Sujet: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Mar 29 Déc 2009 - 17:42
Maddy Bow
Maddy est une jeune fille de taille moyenne. Sa silhouette svelte, sa peau blanche, et ses cheveux roux, font son plus grand charme. Son regard bleu azur vous montre clairement les émotions qu'elle ressent tant il est facile de lire dans ses yeux. On peut, lorsque l'on plonge son regard dans le sien, deviner la grande sensibilité qu'expriment ses yeux brillants. Sa peau très claire, vous donne l'impression qu'elle appartient au milieu aisé, ce qui n'ai d'ailleurs pas le cas. Son visage qui vous paraîtra tantôt enfantin, tantôt mûr, vous montrera la pureté de son âme. Quant à ses boucles dorées, elle varie du blond vénitien au roux flamboyant selon la lumière.
La suite (:
Comme toute personne de ce monde, Maddy possède de nombreux défauts. Pour commencer je dirais qu'elle est beaucoup trop naïve: elle se laisse -trop- facilement manipuler, allant parfois jusqu'à servir de "domestique". Il lui arrive également de faire les devoirs de certains de ses camarades. Ils leurs suffit simplement de jouer un peu la comédie, et la Poufsouffle leur obéira. Un autre de ses défauts est la timidité, allant souvent de pair avec la naïveté. Trop réservée, elle n'ose jamais contredire qui que ce soit, bien que ses opinions ne sont pas toujours en accord avec ceux des autres. Elle passe alors pour une personne n'ayant pas d'avis personnel. La demoiselle est très sensible, cela peut parfois être un défaut dans certain cas, mais son cœur d'or et sa sympathie sont majoritairement une énorme qualité. Elle est très ouverte quand 'il s'agit d'écouter les autres. Elle remonte le moral de ses amis lorsque ceux-ci sont dans le besoin. Maddy a un léger sens de l'humour, qui ne fait rire que très peu de gens. En vraie Poufsouffle qu'elle est, c'est une grande travailleuse qui passe beaucoup de temps entre les murs de la bibliothèque afin de s'améliorer toujours plus. C'est une passionnée de botanique. Elle aime également les potions, et malgré quelques lacunes dans cette matière, elle est très persévérante.
Il y a cent ans de cela, Etienne Bow et sa femme Margaret, deux jeunes moldus issus de familles modestes, devenaient les heureux parents du petit Edward. Lorsque ce dernier eut huit ans, il découvrit qu’il était quelque peu différent de ses camarades puisqu’il pouvait faire de nombreuses choses uniquement par la volonté de sa pensée. A 11 ans, il comprit qu’il était un sorcier lorsqu’il reçut sa lettre d’admission à Poudlard. Ne sachant comment réagir, Mr & Mrs Bow, qui aimaient énormément leur fils, décidèrent de l’envoyer dans cette école, mais faisaient croire à quiconque qui s’intéressait à ses études, qu’ils avaient envoyé leur enfant dans une école privée peu connues à Oxford. Le jeune garçon grandit, devint un homme et se maria à l’une de ses camarades, née de sang pur. Les générations futures trouvèrent toutes l’âme sœur parmi les sorciers aux sangs purs, si bien qu’un siècle plus tard, on peut considérer la famille Bow comme faisant partit de cette catégorie de sang.
Peter est un descendant de cette grande famille. Fils de Dawson Bow et de Beverly (née Baker) il est le 3ème d’une fratrie de cinq enfants : Kimberley, Chuck, Peter, Alicia & Scott. Après avoir étudié à Poudlard dans la maison d’Helga Poufsouffle, comme tout le reste de sa famille, Peter se rendit en France afin d’y achever ses études, où il rencontra Charlotte Dupuis. Cette dernière est originaire de Lille. Sorcière également, elle a étudié la magie à l’école Beaubaton, où sa sœur cadette, Juliette, a fait son entrée deux ans plus tard. Appartenant à une famille de sang-pur, les demoiselles sont les seules enfants de Louis et Chantal Dupuis.
Après quelques années de vie commune dans le pays du pain et du vin rouge, Charlotte et Peter décident de se marier avant de venir vivre en Angleterre où a grandi Peter. Ils s'installent dans une petite maison Londonienne où ils vivent au jour le jour de leurs petits salaires. La jeune femme ouvre alors une librairie spécialisée dans la vie magique étrangère, dans la partie sorcière de la ville, tandis son mari entre au ministère de la magie où il étudie le comportement des moldus et des sorciers dans le monde. Durant l'été Charlotte tombe enceinte et les futurs parents attendent leur enfant avec joie. C’est alors que Maddy pointe le bout de son nez neuf mois plus tard, le 12 avril 1960, un matin à l'heure où le soleil se levait à peine. Ses parents l'accueillent avec bonheur et fierté, mais décident de ne pas agrandir la famille à cause de leur travail trop prenant. C’est en tout cas l’explication qu’ils donnèrent à Maddy, bien qu’en réalité ils essayaient depuis ses deux ans de lui donner, en vain, un petit frère ou une petite sœur.
Dernière édition par Maddy Bow le Sam 16 Aoû 2014 - 11:59, édité 23 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Sam 13 Nov 2010 - 19:12
la répartition
« Ne te fais pas de soucis, tout va bien se passer ! » Me susurre mon père dans le creux de l’oreille tandis qu’il me serre fort dans ses bras. Je ne prononce pas un mot, étant bien trop concentrée à retenir mes larmes… Ma mère, elle, n’y parvient pas, et c’est en pleur qu’elle m’embrasse, me rappelant les dernières recommandations. Ayant étudiée à Beaubâton, elle est aussi angoissée que moi par l’inconnu… Mon père, quant à lui, connaît bien les lieux, et c’est confiant qu’il me fait un dernier geste de la main. « N’oublie pas de nous écrire » Me cris ma mère entre deux sanglots. « On se vois aux vacances de la Toussaint » Enchaîne mon père. Je vois leurs lèvres remuer, mais le train vient de démarrer et je ne parviens pas à entendre ce qu’ils disent…
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Dans le compartiment où je me trouve, une fille de mon âge est déjà présente. Elle me dit s’appeler Vérité. C’est un prénom français, et je ne peux m’empêcher de lui en faire la remarque. C’est alors qu’elle me répond que sa mère est française. « La mienne aussi ! » Je m’exclame, comme s’il s’agissait d’un évènement formidable. « En fait, je m’appelle Maddy » Je marmonne d’une petite voix timide. C’est alors que la porte du compartiment s’ouvre, laissant apparaître la silhouette toute menue d’une autre demoiselle qui entre visiblement elle aussi en première année. Elle s’installe à nos côtés. Elle s’appelle Allyson. Le trajet dans le Poudlard Express me paraît assez court, étant donné que nous n’arrêtons pas de parler une seule seconde, partageant toutes nos angoisses et nos connaissances au sujet de l’école.
Nous arrivons… Une boule se forme peu à peu dans le creux de mon estomac, tandis que mes mains deviennent moites et que mon rythme cardiaque s’accélère considérablement. Un homme de taille vraisemblablement anormale nous appelle, nous demandant de nous rassembler. Nous, c’est les premières années… Il fait nuit noire, aussi, c’est munis de lampes que nous traversons le lac dans des barques. Nous ne sommes pas plus de quatre ou cinq par barque. J’ai été séparée de Vérité et Allyson, je me retrouve donc seule, confrontée à l’inconnu, mais je suis bien trop émerveillée par la magie de ce spectacle pour prêter attention à ma solitude. Elles sont ensorcelées, les barques. Elles avances seules, sans que nous n’ayons besoin de ramer. Au loin, on peut apercevoir la beauté du château imposant aux fenêtres éclairées qui attend notre arrivée. C’est tellement beau… et tellement apaisant, que mon stresse c’est évanoui. Néanmoins, il ne tarde pas à réapparaître, tandis que nous passons la porte d’entrée…
Là, une femme, d’âge assez avancé, s’approche de nous, nous indiquant que la cérémonie des répartitions ne tardera pas à commencer. Et voilà… je me sens tellement mal que je crains de m’évanouir… « Suivez-moi je vous pris! » Dit-elle finalement après quelques minutes. J’avale ma salive avec difficulté puis m’exécute. Dans la salle, mon regard n’est attiré que par cet étrange chapeau rapiécé posé sur un tabouret. J’écarquille les yeux: c’est donc ça ? C’est ça, le choixpeau magique dont m’a parlé mon père ? Étrange… La vieille femme de tout à l’heure déroule alors un long -très long- parchemin, et commence l’appel…
Oulala c’est mon tour. Mamaaaan, j’ai peur !! Presque toutes les personnes avant moi ont été envoyés chez les Gryffondor et les Serpentard. Je pense que je ne me sentirais pas à ma place dans l’une de ces maisons. D’un pas lent et maladroit je me dirige vers le tabouret, m’assois dessus et attentant que l’on pose le choixpeau sur ma tête…. « POUFSOUFFLE !! » Hurle-t-il pour mon plus grand soulagement.
Dernière édition par Maddy Bow le Mar 4 Sep 2012 - 13:50, édité 36 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Mar 1 Nov 2011 - 16:53
la révélation
Il fait froid. Le cou bien enveloppé dans mon écharpe à l'effigie de Poufsouffle, je marche d'un pas lent, les feuilles crissant sous mes pieds. J'achève une journée de cours bien remplie et autant dire que je suis exténuée. Continuant ma marche j'arrive près du lac dont l'eau est étonnement azure, comme celle des océans bordés de sable blanc. A mon poignée, mon bracelet aux clochettes violines et magenta produit une légère mélodie qui rythme ma progression dans le parc. Tout semble réunit pour m'offrir une soirée parfaite... Mais il ne s'agit là que d'une illusion... « - Tiens, tiens, tiens, mais qui vois-je ... » Marmonne une voix qui m'est on ne peut plus familière... Cette phrase, prononcée par cette vipère d'O'Shea résonne inlassablement dans ma tête, annonçant un bouleversement important dans ma petite vie tranquille...
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Assise en tailleurs, je ne bouge pas et me contente de faire tourner un petit galet entre mes doigts, histoire de calmer mes nerfs. Je ne dois pas faire déshonneur à ma maison, il est de mon devoir de me montrer patiente, de ne laisser apparaître aucune trace de colère... O'Shea semble avoir une véritable passion pour ce qui est de me chercher, comme quoi, ces occupations ne doivent pas être bien distrayantes... ! « - Tu t'apprête à faire le grand saut ? Ne tarde pas trop, je sais que le Calamar géant s'ennuie un peu en ce moment, il a besoin de compagnie ... Tu serais la personne idéale ! » Siffle-t-elle entre ces dents. Je serre le cailloux dans mon poing et me mords la langue, mais ne dis pas un mot. Cela m'amuse, moi aussi, de l'énerver. Et je ne sais pas pourquoi, mais je sens que le fait de l'ignorer est une très très bonne idée pour lui mettre les nerfs à vifs... Je fixe le lac, tandis qu'un léger sourire vient se dessiner sur mes lèvres gelées... « - Je vois, tu fais l'huître. Tu te crois maline, n'est-ce pas Bow ? Pauvre petite chose pathétique ...» Un sourire apparaît sur mes lèvres rosées. Mais il n’est que de courte durée. Le contact des genoux d’O’Shea contre mon dos réduis à néant ma petite fierté, et mon sourire se fane aussi rapidement qu’il est apparut. J’ai toujours su que Brionan était une vipère, une ignoble vipère… mais je la trouve changée, elle est… effrayante. Je ne l’ai jamais aimé. Dès notre première rencontre j’ai su que le contact entre nous ne passerait pas… Mais malgré la haine que je lui porte, elle ne m’a jamais terrifiée. Jamais..; jusqu’à maintenant. Je ne parle toujours pas, préférant garder le silence de peur d’envenimer la situation. Qu’entend-elle par cette phrase ? Je crains vraiment le pire. J’hésite… Dois-je me lever ou est-il plus judicieux de rester là, assise comme je le suis ? Du coin de l’œil j’aperçois la baguette que ma pire ennemie tient entre ses doigts. Je déglutis, et décide finalement de ne pas bouger… Je suis là, pauvre petite chose immobile, inutile, face à cette vipère sans pitié au bord de la crise de nerf. Serrant les dents afin d’étouffer un cris de douleur, je ne peux retenir les larmes de rage qui fuient mes yeux clairs. Le coup que je viens de recevoir m’a fait avancer de plusieurs centimètres… J’éprouve une telle haine envers elle ! J’ai envie de la pousser dans le lac, de la gifler, de la noyer !! Mais je tente de garder mon sang froid. Doucement, j’inspire profondément l’air pur dans mes poumons, puis l’expire tout aussi lentement. En l’espace de quelques secondes j’ai retrouvé mon calme, et en moins de temps qu’il ne m’a fallut pour le dire je retrouve l’état de colère que j’éprouvais il y a quelques instants. « - Lève-toi pauvre lâche, et fait enfin quelque chose. Tu vas rester toute ta vie une pauvre idiote effrayée, apeurée et molle comme de la patacitrouille ? C'est ta définition du courage, ça ? Immobile et passive ? Décidément, tu fais vraiment honneur à ton inutile maison ... » Cette fois s’en est trop. On n’insulte pas les Poufsouffle devant moi ! Je me lève d’un bond, attrape ma baguette au passage, et la pointe dangereusement sur Brionan. « MA. MAISON. N’EST. PAS. INUTILE !!! » J’hurle, avançant tout en forçant la Serpentard à reculer. Je la pousse de ma baguette, et la fixe d’un regard de tueuse. Je ne me reconnais plus. Jamais je n’ai réagis ainsi. Mais il faut avouer qu’O’Shea a largement franchi les limites. « JE SUIS IMMOBILE ET PASSIVE, PEUT-ÊTRE MAIS AU MOINS JE NE PASSE PAS MON TEMPS A EMMERD*R CHAQUE PERSONNE QUI CROISE MON CHEMIN ! » Je m’arrête et ne bouge plus d’un millimètre. Alors que je me demande anxieusement quelle va être sa réaction, un léger vent se lève et fait virevolter doucement ma chevelure, dont quelques mèches rebelles viennent se placer dans mes yeux. Le soleil se couche, et son reflet vermeil sur mes cheveux me donne l’illusion que ces derniers sont rouges. Enfin… C’est ce que je crois… Car à voir l’expression de Brionan il ne s’agit pas d’un simple reflet. Quoique… peut-être affiche-t-elle une telle grimace car elle est surprise de ma réaction…? « - Que veux-tu, on ne chasse pas une nature comme ça ! Quoiqu'il arrive, elle revient toujours au galop ... Et il s'avère que ta tête d'ennuyeuse et d'inutile poufsouffle ne me revient pas. Mais bon ça, tu n'y peux rien, je sais bien que tu v... » Je cherche une réponse à lui balancer au visage. Quelque chose de profond, qui la blessera, mais elle n'achève pas sa phrase et me fixe avec stupéfaction. Dans un premier temps je pense qu'elle ne cherche qu'à me distraire pour me jeter dans le lac, je ne me laisse donc pas impressionner. Mais la réaction d'O'Shea me semble bien trop sincère pour n'être que de la comédie. « - Tes ... Tes cheveux Bow ! C'est quoi ce bordel ?!?! » 'Ouais et bien quoi mes cheveux ?' je pense, ne comprenant pas où elle veut en venir. Penchant la tête en avant et attrapant une mèche entre mes doigts, je m'aperçois qu'effectivement ma chevelure n'est pas comme d'ordinaire. « Mais à quoi tu joues O'Shea ? C'est quoi ces conneries ? » Je dis d'une voix forte, persuadée qu'elle m'a lancé un sort sans que je ne m'en aperçoive.» « - Comment ça qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai rien fait du tout ! C'est ... tes cheveux, là ! Ils sont devenus comme ça, tout seuls c'est ... Flippant ! C'est toi oui, qui a fait ça ! Toi toute seule ! » Je ne crois pas un mot de ce qu'elle vient de dire... En fait, ma règle de base, c'est de ne jamais prendre au mot cette peste ! Néanmoins, après courte réflexion, je réalise que c'est elle qui m'a signalé que ma chevelure avait pris une teinte étrange... serait-il possible qu'elle dise la vérité deux fois de suite ? J'en doute, mais décide finalement de la croire. Quoiqu'il en soit, je suis persuadée que ce changement n'a rien à voir avec moi... quelqu'un nous observe, probablement l'un de ses amis Serpentard qui a voulu me mettre mal à l'aise, pour qu'elle me jette dans le lac avec plus de facilité... Néanmoins, mes cheveux virent soudainement au vert pâle, et je réalise alors que tout ceci n'a rien d'un sort...
Dernière édition par Maddy Bow le Mar 4 Sep 2012 - 13:50, édité 8 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Sam 3 Déc 2011 - 22:28
la rencontre
Le trajet dans le Poudlard Express vient de s'achever, et c'est toute angoissée que je me rends vers l'entrée du château. Mis à part le fait que je ne traverse pas le lac, j'ai l'impression de revivre ma toute première rentrée, je suis hyper nerveuse ! Et pour cause ! Dans quelques instants je me trouverai à la table des Poufsouffle en compagnie de mes plus proches amis... mais aussi de Lysander. Je me souviens comme si c'était hier de notre toute dernière soirée ensemble. C'était lors du bal de fin d'année, et alors qu'il venait de m'avouer ses sentiments, j'étais partie en courant, bafouillant que je n'étais pas prête... sois disant que je ne m'étais toujours pas remise de ma rupture avec Lory... J'avais réagis comme une idiote face à celui qui fait battre mon coeur. Réaction que j'ai d'ailleurs regretté tout l'été, principalement lorsque je croisais des couples, et que je m'imaginais marchant main dans la main avec Elijah, tous deux riant aux éclats... Je n'ai cependant pas eu de nouvelles de lui de l'été, et désormais tout n'est plus qu'illusion; jamais plus je ne pourrais le serrer dans mes bras, comme nous le faisions lorsque nous étions amis... jamais plus je ne pourrais le regarder dans les yeux sans éprouver de la culpabilité et de la haine envers moi-même...
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Alice qui se trouve à mes côtés, me tire par le bras pour m’entraîner vers la grande porte qui mène dans le hall d'entrée, puis nous marchons en direction de la grande salle où nous prenons place autour de la table des Poufsouffle. Je guette la porte, l'observant toutes les deux secondes, jusqu'à ce que Lysander la traverse en compagnie d'Enzo. Ce dernier étant l'un de nos amis à Alice et moi, il est fort probable pour qu'ils se dirigent vers nous. Ce qu'ils font... Lysander s'installe pratiquement face de moi. Je jette un oeil dans sa direction. Nos regards se croisent, et mes cheveux prennent une teinte rouge traduisant mon malaise avant de devenir... roses. Aïe... pourvu qu'il ne le remarque pas, ou du moins pourvu qu'il ne comprenne pas pourquoi ils ont pris cette couleur en particulier. Sauf, que le rose c'est la couleur de l'amour, mais c'est surtout la couleur fétiche de Lys... Ah... si seulement je pouvais hurler mes sentiments haut et fort, le prendre dans mes bras, lui tenir la main, l'embrasser encore et encore...
Je suis perdue dans mes rêveries quand j'entends Eli tousser. Je tourne précipitamment mon regard vers lui, inquiète de savoir ce qui lui arrive, quand je me rend compte qu'il s'étouffe. Par Merlin ! J'espère que ce n'est pas grave !! Je me fait un sang d'encre, et ma chevelure change de nouveau de couleur: vert pâle; c'est hideux ! Tentant par tous les moyens de cacher les cheveux verdâtre qui retombent sur mon visage, je les attache rapidement en une queue de cheval haute, tandis que la voix de Lys retenti, hurlant une blague, qui m'aurait sans doute fait marrer il y a quelques mois...
«NON MAIS ÇA VA PAS ! ÇA T'AMUSE DE ME FAIRE PEUR COMME ÇA ???» Je viens de hurler, perturbant par conséquent la répartition d'un élève qui vient d'ailleurs de rejoindre notre maison... le pauvre doit se demander où il est tombé...
« Désolée... » Dis-je d'une toute petite voix, tout en baissant la tête... Je lève lentement le regard vers Lys qui, comme à son habitude vient de sortir une ânerie. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres; lui et moi on se comprend, c'est pourquoi je devine sans problème que ce qu'il vient de faire à pour but de nous sortir de cette situation délicate et embarrassante, et il va de soit que lui à compris que mon sourire était un signe de remerciement. J'ai les mains moites, l'estomac serré, et le coeur qui bat à cent à l'heure: la présence de Lysander ne m'a jamais autant intimidé, je me suis toujours sentie à l'aise en sa compagnie mais maintenant tout est différent...
Je ne peux m'en empêcher, j'observe de nouveau Lys, que je surprends en train de donner un coup de coude à Enzo... étrange... Je n'y prête pas plus attention que ça, puis me retourne vers ma meilleure amie pour reprendre la conversation là où on l'avait laissé. « Oui tu as raison, moi aussi, j'ai plein de photo à y accrocher, parce que sans déco, notre dortoir ne paye vraiment pas de mine ! » Elle répond. Je ne l'entends pas. Je suis bien trop concentrée à admirer mon Eli chéri, qui d'ailleurs vient de se tourner vers moi. Il m'a fait un clin d'oeil. HIIIIII. Je l'aime, je l'aime. J'ai envi de le crier, de le chanter à la terre entière... Là, maintenant, tout de suite je meurs d'envie de chanter, mais je vais épargner les pauvres oreilles de mes camarades... De nouveau je pose mon regard sur Lys jusqu'à ce qu'il me regarde lui aussi, puis je prends mon courage à deux mains: discrètement je fais un bisou dans le vide qui lui ai destiné, tandis que mes cheveux reprennent leur couleur rose bonbon... Après tout, Elijah a su faire preuve de sang froid lors du bal, à mon tour maintenant de lui montrer qu'il compte énormément pour moi...
Les répartitions viennent de s'achever sous les applaudissements généraux auxquels viennent s'ajouter les miens. Je profite d'ailleurs de ce moment ultra bruyant durant lequel personne ne fait attention à moi pour rejoindre Eli et m’asseoir à ses côtés. Je tremble de tous mes membres puisqu'enfin je viens de me rendre compte de ce que je viens de faire... Et s'il ne m'aimait plus, si je ne comptais plus pour lui... alors je m'afficherais pour le reste de ma vie et je passerai l'année à longer les murs des couloirs pour ne pas me faire remarquer... Mais après tout, en y repensant, il faut avouer qu'avec l'apparition soudaine de mon don de métamorphomage, je suis déjà la risée de l'école depuis l'année dernière. L'image de Lys me faisant un clin d'oeil me redonne du courage, et je cherche sa main du regard avant de la prendre dans la mienne. Comme on dit: qui ne tente rien n'a rien. Pourquoi ne tenterai-je pas ma chance avec lui puisque mon coeur bat sans cesse la chamade dès que je le croise ? Je l'aime, je l'aime, je ne le dirai jamais assez, je l'aime. Mon cœur bat la chamade, ça en est presque douloureux. Je sens Lysander serrer à son tour ma main dans la sienne, j’en suis tellement heureuse mais également tellement stupéfaite que ma tête se met à tourner, si bien que je manque presque de perdre connaissance, et de m‘écrouler sur le sol, devant la totalité des élèves... C’est donc ça, l’amour ? C’est si beau, mais à la fois si étrange; c’est tout simplement magique, fantastique, irréel, et plein d’autres choses encore.
J’aperçois Eli se pencher vers Enzo -auquel j’adresse un petit sourire et un geste de la main- pour lui murmurer quelque chose que je n’entends pas… C’est donc pire que surprise que je me laisse entraîner par mon preux chevalier, tandis que notre ami détourne l’attention de manière, à vrai dire, assez peu discrète. Je jette un coup d’œil à Alice, qui nous fixe d’un regard interrogateur puis je place mon doigt sur mes lèvres *Chuuut. Je lui fais un clin d’œil, puis continue ma course au côté de mon petit démon. Jamais je n’ai enfreint le règlement; pas une seule fois j’ai désobéi aux règles, et ce, depuis ma toute première rentrée à l’école; et là, en l’espace d’un cours instant, me voilà en train de quitter illégalement la grande salle lors de la cérémonie des répartitions. J’étais préfète l’an dernier… jamais je n’aurai imaginé pouvoir fuir le repas de rentrée que j’attendais pourtant avec impatience depuis déjà deux longs mois.
« Lys’ je ne pense pas que ce soit une très bonne idée…» Je marmonne, tandis que ma crinière rose flotte sur mes épaules, risquant à tout moment de nous faire repérer. Il n’y prête pas attention, et nous arrivons finalement sains et saufs dans le hall. Là, il se retourne, et il s’instaure entre nous un dialogue silencieux, rythmé par les battements ultra rapides et irréguliers de nos cœurs, en chœur. Je souris. Face à moi j’ai désormais un ange, qui semble avoir été déchu de la parole. Il est tellement adorable comme ça, mon séraphin. Il semble hésitant; a-t-il changé d’avis le temps de notre course ? Je crains un instant que mon rêve ce transforme en cauchemar et que l’archange qui me fait face se métamorphose en monstre -comme dans les cours de McGonagall- me faisant comprendre clairement que ses sentiments ont changé durant les vacances, mais il en est rien… Ouf !
« Tu en veux ? » Finit-il simplement par dire. Je ris, des larmes coulant désormais le long de mes joues. Par Merlin, Maddy; tu es trop émotive ! Et toi Lysander Elijah Dawson, tu n’es qu’un menteur, ça s’entend dans ta voix… Je pense que l’on a tous deux besoin de quelque chose pour nous aider à nous confier… Ce bon vieux Slughorn, maître des potions pourrait peut-être nous préparer une petite potion dans sa marmite en étain…? « Non, merci. Je n’ai plus faim…» finis-je par répondre, un nœud s’étant, entre temps formé dans mon estomac, me coupant alors l’appétit.
J’ai la tête comme un melon, j’ai l’impression qu’elle va exploser ! Une quantité incroyable de questions hante mon esprit, toutes plus idiotes les unes que les autres, et sans le moindre intérêt: à quoi servent les muselières ? Pourquoi certaines personne sont-elles misogynes ? Sans compter cette mélodie qui flotte sans cesse dans mes pensées… J’attache mes cheveux en une queue de cheval, puis je porte mes mains gelées à mes tempes, avant de les poser sur les joues de Lysander, et de prendre une grande inspiration… Depuis longtemps déjà j’écris des poèmes, peut-être que, de cette façon, j’arriverai à tout lui avouer. Il le faut, c’est ma dernière chance, j’ai déjà tout gâché lors de cette après-midi au parc, puis lors du bal, je dois prendre sur moi cette fois.
« Elijah, s’il te plait, regardes-moi, écoutes-moi… Quand je suis avec toi, je rêve que tu me serres dans tes bras, Je ne veux plus, je ne peux plus faire semblant, Pourra-t-on, un jour, se dire ce que l’on ressent ? Sans détourner le regard tout le temps… Je t’aime, et ce, depuis le premier instant. »
Je baisse le regard, et fixe mes chaussures, qui sont d’ailleurs tachées… J’ai tellement de chose à lui dire, il ne s’agit là que d’un court aperçut… De nouveau, les larmes ruissèlent sur mes joues, faisant un effet loupe au niveau de mes tâches de rousseurs. Mes cheveux quant à eux, bien qu’ils soient toujours roses, ont une teinte un peu fanée. Mon cœur lui, ne cesse de s’affoler…
« Je préfère partager une vie de mortelle avec toi (vous) que de devoir affronter tous les âges de ce monde toute seule…» C’est phrase est assez vague, et j’espère qu’il comprendra le sens que j’ai voulu lui donner. Lysander est un né-moldu, personne chez lui ne connaît la magie, mais je suis prête, s’il le faut, s’il me le demande, à abandonner mes pouvoirs pour être avec lui. Je l’aime tel qu’il est; j’aime son caractère un peu maladroit qui le rend si touchant, ses blagues si marantes qu’il raconte sans cesse, ses origines de moldu qui font qu’il a l’air parfois un peu perdu, ses cheveux bruns dans lesquels je rêve de passer mes doigts. Bien que j’apprécie moins, en revanche, toutes ces filles qui lui tournent autours… J’ai l’impression que cet instant est irréel, c’est tout bonnement impossible que moi, Maddy Bow, je me retrouve ici, dans le hall, en présence du garçon le plus mignon de tout Poudlard… Mais j'ai entendu dire un jour que "le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible"
Je m’approche de lui, me hisse sur la pointe des pieds, puis je l’enlace, posant mon visage sur son épaule. «Je t’aime Lysander. Par pitié, dis-moi que toi aussi, je t’en supplies… » J’ai pensé à lui tout l’été, je le vois dans chacun de mes rêves, il hante mes pensées jour et nuit… il m’est impossible d’imaginer ma vie sans lui. L’entendre me dire que mes sentiments ne sont pas partagés, ou du moins plus partagés, m’anéantirait pour le reste de ma vie; puisque ma vie, c’est lui. Alors que j’achève ma "déclaration", Lys me sert contre lui plus fort que jamais. Je crains qu’il s’agisse d’un geste de compassion… *Je sais ce que tu ressens, ça m’a fait pareil au bal, mais tu vois maintenant tout à changé…* Je m’apprête à entendre une phrase du genre, mais en réalité ce n‘est absolument pas le cas, bien au contraire… «Ce sera sûrement moins bien dit que toi mais ... mes sentiments pour toi n'ont pas changé. » Je suis aux anges et tellement heureuse ! Je l’écoute déblatérer à son tour ses sentiments, tandis qu’un sourire niais vient se dessiner sur mes lèvres. On est beaux comme ça tous les deux, lui, moi, nous… The Eliddy . Eliddy ça sonne bien; Elijah, Maddy. J’ai envie de hurler mon bonheur à la Terre entière, quand notre après-midi au parc, celui où tout à commencé, me reviens en tête, et un moment tout particulièrement… Aussi, je me mets à chanter à plein poumons, oubliant presque que nous sommes censés resté silencieux étant donné que nous n’avons rien à faire ici… « IL EN FAUT PEUT POUR ÊTRE HEUREUX, VRAIMENT TRES PEU POUR ÊTRE HEUREUX, IL FAUT SE SATISFAIRE DU NECESSAIRE, YOUPI !» Je dois avoir l’air d’une gamine venant d’ouvrir le cadeau qu’elle désirait plus que tout le jour de noël, mais je m’en moque puisque seul Lysander se trouve à mes côtés, et que c’est la personne que j’aime le plus au monde…
Soudain, tout semble s’arrêter… Le brouhaha de la grande salle s’estompe, plus un mot n’est échangé entre nous, seul nos regards plongés l’un dans l’autre suffisent pour nous comprendre. Je ne peux m’en empêcher… Je l’embrasse. Décidemment, je ne me reconnais plus ce soir, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour l’homme que l’on aime dites-moi ? On se croirait dans l’un de ces contes de fée moldus, où le Prince et la Princesse vivent le parfait amour avant de se marier et d’avoir plein d’enfants… Huum, sauf que pour le mariage, on va attendre encore un peu… « Il était une fois… » Je murmure tout en me serrant dans ses bras. Je me sens en sécurité à ses côtés, j’ai l’impression que tout dans le monde se passe à merveille, bien que ce ne soit absolument pas le cas… Au contraire, de nos jours le monde est plus terrifiant que jamais; mais à deux on est toujours plus fort… Je souris. Je ne peux m’en empêcher… C’est tellement beau l’amour. Quand je repense à mes vacances... j’étais tellement angoissée à l’idée de me retrouver avec Lys que j’étais prise de constipation (euh… c’est pour un défi, hein… ). Je me sens idiote maintenant; il n’y avait vraiment pas de quoi se mettre dans des états pareils. Aujourd’hui, tout est si beau, si utopique, si… parfait ! J’ai l’impression de rêver. Je sens que cette année va être la meilleure de toute, la plus belle, la plus formidable… Mon bonheur aura de quoi rendre jaloux le petit ornithorynque qui mène pourtant une vie tranquille… Je profite du moment présent, tentant de prolonger notre baisé un maximum, avant de murmurer les quatre premiers mots des contes de fée dans le creux de son oreille. A son tour Eli se met à chanter, et place ses mains sur ma taille de manière à me faire tourner dans les airs. Je ris. Comme il est beau. Je suis folle de lui, je ferais tout pour lui prouver mon amour… Je crois que le fait de ne pas avoir assisté au repas de début d’année et de n’avoir rien dans le ventre pour être avec lui est une preuve assez importante, non ? Je sais, je me pose trop de question… ça doit être l’altitude… Lysander me fait redescendre. Je m’apprête à lui parler, quand soudain, la porte de la grande salle s’ouvre. Oh non ! Par Merlin, on est foutu ! Je le tire par le bras derrière la statue installée à droite de l’entrée, quand la voix de Malice retenti « Les premières années suivaient moi… » Elle est préfète ! J’ai envie de hurler pour la féliciter, mais je me retiens, on doit rester discrets… J’embrasse Lys sur la joue puis lui prend la main, avant de lui jeter un regard interrogateur… « Euh… on fait quoi maintenant ? » je murmure… « Je sais pas, ma chérie. » Me dit Lysander. Je suis aux anges. J’ai tellement rêver d’entendre cela de sa bouche… La mèche qui me tombe sur le visage devient soudain plus rose que rose, un magnifique rose bonbon ultra vif; j’ignorais d’ailleurs que cette couleur existait… Je libère le reste de ma chevelure pour montrer fièrement à toute l’école cette splendide couleur qui exprime à merveille mes sentiments et mon bonheur. « Ma conscience me dit d’aller aider Alice… et mon cœur me dit de rester auprès de toi… A ton avis, que dois-je faire? » Tu reste avec moi vieille gargouille édentée. Je le serre dans mes bras. Est-ce pour l’encourager à rejoindre Malice, ou est-ce pour le garder pour moi seule ? En fait je n’en ai pas la moindre idée… Les élèves sortent tous de la grande salle, tel un troupeau de hyène affamées -alors qu’ils viennent probablement de se goinfrer de ratatouille et de pudding, et que moi je donnerai tout pour avoir ne serait-ce qu’un bol de soupe de potiron; ils sont nombreux et répandent une odeur de bouc dans le hall. Soudain, une première année à la tête de babouin, nous remarque Lysander et moi, et fixe mon chéri avec des yeux de fouine. Non mais oh ! Elle se prend pour qui celle là ? « SALE GOULE PUANTE ! DETOURNE IM-ME-DIA-TE-MENT LE REGARD !! FAUT ARRÊTER DE BAVER ESPECE DE CHAAAAAMEAU !! IL EST TROP VIEUX POUR TOI SCROUT A PETARD SANS VENTOUSES !!! SI MA RELIGION ME L‘INTERDISAIT PAS, FACE DE FESSES, JE T‘ENVERAIS BOUFFER DES ANANAS SUR TON ÎLE !.» Euuuuh… ouais, ok, j’avoue que là niveau discrétion j’ai fait fort, et en plus je viens de me ridiculiser pour de bon devant tout Poudlard, mais surtout devant Eli… Et par-dessus tout je viens de traumatiser une première année qui risque d’écrire une lettre à ses parents, en pleur évidemment. J’entend déjà une petite voix qui me parle dans ma conscience… « La jalousie te sied mal mon jeune ami. » Moiii ? Jalouse, vous croyez ? Honteuse comme pas possible, je baisse la tête un court un instant, fait une moue exprimant clairement ma culpabilité, puis, tout en jouant nerveusement avec une mèche de cheveux, je m’approche de la petite demoiselle et pose ma main gauche sur son épaule droite. « Je suis vraiment désolée. Je viens de gâcher ta rentrée, n’est-ce pas ? Je peux me racheter comment ? Si tu veux je te ravitaillerai en patacitrouille toute l‘année ? Oh, peut-être que tu n‘aimes pas ça ? Je t‘offrirai alors autant de tarte aux myrtilles que tu le désireras, ça te conviens ? » je lui demande d’une voix pleine de remords tandis que des larmes coulent sur ses joues. C’est alors que je me rends compte que la fillette a rejoint ce soir la meilleure maison du château, c’est-à-dire Poufsouffle. Jetant un regard en biais à Lys’ je lui susurre quelques mots: « Je crois qu’on va avoir besoin de vous, Ô grand préfet… » Puis, fixant la masse d’élèves qui nous entour je leur lance d’une voix plus forte « Fuyez, pauvres fous ! Nous n’avons pas besoin de bouse de sombra malodorante ici ! » Décidemment, il m’est plus facile de m’exprimer… Jamais je n’aurais osé m’adresser ainsi à autant d’élèves d’un coup il y a deux ans de cela… je ne sais pas vraiment depuis quand exactement, ni pourquoi; peut-être est-ce mon rôle de préfète de l’année dernière ? Ou la découverte de mon don qui m’a rendue plus forte suite à toutes ces insultes (On m’a même traité d’espèce de lutin de Cornouaille purulent) ? Ou est-ce simplement le fait que je me sens plus en confiance aux côtés de Lysander ?
[…]
« Ouuh. Je t’ai fait honte ? » Je demande à Eli, en serrant sa main dans la mienne, tandis que mon cœur est rongé par la culpabilité au souvenir de cet incident. Je m’en veux tellement… « Oh mon cœur du coup je n’ai pas répondu à ta question. » (Mon cœur, mon amour, mon amour, mon cœur ! ♪ ) Mon ’altercation’ avec la petite Poufsouffle n’a duré que quelques minutes, et de nombreux élèves se trouvent encore dans les couloirs… Lysander va donc pouvoir exercer son tout nouveau pouvoir de préfet, et je suis sûr qu’il sera très doué. « Tu vas aller aider Malice, et je vais t’accompagner, comme ça ta conscience et ton cœur seront tous deux comblés. » Je lui dit, tout en passant mon bras dans le bas de son dos. Alors que nous marchons, je nous imagine dans le futur… Il m’emmènerait au cinéma en voiture[, je parlerais des heures durant au téléphone avec ma belle famille; les jours de fête, je préparerais de bons gâteaux à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, écoutant de la musique moldue sur un tourne-disque, puis nous achèverions le repas avec une partie de monopoly. La parfaite utopie en somme ! Néanmoins, vivre de cette façon comporterait de nombreux risque, en particulier vis-à-vis de sa famille que je ne souhaite pas mettre en danger, mais d’ici là nous avons beaucoup de temps devant nous, et puis, rien ne me dit qu’Eli parviendra à me supporter tout ce temps… Tout ce que nous avons à décider, c'est ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti. Après avoir traversé de nombreux couloirs, descendu des centaines de marches, parcouru d’innombrables recoins, notre petite troupe de Poufsouffle, guidée merveilleusement bien par notre équipe de préfets d’enfer arrive finalement devant la salle commune des jaunes et bronzes. Je me retourne et admire fièrement notre famille qui s’est de nouveau agrandie cette année. Je les aime tellement, tous. J’observe Alice, puis Lys’ et un sourire béat s’étend sur mes lèvres. Si l’on ne gagne pas la coupe des maisons cette année je n’y comprendrai rien ! Nous disposons de la meilleure troupe de tout Poudlard, Alice, Lysander en tant que préfet, Vérité, en tant que capitaine de quidditch. On ne peut que gagner, on va gagner.
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Dernière édition par Maddy Bow le Mar 4 Sep 2012 - 14:01, édité 10 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Mer 28 Déc 2011 - 22:07
la lettre
...Ce souvenir flotte dans mon esprit tandis que je plonge mes mains dans les poches de ma cape, tout en poussant un soupire plein de nostalgie. Là, mes doigts effleurent ce qui semble être un morceau de papier. Se pourrait-il que les origamis de mon enfance soient apparu par enchantement dans la poche de ma cape ? Excitée telle une petite fille attendant la permission d’ouvrir ses cadeaux le jour de noël, j’attrape le parchemin puis le sort; mais au moment où mes yeux se posent sur le morceau de papier jauni, mon cœur s’arrête de battre, j‘ai le souffle coupé et la tête qui tourne. Les sangs impurs vont mourir. Je tourne et retourne cette phrase maint et maint fois dans ma tête, sans la comprendre un seul instant… Mes parents sont tous deux sorciers, mes grands-parents maternels et paternels le sont aussi… Pourquoi alors ais-je reçus une pareille lettre ? Je ne comprends pas !! Cette totale incompréhension me mets d’ailleurs sur les nerfs. Mes cheveux virent au rouge vermeil, quand soudain mon amie Kassy arrive à son tour. Je dois me calmer, il le faut. J’inspire profondément, puis tente un sourire à l’intention de la nouvelle arrivante, mais la couleur de ma chevelure n’est en rien convaincante… Ne souhaitant pas attirer l’attention sur cela, je me dirige vers le chaudron puis sert du thé à mes amies dans des petites tasses azures au liserait dorée. « C’est un mélange de plantes légèrement fruitées, mais on sent surtout la violette, j’espère que vous aimerez » Je dis d’une faible voix, en observant mon mélange magenta, qui diffuse une agréable odeur dans toute la pièce. La chaleur des flammes qui crépitent dans le foyer de la cheminée se propage elle aussi dans la salle, c’est pourquoi j’enlève ma cape que je pose sur une table, avant d’entamer mon mini discours. Quelques minutes s’écoulent, je me calme et mes cheveux reprennent leur roux d’origine, jusqu’à ce que soudain mon regard se pose sur ma cape… ou plutôt la cape de Lysander. PAR MERLIN ! J’ai pris sa cape ce matin. Oh non. Tout deviens enfin clair dans ma tête…
La suite (:
Hier Lys et moi avons été nous balader dans le parc en fin de soirée pour digérer ce délicieux repas que nous avons partagé dans la grande salle. La pluie s’abattait déjà sur toute la Grande-Bretagne et le froid glacial nous gelait les os, et, bien que je me serrais contre lui pour me réchauffer, cela ne suffisait pas j’avais toujours de plus en plus froid. C’est pourquoi, en grand Gentleman, Eli m’a passé sa cape qu’il a délicatement déposé sur mes épaules. En rentrant dans la salle commune nous nous sommes installés près du feu pour nous réchauffer, après avoir balancé les capes devant l’âtre, et je crois que je me suis endormie, blottie dans ses bras. Ce matin, quand je me suis réveillée, Lys était toujours là, dormant paisiblement, et son torse m’avait visiblement servi d’oreiller… Silencieusement, je me suis levée, l’ai observé -il était tellement beau, on aurait cru voir un ange- puis me suis rendue dans le dortoir afin de prendre une douche et de me changer, puis je suis retournée dans la salle commune, où j’ai trouvé mon petit ami qui se réveillait lentement. Je l’ai embrassé, puis ai attraper une cape -que je pensais être la mienne, la violine aux bordures argentés- avant de me rendre en vitesse à la bibliothèque, pour y préparer le terrain pour notre mission à Alice et moi, pour l’ordre de Poudlard. Ah l’Ordre… C’est quelque chose d’important pour moi désormais. Avec la menace qui pèse à l’extérieur, je trouve qu’il est normal, voir même évident et important, de participer à de telles associations. Tellement de gens sont menacés par ce mage noir. Parmi eux, beaucoup de mes amis sont concernés. Il y a Trucy, qui a d’ailleurs reçue une lettre similaire à la mienne, Loreena, et bien d’autres… mais il y a aussi… Lysander… Et si il lui arrivait quelque chose je crois que je ne survivrai pas. Je l’aime tellement.
Le regard toujours fixé sur la cape d’Eli, je comprends que le mot de tout à l’heure lui ai destiné… Mais que faire alors ? Je ne peux pas laisser tomber mes amies qui ont abandonné leurs occupations pour m’aider à y voir plus clair dans les changements de couleurs de mes cheveux; mais il faut par tous les moyens que je prévienne Lys… Je suis désemparée, désorientée. Mon regard est vide d’expression. J’ai peur. J’ai peur pour lui. Il faut que je demande aux Maraudeurs d’organiser une réunion d’urgence; beaucoup trop de lettre de ce circulent dans l’école. C’est affolant et terrorisant… et si nous n’étions plus en sécurité à Poudlard ? Ma chevelure change de nouveaux de couleur, je le sens mais n’y prête pas attention. Qu’est-ce que je ressens au juste ? De la peur ? De la haine ? De la tristesse ? Comment savoir ?
Dernière édition par Maddy Bow le Mar 4 Sep 2012 - 14:14, édité 7 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Dim 22 Jan 2012 - 16:24
les temps changent
...Cela fait un petit moment que l’ennuie s’est installé dans ma vie. Je ne supporte plus ce quotidien si plat et ennuyeux. Bien sûr, cela ne m’empêche pas d’être heureuse, j’ai Lysander, mes amis, les cours, néanmoins, mes journées se ressemblent bien trop pour que je parvienne à en profiter pleinement. Avec l’arrivée du printemps, une soudaine envie de prendre ma vie en main m’a envahie… Dites au revoir à Maddy la fille trop timide, celle qui se laisse marcher sur les pieds, qui ne réagit pas lorsqu’on lui balance des remarques sur ses cheveux, et dites bonjour à la nouvelle Maddy. A vrai dire je pense que les giboulées de mars ont eu un effet sur moi, à moins que ce ne soit la lune…? Je crois que je suis sur les nerfs… Enfilant une veste en jean et un pantalon jaune pâle, je me dirige vers le parc. J’espère au plus profond de moi que la brise printanière va me redonner ma bonne humeur habituelle. Je marche un long moment le long du lac azur, puis décide de couper à travers champs pour me rendre à l’orée de la forêt interdite, où j’aperçois au loin un cerisier en pleine fleuraison, orné de jolies petites fleurs violines. Le soleil doré est à son zénith, indiquant qu’il est déjà midi. Je grimace, il est temps que je me dirige vers le château pour y prendre mon déjeuné. Cependant, je croise Slughorn sur mon chemin, et une idée naît dans mon esprit… Un sourire aux lèvres, et une boule au ventre, je prends la direction des cachots, vers la salle de potions. J’ai besoin de nouvelles sensations dans ma vie, je veux tenter de nouvelles choses… et je compte commencer aujourd’hui même, en me rendant dans la réserve personnelle du professeur de potions. Poussant lentement la porte qui mène dans la petite salle, je retiens ma respiration en guettant anxieusement mes arrières, puis attrape au hasard une fiole vermeille. Potion en main, je reprends la route de la grande salle, où je compte bien boire le contenu de ce récipient. M’installant à une table, je verse la potion dans un verre d’eau, et c’est surprise que je m’aperçois qu’elle a pris une teinte légèrement magenta. Prenant une grande inspiration, j’avale une gorgée de la boisson, puis repose le verre sur la table, avant de manger un petit quelque chose…
La suite (:
Avant même que je n'ai eu le temps d'avaler le morceau de tarte que je viens de mettre dans ma bouche, l'un de mes camarades de classe -visiblement un serpentard- s'approche de la table où je suis installée, et avale le reste de la potion d'une traite. J'en reste bouche bée, et ne sais quoi dire. D'un autre côté, j'avoue être assez satisfaite de moi. C'est vrai quoi, si la potion se révèle être un poison, j'aurai au moins fait une bonne action dans ma vie, étant donné que j'aurai probablement privé cet étrange mage d'un nouveau toutou, ou plus simplement, empêché un Serpentard de traumatiser un petit Pouffy de première année. « J'avais une de ces soifs ! c'était quoi ? » Demanda-t-il, le regard plein d'interrogations. Sourire aux lèvres, je m'apprête à lui répondre le plus sérieusement possible qu'il s'agit d'une potion que j'ai prise dans la réserve de Slugh, et qu'il risque de mourir d'une minute à l'autre, mais c'est une toute autre phrase qui sort de ma bouche. « J'sais pas, d'la grenadine, naan ? » Dis-je d'une voix plate et idiote. « Rooh mais dit donc, tes ch'veux ! Ils sont roses ! Si c'est pas meugnon ! » Je marmonne... Tiens, mais oui, ils sont roses ! C'est la potion qui fait ça ? Mordillant mes lèvres nerveusement, je tente d'observer mon reflet dans la paroi d'une carafe d'eau, et m'aperçois que malgré mon angoisse, mes cheveux restent roux... Ohoh, et bien on est pas dans la bouse de sombrale ! Pourquoi est-ce qu'il m'a piqué mon don ?! Et surtout comment ? Aucun doute, la potion en est responsable, il faut qu'on trouve l'antidote. Alors que je suis sur le point de lui expliquer la situation dans laquelle on se trouve, ma main se dirige vers le haut de son crâne, avant d'attraper une mèche de ses cheveux... C'est horrible, je n'arrive même plus à contrôler mon propre corps. « Dis-moi ? C'est une nouvelle mode ? » Dis-je ironiquement, en arrachant une petite mèche de sa chevelure rose. Si j'avais pu contrôler les mouvements et les réactions de mon corps à cet instant, je serais probablement restée bouche-bée, et ma chevelure aurait sans aucun doute pris une teinte fade et sans reflets. Étrangement, c'est tout à fait de cette manière que réagit Kyle et, tandis qu'il exagère la situation en se couvrant la tête d'une façon assez hilarante, je réfléchis sans cesse à une solution pour régler le problème, parce qu'après tout, c'est moi la seule fautive dans l'histoire. Néanmoins, aucune réponse ne me vient à l'esprit, et sans que j'ai le temps de m'en apercevoir, je pars dans une crise de fou rire incontrôlable et surtout incompréhensible. Je me suis retrouvée dans cette position de mal-être des centaines de fois, et ma réaction semble quelque peu mal placée. Pauvre Kyle, j'ai le sentiment d'être horriblement méchante avec lui... m'enfin il n'avait qu'à pas boire la fin de mon verre... C'est fou, je sens que la débilité de mes paroles s'attaque à ma sagesse d'esprit (la blague!). Dans un élan de gentillesse, je m'apprête à m'excuser auprès du serpentard pour mon expérience loupée, mais... « T'as vu ta tronche ? J'vais pas t'aider tête de souris... ! » Oups. Bon, c'est décidé, je n'ouvrirai plus la bouche jusqu'à ce que la situation ce soit arrangée. Avouez que c'est assez étrange... pourquoi Slughorn garde-t-il ce genre de potion dans sa réserve. C'est alors que la scène de l'autre soir, à la tour d'astro, entre lui et McGo me revient à l'esprit. Peut-être qu'il est parvenu à faire tomber la professeur de méta sous son charme à l'aide d'un filtre d'amour, parce qu'il faut être honnête, son physique n'y est pour rien dans l'affaire... En même temps je trouvais ça bizarre cette histoire, pas claire du tout. Maintenant tout s'éclaircie, mais à dire vrai, je préférerai y voir plus clair dans mon histoire, ou plutôt notre histoire, à l'autre nilgaut et moi... Bien trop déçue par ma réaction de tout à l'heure, je pose mes deux coudes sur la table l'un après l'autre, et y laisse tomber mon visage, tout en laissant s'échapper un long soupire de mes lèvres. Mes cheveux roux tombent devant mes yeux, me rappelant une fois de plus que je suis privée de mon don. Si une telle chose m'était arrivée il y a un an, j'en aurai probablement été plus que soulagée, mais aujourd'hui je ressens comme un manque, j'ai l'impression que l'on m'a arraché une partie de moi. En revanche, je dois avouer que cette nouvelle personnalité.. plus directe, et plus légère me plaît assez, je trouve ça très amusant ! Ca change de mon sérieux habituel... A l'autre bout de la table j'aperçois Alice qui m'adresse un regard interrogatif, auquel je réponds par un immense sourire et un signe de main. ▬ Tu m'expliques c'qui se passe ? Demanda alors Kyle en murmurant. Haussant les épaules, je ne peux retenir une nouvelle crise de rire... Malgré ma bonne humeur quotidienne, je crois que je n'ai jamais autant ris de ma vie. Prenant une grande inspiration, je me lance enfin : « J'ai mis de la potion dans le verre ! Viens ! » Je dis en le tirant par le bras en direction du hall où se trouve de nombreux élèves. J'ignore pourquoi je l'ai entraîné là, mais je crois que mon nouvel "instinct" me pousse à le ridiculiser, Serpentard oblige... Quoiqu'il en soit il faut que je me reprenne et que j'arrive à me diriger vers le cabinet secret des potions. Un sourire s'étire sur mes lèvres sans que je ne puisse rien contrôler. La situation n'a pourtant rien d'amusante... je me suis retrouvée dans ce genre de cas un bon nombre de fois, et je peux vous assurer que cela est plus gênant qu'autre chose. A dire vrai, je ressens une once de culpabilité au plus profond de moi, mais cela ne m'empêche pas de rire, bien au contraire. Me laissant entraîner par Kyle en direction des cachots, je me marre d'un rire idiot, et le surnomme de différentes façons à chaque fois que sa chevelure change de couleur... En fait je crois que si j'avais été à sa place -ou du moins à la mienne ou... bref- j'aurais tout bonnement éclaté en sanglot. - Tu m'as fichu dans la mouise, tu m'aides à me sortir de là ! Dit-il alors d'un ton inquiet... « Non mais j'rêve ! Tu l'as bu tout seul, personne t'a forcé; non mais c'est quoi c'bordel ?! » J'hurle me mettant soudain en colère. Non mais c'est vrai quoi ! D'où il s'est permis de boire dans mon verre celui là ?! S'observant dans le reflet d'une armure, Kyle se met à hurler de plus bel. Il faut avouer qu'il est plutôt mignon avec ses cheveux rouges... Bon, quoiqu'il soit, j'aurai passé une bonne après-midi, et cela m'aura permis de donner une petite leçon à ce Serpentard... Avec un peu de chance il fera passer le mot ! Continuant notre marche en direction de la salle de potion, je ris toujours et encore à la vu des cheveux de Kyle. Quand soudain, au détours d'un couloir, nous tombons nez à nez avec Slughorn... Sans réfléchir un instant je tire Kyle par le bras dans la direction opposée... - Professeur, vous tomb... Hé ! dit Kyle tandis que je l'entraînais dans la direction opposée, plaçant une main sur sa bouche pour le faire taire, et ainsi éviter que Slugh ne nous remarque; car non, le but de la manœuvre n'était pas d'aller voir le maître des potions, bien au contraire... S'il y avait bien une personne à éviter, c'était lui ! En réalité, j'ignorai pourquoi on se dirigeait vers la réserve personnelle de Slughorn... j'imagine qu'une fois sur place on se saura pas quelle potion ingurgiter pour retrouver nos vraies personnalités, mais quoiqu'il en soit, il est hors de question que nous demandions de l'aide au prof. Autant signer mon contrat de mort, ou me rendre directement dans la demeure de Voldemort et lui dire que je sors avec un né-moldu... Dans tous les cas, le résultat final sera le même: je serais morte ! - Je suis destiné à rester un clown toute ma vie... On va me mettre dans une cage, on va me lancer des cacahuètes, je vais être la risée de tout le monde... Oh, oh, oh... Pleurniche-t-il tandis que je tente de réfléchir à un moyen de nous sortir de là. Mais il n'y a rien à faire, je suis devenue totalement débile, comme cet idiot de Serpentard, et aucune idée de génie ne me traverse l'esprit ! « T'es intelligent mon gars; pour une fois, alors profites en pour trouver un plan... » Je dis, me moquant toujours de sa chevelure; réalisant alors qu'il me considère comme un clown. J'avoue que c'est assez péjoratif, mais je préfère ça plutôt qu'une comparaison avec un monstre....
Dernière édition par Maddy Bow le Mar 4 Sep 2012 - 14:24, édité 1 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Jeu 19 Avr 2012 - 18:49
la solidarité
.Je suis totalement intriguée. J'ai fais une étrange découverte il y a deux semaines, ou peut-être trois... En effet, alors que j'étais poursuivie dans les couloirs du deuxième étage par un groupe de Serpentard roublard, une porte que je n'avais jusqu'alors jamais vu était venue s'interposer dans mon champ de vision. N'y réfléchissant pas à deux fois, je l'avais ouverte, puis m'étais introduite à l'intérieure de la pièce, plongée dans le noir. Mes yeux s'habituaient peu à peu à l'obscurité, mais ne reconnaissant pas le moins du monde cette étrange salle, je me sentais perdue... J'ai quelques doutes, quant à ce qui se passa par la suite, mais quoiqu'il en soit, aucun élève de cette maison si hautaine ne retrouva ma trace. Je ne suis peut-être pas l'élève la plus brillante de l'école, et j'ai, je l'avoue, un très mauvais sens de l'orientation, mais j'ai néanmoins une mémoire suffisamment développée pour me rendre compte qu'une pièce de ce château m'est totalement inconnue. C'est pourquoi, j'ai décidé de me rendre aujourd'hui au deuxième étage pour y percer le mystère de cette étrange lieu.
La suite (:
Je suis naïve, mais rusée, et c'est baguette en main et médaillon porte-bonheur autour du cou que je m'aventure enfin dans les couloirs. Je passe un très long moment à observer les moindres recoins des murs. Un très très long instant. Alors que je jette un coup d'oeil à ma montre, je m'aperçois en réalité je suis bien plus ambitieuse que je le pense... étant donné qu'il est déjà près de 18 heures. Je baille longuement et c'est avec surprise que j'aperçois une énorme porte de bois lorsque je rouvre les yeux... Un large sourire aux lèvres, je l'ouvre, puis entre de nouveau dans la pièce, que je ne reconnais absolument pas. Je suis pourtant persuadée d'être au même endroit, mais tout me semble différent. Je reste ainsi immobile à observer le décor, lorsque soudain mon regard se pose sur une jeune fille qui semble passionnée par le livre qu'elle est en train de livre. Restant silencieuse je la fixe, puis reconnais Emily... Je m'approche alors, tandis qu'elle ferme son ouvrage... Le changement si soudain de décor de cette pièce me laisse bouche bée, et la surprise qui m'envahie fait passer ma chevelure du roux flamboyant au vert royal. J'ai horreur lorsque de telles couleurs si peu ordinaires s'empare de mes cheveux... En revanche, je commence à apprécier les teintes rosées et les blonds presque jaunes qui se manifestent lorsque mon humeur est des plus joyeuses, particulièrement à l'approche du printemps, puisque les rayons orangés du soleil se reflètent dans mes cheveux.
Ravie de me trouver en si charmante compagnie, je deviens subitement blonde... mais je dois avouer que, bien que je me sois habituée à tous ces changements de couleurs, je reste tout même très embarrassée lorsqu'ils se produisent en présence d'une personne censée tout ignorer sur l'existence de mon don. C'est pourquoi, j'attache rapidement ma crinière dorée tandis qu'une grimace pleine de malaise se dessine sur mes lèvres violines. Emily me salut d'une voix pleine d'entrain, et c'est joyeusement que je lui réponds. « Hello Mily ! Huum, et bien je n'en suis pas sûre, il me semble y être venue il y a quelques semaines, mais je ne reconnais pas la déco. » Dis-je, en m'interrogeant intérieurement sur cet étrange lieu, tout en observant le vernis vermeil qui orne mes ongles. C'est alors que mon regard est attiré par un énorme livre à la couverture azure, et dont le titre inscrit en énormes lettres magenta, indique qu'il a pour thème le don de legilimens... « Je te dérange ? Tu voulez peut-être rester seule ? » Je demande,mal à l'aise... J’ouvre de grands yeux lorsqu’Emily m’annonce que cette pièce change de décor en fonction de nos envies. J’en reste d’ailleurs assez sceptique étant donnée que celle-ci n’est jamais citée dans les livres abordant les mystères de Poudlard. Néanmoins, la jeune Gryffondor me semble être une personne digne de paroles, et je me résous à la croire ; d’autant plus qu’il est bien précisé dans tous ces ouvrages que l’école de sorcellerie recèle encore de secrets. Alors que je pense déranger ma camarade dans son travail, celle-ci m’affirme que non, et me propose de m’asseoir… mais en observant autour de moi, je m’aperçois qu’aucune chaise n’est présente –mis à part celle où se trouve déjà Emily- je m’apprête donc à lui en faire la remarque, lorsqu’une chaise apparaît soudainement, comme par magie…Il n’y a pas à dire, cette pièce est carrément exceptionnelle. Prenant place à ses côtés, j’ai l’impression que notre discussion s’apprête à tourner en rendez-vous professionnel, ou bien médical ; lorsqu’elle m’annonce, comme si de rien était, qu’elle est au courant de l’existence de mon don… J’en reste muette. En même temps je dois avouer que la majorité des élèves sont persuadés que les changements de couleurs intempestifs de mes cheveux sont dus à un sortilège raté. En réalité, s’ils en sont si convaincus, c’est parce que c’est l’excuse que je leur balance tout le temps depuis un petit moment. « Non c’est faux » Je dis, coupant Emily dans son récit, tandis que ma chevelure devient rouge vif, traduisant mon malaise… « Oui, bon c’est peut-être vrai… » Je marmonne, reportant toute mon attention sur ma camarde. C’est alors que mon amie m’apprend qu’elle aussi a un don. Elle n’est pas métamorphomage, certes, mais elle a un don quand même, et j’imagine qu’elle doit se trouver dans la même situation que moi au départ. Je me souviens encore comme si c’était hier de la première manifestation de mon pouvoir… Et bien que je commence à m’y habituer –et même à l’apprécier- je suis persuadée que cette vipère de Brionan en est responsable et je la déteste plus que jamais à cause de cela. Cependant, j’ai eu l’occasion il y a quelques jours d’être privée de mon don et j’ai ainsi pris conscience de l’importance qu’il a désormais dans ma vie. Il fait parti de moi, de ma personnalité ; sans lui je ne suis plus véritablement la même… Néanmoins, ce que je regrette par dessus tout, c’est d’être incapable de le maîtriser, et de n’avoir qu’une seule des caractéristiques. En effet, il paraît que d’ici quelques années j’aurai la possibilité de changer totalement d’apparence, ou quoiqu’il en soit, de modifier suffisamment certaines caractéristiques que mon physique pour ne pas être reconnue… « Il ne faut surtout pas t’inquiéter. Tu sais c’est toujours perturbant de découvrir ce genre de chose, mais il faut apprendre à vivre avec. Par contre il ne faut pas te faire de faux espoir en te disant que dans un mois tu sauras tout maîtriser à la perfection… Peut-être que tu y arriveras –après tout je n’y connaît rien en legilimensie- mais personnellement, je ne contrôle toujours rien après un an et demi… » Emily ne semble pas plus perturbée que ça par l'apparition soudaine de son don. Bien au contraire, elle en a l'air plutôt ravie, bien qu'elle m'explique espérer pouvoir le maîtriser rapidement. Je grimace à cette remarque. Moi aussi je l'espérai en réalité... mais par manque de conseils, de connaissances et d'expérience je n'arrive toujours à rien après plus d'un an. Il me semble que durant tout ce temps, je suis parvenue à contrôler un seul et unique changement de couleur de ma chevelure. En ce qui concerne les variations de teintes de mes yeux, ou encore des modifications diverses de mes traits physiques, aucun phénomène ne s'est manifesté... à mon plus grand regret. Depuis quelques temps, je songe fortement à travailler pour de bon sur le contrôle de mon don, histoire de pouvoir me rendre utile dans cette situation d'avant-guerre. Ce que je déplore en revanche, j'ai mon manque certain de courage... Je n'ai jamais était du genre casse-cou comme James et les autres maraudeurs, mais le fait de savoir que bon nombre de mes amis sont en danger - les Poufsouffle ne sont pas connus pour la pureté de leur sang- me permet de passer au dessus de ma personnalité. J'ai tellement peur pour eux, j'ai tellement peur de les perdre; ils sont ma plus grande fierté, ma raison de vivre, j'ignore si j'arriverai à continuer s'il leur arrivait quoique ce soit. Si je peux au moins leur apporter ça en les aidant dans cette guerre, je pourrais leur rendre enfin tout ce qu'ils ont pu m'apporter ces dernières années...Les visages de toutes ces personnes apparaissent dans mon esprit, je les aime tellement, Lysander, Trucy, Loree, Charlie, et tous les autres... Ecoutant toujours attentivement le discours de Mily, j'attrape un des livres sur le don de légilimencie et en lit les quelques premières lignes, histoire d'en cerner les particularités. « Je veux bien essayer de t'aider si tu veux. » Dis-je simplement, on ne peut plus sincèrement. En effet, je pense que ce genre d'entraînement pourrait nous être bénéfique à l'une comme à l'autre. Elle tentera d'entrer dans mes pensées pour en extraire mes souvenirs et mes émotions; tandis que je lutterai pour que ma chevelure ne change pas de couleur... Il me semble d'ailleurs qu'Emily est membre elle aussi de l'OP... Ces petites réunions pourraient nous former pour l'avenir; je lui apprendrai la patience des Poufsouffle, et elle m'aiderait à gagner en courage... « Je n'ai pas prévenu Dumbledore en personne, mais j'en ai parlé au professeur McGonagall sous les conseils de Rémus Lupin, qui m'a assuré qu'elle saurait m'écouter... » Un léger silence s'instaure entre nous. La jeune femme semble pensive... Un instant je me demande à quoi elle peut penser... Réfléchi-t-elle à ma proposition ? Mais ses dernières paroles m’apprennent le font de ses pensées... « Oh non, ça n'a pas été facile... » Je dis dans un soupir. Ce jour là je m'en souviendrai toute ma vie, j'en suis persuadée. La surprise et la peur que j'avais ressenti à cet instant précis avait été comme un coup d'épée dans l'estomac... « Je peux te demander comment tu as découvert ton don ? » Dis-je timidement... A ma plus grande surprise Emily accepta mon aide. J'ai toujours cru que les Gryffondor avaient leur fierté, qu'ils ne souhaitaient pas recevoir l'aide de qui que ce soit... mais j'avais tords, je sais désormais qu'ils ne sont pas tous les mêmes. Mily en est la preuve vivante ! D'ailleurs, plus j'y pense, et plus je me dis qu'avoir de tels préjugés sur les maisons n'est pas franchement très mature... Je suis d'ailleurs l'une des premières à déplorer toutes les remarques et les avis que les gens se font sur les Poufsouffles... La majorité des élèves de Poudlard nous juge inutiles, idiots et naïfs... C'est exaspérant... Néanmoins, ce n'est pas moi seule qui vais changer l'opinion qu'ils se font de nous ! La Gryffonne me propose son aide en retour, que j'accepte avec grand plaisir. J'acquiesce d'un signe de tête lorsqu'elle m'indique de lui envoyer un hibou quand j'aurai du temps libre... Le livre toujours en main, je le désigne d'un signe de tête... « Je peux le garder un peu ...? » Je lui demande... je trouve en effet qu'il est plus judicieux d'étudier le sujet avant de me lancer dans des séances entières d'entraînement. Surtout que je n'y connais absolument rien sur la légilimencie. Posant le livre sur mes genoux en attendant son approbation -ou son refus- je passe nerveusement une main dans mes cheveux, puis écoute son discours avec attention. A la soirée de la Saint Valentin... c'était il y a à peine quelques mois... Son don est donc vraiment très récent ! Je trouve que la légélimencie est quelque chose de passionnant, ce doit être vraiment très intéressant, bien que je trouve que c'est très flippant d'imaginer que quelqu'un puisse entrer dans nos pensées, sans même que l'on s'en rende compte... C'est alors que je réalise à quel point ces séances nous serons bénéfiques... A vrai dire, je n'y trouve que des côtés positifs -si ce n'est qu'Emily pourra lire en moi comme dans un livre ouvert... A mon tour maintenant de raconter mon histoire... « C'étais à l'automne, il y a deux ans. J'étais tranquille près du lac, quand Brionan O'Shea, une serpentard, est venue afin de me rabaisser, comme elle en a l'habitude... Mais elle a été trop loin, et je me suis énervée bien plus que d'ordinaire... quand mes cheveux sont soudain devenus rouges, puis verts... » Je murmure d'un ton nostalgique. Et dire qu'il y a seulement quelques mois je regrettais d'être devenue celle que je suis désormais... Aujourd'hui je me sens perdue sans mon don... et il m'arrive même parfois d'être reconnaissante envers cette vipère pour l'avoir déclenché...
Dernière édition par Maddy Bow le Mar 4 Sep 2012 - 14:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Jeu 19 Avr 2012 - 20:55
la rébellion
.Je suis tellement déçue et en colère ! Ces nouveaux décrets annoncés par le ministère de la magie sont tout bonnement horribles, injustifiés et injustifiables. Je n'en reviens pas. Ce qui m'attriste profondément c'est cette menace constante qui pèse sur la tête de tous ces nés moldu, sur la tête de Lysander... A cette pensée mon coeur se serre, j'ai si peur pour lui... Il va de soit que cette loi obligeant toutes les personnes dans la même situation qu'Eli à ne plus se promener en possession de leur propre baguette est totalement absurde ! Non seulement ils sont en dangers, mais en plus de cela on leur enlève leur unique moyen de défense; c'est révoltant ! La rage s’immisce en moi telle de la lave bouillonnante, j'ai envi de hurler, de crier à la Terre entière que la nouvelle politique magique est complètement horripilante; mais je me tais. Je suis trop faible, trop lâche, et bien que l'amour en moi me pousse à agir, mon manque de courage est plus fort et m'en empêche... J'ai l'impression de ne plus pouvoir contrôler mon propre corps. D'ailleurs, mon manque d'enthousiasme a pris le dessus, et depuis quelques jours ce n'est plus un rose bonbon pétillant qui orne ma chevelure, mais un rouge vermeil fade traduisant ma colère et mon inquiétude. L'Ordre de Poudlard agit tant qu'il peut, mais nous ne sommes que de simples élèves, et bien que nous nous préparons petit à petit à rejoindre le monde extérieur, nous ne sommes pas assez puissants et nombreux pour faire changer les choses. Nous avons besoin d'aide, de soutient; nous avons besoin de tous nous allier pour la bonne cause. Là, lorsque nous nous sentirons tous concernés, nous pourrons faire bouger les choses. Mais hélas ce n'est pas le cas... trop de personnes encore ne prennent pas conscience du danger, ou du moins n'y prête pas attention volontairement. Ces personnes là s'enferment dans leur monde utopique et nient l'existence de la menace... Ils ne font pas attention aux signes...
La suite (:
Ce matin, alors que je m'apprêtais à prendre mon petit déjeuné dans la grande salle, j'ai remarqué avec consternation qu'une fois encore les hiboux n'avaient pas de courrier à nous apporter. Enfin... si, bien sûr, des lettres ont été apportées, mais étrangement, la grande majorité d'entre elles étaient à destination des Serpentards. Nos parents ont peur pour nous, mais tous préfèrent éviter l'échange de hibou par pure sécurité... Depuis plusieurs semaines maintenant je n'ai plus aucune nouvelle de mes parents, et j'en suis d'ailleurs vraiment très inquiète... Habituellement, ma mère -qui tient une petite librairie à Londres- m'envoie des livres français que je dévore avec joie, et je dois avouer que c'est en partie à cause de cette absence de nouvelles lectures que je suis sur les nerfs en ce moment.... Quittant l'immense salle, je m'étais rendues directement à la bibliothèque à la recherche de livres spéciaux. Comme je m'en doutais, aucun livre français n'y est répertorié... C'est alors qu'une idée traversa mon esprit... Adressant un sourire à Mrs Pince, je m'étais dirigée vers la réserve (après la découverte de mon don j'en suis devenue une habituée...) et y avais cherché des bouquins d'histoire de la magie, de manière à savoir si ce genre de situations s'était déjà produit dans le passé... Néanmoins, en passant devant un rayonnage, je tombai sur un livre bien plus intéressant abordant les moyens de s'en sortir face à un ennemi plus fort... Fière de ma découverte, je me rendis auprès de la bibliothécaire et lui affirmai que je souhaitai simplement m'informer pour mon futur devoir; et après quelques négociations, je sortis enfin, bouquin sous le bras, avant de me diriger vers le parc, où je m'installai prêt d'un arbre. Les élèves étaient nombreux à profiter des rayons du soleil de cette belle journée, et ne souhaitant pas me faire interpeller par l'un des surveilleurs, je camouflai comme je le pu la couverture du livre, à l'aide de sorts bénins...
[...]
J'ai passé la totalité de ma journée installée ici, plongée dans la lecture du livre, sans ne jamais relever la tête, sans ne jamais rien manger... Je suis exténuée, mais je lutte. Je veux en savoir plus sur les façons dont on pourra s'en sortir. Je n'en peux plus de cette situation délicate... Je pense sans cesse à Lysander... Je suis consciente qu'il est suffisamment fort, qu'il n'a pas besoin de ma protection, mais je l'aime, c'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de me faire du sang d'encre; en particulier depuis que je suis tombée sur cette lettre anonyme qui lui était destinée... La pression et la peur s'emparent de moi, et c'est tout naturellement que des larmes se mettent à couler le long de mes joues, c'est affolant comme je suis sensible ! Reprenant rapidement mes esprits, j'essuie les larmes d'un revers de manche et me replonge dans ma lecture: Chapitre 53, comment survivre sans sa baguette, le mode de vie d'un parfait moldu... Je baille; ce livre à beau être intéressant, il n'en est pas moins très trèèès long. Soudain, sans que je ne comprenne comment et pourquoi, je me retrouve totalement arrosée. Levant la tête du manuel, tout en baragouinant une quantité de jurons, il me semble apercevoir une silhouette au loin. Je grimace, puis me résous à me lever afin de suivre l'individu. A vrai dire je me surprends moi même, il y a quelques années de cela je me serai probablement mise à pleurer et aurais couru... en direction de mon dortoir ! Suivant la silhouette en courant, je m'aperçois que je pénètre dans la forêt interdite. Je serre les dents, mais continue ma course, avant de ralentir le pas. Mon "agresseur" n'est pas très loin... Je marche doucement, tentant de faire le moins de bruit possible quand tout à coup des branches craquent sous mon poids: oups ! Attrapant ma baguette, je la pointe vers la-dite personne, quand soudain... « Mary ?! » Je murmure en reconnaissant ma meilleure amie...
Je tremble comme une feuille; tout d'abord parce que j'ai froid -se prendre des litres d'eau dans la tronche ça n'aide pas franchement- mais surtout, parce que j'ai peur. Le feuillage des arbres, ainsi que leur hauteur plonge la totalité de la forêt dans une obscurité totale et apporte une ambiance lugubre des plus effrayante. Pour ne pas mentir, c'est la première fois que je pénètre dans la forêt interdite. J'ai toujours été une élève modèle et discrète des plus sérieuses, respectant toujours le règlement à la lettre pour ne pas me faire remarquer. Mais les choses ont changé, rien n'est plus pareil aujourd'hui; en un an, ma vie s'est vue basculer comme jamais... Tout d'abord à cause de la découverte de mon don... J'ai d'abord pris cela comme une punition. Me jugeant dans un premier temps anormale et bizarre, j'ai finalement appris à vivre avec, à l'accepter et à en faire une force et une fierté. Il m'a fait mûrir et m'a permis de réaliser l'ordre de mes priorités dans la vie, ainsi que la sincérité de mes amis. Je croyais que tous m'apportaient sympathie et loyauté, mais devenir différente m'a fait réaliser que certains d'entre eux étaient roublards et moqueurs... Leurs réflexions hautaines m'ont déstabilisé, et fait perdre le peu de confiance que j'avais en moi; je me sentais trahie, mais je rejetais sans cesse la faute sur moi, leur trouvant des excuses pour justifier ces paroles inutiles... C'est alors que j'ai rencontré Lys, ou du moins que je m'en suis rapprochée. Ça n'a pas été facile au début, je craignais qu'il me trouve trop ennuyeuse, et pas assez casse-cou. Je l'ai d'ailleurs repoussé une première fois, plus par manque de confiance en moi, mais après avoir réalisé ma bêtise, je me suis montrée plus obstinée que jamais, et je suis devenue quelqu'un d'ambitieux... J'ai dû faire preuve d'intelligence et de courage pour prendre sur moi... mais une fois face à lui, tous mes efforts se sont réduits à néant tant j'avais peur... non pas de lui à proprement parler, mais de sa réaction... Je craignais qu'il me rejette... Si ça avait été le cas, je crois que j'en serai morte de chagrin, comme tuée d'un coup d'épée dans le coeur... Mais ce jour de rentrée, et la naissance d'Elidy (Glee power) a été pour moi une véritable fête, une renaissance ! Bien sûr Lysander n'est pas des plus travailleurs, mais pas besoin de faire preuve d'érudition pour savoir que cela ne joue aucun rôle dans un couple.. (ça veut rien dire mais osef). Pour en revenir à l'évolution de ma vie, elle a basculé également grâce -à cause?- des maraudeurs et de l'ordre de poudlard... C'est quelque chose qui me tient vraiment à coeur, même si je ne suis pas la personne la plus rusée pour réalisé des missions... Maisje suis consciente que mes amis m'ont apporté beaucoup, tout au long de cette évolution, et c'est grâce à eux que je suis devenue la Maddy d'aujourd'hui.
“ Maddy ! Qu'est-ce que tu fais ici et toute trempée en plus ? ” Me demande ma meilleure amie d'un ton innocent. Perdue dans mes pensées, j'en avais presque oublié l’incident de tout à l'heure. Ne relevant pas tout de suite sa remarque, je me sèche d'un coup de baguette, puis fait quelques pas dans sa direction... « Si ma religion me l'interdisait pas, face de fesses, je t'enverrai bouffer des ananas sur ton île ! » Je dis d'un air malicieux, persuadée qu'elle comprendra... Mais soudain il me semble entendre d'étranges bruits... « Chut ! » Je murmure, ordonnant à Mary de ne plus faire un geste. Tendant l'oreille, je cherche à savoir d'où provient le bruit, et quelle en est son origine...
Dernière édition par Maddy Bow le Mar 4 Sep 2012 - 14:38, édité 4 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Jeu 19 Avr 2012 - 21:01
la riposte
.Aujourd'hui est un jour important ! En effet, j'ai rendez-vous avec mon amie Elber afin de mettre au point un plan pour coincer nos camarades rivaux oeuvrant pour le mal... Quel travail compliqué et fatiguant que de sauver le monde magique et moldu, d'un puissant mage noir... Oui bon, c'est vrai, dit comme ceci, ça paraît tout de suite utopique et méga cool, mais en fait c'est surtout ultra flippant. Il faut toujours être discrets, rester sur nos gardes, ne jamais aborder le sujet de l'ordre devant les étrangers... Lorsque je réalise diverses services pour l'ordre, même les trucs les plus simples comme de modestes recherches dans les livres, une énorme boule de stress vient se loger dans mon estomac, tant je crains de me faire chopper. Néanmoins, l'autre jour, en cours d'astronomie, j'ai eu une sorte de révélation... En effet, le fait de me retrouver dans l'action, pour de vrai, devant cette prof totalement incontrôlable, menaçant de tuer ma pauvre Beber, me donna le sentiment que je devait me rendre utile pour de bon, afin d'aider tant que je le peux les nés moldus et les sangs mêlés. C'est pourquoi, en sortant de ce cours, je me suis rendue auprès d'Elber pour lui proposer que l'on travaille ensemble sur les enquêtes de l'OP, et qu'on se rejoigne aujourd'hui dans une vieille salle de Poudlard, pour préparer tout ceci dans la plus grande discrétion.
La suite (:
Après avoir avalé des oeufs et du bacon pour le petit déjeuné, je me rends d'un pas posé vers la salle que nous avons désigné comme lieu de rendez-vous. Les traits de mon visage sont détendus, et je parviens tant bien que mal à maintenir une couleur plus ou moins normale de ma chevelure, néanmoins, mes poings sont crispés et traduisent mon malaise... Mais je ne suis pas suivie, et c'est seule que j'entre dans la pièce.
Attendant l'arrivée de ma coéquipière, je m'assois sur l'une des tables présentes dans la pièce. Une boule de stress se loge dans mon estomac, tandis que ma chevelure virent au gris souris; je n'ai plus la force de garder le roux flamboyant qui orne mes cheveux en temps normal, cela me demande bien trop de concentration et d'énergie pour que je puisse maintenir ma couleur d'origine. La porte s'ouvre, je retiens ma respiration et me retourne lentement, baguette en main. Elber rentre alors dans la pièce, j'ai eu une de ces peurs ! Et avant même que je n'ai pu dire "ouf", c'est un marron taupe qui colore la totalité de ma crinière... La Gryffondor s'approche de moi, d'un pas décidé...« Bon ! Tout ce que nous avons à décider, c’est ce que nous allons faire du temps qui nous est imparti ! J’ai ramené ça, ça peut toujours nous servir, on sait jamais ! » Dit-elle, en posant une quantité industrielle de bouquins sur la table sur laquelle je suis assise. Me levant d'un bond, j'attrape le premier livre qui me passe sous la main et en survole le titre... La magie des petites cuillères, bizarre... Tout en ouvrant le manuel, je m'adresse à mon amie, souriant autant que la situation me le permet, c'est-à-dire pas beaucoup... « Tu as raison Beber, on le sait, c'est le boulot qu'on ne commence jamais qui est le plus long à terminer. Donc, commençons ! » Dis-je en me plongeant dans la lecture du bouquin. C'est pas croyable ! A croire que le nouveau gouvernement est effrayé par de jeunes sorciers comme nous ! Pourquoi nous avoir supprimer les livres et les cours de Défense Contre les Force du Mal ? Je m'apprête d'ailleurs à m'indigner à haute voix quand mon regard se pose par hasard sur quelque chose de vraiment intéressant... Je pense qu'ils n'ont pas lu tous les nouveaux livres... A moins qu'ils ne soient trop naïfs pour penser que l'on n'essaiera rien pour se sortir de cette galère... « Je crois que j'ai une idée ! On va entrer dans leur propre jeu ! Ils nous suppriment nos bouquins de DCFM, ok ! Regardes ça ! » Je murmure, tout en lui tendant le manuel ouvert à une page bien spéciale: Comment ensorceler des petites cuillères ? L'article suivant explique -comme l'indique le titre- à jeter des sorts sur ce couvert si simple que l'on trouve par centaine dans la grande salle... En effet, il est exposé la façon de les transformer en objets tranchants ou en bien d'autres outils dangereux... Ils ne veulent plus que l'on utilise des sortilèges assez puissants ? Et bien on obéira en transformant des objets de la vie quotidienne en véritables armes de combats !
« Je vois où tu veux en venir… C’est diabolique, et j’aime ! » Murmura Elber, sourire aux lèvres, tandis que je prend en note à l'encre invisible toutes les indications permettant d'ensorceler les petites cuillères. Je doute que ce genre d'instrument puisse nous sauver la vie face à des personnes comme les surveilleurs, mais quoiqu'il en soit, il est certain que c'est très utile pour faire diversion... Mais j'ai pour principe de répéter sans cesse que le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. En fait je suis persuadée que si l'on parvient tous à s'unir contre les forces du mal, en croyant en nous et en nos capacités, alors toutes les chances de victoire seront de notre côté, puisque la volonté du mal ruine souvent le mal, et que tous ces êtres aux intentions hautaines verront ainsi leur puissance s'atténuer... Je sais que nous sommes suffisamment ambitieux et rusés pour nous en sortir face à ses roublards de Serpentard... « Et… Tu crois que si après chaque petit-déjeuner on repart avec notre petite cuillère dans la poche, quelqu'un peut se rendre compte de leur disparition ? » Demanda alors mon amie d'un air inquiet, me tirant de mes réflexions. Réfléchissant quelques secondes, il me semble avoir une idée... bonne ou mauvaise ? Je n'en sais strictement rien... « Je pense qu'on devrait s'y prendre en une seule fois, sinon on risque d'éveiller les soupçons et de se faire prendre la main dans le sac... Je crois que nous sommes une petite trentaine à faire partis de l'OP, et il me semble qu'il existe un sort pour multiplier les objets... Ainsi, en l'espace d'une journée on pourrait se retrouver avec une bonne centaine de cuillère en en ayant emprunté que trente.. » Dis-je en souriant tout en jouant avec le médaillon que j'ai autours du cou. Il faudra être des plus prudents, faire attention, rester discret, être sur nos gardes, se méfier, mais par dessus tout, il faudra prendre notre temps, car le temps n'a pas d'importance, seule la vie compte. Attrapant un autre bouquin apporté par Beber, je cherche d'autres moyens pour nous sortir de cette situation, puis relève la tête, fixant mon amie du regard. « Il faudra en parler à l'ordre, mais il est p’t’être pas déraisonnable d’envisager que je n’dise pas, ou tout comme, que ce soit quasi partiellement incorrect que je m'en charge moi-même, car en tant que Poufsouffle ma parole importe peu ... » Je marmonne en grimaçant, tandis que ma chevelure devient gris-taupe, traduisant mon malaise. Être Poufsouffle, c'est pas toujours évident en réalité... D'ailleurs, même en ce moment où seule la "pureté du sang" compte, nous sommes toujours martyrisés par les autres maisons, que notre sang soit jugé pur ou non ...
« Ma chère Maddy, ne t’en fais pas, je suis sûre que les Poufsouffle seront un jour appréciés à leur juste valeur ! En attendant, regarde-moi ça…. » Un jour, peut-être.. Quoique je n'en suis pas intimement persuadée... Qu'est-ce qui pourrait changer l'opinion des gens à ce point sur notre maison ? Pourtant, je peux vous assurer que des gens importants sont passés entre les murs de notre salle commune. Grogan Stump, ce célèbre Ministre de la Magie -l'un des plus populaires d'ailleurs- était lui-même un Poufsouffle, tout comme Hengist de Woodcroft, qui a fondé Pré-au-Lard, ce village tant apprécié par les élèves de Poudlard. J'hausse un sourcil et soupir longuement, convaincue que jamais notre réputation ne changera... Mais qu'importe après tout ? Si l'on devait vivre en fonction des préjugés des gens, on n'avancerait pas vraiment dans la vie, et ainsi on donnerait raison à toutes ces personnes... Je ne veux pas leur faire ce plaisir.
Suivant le regard d'Elber, je lis la page qu'elle me désigne. Un filtre d'amour ? Décidément, cette fille est un génie ! Et comme ils sont cinq surveilleurs, il y a vraiment de quoi créer une parfaite discorde entre eux... Il suffira de trouver des volontaires pour distribuer à chacun d'eux un filtre touchant une personne en particulier; de cette manière ils finiront par s'auto-détruire, réduisant à néant leur autorité.. D'ailleurs, ne dit-on pas que lorsque les membres de l'autorité ne sont plus d'accord entre eux, le peuple en profite pour se montrer plus exigeant ?
« Oui, je pense que c'est très suffisant, du moment que le filtre est bien administré. Par exemple, il faudrait qu'Anderson tombe amoureux de Lestrange, qui elle-même tomberai sous le charme de Malfoy, qui s'éprendrait d'amour pour Tsi-Ku, tandis que Buckley tomberai amoureux de l'une des deux filles... Ainsi tous se battraient pour conquérir le coeur de leur idole... »
Et si on ajoute la bagarre des petites cuillères à tout ce cirque, on est sûrs de se débarrasser de ces intrus pour de bon. Salut, adios, lebewohl ! .
Dernière édition par Maddy Bow le Mar 4 Sep 2012 - 14:47, édité 2 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Mar 4 Sep 2012 - 15:09
les vacances avec lui
.La fin de l’année est enfin arrivée, emportant avec elles la ♛Préparation de la Potion Aiguise-Méninges et tous les ♛TP de Soin aux Niffleurs, et c’est avec impatience que j’attends l’arrivée de Lysander, depuis plusieurs jours déjà. Il est convenu qu’il doit venir manger avec ses parents ce soir. Aussi, en me levant ce matin, je me suis attribuée une tâche des plus difficiles: faire briller la maison dans tous les recoins. Non pas qu’elle soit sale, non, loin de là, mais je dois avouer qu’avec le début des vacances, je me suis un peu laissée aller, et ma chambre est assez… désordonnée. Debout à 8 heure, j’avale un déjeuné sur le pouce, puis file dans mon espace personnel pour y faire un peu de rangement…
La suite (:
J’habite dans une petite maison de briques où il fait bon vivre. On y accède par un petit portail de bois blanc, encadré par une magnifique guirlande de fleurs orangées. La porte d’entrée mène tout droit dans un petit couloir étroit, permettant de rejoindre un petit salon confortable par une porte à gauche, et la salle à mangé par la porte de droite. La cuisine, accolée au living room, est totalement ouverte sur l’extérieur grâce à d’immenses bais vitrées, laissant apercevoir mes fleurs que je chéri tant. Et si vous continuez tout droit vers le font du couloir, vous tomberez sur les toilettes, puis, à votre droite sur un escalier menant à l’étage où se trouvent les chambres et la salle de bain.
M’évertuant à ranger tous les livres et les pots de fleurs traînant dans ma chambre d’un coup de baguette, une boule au ventre finie par se loger dans le creux de mon estomac. Et si ses parents ne m’aimaient pas ? Ou pire encore: s’ils n’aimaient pas mes parents ? Si le repas se passait mal ? Néanmoins, toutes mes angoisses s’envolent bien vite lorsque le sourire de Lysander apparaît dans mon esprit. Un magnifique sourire, des dents parfaitement blanches et alignées, qui vous rassurent dès lors que votre regard se pose dessus. Au risque de paraître des plus niaises, je crois que je suis devenue totalement accro à sa présence… Il est nécessaire qu’il soit près de moi tout le temps. Bien plus qu’un simple désir, il s’agit là d’un besoin. Comme il faut que je mange, que je boive, que je dorme pour vivre, il faut que Lys soit à mes côtés. (C’était l’instant philosophique… ). Mais revenons à nos moutons.. Nos moutons de poussières accumulés sous le lit, en partie dus à l’épais pelage de Shadow, mon adorable Sacré de birmanie. Un habile mouvement du poigné, et voilà que tout est parfait. Je suis assez fière de la déco de ma chambre. Les murs sont ornés de photos de mes amis, de ma famille, et bien sûr d’objets typiquement Poufsouffle… On a beau dire que c’est une maison « Poubelle », j’y ai rencontré les personnes les plus adorables de tout Poudlard, toujours à l’écoute des autres, toujours présents dans les moments difficiles. Alors oui, peut-être que nous ne sommes ni extrêmement courageux, ni très intelligents, ni même vraiment malins, mais cela n’empêche pas que nous ne sommes ni des mauviettes, ni des cancres, ni franchement niais… mais bien des personnes, avec un cœur et une âme, un sens de la loyauté et beaucoup d’amour à donner.
Jetant un dernier regard circulaire dans la pièce, je juge que tout est OK, et me rends enfin dans la cuisine pour préparer le repas. En entrée, noix de St-Jacques et petits légumes. Évidemment, maman étant au travail, et papa étant plongé dans un bouquin, bien décidé à apprendre le mode de vie des moldus, c’est moi qui doit me coller aux fourneaux. D’un autre côté, avec une baguette tout devient plus facile… Courgettes, carottes et poireaux s’épluchent seuls, tandis que je m’apprête à préparer le plat principal. Tout doit être parfait. J’espère qu’ils apprécieront mon hachis Parmentier de canard. Le menu de ce soir peut-être assez particulier lorsque l’on a pas l’habitude de ce genre d’ingrédients, mais je souhaite de tout cœur que tout se passe pour le mieux. Néanmoins, afin d’éviter qu’ils rentrent chez eux le ventre vide -sauf Lysander que je kidnappe pour une bonne semaine ou du moins quelques jours- je prévois une cuisine de pâtes à la bolognaise. Bon, en vrai c’est surtout pour sa petite sœur, mais sait-on jamais.. Imaginez qu’ils soient allergiques au canard ? Ou qu’ils ne supportent pas les noix de St Jacques ? Bien; tout est prêt, il ne restera plus qu’à faire chauffer..
« Papounet, j’espère que t’es habillé, Parce que là je vais aller me préparer, Et j’risque de monopoliser la salle de bain.. D’ailleurs si tu pouvais aller acheter du pain.. »
Je dis tout en montant les marches, me dirigeant vers la salle d’eau. Après avoir pris une douche bien chaude, j’enfile la robe bleu sombre que j’ai préparé ce matin, puis hésite de longues heures devant mon miroir, ne sachant que faire de mes cheveux. Lysander a-t-il prévenu ses parents que j’étais différente des autres sorciers ? Et voilà que le stress refais surface, tandis que mes cheveux prennent une teinte verdâtre. Il faut à tout prix que je me calme !! Je laisse tomber mes problèmes capillaires quelques instants et m’attelle au maquillage. J’applique sur mon visage une potion soigneusement concoctée par les soins de ma grand-mère. Ce truc est vraiment magique ! Quelques gouttes à peine, et votre peau est rayonnante. Je dessine ensuite les contours de mes yeux à l’aide d’un liner feutre moldu et d’un mascara, puis termine avec un léger coup de blush, et une touche de gloss. Nouveau regard dans le miroir: Bon, je fais quoi de mes cheveux ? Je passe près de deux heures à innover des coiffures plus différentes les unes que les autres; attachés, détachés, attachés de nouveaux puis, après une énième tentative, je choisi de les laisser libres. Bon, je pense que c’est bon.
Saluant ma mère qui rentre du travail, je lui laisse la salle de bain histoire qu’elle se fasse une beauté, puis fait un bref récapitulatif : Ménage, OK; Cuisine, OK, Moi.. huuum, OK. Table… pas OK. C’est en courant que je dévale les escaliers, après m’être rendue compte que le couvert n’est pas mis. Et dire que mon père est resté à la maison toute la journée… « C’est tes invités… ! » N’arrête-t-il pas de répéter, alors qu’il s’agit -à la base- de l’une de leurs idées… Je soupire tout en mettant notre plus jolie nappe sur la grande table de la salle à manger. Sortant notre plus bel ensemble d’assiettes, je compte combien nous serons. Quatre chez eux, trois chez nous. Très bien, sept grandes assiettes pour le plat principal, autant de petite pour l’entrée.
« Aides moi donc à mettre la table ! Soit un petit peu charitable ! » Je bougonne, rongée par le stress.
Il s’exécute finalement, sans pour autant bouger une fesse de son fauteuil. Mon pauvre papa, qu’aurait-il fait sans la magie ? Je me le demande ! Un rapide coup d’œil à l’horloge m’indique qu’il est déjà 19h00. Ils ne devraient plus tarder maintenant. Profitant des dernières minutes qu’il me reste, je rassemble mes parents pour faire une dernière mise au point. Tout d’abord, j’observe chacun d’entre eux de la tête aux pieds. Ma mère est magnifique dans sa robe à fleur. Mon père, quant à lui, semble mal à l’aise dans son costume trop serré. Je crois qu’il aurait préféré s’habiller un brin plus cool, devant déjà supporter les costards en semaine…
« Vous n’avez bien sûr pas oublié, Que les parents de Lysander Ne sont pas des sorciers Alors attention, ne faites pas d’erreurs ! » Je marmonne, jouant nerveusement avec mes mains, craignant que mes parents fassent trop usage de la magie devant eux…
Soudain, un bruit étrange, accompagné de cris se fait entendre à l’extérieur. Oh non, me dites pas que… Inquiets et surpris, mes parents ouvrent la porte à la volé. Devant nous, un spectacle des plus étranges -et pour le moins assez gênant- se produit. La maman de Lysander -je présume- est catastrophée, tandis que sa petite sœur -vraiment trop adorable d’ailleurs- semble assez amusée de la situation… Immédiatement mon père salut chaleureusement Monsieur Dawson, tandis que ma mère tente de rassurer sa femme, lui affirmant que ce n’est rien. « Tenez, regardez, un petit coup de baguette, et elle est comme neuve. » Dit-elle tout en pointant sa baguette vers Mrs Dawson.
« Félicitations. Tu vas bientôt toucher le fond, C'est bien. Aller, je vais te faire visiter, viens ! » Je dis à Lys, en l'embrassant discrètement sur la joue.
Faisant entrer mes invités à l'intérieur, j'essaie de me présenter, mais bafouille plus que ce que je m'étais imaginée... C'est maintenant que les choses sérieuses commencent. En parfaite maîtresse de maison, je fais visiter les lieux, puis conduit la famille Dawson à l'extérieur, après avoir proposé un verre d'eau à la petite soeur d'Eli, pour la débarbouiller. C'est le moment où mon père est censé proposer des boissons pour l'apéritif, mais il me paraît déjà bien lourd avec toutes ses questions sur les moldus. Ma mère semble remarquer mon malaise, puisque c'est elle qui prend la relève. « On va peut-être commencer par boire quelque chose. Ca vous fera oublier cet atterrissage loupé -excuses-moi Lysander... Qu'est-ce qui vous ferez plaisir ? » Je soupire, puis me dirige vers la cuisine pour aller y chercher des gâteaux apéritifs...
« Je ne suis plus si sûre que ce soit une bonne idée.. Tiens, tu as faim ? Sers-toi à manger. » Je lance un regard à Lysander, le suppliant d'intervenir, puis propose des gâteaux à sa petite soeur.
« Je prendrais bien une Bièraubeurre, s'il-vous-plaît. Et quant à mon atterrissage, il était plutôt réussi. Je vous jure que j'aurais pu faire pire ! » Toute la petite troupe, qui rit nerveusement suite à la remarque de Lys, répond à maman, qui se dirige déjà vers la cuisine pour y préparer les boissons. En un éclair je jette un regard noir à mon père pour lui faire comprendre qu'il est un peu agaçant avec toutes ses questions. Il se tait, et un silence de mort s'installe dans la salle. Je suis dépitée, j'ai tellement peur que les parents de Lysander décident de rentrer, l'emmenant avec eux.. D'ailleurs, comment vont-ils rentrer chez eux si lui reste à la maison ? Je réalise alors qu'il n'a pas non plus ses affaires. A tous les coups il déposera chez parents à leur demeure et y prendra ses affaires au passage... Je pense que je devrais demander à papa de les ramener, parce qu'après quelques verres et le repas que j'ai prévu, il n'y a pas que Sally qui risque de vomir au moment de l'atterrissage... Ma mère revient avec les verres, elle sourit, ce qui me rassure. Je m'éclipse alors en cuisine pour y chercher les gâteaux apéros, mais à mon retour les conversations n'ont toujours pas repris... Un rapide regard à Lys, et le voilà qui prend la parole pour sauver l'ambiance. « Merci pour votre invitation ; je lève mon verre en l'honneur de cette rencontre qui s'annonce ... pleine de surprises... Et puis, à Maddy. Celle à qui nous devons cette charmante soirée, mais surtout celle à qui je dois mon bonheur. » Il rougit. Moi aussi. Et bien sûr sa soeur ne peut s'empêcher de le lui faire remarquer...
« C'est à cause de la lumière ma chérie, Regarde, je me mets en dessous et moi aussi je rougis »
Comment s'enfoncer sois-même devant des adultes qui ne sont déjà pas très à l'aise... « Qu'est-ce qu'ils sont mignons ! » Dit maman en joignant ses mains, un sourire niais sur les lèvres. J'ai beau être des plus gênées, ces paroles me rassurent. Si ma mère nous trouve "mignons", alors il en sera de même pour mon père. C'est comme ça que ça marche chez nous. Ma mère dit, mon père fait. Elle a pas l'air comme ça avec son beau visage innocent, mais les apparences sont parfois trompeuses... (Voilà Lysander, tu sais ce qui t'attends maintenant ! )
Ma mère entame alors une discussion sur des livres moldus, des biens connus qu'elle a lu lorsqu'elle était plus jeune. Ainsi, souhaitant intégrer tout le monde à la conversation -y compris la petite Sally- elle parla de Blanche neige, tandis que mon père plaisante avec Mr Dawson, lui reservant déjà un deuxième verre de whisky pur feu. Je lance un regard à Lysander qui se trouve à mes côtés et, profitant de l'inattention de tout le monde, je l'embrasse enfin sur les lèvres.
Lysander et moi oublions rapidement le reste de nos familles, profitant de ce petit moment en tête à tête. Tout en lui adressant un sourire, j'attrape une mèche de ses cheveux entre mes doigts. En fait, je suis totalement fan de sa chevelure, c'est elle qui fait tout son charme, ainsi que son sourire. Nos regards se croisent de longs instants, un silence s'installe entre nous, jusqu'à ce qu'une toute petite voix se fasse entendre. C'est Sally qui, de sa petite voix coquine, appelle son grand-frère, lui faisant remarquer qu'il n'est pas très poli d'ignorer les personnes qui vous invitent à manger lorsque celles-ci vous pose une question. Par chance, ma mère, qui a remarqué notre gêne, repose sa question en ne faisant aucune réflexion. Lorsque j'entends ses paroles, je me tape le front avec la paume de ma main. Pas que cette question soit inintéressante, mais je connais suffisamment Lys pour savoir que s'il s'embarque dans les explications, il risque de glisser quelques détails qui risquent de mettre ses parents assez mal à l'aise... Stupide hobbit joufflu je pense en donnant un coup de coude dans les côtes de Lysander. En face de nous, sa mère ne semble pas avoir franchement apprécié sa petite anecdote... « Maddyyyy ... On peut jouer au coiffeeeeeeur ? » marmonne Sally en s'amusant déjà avec mes cheveux. Elle est rigolote cette petite.. Je souris, puis l'attrape sous les bras, afin de venir la placer sur mes genoux.
« Avec plaisir choupette, Mais c'est moi qui te fais des couettes. »
Je lui dit en lui faisant un petit palmier sur le dessus de la tête, et deux autres couettes sur le côté, lui donnant un air encore plus chipie. Cette discussion cheveux, engendre bien entendu des questions sur mon don. C'était à prévoir en même temps. Madame Dawson tente d'en prononcer le nom. C'est fou comme elle fait des efforts pour son fils..
« Je suis métamorphomage, Mais ne vous inquiétez pas, Même chez les sorciers certains ne connaissent pas, Un ami a crus que j'étais métamorfromage... »
Pas la peine de préciser de qui il s'agit.. Je pense que Lys reconnaîtra la bêtise de Coop'coop... .
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Sam 10 Mai 2014 - 17:10
Retrouvailles et initiation
Deuxième weekend de janvier. Un épais manteau neigeux avait recouvert le sol londonien depuis près d’un mois et, depuis quelque temps déjà, un froid glacial et une brume imposante étaient venus s’ajouter à cette météo peu clémente.
Installée à son bureau dans sa chambre d’étudiante, Maddy était plongée dans la lecture de son livre de botanique : « Plantes et leurs effets : comment soigner tous types de plaies. » La rentrée avait été pour le moins éprouvante, autant dire que la jeune métamorphomage ne s’attendait pas à passer autant de temps le nez dans ses bouquins. Cependant cette formation était celle qu’elle avait choisi et elle ne le regrettait pas le moins du monde. Les cours qu’elle suivait à l’école étaient des plus intéressants, elle buvait les paroles de ses professeurs avec une attention toute particulière, afin de combler sa soif de connaissance. Et sur ce point-là, elle n’était pas déçue. En revanche, avec tout ce travail, l’ancienne Poufsouffle n’avait pas vraiment eu l’occasion de passer du temps avec ses proches.
Les examens ayant eu lieu la semaine précédent les vacances de Noël, Maddy était désormais libre et avait par conséquent décidé de rattraper tout ce temps perdu avec ses amis. Ce weekend là, c’est à Lysandre qu’elle avait donné rendez-vous. « Les trois balais, samedi, en souvenir du bon vieux temps ». Sa chouette Lolotte avait fait son travail à merveille, et avait rapporté la réponse du jeune homme le soir même.
Jetant un coup d’œil à l’horloge face à elle, Maddy lâcha son bouquin et se dirigea vers la salle de bain. Elle retira son pyjama (oui oui, elle était encore en pyjama à 14h…), et enfila un jean slim, une chemise blanche et son manteau gris. Un trait d’eye-liner, une touche de mascara, une paire de bottines, et son sac à main, elle fut prête en moins d’une heure. Elle attrapa le petit paquet posé sur la table qu’elle avait faillit oublier, et transplana directement à Pré-au-Lard.
Un léger rayon de soleil venait se refléter dans la neige encore fraiche, rendant la blondeur de Maddy presque blanche. Celle-ci eu d’ailleurs un pincement au cœur en observant toutes les boutiques, et une vague de nostalgie l’envahie. Rien n’avait changé, ou presque, depuis sa dernière visite. Rien, mis à part la neige et toutes ces affiches à l’effigie des quelques mangemorts présumés. La jeune femme reconnu d’ailleurs quelques visages. Elle grimaça, puis se rendit d’un pas vif vers le pub des Trois Balais.
La suite (:
Elle accueillie la chaleur du lieu avec joie, et salua amicalement la gérante, avant de s’installer à l’une des tables près de la cheminée. De nombreux élèves étaient présents. Maddy repéra un groupe de Poufsouffle assis face à elle et elle ne put s’empêcher de leur adresser un signe de la main.
La chevelure de la métamorphomage passa au jaune-orangé traduisant le bonheur qu’elle ressentait. Attrapant la carte des boissons posées sur la table, elle la parcouru des yeux, sans ne vraiment la lire. Elle la connaissait par cœur pour l’avoir lu des centaines de fois, et ne l’avait pris dans les mains uniquement pour passer le temps en attendant Lysandre…
Lysandre n'arriva que quelques minutes après la jeune métamorphomage, qui posa par instinct la carte sur la table après avoir aperçu son ami. Celui-ci se dirigea vers elle et la serra dans ses bras. "Comment vas-tu ?" lui-demanda-t-elle, en souriant de toutes ces dents. Maddy était ravie de revoir l'ancien Gryffondor, en particulier dans un endroit aussi chaleureux et familier que celui-ci. Elle aurait adoré vivre ces retrouvailles dans le parc de Poudlard, ou sur l'un des bancs de la grande salle, mais elle savait désormais qu'elle ne pourrait y remettre les pieds. Il fallait se faire une raison.
La jeune étudiante désigna le siège face à elle, invitant Lysandre à y prendre place, tandis que celui-ci lui demanda si elle avait fait son choix. "Bière au beurre, comme d'hab' !" répondit-elle gaiement, son sourire n'ayant toujours pas quitté ses lèvres. "Et toi ?"
Lui aussi opta pour un classique. Ils commandèrent alors leurs deux bières au beurre, avant d'engager la conversation. Ils avaient tellement de choses à se dire... Maddy ne savait par où commencer... La liste était si longue. Elle se lança alors, entamant la discussion sur l'école. "Comment se passent tes études ? Tu n'as pas trop de mal à suivre ?"
Elle se remémora ce jour de rentrée. Cette année avait marqué le début d'une toute nouvelle vie; la dernière ligne droite avant la vie active. Bien qu'elle avait déjà choisi sa voix et son métier futur, la pauvre (ex)Poufsouffle ignorait où elle se dirigeait. Ce futur lui faisait peur. La vie à l'extérieur n'était pas celle qu'elle avait imaginée durant de longues années... La montée en puissance de cet étrange mage noir, toutes ces disparitions, ces meurtres.. tout cela ne faisait pas partit de la vie qu'elle s'était imaginée. Elle avait entendu parler d'une organisation, d'un groupe de résistants, qui se battait contre toute cette violence. Et elle voulait l'intégrer. Par tous les moyens. C'était la seule façon de prendre en main son destin. Il fallait qu'elle essaie de lancer discrétement le sujet durant l'après-midi, tout en restant vague. Peut-etre que Lysandre savait quelque chose à ce sujet.
Lysandre semblait apprécier sincèrement ses études d'auror. Maddy était persuadée qu'il avait fait le bon choix d'orientation en empruntant cette voix. Il avait ça dans la peau, elle le savait. Elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir que son ami avait la détermination et le courage nécessaire pour réussir dans cette branche. En revanche, il semblait lui aussi regretter le confort et la chaleur réconfortante de Poudlard. L'école manquait à tout le monde. La jeune femme était persuadée que même le plus gros dur à cuire du château rêvait secrètement d'y retourner. Lys' lui posa alors à son tour une question concernant les études. "Oui, je trouve ça super. Et puis, au moins je suis dans mon élément. Je vois des plantes à longueur de journée." Répondit-elle, un sourire aux lèvres, sachant que beaucoup de ses camarades l'avaient prise pour une folle lorsqu'elle leur avait parlé de sa passion pour les végétaux.
Son attirance pour les plantes était loin d'être récente. Cela faisait des années qu'elles les portaient dans son cœur. Elle trouvait formidable de pouvoir les exploiter de cette façon afin d'en faire des remèdes contre toutes sortes de maladies. Peu de gens comprenaient ce qu'elle ressentait, mais elle avait appris à vivre avec leurs remarques. De la même manière qu'elle ignorait ceux qui lui faisaient des réflexions à propos de son don de métamorphomage. Elle avait mûrit et elle était désormais capable de passer au dessus de tout ça.
Cependant, il lui était beaucoup plus compliqué d'ignorer les horreurs qui se passaient à Londres et dans toute l'Angleterre. Lysandre semblait d'ailleurs penser la même chose à ce sujet. Il semblait absorbé par quelque chose, totalement déconnecté de la conversation. Maddy se retourna alors et aperçut ce qui le mettait dans cet état : derrière eux était affichée l'annonce de la mort d'une jeune étudiante de Poudlard, assassinée quelques temps plus tôt dans les rues de Pré-au-Lard, sous le nez même des aurors. "Où va le monde... " Les paroles de l'ancien Gryffondor n'avaient rien d'une interrogation. C'était plutôt une sorte de constatation désolante. "Je l'ignore.... Si seulement on pouvait faire quelque chose pour que ça s'arrête. Je ne supporte plus de voir tous ces massacres. Ne rien faire me donne l'impression d'approuver cette horreur..." Elle laissa sa phrase en suspend, et avala une gorgée de bière au beurre qui la réconforta.
-" Tu veux dire... comme on l'avait fait avec l'ordre de poudlard ?"
Maddy releva la tête en entendant la question de son ami. Elle acquiesça d'un signe de tête et but une nouvelle gorgée de bière au beurre avant d'ajouter, en baissant la voix : "Oui , c'est exactement ce que je veux dire. On était parvenus à créer une sorte d'armée, pour montrer notre opposition, alors que nous n'étions qu'une bande de gamins protégés par Dumbledore. Mais désormais nous sommes dans le monde réel, et notre cher directeur n'est plus là pour nous sortir de la bouse..." Elle soupira.
L'image de leur petit groupe de résistants lui revient à l'esprit, lui arrachant un sourire en coin. Ils avaient l'air malins, à se prendre déjà pour des grands, alors qu'ils n'étaient encore que des enfants. Bien sûr, un an seulement s'était écoulé depuis ce temps, mais ce si brusque changement de vie, le fait d'avoir quitté Poudlard pour rentrer dans ce monde cruel, leur avait enlevé d'un seul coup l'innocence qu'il leur restait. Ils devaient se méfier du matin au soir, sans interruption. Faire de simples emplettes pouvait s'avérer dangereux. Ils n'étaient plus des enfants désormais, et il était temps pour eux de prendre leurs parts de responsabilité. Du moins, Maddy en était convaincue. Autant dire que rester assise tranquillement, à boire une bière au beurre, pendant que des innocents se faisaient probablement torturer à quelques kilomètres -voire quelques mètres- d'elle, la rendait malade.
" Il doit bien y avoir un moyen de faire quelque chose Lysandre. Personne ne parle de ça dans ta classe ? Vous faites des études pour être aurors, j'imagine que vous n'attendez pas là, les bras croisés, que ça se passe ? Si ?! " Elle lança un regard à son ami, les yeux remplis d'espoir...
Les paroles de Lysandre choquèrent Maddy. Cependant, après courte réflexion, elle s’aperçu que son ami avait entièrement raison. Combien de personnes seraient prête à risquer leur vie –ainsi que celle de leur famille- bénévolement ? Néanmoins, dans son cœur la métamorphomage savait que c’était la meilleure solution. Qu’est-ce qu’une vie comparée à toutes celles qui sont en danger ? La jeune femme avait mis un moment avant d’envisager cette solution, elle n’en avait pas dormi durant plusieurs mois, mais c’était la seule qui lui paraissait logique… Si elle devait donner sa vie pour sauver un innocent, alors oui, elle le ferait. Bien sûr, elle n’espérait pas en arriver là…
-"Toutefois, il y 'a bien quelques... rumeurs qui circulent..." Les yeux de Maddy se remplirent d’espoir. Elle écouta attentivement les moindres paroles de Lysandre, cherchant à trouver des indications cachées entre ses phrases. Mais ce ne fut pas le cas. Elle ne trouva dans ses mots aucun double sens, aucune piste. Seulement de la compassion et de l’inquiétude. Acquiesçant d’un signe de tête désolé, la métamorphomage observa tous les élèves présents dans le pub. Si seulement ils pouvaient prendre conscience de leur chance… « Je le sais bien Lys’. Je crois qu’au fond j’aurai adoré passer ma vie à Poudlard… Mais ce n’est hélas pas possible… » Dit-elle dans un murmure. Oui, elle était consciente que la vie en dehors de l’école était bien plus dangereuse qu’elle ne pouvait l’imaginer… Le temps de la révolte avec les petites cuillères était révolu. Une nouvelle vie s’était ouverte à eux : une vie de chaos et de peur. Et, quitte à avoir peur, autant que ce soit pour une bonne raison. « Je suis prête à me battre Lysandre » Elle prononça le prénom entier de son ami, ce qui était devenu rare depuis des années, puis continua : « Je ne dors plus. J’ai peur à longueur de journée et toutes les nuits. Peur pour mes parents, mes amis. Je veux les protéger tu sais. » terminant sa phrase dans un soupire, elle fit signe à la gérante, et commanda une part de tarte à la citrouille, qui avait le don de lui remonter le moral.
La métamorphomage entama sa part de tarte à la citrouille, tout en écoutant Lysandre s’inquiéter pour Lily et Kayla, ses amies nées moldues. Son chéri, Lysander, était lui aussi d’origine moldue, et c’est en particulier cela qui donnait à Maddy l’envie de se battre chaque jour contre ces nouvelles idéologies pro-sang pur. Elle voulait les protéger, lui et sa famille. S’il leur arrivait quelque chose d’horrible, la jeune étudiante ne pourrait se le pardonner. Elle était au courant qu’il avait lancé des sorts de protection autour du domicile des Dawson, mais il ne pouvait malheureusement pas rester avec eux vingt quatre heures sur vingt quatre pour les défendre. Il fallait détruire le mal en son centre, éliminer le responsable de ses massacres, ou affaiblir ses troupes, afin de retrouver un climat de paix.
-"Et toi ? Qui te protègeras ?" Marmonna Lysandre d’une voix presque inaudible. Maddy comprit alors que son ami se faisait du souci pour elle. Peut-être ne la sentait-il pas capable de tenir le coup face aux serviteurs du mage noir, et, peut-être avait-il raison, mais la métamorphomage ne releva pas sa question… Elle voulait tenter le coup. Et si son aide se révélait inutile au sein d’un groupe de résistance, peut-être au moins pourrait-elle aider à soigner les blessures des membres..?
Dans un élan de confession, Lys annonça à Maddy qu’il y avait très probablement un moyen de se battre, comme ils l’avaient fait quelques années plus tôt à Poudlard, et qu’il pourrait la mettre en contact avec une personne afin de l’aider à les rejoindre. L’ancienne Poufsouffle posa sa main sur celle de Lysandre. « Fais-moi confiance Lys. Je sais ce que je fais. » Souffla-t-elle, en repensant à toutes leurs réunions au sein de l’Ordre de Poudlard. Elle était consciente que se battre contre des adultes expérimentés relevait du suicide mais si cela pouvait faire bouger les choses, alors ça en valait le coup. « Je pourrai le rencontrer quand ? » Demanda-t-elle subitement, avide d’en savoir plus.
Lysandre mit Maddy en garde. Il lui fit promettre de ne jamais parler de cette conversation avec quiconque. Soulagée d’apprendre, indirectement, certes, qu’une organisation avait vu le jour afin de participer à la libération du pays, elle lui promit de se taire. Cependant, bien qu’elle se sentait capable de cacher ce genre d’information à ses proches, la métamorphomage sentait naître en elle une excitation indescriptible. Elle avait hâte de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice, et eut une difficulté considérable à tenir sa langue face à Lysandre. Elle avait tellement de questions à lui poser. Mais visiblement ce n’était ni le moment ni l’endroit pour questionner son ami. Jetant un coup d’œil à sa montre, elle fut surprise de voir comme le temps avait filé vite. « Je suis désolée, il faut que je rentre. » Annonça-t-elle au bord de la panique, n’appréciant que très peu de se retrouver seule dans les rues une fois le soleil couché. « J’espère te revoir très vite. Tu me manques. » Ajouta-t-elle en posant une bise sur la joue de son vieil ami. Puis elle quitta le pub et disparut quelques mètres plus loin, se retrouvant en l’espace de quelques secondes devant la porte de sa chambre d’étudiante.
Dernière édition par Maddy Bow le Jeu 9 Avr 2015 - 13:31, édité 1 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Dim 1 Juin 2014 - 9:18
On change la déco ?
Installée sur son lit, un chignon lâche fait à l'arrache au sommet du crâne, Maddy était en pleine conversation téléphonique avec son chéri. Il était rentré pour le weekend chez ses parents, laissant la jeune métamorphomage seule dans sa chambre universitaire. Celui-ci étant né-moldu, l'ancienne Poufsouffle avait installé un téléphone dans son logement, histoire de rester en contact avec lui, même lorsqu'il était loin. Tenant le combiné coincé entre son oreille et son épaule, elle s'appliquait du vernis sur les doigts de pied, le faisant ensuite sécher d'un coup de baguette. "Non non, je n'ai rien de prévu ce soir. Je vais sûrement réviser un peu, rien de plus. Et toi ? Tu vas toujours chez ta tante ?" demanda-t-elle à son petit ami, qui l'écoutait attentivement à l'autre bout du fil.
Cela faisait un petit moment déjà qu'ils étaient en ligne, mais Maddy ne se lassait pas d'entendre la voix de son amoureux. Elle pouvait passer des heures à lui parler de tout et de rien, redoutant le moment où il faudrait raccrocher. Elle avait d'ailleurs pris l'habitude de faire des tonnes de choses en même temps. Il faut dire que la magie l'aidait beaucoup dans de tels moments. Elle aurait pu mettre le haut parleur, bien sûr, mais elle craignait toujours que sa conversation soit entendue par le voisin de la chambre d'à côté..
"Là ? Je vais me préparer un thé je pense. Il fait un froid de canard !" Lança-t-elle en frissonnant. Ses pieds étaient désormais vernis de rose et, d'un geste souple du poignet, elle fit chauffer de l'eau, et se prépara une délicieuse tasse de earl grey sans bouger ses fesses du lit sur lequel était installée depuis des heures. "Tu sais, j'ai regretté les cheminées de Poudlard tout l'hiver ! J'ai hâte que les beaux jours reviennent. Quoique, d'ici là, c'est le parc qui me manquera !" Il lui répondit quelque chose qui la fit rire. Mais vous ne saurez pas quoi... Depuis le début de l'année scolaire, il ne se passait pas une journée sans que Maddy ne parle de Poudlard. L'école lui manquait. Ses amis aussi. Elle pensa alors à Alice, à Mary Elizabeth, et à tous les autres, qu'elle voyait beaucoup moins depuis qu'ils avaient commencé les études.
Son chéri lui raconta encore je ne sais quoi au téléphone, causant un fou rire chez la jeune femme. C'était ça qu'elle aimait le plus chez lui : son sens de l'humour. Il avait toujours su la faire rire, même dans les moments les plus tristes, lui remontant le moral à chaque fois. Reprenant ses esprits, elle attira sa tasse de thé à elle, à l'aide de l'un des premiers sorts qu'elle avait appris ; encore un souvenir de Poudlard.. Soufflant sur son thé pour le refroidir, elle s'apprêtait à en prendre une gorgée lorsque quelqu'un frappa à la porte. "Ah, attends. Chuut ! Quelqu'un est là. Quoi ? Non, je n'attendais personne. Je vais ouvrir, je te rappelle. Je t'aime." Elle raccrocha. Détachant ses cheveux histoire de paraître plus présentable, elle se dirigea vers la porte. Elle croisa son reflet dans le miroir de l'entrée, et s'aperçut en grimaçant qu'elle était encore en pyjama.. Tant pis. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle fut surprise d'apercevoir sa meilleure amie, Alice. Elle lui adressa un grand sourire, mais, lorsqu'elle aperçut la petite mine de son amie, son sourire disparut aussitôt, laissant place à un visage emplit d'inquiétude. "Alice ! Entre ma chérie, ça ne va pas ?" Demanda-t-elle d'un ton protecteur, tout en s'écartant pour la laisser passer. "Je viens de faire du thé, tu en veux ?"
La suite (:
Alice entra et, après un long moment, elle finit par accepter le thé que Maddy lui avait proposé. Les deux jeunes femmes s'installèrent sur le lit ; c'était bien plus confortable et bien plus propice pour les confidences. La métamorphomage sentait bien que sa meilleure amie avait besoin de parler. Quelque chose n'allait pas dans sa vie, et Maddy s'en voulait terriblement de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Tout en observant celle qu'elle considérait comme sa propre sœur, elle prépara une deuxième tasse de thé, comme elle l'avait fait cinq minutes auparavant. Alice était toujours muette, elle n'avait pas prononcé un mot depuis qu'elle était arrivée. Soudain, alors que son thé venait de se poser dans sa main, la brunette fondit en larme, et tomba dans les bras de l'étudiante médicomage. Elle lui annonça alors ce qui n'allait pas : elle ne se sentait pas encore adulte, et regrettait amèrement le confort de Poudlard...
Sur le coup, Maddy ne sut que répondre à son amie. Devait-elle lui dire la vérité ? Qu'elle aussi se sentait perdue ? Qu'il lui arrivait encore, après quatre mois de cours, de pleurer en rentrant le soir ? Qu'elle n'avait qu'une envie, retourner dans sa bonne vielle salle commune, qui sentait le parchemin vieillit et le feu de bois ? Devait-elle lui dire que cette époque était définitivement résolue ? Qu'elle devait se faire une raison, avancer malgré tout ?Avancer dans ce monde de plus en plus effrayant, dans lequel la terreur prenait une place de plus en plus importante.
L'ancienne Poufsouffle fixa son appartement. C'était une petite chambre étudiante, avec le minimum syndical : une cuisine, une petite salle de bain, une table -servant également de bureau- et un lit. Elle se rappela alors l'état dans lequel était le logement la première fois qu'elle avait mis les pieds dedans. Le sol était noir de crasse, les murs étaient recouverts d'une ancienne tapisserie fleurie, jaunie par le temps, et le mobilier n'avait clairement rien d'attirant. Maddy en avait pleuré pendant des jours entiers. Puis elle avait fini par prendre les choses en main. Elle avait dépensé toutes ses économies (gagnées cet été durant la coupe de Quidditch) pour racheter des meubles, avait appris de nouveaux sortilèges afin de changer l'état des murs, et avait demandé un coup de main à son père pour remplacer le sol noirci par un joli parquet, bien plus agréable. Enfin, elle avait lancé un sort d'agrandissement au placard de l'entrée, afin de pouvoir ranger tous ses vêtements ainsi que ses affaires d'école. Quelques plantes par-ci, par-là, et le tour était joué. Ce nouveau lieu de vie l'avait aidé à prendre du recul, et à regretter un peu moins Poudlard.
"Moi aussi Poudlard me manque" Avait-elle finir par dire, tandis qu'elle serrait encore sa meilleure amie dans ses bras. "Mais tu sais, maintenant nous devons construire notre propre vie. Je crois que cela commence par un bel environnement. Tu te sens bien chez toi ?" Demanda-t-elle, adressant un léger sourire timide à Alice.
Comme Maddy s'en était doutée, Alice ne se sentait pas bien dans sa propre chambre d'étudiante. Il est vrai que ce n'était pas évident dans les débuts (il n'y avait qu'à voir l'état de celle de la métamorphomage lorsqu'elle en avait prit possession), mais avec un peu d'huile de coude -et un tour de baguette magique- on pouvait accomplir de véritables miracles. La jeune femme se perdit dans ses pensées quelques instants, réfléchissant aux éventuels changements qu'elles pourraient faire toutes les deux dans le logement de la brunette, pour que celle-ci s'y sente plus à l'aise. Maddy se rappela leur dortoir à Poudlard. Elles l'avaient arrangé à leur goût, tout en conservant la décoration de base, qui était déjà très chaleureuse. Elles n'avaient fait qu'y ajouter une touche personnelle : quelques photos souvenirs affichées un peu partout, un grand miroir fixé au mur, des fleurs -évidemment- et bien d'autres petits détails qui faisaient de ce dortoir leur repère, leur antre. Mais un simple arrangement n'aurait pas été suffisant pour remonter le moral d'Alice. Elle avait besoin de changement. D'un grand changement. La pauvre était perdue dans sa vie, elle avait besoin de tout reprendre à zéro, pour pouvoir aller de l'avant. "Tu sais, je crois qu'il faudrait revoir la déco. Même si tu n'y passes pas énormément de temps, ça reste ton chez toi. C'est primordial que tu t'y sente bien."
La jeune femme se leva du lit, et se dirigea vers son placard, agrandi par enchantement. Elle entra entièrement à l'intérieur, et en sortit deux minutes plus tard, une feuille de papier dans une main, et une demi-douzaine de crayons de couleur dans l'autre -qu'elle utilisait en temps normal pour illustrer les nouvelles plantes qu'elle découvrait. Elle s'apprêtait à rejoindre sa meilleure amie lorsque le téléphone sonna. "Oui ? Je suis désolée mon chéri, je suis avec Alice. Non, c'est pas la grande forme... Pas de soucis. Moi aussi je t'aime." Son petit ami, n'ayant toujours pas de nouvelles de Maddy avait fini par rappeler. L'ancienne Poufsouffle adressa un sourire gênée à son amie, puis elle se réinstalla sur le lit, à ses côtés.
"Alors, voyons ça. Il faut mettre un peu de couleur dans ta vie, Malice ! Tu souffre du syndrome de Peter Pan ? Pas de problème, on n'est pas obligé de te faire une maison de mamie ! On a encore un bout de chemin à faire d'ici la retraite !" Annonça-t-elle en rigolant, ajoutant un clin d’œil à ses paroles.
Elle posa alors la feuille de papier sur ses genoux, en appuis sur un porte-document cartonné, puis elle dessina brièvement les contours de l'appartement d'Alice, de mémoire. Une petite cuisine ici, un canapé à cet endroit, une table basse par là, et le lit dans un coin. Chez elle, tout était noir, blanc et gris. Rien de bien réjouissant. Pas de quoi vous mettre de bonne humeur le matin au réveil. En fait c'était cela le problème : il manquait de la gaieté. Oui, il manquait de la gaieté, chez Alice, cette fille pourtant si joyeuse en temps normal. S'inspirant de sa propre décoration, Maddy dessina des rayures sur les murs de la chambre de sa meilleure amie. Elle remplaça la couleur beige rosée de son papier peint par du orange pastel, et les tons taupes par du rose framboise, laissant des bandes blanches entre chaque, afin d'assagir un peu le tout. Elle coloria comme elle le pu une sorte de parquet sur le sol, parce qu'elle trouvait ça des plus chaleureux (c'était aussi beaucoup plus simple pour faire le ménage...), et elle disposa des oreillers et des bougies un peu partout sur son dessin. "Qu'est-ce que tu en penses ?" Demanda-t-elle à Alice, tandis qu'elle réfléchissait déjà à la prochaine étape qu'il faudrait envisager pour que son amie se sente mieux.
Un immense sourire de satisfaction prit place sur le visage de Maddy. Elle était heureuse de voir sa meilleure amie si enthousiaste. Il lui sembla alors qu’on venait de remplacer la jeune femme assise à ses côtés quelques instants auparavant par la vraie Alice, la Alice joyeuse et guillerette qu’elle connaissait si bien.
Ravie par la proposition de la métamorphomage, la jolie brune présenta un tas de nouvelles idées : des photos personnelles lui rappelant de bons souvenirs, de jolis rideaux ajoutant une nouvelle touche de couleur dans son appartement… Elle demanda d’autres conseils à Maddy. Celle-ci, toujours munie de ses fidèles crayons de couleur, griffonnait ça et là les petits détails que sa meilleure amie lui décrivait, avalant de temps à autre, une gorgée de son thé, toujours chaud.
Elle jeta un coup d’œil à l’horloge accrochée au mur. 17h30. L’heure du goûter. « J’ai un peu faim. Pas toi ? Il doit me rester de quoi faire un gâteau au chocolat ! » Proposa-t-elle, connaissant le côté gourmand d’Alice. Elle se leva de nouveau, et se dirigea cette fois-ci vers le petit coin cuisine, à la recherche d’ingrédients pour réaliser son cake. En réalité, elle avait une petite idée dernière la tête. Se mettre à la cuisine avec Malice avait pour but de prouver à celle-ci qu’elle était capable de faire des choses. Ou du moins pas de lui prouver, mais de le lui rappeler. Il semblait à la future médicomage que son amie avait un peu perdu l’estime d’elle-même en rentrant à l’école supérieure. Elle ne savait pas s’il ne s’agissait là que d’une impression ou si c’était bel et bien la vérité. « Tu m’aide ? » demanda-t-elle, tenant deux œufs dans une main et une tablette de chocolat dans l’autre.
Elle posa tous les ingrédients sur la table, au centre de la pièce, parce qu’elle trouvait le côté cuisine un peu trop étroit pour jouer aux apprenties cuisinières. Son regard s’attarda alors à l’extérieur. La météo était vraiment horrible ces derniers temps. La pluie ne cessait de tomber depuis plusieurs mois et, malgré l’approche de Mars, le soleil n’avait pas osé montrer une seule fois le bout de son nez. Autant dire que le temps n’était pas vraiment propice à la bonne humeur.
La jeune métamorphomage comprenait tellement son amie. Elle aussi était quelque peu terrorisée. Mais pas exactement pour les mêmes raisons… Ce n’était pas la vie active en elle-même qui l’effrayait, loin de là. Elle s’imaginait déjà très bien dans une petite maison à la campagne, avec son fiancé. Une maisonnette chaleureuse, avec une grande table ronde, une cheminée devant laquelle ils boiraient tranquillement le thé, et une sorte de bar où ils recevraient tous leurs amis pour l’apéro. Elle irait travailler à Ste-Mangouste, au 6ème étage, et rentrerait chaque soir à la maison, le sourire aux lèvres, heureuse de sa journée. C’est du moins ce qu’elle s’était imaginée quelques années auparavant. Mais désormais, avec la montée en puissance du mage noir, elle avait plutôt peur de voir les membres de sa famille tués les uns après les autres. Elle n’osait même plus imaginer avoir des enfants un jour, par peur de les voir grandir dans un monde chaotique où régnerai la peur…
Ses cheveux virèrent au gris-taupe et, s’en apercevant très vite en voyant son reflet dans la baie vitrée, Maddy se concentra de nouveau sur son gâteau au chocolat. « C’est une nouvelle recette, je ne l’ai encore jamais inauguré » dit-elle, en adressant un léger sourire à son amie.
Alice commença la préparation du gâteau sans Maddy, faisant tomber au passage les quatre œufs posés sur la table. Lorsqu’elle recentra son attention sur sa meilleure amie, la métamorphomage nettoya les dégâts d’un simple coup de baguette. Elle n’eut cependant pas le temps d’en sortir d’autres car, déjà, Alice s’attaquait à elle, lui lançant des poignées entières de farine dans les cheveux. La brunette avait dû remarquer, sans trop de difficulté, le changement de comportement de Maddy, qui avait eu une légère baisse de moral. Joignant son rire à celui d’Alice, l’étudiante médicomage imita sa meilleure amie, et c’est les mains pleines de farine qu’elle se rendit à son tour sous la table. Mais l’ex-Poufsouffle n’y était déjà plus. Riant aux éclats, Maddy fini par rattraper son amie, et lui barbouilla le visage de farine. Elles s’amusèrent ainsi durant plusieurs minutes, leur inconscience et leur immaturité d’antan reprenant soudain le dessus. « On devrait peut-être finir le gâteau avant qu’il n’y ai plus de farine ?! Tu en penses quoi ? » Demanda Maddy en tendant le paquet presque vide à sa meilleure amie.
Après un loooong moment d’hésitation (manger un gâteau au chocolat ? Ou continuer la bataille de farine ?), les deux jeunes femmes décidèrent de reprendre la préparation de leur gâteau. Elles mirent toutes les deux les mains à la pâte, et une demi-heure plus tard, elles purent commencer la dégustation. Installée sur les chaises, autour de la table, les deux amies se rappelèrent, avec une certaine nostalgie, de leurs années Poudlard. « Et tu te souviens, nos batailles d’oreillers dans les dortoirs ? » Ajouta Maddy entre deux bouchées de gâteau. Une idée traversa alors son esprit. Elle courut de nouveau dans son placard agrandi, et ressorti deux minutes plus tard avec une grosse boite en fer, contenant toutes les photos prises à Poudlard…
Les fous rires s’enchaînèrent au fur et à mesure que les photos défilaient sous les yeux des deux amies. Les mouvements des personnes sur les clichés rendant le moment encore plus émouvant, ravivant les plus beaux souvenirs des Poufsouffles. Elles revivaient ensemble toute leur scolarité à Poudlard : les petites fêtes dans la salle commune, les cours (d’ailleurs Maddy ignorait comment elles pouvaient avoir des photos prises en salle de classe…), les buffets de rentrée, et bien d’autres moments, marrants ou non… « Oh regardes celle-là ! » Lança la métamorphomage en attrapant une photo prise trois ans plus tôt, un jour de rentrée. Sur la photographie on pouvait apercevoir Alice, Lysander, Enzo et Maddy, les deux premiers arborant fièrement leur insigne de préfet sur la poitrine. C’était depuis ce jour que les deux amoureux étaient ensembles…
La métamorphomage mangea la fin de sa part de gâteau et profita de cet instant avec sa meilleure amie pour ranger ses photos par ordre chronologique. « Tu veux rester dormir à la maison ce soir ? En souvenir du bon vieux temps. » Proposa Maddy à son amie, tandis qu’elles continuaient leur balade nostalgique photographique.
Dernière édition par Maddy Bow le Jeu 9 Avr 2015 - 13:34, édité 1 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Sam 16 Aoû 2014 - 12:38
Stage à Ste Mangouste
Maddy se réveilla avec une étrange boule au ventre, caractéristique du stress. Elle commençait aujourd'hui son stage à l'hôpital Sainte-Mangouste. Après presque un an de théorie, il était désormais temps de s'intéresser à la pratique. Et autant vous dire tout de suite qu'elle était dans un piteux état... La métamorphomage s'était réveillée aux aurores afin de ne rien oublier. Elle prit son petit déjeuner dans sa chambre étudiante, au campus (qu'elle devrait bientôt quitter avec l'arrivée des vacances), puis, lorsqu'elle eut avalé son thé, ses tartines beurrées et son jus d'oranges fraîchement pressées, elle se dirigea vers sa petite salle de bain. Lorsqu'elle croisa son regard dans le miroir, elle manqua de s'étrangler avec sa salive : ses cheveux avaient pris une vilaine couleur kaki, traduisant à merveille son angoisse. Mais si la jeune femme avait passé la grande majorité de son temps à réviser cette année, elle n'en avait pas pour autant laissé ses entraînements de côté concernant son don, et c'est avec une facilité sans pareil qu'elle fit revenir sa couleur rousse naturelle. Attachant sa crinière en un chignon haut bien serré qui la vieillissait un peu, elle s'accorda un sourire de satisfaction, puis appliqua un trait d'eye-liner au ras de ses cils. Elle se lava les dents, puis enfila la tenue qu'elle avait soigneusement préparée la vieille. Réfléchissant un instant, il lui sembla n'avoir rien oublié ; elle attrapa donc sa baguette, et transplana directement à Ste-Mangouste.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour retrouver ses copains de classe qui semblaient tous aussi stressés qu'elle. Une dame s'approcha alors du petit groupe et leur expliqua comment allait se dérouler leur répartition dans les différents services avec leurs tuteurs, puis elle distribua à chacun une blouse, qu'ils enfilèrent sans broncher. Puis, rapidement, les médicomages vinrent chercher leurs élèves respectifs.
— Mary Bow ? Non pardon, Maddy Bow ? Maddy sursauta lorsqu'elle entendit son nom. C'était le moment d'y aller. Cependant, sentant le stress l'envahir de nouveau, elle prit quelques secondes pour se reprendre afin d'éviter un éventuel changement de couleur de sa chevelure. Son tuteur l'appela de nouveau; aussi, elle se dépêcha et se rendit auprès de lui. " Bonjour " Dit-elle timidement, en observant le beau jeune homme qui lui faisait face. Il se présenta alors comme étant le docteur Wadge, puis se dirigea vers le secrétariat où il récupéra un morceau de parchemin.
" Allez suis-moi, c'est parti, on monte au premier étage, c'est celui des blessures par créatures vivantes. On a notre première tournée du matin à faire, et je te préviens tout de suite c'est pas toujours joli-joli à voir, j'espère que tu as pris un bon petit dej ! " La jeune femme sourit à sa remarque et acquiesça d'un signe de tête. Puis, suivant son maître de stage, elle se rappela mentalement les consignes que leur avaient donné leurs professeurs : rester discrète, se montrer intéressée, poser des questions sans paraître ni lourde, ni totalement ignorante, et ne jamais prendre d’initiative sans demander l'avis de son tuteur. Tout cela risquait d'être bien difficile à réaliser, mais elle allait se donner les moyens d'y arriver !
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Sans un mot, Maddy suivit son tuteur vers le premier étage. Elle était terriblement impressionnée par cet environnement : tout semblait si grand ici ; même les escaliers menant au premier étage lui parurent interminables. Malgré cela, elle se sentit très vite dans son élément. Elle était consciente que ce stage allait être décisif pour son avenir, qu’elle devrait rapidement faire ses preuves et se montrer impliquée dans son apprentissage, mais tout au fond d’elle, la jeune femme venait de réaliser qu’elle en était capable. Oui, elle en était capable, parce que ce métier, celui qu’elle avait choisi, c’était l’une des seules choses pour lesquelles elle avait encore envie de se battre, malgré l’atmosphère de terreur qui envahissait encore l’Angleterre. Elle était faite pour soigner. Ce premier contact avec le monde médical venait de la convaincre définitivement.
—Puisque j'imagine que tu as dû étudier ça en cours à l'école sup' de magie, est-ce que tu pourrais m'énumérer quelques cas de morsures pendant qu'on se rend dans la chambre de notre premier patient ?
Comme Maddy s’en était doutée, elle allait devoir répondre à tout un tas de questions afin de montrer à son tuteur qu’elle avait les connaissances requises pour ce stage. D’un autre côté, c’était aussi un moyen pour lui de savoir ce que la métamorphomage avait appris durant cette première année à l’école supérieure de magie.
― Oui, bien sûr. Alors… on a : les morsures de loups garous, de serpent, de chimère. De vampire, je crois aussi. Celles-ci rentrent dans la catégorie des pathologies graves il me semble. On peut se faire mordre par les dragons aussi, mais je ne suis pas sûre que l’on puisse y survivre…
Maddy n’eut pas le temps d’en dire plus : c’était le moment de rentrer dans la chambre du premier patient. Réservée, l’ancienne Poufsouffle n’osa pas approcher de trop près la patiente, craignant que celle-ci n’apprécie pas sa présence. Cependant, le signe de tête encourageant du docteur Wadge lui fit comprendre qu’elle avait l’autorisation d’approcher. Saluant Mrs Ellacott, elle reporta rapidement son attention sur le médicomage qui lui posa une nouvelle question.
― La piqûre du Billywing provoque le tournis, ainsi qu’un état de lévitation.
La métamorphomage se rappela de l’anecdote que leur avait donné leur prof lorsqu’ils avaient évoqué ce cas en cours : à l’époque, beaucoup de sorciers avaient cherché à se faire piquer pour ressentir les symptômes de la piqûre. Et, entre nous, Maddy les comprenait à merveille à cet instant précis. Répondre à des questions devant les patients la stressait tellement, qu’elle aurait donné n’importe quoi pour pouvoir se détendre et planer un peu… ― Pour calmer la sensation de tournis on utilise des feuilles de papaillon que l’on met directement sous la langue du patient. Celui-ci se met à trembler et frémir (exactement comme le fait la plante lorsqu’elle est entière), puis le tournis disparaît.
Et pour ce qui est de la lévitation, il faut utiliser une potion afin d’anéantir totalement le venin de l’insecte. Mais nous n’avons pas encore vu quelle potion utiliser. J’ai eu beaucoup de modules sur les plantes cette année, j’ai choisi plein d’options sur la botanique, mais j’ai suivi le programme normal en ce qui concerne les potions…
Ajustant maladroitement sa blouse, Maddy attendit la réaction de son tuteur…
Le docteur Wadge semblait assez satisfait de la réponse de Maddy, à l’exception peut-être de sa prononciation de « pipaillon ». Adressant un léger sourire gêné à son tuteur lorsque celui-ci insista sur le « i », la jeune métamorphomage écouta avec attention la suite de son explication. Elle était ravie d’apprendre autant de choses dès la première patiente, et s’empresserait de tout noter sur ses parchemins en rentrant chez elle le soir.
Tout se passait à merveille pour le moment, et à vrai dire, la jeune stagiaire était assez fière d’elle. Cependant, lorsque Rory Wadge lui proposa de réaliser elle-même l’administration de la feuille de pipaillon sous la langue de la patiente, Maddy perdit tout signe de confiance en elle. Les frissons qu’elle ressentit au niveau de la racine de ses cheveux lui indiquèrent que sa chevelure était en train de changer de couleur. Inspirant profondément, la jeune femme parvint à reprendre sa couleur naturelle. Elle acquiesça alors d’un signe de tête, tout en enfilant une paire de gants. Prenant alors avec délicatesse les feuilles de pipaillon, elle s’approcha de la patiente. « Bonjour Mrs Ellacott. Je suis la stagiaire, Maddy Bow. Je vais vous déposer des feuilles sous la langue. Elles permettront de supprimer cet effet de tournis que vous ressentez. D’accord ? » Expliqua-t-elle calmement. Néanmoins, le regard vide de la patiente lui laissa supposer qu’elle n’avait rien entendu…
Maddy essaya alors d’ouvrir seule la bouche de Mrs Ellacott, qui montra dans un premier temps une sorte de résistance mais qui, à force de persévérance de la part de la jeune femme, finit par écarter la mâchoire d’elle-même, soulevant jusqu’à sa langue, comme si elle venait de comprendre la conversation ayant eu lieu deux minutes plus tôt. Rassurée, la métamorphomage déposa trois feuilles sous sa langue, puis aida la patiente à refermer sa bouche. Celle-ci se mit alors à trembler de tous ses membres, comme l’avait indiqué Maddy, et, bien qu’elle connaissait les effets de la plante, la jeune femme n’en resta pas moins impressionnée… « Qu’est-ce que l’on est censé faire à ce moment ? » demanda-t-elle au docteur Wadge. « Est-ce qu’on doit la tenir ? » Ajouta-t-elle, craignant de voir la patiente tomber de son lit.
Réaliser des soins sous le regard attentif de son tuteur n’était pas des plus rassurants. En particulier lorsque c’était la première fois. Mais Maddy semblait s’en être plutôt bien sortie, malgré son hésitation et son léger manque d’assurance. Le Docteur Wadge lui expliqua que les tremblements de la patiente ne dureraient que quelques instants, et qu’il était désormais temps de la laisser se reposer. Acquiesçant d’un timide hochement de tête, la jeune étudiante quitta la chambre, suivie de son tuteur qui l’entraîna dans la pièce voisine.
Le second patient, Mr Duffield, avait été mordu à la jambe par un géranium dentu. Le pansement autour de sa plaie indiqua à Maddy que la morsure avait due avoir lieu plusieurs jours auparavant, et avait été, par conséquent, déjà prise en charge. La jeune femme supposa alors qu’il fallait uniquement surveiller la blessure voire, changer le bandage en cas de besoin. Comme elle s’en était doutée, le docteur Wadge lui posa une nouvelle question, concernant cette fois-ci le traitement d’une morsure par un géranium dentu. La métamorphomage fut ravie de cette question. La botanique était son point fort. Elle connaissait tout un tas de variétés de plantes, leurs propriétés et les pathologies qu’elles pouvaient affliger. Et le géranium dentu faisait parti de ses connaissances. Elle l’avait étudié au cours de sa cinquième année à Poudlard. Elle entendait encore les paroles de son professeur de botanique… « Il faut préparer un filtre avec du gingembre, pour ses propriétés antibactériennes, de la mandragore, et de l’huile de dictame. On trempe ensuite les pansements dans la mixture avant de les appliquer directement sur la blessure. » Bien qu’elle connaissait les principes de réalisation du filtre et son application, Maddy ignorait si le patient se remettait vite de ses blessures et s’il devait prendre une potion en plus…
Maddy adorait décidemment ce docteur Wadge. Il ne se contentait pas de l’interroger inutilement afin de lui mettre une note à la fin du stage ; non, il cherchait à évaluer le niveau de son étudiante, et complétait ses connaissances lorsqu’elle omettait quelques détails dans ses réponses. La métamorphomage avait appréhendé de tomber sur un médicomage à la grosse tête : le genre de type qui oubli avoir été lui aussi étudiant un jour, mais fort heureusement, ce n’était pas le cas de son tuteur.
Et, bien qu’elle n’avait aucune expérience technique, le docteur Wadge l’encourageait à réaliser certains soins elle-même. Il l’incita justement à préparer les bandages de Mr Duffield. S’exécutant, la jeune femme se dirigea vers le réfrigérateur, y récupéra les deux fioles et vint les verser dans les récipients indiqués par son tuteur. Attrapant la petite pince située aux côtés des réceptacles, elle s’en servie pour déposer délicatement les bandes dans les potions, et fit bien attention de les imbiber totalement comme venait de lui indiquer le docteur.
Lorsque le patient expliqua au médicomage dans quel état était sa blessure, Maddy senti une once d’angoisse l’envahir. Elle pensait être capable d’appliquer les bandages, mais craignait de ne pas avoir une attitude très professionnelle si l’odeur était aussi horrible que le décrivait le malade. Grimacer ou avoir des hauts le cœur n’était pas une attitude à avoir devant un patient et un médecin… Cependant, la gentillesse et la compréhension du docteur Wadge encouragea Maddy qui acquiesça d’un signe de tête. Prenant alors une profonde inspiration, elle enfila une nouvelle paire de gants, et commença à enlever le pansement actuel de Mr Duffield. Elle élimina les déchets dans un sac spécial, restant concentrée sur ses gestes, afin de ne pas se laisser perturber par l’odeur de la blessure. Elle attrapa ensuite une compresse qu’elle humidifia d’un coup de baguette, et nettoya doucement la blessure, avant d’appliquer les bandes imprégnées de potions. Elle fixa le tout d’un nouveau coup de baguette et lança un regard interrogatif à son tuteur. Et il n’eut pas le temps de lui dire quoique ce soit, que l’étudiante réalisa qu’elle n’avait pas expliqué ses gestes au patient…
Comme elle s’en était doutée, le docteur Wadge lui reprocha de ne pas avoir plus détaillé ses gestes, mais à en croire Mr Duffield, son travail avait tout de même été de qualité pour une première… Maddy adressa un sourire reconnaissant au patient, puis suivit son tuteur en dehors de la chambre. Ils entrèrent alors dans la pièce voisine, où un jeune garçon d’une dizaine d’années, à la chevelure flamboyante, avait visiblement quelques soucis avec ses mains. La jeune étudiante espérait intérieurement qu’il s’agisse de brûlures provoquées par une plante, histoire qu’elle puisse répondre aux questions du docteur sans trop faire d’erreur. Cependant, lorsqu’il lui demanda de venir voir de plus prêt, elle se douta qu’aucune plante ne pouvait être responsable de telles cloques.
Rory Wadge lui expliqua alors que Freddy s’était brûlé en voulant manger les œufs de serpencendres trouvés dans la cave. Il lui expliqua également que des infirmières venaient rafraichir ses mains régulièrement et changeaient ses pansements par la même occasion mais, lorsqu’il lui demanda quel soin est-ce qu’ils s’apprêtaient à réaliser à cet instant, Maddy perdit tous ses moyens. Elle n’avait pas la moindre idée concernant ce qu’ils devaient faire. Elle prit quelques secondes pour réfléchir à la question, mais comme aucune réponse ne lui vint à l’esprit, elle secoua la tête de gauche à droite en laissant tomber ses épaules d’un air honteux. « Je ne sais pas. » Marmonna-t-elle, tandis que ses cheveux virèrent verts de honte sans qu’elle ne s’en aperçoive. C’est le rire amusé du petit Freddy qui lui fit réaliser que quelque chose clochait. Elle reprit ses esprits en quelques secondes et retrouva sa chevelure rousse habituelle, mais elle n’avait pas été assez rapide. Elle était convaincue que son tuteur avait eu le temps de voir le changement de couleur de ses cheveux. « Je suis désolée, ça n’arrivera plus. » Bégaya-t-elle, craignant d’avoir baissé dans l’estime de son maître de stage…
Le docteur Wadge ne sembla pas en vouloir à Maddy. Aussi, il lui expliqua simplement la procédure qu’ils allaient suivre pour soigner le petit Freddy, soulignant au passage que le don de Maddy n’était en rien gênant dans l’activité de médicomage. Soulagée, elle observa avec attention son tuteur réaliser les soins, répétant dans sa tête la phrase de Rory afin de n’oublier aucun détail. Elle se fit d’ailleurs la réflexion que la magie était pour le moins paradoxale, et le dicton « soigner le mal par le mal » prit alors tout son sens…
La famille du petit patient arriva, Rory et Maddy quittèrent donc la chambre, les laissant soigner leur fils à leur manière : câlins et dragées de Berthie crochue, le meilleur moyen pour oublier l’ambiance pas toujours agréable de l’hôpital. La métamorphomage adressa un petit signe de la main à Freddy et, avant de fermer la porte définitivement, fit passer la couleur de ses cheveux du roux au bleu, puis au rose, avant de s’offrir le même nez que Pinocchio puis, sous les éclats de rire du gamin, elle récupéra sa véritable apparence et quitta la pièce pour de bon. C’est là qu’elle prit conscience que, loin d’être un handicap, son don était en fait un cadeau : non seulement parce qu’il pourrait être une couverture assez efficace lors des missions de l’Ordre du Phénix, mais aussi puisqu’il lui pourrait lui permettre de faire dédramatiser l’hôpital à ses futurs petits patients.
— Bien ! Le temps file à une vitesse incroyable. C'est l'heure du break, Maddy ! T'a-t-on déjà montré la salle de pause, ou fait visiter le réfectoire ? Je meurs d'envie d'un bon café... « Non, c’est mon tout premier jour de stage. » Annonça-t-elle en suivant son maître de stage. « Mais j’ai bien envie d’un café aussi. » Se permit-elle de préciser. Le docteur Wadge lui montra le chemin jusqu’à ladite salle de pause où ils s’installèrent autour d’une tasse de café bien fumante. Maddy n’osa parler. Elle ne savait pas si elle pouvait se permettre de poser des questions à son tuteur, craignant de paraître indiscrète.
Le silence était assez pesant ; Rory Wadge, qui venait d’inviter Maddy à se servir des viennoiseries, semblait ailleurs. Lui jetant de légers regards discrets, la jeune femme n’osait à peine bouger, craignant de déranger son tuteur dans son moment de détente. Remarquant son malaise, le Docteur Wadge lui expliqua que le café était devenu indispensable dans sa vie de médicomage. Rassurée par cet aveu, elle s’autorisa enfin à avaler une gorgée de son café, adressant un regard compatissant à son tuteur. Elle-même comprenait sa dépendance à la caféine : en effet, entre son stage, ses cours, et les missions pour l’Ordre du Phénix, elle ne parvenait à tenir le coup uniquement grâce aux tasses de thé et de café qu’elle consommait sans modération. — Alors dis-moi. Tes premières impressions. Tu as des questions à me poser peut-être ? Car moi je n'ai fait que t'en poser toutes la matinée. On inverse les rôles, maintenant qu'on est plus au calme ? Maddy n’en revenait pas d’être tombé sur un médicomage faisant preuve de tant de gentillesse. Elle attrapa un croissant, puis réfléchi à d’éventuelles questions. Elle trouvait plus simple de se faire interroger que l’inverse. Comment savoir si ses questions n’étaient pas trop indiscrètes ? D’autant plus qu’elle avait l’impression que le Docteur Wadge était assez content d’elle, ce n’était par conséquent pas le moment de le décevoir avec une question mal placée. « Mes premières impressions ? Je suis sûre de ne pas m’être trompée de voie en choisissant ce métier. » Annonça-t-elle sincèrement, heureuse de s’être bien orientée professionnellement. « J’ai longtemps hésité entre faire des études de médicomage ou ouvrir une herboristerie. Mais avec les temps qui courent, j’ai pensé que je me rendrai plus utile en soignant les gens. » Ajouta-t-elle en souriant, consciente d’afficher clairement son orientation politique.
Sais-tu que l'on a à Ste-Mangouste une serre dédiée à la culture de certaines plantes nécessaires à la réalisation de potions de guérissement ? Je t'y emmène cette après-midi, si tu veux. Si ça t'intéresse, après ça, je te ferai également visiter le service du troisième étage : c'est là que sont traités les patients atteints d'empoisonnement par potions et plantes.
Maddy resta bouche bée suite à cette information. Elle l’ignorait totalement et était désormais impatiente de voir cette serre. « Oh j’adorerai visiter cet étage ! J’espère pouvoir y travailler une fois que j’aurai mon diplôme. Merci beaucoup. » Ajouta-t-elle en souriant, les yeux remplis d’étoiles et d’excitation. Elle avait envie que cette journée ne se termine jamais. Il lui restait tellement de choses à voir et apprendre, qu’elle aurait bien passé la nuit entière à visiter tout l’hôpital. Par chance son stage ne faisait que commencer et, si celui-ci se passait bien, il était fort possible qu’elle ai la chance d’être acceptée pour y effectuer son interna. Peut-être le docteur Wadge accepterait-il de lui rédiger une lettre de recommandation. Il faudrait qu’elle lui pose la question, mais elle jugeait qu’il était encore trop tôt pour cela. Elle songea également au docteur Jones, qu’elle avait eu l’occasion de croiser plusieurs fois aux réunions de l’OP…
Croquant de nouveau dans son croissant, Maddy s’empressa de vider sa bouche, gênée, pour répondre à la nouvelle question de son tuteur. « Non, non, personne. Ma mère tient une librairie et mon père travaille au ministère de la magie. Il étudie la vie des moldus et travaille pour essayer de garder notre monde secret. » Un simple « non » aurait évidemment été largement suffisant, mais elle se sentait tellement en confiance avec le docteur Wadge, qu’elle n’hésita pas à en dire plus que nécessaire.
Dernière édition par Maddy Bow le Jeu 9 Avr 2015 - 13:40, édité 1 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Sam 16 Aoû 2014 - 15:16
Excursion au manoir..
Maddy se regarda une dernière fois dans le miroir de la salle de bain. Elle était revenue chez ses parents durant l’été, laissant sa chambre d’étudiante vide. Bien qu’elle adorait sa nouvelle indépendance et son appartement, revoir ses parents aussi régulièrement lui fit le plus grand bien, en particulier après ce qui venait de se passer. Elle avait besoin de leur soutient plus que tout.
Relevant ses cheveux en un haut chignon lâche, elle observa ses cernes dans le miroir : cela faisait plusieurs nuits qu’elle n’avait pas fermé l’œil. Le détournement du train lui semblait étrange... Quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire, mais elle ne savait quoi, et cela l’inquiétait au plus haut point. La jeune métamorphomage enfila alors un pantalon treillis kaki, et un t-shirt noir dans lesquels elle se sentait bien. Attrapant au passage sa baguette magique et le sac à dos qu’elle avait remplit quelques heures plus tôt, elle transplana devant l’école supérieure de magie, où elle et Maëlyn s’étaient données rendez-vous.
La cour de l’école était déserte. L’école ayant fermé ses portes quelques semaines plus tôt, on n’y trouvait pas un chat. Une légère brise faisait voler les quelques paquets de bonbons qui traînaient par terre, mais cela n’empêchait pas au soleil de réchauffer l’air. Serrant sa baguette entre ses doigts, la jeune femme observa les alentours, surveillant l’arrivée de sa collègue de mission, tout en restant sur ses gardes au cas où un invité indésirable ferait son apparition…
Maëlyn arriva peu de temps après elle, et Maddy la salua silencieusement d’un signe de tête. C’était la première mission de la métamorphomage au sein de l’Ordre du Phénix. L’angoisse s’empara d’elle lorsqu’elle aperçue l’italienne : c’était le moment d’y aller, elles n’avaient désormais plus le choix. Elles transplanèrent toutes deux simultanément afin de se rendre au manoir que d’autres membres de l’Ordre leur avaient indiqué. Elles devaient y chercher un maximum d’informations au sujet de la ministre et de cette institution Clevergrace, afin de savoir si le détournement du train était normal ou non, et surtout, afin de découvrir si les élèves y étaient en sécurité.
Lorsqu’elle aperçu la taille de l’imposante bâtisse, Maddy laissa la panique l’envahir quelques instants. Puis, lorsqu’elle réalisa que c’était le seul moyen pour aider les élèves de Poudlard, elle reprit ses esprits et jeta un regard timide vers sa coéquipière. « Par où est-ce que l’on doit commencer à ton avis ? » demanda-t-elle nerveusement.
Le manoir semblait inhabité depuis plusieurs mois. L’herbe dans le jardin avait poussé de façon anarchique, recouvrant les fleurs qui semblaient avoir été plantées quelques années plus tôt. L’état du jardin fit mal au cœur à la passionnée de botanique… Les volets de la résidence avaient perdus de leur éclat, et les carreaux semblaient totalement opaques, salis par une accumulation impressionnante de poussière. Seul un petit carreau situé au dernier étage paraissait avoir échappé à l’invasion de salissure. Tendant le bras en direction de ce carreau, Maddy le montra à Maëlyn : « Regardes ! C’est étrange non ? »
Ayant observé le manoir quelques minutes, les deux jeunes femmes se décidèrent à rentrer...
La suite (:
Le portail s’ouvrit facilement lorsque Maddy effectua un mouvement avec sa baguette. A vrai dire, elle était plutôt fière d’elle, et surtout heureuse que la mission démarre sans trop d’encombres. Les deux jeunes femmes marchèrent quelques mètres en direction de la porte d’entrée, laissant le bruit de leurs pas dans les gravillons perturber ce silence inquiétant.
C’est Maëlyn qui s’occupa de déverrouiller la porte d’entrée. Celle-ci s’ouvrit tout aussi facilement que le portail, et Maddy se surprit à penser que tout ceci semblait bien trop simple. - Sois sur tes gardes Maddy on ne sait jamais. Montons, le bureau à l'air d'être en haut.
L’ancienne poufsouffle s’attarda quelques instants dans l’entrée, observant la tapisserie et le mobilier. Tout semblait dater des siècles passés, mais il ne faisait aucun doute que tout ceci valait une fortune ! D’immenses cadres étaient accrochés aux murs et, sur le buffet à gauche de la porte, on pouvait apercevoir un vase contenant encore de l’eau croupie et des fleurs fanées en pleine décomposition. La métamorphomage se força à reporter son attention sur la mission, histoire d’oublier le sacrilège qu’elle venait d’apercevoir…
Suivant les pas de sa coéquipière, Maddy se rendit à l’étage en empruntant un vieil escalier qui couinait sous leurs pieds, comme pour les dissuader de faire un pas de plus. Autant dire que tout cela n’était pas très encourageant. Lorsqu’elles arrivèrent en haut, une multitude de portes se dessina devant elles. Mais laquelle choisir ? Devraient-elles toutes les ouvrir les unes après les autres ? Ou auraient-elles un peu de chance en tombant rapidement sur celle qui les intéressait ? Maëlyn s’approcha alors de l’une d’entre elle, et essaya de l’ouvrir, toujours à l’aide de sa baguette. En revanche, à l’inverse des deux premières, celle-ci montra un signe de résistance, puis les deux jeunes femmes furent encerclées par une sorte de nuage de sable… « Finite Incantatem » énonça-t-elle au hasard, tandis que les résidus de sable s’effondraient sur le sol en un immense tas informe. « Coup de bol ! » lança-t-elle alors à Maëlyn en haussant les épaules. « C’était simplement pour nous effrayer, non ? » demanda-t-elle timidement, en espérant intérieurement pour que ce soit le cas…
Une fois le sort levé, Maddy tenta de nouveau de déverrouiller l’accès, qui ne montra plus d’opposition. C’est alors lentement, et très peu sûre d’elle, que la métamorphomage poussa la porte vers l’intérieur afin de voir ce qui s’y trouvait…
Les deux jeunes partenaires semblaient avoir eu de la chance, puisque c’est effectivement un bureau qui se trouvait devant elles. Ou du moins, ça en avait l’air… D’immenses bibliothèques chargées de livres remplissaient la totalité de la pièce, couvrant les murs du sol au plafond. Face à elles, un secrétaire en ébène était recouvert de feuilles de parchemin totalement désordonnées, comme si quelqu’un avant elles étaient déjà venu y jeter un coup d’œil.
La boule au ventre, la chevelure gris souris, et la main tremblante, Maddy entra dans la pièce. A première vu tout semblait normal –si ce n’est quelques bouquins étalés au sol- mais Maëlyn n’était pas encore entrée dans le bureau…
Maddy ne pu retenir un cri d’effrois lorsque l’immense tapis du bureau se redressa face à elle. Dans un premier temps elle s’imagina se faire étrangler par l’imposant morceau de tissus, à l’image d’un serpent étouffant sa proie, mais la carpette reprit tout simplement sa place, laissant alors apparaître un tout nouveau décor.
Maëlyn brisa le silence qui s’était installé dans la pièce, puis tenta d’annuler le sort, afin de retrouver l’aspect initial de la salle. Cependant, si la décoration changea de nouveau, ce ne fut pas pour les ramener dans le bureau qu’elles avaient pu observer quelques instants plus tôt, mais pour laisser place à un effrayant couloir en pierres, peu éclairé. Sentant sa peau se glacer, et le stress l’envahir de nouveau, Maddy n’osa pas jeter un regard à sa coéquipière. En réalité, elle se demandait ce qu’elle faisait là. Peut-être n’avait-elle pas la force mentale nécessaire pour réaliser une telle mission. Et peut-être que tous ces préjugés au sujet des Poufsouffles étaient fondés après tout… Mais une nouvelle fois elle repensa à tous ces élèves disparus, et le doute s’effaça, laissant place à une nouvelle once de motivation.
Les deux jeunes femmes reprirent leur chemin, longeant les murs du corridor avec une certaine méfiance et craignant intérieurement de se retrouver une nouvelle fois dans un endroit inconnu. Elles avancèrent ainsi durant plusieurs minutes, puis découvrirent un problème de taille : trois embranchements se trouvaient devant elles. Mais comment savoir lequel emprunter ? La capitaine des Harpies de Holyhead fut la plus rapide à trouver une idée, et utilisa le sort « Pointe au Nord », qui leur indiqua le premier tunnel. S’adressant un regard, puis un hochement de la tête, les deux partenaires décidèrent de suivre cet itinéraire.
La traversée du couloir leur sembla interminable, et c’est après une bonne dizaine de minutes qu’elles finirent par arriver au pied d’un immense escalier. « Est-ce que toutes les missions ressemblent à celle-ci ? » demanda Maddy d’une voix peu rassurée, avant d’emboiter le pas à Maëlyn qui gravissait déjà les marches, les menant dans une petite pièce semblable à une arrière cuisine.
« Ce manoir est vraiment, vraiment étrange. J’ai l’impression de changer d’habitation, à chaque fois que l’on rentre dans une nouvelle pièce. Elles sont toutes si différentes les unes des autres… »
Maddy observa avec intérêt la salle dans laquelle elle se trouvait. Elle remarqua de curieux détails, qui n’avaient pas forcément leur place dans une arrière cuisine. Ou du moins dans une arrière cuisine ordinaire… Ici, il n’y avait pas la moindre trace de livre de cuisine, ni même de plats adéquats dans la réalisation d’un ragout de boullu… on ne trouvait rien d’autre que des bouquins de potions, des fioles et des chaudrons. Cependant, tout cet attirail était rangé avec tellement de soin, et de façon si organisée, qu’un simple coup d’œil ne vous permettez pas de faire une distinction entre une arrière cuisine et une arrière salle de potion… Alors qu’elle attrapait un livre au hasard…Elle débloqua l’accès à un passage secret : Une porte cachée s’ouvrit, laissant place au bureau découvert précédemment.
Je suis désolée de râler tout le temps. Je suis inquiète. Il y a ... Il y a mon petit frère dans les élèves disparu. Quand on était petits, on a été séparés et je viens juste de le retrouver. Le perdre à nouveau…. J'ai l'impression de reperdre une partie de moi même. C'est difficile. J'ai peur de ce qui pourrait leur arriver. Lui arriver. Jaimie est une tête brûlée. Il ne se laisse pas faire. Il fonce il réfléchit après. Si il constate une injustice, il essayera d'y remédier et j'ai peur de ce qu'on pourrait lui faire pour ça.
Emue, Maddy posa sa main sur l’épaule de sa coéquipière, comme signe de soutient. « Ne t’en fais pas pour lui, dit-elle doucement, je suis sûre qu’il s’en sortira très bien. C’est vrai que cette histoire d’institution ne laisse rien présager de bon, mais les enfants ne sont pas seuls : des aurors sont avec eux et, crois-moi, jamais ils ne les laisseront sans défense. »
Reprenant leur marche, les deux jeunes femmes arrivèrent alors dans l’arrière cuisine, où Maddy déclencha, sans le vouloir, l’ouverture d’un passage secret. Maëlyn décida d’y aller en premier. Tu peux venir. On est retournées au bon endroit ! Soulagée, la métamorphomage entra à son tour dans le bureau qu’elles avaient découvert précédemment. Tandis que l’italienne se lançait à la recherche d’indice dans le bureau, l’ex Poufsouffle se dirigea vers la grande bibliothèque. Elle y trouva des centaines de livres, rien de bien alertant : « Vous débarrasser des Gnomes de jardin en 5 étapes. » ; « Comment se débarrasser de ces complexes ? » ; « Gros nez, popularité : Comment les associer ? » et bien d’autres bouquins, tous plus farfelus les uns que les autres.
- Tiens regarde ça. Il faudrait trouver la seconde partie, je suis sûre que ça peut-être très intéressant. Lança Maëlyn en désignant un morceau de photo à Maddy, sur lequel on pouvait clairement voir la ministre au nez proéminant.
S’exécutant, la métamorphomage ouvrit un par un tous les tiroirs du bureau. Elle était persuadée que le deuxième morceau devait se trouver dans le coin. Cependant, ne trouvant toujours rien après plusieurs minutes de recherches, elle décida de tenter autre chose… « Accio photos ! » Marmonna-t-elle, baguette en main. Sauf qu’au lieu d’un morceau de photographie, elle se retrouva avec une bonne cinquantaine de tirages photos sur les genoux. « Regarde ça ! » dit-elle en tendant une image à sa partenaire. « Tu crois que c’est la famille de la Ministre ? » demanda-t-elle en observant l’homme et les trois enfants présents sur la photo.
Continuant ses recherches dans le tas de photos, Maddy finit par trouver la pièce manquante. « Je l’ai ! » Cria-t-elle, en donnant le deuxième morceau à Maëlyn. Se penchant par-dessus l’épaule de celle-ci, la jeune femme remarqua un étrange personnage en arrière plan de la photo. Tout au fond, dans la partie la plus sombre de l’image, se trouvait une personne qui ressemblait étrangement à la ministre (à l’exception de son nez…).
Une idée, surgie de nulle part, traversa alors l’esprit de Maddy. Observant avec attention le visage de la ministre, Maddy tenta de changer la forme de son nez… trop de stress, Maddy loupe son essai et se retrouve avec deux fentes à la place du nez... Avertissement ? sûrement.
Maddy se rendit bien compte que la forme de son nez avait changé. Cependant, le fou rire de Maëlyn la perturba quelque peu et, lorsqu’elle posa ses doigts au centre de son visage, elle s’aperçu que son nez avait totalement disparu. Il ne lui restait plus que deux fentes, lui permettant juste de respirer. La jeune femme joignit son rire à celui de sa collègue, puis, reprenant ses esprits, elle changea de nouveau l’aspect de son nez qui, cette fois-ci, ressemblait bien à celui de la ministre. « J’ai merdé, mais cette fois-ci c’est bon. La femme de la photo doit probablement changer la forme de son nez afin de ressembler à la ministre. » Indiqua-t-elle tout en désignant le pif proéminant qui venait de prendre place sur son visage. « Mais si cette femme a véritablement pris la place de la ministre, ça ne présage rien de bon… » Lança-t-elle en retrouvant son nez, tandis que l’italienne reprenait ses recherches. Il ne fallut d’ailleurs que quelques minutes à celle-ci pour trouver un nouvel indice, qu’elle tendit rapidement à Maddy. Horrifiée par ce qu’elles venaient de trouver, la métamorphomage ne pu retenir un cri. Non seulement leur hypothèse de « fausse ministre » venait de se confirmer, mais en plus, elles venaient de réaliser que les enfants et les aurors étaient véritablement en danger.
- Maddy, on a de la visite. Annonça Maëlyn, comme si cette première découverte ne suffisait pas… La chevelure de Maddy prit alors une étrange couleur, proche du kaki, tandis qu’elle approchait de la fenêtre pour observer les nouveaux arrivants. En effet, deux personnes vêtues d’immenses capes noires venaient de faire leur apparition dans le jardin de la ministre… « On doit partir d’ici ! VITE ! » Chuchota Maddy, qui tenta de transplaner dans le QG de l’ordre. Lorsqu’elle réalisa qu’elle n’avait pas bougé d’un millimètre, la jeune femme se mit à paniquer… « Maë, on est piégée… » Lança-t-elle dans un murmure, retenant les larmes qui venait d’apparaître dans ses yeux. Soudain, une idée lui passa par la tête : « Tu penses qu’on pourrait utiliser de la poudre de cheminette ? On s’en sert pour aller au chemin de traverse, puis on transplane au QG ? » Proposa-t-elle, insistant bien sur le fait d’aller en premier au chemin de traverse, craignant que les cheminées soient surveillées, et priant pour que l’italienne ait pris de la poudre de cheminette dans son sac…
S’adressant un regard incertain, les deux coéquipières décidèrent de suivre l’idée de Maddy. Attrapant les photos (celle de la ministre et sa jumelle, ainsi que la photo de la famille) et le morceau de parchemin contenant les informations, les deux jeunes femmes quittèrent le bureau par la porte principale qu’elles avaient emprunté au début de leur mission, retournant ainsi dans le grand couloir. De nouveau, elles purent observer toutes les portes. L’ex Poufsouffle décida d’en pousser une au hasard, espérant ainsi tomber dans une chambre. Elle-même n’avait jusqu’à maintenant jamais mis les pieds dans un manoir, mais elle avait entendu dire que les bâtisses de ce genre possédaient une cheminée dans chaque chambre…La porte s’ouvre après que les filles l’aient déverrouillée. En entrant elles tombent nez à nez avec la famille de la ministre. Leurs regards vides et leur absence d’expression laisse clairement apercevoir qu’ils sont sous impérium.
Maddy observa avec pitié la famille de la ministre. C’était inhumain de faire subit un tel sort à des innocents. Elle remarqua Maëlyn tendre sa baguette, dans l’idée de libérer les Clevergrace de leur envoutement, mais elle n’eut pas le temps de tenter quoique ce soit. La porte de la chambre explosa alors, laissant apparaître les deux individus qu’elles avaient aperçus quelques minutes plus tôt par la fenêtre. Sur le coup, la jeune métamorphomage ne savait comment réagir. Elle n’avait jamais été confrontée à ce genre de situation… Mais le sang froid de Maëlyn la rassura quelque peu. « - Je fais diversion, envoie un patronus pour appeler des renforts. » Lança l’italienne. Maddy s’était durement entraînée. Si elle avait rapidement maîtrisé l’apparition de son patronus, s’en servir de messager n’avait pas été une mince affaire. Mais elle avait fini par s’en sortir, et réussissait désormais à chaque essai. D’un coup de baguette elle fit apparaître sa petite grenouille qu’elle envoya demander de l’aide à Alastor Maugrey, Ariena Blackwell et Hyacinth Jones. Pourquoi ces trois personnes ? Elle n’en avait pas la moindre idée, c’était les premiers noms qui lui été venu à l’esprit.
Lorsqu’elle se retourna, la métamorphomage (dont la chevelure avait pris une couleur indescriptible) se rendit compte que l’une des deux mangemorts s’était échappée, emportant avec elle la famille de la ministre. Cependant, la jeune femme n’eut pas le temps de faire le moindre mouvement. En effet, le mangemort encore présent dans la salle s’empara de ses cheveux, la faisant violemment reculer, avant de lui écraser le visage contre le mur. Elle resta immobile quelques secondes, tentant de reprendre ses esprits le plus rapidement possible. C’est là qu’elle l’aperçue. Sur le mur opposé se trouvait la cheminée qu’elle espérait trouver en ouvrant la porte de la salle. Lorsque le renfort arriverait, il leur suffirait de faire diversion ou d’assommer leurs ennemis suffisamment longtemps pour s’enfuir par la cheminée, se retrouver au chemin de traverse et transplaner aussitôt au quartier général avant que les mangemorts ne puissent les retrouver. Elles n’étaient pas venues chercher un duel après tout. Le but de cette mission était de récolter des informations au sujet de l’institut et de la ministre. C’était chose faite. Inutile de mourir avec ces lourds secrets sans pouvoir mettre les autres au courant.
Lorsqu’elle reporta son attention sur la bataille, Maddy remarqua la femme mangemort, qui entrait de nouveau dans la pièce, lançant des sortilèges à l’aveugle, éblouie par la lumière du soleil couchant. C’était le moment ou jamais : Maddy resta au sol, les yeux entrouverts, puis elle leva discrètement sa baguette vers l’individu féminin puis lança un stupéfix imprononcé. Loupé ; la métamorphomage n’a fait qu’attirer l’attention sur elle, ce qui risque de lui couter cher.
Tout s’enchaîna très vite. Maëlyn tenta de se débarrasser du mangemort, mais celui-ci para son sort, et transplana à l’autre bout de la pièce. La capitaine des Harpies s’adressa à la métamorphomage, lui ordonnant de se ressaisir. Elle avait raison, il était temps de reprendre ses esprits ; elle paniquerait ce soir (si toutefois elle parvenait à rentrer chez elle en vie). Prise d’une rage brutale, l’étudiante médicomage se releva d’un bond et, fixant la femme mangemort avec hargne, pointa sa baguette droit sur elle. « STUPEFIX ! » Hurla-t-elle, tandis que sa rivale s’écroulait sur le sol, le corps privé de ses mouvements. C’était un sort assez basique, effectivement, mais il avait le don d’être totalement efficace. Et une de moins. Cependant, le mangemort restant semblait être particulièrement résistant. La jeune femme s’aperçue alors que Maëlyn avait une flèche dans la cuisse. Elle mourrait d’envie d’aller l’aider, mais agir ainsi, c’était signer son contrat de mort sur le champ. Il fallait se concentrer sur le mangemort, en attendant que les renforts arrivent. Mais que faisaient-ils bon sang ?
« EXPELLIARMUS » Cria-t-elle en pointant sa baguette sur le mangemort. Il est trop rapide, et se décale avant que le sort n’arrive à lui. Maddy tente un sort d’oubliette. Il est léger, mais suffisant pour que le mangemort oublie leur identité.
Maddy était à bout de force. Elle avait l’impression que tous ses muscles la lâchaient les uns après les autres ; ses bras et ses jambes devenaient lourds, comme s’ils refusaient de faire un mouvement de plus. Mais ce n’était pas le moment d’abandonner : les renforts arrivèrent enfin dans la salle, mettant fin à cette horrible journée. Maëlyn attrapa la métamorphomage par le bras et toutes deux disparurent dans l’antre de la cheminée, apparaissant quelques secondes plus tard au quartier général.
L’étudiante médicomage se laissa tomber dans une chaise. Son regard se perdit dans le vide, et toutes les images de la journée lui revinrent à l’esprit. Elle se força à tout raconter aux autres membres, puisant dans ses dernières réserves pour garder son calme. Elle parvint ainsi à retenir ses larmes, mais ne pu empêcher une grimace de tordre son visage. Le choc qu’elle avait reçu en s’écrasant contre le mur lui infligeait encore une douleur atroce et, imitant sa partenaire de mission, elle appliqua de la glace sur sa peau. En temps normal elle aurait prit plaisir à concocter un soin à partir de plantes comme elle l’avait apprit à l’école, mais le traumatisme qu’elle avait subit dans la journée était trop important pour qu’elle ait encore envie de réaliser quoique ce soit.
Elle écouta assez distraitement le reste de la réunion, pensant avec envie au lit et à la nuit qui l’attendaient chez elle. Soupirant, elle se surprit à vouloir rester malgré tout dans l’Ordre du Phénix car, malgré tous ces moments pour le moins choquants, elle réalisait à cet instant que tout cela n’avait pas été vain. Elles avaient été au bout de leur objectif et avaient ramené les informations nécessaires à l’avancée de l’affaire. Epuisée par cette dure journée, Maddy finit par s’endormir sur sa chaise, mais un horrible cauchemar la ramène rapidement à la réalité.
Dernière édition par Maddy Bow le Jeu 9 Avr 2015 - 13:52, édité 1 fois
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Sujet: Re: ✿ Maddy Bow/ L'histoire d'une vie Sam 16 Aoû 2014 - 15:26
Des nouvelles du front
Après sa mission pour l'Ordre du Phénix avec Maëlyn, Maddy avait décidé de se remettre de ses émotions en partant quelques jours chez son amie moldue, Judy. Les deux jeunes femmes avaient fait connaissance lorsqu'elles étaient encore enfants. Voisines, elles passaient beaucoup de temps ensemble les weekends. Puis les années Poudlard avaient quelque peu cassé cette amitié, en particulier lorsque Maddy avait appris qu'elle était métamorphomage. En effet, ne parvenant pas à maîtriser son pouvoir, l'ex-Poufsouffle s'était vu contrainte de couper les ponts avec son amie afin de ne pas dévoiler son secret. Mais, si elle avait encore un peu de mal à faire prendre à son visage la forme qu’elle souhaitait, Maddy parvenait dorénavant parfaitement à gérer les couleurs de sa chevelure. Aussi, ayant passé un coup de téléphone à Judy (qui avait désormais déménagé à Oxford pour ses études), l’étudiante métamorphomage avait fait sa valise pour un weekend retrouvailles. Et autant dire que ce weekend n’était pas des plus reposants, ni des plus diététiques. Maddy avait emmené un pudding préparé par sa maman. Judy, quant à elle, lui avait fait écouter les tubes à la mode sur son tourne-disque de collection. Puis elles avaient fait une partie de Monopoly, en souvenir du bon vieux temps, tout en grignotant goulument les patacitrouilles, soi-disant trouvées dans un « nouveau magasin situé dans une petite allée insoupçonnée de Londres »… Le lendemain, Judy, qui avait eu son permis récemment, avait emmené Maddy faire un tour en voiture. Elles avaient fini la soirée au restaurant où une drôle de dame bizarre sortait de la cuisine toutes les cinq minutes, son rouleau à pâtisserie en main. Maddy avait tenu à manger une soupe de potiron. Elle avait affirmé à son amie que cela lui rappelait ses vacances chez sa grand-mère, mais en réalité c’est à Poudlard qu’elle pensait en avalant son potage. Judy, elle, avait préféré la ratatouille maison, proposée sur la carte.
Mais la fin du weekend était arrivée bien vite, et il était désormais temps pour Maddy de retourner à la dure réalité. Saluant son amie, elle monta dans le train, tout en adressant à Judy un signe de la main amicale. C’est nostalgique qu’elle descendit du train lorsque celui-ci arriva en gare. La tête remplie de nouveaux souvenirs joyeux, elle se demandait ce qui l’attendait désormais à Londres. Allait-elle apprendre un nouveau meurtre ? Aurait-elle des nouvelles de l’institut ? Elle l’ignorait, mais elle espérait que les choses avaient bougées durant ce weekend. Traînant son énorme valise, Maddy marchait lentement, peu pressée de rentrer chez elle… -Maddy ! Lança une voix qui semblait se rapprocher d’elle. Tournant la tête, elle aperçue son ami Tybalt qui lui proposa d’aller boire un verre. Heureuse de le retrouver après si longtemps, elle le salua chaleureusement et accepta volontiers son invitation. Se dirigeant tous deux vers le café de la gare (Tyb portant désormais la valise de Maddy), ils se sourirent sincèrement. « Comment vas-tu ? et Nora ?» Demanda alors la métamorphomage après avoir commandé un chocolat viennois et une part de tarte aux myrtilles.
La suite (:
Maddy fut émue d’apprendre la nouvelle des fiançailles de son ami. Elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’il était sérieux et sincère, et que ce projet de mariage n’était pas une idée en l’air. « Félicitations ! » Dit-elle, en mangeant avec gourmandise la chantilly de son chocolat viennois. Tybalt lui retourna la question, l’interrogeant sur ses études. « Je pense avoir trouvé ma voie. Je suis en stage à Ste Mangouste. Le docteur Wadge, mon tuteur, me montre plein de nouvelles choses. Et il me laisse effectuer quelques soins. » Répondit-elle avec entrain. Si le monde sorcier connaissait une ère de terreur et de chaos, Maddy pouvait affirmer que dans sa vie personnelle tout allait pour le mieux. Tybalt, lui aussi semblait apprécier son métier. Jeune diplômé, il donnait l’impression d’être épanoui au travail, malgré le danger auquel il allait devoir s’exposer tous les jours.
-Dragibus ! Marmonna Tyb, faisant sursauter la métamorphomage qui n’avait pas remarqué le petit dragon. Se concentrant au maximum, elle empêcha sa chevelure de virer au gris, puis adressa un sourire à son ami. « Il n’y a pas de mal ! Il est vraiment adorable » Dit-elle, tout en essuyant sa joue à l’endroit où Dragibus l’avait léché. Mais, lorsqu’elle leva la main jusqu’à sa joue, les courbatures de Maddy se réveillèrent, lui arrachant une grimace de douleur. Sa mission pour l’Ordre du Phénix l’avait quelque peu amochée. Heureusement, les médicomages de l’OP l’avait prise en charge et ses plaies avaient été très vite guéries, bien que les maux étaient toujours bel et bien présents. Essayant de les ignorer, la jeune femme entama sa tarte à la myrtille…
Maddy ne pu s’empêcher de rire suite à la remarque de Tybalt concernant le caractère de son dragon… Elle essaya de ne pas trop montrer ses douleurs à son ami, mais le jeune auror, qui semblait avoir un sacré sens de l’observation, aperçu la grimace de la métamorphomage et la questionna sur son état. Jetant un regard discret autour d’elle, la jeune femme posa alors la main sur sa baguette, et lança un sortilège s’assourdissement afin que leur conversation ne soit pas entendue. Le brouhaha de la foule aurait pu suffire à masquer leur discussion, mais avec les temps qui couraient, mieux valait prendre ses précautions.
« J’étais en mission pour l’ordre, il y a quelques jours. C’était ma première, et je peux te dire que je n’ai pas été déçue du voyage. » Expliqua-t-elle, encore troublée par ce qu’elle avait vécue et découvert lors de son escapade au manoir de la ministre. Elle ignorait si Tybalt avait été mis au courant de la situation. Elle ne l’avait pas aperçu lors de la dernière réunion de l’ordre, ni à celle d’avant d’ailleurs… « Est-ce que tu es au courant des dernières nouvelles ? » Demanda-t-elle alors à son ami, désireuse de pouvoir se confier à lui au sujet de ses premières impressions de nouvelle recrue. Elle espérait qu’il pourrait la conseiller sur l’attitude qu’elle devait adopter durant les missions. Tybalt était d’ailleurs la seule personne à qui elle pouvait demander de l’aide à ce sujet : non seulement il était lui aussi membre de l’OP, qui plus est, auror, mais surtout, il était son ami et la connaissait bien.
Contrairement à la réaction de Lysandre lorsqu’elle lui avait annoncé qu’elle voulait rejoindre la résistance, Tybalt, lui, sembla heureux de voir Maddy parmi eux. La jeune femme lui adressa un léger sourire, puis commença son explication. « J’ai dû me rendre dans le manoir de la ministre (de la vraie ministre) avec Maëlyn pour trouver des explications au sujet de l’institut Clevergrace… » Elle lui raconta alors leur péripétie, les passages secrets, les photos (celle notamment où l’on pouvait voir la ministre officielle en premier plan, et où l’on apercevait en arrière plan une femme au physique presque similaire). Mais ce qui l’avait le plus marqué, c’était sans aucun doute l’altercation avec les deux mangemorts. « On les a aperçu par la fenêtre lorsqu’ils sont arrivés, mais impossible de transplaner ! J’ai paniqué… » Laissa-t-elle échapper, d’une voix pleine de remords. Elle était persuadée que si elle était parvenue à garder son sang froid, les événements auraient pris une autre tournure… « Heureusement, on a réussi à envoyer un patronus pour demander de l’aide… » Ajouta-t-elle, avant d’avaler une nouvelle gorgée de son chocolat.
« Qu'est-ce que j'ai raté ? » Demanda alors Tybalt, qui s’interrogeait au sujet des réunions de l’Ordre. La métamorphomage prit une profonde inspiration, essayant de rassembler dans sa mémoire toutes les informations, afin de n’omettre aucun détail. « Deux nouvelles missions ont été mises en place, suite à celle que j’ai réalisé avec Maë. Un groupe s’occupera de trouver l’emplacement de l’institut, tandis qu’un autre cherchera à localiser la ministre. » Maddy faisait partie du second groupe et, à dire vrai, elle ignorait comment est-ce qu’ils allaient pouvoir la retrouver, avec le peu d’informations dont ils disposaient.
Quand Tybalt commença à la rassurer au sujet des mangemorts, Maddy lui adressa un sourire amical et un regard chaleureux, plein de reconnaissance. Elle le remercia intérieurement d’avoir prononcé ces mots, qui lui remirent du baume au cœur. Et, bien qu’elle doutait pouvoir se montrer plus sûre d’elle face à de nouveaux mangemorts, elle espérait ne pas trop avoir déçue Maëlyn et tous les autres membres de l’Ordre.
-C'est fou quand même qu'ils soient arrivés à enlever une école entière et à dissimuler leur cachette aux yeux de tous les experts qui sont sur le coup. Ajouta alors l’auror, recentrant la conversation sur l’institut. Maddy laissa échapper un soupire. Elle ne comprenait pas comment ce mage noir et ses disciples avaient fait pour détourner un train entier, sans que Dumbledore et les aurors présents à l’intérieur du Poudlard Express ne s’en aperçoivent. Cela ne faisait que souligner la puissance du Lord des ténèbres, et accroître la peur au sein du pays. « Je suis du même avis que toi. Et je dois dire que toute cette histoire me terrorise Tybalt. » Répondit la métamorphomage en laissant échapper un frisson. « On va droit dans le mur… Et je crois que celui-ci n’aura pas d’issue comme à King’s Cross. » Ajouta-t-elle d’une voix désolée, pleine de terreur.
Maddy était admirative du courage de Tybalt. C’était, selon elle, l’une de ses plus grandes qualités. Elle lui adressa son regard tendre et sincère qu’elle réservait à ses amis les plus proches, et s’en voulu intérieurement de ne pas passer plus de temps avec lui et Nora. Ils formaient tous les deux un couple vraiment adorable, toujours prêt à tendre la main pour aider leurs semblables.
« -En tout cas, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, de conseils ou autre, n'hésite pas. Et n'hésite pas non plus à passer nous voir à notre appart, tu seras toujours la bienvenue. - C’est vraiment très gentil de ta part Tyb ! Au fait ! On ne voulait pas trop le crier sur tous les toits pour le moment, mais Lys et moi allons emménager ensembles prochainement. Et, bien entendu, notre porte vous sera toujours ouverte également. » Ajouta-t-elle, heureuse de partager ça avec Tybalt. C’était le moyen qu’ils avaient trouvé pour passer plus de temps ensemble, leurs nouvelles occupations leur prenant beaucoup trop de temps dans leur emploi du temps pour se voir… Il faut dire qu’entre les études de Maddy et sa toute récente implication dans l’ordre, ainsi que le job de Lysander et son intervention à la radio de la résistance, c’était devenu pour eux un véritable marathon pour trouver un créneau horaire commun.
Tybalt proposa par la suite à Maddy d’effectuer sa prochaine mission à ses côtés, histoire qu’il puisse l’aider et la soutenir en cas de problème. La métamorphomage était pour le moins ravie de cette idée, qui lui permettrait sans aucun doute de prendre confiance en elle. « C‘est vraiment génial ! » Répondit-elle en souriant.
-D'ailleurs on devrait manger tous les quatre un de ces jours ! Vous pourrez venir goûter notre spécialité (les French crêpes), ou on pourrait aller au resto ! Qu'est-ce que tu en dis ?
Maddy acquiesça d’un signe de tête. Elle était ravie de cette invitation, mais celle-ci lui fit réaliser à quel point ils avaient changé. Les années Poudlard étaient définitivement terminées, derrière eux pour de bon. Ils devenaient des adultes, construisaient leurs vies de couples ainsi que leurs vies professionnelles, et prenaient part à la vie politique en s’opposant clairement à la montée au pouvoir de Lord Voldemort, se battant dangereusement pour défendre leurs idées. Et tout ce changement effrayait quelque peu la métamorphomage. Beaucoup moins que l’horreur qui envahissait l’Angleterre, certes, mais elle avait peur de vieillir. Dans le fond, elle craignait d’être dépassée par le temps, sans avoir vraiment eu le temps de profiter de sa jeunesse. Mais en fait, elle était encore plus effrayée de ne pas pouvoir vieillir, de mourir avant. Cependant elle gardait toutes ses craintes pour elle, ne sachant à qui en parler. De toute façon elle connaissait déjà les réponses qui lui seraient données.
« Ce serait avec plaisir Tybalt. J’en parlerai avec Lys ce soir. J’adore les crêpes en plus ! » Dit-elle en souriant, la voix pleine d’entrain. Ayant des origines françaises, elle connaissait les crêpes et adorait en cuisiner le dimanche après-midi. Elle les avait d’ailleurs fait découvrir à la famille de Lysander au début de leur relation.