas que ça pouvait me déplaire, mais vu que mon oncle était pas du genre heureux, au demeurant, j’allais me prendre sûrement une avoinée verbale. Et, je voulais avoir, -encore-, des bonnes impressions sur Saint-Davids et ses environs.

- Je me fie à ta connaissance des enjeux et du terrain, sur ce coup. Deux heures, ça devrait suffire. Alors, on termine notre boisson et on bifurque là-bas ? Et ouais, ça me convient. Terminais-je, tout en arborant un large sourire et en buvant une gorgée de ma bière noire. A la saveur et à l’aspect si particuliers.
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MessageSujet: Re: [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. 129196351Mer 1 Sep 2021 - 20:54

Nollan Emerson était un homme sage, et un Auror aguerri. Aussi, évita-t-il avec aisance tout incident diplomatique avec les autorités galloises, en offrant une réponse légère, prudente, pleine de sourire et pourtant respectueuse. Le jeune homme qui lui faisait face salua sa répartie d’un petit sourire, prenant une nouvelle gorgée de bière.

« Ouais, c’est dans son jus gallois, on peut dire ça. »

Il y eut une pause, durant laquelle il se remémora des souvenirs, avant de commenter d’une voix paisible, honnête :

« Je suis content d’y avoir passé mon enfance. Ce sont de belles racines à partir desquelles pousser. »

Le fait qu’il dévoile aujourd’hui cette part de sa vie à l’Auror disait à la fois sa fierté pour cette terre, et la volonté d’établir un lien avec ce cousin nouvellement découvert. (Sans doute aurait-il été gêné d’apprendre qu’il avait vexé Nollan, en ne le mettant pas tout de suite au courant pour les fiançailles ; ça n’avait pas été un réflexe, et ça ne pourrait le devenir qu’à force de moments partagés, de toutes sortes. S’apprivoiser mutuellement, d’une certaine façon, afin que ce lien de famille devienne tangible.)

Ils finirent leur verre sans plus s’attarder sur du tourisme, juste pour jouer la prudence et ne pas risquer une confrontation trop tôt avec l’un des membres du clan Robards. Sur le chemin, Gauwain résista à l’envie de partager de nouvelles anecdotes, et se rabattit plutôt sur d’autres considérations en lien avec la famille :

« Tu sais, ici, c’est surtout le berceau des Jernigan. Si tu veux comprendre les Robards, il faut que tu traînes à Birmingham. Là où est encore l’entreprise d’artefacts Robards. Enfin tu y as sans doute déjà été mais…. Ouais. »

Birmingham était une ville rouge et dure, abîmée par les décennies récentes, bien moins accueillante que Saint Davids ; était-ce en raison de sa taille, de son architecture ou des gens qui la peuplaient, qu’elle dégageait un tel sentiment ? Gauwain ne détestait pas cet endroit, mais ne courrait pas après non plus, pour dire la vérité. On était loin du petit bourg accroché de mousse et pétri par l’héritage des siècles, ou de l’ancienne ferme, qui commençait à se profiler, au bout du chemin, faisant sourire le jeune homme par sa familiarité réconfortante…

« Ca fait au moins un siècle et demi que des Jernigan ou assimilés vivent ici : ils cultivent un bout de terrain, élèvent des bêtes magiques ou non, et vivent tranquillement de leurs terres, entre deux fêtes. Une famille normale du coin, si tu exceptes euh…. Les petits talents en plus. »

On distinguait, à présent, tous les détails du bâtiment principal, chaque pierre solide composant ses murs, chaque petite fenêtre ouvrant sur la campagne galloise.

« Mon grand-père n’a eu que deux filles, et ma tante est restée sans enfants. Donc… tout ça est plus ou moins mon héritage. Dans tous les sens du terme. «

Cela n’était sans doute par aussi impressionnant que les possessions de la famille de Meredith, mais… Il aimait ce bout du Royaume-Uni. Sans doute de la même manière que son Mwrad tenait en affection le manoir Wellington.

Détendu, il désigna deux bâtiments :

« Ici, c’est l’atelier de peintre de ma tante, là, l’appartement de mon grand-père, mais les deux se trouvent à un festival de culture galloise, ce sont des acharnés ; on ne devrait croiser personne, à moins que mon père ne soit rentré plus tôt. »

Pour s’en assurer, il poussa la porte d’entrée, donnant sur la cuisine, en faisant signe à Nollan de se tenir sur le qui-vive et de ne pas faire de bruit. Se plaçant devant son cousin, il risqua une tête à l’intérieur : personne en vue. Il se détendit.

« Bon, c’est bon, tu vas pouvoir profiter d’un tour du semi-propriétaire ! Rentre, enlève tes chaussures et hm- tu veux un jus de fruits, ou du café ? »

Ils avaient bien le temps de nettoyer ça discrètement avant leur départ, non ?

« La ferme est de bonne taille par rapport aux environs. Quand j’étais gamin, on accueillait parfois quinze ou personnes simultanément pour des repas de fêtes, faut que tu imagines la grande table en bois du salon, enchantée pour qu’elle s’étire sur deux fois sa taille. La pauvre table, elle était à la limite de ployer, par moment, quand on l’étendait comme ça. Heureusement que c’est du chêne ancien, hein, cocotte ? »

Il tapota la table, dans un geste plein d’affection. Le tour du propriétaire se poursuivit au fur et à mesure, agrémenté de souvenirs et précisions, concernant sa mère (et décrivant en détails l’incursion de Meredith dans cet univers, au printemps dernier).

L’exercice était bien loin de la visite touristique du début d’après-midi. Gauwain était détendu, ses yeux éclairés par une joie notable.

Aussi pila-t-il net, sans comprendre, quand un pas lourd descendit l’escalier principal, et qu’il tomba nez-à-nez avec son père, à demi-habillé, à la fois décontenancé et furieux.
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MessageSujet: Re: [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. 129196351Jeu 2 Sep 2021 - 11:09

Ça va, j’avais pas froissé les quelques représentants gallois avec mes mots. Je les avais pesés et choisis et apparemment ça avait eu un effet assez bénéfique sur la suite des évènements. Ils m’avaient pas fait comprendre que j’étais pas désiré dans leur Pub et à vrai dire, c’était tant mieux. Mais, c’était plus le regard de Gauwain Robards et son sourire, qui avaient eu gain de cause. Le reste, c’était juste du bonus. Celui de pas avoir froissé les autochtones avec leur langue étrange qui roulait les ‘r’, comme des rochers dévalant une rivière. Puis, je devais avouer que la Guinness était bien bonne et se savourait avec lenteur. Non, il faisait bon d’être ici. Ça changeait de mon New-York natal après tout. Et, je voyais un peu de ces racines inconnues que me présentait mon cousin. Alors là encore, y’avait que des bénéfices à en ressortir.

- Quel poète. Mon cousin sait décidément manier les mots. Je comprends ce que Blondie te trouve. Un sourire et un éclat de rire avant une nouvelle gorgée de Guinness et une remontée de souvenirs de la part de mon interlocuteur privilégié. Ça t’a construit. Et, ça t’a forgé le caractère. En te rendant tel que tu es. Faut pas oublier d’où on vient. Jamais. J’avais dit ça avec un clin d’œil. Et un nouveau sourire. Bien plus large que le précédent.

Tout en examinant le Pub, je pouvais ressentir que je me sentais bien ici. Que la compagnie était agréable. Que ma venue serait pas cantonnée à une seule fois, si je voulais découvrir le restant des vieilles pierres et leurs histoires. Parce qu’elles en avaient encore à raconter. Et ça, j’en étais sûr et certain. C’était comme une évidence. Ça se terminait pas là. Du moins, j’osais l’espérer. Jusqu’à ce que Trystan Robards, me voit et me fout dehors, car je serais pas le bienvenu. J’étais l’intrus. Celui qu’on attendait pas à un repas de famille et qui sortait, tel un Diable de sa boîte pour bousculer les barrières établies et rigides, érigées depuis des années. Cette comparaison, elle plairait sûrement à Ethel Robards, ma mère. Mais pas sûr, qu’elle plaise à son frère. Mon ‘oncle’.

- Je dirais que le berceau des Jernigan est sympa à explorer. Mais, j’ai l’impression qu’il y a encore à creuser pour que je m’en fasse une idée. Plus précise. Birmingham, j’y ai fait une halte. Mais, quand j’étais gosse et y’a bien longtemps. Alors, pour ce que je m’en rappelle … Dis-je en le suivant à la sortie du Pub, saluant d’un signe de tête, le tenancier et ses acolytes avant de marcher mains dans les poches de mon blouson aux côtés du cousin qui faisait étalage de ses connaissances familiales. J’eus un sourire à chacune de ses anecdotes. Les petits talents ? Un nouveau sourire à l’approche de la grande ferme familiale et un regard ambré bienveillant qui venait se poser sur la silhouette légèrement plus grande que la mienne. Il faisait cinq centimètres de plus Gauwain, mais ça avait son importance. Tu dois être fier de perpétrer cet héritage non ?

Un regard alentour, pour embrasser le décor champêtre et rupestre qu’offrait pareille vision. Où je tentais d’enregistrer chaque détail, qu’il m’amenait en plus. La tante, c’était l’Artiste. Comme ma mère. Et, il avait toujours son grand-père, qui était pas vraiment loin de lui, pour le coup. J’hochais la tête, face à son affirmation. On allait être seuls pour le tour du propriétaire, et ça m’allait parfaitement. Bien que la tantine et l’ancien, j’aurais aimé les rencontrer. Mais, je me persuadais que ce serait pour une autre fois. Dans un futur proche.

- On est donc seuls. Ça me convient. Ça me laisse le temps d’enregistrer un peu tout, ce que tu me présentes. Une pause, alors que je rentre dans la vieille bâtisse avec prudence. Sans n’occasionner aucun bruit. Et j’enlevais mes bottines, que je disposais non loin de l’entrée avant de pénétrer dans le vif du sujet, où j’eus même un sifflement d’admiration pour la peine. Je prendrais un café. Merci. Un sourire. Elles devaient être animées ces fêtes, avec tout ce beau monde. Ça devait être chouette. Et un rire, lorsque je le vois taper sa fidèle table et m’expliquer ce qu’il en était ressorti de la première altercation de ma protégée et de ses futurs beaux-parents. Là aussi, ça devait être impayable.

Alors que je gardais les mains dans les poches de mon blouson de cuir noir, prêt à recevoir une tasse de café, j’haussais un sourcil en entendant des pas précipités descendre un escalier avec un air, que je jugerais furibond, et un souffle de taureau. Fronçant les sourcils, je vois apparaître celui que je reconnais comme étant mon oncle, avec un air furieux sur le visage -ça a pas loupé ça- et totalement débraillé. C’était ça, son ‘symposium’ ?

- C’est typique de tes nouvelles manies, de ne pas prévenir quand tu débarques ? Grommela un homme ivre de colère, alors que je tentais un salut de la main, pour lui prouver ma bonne foi.
- Bonjour, Monsieur …
- Ça n’a pas suffi que tu nous amènes ta blonde, maintenant tu officies sur les deux tableaux ? A voile et à vapeur ? Mais qui m’a foutu un fils pareil ? Un fils aussi crétin ? Une mâchoire crispée et un regard qui pourrait pétrifier sur place des soldats d’élite aguerris au plus dur des combats.
- Votre fils est mignon, mais je vous garantis que je mange pas de ce pain-là. Je vous le promets, Monsieur.

Enfin, un regard gris tourné vers moi.
Et des prunelles faites d’argent liquide. De vif-argent, plus exactement.


Dernière édition par Nollan B. Emerson le Sam 4 Sep 2021 - 9:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. 129196351Ven 3 Sep 2021 - 20:05

En un instant, sans avertissement, il fut plongé dans un monde parallèle.

Le contraste en termes d’ambiance était saisissant. Un instant, il jouait les guides pour son cousin nouvellement débarqué dans l’Arbre ; Nollan le taquinait autour d’une bière, le faisant rire avec embarras devant ses compliments amusés, et ils entamaient une visite de la ferme familiale des Jernigan.

Le temps de cligner des yeux et…

Il se trouvait soudain face à son père, furieux mais manifestement en pleine forme, et qui les accueillait avec colère. Torse nu. Gauwain le dévisagea durant une éternité (ou alors, c’était que les dieux avaient ralenti la marche du temps, par sadisme, pour s’assurer que le jeune Gallois profite à fond du moment).

Il n’était plus question de visiter tranquillement la demeure des Robards.

Gauwain faillit réussir à prononcer un son, quand son père le prit de vitesse, de la pire façon qui soit. En entendant sa diatribe, le jeune homme se décomposa, avant de sentir tout son visage s’échauffer violemment, devant les implications lancées par son père. La honte fut aussi efficace que l’adrénaline, pour l’aider à se reprendre. Nollan avait déjà fourni une réponse, visiblement décontenancé mais pas désarçonné par l’arrivée tonitruante de Trystan Robards. Mais le jeune Gallois restait incrédule face à l’attaque lancée.

« Comment tu peux croire que- Enfin, Papa !! On vous a annoncé avec Meredith qu’on se fiance y a moins de deux mois !! »

Etait-il à ce point indigne aux yeux de son père ?

…..et surtout, fallait-il qu’ils éclaircissent ça devant un Auror du Ministère ? (Auror et cousin qui le trouvait ‘mignon’, et il ne savait pas trop dire si cela allégeait ou empirait la gêne qu’il ressentait présentement.)

« Bon, puisqu’apparemment, il faut que je te le confirme, je ne suis pas bougre, et je suis extrêmement satisfait avec Meredith, rien ne pêche de ce côté-là, tu peux te rassurer. »

Il ouvrit la bouche pour recadrer le débat, et réalisa autre chose. Haussant un sourcil, il interrogea en retour :

« Tu devais pas être à ton symposium, là ? »

Trystan Robards sembla avoir envie d’étrangler son fils, ne renonçant à ce projet que par souci de préserver la lignée.

« Ca s’est fini plus tôt que prévu. Je suis rentré prendre une douche. »

Il avait plissé les yeux, comme pour défier l’un et l’autre des ‘intrus’ de rétorquer quoi que ce soit face à cette déclaration. Pas que Gauwain en ait eu très envie, même s’il sentait confusément que quelque chose ici ne tournait pas tout à fait rond.

« J’en conclus que tu as tout orchestré pour passer avec… Monsieur, à un moment où il n’y aurait personne ici. Parfait, Gauwain. Belle manière de nous inciter à te faire confiance. Quand ta mère apprendra ça… »

C’était typique de Trystan Robards : attaquer sans attendre, car acculer son adversaire était encore la meilleure des défenses. Reprenant ses moyens, Gauwain scruta le visage de son père. Et il prit une décision.

« Papa, je te présente l’Auror référent de Meredith. Pour son stage de professionnalisation, au Ministère. »

Il se tourna vers Nollan, une question silencieuse dans le regard. Souhaiterait-il garder secrète son identité ou dévoiler ses noms et prénoms, à l’inverse des préconisations que Gauwain avait émises quelques moins plus tôt ? Avancer masqué pour apprendre à connaître petit à petit le personnage ou…. il avait une chance de déstabiliser son père. Peut-être. Si la mémoire de Trystan était bonne. Et qu’il faisait les connexions appropriées.
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MessageSujet: Re: [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. 129196351Sam 4 Sep 2021 - 11:21

C’était sacrément complexe, cette histoire. D’une visite remplie d’un charme Gallois typique, j’étais passé à un esclandre familial. Celui de mon ‘oncle’ et père de Gauwain Robards, qui avait l’air moyennement content de nous trouver là. En même temps, le cousin m’avait prévenu de la rigidité et de la rudesse qui officiaient chez son paternel. Mais de là, à le rencontrer une première fois torse nu, ça dépassait mes espérances. Haussant un sourcil, j’avais tenté de montrer patte blanche au géniteur, or l’effet escompté par mes dires, n’ont pas eu l’air d’endormir le vieux roublard. Pire encore, il prêchait l’inclination masculine pour son fils, alors que je savais très bien qu’il était raide dingue de Blondie et que ça serait pas prêt de changer. Cependant, on était où ici ? J’étais où, là ? Dans la quatrième ou cinquième dimension, et c’était pas joli à voir.

Gauwain rappela qu’il était fiancé, ce qui fit gonfler une veine du front chez Trystan Robards. Puis, que tout allait bien de ce côté-là, je pouvais témoigner pour confirmer sa version, si jamais. Là encore, j’entraperçus, une veine jugulaire prête à exploser. Sous la colère. L’apothéose survint avec son ‘symposium’. Me plaçant légèrement devant celui qui était devenu mon cousin récemment, je signalais silencieusement que je serais là pour réceptionner les coups, au cas où. Parce que son ‘symposium’, j’y croyais pas vraiment. Ou alors, c’était vraiment ce qui était arrivé : il avait fini plus tôt son genre de colloque et était rentré prendre une douche. Ça pouvait coller. Mais, y’avait mon précieux instinct qui me trompait jamais. Ça sonnait faux, cette drôle d’histoire. Surtout, lorsque pour appuyer mes pensées, j’entendis du mouvement à l’étage au-dessus. Instinctivement, je relevais ma tête et fronçais les sourcils, conscient qu’il était pas tout seul. Qu’il devait y avoir sûrement quelqu’un avec lui, et qu’il avait pas aimé être dérangé. Ça pouvait arriver. Et, j’allais clairement pas faire une observation de mes doutes, quand mon regard ambré croisa le regard argenté de l’homme qui était mon oncle. J’allais m’abstenir. Pour le moment.

Et un autre tacle. Aussi violent que la réputation qui précédait l’homme torse nu et mal rhabillé qui me faisait face. Petit à petit, je comprenais aisément pourquoi ma mère était partie. Parce que si le frère aîné était encore plus ‘horrible’ que celui-ci, pour son épanouissement personnel, c’était VRAIMENT pas gagné. J’eus un toussotement ténu, quand Gauwain me présenta par la plus simplifiée des manières. J’étais l’Auror référent de Meredith Hawthorne, mais pas que. J’étais bien plus que ça. Néanmoins, j’avais croisé le regard brun de mon acolyte et son interrogation sourde. J’étais connu, pour entrer rapidement dans le vif du sujet, d’ordinaire. Or, je sentais que le personnage présent dans la pièce de vie, allait imploser si je balançais ma bombe de secret. Et, puis merde. D’un geste fluide, je prenais mon porte-feuille présent dans la poche interne de mon blouson. Là, où se trouvait ma plaque d’Auror du MACUSA. Avec un accès facilité, pour le Ministère de la Magie britannique.

- C’était pas un moyen de bousiller votre autorité, Monsieur. Croyez-moi. Un léger sourire. Comme l’a dit votre fils, je suis l’Auror référent qui s’occupe de sa fiancée, sur le terrain et qui lui montre les rouages du système. Mais, je suis pas que ‘ça’. Je m’appelle Nollan Blake Emerson, et c’est ma mère qui a pris cette manie de me présenter aux autres avec mes deux prénoms. Du coup, j’ai gardé sa petite manie. Pendant ce temps, je sortais la photographie de mon porte-feuille. Photographie, que j’avais présentée à mon cousin, quelques mois plus tôt. Et qui montrait Ethel Robards, ma mère. C’est cette femme, qui m’a inculqué certains préceptes. Concluais-je en montrant au principal concerné, le cliché.
- Quelle est donc cette diablerie ? D’où tu me montres cette femme, que je ne connais pas ! Recommença à gronder le parent, alors que je me démontais pas.
- Cette femme, c’est votre sœur.
- Et que dois-je en déduire, petit plaisantin ? Je n’ai pas de sœur.

Bon.
Ça allait être plus complexe que prévu.
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MessageSujet: Re: [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. [Automne 1979 - Nollan Emerson] More the hurry, more the obstacles. 129196351Dim 5 Sep 2021 - 19:31

Gauwain écarquilla les yeux, et oublia de respirer.

Il avait tendu une perche à Nollan. Celui-ci l’avait saisie. La perche, le perchiste, et à vrai dire, l’arbre tout entier.

Ca avait commencé tranquillement, un peu comme un orage qui gronde au loin. Le jeune homme avait été persuadé que l’Auror se bornerait à donner son nom, il avait été surpris qu’il fasse directement référence à sa mère, mais sans doute souhaitait-il établir les connexions nécessaires dans l’esprit de celui qui était son oncle. Sans oser bouger ou intervenir, Gauwain avait étudié avec soin les émotions sur le visage de son père, lorsque son cousin avait énoncé son nom et son prénom ; Trystan Robards s’était fermé, plus encore, de façon imperceptible, mais n’avait pas trahi de réactions supplémentaires.

Peut-être en raison de cette absence de réaction, (ou peut-être pas, parce que le geste de Nollan avait été amorcé dès qu’il avait commencé à se présenter), l’Auror avait tiré de son porte-feuille nulle autre que la photo de sa mère.

Et là, c’était un peu partie en cacahuètes.

D’un coup, comme un orage d’été qui éclate sans crier gare.

Le ressentiment accusateur dans les mots de l’Américain, l’indignation presque haineuse dans ceux de son père, niant tout lien avec cette femme, au point que Gauwain se demanda s’ils avaient fait fausse route, si peut-être Nollan s’était trompé, si-

Mais Trystan Robards refusait de regarder la photo dans le porte-feuille, et sa mâchoire était serrée si fort qu’il était miraculeux qu’il puisse encore prononcer des mots. Il n'y avait pas d'erreur. Pas de fausses routes. C'était vrai. Tout ça, c'était vrai. La veine avait recommencé à pulser au front de son père, et il était heureux qu’il ait été surpris alors qu’il s’apprêtait à se doucher, parce qu’il n’avait pas sa baguette, sans doute. (Un avantage pour eux.)

« Sortez de chez moi. Tous les deux. Petits abrutis. »

Il inspira, sentant qu’on était à un poil de veaudelune que la situation dégénère. Une main sur l’épaule de son cousin, il tenta de l’entraîner avec lui, en arrière.

« Nollan. Viens, on devrait pas rester- S’il dit que- »

Mais son intervention n’eut pas l’effet escompté. Car le regard argenté vira au gris sombre, s’emplissant de rage, alors que Trystan Robards réalisait une chose :

« Tu le savais. Tu savais très bien à quoi cet énergumène voulait jouer. Et tu l’as amené ici, pour quoi ?? Pour trouver des preuves ? Pour nous tendre un guet-apens devant ta mère ? MAIS QU’EST-CE QUI TE PASSE DANS LE CRANE, GAUWAIN ?!! CA T’AMUSE ?? TOUT CA, CA T’AMUSE ?? TU TE VENGES ?? »

Et voilà. Le tonnerre, qui se déchaînait à l’intérieur de la maison. Et l’éclair, sous la forme d’un taquet que Gauwain n’évita que de justesse, uniquement grâce au fait que Nollan s’était interposé entre le père et le fils, un moment plus tôt, rendant celui-ci plus difficile à atteindre, même pour un Trystan Robards furieux.

Malgré un gabarit respectable, malgré les heures de musculation, il recula de quelques pas, le cœur battant, jusqu’à arriver dos à la porte de la cuisine. Peut-être parce qu’on n’est jamais totalement prêt à affronter physiquement son père. Peut-être parce qu’au fond de soi, on reste le fils qui admire cet homme rude, même lorsqu’il a de mauvais côtés.

« Papa, non- C’était pas du tout prévu- Il était censé n’y avoir personne, Nollan voulait juste voir Saint-Davids, mais- Ecoute-le, s’il te plaît !! Ecoute-le !! Juste deux minutes, et on s’en va ! »

Même lorsqu’il vous dévisage avec rage, comme dans certaines visions produites par des Epouvantards, des années plus tôt.
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