Olivia flânait dans son dortoir depuis le début de l’après-midi. Elle fermait les yeux, et même à travers la fenêtre ouverte elle entendait les gazouillis du printemps des oiseaux. Ça faisait un bruit de folie, ça raisonnait comme une cacophonie. Pourtant, ça ne faisait pas de bruit désagréable les oiseaux. Un bruit sourd. Un bruit sourd retenti ; non ce n’est pas les oiseaux, ce n’est quand même pas possible. Elle ouvrait la fenêtre pour voir s’il s’agissait bien d’eux ou non. En effet, la douce mélodie berçait Olivia aucuns doutes, ce n’était pas les oiseaux. La Poufsouffle décida donc de sortir le nez hors de son dortoir, et elle entendu un bruit, mais beaucoup moins sourd que la première fois. Elle se rendit compte que le bruit provenait d’un autre dortoir, les Mandragores. Elle ouvrit la porte, et comprit bien vite que le bruit, c’était en réalité la porte qui venait d’être claquée. Elle balaya la pièce du regard et s’arrêta sur une fille de dos. Elle pleurait, mais vraiment. Elle avait l’air pas bien. Elle se rapprocha, et remarqua que c’était son amie Kono. Pourtant Olivia lui avait dit de toujours venir la voir si elle n’allait pas bien. Mais là, clairement elle ne comprenait pas pourquoi elle n’était pas venue. Elle n’allait pas être rancunière, au contraire tout ce qu’elle voulait c’était l’aider. « Mais, ma Kono, qu’est-ce qui t’arrive ? lui demandait-elle l’air soucieuse ». Elle s’assied en tailleur sur le lit de la jeune fille, qui se redressa et la regarda tout en continuant de pleurer. Olivia prit son amie entre les bras, en essayant de la calmer, parce qu’elle avait l’air d’avoir pleuré tous les océan qui existait sur Terre.

Kono, ça faisait un petit moment qu’Olivia la connaissait. Après tout, elles étaient de la même année et de la même maison. Mais elle la connaissait autrement. Elle savait quand ça n’allait pas, et quand Kono essayais de le cacher. Ça crevait les yeux de la châtain. Elle savait quand il fallait qu’elle aille voir son amie, non pas pour lui parler ou rire avec elle mais pour la consoler. On aurait pu croire qu’elle lisait dans ces yeux, mais aussi faut dire que la petite Kono on peut lire dans elle comme dans un livre ouvert. Mais Olivia savait qu’elle avait besoin d’aide, elle savait tout le temps quand elle avait besoin d’aide. Et comme une amie, elle venait et la consolait. C’était ça, être amie avec Kono. C’était ça consoler son amie, c’était ce dont elle était en train de faire.

Son amie se blottie dans ses bras et pleura encore plus qu’elle avait déjà pleuré. Puis, elle commença à parler, à s’expliquer. Elle disait sans cesse qu’elle était nulle, et qu’elle n’arriverait jamais à rien. Olivia sourcilla. Kono était bien loin d’être nulle elle manquait juste de confiance en elle. Peut-être qu’elle manquait aussi de répondant, elle ne jouerait sans doutes plus les martyres en sachant quoi répondre. Mais la question n’était pas là. Il fallait consoler Kono. « Eh, mais pourquoi tu dis toutes ces vilaines choses sur toi ? Kono n’osait même pas regarder son amie. Il ne faut pas que tu te sous-estime comme ça enfin ! » Elle s’en rongeait les ongles. Olivia n’était pas née de la dernière pluie pour voir que ses sanglots venaient d’une honte de soi. « J’aimerais mieux que tu ne finisse pas par te dévorer toute crue, dit Olivia avec une pointe d’humour pour détendre l’atmosphère » Elle prit les mains de Kono qui était toutes chaudes et moites en opposé à celle d’Olivia plutôt froides et sèches. Elle lui monta la tête et la regardait droit dans les yeux. Elle ne devait pas avoir peur d’une amie.

Elle n’avait que ce mot à la bouche. Comment pouvait-on être aussi peu sûr de soi-même ? Comment ne pouvait-elle pas avoir un tant soit peu d’estime pour elle-même. On aurait pu croire que cette fille-là n’étais d’absolument d’aucune utilité, en tout cas c’est ce qu’elle disait d’elle. Mais cette fille-là était bien trop importante pour Olivia. Oui, bien trop importante pour la laisser tomber. Bien trop importante pour la laisser s’enflammer dans l’idée d’être quelqu’un qu’elle n’est pas. Elle n’est pas nulle. Point. C’est tout ce qu’Olivia voulait lui hurler à l’oreille. Mais non, il fallait être patiente, ne pas brusque son amie sinon ça pouvait vraiment partir en vrille. Et ça, mais elle en avait aucune envie.

« Non. Tu entends Kono, non. Je refuse que tu dises de telles choses de toi. Tu n’es pas nulle, articulait-elle bien clairement le mot nulle. Ok ? Compris ? » Elle ne faisait que parler dans le vent. Elle était complètement braquée la petite Kono. Mais alors là, ça allait vraiment être dur de la raisonner. Elle devait vraiment avoir eu une semaine pourrie, mais alors quand on disait pourri mais on ne s’imaginait même pas à quel point, songeait Olivia. « Tu sais, je n'aurais jamais assez d'assurance pour continuer à me battre comme tout le monde. Je suis trop faible pour ça, Ol' » Comme tout le monde ? Mais qui lui disait qu’il fallait qu’elle soit comme tout le monde ? Les gens étaient toujours plus originaux, mais allez expliquer ça à quelqu’un qui est au bord du désespoir. Il fallait faire preuve de patience. Il n’y avait que ça.

Non il fallait qu’elle soit indugente. Elle ne pouvait pas s’emporter face à son amie. Elle n’avait pas le droit. Elle soupira. Elle avait l’impression de tourner autour du chaudron depuis un moment. Mais Kono continua d’emblée « Laisse tomber, Olivia. Te fatigue pas à rester avec une nulle comme moi. Ne gâche pas ton temps avec moi » Elle haussa les sourcils.  Elle ne se fatiguait pas non, mais elle s’accrochait. Elle ne voulait pas qu’elle dise ça d’elle. « Eh, tu crois que je suis si facilement fatigable ? dit Olivia avec une pointe d’humour » Mais elle voyait bien que son amie n’en pouvait plus. Elle avait l’air de vouloir être seule. Mais hors de question de la laisser seule dans cet état. « Non Kono. Je suis désolée mais je ne peux pas te laisser comme ça. Je pense que t’aura à élever la voix dans ce cas, mais je ne partirais pas aussi facilement, dit-elle en la regardant droit dans les yeux »

Têtue comme un âne la Greenwood tout de même. Mais les deux jeunes filles s’entendaient tout de même très bien et ce, bien que différentes. De toute manière Olivia savait que si elle avait été dans le même état que Kono cette dernière ne l’aura absolument pas lâchée. C’est comme ça on ne pourra rien y faire, c’est tout.

• Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées
• Inventer une expression sorcière à partir
 d’une expression ou d’un proverbe populaire
 (ici: tourner autour du pot → tourner autour
 du chaudron) ▬ 2 dragées

Kono soupirait. Elle se sentait coupable maintenant. Olivia avait vraiment l'air de se faire du soucis pour elle, mais elle n'en valait pas la peine, avait-elle envie de hurler. Bref, ça faisait presque une demi heure qu'elles étaient là et Kono commençait à manquer d'arguments convainquant. Bon d'accord aucun de ses argiments n'était réellement convainquant. Elle cherchait quelques choses qui prouverait qu'elle avait raison, parce que Kono c'était le genre de fille à détester avoir tord et lá ben il s'avérait que c'était le cas. Olivia avait la raison de son côté et à vrai dire Kono ne se souvenait plus vraiment pourquoi elle avait craquée. Mais elle ne faisait pas plus d'efforts pour sÄen souvenir. Elle ne voulait pas laisser ses chimères revenir prendre le dessus. Elle allait mieux et c'était grâce à Olivia. C'était ça avoir une vraie amie. C'est avoir une fille qui sait d'instinct quand ça va pas, c'est rester le plus clair de son temps avec elle, c'est ne jamais la laisser tomber et qu'elle ne te laisse pas tomber. Tout ça faisait que Kono et Olivia s'entendait si bien. La Lowdge soupira, elle n'avait roujours pas trouver d'arguments parce qu'il n'y en avait simplement pas.

Je crois que tu as raison Ol'. Je dis n'importe quoi, je sais pas pourquoi, mais tu sais cette semaine a été vraiment stressante. Je suis désolée de divaguer comme ça.

Elle éclata d'un rire bref. Elle se sentait ridicule maintenant que la raison était revenue. Quelle belle poire elle était de se laisser ronger comme ça. Voilà qui n'est pas digne d'une Poufsouffle! lui chuchotait une petite voix dans sa tête. Oui, ce n'était pas digne d'une Poufsouffle. Et comme par magie, tout son mal-être disparu, elle se leva et eu soudain l'envie de chanter, de danser, de rire ... Elle se leva d'un bond et dit tout sourire:

Allez viens! On laisse tomber ce petit passage à vide et in va voir les autres, ça te dit?

Elle savait que Olivia serait décontenancée par ce changement de caractère. D'ailleurs, elle-même se sentait légèrement déboussolée, mais presque euphorique. Mais en voyant le tête de son amie, elle ne put s'empêcher de rire. Elle était tellement drôle Olivia quand elle faisait cette tête complètement ahurie.