ϟ la fiche de recensement

NOM - Selwyn PRENOMS - Cassius Scorpius DATE DE NAISSANCE - 5 février 1948 AGE - 31 ans VILLE D'ORIGINE - Birmingham SANG - Sang pur, son nom suffit pour qu’on le croit sur parole. ANCIENNE MAISON A POUDLARD - Serdaigle, autant dire qu’il était le mouton à cinq pattes de sa famille. ORIENTATION - Mangemort, la question ne se pose évidemment pas.

Cassius a grandi comme un enfant discret par habitude. C’était le quatrième fils d’une fratrie de sept enfants, alors forcément il sait qu’il vaut mieux savoir se faire oublier. Il sait que tout se mérite, qu’on n’a rien sans rien. Qu’on a l’attention que l’on mérite. Et par habitude, enfant oublié, il sait que l’on n’a rien des autres, ni même leur attention, sans rien offrir en retour.

En conséquence, il n’est pas timide ou effacé, au contraire. C’est un grand cosmopolite, c’est son éducation qui veut ça. Il sait parler, charmer, plaisanter, il a la façade souriante et charmeuse de quelqu’un de profondément heureux et de bienveillant. Il offre et inspire et aide, parce que si les conversations sont des transactions, les émotions positives sont sa monnaie la plus juteuse. Il surprend donc parfois, grand noble de sang-pur instruit, délicat mais si poli, attentionné et souriant. On le pense peut-être parfois simplet, souvent très amical. Et malgré tous ces sourires et ces compliments, ni les autres, ni lui-même, ni quoi que ce soit n’ont d’importance à ses yeux.

Il sait que les choses n’ont que la valeur qu’on leur donne. Et lui ne donne de la valeur qu’à peu de choses. Facile à dire pour quelqu’un qui n’a jamais manqué de rien, certes, mais comportementaliser pour toujours pouvoir abandonner, c’est ce qui lui donne sa force, ce qui le rend détaché et imprévisible. C’est soit parce qu’il n’a profondément jamais eu besoin de rien, soit parce qu’il est un grand nihiliste. Son confort, sa fierté, son honneur, sa sécurité, sa famille, il s’en fiche. Il n’est loyal qu’aux étendards de son choix.

De nos jours, ces points de ralliement ce sont ses enfants. Ses trois protégés, ses trois petits sucres, sa grande faiblesse. Les trois choses pour lesquelles Cassius n’arrive pas à rationaliser, à ignorer, à annihiler la valeur. C’est pour ne pas qu’ils subissent les foudres de la famille Selwyn que Cassius est entré dans les sombres rangs de la guerre. C'est pour eux qu'il a pu commettre de belles atrocités, et c’est pour eux qu’il devra faire bien plus maintenant que sa fille ne rentrera jamais à Poudlard.

VOTRE PATRONUS - Un hyppocampe, pas très impressionnant mais toujours efficace !
VOTRE EPOUVANTARD - N’importe lequel de ses trois enfants, sans vie.
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – Tarte aux myrtilles
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Waddiwasi, et attention, Cassius vise très bien.
VOTRE POTION PRÉFÉRÉE – Philtre revigorant, pour repartir sur les chapeaux de roue !
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – Ollivander’s ; c’est là-bas que Cassius est devenu un vrai sorcier, il avait hâte d’y retourner avec sa petite sorcière préférée.
VOTRE SORCIER CÉLÈBRE PRÉFÉRÉ – Beedle Le Barde, sans hésitations.
VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – Cassius dira généralement la licorne, pour faire plaisir à sa fille.
L'ODEUR DE L'AMORTENTIA – Le vernis du parquet fraîchement ciré, les pancakes du petit-déjeuner, les cheveux de ses enfants. La maison.

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - réponse

De toutes les personnes convoquées ce jour, Cassius était peut-être celui qui n’avait pas le droit de se plaindre du déplacement. Travailler au Ministère avait toujours eu ses avantages, comme celui de toujours pouvoir se rendre à ses rendez-vous d’un simple tour d’ascenseur.. A peine celui-ci arrêté, aligné avec la plateforme carrelée, que Cassius tendait déjà le pied plein d’élan. Ces étages, il les connaissait par cœur. Il vérifia une dernière fois le bureau indiqué sur la convocation, et il toqua deux fois sur la porte noire parfaitement laquée. Celle-ci s’ouvrit immédiatement, presque violemment.
« Bienv'nue au Ministère, » commença l’homme de l’autre côté sans laisser à Cassius le temps d’en placer une. « Allez, bouge, avance un peu. Voilà. File moi ta baguette que je l'enregistre. » Cassius obéit, décontenancé par tant de familiarité. « J'suis sûr qu'tu fais un métier... Incroyable. Allez raconte moi un peu ta vie. » ordonnait-il, zieutant l’objet de très près, d’une manière presque théâtrale sans se donner la peine de fermer la porte du bureau.

Cassius plissa les yeux, pas réellement sûr de comment il devait réagir. Il n’avait pas réellement l’habitude d’être côtoyé de la sorte. « Cassius Selwyn, trente-et-un an, travaille au Ministère, Niveau Neuf. » Il sentait l’arrière de sa langue s'alourdir rien que de l’évoquer. Mais il avait l’habitude. Cassius avait toujours été du genre discret, alors cacher une chose de plus ou de moins… « Difficilement bavard, donc. »

L’autre s’esclaffa de rire. A se demander s’il avait déjà entendu une blague dans sa vie. « T'sais c'qu'on dit des baguettes ? Elles sont à l'image de leur sorcier, eh ouais, j'invente rien, c'est sorti de la bouche du vieux Ollivander lui-même ! »

Cassius ne répondit rien, impressionné. Il ne s’attendait pas à ce qu’un tel pitre tombe si juste. La baguette dont il était question avait toujours été particulièrement silencieuse. Mais ce n’était pas quelque chose que le commun des mortels comprenait d’un simple coup d'œil. Certains avaient côtoyé Cassius pendant des années sans jamais s’en rendre compte. Cet inspecteur, il semblait donc avoir quelque chose dans le crâne. C’était une surprise.

« Alors, ta vie amoureuse ? Ça a l'air d'être un sacré désert… »

Froncement des sourcils, léger pivot de tête, nouveau plissement des yeux. Un temps de silence insuffisant pour que l’autre ne lève les yeux de la baguette. « Marié, trois enfants, » et pas ton pote, en fait. Le talent, ça n’excusait pas tout.

« Ah bah, l'récit de ta vie amoureuse a l'air d'être aussi court que ta baguet-  » Un échange de regard rapide, le sourcil gauche arqué de Cassius suffit.  « Hum hum… C'est presque fini, arrête de râler. Alors à Poudlard, t'étais où ? T'as une bonne tête de Poufsouffle. Enfin j'juge pas moi tu sais. »

« Serdaigle. Mais pas passé loin de Poufsouffle, vous avez l’œil. » Observation lancée avec un ton las. Plus l’entretien avançait, plus Cassius se disait que l'hurluberlu avait simplement bien dû faire ses recherches… Et plus l’entretien avançait, plus Cassius avait hâte d’en finir. Il n’était pas amusé par ces pitreries, il avait du travail qui l’attendait au dernier sous-sol. C’était loin d’être son genre, pourtant, d’être aussi sec. Mais avant d’être quelqu’un d’aimable et de profondément gentillet, il était professionnel, et en demandait tout autant de ceux qu’il pouvait croiser au Ministère.

« Par les chaudrons de Merlin ! T'dois avoir de sacrées ambitions, non ? Raconte un peu, t'veux faire quoi de plus ? »
En avait-on enfin fini des blagues ? Ce n’était pas trop tôt. Peut-être que s’il montrait un peu plus de sérieux, l’inspecteur arriverait à faire culpabiliser Cassius de l’avoir jugé si vite.

« Rien de bien impressionnant. Rien que je ne puisse raconter de toute manière. Mais j’aimerai pouvoir me libérer plus de temps pour rester avec mes enfants. Je viens d’offrir son premier vrai ballet à la plus grande, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de lui apprendre à s’en servir.
- Moi, quand j'étais gosse, j'rêvais d'être joueur de Quidditch, j'ai l'physique mais pas l'mental, ça crève les yeux d'Oedipe, non ? »

Sourire amusé qui étira les lèvres de Cassius. Derrière l’inspecteur trop familier pour son bien, il y avait une simplicité et des rêves d’enfants qui rappelaient à Cassius sa propre famille. « Ma fille aussi veut devenir joueuse de Quidditch. Elle a le mental, elle ! »
Sourire narquois face au rire de l’inspecteur qui se figea en regardant le vieil homme passer devant la porte encore ouverte du bureau. « Alalalala... Regarde c'vieux Minchum qui passe. Y s'prend pas pour n'importe qui... Enfin... Magie blanche, magie noire, de toi à moi, de moi à toi, tu préfères quoi ? »
Sourire plein d’excuses, deux doigts passés rapidement sur ses lèvres pour mimer une bouche cousue. Magie blanche, magie noire, Cassius était une langue-de-plomb avant tout. Un chercheur, un expérimentateur, quelqu’un qui avait le privilège de pouvoir ignorer bon nombre de conventions qui faisaient de leur monde un endroit plus sûr.
Il était souvent bien content de pouvoir se cacher derrière son statut de langue-de-plomb pour ne pas avoir à expliquer que là où il excellait mériterait qu’on l’envoie à Azkaban.

« Allez, ouste, c'est bon, elle est enregistré ta baguette. Au plaisir de n'plus t'revoir ! »

Cassius se releva, ajusta son long manteau et repris sa baguette. Il l’inspecta lui-même en une fraction de secondes pour s’assurer qu’elle n’avait pas été altérée, et la rangea dans son fourreau sur sa hanche droite. Il serra franchement la main de l’inspecteur et le remercia, en espérant bel et bien ne plus le revoir. Sans en rajouter, il se dirigea vers la porte, vers l’ascenseur, et vers les tréfonds du Ministère.

Avez vous d'autres personnages, si oui dans quelle maison ?  Nope ! Où avez vous connu le forum ?  Pub RPG Design, comme quoi ça marche ! Avez vous lu le règlement et vous engagez vous à le respecter : Demiguise !

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Cheveux peignés, barbe taillée, chemise noire dont les longues manches cachaient l’avant-bras au tatouage politique, Cassius était tiré à quatre épingles comme tous les jours de la semaine.
La grande chambre était déserte tandis qu’il abandonnait serviette humide et pyjama au pied du grand lit à baldaquin. Quelqu’un, ou quelque chose, viendrait les ramasser, les laver et les ranger. Avant d’ouvrir la double-porte, Cassius jeta un rapide coup d'œil derrière lui, sur cette grande chambre, suite secondaire du manoir Selwyn. Ses grandes fenêtres drapées d’épais rideaux, son lourd mobilier en bois laqué, sombre. L’immense lit, comme toujours. Cette chambre, Cassius l’avait investie il y avait plus de dix ans, lorsqu’il était devenu un sorcier adulte, et n’avait jamais osé y changer quoi que ce soit. Sa décoration était alors classique, conventionnelle, exactement comme on pouvait imaginer une chambre luxueuse de famille pure et aisée.

C’était dans cette chambre, sur ce lit, que pendant son enfance Cassius avait observé ses frères et soeurs s’allonger et ne jamais se relever. Des générations d’obsessions et d’entre-soi avaient rendu la plupart des Selwyn faibles de nature Elles avaient été fatales pour plus de la moitié de ses frères et toutes ses sœurs. Alors, à chaque fois que leur santé faiblissait, on les déplaçait dans cette chambre, sur ce lit, et c’était là que Cassius devait y jouer pour leur tenir compagnie en espérant que cela les aide à se rétablir.

Cela n’avait jamais suffit, bien évidemment, on ne guérissait pas une faiblesse congénitale avec des jeux. Cassius avait donc rapidement pris l’habitude de voir ses frères et sœurs disparaître les uns après les autres. Quatrième fils d’une famille de sept enfants, c’étaient deux grands frères et deux petites sœurs qu’il avait enterré avant même d’entrer à Poudlard. Mais cela ne l’atteint jamais véritablement. La mort, c’était une chose de la vie, lui avait-on expliqué. Les gens mourraient, et un cadavre, ni même l'au-delà, n’avait rien d’effrayant. Surtout quand ils avaient le visage de quelqu’un que l’on aime.

Cassius ferma la porte de sa chambre derrière lui. Il marcha le long du couloir qui menait à l’entrée, aux grands escaliers qu’un elfe couvert de haillons de la tête au pied était en train de cirer. L’homme descendit les escaliers, sauta agilement au dessus de la marche en pleine réfection. Ses talons claquaient sur le parquet, se mutaient sur les tapis, annonçaient son arrivée dans la grande salle à manger de cet immense manoir, démesuré pour une famille rendue si petite par la maladie.

Cassius entra, hochant rapidement la tête et souriant à ceux qui avait levé la tête de leurs petits déjeuners en le voyant arriver. A un bout de la grande table, les deux grands frères, seuls autres survivants de la portée Selwyn dont Cassius était issu. En face d’eux, leurs femmes, dont une lisait la Gazette, et l’autre un roman. A côté d’elles, une troisième épouse aux cheveux blonds, presque argentés, demandait l’ordre à trois enfants aux tignasses semblables.

Ils avaient onze, huit et sept ans, ils étaient Livia, Aurelius et Atticus, ils avaient les cheveux blonds de leur mère et les yeux verts de leur père. Ils étaient les seuls enfants de la famille Selwyn, les seuls survivants en tout cas. Et sans exagération, ils étaient ce que Cassius avait de plus cher au monde.
Livia, l’ainée, Cassius l’avait conçue et accueillie presque par devoir. Parce que sa famille avait besoin d’enfants, parce que ses grands frères n’arrivaient pas à concevoir d’eux-mêmes, et parce que Cassius avait toujours été le cadet docile et soumis de la fratrie survivante. Mais dés les premiers cris du bambin, dés la première fois que ses minuscules doigts se refermèrent sur le pouce de son père, ce fut le coup de foudre. Rapidement vinrent Aurelius, puis Atticus. Et à ses garçons aussi, Cassius vouait une adoration sans limite.

Cassius s’avança vers ses enfants, passa rapidement la main dans leurs cheveux. « Écoutez votre mère ! Et soyez sages avec Merope, » leur lançait-il. Merope, c’était la préceptrice qui venait leur faire l’école à la maison, parce que les enfants de Cassius méritaient et auraient toujours droit au meilleur. Elle ne tarderait pas à arriver, un des elfes s’occuperait de lui ouvrir la porte.

Le père fit le tour de la table, et la femme aux cheveux d’argents, son épouse et la mère de ses trésors, se leva pour le suivre vers l’entrée du manoir, vers la sortie. Cassius lui tint la porte, souriant. Elle passa sans le regarder, mais Cassius avait l’habitude. Il aimait ses enfants plus qu’il aimait sa femme, ils le savaient tous les deux, et avaient deux manières très différentes de le vivre. En toute honnêteté, il y avait beaucoup de choses que Cassius aimait plus que sa femme.

En silence, ils longèrent le chemin pavé qui scindait la pelouse en deux, s’éloignant du manoir de briques rouges.et de lierre. Ils traversèrent la grille de fer forgé, passèrent bras-dessus-bras-dessous et disparurent en un instant, direction Londres et le Ministère, où ils travaillaient tous deux, prêts à se séparer pour une journée en compagnie de leurs métiers respectifs, préférables à la compagnie de l’autre. Préférables à l'évocation de leur fille de onze ans qui n'avait rien de mieux à faire que de rester à la maison.