Attablé avec les autres Professeurs de Poudlard, Albus Dumbledore observait avec bienveillance les élèves entrer bruyamment dans la Grande Salle et prendre place parmi ceux de leur Maison. Il ne prêtait qu'une oreille distraite aux propos de son cher ami Horace Slughorn, qui l'entretenait sur les vacances qu'il comptait passer dans le Hampshire chez sa cousine Euphrasia. Comme le Professeur de potions n'attendait pas de réponse, le Directeur se contentait de lâcher de temps en temps un « Ah oui, très bien ! » ou encore un « Formidable, mon cher Horace ! », ce qui avait l'air de très bien convenir à son interlocuteur, et permettait à Albus Dumbledore d'utiliser ses immenses facultés à réfléchir à d'autres problèmes plus préoccupants. La nouvelle datait de ce matin, et avait fait la Une de la Gazette du Sorcier : le Ministère de la Magie avait décidé de renforcer la sécurité de certaines familles identifiées comme potentiellement en danger du fait de leur réputation de sympathisants de la cause moldue. En effet, plusieurs attaques avaient ces dernières semaines défrayé la chronique sorcière, mettant en cause un mystérieux groupuscule très violent et aux revendications assez floues pour qui n'était pas Albus Dumbledore, et ne connaissait pas Tom Jedusor. Le Directeur de Poudlard était inquiet de la tournure que prenaient ces événements, ce qui avait grandement gâché son plaisir lorsqu'il avait reçu un hibou de la part du Ministère l'informant que deux Aurors allaient être mandatés pour assurer sa protection... Albus en était rendu à répondre poliment au Ministre de la Magie que cette précaution était inutile, et qu'il préférerait de loin que soit assurée la sécurité des parents des élèves nés-moldus de son école plutôt que de la sienne, lorsque Minerva McGonagall était venue lui rappeler que le banquet de fin d'année allait se tenir ce midi.
« Votre attention, s'il vous plaît ! » Le Directeur de Poudlard, qui s'était levé de sa place, obtint peu à peu le silence dans la Grande Salle. Peut-être était-ce surtout dû au regard féroce que le Professeur McGonagall lança à l'assemblée, comme pour les dissuader d'ouvrir de nouveau la bouche. « Une nouvelle année se termine à Poudlard, remplie pour vous je l'espère de nouvelles connaissances, et de nouveaux souvenirs. Avant de vous laisser savourer ce délicieux festin, je voudrais décerner la Coupe des Quatre Maisons. Le décompte des points nous donne le résultat suivant : en quatrième place, Poufsouffle avec 197 points. En troisième position, Gryffondor avec 224 points. La maison Serpentard obtient la deuxième place avec 513 points, mais cette année la victoire revient à Serdaigle, avec 577 points ! Félicitations les Serdaigle ! » Le Directeur frappa des mains, et en un instant la Grande Salle se para de bleu et d'argent sous les applaudissements des élèves. « A présent, je vous souhaite à toutes et à tous un excellent appétit ! » conclut le Professeur Dumbledore en se rasseyant gracieusement à sa place sous les applaudissements de la salle.

Attablé au milieu de ses amis Serdaigle, Bertram savourait l'instant : les BUSE étaient enfin terminés, c'était les vacances ! Il allait pouvoir rentrer chez lui, et se reposer après cette folle année de Capitaine. Certes, la Coupe de Quidditch lui échappait cette année, mais les Serdaigle étaient deuxième derrière les Serpentard, avec deux belles victoires à leur actif. Deux victoires sur trois matchs, c'était très honorable, surtout pour sa première année comme Capitaine de l'équipe. A titre de comparaison, son cousin Nate, lui, Capitaine des Gryffondor, n'en avait remporté qu'une, et surtout, il avait perdu contre lui... Malgré toute l'affection qu'il portait à son cousin, Bertram ne pouvait s'empêcher de fanfaronner. Et il n'allait pas arrêter de tout l'été, car à cet instant le Professeur Dumbledore révéla que les Serdaigle avaient remporté la coupe des Quatre Maisons ! Bertram se leva comme un ressort en poussant un hurlement de joie, et applaudit à tout rompre tandis que la Grande Salle prenait les couleurs de la maison de Rowena Serdaigle. Quelle belle année qui s'achevait en beauté !