Participants : Luzia Ozores & Freya Mendels.

Le cours de botanique était de loin le préféré de Luzia. Il y avait quelque chose de simple avec les plantes, selon elle. Patience et observation étaient les qualités qu'exigeaient cette discipline. La jeune fille les possédait, mais cela n'empêchait pas, parfois, qu'elle rate complètement les exercices de soins que demandait le professeur.
Là, en l’occurrence, force était de constater que sa valériane paraissait quelque peu... chétive. Ses feuilles étaient flétries, lourdes et s'affaissaient jusqu'à jusqu'à toucher la table sur laquelle elle était posée. Elle avait été trop arrosée, la jeune fille avait eu la main lourde en maniant l’arrosoir la dernière fois. Aussi décida-t-elle de la rempoter. Les mains dans la terre, elle suivait les instructions de son manuel de botanique. Elle ajouta de l'engrais à base de bouse de dragon, ajouta un peu d'eau pour humidifier la terre. Enfin, après avoir demandé l'avis du professeur Stewart, elle se saisit de sa baguette et lança un sort de chaleur - rien de plus efficace pour se débarrasser de l'excès d'eau.

C'est alors que, tout d'un coup, la jeune fille sentit de l'eau ruisseler sur son visage et qui la mouillait complètement.
- ¿ Qué pasa ?

En fait, il pleuvait dans la serre - incroyable. Luzia jura : l'arrosage automatique s'était mis en marche. La jeune fréquentait assez souvent la serre pour savoir que ce n'était pas normal. En plus, autour d'elle, les plantes s'étaient mis à grandir et à se développer de manière surnaturelle. La serre n'était plus que bruits de végétation et de cris des autres élèves de la classe. La jeune fille se passa la main sur le visage - ne se rendant pas compte pas qu'elle se barbouillait de terre - et vit sa plante prendre des allures inquiétantes. Sans prendre le temps de réfléchir, elle l'entoura par un sortilège d'une bulle de protection. Les gouttes d'eau rebondissaient ainsi sans toucher sa valériane.

Mais que faisait le professeur ? La serre devenait de plus en plus dangereuse, les plantes, occupant progressivement tout l'espace. D'un bon, Luzia rejoint le centre de la serre, là où on avait disposé des tables pour que les élèves puissent prendre des notes, car il y avait plus de place. Impuissante, elle vit des élèves se faire littéralement ligoter par les racines et les lianes des plantes qui les prenaient pour des supports. Elle sentit, tandis que montait en elle l'angoisse, un filet de sueur lui couler dans le dos.

Faire quelque chose !

C'est alors qu'elle vit Freya Mendels, une camarade de classe avec qui il lui arrivait d'échanger des paroles, ligotée par le poignet par sa plante, qui l'empêchait ainsi tout mouvement de baguette. Son autre main tenait un outil étrange que Luzia n'arrivait pas à identifier. Soudainement, la Pousouffle se saisit d'un sécateur et coupa les tiges qui emprisonnaient Freya.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? cria-t-elle à son amie pour couvrir les bruits infernaux qui résonnaient dans la serre.
Sans attendre la réponse, Luzia cherchait des yeux le professeur - le seul capable de calmer les plantes sauvageonnes et de stopper cette pluie diluvienne.

Spoiler:

Participants : Luzia Ozores & Freya Mendels.

Libérée de la plante sauvage, Freya répondit à Luzia en se massant le poignet :

- J'ai activé l'arroseur automatique, et les plantes grandissent ! Il faut arrêter l'eau, sinon elles ne cesseront plus de grandir ! Rolalala !

Rolalala es la palabra perfecta, songea Luzia. (*) L'Espagnole leva les yeux au ciel, dépitée par la bêtise de sa camarade. Si la serre ne s'était pas transformée en une jungle dantesque, Luzia aurait trouvé la situation très drôle : Freya, la fille capable d'arrêter TOUS les buts au Quidditch, malgré l’ingéniosité des joueurs, provoquait un bazar sans nom sans avoir la moindre idée d'y remédier.
Sans que la jeune fille n'eût le temps de faire quoi que ce soit, Freya jetait une pluie d'étincelles rouges sur une plante qui, sous la force du sort, s'ouvrit et laissa apparaître le Professeur Stewart. Luzia le regarda avec des yeux ronds tandis que, couvert du suc de la plante, le professeur ramassait sa baguette et s'affairait à mettre les élèves en sécurité.

- C'est ma faute, je dois faire quelque chose ! criait la Gryfondor pour couvrir tout le tapage.

La Poufsouffle était sur le point de lui dire qu'elle avait déjà fait assez de conneries comme ça. Elle n'en eut cependant pas le temps : Freya avait entamé un mouvement vers la réserve d'eau mais un rempart de végétation lui avait barré la route. Des racines s'étaient enroulées aux pieds de la rousse et voilà cette dernière suspendue, le visage devenant chaque seconde plus rouge à cause de sang. Luzia, paniquée, regardait autour d'elle et jurait en Espagnol. La plante, qu'elle ne parvenait même plus à identifier tellement elle avait muté, semblait vouloir gober Freya tout rond.

Una Pesadilla. (**) Luzia était complètement mouillée à présent ; elle sentait sur ses lèvres le goût de l'eau vitaminée. Elle sentait.... Elle sentait des branches s'enrouler autour de sa poitrine ! Elle suffoqua sous la force, gesticulant sauvagement pour tenter de se libérer et de respirer un peu mieux. Hélas, sa stratégie ne faisait que resserrer la poigne des lianes. De sa baguette, la jeune fille jeta un sort de scission qui entama la plante. Luzia se débarrassa du reste des branches et se précipita sur Freya. Elle coupa les liens qui la retenait à la plante et Freya tomba lourdement sur le sol dans un bruit sourd.

- Ça va ? demanda Luzia, inquiète.

Mais, sans attendre la réponse de sa camarade, elle enchaîna.

- Il faut qu'on arrête tout ça ! On va tous mourir sinon !

Dans sa tête, la Jaune prévoyait déjà de se rendre à la réserve d'eau, de l'ouvrir, et, d'un sort, faire disparaître l'eau, ce qui empêcherait cette dernière de continuer à se déverser sur les plantes. Le professeur avait disparu au milieu de la serre, tentant de redonner un semblant d'ordre à la serre. Les deux jeunes filles, qui connaissaient la raison de ce déluge, étaient les seules à pouvoir faire quelque chose - rapidement. Seulement, elle savait qu'entre la théorie et la pratique, il y avait toujours des imprévus...