Peut-être pas si seul que cela... | Libre

Dylan était fatigué, il dormait mal et depuis un moment toutes ses journées lui semblaient interminables. Le jeune homme s’était emparé d’une cuillère à soupe et était en train de faire de la purée avec le contenu de son assiette avec une grande application, les sourcils froncés, anormalement silencieux. Que l’on se le dise la journée avait très mal commencé pour Dylan Kalov. Pour commencer, un des colocataires –on va l’appeler comme cela- n’a rien trouvé de mieux que de se lever aux aurores pour aller on ne sait trop où. Non mais, sincèrement, était-il normal de se réveiller à sept heures un samedi matin ? Non, non et NON ! N’avait-il pas eu assez d’intelligence pour comprendre cela ? Non d’un Scrout à Pétards ! Encore cela n’est pas le pire puisque le jeune homme réussi tout de même à se rendormir, sans de difficultés apparentes d’ailleurs.

Le pire arriva deux heures plus tard quand Dylan daigna enfin se réveiller. Il était dans les alentours des dix heures, quand il prit la direction de la salle de bain alors toute la flemmardise qu’il avait emmagasinée. Ayant fait tout ce qu’il avait à faire, Dylan s’était installé sur son lit et n’avait pas bougé avant que midi sonne l’heure. Quoi ? Dylan est tout sauf courageux alors, disons qu’il n’allait pas tenter l’aventure alors qu’il pouvait rester allonger paisiblement dans une salle chauffée et pour une fois calme. Un peu trop calme d’ailleurs mais il n’avait aucune force pour mettre de l’ambiance, en tout cas à cet instant. Bref, vint midi et demi. Courant et bousculant tout le monde sur son passage, Dylan arriva tout essoufflé à la table des Serdaigles. Mais au moins, il put manger. Enfin, manger, n’était peut-être pas le mot le plus approprié à la situation. Se goinfrer ou engloutir tout aliment paraissant comestible, semblait un peu mieux pour décrire la situation. Bon, il n’en mettait pas partout et ne parler pas la bouche pleine : gardons un minimum de décence et de la classe, tout de même. Et c’est à ce moment-là, que sa sœur décréta qu’il était temps pour elle de faire son apparition à sa table. D’ailleurs elle lui fit le regard. Vous savez ce regard plein de sous-entendu, celui qui se montre compatissant. Aïe, ça sent pas bon du tout…

Là, vous vous demandez pourquoi je vous raconte la vie ô combien passionnante de Dylan ? Sachant que la réponse non, n’est pas envisageable. Et bien, disons que le contenu de cette lettre n’était pas des plus élogieuses à l’égard du jeune homme. Quoique, tout dépend du point de vue… Abandonnant sa table et ses acolytes, Dylan sortit avec hâte de la Grande Salle. S’attardant quelque instant dans le château, Dylan se dirigea vers sa salle commune et plus précisément dans son dortoir. La suite des évènements se passa en un éclair de seconde, il jeta son sac par-dessus son épaule avec nonchalance et ressortit peu de temps. Les beaux jours n'allaient pas tarder disparaitre complètement et il aurait été bête de ne pas en profiter. La fin d’après-midi s'annonçait ensoleillé et la température était encore douce. C’est pourquoi il avait enfilé un jean au lieu du traditionnel pantalon noir mal coupé qui faisait partie de l'uniforme de l'école. Après tout, le samedi, il n'était pas obligé de porter ce truc informe, si ? Les couloirs étaient déserts, tous les élèves devaient être sortis profiter de la météo ou alors certains faisaient la sieste dans les dortoirs. Avant lieu de sérénité, le jeune homme fuyait à présent les dortoirs à cause de toutes ces personnes qui créchaient dedans. Atteignant les lourdes portes en chênes du château, il distingua des silhouettes se profiler dans le parc. Son but à présent était de rejoindre le havre de paix où il prit l’habitude de se reposer quand il cherchait à se reposer. Le lac. S’adossant à un tronc d’arbre près du lac, Dylan prit une brindille d’herbe et commença à jouer avec, le regard porté vers les eaux profondes du lac noir.

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Pour Kono une journée ne pouvait pas mieux commencer qu'avec un petit déjeuner tranquille tôt le samedi matin. Et c'est comme ça que Kono a commencé sa journée. Il ne faut gaspiller aucune minute de temps libre pour elle. Elle avait donc pris un petit déjeuner bien équilibré comme à son habitude. Puis elle s'était rendu au dortoir pour troquer sa robe de chambre au couleur de Poufsouffle contre un mini short en jean et une blouse beige qui s'accordait parfaitement avec sa peau mate. Kono n'était jamais coquette mais elle aimait quand même paraître présentable. Après un brin de toilette matinale, elle avait filé hors du dortoir direction la bibliothèque pour y emprienter un vieu bouquin pour la journée. Ensuite elle était sortie dans le parc afin de profiter des derniers rayon de soleil. Cherchant un coin tranquille, elle avait commencé sa lecture passionnante en attendant que les Poufsouffles se réveillent. Vers midi et son livre fini, elle l'avait rendu et s'était dirigée vers la Grande Salle pour le repas de midi. Là elle avait déjeuné avec ses amis qui vemait à peine de se lever. Ensuite elle était retourné dans le Parc avec quelques uns des cinquièmes années. Pendant que chacun s'amusait à rouler les autres dans l'herbe, elle se mit à l'écart pou bronzer un peu. Elle avait alors laisser son regard vagabondé à droite à gauche pendant que son espprit rêvassait vers ses souvenirs d'enfance. Au bout d'un moment elle s'aperçut qu'elle fixait un jeune homme assis près du Lac. Comme Kono ètait du genre à aller vers les gens pour se faire des amis, elle se leva et laissa là les autres qui ne se souciaient guère d'elle. Elle avanca vers le garçon discrêtement. En parfaite jeune fille de son âge, sa première réflexion fut de se dire qu'il était pas mal physiquement parlant. Restait à voir si son charactère était à la hauteur de son physique. Comme le samedi presque personne ne porte les couleurs de sa maison et qu'elle ne l'avait jamais vu avant, elle n'avait aucune idée ni de son âge ni de sa maison. Elle s'avança jusqu'à arriver dans le champ de vision du jeune homme. Elle s'aperçut alors qu'il jouait avec une brindille. Son expression était insondable de sorte que Kono ne pouvait savoir si il était de bonne ou de mauvaise humeur ni ce qu'il était en train de penser. Elle décida de tâter le terrain:

Salut! Ca va?

Elle savait que c'était risquer de déranger quelqu'un dans ses pensées, mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire que ce quelqu'un avait peut être besoin de compagnie. Le problème c'est que pour la Lowdge "de la compagnie" signifie des bavardages sur savie et des discussions essentielles sur ce qui l'entoure le tout accompagné par des confidences plus ou moins personnelles. Bref pas la définition que tout le monde s'en fait. Toujours est-il qu'elle était là à attendre que le garçon lui donne une réponse plutôt positive. Elle ne voulait pas le déranger juste parler, faire de nouvelles connaissances. Ce dont toute personne normalement constituée à envie à seize ans. Mais peut êtreque cette vision des choses était un peu trop konoènne si on peut dire et ça notre jeune amie ne pouvait pas le concevoir, pas encore...

A cet instant-là, Dylan était seul, sublimement et tranquillement seul. Personne à côté de lui en train de lui gueuler dessus, comme une élève quelque peu susceptible de son entourage. Personne. Rien que lui et la lettre qu’il avait glissée dans la poche arrière de son jean. Enième problème de la journée. Il n’y a qu’une seule chose qui arrivait à pousser Dylan à l’isolement : une lettre de sa mère. Bien sûr Kalov avait pris l’habitude de recevoir des lettres en provenance de Londres, surtout ces derniers temps d’ailleurs. Disons qu’il avait surtout l’habitude de lire les phrases lourdes de sous-entendus et sèches de sa mère, qui avait une nouvelle fois était mise au courant des dernières retenues de son cher fils. Dylan n’aimait pas particulièrement recevoir ce genre de courriers, il n’était masochiste non plus, tout de même ! Non, disons que Dylan ne peut pas être lui sans collectionner les retenues et quelques fois les Beuglantes. Imaginez un cours d’Histoire de la Magie sans sieste ! Quoi qu’il en soit le jeune ne se préoccuper pas de la lettre qu’il avait reçue, tout du moins plus maintenant. Même s’il n’en donnait pas véritablement l’air, son cerveau fonctionnait à peu près à 10000 neurones/min dans l’espoir de trouver une activité passionnante à accomplir pour clore ce samedi.

Mais Dylan était parallèlement, en pleine hésitation. Terminer ses devoirs, chose raisonnable, et qui l'occuperait, bien que pas très amusante ? Ou bien rester paisiblement près du lac ? Dire que Dylan se fichait complètement de ses devoirs pour le moment serait un euphémisme. Surtout quand un de ces devoirs est un devoir d’Histoire de la Magie. Ce n’était pas par une mauvaise volonté de sa part, mais les cours d’HdlM -spécifiquement- l’ennuyaient plus que tout au monde. Non parce que, en plus de devoir rester sur place pendant une voire deux ou trois heures en tant que plante verte et d’écouter les cours d’un vieux, Dylan ne savait jamais quoi faire. Parfois, il tente de se rendre un peu utile et de participer un minimum mais son intervention n’envisageait en règle général rien de bon et le résultait majoritairement en une énorme catastrophe. Bref, Dylan se devait donc de profiter de ces deux jours de repos pour faire tout ce qui allait lui passer par la tête.

Les yeux rivés vers le ciel, le jeune homme semblait subjuguer par un vol d'oiseau et par les nuages. On pourrait croire qu'il végétait sur place attendant un signe du ciel ou une intervention divine. Une fois il était pratiquement sûr d'avoir vu un nuage en forme de cuisse de poulet et le pire c'est que le midi même il en avait mangé. Il n'avait peut-être pas bu que du jus de citrouille ce jour-là... En tout cas ce ne fut pas une intervention divine qui le tira de ses pensées et questions existentielles, non il s'agissait plutôt d'une voix. D'une voix féminine, Sherlock ! Tournant machinalement la tête, Dylan dévisagea un instant cette fille avant d'afficher un large sourire sur son visage. Voilà, il avait enfin trouvé une distraction ! Enfin la distraction était venue à lui, parfait.

Oh que oui, en pleine forme ! Check !

Et aussitôt le jeune homme lui fit un check à la façon east-cost américain. Un check qu'il avait appris alors qu'il était censé faire des recherches pour un devoir dans la bibliothèque, d'ailleurs. Alors maintenant dès qu'il croise une personne inconnue, il fait un petit check. Et, soit on le prend pour un dingue soit pour quelqu'un ou quelque chose d'autre.

Spoiler:

Kono étais plutôt contente voire super contente de faire la connaissance du garçon. Surtout, il fallait préciser, il avait un sourire magnifique. Le genre de sourire qui donne envie de discuter pendant des heures et de rire avec le possesseur de cet accessoire de charme. Enfin, la Pouffy était fixé, le jeune homme n'était pas là pour déprimer, ce qui la poussa à s'approcher pour s'asseoir. Par contre elle n'avait pas trop compris son "check". Elle s'assit donc à côté de lui en méditant sur le pourquoi du comment de ce salut peu commun. Enfin, le soleil tappait encore chaudement sur les épaules des deux adolescents. La journée était vraiment belle. Le Lac brillait sous les rayons de l'astre du jour, un vent frais caressait délicatement les roseaux au bord de l'eau. Elle était assise au pieds d'un grand chêne dans son ombre accueillante. Dans les branche, on pouvait entendre des oiseaux gazouillé. Rien de mieux pour un samedi après-midi, se dit-elle encore. C'eut été dommage de la gâcher à réviser ou rester à l'intérieur. Au loin, elle voyait ses amis lui faire des signes et siffler. Elle leur fit signe de disparaître. Elle ne pouvait jamais être tranquille avec eux. Mais ne vous inquiétez pas, c'était quand même de super amis et elle les adorait. C'est juste que dès qu'elle veut faire le connaissance de quelqu'un et que ce quelqu'un est un mec, elle a droit à toute une série de sous-entendus pendant presque trois mois jusqu'à ce qu'ils se rabattent sur le fait que le garçon en question ne veut plus lui parler bref des supers potes. Mais bon là elle avaiut juste envie d'être un peu tranquille quoi de voir d'autre gens. Elle prit un brin d'herbe et commença à jouer avec.

Alors, dis-moi, qu'est-ce qu'un mec comme toi fais tout seul dans le Parc par ce super samedi? Et d'abord, comment tu t'appelles? Tu t'ennuie pas tout seul comme ça?

Elle continuait son petit discours d'accroche pour mieux connaître l'autre. Elle avait toujours un peu le trac quand elle commençait la conversation. Peut être la peur d'être prise pour une folle ou autre. Enfin, elle ne pouvait s'empêcher d'être là à parler quand même. C'est vrai, elle ne pouvait pas s'empêcher de parler dans ces cas là. Oh bien sûr, elle pouvait aussi tr'ès bien écouter mais elle finissait toujours par parler plus que se taire. Enfin voilà une fois son discours terminé, elle se tut en priant pour qu'il ne la prenne pas pour une tarée. C'était tellement rare les gens qui venait comme ça vous voir...

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