... Je veux n'avoir jamais existé... C'est que que pensait Rémus, enfouie sous ses couvertures, au fond de son lit. Il tremblait. Sa poitrine lui faisait mal, la potion que lui avait donné Mme Pomfresh finissait de faire ses effets. Il avait insisté pour, dès qu'il pouvait marcher, retourner dans le dortoir pour ne pas rester une minute de plus dans la même pièce que James qui était encore à l'infirmerie. Plus jamais il ne pourrait le regarder en face. Pourquoi ne s'était-il pas un peu plus mutillé pour se punir de ce qu'il avait fait ?... Pourquoi était-il encore là, à grelotter dans son lit alors qu'il devrait être loin, très loin, le plus loin possible. Tapis dans la forêt, dans un trou, comme une bête, car il n'était rien d'autre que ça : une bête. Des larmes innondaient ses draps. Sa décision était prise, il irait voir Dumbledore, lui dire qu'il quittait l'école de son plein grès.

Mais impossible de se lever, il était térassé, à bout de force et la tête en feu, incapable de faire autre chose que se replier un peu plus sur lui même au fond de son lit.

Rémus avait entendu quelqu'un rentrer discrètement dans le dortoir mais il ne s'était pas retourner, pensant qu'il s'agissait d'un des Maraudeurs qu'il ne se sentait pas la force s'affronter en face. Mais c'est la voix de Dumbledore qui s'éleva, à sa grande surprise. Il se redressa, essuyant à la hâte son visage luisant de larme. Assis sur son lit, n'osant regarder le directeur dans les yeux, il gardait son regard fixés sur le sol. Tout son esprit était tendu vers la seule solution acceptable à ce qui s'était passé, le seul chemin qui lui restait à prendre. Il devait quitter l'école.

- Je... Je n'aurais... jamais dû entrer à Poudlard...

Sa voix, beaucoup trop rauque, peinait à sortir de sa gorge serrée.

Le directeur fit le tour de la chambre , une chambre pas autant décorée que l'était celle des autres élèves , comme si Rémus s'interdisait d'être un jeune homme comme les autres , comme si il se punissait lui même d'être ce qu'il était ....Albus éprouva une grande tendresse pour ce jeune homme a qui on avait retiré son enfance et son adolescence... La vie était cruelle avec lui et il était injuste qu'il doive vivre tout ceci seul , mais par chance Rémus avait des amis , d'excellents amis même mais cela compliquait les choses ...
Il pointa sa baguette sur la malle de Rémus et la déplaça de façon a s'asseoir dessus face a lui .

- Vous pensez donc que j'ai fait une erreur ? Rémus si vous êtes ici ce n'est que parce que je vous ai demandé d'y être , ce choix je l'ai fiat en mon âme et conscience et j'en assume l'entière responsabilité et ne regrette en rien ma décision...

Il marqua une pause , rangea sa baguette dans sa manche , croisa ses long doigts fins sur ses genoux et pencha la tête pour tenter de capter le regarde de Rémus le fixant par dessus ses lunettes en demi lune .

- Votre place est ici , je vous interdit de penser le contraire , a mes yeux vous êtes la preuve vivante que les personnes dans votre situation peuvent garder une part d'humanité et ne pas céder aux instincts animal qui vous ronges ...

La confiance de Dumbledore était certainement la chose la plus précieuse que Rémus n'ait jamais reçu. Il savait qu'il lui devait beaucoup. C'est grâce à lui qu'il était ici et surtout, grâce à lui qu'il avait pu connaître une amitié aussi forte que celle qui le lie aux Maraudeurs. Son discours le touchait tellement. Les yeux remplient de larmes, il releva la tête. Le regard transperçant du directeur le fit, autant que les mots, se sentir plus humain que jamais.

- Je m'en veut tellement... J'aurais aimé... être plus digne de votre confiance... James... Il aurait pu m... J'aurais pu le...

Rémus s'enfouie les visage dans ses mains. Oui, il aurait pu le tué, ou pire, juste le mordre et le transformer aussi en loup garou.

Albus ne bougea pas et resta silencieux le temps que les sanglots de Rémus se calme un peu . Il comprenait son désespoir et il était certain que le simple faite qu'il en souffre était pour lui le meilleurs des salut de son âme ...une âme torturée par les remords ne pouvait pas être profondément mauvaise !
Rémus ne souhaitait faire de mal a personne et pour lui c'était une victoire en soit ...
Il reprit la voie toujours aussi apaisante...

- Vous auriez pu ? Non Rémus pas vous ... mais la bête qui prend possession de votre corps et de votre âme quand la lune et pleine , il faut que vous acceptiez le faite que dans ces moments la vous ne contrôlez plus rien car cette autre chose prend le contrôle pour assouvir sa haine ...

Il se tue un instant , son regard bleu toujours rivé au sien , il avait la vision du loup dans la cabane hurlante mais pourtant il avait sous les yeux le garçon le plus inoffensif du monde , il ne pensait pas une seconde a lui même , pourtant les transformations étaient douloureuse mais la seul chose qui le préoccupait a l'en rendre fou était la sécurité des autres !

- James va bien , il est a l'infirmerie et se remet très bien de ses blessures mais il est inquiet pour vous aussi ...Rémus James a été très imprudent , la faute lui en revient tout autant , mais c'est votre ami et je crois qu'il a comprit la leçon ...

Il sortit de sa poche un sac de bonbon bien connue pour avoir des gout des plus ...improbable dirons nous ^^ et le posa sur le lit prés de Rémus ...

- une petite visite a un ami serait la bienvenue ne pensez vous pas ? il n'est pas bon repousser les confrontations embarrassantes , et James tout comme vous avez besoin d'en parler pour pouvoir un jour en rire !

Il lui fit un sourire accompagné d'un clin d'œil

Après une bonne inspiration, il se redressa et passa sa main sur ses joues, balayant les larmes qui continuaient à couler. Il jetta un oeil au paquet de dragées que Dumbledore avait posé à coté de lui. Il esquissa un faible sourire.

- Merci...

Ce merci dépassait les friandises, il était aussi pour cette présence et ces mots qui commençaient à réconforter Rémus, et à en tous cas, le persuadé de tout faire pour ne pas s'enfermer dans son remord. Mais la perspective de la visite à James lui faisait terriblement peur. Non pas qu'il craignait la réaction de ce dernier, il commençait à le connaître et était persuadé qu'il ferait tout pour que Rémus ne s'ne veuille pas. Mais de terribles images ne manqueraient pas de l'assaillir lorsqu'il verrait son ami et il ne savait pas s'il était capable de surmonter ça. Pourtant, le directeur avait raison, et l'attente ne ferait qu'empirer les choses.

- Vous avez raison... Mais, peut-être qu'il vaudrait mieux que je le laisse se reposer un peu non ?...

C'était une pitoyable tentative de repousser l'inévitable, mais il n'osait pas se l'avouer.

Albus se leva et se dirigea vers la sortie , Rémus semblait aller mieux , il était fort même s'il laissait toujours paraitre une grande faiblesse .
Rémus avait juste besoin qu'on lui rappelle qu'il n'était pas ci différent des autres et qu'il devait apprendre a vivre sa vie tel qu'elle était , ne rien s'interdire seulement être très prudent et devenir bien trop mature pour son age !

- Il n'est jamais trop tard pour un ami ...je doute qu'il dorme alors si vous alliez partager quelques sucreries avec lui je pense que l'un comme l'autre vous passerez une bien meilleur nuit !

Il ouvrit la porte et s'en écarta légèrement et lui fit signe de sortir également , tout était silencieux , le couvre feu était déjà passé depuis 30 minutes mais il lui fit a autre signe de la main ...

- aller venez , je vais me charger de Mr Piccot et l'envoyer dénicher des doxys que j'ai malencontreusement laisser échappés a l'autre bout du château , je suis parfois maladroit !

Il lui fit un sourire accompagné d'un clin d'œil , il fallait savoir faire quelque entorse au règlement parfois .

Après un moment de surprise, il lui sourit. Décidemment, le Directeur était vraiment quelqu'un d'incroyable. Il attrapa donc le paquet de dragée surprise et sorti à son tour de la chambre, finalement prêt à affronter ce dur moment. Il avait aussi, au fond de lui, terriblement envie de voir James, pour s'assurer qu'il allait vraiment mieux, qu'il ne lui avait pas fait tant de mal que ça...


HJ : j'ai déjà créé le sujet à l'Infirmerie... Voulez-vous que je le modifie pour que vous apparaissiez cher Professeur ?