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La philosophie dans Harry Potter

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MessageSujet: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Dim 28 Oct 2012 - 12:23

Ben quoi ? La philosophie est un art non ? =P

La Philosophie dans Harry Potter



Le 24 octobre 2012 s’est tenue à la bibliothèque Alcazar de Marseille, dans le cadre de la semaine de la Pop Philosophie, une conférence sur le thème « La philosophie dans Harry Potter ». Présentée par Marianne Chaillan, enseignante en philosophie, cette conférence m’a beaucoup plu. Du coup, j’ai eu très envie d’en écrire un rapport, à partir des notes que j’ai prises, pour vous la faire partager. L’idée est de reprendre ici les grands points qui ont été abordés. Bon, je préviens tout de suite, je suis loin d’être une spécialiste en philosophie… Il est possible qu’il y ait des références qui m’aient échappées. Par contre, je pense être assez spécialiste de Harry Potter (comme vous je le suppose) pour pouvoir essayer d’aller plus loin dans certains exemples, voir les réinterpréter moi-même. Je vais essayer de faire bien la différence entre ce qui vient de Marianne Chaillan et ce que je propose d’ajouter à la réflexion. Le tout sera posté en plusieurs parties, pour que ça soit plus digest d’une part, et pour me laisser le temps de rédiger le tout d’autre part ! Je vais tenter d’être la plus claire et simple possible, mais bon, je ne garantie rien ! Si un point semble particulièrement obscur, envoyez-moi un mp, je tenterais de le reprendre. Si ça vous inspire pour vous lancer à notre tour dans une analyse philosophique, ne vous gênez pas ! Vous pourrez peut-être voir d’une autre façon votre propre personnage et y trouver de l’inspiration… Je pense que ce dossier parlera particulièrement à ceux qui sont en terminal cette année, ou qui ont passé leur bac philo l’an dernier, avec des notions qui sont certainement plus fraiches dans votre esprit. Pour ceux qui n’ont jamais fait de philo, et bien c’est le moment de s’y mettre avec plaisir !

Voici comment était construite la présentation (illustrée par de nombreux extraits des films, je ne pense pas que je réussirai à les inclure de la même façon).

I/ Voir Harry Potter comme un conte philosophique, et donc chercher les éléments reconnaissable des grands courants philosophiques dans l’œuvre.
Cette partie se découpait elle-même en plusieurs sous-parties, par différentes écoles philosophiques reconnues.

II/ Peut-on trouver une philosophie propre à Harry Potter ? (évidemment que oui, je vous laisse le suspens ^^)


Première Partie : Harry Potter, un conte philosophique


Oui, on peut s’amuser à trouver des références à plusieurs courants philosophiques, dans les thèmes qui sont abordés et dans la façon dont l’intrigue est menée.

Chapitre 1 : Une école stoïcienne

- Ecole de l’assentiment, les étapes du jugement de la représentation
Alors je vous le dit tout de suite, c’est ardu de commencer par ce point, qui est particulièrement complexe à expliquer. Il a fallut être courageux pour s’accrocher au début de la conférence, je vais essayer de rendre ça le plus simple possible, au risque de faire des raccourcis qui ne vont pas plaire aux philosophe, tant pis…

Les sages stoïciens ont réfléchis sur le jugement que l’on fait de ce que l’on voit. Je ne rentre pas dans le détail des trois étapes du jugement qu’ils ont théorisé mais en gros, lorsque l’on perçoit quelque chose, n’importe quoi, cela provoque en nous un « discours intérieur » sur lequel on porte un jugement, c’est ce qui donne l’interprétation, ou « l’assentiment ». Pour les stoïciens, il faut apprendre à différencier les mauvaises et les bonnes interprétations. Bon, pour l’instant vous ne voyez pas ce que ça donne concrètement, et moi non plus. Du coup observons ce que ça donne dans Harry Potter…

JKR nous montre à ne nombreuse reprises le pouvoir immense et parfois dangereux des représentations.
Ron et le Felix Felicis. Et oui souvenez-vous ! HP et le Prince de Sang Mêlée, c’est le premier match de Ron et il est tétaniser par la peur, persuadé qu’il va être ridicule. Harry lui fait croire qu’il a versé quelques goûtes de la potion de chance dans son verre. Ron croit boire la potion et tout à coup, reprend une immense confiance en lui. Alors qu’il n’a en fait pas bu la potion, le simple fait qu’il croit l’avoir bu lui fait en sentir les effets. C’est donc la représentation qu’il s’est fait de la situation, et le jugement intérieur que oui, il ne pouvait qu’avoir de la chance, qu’il allait tout réussir, qui lui a effectivement fait faire un super match.
Harry voulant sauver Sirius au Département des Mystère. Oui… Vous l’avez déjà compris, JKR nous montre aussi à quel point les représentations peuvent être dangereuses et leur mauvaise interprétation avoir des conséquences tragiques… Harry a une vision de Sirius prisonnier de Voldemort. Se comportant alors comme ce que les stoïciens appellent un « insensé », il est incapable de remettre en question l’interprétation qu’il fait de cette vision, ignorant les conseils d’Hermione. Vous connaissez la suite…

A suivre… Suite chapitre 1, Rémus et son enseignement du stoïcisme.
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MessageSujet: Re: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Lun 29 Oct 2012 - 0:03

Chapitre 1 : Une école stoïcienne suite…

Les deux prochains éléments emblématiques de la pensée stoïcienne dans Harry Potter n’ont pas été reliés comme je vais le faire ici. Vous allez vite comprendre pourquoi je suis tentée d’aller plus loin dans l’analyse…

La discipline stoïcienne qui consiste à apprendre à différencier les mauvaises et fausses interprétations est quelque chose que l’on peut apprendre…

Les Epouvantards. Qu’est-ce un épouvantard ? Tout simplement une bestiole qui prend la forme de notre représentation de ce qui nous fait le plus peur… Et qu’est-ce que j’enseigne, enfin ce Rémus enseigne ? (je vais essayer d’arrêter ma schizophrénie de rolliste ce coup-ci…) Le moyen de prendre assez de recul avec cette représentation pour l’affronter. L’arme est en l’occurrence l’humour, grâce au Riddiculus. Mais rien que le fait de réussir ce sort est, pour moi, une façon d’accepter le fait que ce qui est en face de nous n’est qu’une représentation, et que nous sommes maîtres de nos interprétation.

Le Patronus. Avouez que cette invention est certainement une des plus belles de JKR. Un sort qui concentre nos pensées positives pour nous protéger… Et nous protéger de quoi ? Des Détraqueurs, ce qu’il y a de plus horrible dans le monde magique, la personnification même de la douleur, du désespoir, de la dépression. C’est une idée un peu différente des stoïciens qui est en œuvre ici. Un sage stoïcien est capable d’être heureux, même au milieu du pire. Ils citent l’exemple d’une ignoble torture inventé par les Grecs, je ne rentrerais pas dans le détail… Etre capable de se concentrer sur ses souvenirs les plus joyeux alors qu’on est en face d’un Détraqueur, quelle plus belle réussite stoïcienne ?

Vous avez compris le lien entre les deux ? Bien sûr, c’est Rémus qui les enseigne. J’ai été obligé de faire ce lien. Mais j’ai l’intime conviction que ce n’est pas pour rien que c’est justement lui qui enseigne ces deux grands principes stoïciens, intimement liés finalement à la peur, la douleur, et la représentation que l’on s’en fait, et la capacité à prendre du recul. Qui mieux placé que lui pour enseigner tout ça ? Alors bien sûr, on pourrait s’emballer et dire « mais ouiii Rémus est un parfait sage stoïcien, avec tout ce qu’il a enduré, il tient le coup, il est parfaitement stoïque ».
Ben oui mais non, pas tout à fait… Il y a une phrase de Rémus qui m’a toujours interpelé… Pourquoi est-ce que lorsque Harry lui demande de lui apprendre à combattre les Détraqueurs, il dit « Combattre les Détraqueurs n’est pas ma spécialité, Harry… Bien au contraire ». Dans le film, cela a été traduit par « je ne prétends pas être un spécialiste en la matière » ou un truc comme ça. Est-ce de la fausse modestie ? Après tout, il est Professeur de DCFM, expert en défense contre les créatures maléfiques, les Détraqueurs devraient être complètement dans son domaine… Mais voilà… Rémus est trop marqué par ce que la vie lui a fait subir. Bien sûr qu’il fait bonne figure, qu’il s’efforce d’être optimiste. Mais il ne pourra jamais être le meilleur face aux Détraqueurs, ni avoir un Patronus sur-puissant. Car si on est d’autant plus affecté par ces créatures que l’on a vécu de choses horribles dans sa vie, il me paraît évident que Rémus doit déployer encore plus d’énergie que la plupart des gens pour leur résister… Evidemment, cette interprétation n’engage que moi, et est le résultat de plusieurs années à avoir essayer de comprendre en profondeur ce personnage. Il m’aura fallu le coup de pouce des stoïciens pour me faire décrypter cette fameuse phrase. Merci la philo !

A suivre… Suite et fin du stoïcisme avec ce cher Voldy et le miroir du Rised…
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MessageSujet: Re: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Mer 7 Nov 2012 - 12:39

Chapitre 1 : Une école stoïcienne suite et fin

Stoïcien encore et toujours… Courage, c’est la fin du chapitre !

Voldemort. Non, non, Voldy n’est absolument pas un adepte de la pensée stoïcienne. Il nous fait par contre entrevoir dans la façon dont il diffuse la peur et dont certains y résiste, un principe mis en avant dans la pensée stoïcienne : la définition physique. Toujours dans le même ordre d’idée que la discipline du jugement qu’y a été citée les dernières fois, l’idéal pour les stoïciens est de dépouiller de la perception les ajouts qui viennent de l’interprétation. Prendre du recul pour réévaluer notre réaction face à quelque chose qui nous fait peur. Nous avons vu cela déjà clairement avec les Epouvantards. Qu’en est-il du Seigneur des Ténèbres ?

Voldemort est un mage noir puissant c’est un fait. Mais la terreur qu’il inspire est sa véritable puissance. Je reprendrais ici des mots tirés de la série « Game of Thrones » que vous connaissez surement (niveau pop philo, il y a de quoi faire de ce coté…). Varys dit à peu près ceci : « le pouvoir réside là où les hommes pensent qu’il réside, c’est une illusion, une ombre sur un mur… ». Voldemort manie ce jeu d’ombre à merveille. L’exemple le plus emblématique est ce nom-qu’on-doit-pas-prononcer. Une totale construction, un « ajout qui vient l’interprétation » dirait les stoïciens. Un ajout qui amplifie la terreur qui entour ce personnage innommable. Une phrase de Dumbledore, reprise par Harry, vous revient certainement en tête : « la peur du nom ne fait qu’augmenter la peur de la chose elle-même ».
Pour vaincre Voldemort, il faut déjà vaincre l’aura de terreur. Il faut commencer par lui refuser ce statut « d’innommable » qui le rend quasi mythique. Les seuls qui osent rompre le tabou du nom de Voldemort sont ceux qui s’opposent ouvertement à lui, défendant donc l’idée que oui, il est possible de la vaincre, le combat n’est pas vain.
Si ce détail n’a pas été mentionné dans la conférence, on peut tout de même souligner que Voldemort a bien compris tout ça, et il pousse la tentative d’anéantissement de la résistance jusqu’à poser un véritable « tabou magique » sur son nom. Dès que quelqu’un ose le prononcer, il est localisé par les Mangemorts. Sous-entendu, tous ceux qui brisent ce tabou sont des menaces !

Pour aller plus loin, ce nom même de Voldemort est une construction. Il s’est choisi ce nom entre autre pour briser tout lien avec Tom Jedusor sénior, son père. Non seulement il refuse l’héritage du patronyme, mais il cherche à effacer toute trace de ce lien familiale répugnant en assassinant toute la branche paternel. Inutile d’insister sur la force évocatrice de ces noms choisis, Voldemort, Mangemort, et les représentations terrifiantes que cela ajoute à l’aura du coté obscur. Tout ça pour dire que les deux seules personnes que Voldemort n’ait jamais craintes, Dumbledore et Harry, sont les seuls de la saga à aller jusqu’à le dépouiller de cette image construite autour de ce pseudonyme, en l’appelant par son véritable nom, Tom. Avouez que se mettre dans la tête qu’après tout, le terrible Seigneur des Ténèbres s’appelle Tom, ça change notre regard ! Ils lui rendent, avec ce nom, son humanité pratiquement effacée par ses transformations de nom ET de physique. Aux yeux de Dumby, il reste cet élève brillant yeux de Dumby, il reste cet élève brillant qu’il a connu à Poudlard, un simple jeune homme qui a fait de mauvais choix. Lui rendre son humanité, c’est lui rendre sa vulnérabilité. Chasser l’ombre qu’il projette sur le mur pour le voir tel qu’il est, juste Tom.


Le Miroir du Rised. Finissons ce (très) long premier chapitre stoïcien avec cette autre magnifique invention de JKR. Un miroir qui nous montre ce que l’on désir. Qu’est-ce que disent les sages stoïciens du désir ? Et bien que l’on désir souvent ce qui nous fait le plus mal. Ce qui nous fait mal dans le désir c’est de devenir un insensé (au sens stoïcien) en voulant l’impossible. Pour Harry, revoir ses parents qu’il n’a jamais connu. On désire forcément ce que l’on n’a pas, ce qui nous manque (ça c’est Platon qui le dit aussi). Si ce manque devient obsédant, on en souffre, Dumbledore va même jusqu’à dire que l’on oublie de vivre. Ce miroir pourrait donc être vu comme un danger, mais aussi comme un test. Un parfait sage stoïcien serait comme ce que Dumbledore décrit comme le « plus heureux des hommes », il ne verrait que son propre reflet dans le miroir, puisqu’il aurait réussi soit à avoir tout ce dont il désir, ou plutôt, il aurait réussit à s’astreindre une « discipline du désir » qui l’empêche de souffrir en ne désirant ce qui ne dépend que de lui.

Fin du chapitre 1 !

Impressionné par les stoïciens ? Attendez de voir la suite…
A suivre… Chapitre 2 : la question de la liberté, avec Sirius, Peter et un certain Sartre…
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MessageSujet: Re: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Mar 20 Nov 2012 - 19:41

Chapitre 2 : la Question de la liberté

Attention : je me sens beaucoup moins à l’aise avec les références philosophiques sur cette partie, tout simplement parce que la prof n’est pas rentrée autant dans les détails que pour le stoïcisme et que je connais très mal la pensée de Sartre. Je le cite donc juste parce qu’il a été cité, mais ne considérez pas le reste comme une explication de la pensée sartrienne. Après tout, moi ce qui m’intéresse c’est moi les références philosophiques que les réflexions sur nos héros potteriens…

Après ce très long développement stoïcien, il est tant d’annoncer ceci : NON Harry Potter n’est pas une œuvre stoïcienne. JKR se distingue très nettement de ce courant philosophique à travers cette idée : il n’y a pas de destin, nos actes de sont pas pré-déterminés (contrairement à ce que pensait les stoïciens), il y a une place pour la liberté individuelle. Ce sont nos choix qui nous définissent, et c’est apparemment là qu’intervient Sartre, et pour éviter de vous expliquer ce qu’il vient faire là, je vais passer directement aux exemples.

Le Choixpeau. Choix, Choixpeau… Le lien est évident à première vue, mais n’est pas si simple que ça… L’anglais donne plus d’ambiguité, avec le terme de « Sorting Hat », soit en gros le Chapeau Répartisseur (ça sonne moins bien en français hein ?). Mr Ménard, le traducteur français a sur ce coup fait un très beau travail de traduction, mettant en avant une dimension essentielle et pas forcément évidente, de cette Cérémonie de Répartition. A quoi sert le Sorting Hat ? A lire dans notre tête les éléments de notre caractère qui nous détermineraient à être plus à notre place dans telle ou telle maison. Sauf que si c’était simplement un traducteur qui lirait dans notre tête, cela voudrait dire qu’elle contiendrait déjà tous les ingrédients nous destinant à aller dans telle ou telle maison. Autrement dit, que ça n’a rien d’un choix, notre chemin est tout tracé au moment même où on pose nos fesses sur le tabouret de la Répartition.
Et là, vous me dites tous en cœur « mais Harry il a choisi lui ! Il a préféré Gryffondor alors que le Choixpeau voulait l’envoyer à Serpentard ! ». Exactement ! Sous son apparence de « révélateur de destin » (l’expression est de moi :-p), le CHOIXpeau est en fait le premier exemple du fait que nous ne sommes absolument pas prédestiné à prendre telle ou telle route, mais que nous pouvons influencer notre destin par nos choix. Souvenez-vous aussi de cette scène finale, sur le quai 9¾, Harry emmène ses fils pour la rentrée, et le petit Albus Severus a très peur d’être envoyé à Serpentard. Harry le rassure, d’abord en disant que Serpentard n’est pas une mauvaise maison blablabla Rogue était quelqu’un de très courageux blablabla, mais surtout que si jamais il ne veut vraiment pas allez à Serpentard, il lui suffira de le dire au Choixpeau, qu’il tient compte de nos choix (ce qui fait de lui un Choixpeau justement, merci Mr Ménard).

Bon, je sais que dans le cas de Harry, le fait que le Choixpeau était plutôt partant pour l’envoyer chez les Serpy, c’était à cause du bout de Voldy qui perturbait la vision du bout de tissu magique, plus Gryffondor que Harry tu meurs. Mais pour proposer ma propre extrapolation de cette idée, je pense que ce moment de la Répartition peut vraiment être vu autrement que comme révélation d’un destin tout tracé à travers ce qui sort du chapeau. La maison dans laquelle on est réparti ne représente pas ce que l’on est au moment où on met le Choixpeau sur notre tête, mais ce que l’on est capable de devenir par nos choix, ou mieux, ce que l’on a déjà décidé de devenir. Avec cette vision, on peut s’amuser à réfléchir à tous ces cas où la Répartition n’était pas si évidente que ça à première vue. Neville chez les Gryffondors par exemple… Notre cher Neville est l’exemple parfait du garçon qui n’est pas rentré dans cette maison en « étant » déjà un Gryffondor dans son essence profonde, mais qu’il l’est devenu en étant capable de faire des choix et des actes qui l’ont fait devenir un symbole de ce courage rouge et or. Qui dit qu’il n’a pas dit secrètement au Choixpeau qu’il voulait être à Gryffondor pour essayer de marcher sur les traces de ses courageux parents ? Le sérieux d’Hermione et de Rémus aurait pu les faire pencher à Serdaigle ? Peut-être, mais sans être des têtes brûlées, les deux montrerons une capacité remarquable à choisir de s’engager corps et âme pour des causes qui leur semble justes, et seront prêt à se battre pour elles, un choix beaucoup moins naturel chez les Serdaigles. Et il faut reconnaître aussi qu’aucun des deux n’a l’excentricité mise en valeur dans cette maison (cf Luna bien sûre, qui n’est pas un cas isolé pour ceux qui auront vu la description de cette maison sur Pottermore…).

Un autre gars qui a très clairement choisi sa voie en étant réparti chez les Gryffondors : Sirius Black évidemment. Mais nous verrons son cas au prochain épisode…
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MessageSujet: Re: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Sam 5 Jan 2013 - 12:30

Chapitre 2 : La question de la liberté (suite et fin)

Quand on parle de liberté, le paradoxe et la magie de HP est que l’on pense à Sirius Black… Un homme qui a quand même passé 12 ans enfermé… Petit rappel : nous parlons ici de la liberté dans le sens de la capacité individuelle d’échapper à la fatalité d’un destin qui serait tout tracé. La liberté, ou la capacité à faire des choix de vie pour échapper à l’influence d’un déterminisme qui déciderait à notre place. Pour Sirius, cela prend la forme d’une rébellion contre sa famille et son idéologie de sang pur hyper-traditionnaliste. Sirius est un peu le symbole de cette idée que grandir dans un certain environnement ne nous amène pas sur un chemin tout tracé, que l’on est capable de faire des choix de rébellion. Pas la peine de développer cette idée, elle parait plutôt évidente.

Un autre Maraudeur apparaît comme une espèce de négatif de la philosophie de vie de Sirius, qui lui crie son choix de s’opposer à tout ce qui pourrait exercer une pression sur lui, l’héritage, la famille, le sang... Peter est construit comme un personnage qui pourrait être qualifié de « salaud sartrien ». Comme son nom l’indique, ce « concept » viendrait de Sartre. Peter est en gros quelqu’un qui affirme que la liberté individuelle n’existe pas. Il justifie toutes ses actions par le fait qu’il serait forcé par une force supérieure à lui. Cette position lui permet d’affirmer qu’il n’est pas responsable de ses trahisons, et de toutes ses actions au service de Voldemort. Cette opposition Peter/Sirius permet de poser ce débat essentiel : jusqu’où peut-on affirmer notre liberté d’agir, quelle est sa limite face à la menace d’un pouvoir supérieur. Peter est un « salaud » dans le sens où sa lâcheté le pousse à considérer sa faiblesse comme une excuse quant à ses choix. Alors que de son coté, Sirius représente un idéal de force morale, capable de résister à 12 ans entouré de Détraqueurs, dont absolument rien ne pourra remettre en cause son engagement, même si cela signifie être un éternel rebel, vivant chaque concession comme une atteinte à sa liberté.

Un autre élément important de l’intrigue des HP qui n’a pas vraiment été abordé lors de la conférence, même s’il a tout à voir avec cette idée de déterminisme vs liberté individuelle sont les prophéties. Si l’on pourrait certainement écrire des pages et des pages sur ce sujet (ça a d’ailleurs été fait, de façon bien meilleure que ce que je pourrais vous faire ici), un des éléments me semble montrer toute la finesse de l’avis de JKR sur cette question. Harry découvre l’existence de cette fameuse prophétie qui fait de lui « l’Elu », le seul qui pourra vaincre Voldemort. Mais Dumbledore ne laisse pas le garçon tomber dans le fatalisme, en lui faisant réaliser que ce n’est PAS la prophétie qui a fait de lui l’Elu, mais Voldemort lui-même. En effet, Harry n’était pas le seul enfant à répondre aux critères de cette prophétie, Neville aurait très bien pu être ce fameux Elu. Sauf que Voldemort a décidé que c’était le fils de James et Lily dont parlait la prophétie, et c’est en l’attaquant qu’il provoquera l’incroyable réaction en chaine qui est narrée dans toute la saga, de la création de l’Horcruxe involontaire jusqu’à la Bataille de Poudlard. Mais cette histoire n’est pas l’accomplissement d’une prophétie, mais bien le récit des décisions et actions d’une série personnages qui luttent, font des choix. Une prophétie n’a aucun sens en elle-même, ce sont les hommes qui l’interprètent, et qui décident d’agir en s’y référant, qui lui donne une influence sur la réalité. Car ce sont nos actions qui définissent ce que nous sommes, comme le disait notre ami Sirius à son filleul devant l’arbre des Black.

A suivre... Platon, devoir et cape d'invisibilité...
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MessageSujet: Re: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Mer 23 Jan 2013 - 21:20

Chapitre 3 : L’Ecole platonicienne

Stoïciens, Sartres… Et si on se tournait maintenant vers Platon ? La saga Harry Potter permet de retrouver quelques idées platoniciennes, liées à la notion de morale.

« Fais-en bon usage ». Un simple petit mot glissé avec la cape d’invisibilité que Dumbledore retourne à Harry, en héritage de son père. Et si je vous disais que ces quatre mots peuvent être mis en relation avec la fable de Gygès raconté par Platon ? Pour faire vite, un gars trouve un anneau magique qui permet de devenir invisible et grâce à ça, il séduit la reine et tue le roi. En résumé : il faut faire une différence entre les actions que l’on fait par devoir (en suivant un idéal de moralité) ou pour se conformer au devoir (en suivant les conventions normatives, ou les règles, de notre société). Le devoir est à mettre bien sûr ici en lien avec la morale. Tout dépend de l’intention. Quel est le lien avec Harry ? Et bien la cape est l’équivalent de l’anneau de Gygès. En acquérant la capacité d’être invisible, il acquiert la possibilité d’échapper à toutes représailles en cas de manquement à son devoir. La cape est un révélateur des véritables intentions se cachant derrière une décision de ne pas faire le mal. En effet, on peut s’empêcher de faire quelque chose de « mal » (ou de non conforme à son devoir) simplement par peur du risque que cela nous retombe dessus avec jugement que le autres nous imposeront. L’invisibilité nous permet d’échapper à ce regard des autres, et donc à leur jugement. On agit ainsi réellement avec l’intention de remplir notre devoir morale et non pour ce conformer à lui aux yeux des autres et ne pas être puni, voir même simplement pour ne pas baisser dans leur estime. Le fait que Harry n’utilise jamais la cape pour faire le mal, alors qu’il aurait pu en « faire mauvais usage » sans risquer d’être découvert, montrerai la pureté de son sens moral.

Bon, pour être complètement honnête, même si cette idée est belle, elle ne semble un peu trop simpliste. Platon utilise ce mythe pour discuter du concept de justice, et va bien sûr plus loin de mon résumé. Mais je suppose que l’on extrapolerai un peu trop si on essayait d’analyser les motivations qui font que Harry n’utilise pas sa capacité d’être invisible pour faire le mal. Mais je soupçonne JKR de s’amuser aussi avec cette idée à travers l’exemple de la Carte du Maraudeur et des fameuses formules « je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises » et « méfaits accomplis ». Je vous laisse méditer là-dessus…

A suivre... Le réel et la fiction, avec trois frères, Luna, Berkeley et bien d'autres...
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MessageSujet: Re: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Dim 5 Mai 2013 - 14:26

Spoiler:

Chapitre 4 : Le réel et la fiction

Cette partie est peut-être celle que je préfère, qui pousse aux réflexions philosophiques les plus passionnantes, d’autant plus pour nous sur un forum RPG. Harry Potter nous amène en effet à nous perdre entre le réel et la fiction. La frontière entre les deux est remise en cause, brouillée, effacée… Le réel et la fiction coexistent, ainsi le monde des sorciers prend bien place dans notre monde « réel » avec lequel il a des liens, même si l’un ignore l’autre. JKR s’amuse à expliquer cette coexistence imaginaire avec une cohérence très travaillée, et c’est cette possibilité « d’y croire » qui fait qu’on s’attache tellement à ce monde.

A l’intérieur même du monde magique, les personnages sont amenés à être troublés entre leur réalité et la fiction. Ainsi, comme une mise en abîme de sa propre œuvre, JKR introduit une œuvre de « fiction » dans ce monde : « Les contes de Beedle le Barde ». Mais voilà, le « Conte des Trois Frères » n’est pas juste un conte, les Reliques de la Mort dont il est question existent bels et bien. Réel dans une fiction d’une fiction qui joue avec le réel, vous suivez ? Et il n’est certainement pas anodin qu’un des personnages préférés de l’auteur soit Luna Lovegood. Luna évolue dans sa propre réalité, qui de toute évidence n’est pas la même que les autres. Les Nargoles et les Joncherines existent-ils ? Harry, Ron et Hermione y croient autant que nous croyons à l’existence des Scrouts à Pétard, et pourtant pour Luna ils sont aussi réels que les Scrouts pour les autres personnages.

Le « problème philosophique » qui est en jeu ici est la question des critères de vérité, savoir distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. C’est là qu’intervient une réplique culte de Dumby, pour moi une des plus profondes de toute la saga. Harry a été « tué » par Voldy dans la forêt et se retrouve dans « les lymbes » où il a une curieuse discussion avec Dumbledore. A la fin de ce dialogue, Harry pose une dernière question : « Est-ce que tout ceci est réel ? Ou est-ce c’est dans ma tête ? » Et là, Dumby le sage répond : « Bien sûr que c’est dans ta tête, pourquoi en déduire que ce n’est pas réel ? ». Par ces quelques mots, il remet en cause un « critère de vérité » courant qui est d’établir la frontière entre réalité et fiction entre ce qu’on perçoit du monde « hors de soi » et les projections mentales, interne à notre esprit. C’est exactement la même démarche qu’entreprend le philosophe Berkeley. Mais s’il brouille également nos critères de vérité, ces conclusion vont plutôt dans le sens de dire que le réel n’existe pas plutôt que de dire que l’imaginaire est aussi réel que la réalité. Il considère que sortir hors de soi n’est pas possible, nous ne pouvons pas sortir de nos représentations. Le réel en soi n’existe pas, la seule chose qui existe c’est le sujet et ses représentations. Cela donne la même chose que j’ai décris pour HP : une confusion des ordres, où plutôt que de pouvoir désigner une réalité, on ne peut que reconnaître des niveaux d’interprétation.

Problématiser la réalité, et donc la notion de vérité, n’est pas juste un jeu intellectuel destiné soit à vous faire perdre, soit à vous donner mal à la tête. Cela s’inscrit dans une vraie démarche politique et morale, qui se retrouve d’ailleurs au cœur de l’œuvre de JKR : le refus de dogmatisme. Cet effort de questionner ce que l’on veut nous imposer comme étant la seule et unique vérité devient ainsi une école de la tolérance et de l’ouverture d’esprit. Personne ne détient LA Vérité, et une personne qui refuse tout crédit à l’imaginaire n’est pas moins folle que quelqu’un qui la défend comme une certaine réalité, elle est plutôt prisonnière de certaines représentations qui bride son esprit.

Vous avez largement de quoi méditer, je m’excuse pour la confusion de cette partie, c’est en partie volontaire, vu le sujet qui est par définition confus, et c’est ça qui le rend si intéressant à mes yeux.

A suivre… Dernier chapitre : « Existence et finitude », une philosophie potterienne de la mort.
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MessageSujet: Re: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Dim 16 Juin 2013 - 0:28

Chapitre 5 : Existence et finitude
 
Après toutes ces belles références philosophiques, ce dernier chapitre est une tentative de définir non pas la philosophie dans Harry Potter mais la philosophie DE Harry Potter. Toute la saga tourne en fait autour d’une question : que faire face à la mort ? Cette question en amène une autre : qu’est-ce qui définit l’humain ? La réponse de HP à ces deux questions est l’acceptation de la finitude de la vie et tout ce qu’elle implique de souffrance.


Cette thématique s’exprime autour des deux personnages principaux, Harry et Voldemort. C’est autour de leur rapport à la mort de se construit toute la saga. Ils ont tous les deux une expérience de la mort très précoce, à travers celle de leur mère. Mais à partir de là, chacun empruntera une voie opposée, l’un se construisant dans le refus de la finitude alors que Harry avance vers son acceptation. Le paradoxe (et la morale philosophique) étant que Voldemort meurt d’avoir voulu devenir immortel, alors que Harry ressuscite d’avoir accepté de mourir. Dumbledore également meurt d’avoir voulu échapper à la mort et à ses conséquences, à travers la bague. Harry devient le Maître de la Mort. Mais si il l’est « matériellement » en ayant acquis les trois Reliques, il l’est surtout « spirituellement » et réellement au moment où il accepte l’idée de sa propre mort et où il avance volontairement vers elle. Toute la saga est construite pour que Harry atteigne cet état et parmi les étapes essentiels dans son appréhension de sa propre mort, il y a celles des gens qu’il aime.


L’humain se défini par la souffrance qu’il ressent face à la finitude. La sienne, mais surtout celle de ceux qu’il aime. Il n’y a pas de bonheur sans souffrance, puisqu’il n’est pas éternel. Pour Harry, la mort de ceux qu’il aime est une grande détresse, une véritable épreuve,  mais c’est son humanité qui se construit dans ces épreuves. La souffrance est liée à l’amour, un sentiment inconnu de Voldemort, qu’il méprise car il le pense comme une faiblesse. Or, ne pas connaître l’amour, c’est se perdre, et perdre son humanité. Car aimer, c’est se mettre en danger, s’exposer à la souffrance potentielle de perdre cet amour, et c’est ce choix de ce mettre en danger qui fait que l’on est humain. S’il y a bien un ouvrage qui regroupe nombre de ces pensées philosophique de JKR ce sont les Contes de Beedle le Barde et les commentaires d’Albus qui les accompagnent. « Pour un humain, avoir mal c’est comme respirer », « Les efforts humains pour fuir ou vaincre la mort sont toujours condamnés à la désillusion » et mon préféré : « Ainsi que l'éminent philosophe de la sorcellerie, Bertrand de Pensées-Profondes l'a écrit dans sa très estimée Étude sur la possibilité d'inverser les effets réels et métaphysiques de la mort naturelle, concernant en particulier la réintégration de l'essence et de la matière : « Laissez tomber. On n'y arrivera jamais. » ». Je crois que ça se passe de commentaire.


Et voilà la curieuse pensée avec laquelle la prof de philo a fini sa conférence : « Lire Harry Potter, c’est apprendre à mourir ».
 
 
FIN
 
 

Voilà pour ce compte-rendu augmenté de quelques unes de mes propres réflexions de cette conférence qui aura re-réveiller en moi l’envie de partir dans des analyses en profondeur de notre saga préférée ! Et oui, ce sujet Pop Philo se ferme, mais c’est pour mieux ouvrir un autre sujet au moins aussi passionnant très bientôt ! On ne se doute pas à quel point Harry Potter a amené des réflexions géniales chez les spécialistes les plus divers. 
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MessageSujet: Re: La philosophie dans Harry Potter La philosophie dans Harry Potter 129196351Mer 13 Nov 2013 - 18:08

Le retour de la philo avec une très bonne nouvelle !! Marianne Chaillan, qui nous avait fait il y a plus d'un an cette super conférence dont je me suis bien amusée à vous faire le compte-rendu, a sorti un livre, "Harry Potter à l'école de la philosophie" !! Et pour rajouter à mon bonheur, une rencontre-dédicace est organisée avec elle vendredi à Marseille. J'y serais bien sûr !
Je viens d'acheter son livre, et tous les thèmes abordés pendant la conférence et que j'ai repris dans ce sujet y sont, avec quelques autres que j'ai hâte de découvrir, notamment tout un chapitre sur Dumbledore et la morale et un autre sur Voldemort et Nietzsche !

Je vais me plonger dans son livre pour être prête pour la rencontre vendredi, j'espère qu'il y aura du temps pour la discussion ! Bien sûr je vous en ferais un petit retour ensuite Very Happy

Pour ceux qui serait dans le coin : https://www.facebook.com/events/720312374664287/?fref=ts
Si ils y en a qui y vont, prévenez-moi par MP !


EDIT : la rencontre était géniale, je crois que je me suis fait une pote ^^ J'ai eu le droit à une dédicace adorable, je l'ai relancé sur pleins d'autres sujets sur lesquels elle promet de réfléchir, et on reste en contact, peut-être pour réussir à organiser une rencontre dans mon école (l'EHESS Marseille). Si tout ça c'est pas génial !
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