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MessageSujet: Re: w e l c o m e - h o m e - (ft. alix) w e l c o m e - h o m e - (ft. alix) 129196351Ven 18 Mai 2012 - 14:37

Confortablement assise sur le canapé de John, Alix regardait une énième fois New York, New York. Il ne venait pas de sortir depuis longtemps, mais elle l'avait déjà regardé un nombre incalculable de fois. Elle adorait les robes de Liza, sa voix et la classe de De Niro. Elle regarda John du coin de l'oeil et esquissa un sourire. John n'avait pas la classe de De Niro. Mais il avait toutes les qualités pour qu'Alix l'aime. Et c'était le cas. Le jeune homme déplaça son bras autour de ses épaules. Elle vint se nicher contre lui, posant sa tête sur son épaule. Il semblait légèrement ailleurs, mais elle ne lui en voulait pas. Le film qu'ils visionnaient n'était pas des plus viriles. Et il avait déjà eu le courage d'accepter de le regarder avec elle. Une preuve d'amour ? Alix le prenait comme tel.

Il se leva, lui demandant si elle souhaitait quelque chose. Elle lui répondit qu'elle avait bu suffisamment et reporta son attention sur l'écran, après l'avoir gratifié d'un beau sourire. Alix aimait John. Elle avait craqué depuis leur rencontre et même s'il ne s'était pas agi du coup de foudre, elle avait succombé au fur et à mesure de leurs rendez-vous. Puis ils s'étaient officiellement mis ensemble. Et c'avait été la splendide bague qu'elle portait au doigt. Le mariage n'était pour le moment pas prévu. Et la jeune femme n'y pensait pas vraiment, entre tout le travail à Sainte-Mangouste et l'éducation de Noah. Pour se permettre de passer la soirée avec son compagnon, Alix avait demandé à Indrani si elle pouvait garder son filleule. La jeune sorcière avait paru enchantée et Noah n'avait cessé de demander à quitter l'appartement pour rejoindre sa marraine. Il avait presque sauté des bras d'Alix lorsqu'Indrani avait ouvert la porte. Alix ne s'en faisait donc pas. Elle regarda John quitter le salon. Le film commençait à lui taper sur les nerfs. Elle attrapa la télécommande et éteignit le poste. Le silence se fit dans l'appartement de John, tandis qu'elle l'entendait s'affairer dans d'autres pièces. Elle se leva et retira son pull extra-large, se retrouvant en débardeur. Il faisait chaud dans l'appartement et les bras de John n'avaient pas arrangé la situation. Attachant ses longs cheveux bruns, la jeune femme alla choisir un CD. Elle adorait la musique et John ne pourrait pas lui faire remarquer que la musique serait pire que le film. Elle choisit l'album de Queen, glissa le CD dans le lecteur et sélectionna Bohemian Rhapsody. Il s'agissait sans nul doute de sa chanson préférée du groupe britannique moldu.

Tandis que la musique résonnait dans l'appartement, Alix attrapa ce qu'il restait de sa bière et commença à chanter, dansant dans le petit salon qu'elle affectionnait tant. En débardeur et jean, pieds nus, la jeune femme s'amusait. Elle ne s'ennuyait jamais, lorsqu'elle venait chez John. Ils avaient décidé de ne pas s'installer ensemble, conservant chacun leur appartement. Mais ils étaient tellement l'un chez l'autre que cela n'y changeait pas grand chose. Le placard d'Alix était plein de vêtements qu'il avait oubliés, tout comme elle savait que certains de ses sous-vêtements et de ses vêtements se trouvaient chez John.

Le regard de la jeune mère se posa sur un petit verre. Un shooter. Réminiscence ou souvenirs, la soirée lui revint en mémoire.
Il faisait particulièrement froid, ce soir-là. Et la pluie tombait sur Londres, couvrant la capitale britannique d'un voile de grisaille monotone. Alix avait laissé Noah avec son oncle et, les mains enfoncées dans les larges poches de son pardessus beige, la jeune femme déambulait sans but dans les rues de cette ville qu'elle avait appris à aimer et à faire sienne. Londres grouillait, à toute heure du jour et de la nuit. Une vie incessante, harassante mais parfaite pour recommencer une nouvelle vie. Cela faisait maintenant deux ans, que son histoire avec Mark avait pris fin. Deux ans qu'elle élevait seule Noah, qu'elle faisait face à son éducation et à son travail, à ses responsabilités de mère, mais aussi de membre de l'Ordre et de médicomage. Beaucoup de travail, pour une jeune femme de 26 ans. Mais elle tenait le coup. Comme chaque fois. Serrer les dents et avancer. Mais ne jamais, au grand jamais, oublier les épreuves. Ce qui ne nous tue ps nous rend plus fort. Une ligne de conduite, chez les Folkhart.
Elle poussa la porte d'un petit bar moldu mais dont elle connaissait le patron, un sorcier. Ce qui faisait de ce petit cocon en plein centre de Londres, un repère de sorciers, tout comme de Moldus qui appréciaient les saveurs quelque peu originales, telles que le jus de citrouille. Elle salua le patron d'un signe de la main. Un vieil ami de son défunt père. Et alla prendre place dans un coin, commandant une bière. Tout en attendant sa boisson, son regard balaya la grande pièce plongée dans une ambiance tamisée. Ses yeux captèrent un regard. Des yeux marrons, pleins de vie, mais aussi de la hargne. Un sourire se dessina sur les lèvres d'Alix et lorsqu'on lui apporta son verre, elle le leva et salua l'inconnu en le gratifiant d'un sourire.

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MessageSujet: Re: w e l c o m e - h o m e - (ft. alix) w e l c o m e - h o m e - (ft. alix) 129196351Ven 18 Mai 2012 - 17:37

Lorsque les mains de John vinrent se glisser sous son débardeur, un léger sourire se dessina sur les lèvres d'Alix. Elle lui rendit son baiser, en déposant un autre dans son cou. Le compliment sur son parfum la ravit. Elle n'était pas le genre de femme à acheter des parfums hors de prix. Juste du parfum à base d'extraits naturels. Et ce soir-là, elle sentait la framboise. Sucré, acidulé. Comme elle. John partit fumer, tandis qu'elle continuait à se déhancher au son de la musique de Queen. Peut-être iraient-ils un jour au concert du grand groupe de rock moldu ? Ils en étaient tous les deux fans et même Noah, du haut de ses deux ans, connaissais certaines paroles alors que certains mots du vocabulaire basique ne parvenaient pas à sortir de sa bouche.

La jeune femme posa sa bouteille de bière sur la table et continua sa danse. Elle releva la tête et vit que John la regardait. Un sourire mutin se dessina sur ses lèvres, tandis qu'elle retirait lentement son débardeur, le laissant tomber sur le canapé sans quitter son compagnon des yeux. La lumière de l'appart contrastait avec les ténèbres de la nuit londonienne et si jamais on les regardait de la fenêtre de l'immeuble d'en face, on la verrait à moitié nue. Mais elle s'en fichait royalement. Elle avait envie de s'amuser et là, c'était bien partis. Leurs regards se croisèrent.

Le jeune homme s'approcha et se présenta, argumentant que son approche était carrément ringarde. Alix devait avouer que ça manquait de classe, mais il avait le prestige d'être culotté et visiblement pas saoul, donc entreprenant sans avoir bu. Bon à savoir !
    - Votre visage me dit également quelque chose, mais je serais bien incapable de vous dire où nous nous sommes déjà rencontrés. Peut-être nous sommes nous juste croisés dans la rue ? proposa Alix en souriant. Ravie de vous rencontrer également, répondit la jeune femme avec joie. Je m'appelle Alix, ajouta-t-elle.

Elle prit une gorgée de sa bière et sourit au jeune homme. Quel âge pouvait-il bien avoir ? La trentaine ? Dans ces eaux là. Alix avait beau avoir l'habitude de deviner l'âge des patients à Sainte-Mangouste, cela restait parfois difficile avec les gens qui semblaient tant avoir vécu et dont le visage était pratiquement illisible. Elle se savait aussi facile à déchiffrer qu'un livre ouvert, incapable de cacher ses émotions derrière un masque de marbre. Elle avait un visage expressif, sur lequel s'inscrivaient peines et joies, larmes et rires.
    - Que faîtes-vous dans la vie, John ? Pour ma part, je suis médecin ! dit-elle en faisant bien attention à ne pas trahir son secret. Elle connaissait certains des sorciers présents, mais qui lui disait que l'homme en face d'elle était un sorcier ? Peut-être le fait qu'il ait commandé un Whisky Pur Feu aussi naturellement...

Tout en ondulant des hanches, Alix s'approcha de John et glissa ses mains sous son t-shirt, déposant des baisers dans son cou. Elle caressa sa peau de ses mains aux doigts fins, tandis que ses lèvres dessinaient le contour des omoplates de son compagnon.


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Dernière édition par Alix J. Folkhart le Ven 25 Mai 2012 - 20:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: w e l c o m e - h o m e - (ft. alix) w e l c o m e - h o m e - (ft. alix) 129196351Sam 26 Mai 2012 - 19:11

La main d’Alix courait sur le torse de John. Allongée à côté de lui, nue sous les draps, elle le regardait. Ses yeux d’un brun brillant couvraient avec tendresse et douceur son visage. Elle voulait que chaque instant passé tous les deux reste gravé dans sa mémoire, à tout jamais. Comme elle aurait dû le faire pour Lorenzo. Mais c’était de l’histoire ancienne, avec le père de Noah. Il avait disparu de sa vie depuis plusieurs années et aujourd’hui, elle n’envisageait pas sa vie avec un autre homme que celui allongé à côté d’elle.

La jeune femme se leva en faisant le moins de bruit possible. Elle prit une cigarette dans le paquet de John posé sur le bureau et passa une nuisette, avant d’ouvrir la fenêtre et de sortir sur le balcon. Elle alluma la cigarette et s’appuya contre le bord de la fenêtre, regardant les toits de Londres s’étendre devant elle. Elle aimait cette ville, elle vivait avec elle. Chaque battement de son cœur était l’écho d’un tramway, de la porte battante d’un musée, de la commande d’un client à la terrasse d’un café, le vol d’oiseaux perchés sur le Tower Bridge. La beauté industrielle de la capitale anglaise avait un charme qu’elle n’aurait su décrypter. L’on venait des quatre coins du monde pour admirer Buckingham, Covent Garden et Harrod’s. Et elle avait la chance de vivre chaque jour parmi ces merveilles d’architecture humaine.

Médicomage ? Elle avait donc à faire à un sorcier. Une chose bonne à savoir ! Il serait ainsi plus aisé de discuter ! Elle trouvait cela fort agaçant de devoir réfléchir à chaque mot qui sortait de sa bouche lorsqu’elle discutait avec un Moldu. Le patron vint déposer une bière devant elle. Elle le remercia d’un sourire et reporta son attention sur John.

« A présent que nous savons qui vous et moi sommes, que dîtes-vous de trinquer ? » dit-elle en pensant à leur sang magique. Au moins, tous deux savaient à quoi s’en tenir. « A la magie ? » ajouta-t-elle en se penchant en avant, pour que les Moldus autour d’eux ne les entendent pas.

Elle trinqua et bu une longue gorgée avant de reporter son attention sur la question qu’il venait de lui poser concernant la branche dans laquelle elle officiait.

« Je travaille à l’étage des urgences » répondit-elle en prenant une autre gorgée. « C’est celui avec le plus de stress, mais je ne me voyais pas à recevoir des patients toute la journée ! Gérer des situations de crise, c’est ce que je préfère ! Bien qu’on ne puisse décemment dire apprécier quelque chose sur le dos de gens qui manquent décéder… » dit-elle en se mordant la lèvre inférieure, comme pour marquer qu’elle venait de dire quelque chose de particulièrement indécent. Elle aimait son travail pour le contact humain et l’aide qu’elle pouvait apporter aux autres par ses connaissances, même si les patients qu’elle côtoyait étaient, pour la plupart, à l’agonie ou particulièrement mal en point.

« J’aurais de bien belles histoires à vous raconter ! Parfois, pour faire retomber la pression, on avec mes collègues, nous racontons la plus incroyable intervention de notre journée ! Et c’est parfois presque incroyable à quel point certaines personnes peuvent être sans cervelle ! » dit-elle en ponctuant sa phrase de son rire communicatif. « Excusez-moi, je vous parle de mon travail, mais je suppose que vous ne venez pas prendre un verre pour entendre parler de travail ! »



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Dernière édition par Alix J. Folkhart le Dim 29 Juil 2012 - 12:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: w e l c o m e - h o m e - (ft. alix) w e l c o m e - h o m e - (ft. alix) 129196351Dim 3 Juin 2012 - 18:58

Tirant sur sa cigarette, Alix regarda les volutes de fumée dans l'air nocturne. Londres était si belle, de nuit. La robe noire qu'elle revêtait chaque soir l’embellissait, sous toutes ses formes. Et l'appartement de John était le meilleur endroit pour profiter de cette vue imprenable. Elle tourna la tête vers son compagnon, allongé dans le lit, une cigarette au bec. Appuyée contre le battant de la fenêtre, la jeune femme songea à son fils. John ferait-il un bon père pour Noah ? Le petit garçon de trois ans semblait plutôt bien s'entendre avec lui, au plus grand bonheur de la jeune maman. Les ordres du ministère lui revinrent en tête... L'Ordre du Phénix était en action et plusieurs noms à surveiller étaient tombés, à côté de ceux à arrêter. Et dans la liste des suspects à surveiller, Alix avait lu le nom de John. Comment pouvait-il être suspecté de quoi que ce fût ? Elle était avec lui depuis plusieurs mois. Si il y avait eu quelque chose de louche dans sa vie, elle s'en serait aperçue. On ne cache pas de si énormes choses à sa compagne ! Alix était persuadée qu'il n'avait rien à se reprocher et que la ministre avait dû faire une erreur !

Alix rentra dans la chambre, ferma la porte et rejoignit John dans le lit. Elle tourna son regard vers le visage du jeune homme et lui sourit.

« Oh ! Tant que j’y pense ! Tu ne sais pas ce que Noah a dessiné l’autre jour ? Je ne sais pas ce qu’Aaron a pu lui raconter sur toi et moi, mais il m’a donné un dessin lorsque je suis rentrée du travail ! » dit-elle en posant la cigarette dans le cendrier.

Elle quitta la chambre et traversa l’appartement jusqu’au salon, pour retrouver son sac. Tout en cherchant le dessin de son fils, elle s’interrogea sur le métier que faisait John. En y réfléchissant bien, elle aurait été incapable de l’expliquer. Haussant les épaules comme pour oublier cet éphémère doute sur les activités de l’homme qu’elle aimait, elle attrapa le dessin et rejoignit la chambre. Elle se laissa tomber sur le lit comme ont les enfants ont l’habitude de le faire et tendit le gribouillage de son fils à John. Rien de bien compliqué, mais sur le papier blanc, Noah avait dessiné son rêve d’enfant : avoir un père. Une maison avec des fleurs et un arbre, lui à côté, donnant la main à sa mère et à un personnage masculin. Il avait demandé à son oncle Aaron de lui montrer comment faire un J et il l’avait recopié au-dessus de l’homme, d’une main peu sûre. Mais c’était là ce qu’il voulait, du haut de ses deux ans et demi. Il n’avait aucun souvenir de son père et malgré son très jeune âge, il enviait les enfants des appartements avoisinant le leur, lorsqu’il les voyait aller au parc avec leur père.

Alix rougit légèrement lorsqu’il fit remarquer que la passion dans ses paroles l’embellissait. Elle esquissa un sourire et prit une gorgée de sa boisson. Il remarqua alors que la pluie avait cessé. Une ballade ? Pourquoi pas ! Alix jeta un coup d’œil à sa montre – un superbe bracelet orange et un cadran gris, un cadeau de sa mère pour ses vingt-sept ans – et sourit à John, lui répondant qu’elle accepterait avec grand plaisir de rentrer à pieds. Elle adorait Trafalgar Square. Tout Londres, en fait. Elle se souvenait encore du premier jour où elle avait mis les pieds à Londres. Le jour de la rentrée en première année. Elle avait pris un Portoloin avec toute sa famille pour rejoindre le Chaudron Baveur, puis ils avaient pris un taxi jusqu’à King’s Cross, pour attraper le Poudlard Express.

Alix paya sa consommation et quitta le bar à la suite de John, respirant l’air frais de la nuit de mai. Tout était plein de vie, même la nuit. Londres battait au rythme de chaque cœur d’Anglais.

« Je me souviens le jour où j’ai vu Londres pour la première fois » dit-elle en regardant vers les étoiles qui piquetaient le ciel sombre. « J’avais onze ans et c’était pour la rentrée à Poudlard. Nous avons failli manquer le train parce que mon frère tenait absolument à acheter une paire de lunettes avec des dollars dessus » ajouta-t-elle en esquissant un éclat de rire.

Ces souvenirs, emprunts de joie et de bonheur, étaient les seuls qu’elle voulait garder en mémoire de son père et de son frère. Les deux êtres auxquels elle avait longtemps tenu le plus l’avaient quittée bien trop tôt. Elle se tourna vers John tout en rabattant le col de sa veste.

« Et vous ? Vous êtes né à Londres ? »


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