Je ne m'était pas éternisée au bal. Je ne supportais pas l'ambiance de la st-Valentin et le fait que Teddy nous ait rejoint Bertram et moi n'avait fait qu'empirer les choses. Et puis pourquoi elle était aller a bal avec Black elle ? Après tout, tout était de sa faute !
J'était restée à jouer les conciliantes, sous les regard meurtriers de Teddy. J'avait à peine tenu près d'une heure comme ça, puis agacer, Je m'était discrètement éclipser en faisant croire à Bertram que j'allait me rafraichir un peu. Genre, moi, j'allait me reproudrer le nez. Non mais on aurait tout vu ! J'était remontée directement dans son dortoir, m'étais rapidement changée afin de mettre une tenue plus confortable et je m'installai confortablement sur mon lit pour lire la nouvelle correspondance entre une tante éloigné et un marchand suisse qui lui avait parlé de la baguette de Sureau. La moitié des membres du clan était toujours à la recherche de la la baguette mythique qui nous revenait de droit puisque nous étions tous les descendant de Antioche Peverell. Sauf que cette tante, elle avait tendance à perdre la tête, elle aurait tout aussi bien écrire cette correspondance elle-même juste pour paraître intéressante aux yeux de la chef du clan. Si seulement certaines personnes n'étaient pas aussi corrompues et n'en faisait pas une histoire personne, nous pourrions sans aucun doutes avancer bien plus vite !
Je n'avais pas lu deux lettres que l'une de mes camarades de dortoir entra en trombe dans la pièce. Je leva à peine les yeux et aperçut Théodora devant moi l'air plus que furax ! Je sens que je ne pourrais pas continuer à lire bien longtemps. Mais je ne comptait pas non plus me laisser faire !

-"Déjà revenu ?" lançai-je simplement.

Ellya qui partait se repoudrer le nez, on aurait tout vu ! Teddy n'était pas dupe et connaissait son amie par cœur ; pour partager son dortoir depuis toutes ces années, elle savait très bien que la jeune fille était aussi susceptible d'aller se repoudrer le nez que d'aller grattouiller un dragon derrière les oreilles.
Theodora avait tenu bon, s'empêchant de lui courir après, et était restée à la soirée, en compagnie de Bertram, Regulus et Swann. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la soirée avait été riche en émotions, entre son faux couple, les regards de Prue et la culpabilité qu'elle ressentait vis à vis d'elle, mais surtout la trahison de sa camarade de dortoir. La jeune brune ne savait si elle devait éclater de rire ou éclater en sanglots.

Quoiqu'il en soit, exténuée après la soirée, elle était remontée en trombe jusqu'à la salle commune des serdaigles, furax. Parvenue à leur dortoir, elle ne fut pas étonnée de découvrir Ellya, nonchalamment étendue sur son lit. Alors qu'elle était droite comme un i devant elle, mains sur les hanches, son amie leva les yeux vers elle.
-"Déjà revenue ?" lança-t-elle simplement. Comme-si-rien-ne-s'était-passé. Teddy enragea.
Se dirigeant vers son propre lit, elle ouvrit l'armoire qui trônait à côté, et entreprit de sortir des affaires plus confortables, ne s'empêchant pas le moins du monde de faire du bruit volontairement, en claquant la porte.
« - Oui Ellya, déjà revenue. La soirée n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais, si tu vois ce que je veux dire, dit-elle d'un ton très insistant et sec, alors j'ai préféré m'éclipser ».

En acceptant d'aller au bal je venais de me mettre dans un pétrin monstre. Moi qui fuyait les relation amoureuse, qui considérait les hommes comme des personnes indignes de confiance et qui ne méritait qu'une place minime dans la société, qui considérait l'amour comme le pire des boulets, je venais de m'empêtrer dans quelques choses qui me dépassait largement.
Que Teddy m'accuse indirectement d'avoir gâché sa soirée me fit enrager. J'avais rien demander moi ! J'y étais aller simplement pour dépanner Bertram. Et puis si elle l'aimait pourquoi n'avait-elle pas tenter de lui en parler. Moi je vous le dit l'amour c'est vraiment quelque chose d'inutile et de prise de tête.

-"Et à quoi t'attendais-tu ? Avec moi ou une autre Bertram y serait ab]r quand même."
La porte du dortoir s'ouvrit à nouveau et Prue apparut à son tour. Allons bon, ça risquai de s'envenimer encore plus.
Oui je juge beaucoup les gens, mais ne vous trompez j'adore les filles ! Et pourtant c'est rare que je dise que j'adore quelqu'un mais elle, elle sont l'exception à la règle. Enfin quand on ne se dispute pas.

Personnellement j'assumais totalement cette soirée et je ne laisserais pas Teddy m'accuser à tort ! Surtout que je ne ressentais rien pour Bertram que de l'amitié, voir de la fraternité. Le jour ou je ressentirais d'autres type de sentiments pour un homme n'est pas encore arrivé, et ne risque pas d'arrivé de toute façon !
Prue y avait été avec Sean puisqu'il sortaient ensemble. Je ne comprenais pas ce qu'elle pouvais reprocher à Teddy pas contre.
Enfin bon, la soirée risquait de s'éterniser encore un peu mais j'espérais qu'elle se finirais bien.

- " Moi non plus, d'ailleurs. "
Aïe. Prue. Ouch. Elle s'était attendue à tout, sauf à ça. En colère contre Ellya, elle n'avait absolument pas envie de subir les foudres de sa meilleure amie. Une seule chose à la fois, la soirée avait suffisamment était éprouvante comme ça ! Les joues soudain brûlantes, elle se sentit piquer un phare sous le regard lourds de sous-entendus de la joueuse de quidditch. Incapable de soutenir son regard en l'instant, elle le détourna pour le reposer sur son autre camarade de dortoir. Ses sourcils se froncèrent.
-"Et à quoi t'attendais-tu ? Avec moi ou une autre Bertram y serait allé quand même" , lui dit Ellya, imperturbable. Oh génial. GÉ-NIAL. C'était quoi ? La journée international anti-Teddy peut-être ? Theodora lâcha un soupire qui réussi à paraitre à la fois frustré, agacé et désespéré. Wow. Le désespoir lui faisait faire des choses incroyables parfois.
« - Ça tu vois, ben ... T'en sais rien. Parce qu'aux dernières nouvelles El', t'es pas devin », grogna-t-elle entre ses dents, passant par dessus sa tête sa chemise de nuit. « Et puis à y réfléchir, j'crois que j'aurais préféré qu'il y aille avec quelqu'un d'autre que toi. Ça m'aurait fait moins de mal », ajouta-t-elle d'une voix chagrinée, agacée de l'air pathétique qu'elle devait avoir à ce moment même, tentant toujours tant bien que mal d'ignorer Prue, et d'ainsi de repousser la grosse dispute qu'elles étaient, de toute évidence, sur le point d'avoir. Parce qu'elle avait parlé sans réfléchir, et qu'en toute objectivité, ce qu'elle venait de reprocher à Ellya, Prue pouvait tout aussi bien le lui reprocher.